Né à Wilmington le 18 janvier 1949, à Wilmington, dans le nord-est des Etats-Unis, d’un père dessinateur commercial et d’une mère professeur de philosophie, Franz-Olivier Giesbert passe les trois premières années de sa vie dans son pays natal. Il grandit dans un milieu intellectuel. Cependant, le jeune Franz-Olivier Giesbert va pâtir de la violence d’un père marqué par la seconde guerre mondiale et le débarquement de Normandie.
Très vite, il va se fasciner pour le journalisme. Il fait ses études secondaires au lycée d’Etat d’Elbeuf où il participe à la rédaction de la revue d’école, Le Crotale. Franz-Olivier a dix-huit ans lorsqu’il écrit et publie son premier article (sur l’élection présidentielle américaine) dans l’hebdomadaire Liberté Dimanche. A partir de 1968 jusqu’en 1972, il collabore aux pages littéraires du quotidien Paris-Normandie où il publie des entretiens avec diverses personnalités comme Jules Romains , Louis Aragon ou encore Henry de Montherlant.
Après l’obtention de son baccalauréat, Franz-Olivier Giesbert refuse le poste de rédacteur en chef-adjoint de Paris-Normandie que lui propose sa famille maternelle, actionnaire de la revue. Partisan de la méritocratie, il intègre, en 1969, le Centre de formation des journalistes en vue d’acquérir les connaissances nécessaires pour voler de ses propres ailes.
Trois ans plus tard, frais émoulu, Franz-Olivier Giesbert est engagé en tant que journaliste politique par le Nouvel Observateur. Ses qualités de plume lui permettent d’être adoubé par ses supérieurs notamment le directeur de la rédaction Jean Daniel avec qui il développe une relation privilégiée. Il publie plusieurs articles sur divers hommes politiques comme Michel Rocard , Jacques Delors , Edgar Faure ou encore Pierre Mauroy dont il était très proche.
Son travail est centré d’abord sur la gauche en 1972, puis sur la droite en 1973, et enfin sur le Parti socialiste en 1974.
En 1977, en collaboration avec Lucien Rioux, le maire de Lille, il publie aux Editions Stock Les Héritiers de l’Avenir dans lequel il démontre qu’un programme commun réalisé en se basant sur le modèle économique soviétique présente de nombreux avantages pour le PS, alors divisé.
Grand admirateur de François Mitterand, Franz-Olivier Giesbert publie au Seuil, au courant de la même année, une biographie du premier secrétaire du PS que les fidèles lecteurs du Nouvel Observateur trouvent objective. Néanmoins, le concerné lui-même se sent trahi du fait de la révélation, par Franz-Olivier Giesbert, de certaines indiscrétions. Les relations entre les deux hommes en souffriront durant les années suivantes.
Donnant la parole aux personnalités de différents partis politiques, il est perçu comme le journaliste le plus impartial du service politique du Nouvel Observateur.
En septembre 1979, Claude Perdriel, le patron de la revue, le nomme grand reporter, sur avis de Jean Daniel. Franz-Olivier Giesbert devient correspondant aux Etats-Unis l’année suivante. Au milieu de l’année 1981, il est de retour à Paris pour prendre les manettes du service politique laissées par Thierry Pfister.
En 1985, il occupe le poste de rédacteur en chef avant de quitter, trois ans plus tard, le Nouvel Observateur pour Le Figaro où il va vite gravir les échelons. Il est directeur des rédactions et membre du directoire du Figaro pendant deux ans (1998-2000).
Vers la fin de l’année 2000, il intègre le journal Le Point en tant que directeur. Il lance, en étroite collaboration avec son directeur artistique Philippe Bertrand, un projet de rénovation de l’hebdomadaire afin d’augmenter l’audience féminine.
En 2003, il devient le PDG du groupe SEBDO Le Point. Sous son ère, le magazine connaît un développement notable de son chiffre d’affaires.
De 2001 à 2006, on le retrouve sur France 3 comme présentateur de l’émission littéraire Culture et Dépendances.
A partir de 2006, il anime Chez F.O.G., un rendez-vous politique hebdomadaire diffusé sur France 5.
Par ailleurs, Franz-Olivier Giesbert a obtenu, en 1999, le prix Richelieu de l’association de la Défense de la Langue Française pour son émission Le Gai Savoir sur Paris Première.
En mars 2006, il crée un certain émoi dans la classe politique française en publiant un essai la Tragédie du président dans lequel il aborde une partie de la vie privée de Jacques Chirac avec qui il entretenait une amitié de longue date.
Il est auteur de nombreux romans parmi lesquels : L’Affreux (1992), La Souille (1995), Le Sieur Dieu (1998), Mort d’un Berger (2002), L’Abatteur (2003), L’Américain (2004), L’immortel (2007), Le Huitième Prophète (2008).
Franz-Olivier Giesbert a également écrit des documents à caractère politique tels que Le vieil Homme et la Mort (1996), La fin d’une époque (1993) ou encore Le Président (1991).