Jean Dutourd, grosse tête auvergnate immortelle
Ecrivain, académicien mais aussi connu pour sa participation aux « Grosses têtes » de RTL, Jean Dutourd est issu d’une famille du Cantal.
Disparu le 17 janvier 2011, le grand homme de lettres et académicien Jean Dutourd a connu un succès fulgurant dès la parution de son premier grand roman Au bon beurre, sur une famille de commerçants pendant l’Occupation. Paru en 1952, le livre sera adapté avec succès au cinéma par Édouard Molinaro en 1981. Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il en ressort d’abord journaliste et poursuivra cette activité durant toute sa vie, notamment à France Soir où il éditorialisera pendant trente ans.
Auteur de 70 romans et essais, il devint très populaire aussi par sa présence durant 30 ans aux Grosses têtes de RTL. En parallèle, il s’illustre depuis son entrée à l’Académie française en 1978 par la défense de la langue française. Découvrons maintenant l’arbre généalogique de Jean Dutourd.
Né à Paris (XVIIe arrondissement) il y a 100 ans, le 14 janvier 1920, Jean (Hubert) Dutourd est le fils d’un chirurgien-dentiste, François Martin Dutourd (1879-1970) et d’Andrée Sarah Haas (1884-1928) institutrice, à Paris, trop tôt disparue.
De son union avec Camille Lemercier (1922-2003) naissent Frédéric et Clara Dutourd.
L’étymologie du nom Dutourd :
Le nom «Dutourd» pourrait désigner un tourneur bois ou un potier. Mais on peut s’orienter aussi vers un toponyme (c’est-à-dire un nom de lieu) et indiquer celui qui vient du lieu-dit le Tour, toponyme assez fréquent. Une origine latine n’est pas à exclure. En effet, le mot «turris», qui désigne la tour, a pu nommer le château ou son propriétaire.
Le nom « Dutourd » pourrait désigner un tourneur bois ou un potier
L’implantation géographique du nom :
Rencontrée dans le Cantal, la forme Dutourd serait peut être une variante, mais pourrait aussi évoquer la grive (tiré de l’occitan «tord»).
Avec quatre naissances depuis 1890, dans trois départements, le nom est peu populaire. Il est classé au 535084e rang des noms portés dans l’Hexagone.
La ligne paternelle... des racines auvergnates
Les premiers ancêtres de notre écrivain sont ancrés dans le petit village de Jaleyrac (Cantal) dès les prémices du XVIIe siècle. Antoine et Anthonia (?) Dutourd sont laboureurs, leur fils Vincent (né 1625) épouse au Vigean Catherine Vidal le 23 août 1644.
Les Dutourd (ou parfois graphiés Dutour) s’allient à des familles du cru telles que les Lavernhe, les Mallassagne (ou Mallessagne), les Chantal ou les Mauriac.
Après une longue lignée de propriétaires-cultivateurs, les Dutourd s’installent durablement au Vigean pendant plusieurs siècles.
Le grand-père, Michel Dutourd (1841-après 1889), instituteur, épouse en 1866 à Saint-Martin Valmeroux (Cantal) Elisabeth Dumas (née en 1847). Ces mêmes Dumas, alliés aux Damon (de Saint-Bonnet de Salers), aux Serre (de Saint-Vincent de Salers), aux Salesse, Sabatier, Manat ou Veissier sont des cultivateurs et des familles de la terre auvergnate...
La ligne maternelle de Jean Dutourd... une ascendance alsacienne.
Les Haas, famille d’horlogers-bijoutiers sont les grands-parents maternels de notre académicien.
Émile Mayer Haas (né en 1854, décédé après 1884), horloger, épouse à Colmar (Haut-Rhin) Lucine Meyer (née en 1863) le 14 janvier 1884.
De confession israélite, les Haas aussi bijoutiers s’allient à d’autres familles alsaciennes de Colmar comme les Weil, les Meyer, les Brunschwig ou Brunschweig et les Bickert, au nom ensuite transformé en Biellat.
Variantes du nom:
Dutour, Dutourt, Destour, Detour, etc.