La daurade royale, poisson noble par excellence, requiert une approche fine. Nous la traquons au poser à l’aide d’appâts frais et d’un montage à une longue empile. La diamètre de l’empile étant un facteur clé dans la réussite de cette pêche.
Pour prétendre viser la daurade royale, il faut pêcher malin. Une fois localisée, il faut réussir à gérer des touches difficiles. En effet, la daurade n’aspire pas sa proie comme le ferait un bar. Elle croque et déchiquette l’appât avec sa petite bouche puissante. Les touches sont alors tatillonnes et difficiles à ferrer. Une fois la daurade au bout de la ligne, la partie n’est pas terminée. Ce poisson réactif cherche immédiatement à rejoindre son refuge abrasif et le combat sur ligne fine n’est pas gagné d’avance, surtout lorsqu’il s’agit d’un gros sujet. Voyons le bon montage pour aborder cette pêche avec succès.
Une pêche ancrée sur les bons spots à daurades
Nous préconisons une pêche au poser, ancré sur le bon poste. Notre montage est constitué d’un coulisseau qui permet de présenter l’appât au ras du fond, là où les daurades attendent leur nourriture. On utilise un plomb poire ou en forme de coquillage dont le poids varie entre 40 et 80 g en fonction de l’intensité du courant. Le but est de sentir le fond et y rester lorsque la canne est posée dans le bateau. Pour mieux tenir le fond, nous utilisons une tresse en 0.12 mm au bout de laquelle nous ajoutons un bas de ligne de 4 m en fluorocarbone de diamètre 0,30 mm. La tresse aide à traverser le courant plus facilement et le long bas de ligne apporte la discrétion nécessaire pour avoir plus de touches.
Le bas de ligne fin est un facteur clé de la réussite
Toujours pour déjouer la méfiance de la daurade royale, le traînard final mesure 80 cm à 1 m et il est en diamètre 0,28 mm. Ce nylon ou fluorocarbone offre un bon compromis entre la discrétion et la résistance. En effet, un 0,20 ou 0,24 mm risque de ne pas résister aux coups de tête puissants d’une belle daurade royale qui cherche à se réfugier dans son antre abrasive. Au contraire, un bas de ligne en 0,35 ou 0,40 mm ne sera pas assez discret et les touches se feront rares. Le 0,28 mm, écrit aussi 28/100 mm, est un bon compromis pour être capable de remonter la daurade royale de plus de 3 kg tant attendue qui offre généralement un combat de 10 à 15 minutes.
Un montage wishbone à deux hameçons
Le bas de ligne se termine par un montage wishbone composé de deux hameçons en parallèle. Ce sont des hameçons courts à large ouverture dont la pointe renversée est très piquante. Les deux hameçons montés côte-à-côte offrent une meilleure tenue de l’appât et ils optimisent les chances de piquer la daurade à la touche. Ils permettent aussi de proposer une bouchée plus volumineuse en eschant un ou deux appâts sur chaque hameçon. La taille idéale est le n°1, elle peut varier entre le n°2, 1 ou 1/0 selon les taillants utilisés par les marques.
Préférez les débuts et fins de courant
Les Sparus aurata ont tendance à manger à toute heure. Ça mord donc au montant comme au baissant. Les meilleurs moments sont les débuts et fins de courant, comme c’est le cas pour la plupart des pêches en mer. Dans les forts courants, les daurades royales se cachent dans les trous, à l’abri du courant, et mangent moins facilement. Lorsque le courant baisse, elles sortent de leurs cachettes et se nourrissent abondamment pendant 30 minutes à 1 heure. C’est à ce moment qu’il faut utiliser de préférence du crabe dur pour sélectionner les daurades de belle taille. Lorsque le courant s’intensifie, on préfère donc utiliser les machottes ou les pistiches.
