Amélie Nothomb

Amélie Nothomb est un écrivain belge de langue française. Fille du baron Patrick Nothomb, ambassadeur de Belgique, elle est née le 13 août 1967 à Kobe au Japon. Elle y passe les premières années de son enfance. Elle ne cessera par la suite de se déplacer d’un pays à l’autre, en fonction des nominations de son père, parcourant ainsi le monde du nord au sud. Après être passée par la Chine, les États-Unis et le Bangladesh notamment, elle regagne la Belgique à l’âge de dix-sept ans. Amélie Nothomb entame d’abord des études en sciences humaines à l’Institut Marie Immaculée Montjoie à Uccle, puis poursuit son cursusuniversitaire en étudiant la philologie romane à l’Université libre de Bruxelles, où elle obtient son agrégation gréco-latine à l’âge de vingt-et-un ans. Profondément marquée par le monde asiatique et maîtrisant parfaitement la langue, elle retourne à Tokyo et occupe un poste d’interprète dans une entreprise japonaise. L’expérience, qui a duré un an, lui inspire quelques années plus tard l’écriture de « Stupeur et tremblements » qui sera couronné par le Grand Prix du Roman de l’Académie Française en 1999. De retour en Belgique, Amélie Nothomb fait ses débuts dans le monde littéraire en écrivant, en 1992, « Hygiène de l’assassin », publié chez Albin Michel. Le roman est un grand succès et lui vaut deux prix : le Prix René-Fallet et le Prix Alain-Fournier. Pour l’anecdote, il était prévu que Gallimard se charge de la diffusion d’«Hygiène de l’assassin », mais celui-ci, non retenu par son directeur de collection d’alorsPhilippe Sollers, atterrira finalement chez Albin Michel. Dès lors, la jeune écrivain enchaîne les romans. Elle publie, en 1993, « Le Sabotage amoureux »qui reçoit le Prix de la Vocation et le Prix Jacques Chardonne. Deux années plus tard, elle dévoile « Les Catilinaires » en 1995, suivi de « Péplum » en 1996, « Attentat » en 1997, et « Mercure » en 1998, signant, au passage, une pièce théâtrale sous le titre « Les Combustibles », qui paraît chez Albin Michel en 1994. Amélie Nothomb se décrit comme une "graphomane", une "malade de l'écriture". Elle vit par et pour sa passion littéraire, à laquelle elle consacre au moins quatre heures par jour, publiant ainsi un roman par an. Bien que controversées, chacune de ses œuvres est un véritable best-seller, en atteste « Stupeur et tremblements », qui a été adapté au cinéma par Alain Corneau et interprété par Sylvie Testud et Kaori Tsuji, ou encore « Métaphysique des tubes » en 2000, sans oublier « Cosmétique de l’ennemi » en 2001. L’auteur, qui relate dans plusieurs ouvrages une partie de son enfance, décrivant ainsi ses déboires et ses problèmes de santé comme la potomanie, l'alcool infantile et l'anorexie, fascine et interpelle les lecteurs de ses romans par son style romanesque et décalé. Personnages atypiques et névrosés, situations complexes et ambiguës, thématiques aussi variées qu’improbables, l’univers nothombien est un univers à part qui peut choquer ou ravir ses admirateurs. Variant les genres littéraires, Amélie Nothomb passe des contes comme « Le Hollandais ferroviaire », aux nouvelles comme « Aspirine » publiée en 2001 ou « L’Entrée du Christ à Bruxelles » en 2004, pour revenir aux romans. Elle présente, en 2002, «Robert des noms propres »qui retrace la vie de la chanteuse française Myriam Roulet, dite Robert, puis enchaîne avec « Biographie de la faim »,  « Acide sulfurique » et « Journal d’Hirondelle » en 2006. Elle publie, une année plus tard,« Ni d'Eve, Ni d'Adam », qui reçoit le Prix de Flore auquel vient s’ajouter, en 2008, le Grand Prix Jean Giono, qui couronne l’ensemble de l’œuvre d’un auteur de langue française ayant défendu la cause du roman. Son roman suivant, « Le Fait du prince », paraît en 2008 chez Albin Michel, comme tous ses autres ouvrages. En 2009, dans son roman « Le Voyage d’Hiver », elle renoue avec les thèmes de l’auto-dérision, le suicide amoureux, l’incohérence de l’existence. En 2010 sort « Une forme de vie », dans lequel elle présente sa relation privilégiée avec ses lecteurs à travers une écriture épistolaire. Touchée par le tsunami qui a frappé le Japon, elle publie une nouvelle en supplément de « Stupeur et Tremblements » intitulée « Les Myrtilles » et dont les bénéfices des ventes seront reversés à Médecins du monde au Japon. L’année suivante elle publie son 20ème roman intitulé « Tuer le père ». En 2012, elle sort « Barbe bleue » revisitant ainsi le conte de Perrault à sa manière, comme elle sait si bien le faire. Excentrique et extravagante, Amélie Nothomb est considérée aujourd’hui comme l’un des écrivains de langue française les plus lus. Ses ouvrages sont parmi les meilleures ventes en librairies, et sont traduits dans près d’une quarantaine de langues. Si elle peut séduire ou irriter ses lecteurs, son originalité et son style littéraire hors du commun sont salués.