Interview de Laurent Cabrol
Je cherche les radios ou les télés, qui émettent, ne serait-ce que quelques secondes, des réserves sur les infos qu'elles donnent à propos du réchauffement. Sur ce sujet, aussi aléatoire, imprécis, incertain et balbutiant et grave à la fois, où est l'esprit critique
Si nous pensons tous la même chose, c'est que nous ne pensons plus rien
Ici, la mer on ne la voit, ni ne l'entend. On la respire. Elle est toute proche, à portée de regard, les vagues grondent et clapotent au gré des masses d'air. Mais c'est le vent qui parle aux gens de La Clape. Le Cers, d'abord, qui souffle du nord-ouest, avec puissance, impatience, un vent toujours un peu fou, sous lequel la mer se fait plate, obéissante, à peine irisée. Le Marin, ensuite, qui vient du large, des profondeurs de la Méditerranée, et balaye la terre. Insidieux, humide, collant. Les eaux s'agitent sous son souffle. Elles s'emballent, poussant leurs vagues loin sur le sable.
Le vent, ici, commande la vie des gens.
Dois-je rappeler qu'en aucune façon je n'ai chercher à me substituer aux scientifiques auxquels je rend encore hommage en terminant. Je suis un observateur attentif du ciel et de ses remous et mon souhait le plus cher est de mettre un peu de tolérance et de vérités sur les discours moralisateurs
Je voudrais tant que l'on quitte cette politique d'alarme agressive pour une politique d'alerte constructive
André Malraux disait que le XXIè siècle serait celui de la spiritualité. Nous pouvons parier aujourd'hui qu'il sera aussi celui de l'écologie
C'était une nuit du mois d'août 1955. L'orage qui éclata au dessus des deux villages de Saint-Laurent-Le-Haut et Saint-Laurent-Le-Bas fut l'un des plus violents de ce siècle. Dans les fermes bâties sur les flancs de la montagne noire, les habitants restaient terrés, remerciant le ciel que la plus grande partie de la moisson fût déjà rentrée. Cette nuit-là, des grêlons gros comme le poing tombèrent sur toute la région. Et la foudre frappa la vieille fabrique de laine, située à trois kilomètres de Saint-Laurent-Le-Haut.
Le bâtiment était abandonné depuis longtemps déjà. Il ne restait que des murs de pierre grise, carcasse vide recelant quelques rouleaux de laine brut. Une ruine, devenue le paradis des rats, des araignées et des oiseaux nichant dans les poutres soutenant le toit, mais aussi celui des enfants qui venaient jouer dans ce lieu où flottait encore l'odeur âcre des teintures. La foudre tomba sur l'usine en tout début de nuit. Et comme il n'avait pas encore plu, elle l'embrasa entièrement en quelques minutes.
Tu sais, Gilbert, dit Marie, la vie est trop bête. Quand on a des bonnes choses, on est toujours là à les garder pour le lendemain.
L'intrigue monte progressivement pour finir en apothéose. J'ai bien aimé ce livre dont l'écriture est limpide.
Marguerite sait bien qu'il a raison. Elle comprend qu'elle ne doit pas s'attacher à la fillette. Mais quoi ! Est-ce que c'est mal, de prendre un peu de bonheur quand il passe ? Ils en ont assez bavé comme ça, tous les deux, depuis qu'Annie est morte.
Elle s'est éprise d'André, un homme raffiné, bien élevé, cultivé - qui n'éprouvait aucun désir physique pour elle... Mais le désir physique, est-ce si important, finalement ?
Sous le ciel bas et gris, la statue pleure de grosses larmes de pluie qui gouttent doucement sur la couronne déposée sur la pierre tombale...