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Stéphane Rotenberg, l'aventurier du quotidien : "Je ne voulais pas être l'animateur en treillis"

INTERVIEW DIVERTO - Incarnation du voyage et de l’aventure à la télévision, Stéphane Rotenberg revient dans un nouveau jeu quotidien, La route des coffres. Trois binômes, chacun dans un camping-car, s’y affrontent lors de quiz et d’épreuves d’adresse. D’une étape à l’autre, sur un itinéraire tracé de La Ciotat à Chenonceau, les candidats tenteront de remporter jusqu’à 100000 euros tout au long de l’été.

Journaliste
Temps de lecture: 5 min

La rédaction de Diverto a pu rencontrer Stéphane Rotenberg pour l'interroger sur sa nouvelle émission estivale, La route des coffres, du lundi au vendredi, dès 18h35 sur M6, ainsi que sur son rapport personnel à l'aventure et au voyage.

Après tous les prime times que vous avez animés, on vous retrouve cette fois dans une émission quotidienne d’avant-soirée…

Stéphane Rotenberg : C’est une première pour moi ! C’est vrai qu’aujourd’hui, grisonnant comme je suis, j’ai de nombreux primes derrière moi. Quand je pars cinquante ou soixante jours sur le tournage de Pékin Express ou de Top Chef, ça ne me laisse que très peu de temps pour incarner un programme quotidien. C’est pour cette raison que je ne fais que très peu de radio. Je ne peux pas me rendre disponible du lundi au vendredi ni dire à mon patron: "Je vais m’absenter pour partir en tournage autour du monde."

La route des coffres vous emmène dans les régions françaises. Est-ce un retour aux sources pour vous ?

SR : Le cocardier qui sommeille en moi est plutôt content quand la France essaie de créer un nouveau format. Avoir un programme itinérant français, c’est génial et ce n’est pas si fréquent sur M6, j’aime beaucoup cette idée. Avant d’être animateur, dans ma première vie, j’ai été reporter. J’ai parcouru la France pendant des années et je sais à quel point elle est belle. On dit toujours que les Français sont râleurs et dénigrent leur pays, mais leur terroir, ils l’aiment et adorent le partager.

La production n’a donc pas dû batailler longtemps pour vous convaincre d’animer l’émission ?

SR : J’apprécie de travailler avec les professionnels que je connais. La route des coffres, ce sont les mêmes équipes que celles de Top Chef. Lorsqu’elles viennent me proposer un concept, je gratte beaucoup moins avant d’accepter. Même si le format était très embryonnaire lorsqu’on m’en a parlé.

À notre grande surprise, vous n’êtes pas présent physiquement lors de cette aventure. Du moins, pas dans les premiers épisodes. Le contact direct avec les candidats vous a-t-il manqué ?

SR : On voulait une écriture singulière et surprenante, alors je m’adresse aux candidats à travers leur petite tablette. Ma présence ne semble pas leur avoir manqué, ils n’hésitaient pas à me parler à travers l’écran même si je n’étais pas connecté (rires). Mais j’avais hâte de les retrouver. La production me racontait ce qu’il se passait sur le tournage, j’étais frustré de ne pas y être. Je serai présent physiquement pour la semaine de la finale qui sera diffusée au mois d’août. Des épisodes qui baignent dans une tension propre aux jeux d’aventure. Au début, l’argent remporté n’a pas vraiment de sens pour les candidats. Au fur et à mesure qu’on se rapproche de la fin, la compétition prend une tout autre tournure.

"Je ne veux pas faire quinze heures d’avion pour partir en vacances"

Au vu de votre carrière, on pourrait presque vous décrire comme le saint patron des jeux d’aventure à la télévision. N’avez-vous jamais eu peur de vous retrouver à ne faire que cela ?

SR : C’est marrant, parce qu’il y a un peu moins de quinze ans, Pékin Express cartonnait et on parlait de moi comme "l’aventurier de M6". J’avais peur d’être trop catégorisé dans un programme de niche, les jeux d’aventure n’étaient pas encore ce qu’ils sont aujourd’hui. Je me savais capable de faire plusieurs choses à la télévision. Et je ne voulais pas être l’animateur en treillis. C’est pour cela que l’une des rares émissions que j’ai demandé à animer, c’est Top Chef. J’ai sauté sur ce « nouveau » programme auquel je croyais beaucoup et qui dépoussiérait les émissions de cuisine du samedi et du dimanche midi. Même si au début, ça ne plaisait pas à Bibiane Godfroid, ma patronne de l’époque, qui ne me voulait pas en cuisine et à l’autre bout du monde la même semaine. C’est une chance d’avoir deux émissions qui marchent sur le long terme, je ne peux pas m’en plaindre.

À la télévision, vous verriez-vous faire autre chose que de l’animation ?

SR : Pour faire plaisir, j’ai fait une apparition dans Scènes de ménages et j’ai dû être mauvais comme un cochon (rires). Je ne suis pas un artiste, je suis un animateur. Je ne sais pas déclamer un texte. Même devant un prompteur sur un plateau de divertissement, je suis mal à l’aise. Dans mes émissions, je sais où je vais, mais je ne sais jamais comment je vais le dire.

Vous êtes quand même bien un aventurier ! Vos vacances sont-elles aussi mouvementées que vos émissions ?

SR : Conséquence de mes activités, je ne bouge pas beaucoup en vacances (rires). À mon âge, même si je continue de bourlinguer, je suis finalement assez sédentaire. Contrairement à ce que l’on croit, je suis très contemplatif. Je peux rester plusieurs jours au même endroit à ne rien faire d’autre que goûter le plaisir du temps qui défile lentement. Je reste donc plutôt en France ou à peine plus loin. L’hiver, je peux par exemple aller au Maroc, car j’adore ce pays. Je ne veux pas faire quinze heures d’avion pour partir en vacances.

Avec tout ce que vous avez déjà fait, y a-t-il encore des destinations que vous rêvez de visiter ?

SR : Certes, j’ai dû aller dans 75 pays, sur la liste des près de 200 qui existent. J’ai beau avoir fait le tour du monde plusieurs fois, il m’en reste une belle centaine à visiter, et je connais beaucoup moins le continent africain. J’ai aussi le plaisir de la redécouverte. Cette année, dans Pékin Express qui repart en tournage à partir du 30 août, il y aura forcément des pays que je connais déjà.

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