Ils sont toujours là, nos vieux adversaires. Nous les connaissons bien. Ils s'appellent l'arbitraire qui menace les libertés, l'intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l'égalité, l'individualisme qui tue le citoyen. Elle est toujours présente, la misère, cette insulte à la dignité. Et, devant nous dressés, tous les pouvoirs dont on abuse, les conservatismes qui empêchent de rêver l'avenir, les puissances économiques qui préféreront toujours la conclusion d'un marché au respect d'un principe.
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Le temps est-il donc immobile?
Le droit, à la fois chêne dans ses principes et roseau dans ses applications.
Si le juge qui punit est le gardien de la liberté, et le procureur qui poursuit celui de l’égalité, l’avocat, lui, veille à la fraternité.
Il leur rappelait « cette faculté déconcertante qu’ont les faits de se ranger dans le bon ordre pour peu qu’on les éclaire d’un seul côté à la fois ». C𠆞st ce que peuvent faire les policiers en éclairant les indices à la seule lumière de ce qui n𠆞st qu’une hypothèse.
L'on sait que le chemin est court dans les esprits, du "capable" au "coupable".
Lusé est rarement un enfant de cœur, et l’on sait que le chemin est court, dans les esprits, du « capable » au « coupable ».