Régine Chopinot est danseuse et chorégraphe. Elle naît en Algérie en 1952. Elle n’a que 5 ans quand ses parents l’inscrivent dans une école de danse classique.Elle continue sa formation à Lyon, en France et découvre à 22 ans la chorégraphe Marie Zighera qui lui fera partager son engouement pour la danse contemporaine. Son nouveau mentor lui ouvrira les portes de sa troupe en lui donnant l’opportunité d’y enseigner. Forte de cette expérience enrichissante, elle se décide en 1978 à créer sa propre compagnie, la Compagnie du Grèbe. Formée de danseurs, comédiens et musiciens, cette compagnie va lui permettre d’assouvir ses pulsions créatives en montant ses propres pièces, morceaux par morceaux. Son premier projet, "Ma grand-mère Hippocampe", est ainsi mis en scène la même année. Pour les pièces suivantes, elle s’entoure de personnalités telles que Andy Goldsworthy, Jean Le Gac, Jean-Michel Bruyère, Philippe Decouflé, Daniel Larrieu ou encore sa sœur Michèle Prélonge ("Grand Ecart, 1982") et commande ses partitions musicales chez des compositeurs comme Tôn-thât Tiêt ou Bernard Lubat. Son travail pour la pièce "Halley’s Comet" est en effet gratifié en 1981 du second prix au Concours chorégraphique International de Bagnolet."Délices" en 1983 puis "Via" (1984) donnent le ton du renouveau, en partie grâce au mariage réussi qu’elle opère entre le multimédia et la danse contemporaine. Régine n’hésitera pas à faire converger danse et création stylistique en collaborant avec Jean-Paul Gaultier durant une décennie, de 1983 à 1993. Ce dernier, ravi d’avoir à faire à une créatrice aussi non-conformiste et excentrique que lui, l’accompagnera dans des spectacles comme "K.O.K." (1988), "Ana" (1990) et "Façade" (1993), mais l’apogée de leur travail commun est sans aucun doute "Le Défilé" présenté en 1985. Régine Chopinot va créer ensuite le ballet aérien "Rossignol", présenté en 1985, qui l’amènera à suspendre ses danseurs à quelques mètres au dessus du sol. En 1986, elle est nommée directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle. La troupe prend le nom de Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC) dès 1993. En 1991, Régine met en scène "Saint Georges" qui marquera un relatif tournant dans la façon dont elle échafaude son œuvre. De pièces humoristiques et provocatrices, la chorégraphe semble s’assagir en passant à un style plus épuré, voire expérimental où elle cherche vraisemblablement à se débarrasser du superflu pour ne garder que l’essentiel. Dans "Chair-Obscur" (2002) par exemple, elle nous propose une réflexion esthétique sur la violence et la mort. Cette création évolue au pas de l'ensemble "Europa Galante" qui donne le la à 6 danseurs nus incarnant alternativement la volupté et le drame avec un style toujours aussi surprenant. En 1998, elle présente dans la même année "Paroles du feu" et une interprétation des "Quatre Saisons" de Vivaldi dans laquelle elle aborde la métaphore des quatre saisons que comporte notre vie (enfance, jeunesse, maturité et vieillesse). Son talent et la reconnaissance de son public autant que celui de ses pairs lui offre l’opportunité de réunir dans la "Danse du temps" (1999) les danseurs, qui à défaut d’être étoiles n’en ont pas moins une dimension céleste, Françoise et Dominique Dupuy, pionniers de la danse contemporaine en France dans les années 1950.En 2004, elle présente sa pièce "W.H.A" (Warning Hazardous Area) qui, toujours dans une démarche de déconstruction, s’attaque au tandem espace/temps. Elle saura exploiter ce thème universellement large et complexe en nous offrant une véritable orgie d’énergie, débauche euphorique de mouvements.Elle poursuit ce travail avec la sortie, deux ans plus tard, de sa création "O.C.C.C." dans laquelle elle remet en cause la création chorégraphique dans son ensemble, traite des notions de temps et de mémoire qui apparaissent de plus en plus dans ses compositions. En marge de la création chorégraphique, Régine trouve le temps de boulimiser son métier en dansant pour d’autres chorégraphes. Alain Buffard la fera danser en 2003 dans "Wall dancin' - Wall fuckin", et en 2004 pour "Mauvais Genre". Elu et Steven Cohen, les frères sud-africains, ont également la chance de la voir évoluer dans leur création "I wouldn’t be seen dead in that". Un de ses dernières pièces est "Cornucipiae" en 2008. En 2012, c'est à l'occasion du festival d'Avignon que la chorégraphe s'est associée aux Kanak du groupe Wert pour présenter "Very Wert !" qui envouta nombre de spectateurs.
Régine Chopinot
- NationalitéFrançaise
- MétierChorégraphe
- Personnalité du prénom Régine