Fusion des départements : moyens et enjeux
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Yves Bur pour une Alsace des intercommunalités
Politique - Avenir institutionnel de l’Alsace Yves Bur pour une Alsace des intercommunalités
« À entendre certains, il suffirait que l’Alsace retrouve son autonomie institutionnelle pour renouer avec un avenir radieux… » Ironique, Yves Bur rappelle que les difficultés de l’Alsace n’ont pas attendu le Grand Est : « 65 000 frontaliers qui doivent tout à nos voisins, la liaison autoroutière nord-sud avec un GCO toujours enlisé, l’incapacité d’obtenir une taxe poids lourds votée… en 2005, le recul du dialecte et même de l’apprentissage de l’allemand ». Bref, « n’accusons pas la région Grand Est de tous nos maux ! »
Strasbourg « métropole-capitale régionale ».
« Pour autant, note l’ancien député, il faut prendre en compte le souhait de voir rattacher ce besoin d’identité à une entité administrative qu’incarnerait un département Alsace ». À ses yeux, « il pourrait être le coordinateur des politiques de proximité entre le Grand Est et les intercommunalités : action sociale, culture et promotion de l’identité alsacienne, tourisme en lien avec les autres territoires du Grand Est et nos voisins badois ». Strasbourg serait à la fois « capitale alsacienne » et « métropole-capitale régionale » de dimension européenne.
Pour cette « entité », le vice-président de l’Eurométropole propose un mode de scrutin original. Plutôt que des cantons, il verrait bien le conseil départemental issu des intercommunalités alsaciennes.
« Elles sont 40 en Alsace, y compris l’Eurométropole, et pourraient élire une cinquantaine de conseillers en lieu et place des 80 conseillers départementaux actuels », explique-t-il. Ce serait prendre en compte « la vraie légitimité des intercommunalités dans les territoires de vie par rapport aux cantons qui ne sont que des circonscriptions électorales ». Cela entraînerait aussi « une simplification de l’organisation institutionnelle » et une diminution du nombre d’élus.
Plutôt qu’une « Alsace mythique […] dont le destin serait bafoué parce que nous devons composer avec d’autres Français au-delà des Vosges », Yves Bur veut croire « à une Alsace d’avenir, qui entraîne, qui ose et qui fédère au sein du Grand Est ». Lui-même « se sent profondément alsacien […] n’en déplaise à ceux qui voudraient faire croire que seraient de mauvais Alsaciens ceux qui s’accommodent de la grande région ». Strasbourg, dit-il, gagne au Grand Est : « Tous les élus qu’il m’est donné de rencontrer reconnaissent Strasbourg comme leur métropole-capitale ! »
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