Echange entre le journaliste et Xavier Fos, président de stratégies françaises. Lancien conseiller Grands, qui vient de publier « Les 27 de Chateaubriant » (Editions de LHumanité), répond à de nombreuses questions, dans un entretien passionné.
Le lieutenant-colonel Hotz a été abattu le 20 octobre 1941 près de la Cathédrale de Nantes. Une terrible répression va sen suivre. Celui qui a été journaliste radio pendant de longues années aborde la question de lexécution des 27 de Chateaubriant. Xavier Fos interroge Pierre-Louis Basse. Pierre-Louis Basse témoigne sur ce que sa mère, Esther Gaudin, lui a transmis de cette histoire. Xavier Fos, président de stratégies françaises fait linterview de lancien conseiller de François Hollande. Pierre-Louis Basse sexprime sur Guy Môquet et sa lettre. Lécrivain raconte comment le 22 octobre 1941, les 27 otages nont plus quune heure à vivre : ils peuvent écrire une lettre à leur famille, à leur compagne
Pierre-Louis Basse reçoit le club stratégies françaises. Quels sont les enjeux de ce sujet aujourdhui, à laube dune année présidentielle ? Comment lécrivain parle de Nantes, du théâtre Graslin aux abords de la gare, en évoquant Patrick Modiano ? Pierre-Louis Basse explique comment Esther Gaudin, une jeune collégienne, en 1940, refuse de rédiger une rédaction au Maréchal Pétain. Pierre-Louis Basse analyse avec lucidité les zones grises du communisme entre les résistants et les partisans de Staline.
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Décidément, il faudra revenir aux lettres parfumées, aux départs sur les quais de gare. À la lenteur des amants qui ne sauront jamais se quitter. Aux conversations sous la lampe.
Pierre,
Mon projet à ce jour est de vivre ma vie sans avoir à me justifier. Je n’ai pas changé à ton égard, je suis seulement arrivée au bout de ce que je pouvais supporter. Je ne vivrai plus comme j’ai vécu jusqu’à présent. C’est mon vœu pour 2018. Nous avons tenté avec plus ou moins de conviction, selon les périodes, de construire une vie ensemble ; nous avons échoué. À ce jour, je renonce à notre histoire. Je t’aime, te respecte, t’admire, mais je ne suis pas heureuse. Or, si je ne peux pas être heureuse avec celui que j’aime, c’est que cet amour n’est pas supportable. On peut aimer, certes ; on peut aussi mal aimer. Je veux être honnête, Pierre : je ne crois plus à notre histoire. Ta vie ne sera jamais la mienne, malgré toute ma bonne volonté, et tu n’as jamais eu envie de faire concrètement partie de la mienne. C’est comme ça. On ne va pas revenir indéfiniment là-dessus. Je suis en train de me reconstruire. Sans toi. C’est vital. Vital que je me retrouve. Vital que je m’occupe de moi. Il y a une seule photo chez moi : celle de mes enfants. Dans d’autres temps, d’autres lieux, avant eux, il n'y en avait pas.
Je t’embrasse
Ana
« Les smartphones avaient pris le pouvoir sur la réalité. Tout un monde d’images fixes, vidéos, texto, possédait désormais cette puissance capable de fracasser l’humanité toute entière. Le geste électronique avait triomphé. Le monde des adultes ressemblait à un champ de bataille. On pouvait apercevoir les blessés se relevant péniblement, mais toujours avec assez de force pour avancer vers la lumière. »
Les lieux traversés, les villes, les paysages n’en finiront jamais de résister à la disparition de l’être aimé.
Il fut question un moment d'embarquer sous la bannière nazie près d'un million d'Ukrainiens susceptibles de combattre l'Armée rouge. C'était trop pour Hitler. On n'allait tout de même pas offrir un uniforme allemand à une bande d'Untermenschen !
C'était sans doute ce savant équilibre du jeu et de la mort qui ne cessait de les motiver. Ils filmaient tout. Y compris leurs crimes de masse. Les derniers moments, en sous-vêtements, des familles condamnées. Les pendus, dans les villages, qui faisaient dans l'hiver comme de gros épouvantails, pris dans la glace. Les partisans fusillés. On peut s'étonner qu'ils n'aient pas filmé le match du 9 août 1942.
Sur les corners, Kolya ne se contentait pas de chiper tranquillement le ballon aux attaquants qui venaient se bagarrer dans les airs. En passionné de billard, c'était un homme de trajectoire et d'anticipation. Au passage, son plaisir consistait assez doucement à caresser le cuir chevelu de l'adversaire, histoire de lui montrer avec une pointe d'humour que c'était lui qui dominait le ciel.
C’était là, pourtant. Tout près du cœur. Une chose simple à conquérir. Il fallait un peu d’envie et de persévérance. Il fallait croire en sa bonne étoile. Surtout ne jamais renoncer.
Les smartphones avaient pris le pouvoir sur la réalité. Tout un monde d’images fixes, vidéos, textos, possédait désormais cette puissance capable de fracasser l’humanité tout entière. Le geste électronique avait triomphé.
Les oiseaux et les papillons se font de plus en plus rares dans notre ciel : ainsi des cartes postales qui ont disparu avec le Net.