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Citations de Paul Verlaine (929)


Mais la FATALITÉ ne connaît point de trêve :
Le ver est dans le fruit, le réveil dans le rêve
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Paul Verlaine
Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Ecoutez, c’est notre sang qui chante…
O musique lointaine et discrète !

Ecoutez ! c’est notre sang qui pleure
Alors que notre âme s’est enfuie,
D’une voix jusqu’alors inouïe
Et qui va se taire tout à l’heure.

Frère du sang de la vigne rose,
Frère du vin de la veine noire,
O vin, ô sang, c’est l’apothéose !

Chantez, pleurez ! Chassez la mémoire
Et chassez l’âme, et jusqu’aux ténèbres
Magnétisez nos pauvres vertèbres
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La morale la meilleure, En ce monde où les plus fous Sont les plus sages de tous, C'est encore d'oublier l'heure.” “Nous avons tous trop souffert, anges et hommes, De ce conflit entre le Pire et le Mieux.” “Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence.
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Inintium :

Et depuis, ma Pensée - immobile - contemple
Sa splendeur évoquée, en adoration,
Et dans mon Souvenir, ainsi que dans un temple,
Mon Amour entre, plein de superstition.

Et je crois que voici venir la Passion.
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Nevermore (II)

Le Bonheur a marché côte à côte avec moi ;
Mais la FATALITÉ ne connaît point de trêve :
Le vers est dans le fruit, le réveil dans le rêve,
Et le remords est dans l’amour : telle est la loi.
- Le Bonheur a marché côte à côte avec moi.
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CROQUIS DE BELGIQUE

I
« Bouillon en entonnoir ; » la Semoy, noire sur son lit de cailloux bavards, ses truites qualifiables vraiment de surnaturelles et son « château », son burg plutôt, taillé en plein granit parmi des bois sans fin, croirait-on ; ses rampes rapides où dégringolaient, versant parfois, les malles-poste venant de Sedan, prises chez Opsore sur la place Turenne où il y avait un marchand de tabac ayant, pour enseigne, un tableau, représentant un priseur, Louis XV, avec ces vers du Festin de pierre de Thomas Corneille :


Quoiqu’en dise Aristotc et sa docte cabale,
Le tabac est divin, il n’est rien qui l’égale ;


son collège en contre-bas, (ce passé le pont unique), un peu sur mie colline, sa caserne aux soldats jaunes et verts, actuellement, je pense, école de sous-offîciers, enfin l’Hôtel de la Poste, tenu à cette époque de mon enfance jusqu’après la guerre de 1870 par le père Cheydron, qui eut le destin de recevoir dans sa salle à manger et dans ses chambres l’empereur Napoléon III conduit prisonnier en Allemagne et son état-major des deux nations…

« — L’Empereur, me confiait le brave aubergiste, lors d’un voyage que je fis en Belgique, fin 70, était pâle comme un mort. Tout le temps du dîner, il ne dit pas un mot. Il tint la tête de la table, découpa et servit en maître de maison et avec un parfait sang-froid ; le tout en silence ; puis il monta directement se coucher. »

Dès les premières fois que j’allais en Belgique et j’y allais tous les ans à l’époque des vacances, avec mes parents, voir une tante paternelle, ce qui me frappait, c’était, d’abord, le très beau paysage, en haut du village de La Chapelle-Frontière, consistant surtout en d’admirables prairies naturelles dans de littéraux bois de chênes et de hêtres, aussi des étangs d’eau clapotant, sombres d’être clairs, mais si profonds… Puis la Douane belge, très exigeante en ce temps-là, m’apparaissait sous la forme un peu terrible (« Avez-vous quelque chose de neuf à déclarer ? C’est de Paris que ça vient ? Ça a-t-il été porté sérieusement ? ») qu’elle ne fait plus que d’affecter de nos jours. Elle me semblait aussi très bien vêtue, cuivres dorés et drap foncé, en comparaison de l’éternel vert et bleu de nos « gabelous ».

Et c’était Bouillon, d’un vert de toutes nuances, en entonnoir avec un horizon comme céleste de sapins, de chênes, de hêtres, de frênes et de tous arbres de ces contrées ; sur les pentes proches de la toute petite ville, une galopade de jardins paradoxalement poussés là et cultivés, fort bien, ma foi, et fort coquettement, comment !

