Qui n’a jamais ramassé un coquillage au bord de l’eau ? Dans l’idée d’en faire une petite déco gratuite chez soi, ou juste pour faire plaisir aux enfants quelques jours avant de repartir, tous les prétextes sont bons. Mais attention : c’est une pratique interdite par le Code de l’environnement, et ça peut coûter cher !

Jusqu’à 1 500€ : l’amende dissuasive qui interdit de ramasser des coquillages

Nul n’est censé ignorer la loi. Ça, c’est pour le principe. La réalité est souvent toute autre, surtout en ce qui concerne des pratiques qui a priori semblent inoffensives. Après tout, ramasser des coquillages lorsqu’on est à la mer, c’est presque une tradition, non ? On les prend pour les entasser dans un vase, pour les peindre, pour avoir un souvenir d’un bel été. Sauf qu’en France c’est en fait… interdit.

"Les extractions de matériaux sont limitées ou interdites lorsqu’elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l’intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais", indique ainsi le Code de l’environnement. Avec une sanction assortie qui fait cher la petite déco souvenir : l’amende peut monter jusqu’à 1 500 euros. En pratique, les estivants sont rarement verbalisés – sauf dans les zones protégées. Mais c’est à garder en tête, pour le porte-monnaie comme pour la planète : si l’on peut se permettre de ramasser un ou deux coquillages, on évite d’en récupérer 300.

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L’été, tout ce qui se ramasse à la plage se paie

Il n’y a pas que les coquillages qui sont concernés par l’interdiction de ramasser. Les plantes, par exemple, sont soumis à d’autres règles encore plus strictes. Avec sanction à l’avenant : si d’aventure vous arrachez à son environnement naturel une plante d’espèce protégée, l’addition peut grimper jusqu’à 150 000 euros. De quoi dissuader et pousser les avides décorateurs à se diriger plutôt vers le fleuriste ou la jardinerie la plus proche.

Plus étonnant, au même titre que les coquillages, c’est le sable des plages françaises qui lui aussi peut vous coûter jusqu’à 1 500 euros si vous en ramassez pour en conserver dans une petite bouteille chez vous, étiquetée "La Grande-Motte 2023". Mais il y a une parade : l’extraction de sable dit "éolien" est autorisée. À savoir : le sable qui n’est déjà plus sur la plage, ayant été déplacé par le vent sur les routes à proximité, les trottoirs, les voitures ou les chemins. Mais il faut avouer que ça a beaucoup moins de charme que celui récupéré au bord de l’eau sur une plage paradisiaque.