Le narrateur est mort. Accident de la route, mort violente. Eurydice, son mari l'a tuée, il y a de nombreuses années. Il est en prison depuis un bon bout de temps et s'apprête à sortir incessamment sous peu. Au cimetière, il y a aussi des gens peu fréquentables comme Jacques, un sale type, c'est le crabe qui l'a dévoré. Il y a aussi Madine, centenaire qui prône, même là, la suprématie de la race blanche. Une intégriste du blanc. Son mari, ancien collaborateur, est mort à Dachau. Les nazis l'on pris pour un juif. Il y a une justice quelque part, il faut croire.
Mais pourquoi certains arrivent à s'extraire de la fosse et franchir le mur dressé entre les deux mondes, celui des vivants et celui des morts? le narrateur a ce pouvoir mais pas ses voisins.
Je ne suis pas une inconditionnelle des nouvelles, je préfère quand il y a plus de pages. Mais lorsque l'écriture est belle, et c'est le cas avec Monnot, on se dit « Voilà, c'est, court, simple et efficace ». Dans
Fuck you la mort!, il y a de l'humour plutôt noir, un peu de surnaturel, on y parle de la Mort et de ce qu'on devient après. Est-ce que tout s'arrête ? Il semblerait que non.
La nouvelle est éditée aux éditions l'Arlésienne, spécialisée dans le livre numérique francophone. Je jetterai un oeil sur les textes édités par cette jeune maison d'édition car si ils ont la qualité d'écriture de
Stéphane Monnot, je suis preneuse.
Lien :
https://chroniquesaigues.com/