Je me rappelle, comme si j’y étais, sous le château féodal ou plutôt barbare, — tout poternes, murs de trois mètres d’épaisseur, oubliettes redevenues des gouffres sans but, et les ruines de l’espèce de prison pour dettes où se rhumatisaient les officiers frappés d’opposition de Sa Majesté le roi des Pays-Bas, avant la révolution belge de 1830, — la jolie église neuve et son fin clocher d’ardoises où j’entendis une fois un si divin mois de Marie…


« Reine des Cieux,
Vous nous rendez tous heureux ».


Bien vieux et bien doux cantique, où des amateurs d’origines ont voulu voir l’œuf de la ' Marseillaise… Un œuf de colombe d’où sort un aigle.

Le curé, depuis, je crois, grand vicaire de Namur, avait un bien beau verger où d’innombrables fruits, poires, pommes, noix, raisins et, en été, fraises, cerises, prunes, abricots (au vent, je vous en réponds) étaient très bons… et très courus.

Mais les truites de la Semoy !

Les truites ! que la révérence m’empêchera, cette fois, de qualifier de divines, mais qu’un respect attendri non moins que rétrospectif et qu’une reconnaissance un peu profane, peut-être, dans le cas, ne m’empêchera, mordieu pas ! de magnifier de cléricales, les truites de la Semoy, dignifiables même de saumonées, consommées en toute dilection, en compagnie des bons collègues de ce bon curé, oies truites de la Semoy !…

Je m’en souviens d’autant plus et, pour en revenir au sérieux dû, d’autant mieux que quelque chose de cordial se mêle à ces fumets gastronomiques. Quelque chose de cordial, d’intellectuel aussi, et de mieux peut-être encore…

Le frère décédé du curé en question, curé lui-même à Paliseul, m’avait pris en affection et, pendant les vacances, me donnait des répétitions de latin, puis de grec. Il était fort ami de ma famille et, lors de nos passages annuels à Bouillon, nous manquions rarement de nous arrêter au presbytère. À cette occasion, le vénérable prêtre invitait quelques-uns de ses confrères, tous bons convives et saintes gens toutes simples… Parfois il nous menait, dans son modeste char à bancs, à quelques kilomètres de là, au « château de Carlsbourg, » qui avait appartenu à ma tante de Paliseul et que celle-ci, dès veuve, avait vendu, comme infiniment trop grand pour elle et son train forcément restreint, à la Congrégation des Ecoles chrétiennes, dits Frères Ignoratins, braves gens, modestes et infatigables instituteurs des pauvres et qui remplissent à présent plus que jamais le monde entier de leurs bienfaits. Ce château, actuellement utilisé comme collège, est un très important bâtiment, le classique château à deux tourelles, symétriquement disposées, en poivrière, aux deux extrémités de la principale construction. D’immenses jardins dont une partie, convertie en cours des récréations, entoure cette seigneuriale demeure dont j’eusse pu, si l’avaient voulu les destinées, me voir le châtelain… Au château de « Calcebourg », comme on prononce dans le pays, nous attendait une hospitalité, sinon princière, du moins large et de tout cœur. La gaieté, une gaieté sans fiel, quelque malice, ô l’innocente malice, toute spirituelle et naïve tant ! assaisonnaient agréablement les mets plaisants et les vins gais…

Le Frère Supérieur était une figure remarquable entre toutes ces têtes intelligentes et fines dans leur réelle bonhomie d’ecclésiastiques, jeunes pour la plupart, ou d’une encore verte maturité. Lui, pouvait avoir la trentaine ; il était bel homme et sa large face, toujours rasée de frais, souriait d’aise et de bonne conscience. Il avait fait faire, pour approprier le château à son actuelle destination scolaire, de grands travaux intérieurs. L’aspect majestueux du dehors avait été scrupuleusement respecté par cet homme de goût, au fond ; et il trouvait, pour s’excuser de ce qui néanmoins lui apparaissait un peu comme un crime de lèse-architecture, cette excuse non maladroite : « J’ai dû faire mon petit Haussmann. » D’ailleurs, très lettré, cet « ignorantin », néanmoins trop attaché à notre grande littérature classique, au point, par exemple, de préférer Buffon à Chateaubriand.

