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4.15/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Beaune , le 16 août 1809
Mort(e) à : Beaune , le 07 août 1884
Biographie :

Xavier Forneret est un écrivain et poète français du 19ème siècle.
André Breton fit figurer dans son "Anthologie de l'humour noir" cet écrivain qui passa toute sa vie pour un original. Il aimait, après avoir longtemps joué du violon, à dormir dans un cercueil d'ébène et s'était lui-même surnommé "l'Homme noir".
Il fit ses débuts avec un drame en cinq actes et en prose "L'Homme noir, blanc de visage" (1834).
Parmi ses oeuvres poétiques on peut citer "Vapeurs, ni vers ni prose" (1838), "Sans titre" (1838), "Pièces de pièces, temps perdu" (1840), "Ombres de poésie" (1860) "Broussailles de la pensée".
Aucune de ses oeuvres, qu'il s'agisse de son théâtre qu'il fait jouer à ses frais, de sa prose ou de ses vers, qu'il publie à compte d'auteur, n'a percé durant tout le XIXème siècle, mais il a été tiré de l'oubli par les surréalistes, qui le considéraient comme un précurseur de l'écriture automatique.
En fait, sa prouction est fort inégale, et le sublime le dispute à la niaiserie.
D'après François Bott, Forneret "composa d'abord des mélodrames et donna dans le mauvais genre romantique : coups de poignard et grands sentiments. L'homme noir fut représenté une seule fois, en 1837, à Dijon. Il écrivit également de la poésie, des aphorismes du genre “Cimetière veut dire : allons nous reposer”, et les Contes et Récits que les édition José Corti rééditent maintenant. C'est là qu'il est le meilleur sans doute.
Il avait une âme procédurière; c'est-à-dire l'humeur contrariante, chagrine, querelleuse. Il avait toujours des comptes à régler avec l'espèce humaine et des griefs à lui présenter."(F.Bott, L'Impossible Monsieur Xavier)

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Source : Wikipédia et Dict.des intellectuels français
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CHAPITRES : 0:00 - Titre R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère S : 1:42 - S'AIMER - Henri Duvernois 1:52 - SAGESSE - Frédéric II 2:04 - SAVOIR-VIVRE - Saint-Évremond 2:15 - SCEPTICISME - Louis-Désiré Véron 2:24 - SE COMPRENDRE - Romain Coolus 2:34 - SE TAIRE - Comte de Voisenon 2:45 - SE TUER - Théophile Gautier 2:56 - SINGE - Jean-Baptiste Say 3:08 - SOLITUDE - Maurice Toesca 3:18 - SUICIDE - Alexandre Dumas fils T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord 5:35 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974. IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon

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Xavier Forneret
Moi,
C'est toi ;
Nous, c'est toi-moi ;
NOUS DEUX c'est UNE fois ;
Coeurs-de-nous, c'est, Dieu-Ciel en soi ;
Si un jour, SEULE et SEUL... Enfer d'effroi !!!
Jamais ! Elle est ma reine, et Moi je suis son roi.
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Le malheur à un bord et un fond. On attend que nous soyons au fond pour nous demander comment nous sommes arrivés au bord.
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Ce qu'on ne peut atteindre, on le déchire.
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La femme de pensées, c'est la fleur à l'ombre.
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Xavier Forneret
LA vertu est une belle femme sans passions .
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Xavier Forneret
Le diamant de l'herbe

(...) Je ne sais jusqu'à quel point ces dires doivent être crus ; mais voici : je raconte.

Par un soir où tout le souffle des anges volait sur la figure des hommes ; par un de ces soirs où l'on voudrait avoir mille poumons pour leur donner à tous cet air qui semble venir des jardins du ciel ; sous d'énormes et vieux arbres plantés dans des brins d'herbe, un pavillon étalait à la lune ses ailes oblongues et délabrées.

Il y avait là de l'eau qui pleurait en passant sur un lit d'épines. Il y avait là bien des pierres verdâtres où les doigts du temps avaient fait de gros trous ; bien de la mousse autour des pierres ; bien des feuilles sèches de trois ou quatre années peut-être ; bien du mystère, bien du silence, bien de l'éloignement de tout ce qui a vie humaine. Là, un homme aurait pu se croire le premier ou le dernier homme, à la création ou au jugement de Dieu. Oh ! comme la lune paraissait offrir à chaque feuille des vieux arbres, à chaque pierre du pavillon, à l'eau qui s'en allait, aux ronces qui l'arrêtaient, sa mélancolie grave et ses larmes blanches ! Mais bientôt elle se lassa de regarder la terre, se couvrit pour un instant d'un voile presque noir, et alors il n'y eut plus pour éclairer les choses du lieu abandonné qu'un léger feu sur l'herbe. C'était un petit ver luisant qui jaillissait de tous côtés en étoiles ; il prédisait beau jour, après la nuit qui passait.

