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4.25/5 (sur 34 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 01/01/1943
Biographie :

Vincent Descombes est un philosophe français, né en 1943, spécialiste de la philosophie du langage et de la philosophie de l'action. Directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, où il est membre du CRPRA (Centre de recherches politiques Raymond Aron), il est aussi membre associé de l'Institut Jean-Nicod. Il a reçu le Grand Prix de Philosophie en 2005.
Vincent Descombes a suivi des études de philosophie et de sociologie à la Sorbonne, où il a obtenu l'agrégation de philosophie en 1967, puis un doctorat de philosophie en 1970 avec une thèse portant sur la philosophie grecque et publiée aux P.U.F. (Le platonisme). Il enseigne ensuite la philosophie en lycée, à Nice et Montpellier, et à l'Université à Montréal, Nice et Paris I.
Ses travaux ont d'abord porté sur la psychanalyse en philosophie et sur les grands courants de la philosophie française depuis les années 1930. Dans les années 1980, il s'oriente vers la philosophie analytique et en particulier l'analyse du langage.

De 1983 à 1992, il enseigne la littérature française et la philosophie aux États-Unis (à Baltimore puis Atlanta). Ses travaux portent alors sur la philosophie de l'action et la théorie du discours (voir son ouvrage sur Proust). Dans les années 1990, il travaille sur la philosophie de la psychologie, et dans le domaine de la philosophie pratique et sociale.
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Source : Wikipedia
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Vincent Descombes – Les embarras de l'identité La Suite dans les idées, France Culture, 02.02.2013 Intervenant : Vincent Descombes, directeur d'Etudes à l'EHESS, spécialiste de la philosophie du langage « Vincent Descombes poursuit ses réflexions sur la nature du sujet aujourd’hui. Posant la questionde l’identité, il découvre une véritable énigme lexicale : "Qui suis-je ?", "Qui sommes nous ?", ce sont là ce qu’on appelle précisément une "question d’identité". » Source : https://www.franceculture.fr/emission... Vincent Descombes, Les embarras de l'identité, NRF Gallimard, 2013.


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu’on se demande qui est l’ego qui pense, tout ce qui concernait la personne historique et vivante est suspendu par le doute cartésien ou par la négativité de la pensée, de telle sorte que l’ego surgit de rien, déchargé de son passé, ses liens, ses habitudes. C’est cette dissociation que l’on pourrait appeler métaphysique, comme si la question Qui suis-je ? appelait une autre réponse que celle de mon état civil. La première personne n’est pas égologique, mais dialogique. Elle tire son sens du fait que l’acte de parole dispose par lui-même les interlocuteurs les uns par rapport aux autres.
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Si nous construisons le verbe « être » à la troisième personne, nous obtenons : « Je me demande ce qu’est cet Ego qui est maintenant nécessairement (ou dont nous savons maintenant nécessairement qu’il est). » Si nous traduisions ainsi, notre doctrine égologique assumerait franchement la substantivation du pronom « moi » : il faudrait construire la phrase à la troisième personne.
Si maintenant nous mettons le verbe « être » à la première personne, notre phrase devient : « Je me demande qui je suis, s’il est nécessairement vrai maintenant que je suis. »
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La recherche de la conscience de soi par l'exercice spirituel de l'écriture conduit l'écrivain dans une zone dangereuse. En choisissant d'écrire, il a refusé la fraternité sociale, lui a préféré la fraternité idéale ("stellaire", disent les nietzschéens). Le troupeau humain trouve le principe de son rassemblement dans des "ressemblances". Pour atteindre la conscience de soi -qui est la conscience de sa singularité-, il faut commencer par mépriser la ressemblance, qui est toujours la ressemblance à quelque chose d'autre, donc le défaut d'originalité. Les être d'élite qui atteignent à la conscience de soi souveraine n'ont rien en commun, sinon de se savoir différents. Ils se ressemblent par leurs différences mêmes. Il ne faut pas se dissimuler que cette fraternité idéale est une fraternité dans le malheur de ne pouvoir être compris.
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Le mot « égotisme » a une histoire curieuse dont il sera question plus en détail dans ce qui suit. Retenons que ce mot nous vient de la critique littéraire et a servi d’abord à qualifier le style des écrivains qui, tel Montaigne, se prennent eux-mêmes pour matière et sujet de leurs livres. Le style égotiste consiste à parler de soi. Plus précisément, à parler de soi à la première personne. Il est en effet tout à fait possible à quelqu’un de parler de lui-même sans le faire à la première personne. Comme on sait, certains auteurs ont choisi de rapporter leurs faits et gestes à la troisième personne. Ainsi Jules César dans ses Commentaires, et Charles de Gaulle dans ses mémoires.
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Peut-on demander à la philosophie une contribution à ces débats ? La réponse est oui, car l’embarras que suscite chez nous la notion d’identité collective est d’abord un embarras de langage.
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Le langage ordinaire connaît deux emplois du mot français « moi ». Comme pronom personnel de la première personne du singulier, il peut aussi bien servir de complément à un verbe (« parle-moi de lui ! ») que renforcer en apposition le sujet de la phrase (« moi je pense », ego cogito). Par ailleurs, il peut perdre son statut pronominal (et donc sa fonction référentielle) pour devenir un adjectif désignant une qualité de présence à soi (comme lorsqu’on dit après un accès de fureur : « Je n’étais plus moi-même »).
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Le moi au sens de l’amour-propre est une qualité, un trait de caractère que l’on reconnaît à quelqu’un et qui peut être plus ou moins marqué. Le moi au sens métaphysique est un sujet auquel on attribue des opérations (de douter, de juger, d’imaginer, voire de « se poser comme sujet ») ou qui se les attribue à lui-même. Ce sont donc là deux opérations de substantivation différentes, ce qui soulève un point de grammaire philosophique.
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Le moi n’est pas l’individu physique. Le moi qui est mien n’est pas moi en tant qu’être humain. Ainsi, le fait d’avoir remplacé l’âme par le moi ne met nullement fin au dualisme de la nature humaine. Ce sont bien deux individus qui sont distingués, l’un physique et l’autre métaphysique. Il faut donc deux principes d’individuation, un pour l’être humain, un autre pour le sujet de conscience.
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Les moralistes, quand ils parlent du moi de quelqu’un, entendent par là tantôt la manifestation excessive d’un amour-propre, tantôt cet amour-propre lui-même. Cette première signification nous vient de Port-Royal et de Pascal. C’est elle qui a donné naissance à toute une rhétorique du style égotiste.
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Une seule identité, c’est le fanatisme ou l’intégrisme ; plusieurs identités, c’est le début du libéralisme.
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