Moi qui commençais — je pouvais alors être âgé de 15 à 17 ans — à préférer Hugo à Chateaubriand, et, en secret, à ne pas préférer, mais, dans un coin de mon cerveau, subordonner, pour certains cas, le premier à Baudelaire, je pestais un peu contre le cher Frère, et ne l’approuvai que d’une inclinaison, perlée mais mal sincère, de la tête, quand il me recommandait, en fait de bon et sérieux latin, les Commentaires de César, en place de Virgile. (Or, méchant gamin, je traduisais Catulle et Juvénal, voire Pétrone, en cachette, plus volontiers).

N’importe, ce Frère Supérieur m’a laissé un bon et sain souvenir, de sérénité, de ferme bienveillance, de merveilleuse activité toute au bien sinon toute au beau et sa haute taille, son port allègre, ses yeux de bonté et son franc sourire me restent, dans mes pensers fatigués et blasés de ce maussade et fade aujourd’hui, comme un rafraîchissant et encourageant exemple de vertu brave et simple et de cette foi pratique qui faisait sa force et son calme…

Il est bon, n’est-ce pas ? d’avoir de tels héros d’humanité, toute ronde et comme naïve, dans notre pauvre tête harassée de paradoxes, aux jours de providentielles réminiscences…

Bouillon est horriblement pavé dans ses endroits pavés. On dirait, ma parole, des galets, bien qu’on soit ici à je ne sais combien de lieues de la mer. Petites maisons en pierres d’ardoise inégales, couvertes d’ardoises aussi, rues où conduire une voiture, au plus, avec prudence, où une rencontre de voitures est tout de suite un encombrement, à moins, pour l’un des véhicules, de monter sur le trottoir, très bas, il est vrai. Rien de remarquable, en outre, que l’extrême politesse des gens et le commencement de l’accent, non encore du patois, wallon, lui-même mâtiné du langage ardennais français, joli dès Charleville après s’être ressenti du traînement presque parisien de la Marne, ensuite de Reims. Cet accent wallon, je le dis wallon, faute de mieux, cet accent encore tout ardennais-français, sautillant, bref et un peu court, où de l’esprit a ses aises et qui ne fatigue pas l’oreille le moins du monde, où les voyelles s’escamotent volontiers et où certaines consonnes, les T, les D, se prononcent sur les dents, à l’anglaise…

L’endroit où demeurait ma tante est, à trois lieues de Bouillon, un tout petit chef-lieu de canton, Paliseul, dont le nom appartient également à la guerre de 1870, par l’hospitalité toute « compatriotique » qu’y reçurent les malheureux vaincus des 1, 2 et 3 septembre.

Un joli site haut perché, plein de jardins qui corrigent l’âpreté un peu des toits trop uniformément en ardoises… Bon Dieu ! que j’y ai joué, dans le clos de matante, et couru, et gambadé, et lutté, principalement avec un gamin de mon âge, un futur séminariste, aujourd’hui curé dans les environs, un fin lettré, un digne homme, que je regrette bien que la vie, bête et dure, ne me permette de revoir peut-être jamais.
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Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

(Green)
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Délicat et non exclusif,
Il sera du jour où nous sommes :
Son cœur, plutôt contemplatif,
Pourtant saura l’œuvre des hommes.
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Et puis surtout ne va pas t’oublier toi-même
Traînassant ta faiblesse et ta simplicité
Partout où l’on bataille et partout où l’on aime,
D’une façon si triste et folle, en vérité !
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Mais voyons, et dis-nous les récits devinés,
Ces désillusions pleurant le long des fleuves
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​ Mouette à l’essor mélancolique.
Elle suit la vague, ma pensée,
À tous les vents du ciel balancée
Et biaisant quand la marée oblique,
Mouette à l’essor mélancolique.