Du chèvrefeuille venait, par le toit du pavillon, se glisser à travers ses fenêtres, se tordant et se laissant choir de vieillesse ; et quand la lune reparut, le pavillon ressemblait à une tête blanche, ayant à son sommet de longues tresses de cheveux verts qui allaient caresser des yeux remplis de larmes de pierre.

Sur le pavé saupoudré de poussière et de vieux plâtre se décollant du plafond et des murs de la demeure en ruine, on apercevait des pas d'homme fraîchement empreints, on voyait des marques fines et légères qui annonçaient qu'un pied de femme avait aussi effleuré cet endroit de solitude profonde.
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Xavier Forneret
Une odeur qui m’étouffe

UN RÊVE.

C’EST

Un rêve. — Ne m’interrogez pas ; je vous le montre comme je l’ai eu ; regardez-le. — II m’a semblé que c’était le soir. La fenêtre d’une chambre où je me trouvais était ouverte. Le soleil y regardait avec des yeux mourants, et paraissait dire encore aux six bâtons presque blancs qui, debout, brillaient par le haut dans la chambre : « Lumières, vous pâlirez ! » Et en effet le soleil et les lumières étaient comme le diamant avec le strass.

Le soleil se promenait sur un carré long de bois, sur lequel il y avait un drap jauni par le temps, sali par les hommes. C’était aussi l’or sur le cuivre.
Les six bâtons presque blancs, c’étaient six cierges.Le carré long de bois était une boîte à cadavre. Autour de la boîte, des gouttes rendaient de temps en temps le pavé noir. Ce n’était pas du sang, c’était de l’eau bénite.
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Xavier Forneret
Un pauvre honteux

Il l'a tirée
De sa poche percée,
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "

Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.

Il l'a mouillée
D'une larme gelée
Qui fondit par hasard ;
Sa chambre était trouée
Encor plus qu'un bazar.

Il l'a frottée
Ne l'a pas réchauffée
A peine il la sentait ;
Car, par le froid pincée,
Elle se retirait.

Il l'a pesée
Comme on pèse une idée,
En l'appuyant sur l'air.
Puis il l'a mesurée
Avec du fil de fer.

Il l'a touchée
De sa lèvre ridée. -
D'un frénétique effroi
Elle s'est écriée :
Adieu, embrasse-moi !

Il l'a baisée,
Et après l'a croisée
Sur l'horloge du corps,
Qui rendait, mal montée,
De mats et lourds accords.

Il l'a palpée
D'une main décidée
A la faire mourir. -
- Oui, c'est une bouchée
Dont on peut se nourrir.

Il l'a pliée,
Il l'a cassée,
Il l'a placée,
Il l'a coupée ;
Il l'a lavée,
Il l'a portée,
Il l'a grillée,
Il l'a mangée.

Quand il n'était pas grand on lui avait dit : Si tu as faim, mange une de tes mains.
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Xavier Forneret
Cimetière veut dire :Allons nous reposer .
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LA BARQUE AU RETOUR


« Je glisse ma vie avec LUI
« Sur une barque de Venise.
« Oh ! comme je me sens éprise !
« Mourant !… Oh ! que je l’aime ainsi…
« Mourant… mais avec l’espérance
« De voir bientôt rouvrir ses yeux…
« De voir s’éteindre souffrance…
« De caresser ses beaux cheveux…

« Et je dis : — Cette nuit, mon Dieu !
« Pour mon amant, faites-la douce,
« Comme la brise qui nous pousse…
« Qu’il vive à votre divin feu !

« Oh Gondolier, arrive, arrive !…
« En avant, cher homme, en avant !
« Ne sais-tu pas que sur la rive
« On voit de son précieux sang ?…

« Quand celui qui reste en son cœur
« Aura cessé de se répandre,
« J’irai bien vite la reprendre
« Cette rouge et sainte sueur !

. . . . . . . . . . .

Nous sommes de retour, ma vie…
« Oh je ne te quitterai pas
« Que ton existence chérie
« Ne soit revenue en mes bras !

« Et si Dieu te faisait mourir
« À la suite de tes blessures,
« Je te dirais : — Deux sépultures !
« Je n’aurais plus que ce désir.

« Je redirais toujours : — Je t’aime !…
« Rien, rien ne t’ayant arrêté…
« C’est l’heure du baiser suprême :
« Reprends ce que tu m’as prêté ! »7

p.13-14-15
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