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4/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 10/06/1926
Biographie :

Jérôme Peignot (né en 1926) est un romancier, un poète, un spécialiste de la typographie, et un pamphlétaire. Auteur d'une trentaine d'ouvrages, il s'est fait connaître en obtenant le Prix Sainte-Beuve, en participant à diverses actions politiques, en publiant Les écrits de Laure, et en dirigeant un ouvrage important sur la "Typoésie". Il est le fils de Charles Peignot, directeur de la fonderie Deberny et Peignot. Il est connu également pour avoir lancé la notion d'acousmatique dans les années 1950.

Jérôme Peignot découvre au Lycée Louis-le-Grand les ravissements de la culture savante en même temps que la cruauté de la guerre (il en parle abondamment dans ses nouvelles et sera décoré pour faits de résistance). Bachelier en 1945, il s'inscrit en Sorbonne pour y obtenir un "certificat d’esthétique de la licence libre" en 1946; parallèlement, il suit la scolarité de l'École Estienne. C'est dans la même Sorbonne qu'il soutient bien des années plus tard (1982) un doctorat d'État (sur travaux) devant un jury prestigieux (Julia Kristeva, Gilbert Lascault, Jean Laude, Marc Le Bot, Louis Marin, Bernard Teyssèdre) sur un sujet qui a occupé une place centrale dans sa vie: «De la calligraphie latine».

Engagé tôt en littérature, sous l'influence de Michel Leiris en particulier (L'âge d'homme lui ayant tracé la voie), Jérôme Peignot travaille néanmoins dans l'édition (Services de fabrication des Éditions Dunod et des Éditions Arts et métiers graphiques, 1948-1949; Service de fabrication puis rédacteur à Sélection du Reader’s Digest, 1950-1963; lecteur puis rédacteur aux Éditions Denoël, 1963-1967).

À partir de 1961, le monde de la radio fait appel à lui. Il est un pilier de l’émission Le masque et la plume sur les ondes de la radio publique française: jusqu'en 1964, il en est co-producteur et co-réalisateur. Puis, de 1972 à 1983, il produit diverses émissions littéraires et philosophiques pour France Culture: Les chemins de la connaissance, Les nuits magnétiques, La matinée littéraire... Il fait même le comédien dans un long-métrage de Michel Polac, La chute d'un corps.

Enfin, entre 1981 et 1991, Jérôme Peignot revient en Sorbonne pour se charger d'un cours sur l'écriture et la typographie.
Mais c'est encore l'écriture qui est son métier principal: une trentaine d'ouvrages, romans, pamphlets, nouvelles, essais, albums pour enfants, chez des éditeurs prestigieux ou en voie de le devenir (Gallimard, Seuil, Christian Bourgois, Grasset, Pauvert, Chêne, Cendres)
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#mathématiques #chiffres #CulturePrime Vous avez affaire à eux tous les jours, vous les manipulez depuis l'enfance, mais avouez, cette question vous turlupine : pourquoi les chiffres ont-ils la forme qu'ils ont ? (On attend vos réponses en commentaire ) Sources principales d'information : - Marc Moyon : "Apprendre les mathématiques au Moyen Âge : l'importance des traductions arabo-latines" - Agathe Keller : "Comment on a écrit les nombres dans le sous-continent indien" - Clarisse Herrenschmidt, "Les Trois Écritures, Langue, nombre, code" (Gallimard, 2007) - Guy Beaujean : "Étude paléographique sur la « rotation » des chiffres et l'emploi des apices du Xe au XIIe siècle" - Jérôme Peignot, "Du Chiffre" (Damase, 1982) - Georges Ifrah, "Histoire universelle des chiffres" (Seghers, 1981) - Denis Guedj, "L'Empire des nombres" (Découverte Gallimard, 1996), "Le Théorème du perroquet" (Seuil, 1998) - et les ressources éclairantes de Jean-Michel Delire, Marc Smith, Océane Juvin, Matthieu Cortat, Rémi Forte, Thomas Huot-Marchand. Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/¤££¤37Jérôme Peignot14¤££¤6khzewww2g/?sub_confirmation=1 Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes les lettres et la vie qu'il nous faut vivre est faite, tissée de lettres. Cet échange entre les lettres et nous, entre nous et notre image dans le miroir des lettres, c'est la vie même, l'air, l'esprit sans lequel nous ne serions pas qui nous sommes... « Je pense donc je suis. » Je préférerais : j'écris ou je lis, donc je suis.
Page 195
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Le moment apparaît toujours dans la vie d'un écrivain où, son génie aidant, l'envie lui prend de faire craquer sa langue. Toute littérature est une bataille sur les frontières de la langue, une lutte pour, avec des mots, tenter de les dépasser, ou, si l'on veut, faire entrer dans sa langue ce qui se refuse à y pénétrer. Le langage ne convient pas pour la pensée sauf dans certains cas exceptionnels, voire miraculeux : lorsque l'on a affaire à un véritable écrivain.
Page 11
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En matière typographique, le passé peut être, doit être, une source inépuisable de renouvellement. A elle seule, la typographie grouille de formes. En elle se trouvent déjà tous les germes de ses mues.
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Peu sûr de l’œil du lecteur français, encore moins de son esprit, le littérateur Alcanter de Brahm (1868-1942), conservateur du musée Carnavalet, suggéra aux typographes l'introduction d'un nouveau signe de ponctuation : le point d'ironie. Comme son nom l'indique assez, ce point eût été destiné à signaler aux lecteurs épais des passages écrits sans sérieux par leur auteur. Bien qu'il eût pu servir, par exemple aux acteurs d'une pièce de théâtre étudiant leur rôle et se trouvant en présence d'une réplique ironique du fait d'une situation, l'initiative de M. Alcanter de Brahm ne rencontra pas l'audience du public. On renonça.
Note de bas de page (114)
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(à propos de Matisse, pages 356-357)

