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EAN : SIE35345_1613
BLMPress Editions (30/11/-1)
3.31/5   48 notes
Résumé :
Le Barbouillé est marié avec Angélique. Mais il n’est pas satisfait de sa femme qui, dit-il, le fait enrager. Il demande au docteur son avis sur la façon de la punir. En fait de conseils, ce dernier se perd en verbiages creux et intarissables, qui ne font qu’exaspérer le Barbouillé, qui, pourtant, court derrière lui.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Probablement composée lorsque Molière arpentait les routes de France avec sa troupe, peut-être autour de 1650, cette farce me paraît moins réussie que Le Médecin volant.

Molière a puisé, comme souvent, dans les sources italiennes, pour composer cette histoire de mari jaloux dont la jeune épouse se joue. Travaillé par sa jalousie, persuadé, à bon escient, que sa femme Angélique le trompe - du moins fricote-t-elle devant nos yeux avec le jeune Valère -, le Barbouillé, qui n'a pas de nom, se met en tête de demander conseil à un docteur pour le tirer d'affaire. Et quand je dis docteur, j'entends docteur en médecine (mais que vient faire un docteur en médecine dans une affaire de jalousie ??? C'est un des ressorts comiques de cette farce) Là-dessus, un docteur intervient effectivement, qui ne fait qu'embrouiller le Barbouillé, puis se mêle des affaires de toute la famille, et embrouille alors tout le monde avec son jargon et ses discours à n'en plus finir. Pour conclure, on se débarrassera du docteur, Angélique jouera un vilain tour à son mari, puis tout le monde se réconciliera vite fait.

Ce n'est clairement pas une pièce qui gagne à être lue. Le docteur qui montre ses fesses au public pour demander au Barbouillé s'il le croit capable de faire n'importe quoi pour de l'argent, les répliques de tous les personnages à la fois (Molière ne s'est d'ailleurs pas embarrassé d'un texte à ce moment précis, faisant confiance au talent d'improvisation de ses acteurs), les jeux de scène avec le docteur renversé par terre, puis traîné par les autres hors de scène... Tout ça est composé pour la scène et uniquement pour la scène, d'où une lecture pas très enthousiasmante ; on peut d'ailleurs penser, dans le même esprit, à une scène des Précieuses ridicules, dont on ne peut comprendre la drôlerie que si elle on la voit jouée - ou qu'elle est expliquée avec démonstration à l'appui par Georges Forestier...) S'ajoute à tout cela les discours du docteur, qui, s'ils sont comiques, s'avèrent tout même un tantinets longuets. Quant à la fin, elle est composé à toute allure, mais ça me semble une marque des toutes premières pièces de Molière - ce n'est pas ce qui intéressait le public.

On notera surtout la parenté de cette farce avec d'autres pièces bien plus tardives de Molière, dont, évidemment, George Dandin. L'intrigue du mari joué par sa femme s'y retrouve de manière très proche mais magnifiée dans la comédie de 1668 ; mais on sera surtout frappé par la dernière scène de La Jalousie du barbouillé, reprise quasiment à l'identique dans George Dandin. Ce qui montre bien, décidément, comment Molière a su, non seulement utiliser des sources extérieures, mais également ses propres œuvres, afin de faire évoluer petit à petit son art vers une approche plus fine et plus profonde du théâtre.
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Un mari jaloux,
une femme qui s'en amuse,
une servante à la langue bien pendue,
et un médecin qui par l'usage du latin, de mots savants se donne beaucoup d'importance.
Comme d'habitude Molière égratigne nos travers. On passe un agréable moment.
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Je regrette que La Jalousie du Barbouillé ne soit pas plus connue. Non que ce soit la pièce la plus profonde de Molière ; mais elle a une fraîcheur, et un humour, qui la met au premier rang. En résumé, c'est très agréable, à défaut d'être particulièrement profond, mais le simple agrément est déjà une bonne chose.
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Une petite pièce bien intime! On assiste aux disputes interminables d'un couple où le mari est sans cesse traité d'ivrogne et la femme de débauchée. Et toujours il y a l'intervention de deux personnages le beau-père et un farfelu docteur qui passe son temps à définir les mots...

Enfin, pas trop de philosophie, pas trop de flatterie, ça permet simplement de se détendre un peu!
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Le barbouillé n'est pas satisfait du comportement de sa femme : plutôt que de tenir correctement la maison, elle se promène, fait des bons repas et voit du monde. Désespéré, il tente tout d'abord de demander l'aide d'un médecin. Celui-ci se révèle être particulièrement orgueilleux et égocentrique, et l'assome par des discours sans queue ni tête plutôt que de l'écouter. Quand il dit enfin sa façon de penser à son épouse, il tombe sur son beau-père qui l'exhorte à se calmer.

