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"Ne léchez pas ce crapaud hallucinogène": l'alerte des parcs nationaux américains

Un crapaud du désert de Sonora, au zoo de Louisville, aux États-Unis, en 2013

Un crapaud du désert de Sonora, au zoo de Louisville, aux États-Unis, en 2013 - WikiMedia Commons

Certains visiteurs consomment le venin sécrété par un amphibien en raison de ses propriétés psychédéliques. Une pratique dangereuse pour la santé, condamnée par le service des parcs nationaux.

Une recommandation pour le moins étonnante. Les parcs nationaux ont demandé mardi à leurs visiteurs de "ne pas lécher" les crapauds du désert de Sonora, espèce connue pour sécréter un liquide aux propriétés hallucinogènes et dangereux pour la santé.

"S'il-vous-plaît, abstenez-vous de lécher (les crapeaux)", demande le service des parcs nationaux sur Facebook.

"Ces crapeaux disposent de glandes parotoïdes proéminentes qui sécrètent une toxine puissante. Elle peut vous rendre malade si vous touchez la grenouille ou que vous ingérez son poison", précise-t-il.

Euphorie et hallucinations

Le crapaud du désert de Sonora n'est pas un banal amphibien. Long de près de 18 cm, c'est l'un des plus grands crapauds des États-Unis. Avec sa peau vert olive ou brune, il se distingue de ses congénères par la substance toxique qu'il produit.

Ce poison est si puissant qu'il peut tuer un chien, selon CNN. Certains humains en font cependant un usage bien particulier car fumé, le produit a des effets psychédéliques, selon le zoo d'Oakland, en Californie, allant de la sensation d'euphorie aux hallucinations.

La consommation de venin de crapaud du désert de Sonora, surnommé par certains "la molécule de Dieu", s'est popularisée ces dernières années, rapportait le New York Times en mars dernier. Au point que des consommateurs sont prêts à payer jusqu'à 7700 euros pour consommer le venin, lors d'une retraite luxueuse au Mexique, d'après le journal américain.

Cette popularité, non seulement dangereuse pour la santé, a un impact sur la biodiversité. L'animal est désormais classé comme "menacé" par les autorités du Nouveau-Mexique en raison de sa collecte excessive.

Juliette Desmonceaux