Ce dimanche 14 mai, Pékin accueille un grand sommet diplomatique autour du projet de “Route de la soie du XXIe siècle”, qui consacre la stratégie internationale de Xi Jinping.

“C’est en 2013, au Kazakhstan, que le président Xi Jinping a pour la première fois évoqué l’idée d’une ‘ceinture économique de la route de la soie’”. Puis, quelques mois plus tard lors d’une visite en Indonésie, il a parlé d’une ‘Route de la soie maritime’. Finalement, le projet [désormais appelé en chinois] ‘une ceinture, une route’ est devenu une stratégie essentielle de la Chine au XXIe siècle”, écrit le magazine hongkongais Yazhou Zhoukan.

La Chine réunit autour de cette stratégie de développement 28 chefs d’État et de gouvernement, ainsi que de nombreux représentants de gouvernements, pour un sommet dont le discours d’introduction sera prononcé par Xi Jinping.

“Il s’agit d’un projet ambitieux, qui vise à forger de nouveaux liens entre l’Asie et l’Europe, telle l’antique Route de la soie, et à unir les routes du commerce maritime asiatique, africain et européen. Il couvre une zone englobant 65 pays, et touche près des deux tiers de la population mondiale. Son envergure économique dépassera un jour les deux tiers du PNB mondial”, poursuit le magazine.

Globalisation à la sauce chinoise

Depuis l’apparition de Xi Jinping en chantre de la mondialisation au forum de Davos, en janvier dernier, et le retrait des États-Unis en janvier 2017 de son projet de Traité de partenariat transpacifique (TPP), “la Chine a pris la tête des puissances internationales qui promeuvent la globalisation économique”, commente le webzine The Diplomat. “Elle est devenue une improbable championne de la libéralisation des marchés internationaux.” Ayant bloqué chez elle toute tentative de démocratisation, et maintenant que les États-Unis et l’Europe sont très occupés à régler leurs problèmes internes, “tout en mobilisant les investissements internationaux sur cette initiative, la Chine fournit les preuves concrètes aux États peu libéraux d’Asie du Sud-Est, d’Asie centrale et du Moyen-Orient qu’il y a beaucoup à gagner à embrasser la ‘mondialisation aux caractéristiques chinoises’”.