Maurice Blondel

Cause de canonisation de Maurice Blondel

Prière

 

Seigneur notre Dieu,

Nous te rendons grâce pour la foi, l’espérance et la charité exemplaires de Maurice Blondel . Il a cru à Ta tendresse pour tous les hommes. Suivant pleinement sa vocation de philosophe, en authentique chercheur de la Sagesse, il a puisé on courage dans la force et l’Amour de l’Esprit Saint pour ouvrir au Christ la pensée moderne et travailler ainsi dans la Vérité à l’unité de la raison et de la foi.

En constante intimité avec Toi, il a accueilli ses nombreuses épreuves et souffrance comme des semences fécondes de la Croix. Sa vie, vécue comme un apostolat, est un témoignage de fidélité ardente et d’amour indéfectible envers l’Église. Animé de l’unique désir de réaliser en tout et toujours Ta seule volonté, il nous apprend à trouver Ta présence et à tendre vers Toi à travers notre action dans la vie quotidienne, en famille, au travail.

Accorde-nous par son intercession la grâce que nous Te demandons (…) Et si telle est Ta volonté, permets que la reconnaissance de sa sainteté suscite un nouvel élan de pensée et de vie chrétiennes dans l’Église et le monde.

Nous te le demandons par Jésus-Christ, Notre Seigneur.

Avec l’accord de l’Ordinaire

Mgr Christophe Dufour

Archevêque d’Aix-en-Provence et Arles

Dans le cadre de la possible ouverture de la cause de canonisation de Maurice Blondel, Mgr Christophe Dufour publie un décret pour faire connaître aux fidèles du diocèse ce projet.

Voir le document officiel

Maurice Blondel

 

Maurice Blondel est né à Dijon le 2 novembre 1861 dans une famille catholique. Sa première communion en 1874 restera un événement marquant de sa vie. Alors que ses riches capacités intellectuelles lui assuraient un avenir brillant, il s’est senti appelé à suivre la voie de la philosophie. En 1894, il épouse Rose Royer et deviendra père de famille de trois enfants. Il est nommé professeur à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence en 1896, et il y enseignera jusqu’en 1927, forcé de prendre une retraite anticipée en raison d’un accident oculaire. Dès lors, dans sa demeure familiale aixoise, il poursuit l’élaboration de son œuvre philosophique imposante, jusqu’à sa mort le 4 juin 1949, en la vigile de la Pentecôte.

Tourmenté par l’incroyance moderne, ce penseur original s’est engagé dans l’ardeur de sa foi au service de multiples causes. Sa thèse célèbre intitulée L’Action (1893) en est le témoignage le plus éclatant. Les débats intellectuels internationaux ne l’ont pas empêché de s’intéresser à la question sociale selon les indications du pape Léon XIII, et de réfléchir activement dans le cadre des Semaines Sociales de France, qui existent toujours aujourd’hui et à l’origine desquelles il a participé. Sa pensée novatrice pour servir l’Eglise dans un dialogue difficile avec les réalités de son temps, son courage passionné pour tenter de réconcilier la pensée et la science modernes avec les réalités de la foi, furent source de son inlassable dynamisme mais aussi de nombreuses incompréhensions et souffrances. Il adhérait en tout à sa mission d’aider chacun à découvrir le prix divin de la vie au sein des actions quotidiennes.

Sa spiritualité ardente centrée sur la méditation et la contemplation du Christ dans le Mystère Eucharistique traverse ses Carnets intimes, mais tout aussi bien sa réflexion philosophique. Il a été à l’origine de nombreux disciples, et son influence très importante en théologie a marqué la préparation du Concile Vatican II.

 

Citations

« La vie a un prix divin ; et malgré ses faiblesses orgueilleuses ou sensuelles, l’humanité est assez généreuse pour appartenir davantage à qui exigera plus d’elle. » (A p. 491)

« La vraie volonté de l’homme, c’est le vouloir divin. » (A p. 387)

« Les choses sont parce que Dieu les voit. Je suis parce que Jésus m’aime. » (CI, Iip.149)

« J’ai hâte de montrer que sans vous, ô Verbe incarné, la pensée humaine se perd et s’abîme. (CI, Ip.356) La prière ! Il n’y a que cela de sûrement bon et de toujours vrai. » (CI, II p.305)

« Demandons, demandons encore et toujours ; et quoi : Dieu même. Et en Lui, tout. » (CI, IIp.93)