Jacques Sternberg Sophia signifie sagesse en grec
Un homme. Un homme, une rencontre. Un homme, une rencontre, une femme. Un homme, une rencontre, une autre femme. Et l’aigu sentiment de la solitude la plus absolue, celle métaphysique qui effleure parfois l’être humain.
Ainsi va la vie – et la mort – avec Jacques Sternberg, dont les éditions Albin Michel ont la bonne idée de rééditer le livre culte, paru dans les années 70, Sophie, la mer et la nuit. Un texte intemporel et superbe, dont la force étourdissante est toujours la même.
Le monde est simple, Sophie est simple et c’est vous, lecteur, qui êtes compliqué. Du moins, si l’on s’en tient à l’apparence première des choses, ce qui est sans aucun doute le plus évident pour continuer à vivre. Jacques Sternberg évoque la rencontre, évidente, éternelle, première dans une avalanche de mots qui curieusement ne donnent jamais une impression de trop-plein, mais la seule certitude de n’effleurer que la surface. Comme dans un film de Jean-Luc Godard. Croisement entre soif de liberté et désespérance devant l’inutile vanité des choses.
Sophie, la mer et la nuit, de Jacques Sternberg,
éditions Albin-Michel,
304 pages, 19 €.