Une quarantaine de visages de femmes, dessinés par l’artiste britannique Tracey Emin sur les portes d’entrée, accueillent désormais les visiteurs de la toute nouvelle National Portrait Gallery à Londres.

“Près de cent trente ans après sa construction, la façade de pierre du bâtiment – inscrit aux monuments historiques – est désormais percée de trois monumentales portes de bronze. Ces ouvertures témoignent de la transformation de l’édifice, l’une des plus radicales que la galerie ait jamais connu”, écrit The Guardian, qui revient sur l’inauguration ce jeudi 22 juin de la nouvelle version de cette institution emblématique de la capitale britannique.

Ces figures féminines à l’entrée “tranchent avec les 14 visages de peintres, tous masculins, qui contemplent les passants depuis leurs médaillons victoriens alignés un peu plus haut. Cet ajout donne le ton de ce qui se passe à l’intérieur : les galeries des XXe et XXIe siècles comportent désormais 48 % d’œuvres de femmes, contre seulement 35 % auparavant.”

Pour l’inauguration, l’institution a lancé une exposition de la photographe anglaise Yevonde, “Yevonde : Life and Colour” (soit “Vie et couleur”), qui se terminera le 15 octobre. Y sont montrés les portraits et natures mortes aux couleurs vives de cette artiste du début du XXe siècle.

Plus lumineux, moins poussiéreux

Les Londoniens pourront aussi découvrir quelques récentes acquisitions aux côtés des collections de portraits historiques, notamment des Tudor, dans un autre décor, moins poussiéreux et plus lumineux. “Sous la direction des architectes de chez Jamie Fobert et du cabinet Purcell, spécialiste du patrimoine historique, de nouvelles galeries ont été aménagées, mais aussi des espaces pédagogiques et des restaurants, sans oublier l’esplanade. Une restructuration d’une précision chirurgicale, pour un budget de 41,3 millions de livres [48 millions d’euros], qui redonne un nouveau souffle à ce labyrinthe construit de manière anarchique.”

Le quotidien britannique estime que les galeries historiques sont désormais plus faciles à arpenter. “Dans une sorte de grand ménage de printemps, les architectes ont insufflé à l’ensemble du bâtiment une nouvelle forme de luminosité, d’ampleur et de lisibilité, le débarrassant ainsi d’une bonne partie de sa tristesse passée.”