Une histoire d'arroseur arrosé bien sympathique, mais beaucoup trop courte ! le récit ne comporte que vingt pages, et certaines scènes ne contiennent qu'une seule réplique. Un peu décevant.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
SGANARELLE.- Il faut avouer que quand les malades ne veulent pas suivre l’avis du médecin, et qu’ils s’abandonnent à la débauche, que...
GORGIBUS.- Monsieur le médecin, votre très humble serviteur. Je vous demande une grâce.
SGANARELLE.- Qu’y a-t-il, Monsieur ? Est-il question de vous rendre service ?
GORGIBUS.- Monsieur, je viens de rencontrer Monsieur votre frère, qui est tout à fait fâché de...
SGANARELLE.- C’est un coquin, Monsieur Gorgibus.
GORGIBUS.- Je vous réponds qu’il est tellement contrit de vous avoir mis en colère...
SGANARELLE.- C’est un ivrogne, Monsieur Gorgibus.
GORGIBUS.- Hé ! Monsieur, vous voulez désespérer ce pauvre garçon ?
SGANARELLE.- Qu’on ne m’en parle plus ; mais voyez l’impudence de ce coquin-là, de vous aller trouver pour faire son accord ; je vous prie de ne m’en pas parler.
GORGIBUS.- Au nom de Dieu, Monsieur le médecin ! et faites cela pour l’amour de moi. Si je suis capable de vous obliger en autre chose, je le ferai de bon cœur. Je m’y suis engagé, et...
SGANARELLE.- Vous m’en priez avec tant d’instance, que, quoique j’eusse fait serment de ne lui pardonner jamais, allez, touchez là : je lui pardonne. Je vous assure que je me fais grande violence, et qu’il faut que j’aie bien de la complaisance pour vous. Adieu, Monsieur Gorgibus.
GORGIBUS.- Monsieur, votre très humble serviteur ; je m’en vais chercher ce pauvre garçon pour lui apprendre cette bonne nouvelle.
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LE DOCTEUR, troussant sa robe derrière son cul.

Tu me prends donc pour un homme à qui l'argent fait tout faire, pour un homme attaché à l'intérêt, pour une âme mercenaire ? Sache, mon ami, que quand tu me donnerois une bourse pleine de pistoles, et que cette bourse seroit dans une riche boîte, cette boîte dans un étui précieux, cet étui dans un coffret admirable, ce coffret dans un cabinet curieux, ce cabinet dans une chambre magnifique, cette chambre dans un appartement agréable, cet appartement dans un château pompeux, ce château dans une citadelle incomparable, cette citadelle dans une ville célèbre, cette ville dans une île fertile, cette île dans une province opulente, cette province dans une monarchie florissante, cette monarchie dans tout le monde ; et que tu me donnerois le monde où seroit cette monarchie florissante, où seroit cette province opulente, où seroit cette île fertile, où seroit cette ville célèbre, où seroit cette citadelle incomparable, où seroit ce château pompeux, où seroit cet appartement agréable, où seroit cette chambre magnifique, où seroit ce cabinet curieux, où seroit ce coffret admirable, où seroit cet étui précieux, où seroit cette riche boîte dans laquelle seroit enfermée la bourse pleine de pistoles, que je me soucierois aussi peu de ton argent et de toi que de cela.
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LE BARBOUILLÉ.- Cathau, Cathau ! Hé bien ! qu’a-t-elle fait, Cathau ? et d’où venez-vous, madame la carogne, à l’heure qu’il est, et par le temps qu’il fait ?
ANGÉLIQUE.- D’où je viens ? ouvre-moi seulement, et je te le dirai après.
LE BARBOUILLÉ.- Oui ? Ah ! ma foi, tu peux aller coucher d’où tu viens, ou, si tu l’aimes mieux, dans la rue : je n’ouvre point à une coureuse comme toi. Comment, diable ! être toute seule à l’heure qu’il est ! Je ne sais si c’est imagination, mais mon front m’en paraît plus rude de moitié.
ANGÉLIQUE.- Hé bien ! pour être toute seule, qu’en veux-tu dire ? Tu me querelles quand je suis en compagnie : comment faut-il donc faire ?
LE BARBOUILLÉ.- Il faut être retirée à la maison, donner ordre au souper, avoir soin du ménage, des enfants ; mais sans tant de discours inutiles, adieu, bonsoir, va-t’en au diable et me laisse en repos.
ANGÉLIQUE.- Tu ne veux pas m’ouvrir ?
LE BARBOUILLÉ.- Non, je n’ouvrirai pas.
ANGÉLIQUE.- Hé ! mon pauvre petit mari, je t’en prie, ouvre-moi, mon cher petit cœur.
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GEORGIBUS. - Ne voilà pas encore mon maudit gendre qui querelle ma fille ?
VILLEBREQUIN. - Il faut savoir ce que c'est.
GEORGIBUS. - Hé quoi ? Toujours se quereller ! Vous n'aurez point la paix dans votre ménage ?
LE BARBOUILLE. - Cette coquine là m'appelle ivrogne. Tiens, je suis bien tenté de te bailler un quinte major, en présence de tes parents.
GEORGIBUS; - Je dédonne au diable l'escarelle, si vous l'aviez fait.
ANGELIQUE. - Mais aussi c'est toujours lui qui commence à...
CATHAU. - Que maudite soit l'heure où vous avez choisi ce grigou !...
VILLEBREQUIN. - Allons, taisez-vous, la paix !
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Le Docteur

... Quoi ? débuter d'abord par un discours mal digéré, au lieu de dire : Salve, vel Salvus sis, Doctor Doctorum eruditissime !
Hé ! pour qui me prends-tu, mon ami ?

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Videos de Molière (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Molière
MOLIÈRE – Variations sur les fêtes royales, par Michel Butor (Genève, 1991) Six cours, parfois coupés et de qualité sonore assez passable, donnés par Michel Butor à l’Université de Genève en 1991.
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