Mais Matisse est également un peintre qui écrit.
À Aragon : «Je sais maintenant ce que c'est
qu'un J et un A, C'est difficile un A... Eh
bien... Vous allez voir... » Aragon commente :
« Il passait ses nuits à faire des lettres. Il ne dort
pas. Il s'invente ce luxe terrible, à soixante-
seize ans, étudier, apprendre. Une feuille sèche,
une lettre... » Matisse, le chantre de la courbe,
aurait eu quelque difficulté à tracer une hampe
ou une jambe de caractère; sans doute répugnait-il
à se plier à l'usage. Cela n'est en effet pas contra-
dictoire : comment, lui qui se donnait pour tâche
d'inventer des signes (« L'importance d'un artiste
se mesure à la quantité de nouveaux signes qu'il
aura introduits dans le langage plastique », propos
rapporté, encore une fois, par Aragon), asservirait-
il son geste à des formes mortes, apprises, fonc-
tionnelles ? Matisse ne « sait » pas écrire, aussi
lui faut-il inventer l'écriture, calligraphier de
nombreuses pages, aligner des mots et des lettres
pour en révéler la signification visuellement.

Christian Arthaud,
dans Matisse l'art du livre,
éd. Cahiers Henri Matisse,
musée Matisse, Nice.
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Jérôme Peignot
Je ne dissocie pas ce que j’écris de cet engagement et, finalement, comme Laure, d’une certaine façon, je trouve que la plus belle écriture qui vaille, c’est celle de la vie. Comment on met un pied devant l’autre : voilà la véritable écriture !
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C'est Guillaume Apollinaire qui a forgé le mot " calligraphie" et l'a lancé en appelant ainsi son recueil de poèmes, écrit entre 1913 et 1917 et publié en 1918. Dans " l'esprit nouveau et les poètes ", une conférence prononcée au Vieux-Colombier le 26 novembre 1917, il a donné cette définition à ses calligrammes: " Les artifices typographiques poussés très loin avec une grande audace ont l'avantage de faire naître un lyrisme visuel qui presque inconnu avant notre époque. Ces artifices peuvent aller très loin encore et consommer la synthèse des arts dela musique, de la peinture et de la littérature " .
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D'aucuns s'insurgeront. Point n'était besoin de faire des poèmes visuels puisque, quel qu'il soit, un texte est déjà une image. C'est vrai, il en est même une deux fois: une première, typographiquement parlant, et une seconde par l'entremise de l'image mentale qu'il suscite. Mieux : on peut très logiquement soutenir que l'image du poème visuel, dans la mesure où elle limite celle que le texte suggère, le trahit.
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Jérôme Peignot
Un jour, Jean-Jacques Brochier (...) fait un numéro spécial sur Bataille me disant : « Pourquoi ne ferais-tu pas un encart sur Laure ? » Ce à quoi j’ai répondu : « Le jour où tu feras un numéro spécial sur Laure, c’est volontiers que je ferai un encart sur Bataille ! »

C’était placer Laure dans l’ombre de Bataille. Or, Bataille dit à plusieurs reprises dans ses écrits, en particulier dans Le Coupable, que certains concepts qu’il cherchait à définir et qu’il n’était pas arrivé à formuler, il les a trouvés dans les écrits de Laure, qui, pour lui, a été une véritable égérie
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Les fondeurs vendent des caractères d'imprimerie sous forme de police, les écrivains dans un autre ordre.
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