Côte-d'Or - Interview La passion d’Amélie Mauresmo

Depuis qu’elle a mis fin à sa carrière internationale, la championne peut vivre plus intensément sa passion pour la culture du vin.
Propos recueillis par Frank Mauerhan - 29 déc. 2011 à 05:03 | mis à jour le 29 déc. 2011 à 07:42 - Temps de lecture :
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Combative sur les courts, Amélie Mauresmo l’est aussi pour soutenir les climats.  Photo archives
Combative sur les courts, Amélie Mauresmo l’est aussi pour soutenir les climats. Photo archives

Ancienne numéro 1 mondial du tennis féminin en 2004 et 2006, la championne française Amélie Mauresmo soutient la candidature des climats de Bourgogne au patrimoine de l’Unesco. Interview.

Pourquoi cet engagement au côté de l’association des climats ?

« J’ai tout d’abord découvert la région il y a quelques années, grâce à des amis qui habitent à Dijon. Concernant le vin, c’est grâce à Alexia Dechaume, une ancienne joueuse de tennis qui m’entraîne, que je l’ai découvert. C’est chez elle une passion de famille car ses grands-parents travaillaient dans l’univers du vin à Nuits-Saint-Georges. J’ai eu ainsi la chance de faire la connaissance de beaucoup de vignerons et j’ai été bluffée par la diversité incroyable des terroirs. Produire des vins aussi différents avec une telle proximité géographique, c’est incroyable !

La passion pour le vin est-elle compatible avec la vie d’un sportif de haut niveau ?

« Tant que j’étais joueuse dans le circuit professionnel, je ne pouvais m’autoriser que quelques petits moments de temps en temps pour oublier une hygiène de vie assez stricte. J’ai donc commencé à m’intéresser au vin surtout en me documentant plus qu’en dégustant. J’ai aussi à cette époque acheté un peu de vin pour me constituer une cave. Et puis, il y a deux ans, j’ai arrêté le sport de haut niveau et j’ai pu consacrer plus de temps à la découverte par la dégustation… »

La Bourgogne occupe-t-elle une place particulière dans votre passion pour le vin ?

« Avant de me tourner vers les vins étrangers que je ne connais pas trop, je veux découvrir ce qu’on fait en France. En Bourgogne, il y a énormément à apprendre. Je suis scotchée chaque fois que je découvre un climat, un clos, un vigneron, une appellation… C’est à la fois complexe et passionnant et je dirais même qu’à l’échelle d’une vie d’amateur, c’est quasiment sans fin ! »

Vous arrive-t-il de faire un peu de prosélytisme pour promouvoir la candidature des climats à l’Unesco ?

« A mon modeste niveau oui, j’essaye d’en parler autour de moi et j’espère contribuer à la collecte des 50 000 soutiens que vous avez lancée ».

Au-delà de votre passion pour le vin, êtes-vous sensible à la dimension patrimoniale de cette candidature ?

« A 32 ans je n’ai pas encore découvert pleinement cet aspect, mais je me rends compte que j’y suis de plus en plus sensible au fil du temps. Je suis sensible à cette culture, à ce savoir-faire, voire même à cette façon d’appréhender la vie qui me correspond ».