  Ivre de soleil
  Et de liberté,
Un instinct la guide à travers cette immensité.
  La brise d’été
  Sur le flot vermeil
Doucement la porte en un tiède demi-sommeil.
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Midi sonne. J’ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L’espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !
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Mais, revenu des passions.
Un peu méfiant des « usages »,
À vos civilisations
Préférera les paysages.
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Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !
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APRES TROIS ANS


Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

Les roses comme avant palpitent. Comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent.
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.

Même j’ai retrouvé debout la Velléda
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
- Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.


(Poèmes saturniens – 1866)
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Il [Rimbaud] avait bien autre chose à faire.
Il courut touts les Continents, tous les Océans, pauvrement, fièrement riche d'ailleurs, s'il l'eût voulu, de famille et de position) après avoir écrit, en prose encore, une série de superbes fragments, les Illuminations, à jamais perdus, nous le craignons bien.
Il disait dans sa Saison en Enfer : "Ma journée est faite. Je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons, les climats perdus me tanneront".
Tout cela est très bien et l'homme a tenu parole. L'homme en M. Rimbaud est libre, cela et trop clair, et nous le lui avons concédé en commençant, avec une réserve bien légitime que nous allons accentuer pour conclure. Mais n'avons-nous pas eu raison, nous fou du poète, de le prendre, cet aigle, et de le tenir dans cette cage-ci, sous cette étiquette-ci.
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Rimbaud, malgré son extraordinairement précoce sérieux qui allait quelquefois jusqu'à de la maussaderie traversée par des foucades d'assez macabres ou de très particulières fantaisies, et moi, resté gamin en dépit de mes vingt-six ans sonnés, avions ce jour-là l'esprit tourné au comique lugubre, et, cabrionesques, n'allâmes-nous pas nous aviser de vouloir "épater" les quelques bonnes têtes" e voyageurs là consommant bouillons, pains fourrés, et galantines arrosés de vin d'Algérie trop cher !
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"Jeux d'enfants".
Pourquoi le Poète, qui n’est qu’un enfant en somme, un peu moins consciemment pervers que les autres peut-être, pourquoi le Poète, lui aussi, ne jouerait-il pas à « l’enterrement » ? Ou, si vous aimez mieux, pourquoi ne se distrairait-il pas à. manier les choses funèbres de ses innocentes mains sacrilèges ? Pourquoi, en un mot, ne fût-ce qu’à ces fins
de se conformer à l’esprit d’un siècle qui paraît avoir à jamais répudié la
mélancolie, et ne songe plus qu’à rigoler (pour faire un emprunt au plantureux vocabulaire de Rabelais et de Gavroche), pourquoi ne prendrait-il pas des familiarités avec cette grande pince-sans-rire qu’on appelle I’Horreur, au risque d’évoquer, lui aussi, derrière lui, dans la Contingence, vers l’inconnu, quelque méprisant rictus ?
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"Quelques uns de mes rêves".
J’ai passablement voyagé, vécu bien des mois en province et à l’étranger, cela depuis assez longtemps pour y avoir pris des habitudes, ramassé passions et aventures, enfin pour en rêver. Eh bien ! sauf le cas de Londres, ci-dessus énoncé, toutes mes nuits se passent à Paris, ou alors nulle part. Naturellement ce nulle part est difficile à rattraper : autant que j’en peux ramener quelque chose, c’est un pays comme un autre,des villes et des campagnes. Dans une de ces villes il y a une espèce de passage voûté très noir, très long, humide et étroit comme un tunnel, avec des odeurs d’urines, — où je redoute de m’engager, crainte des voleurs. Mais ceci rentre dans les cauchemars purs et simples et je passe outre. Quoi encore dans ces villes ? Ah ! des restaurants où je m’indigère, des gens très autrefois connus que je retrouve et que j’appelle par leurs noms, oubliés au réveil, — et c’est tout, tout. Est-ce bien en pleine campagne où à la sortie d’une de ces villes de Nulle-part que j’ai affaire à une chaussée bordée d'arbres extrêmement hauts, dépouillés, tout noirs — et d’où, sans qu’il fasse de vent, tombent à chaque instant des branches sur un sol humide qui éclabousse ?
Et puis ici, tout s’évapore. La mémoire avec.
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[ Romances sans paroles
III ]

Il pleut doucement sur la ville
(Arthur Rimbaud)

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !
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