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Les meilleurs Sciences-Po : la cote Challenges 2023 pour choisir son IEP

Quels sont les meilleurs Instituts d'études politiques? Challenges publie sa cote des Sciences-Po. Critiqués mais attractifs, ils offrent un mix idéal entre travail intensif et ouverture sur le monde. Atouts, formation, apprentissage, voici le guide indispensable pour faire le meilleur choix.

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L'entrée de l'IEP de Sciences-Po à Paris, dans le VIe arrondissement, qui se situe à la première position de notre classement. 

D. Thierry/Photononstop

C’est le paradoxe. Les Instituts d’études politiques (IEP) attirent volontiers les critiques. Culture de l’entre-soi, élan wokiste, censure ou violences sexuelles et sexistes, les Sciences-Po ne sont épargnés ni par l’opinion ni par les lycées.

Professeurs principaux et conseillers d’orientation insistent souvent sur la surcote de cette formation "décevante" selon eux et vantent la filière des classes préparatoires "plus exigeantes". Pourtant, aux yeux des lycéens, l’attractivité des IEP ne se dément pas: 40.000 candidatures l’an dernier pour moins de 4.000 places dans l’ensemble des dix instituts en France.

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Quels sont les atouts des Sciences-Po?

C’est une formation inspirante. Au cours des derniers mois, Sciences-Po Paris a reçu l’ancien Garde des Sceaux Robert Badinter ou le président ukrainien Volodymyr Zelensky (en visio). C’est aussi un cursus dans l’air du temps: Rennes a lancé un échange Erasmus au Groenland; Saint-Germain-en-Laye a ouvert un diplôme en cybersécurité et en renseignement; et Grenoble prépare pour la rentrée prochaine un master Transition numérique avec l’institut de l’intelligence artificielle. "Nous reflétons très bien les évolutions de la société et trouvons les compétences quand elles nous manquent", décrypte Pablo Diaz, directeur de l’IEP Rennes.

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Pluridisciplinaires, ces instituts s’adressent aux profils généralistes, curieux de tout. A la différence de l’université et de ses filières spécialisées, Sciences-Po donne le temps au choix. La formation présente l’avantage d’être un bon mix entre la grande école et la prépa. Contrairement aux business schools, professionnalisantes, Sciences-Po maintient beaucoup d’enseignements académiques.

Sans le défaut de la prépa, qui exige l’abandon quasi-total de toute vie sociale ou culturelle. Ici, la vie associative foisonne et les expériences sont encouragées. La troisième année à l’étranger est systématique. A Paris, un parcours civique est obligatoire. A Rennes, un mentorat avec des lycées professionnels est plébiscité. Myriam Dubois-Monkachi, directrice de la formation initiale de Sciences-Po Paris, résume: "On forme des esprits complets." Pas seulement des cerveaux.

Comment entrer à Sciences-Po?

Mais il faut être lucide, un excellent dossier est indispensable pour y entrer. Les notes et les appréciations du conseil de classe sont décortiquées dès la seconde. A Paris, 97% des admis ont une mention très bien au baccalauréat. Contrairement à leur réputation, les IEP ne sont pas réservés aux seuls milieux sociaux favorisés. Les frais d’inscription, parfois élevés, dépendent du revenu des parents. Et environ 30% des effectifs sont boursiers. "C’est bien au-dessus des taux observés dans les grandes écoles", insiste Hélène Surrel, directrice de l’IEP de Lyon et porte-parole du Réseau, qui rassemble sept établissements (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain- en-Laye, Strasbourg et Toulouse).

Pour réussir, il faut également bien se renseigner. Les dix IEP ont beau tous figurer sur Parcoursup, tous ne sélectionnent pas de la même façon. A Paris et Bordeaux, c’est un dossier, suivi d’un oral, qui sert d’épreuve. Le Réseau organise un concours commun (22 avril 2023) de trois épreuves écrites. Grenoble conserve, pour l’heure, son propre concours. A raison de 110 à 180 euros de frais par concours, mieux vaut choisir.

Comment faire son choix d'un Sciences-Po?

Candidater partout a d’autant moins de sens que tous les Sciences-Po ne se ressemblent pas. Outre les doubles diplômes qui sont légion dès la première année, les IEP proposent surtout des seconds cycles très variés.

Si Paris reste la voie royale pour les carrières publiques, Strasbourg cultive la filière européenne, Lille attire les futurs journalistes grâce à son accord avec l’Ecole supérieure de journalisme, Rennes mise sur son campus des Transitions basé à Caen, Bordeaux dispose d’un master spécialisé en économie sociale et solidaire et Lyon investit lourdement dans sa fabrique de projets Public Factory.

Quels débouchés après Sciences-Po?

Les concours administratifs menant aux carrières d’administrateurs civils ou européens, magistrats, commissaires ou fonctionnaires territoriaux... ne sont plus l’objectif ultime des étudiants. "Chez nous, ils ne sont plus que 15% à les passer, contre 21% il y a dix ans", note Marie Annézo, du pôle carrière de l’IEP de Bordeaux.

Heureusement pour les diplômés, bien d’autres débouchés s’ouvrent à eux: monde associatif et entreprises privées pèsent pour les deux tiers des postes. Sciences-Po mène donc toujours à tout. "Mais le premier salaire est plus faible que celui des écoles de commerce, nuance Céline Braconnier, directrice de Saint-Germain-en-Laye, car ici, la quête de sens est plus forte."

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Notre cote des IEP

Le témoignage de Altynaï Bidaubayle, 22 ans, étudiante en quatrième année à l’IEP Rennes, campus des Transitions à Caen : "Après une prépa frustrante, ça a tout de suite collé à Sciences‐Po"

Elle a embarqué le 22 octobre au petit matin pour "l’école malgré la possibilité de l’échec?" Voilà le sujet qui taraude la jeune angevine, qui a d’abord suivi une prépa B/L à Orléans. Très engagée à l’école (déléguée de classe, conseil de la vie lycéenne, maison des lycéens), Altynaï ne regrette pas sa bifurcation vers Sciences-Po: "J’ai eu un déclic en prépa. J’y ai appris énormément de choses, mais il n’y avait aucune politisation des enjeux.

C’était de la connaissance pure. Ça m’a frustrée." Entrée à l’IEP de Rennes à l’issue de cette première formation, "ça a tout de suite collé." Membre active de l’association Revol’vert de l’école, elle est partie en troisième année à Tbilissi (Géorgie), où elle a réalisé un stage au Centre régional du Caucase pour l’environnement (sous l’égide de l’ONU). Actuellement en master Générations futures et transition juridique sur le campus normand, Altynaï semble avoir trouvé sa place  

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