Un budget « difficile » selon le maire de Disraeli

Les élus de la Ville de Disraeli ont fait le choix de diminuer de façon importante les taux de taxation pour l’année 2024 afin d’atténuer les impacts du nouveau rôle triennal d’évaluation (2024-2026) qui connaît en moyenne une croissance de 34 % en raison du marché immobilier des dernières années.

Le taux général de la taxe foncière passera ainsi de 0,825 $ à 0,640 $ du 100 $ d’évaluation, puis de 1,28 $ à 1,10 $ du 100 $ d’évaluation pour le non résidentiel. « Le budget a été très difficile à élaborer cette année, a mentionné le maire Charles Audet. Le rôle d’évaluation est basé sur les conditions du marché immobilier au 1er juillet de l’année qui précède son dépôt. Les ventes ne se sont toutefois pas concrétisées à la même vitesse. À titre d’exemple, la valeur de certaines résidences a augmenté de 3 % à 5 %, et d’autres jusqu’à 70 %. Une maison dans le périmètre urbain qui valait 200 000 $ est rendue à 270 000 $ ou plus, puis une résidence située sur le bord de l’eau est passée de 500 000 $ à 800 000 $ ou même 900 000 $. »

 

Dans ce contexte, le maire estime que son administration n’avait pas le choix de diminuer drastiquement le taux général de la taxe foncière de 0,185 $ du 100 $ d’évaluation. « C’est du jamais vu à Disraeli. En même temps, nous n’avons jamais eu une hausse du rôle d’évaluation aussi élevée. Des résidents auront droit à une baisse de taxes parce que la valeur de leur maison n’a pas beaucoup augmenté, tandis que d’autres subiront une hausse en raison de la valeur qui demeure malgré tout plus importante que la baisse du taux de taxation que nous avons votée. Il est important de préciser que les Municipalités sont obligées d’appliquer un taux unique. »

Budget à la hausse

Le budget 2024 de la Ville de Disraeli se chiffre à 5 592 481 $, soit une hausse de 7,51 % par rapport à 2023.

Les coûts pour la collecte des matières résiduelles ont augmenté de 11 178 $. Les propriétaires paieront ainsi 266 $ par unité (+7$). Les dépenses pour les réseaux d’aqueduc et d’égout ont quant à elles grimpé de 59 681 $ en raison d’une forte hausse des coûts liés au traitement de l’eau. La facture refilée aux citoyens sera de 428 $ (+45$).

Les dépenses liées à l’administration générale (+79 346 $), la sécurité publique (+23 596$), les travaux publics (+64 236 $), l’hygiène du milieu (+91 069$), la santé et le bien-être (+4674$), l’urbanisme et la revitalisation (-71 448$) et les loisirs (-19 579 $) sont à souligner.

La Ville de Disraeli prévoit des investissements en immobilisations totalisant 9 226 613 $ au cours des trois prochaines années. D’importants travaux de réfection des rues Saint-Louis et Saint-Alphonse (aqueduc, égout et pavage) chiffrés à plus de 7 millions $ sont notamment prévus en 2025.

« Nous avons reporté ce projet d’un an en raison de l’explosion des coûts. Le gouvernement du Québec considère qu’il y a de l’amiante partout dans notre région et cela fait gonfler notre facture de 20 %. Nous espérons qu’il va réaliser que les petites municipalités comme la nôtre ne pourront jamais refaire leurs rues avec des coûts aussi élevés, et ce, même si les travaux sont financés à 60-70%. »

Enfin, Charles Audet espère que le projet de piste cyclable sur l’ancienne voie ferrée entre Coleraine et Beaulac-Garthby puisse débloquer auprès du ministère des Transports en 2024.