« Le harcèlement scolaire, on commence à en parler aujourd’hui dans les médias et dans les films. C’est bien, parce que ça a longtemps été tabou. » Dans une interview accordée à « Psychologies Magazine », Mélissa Theuriau révèle que son adolescence a été difficile, en raison des « violences » qu’elle a subies lorsqu’elle était au collège. Sans entrer dans les détails, Melissa Theuriau explique qu’il est important pour les victimes de ne pas garder le silence. « Moi qui vivais dans une famille extrêmement ouverte, je me suis tue. Parce que j’avais honte, je ne voulais pas inquiéter mes parents ou qu’ils se sentent obligés de me défendre. »

Inscrite dans un nouveau collège

Pour tenter de mettre un terme à sa souffrance, Mélissa Theuriau est allée jusqu’à prétendre avoir une crise d’appendicite, afin de ne pas devoir retourner dans son établissement. « Je me suis faite hospitaliser pour une appendicite que je n’avais pas ! » Le chirurgien qui l’a auscultée s’est rendu compte qu’elle ne souffrait pas d’une inflammation de l’appendice, et lui a conseillée de discuter avec ses parents. « Ma mère a été formidable : le temps de l’hospitalisation, elle m’a inscrite dans un nouveau collège pour que je n’aie pas à remettre les pieds dans l’autre. Et là, la vie est devenue belle. »

Un « nouveau départ » qui a permis à Melissa Theuriau de forger ce qu’elle est. « Cette expérience explique mon goût pour la gentillesse (…) Parce que je connais la force de la méchanceté, celle qui vous tombe dessus sans raison et qui vous donne le sentiment de n’être plus rien du tout. » Une expérience personnelle qui explique peut-être son engagement sur des sujets de société. Depuis qu’elle a quitté « Zone interdite » en 2012, Mélissa Theuriau réalise des reportages avec la société de production qu’elle a créée. Elle a notamment consacré un film aux mères en prison.