Alpine : connaissez-vous l’histoire de sa célèbre couleur bleue ?

Publié le 23 janvier 2024 à 20:00
Mis à jour le 23 janvier 2024 à 20:00
<p>Alpine : connaissez-vous l’histoire de son bleu mythique ?</p>

Une marque automobile est historiquement liée à sa couleur. Connaissez-vous par exemple les origines de l’iconique bleu d’Alpine ?

Dans les rallyes des années 60 et 70, les prouesses de l’Alpine A110 bleue ont marqué les esprits de plusieurs générations et ont contribué à créer une association instinctive entre la marque et la couleur.

Les premières Alpine n’étaient pas forcément bleues. Lorsque Jean Rédélé présente en 1955 au PDG de Renault, Pierre Dreyfus, ses premières productions, il recourt à une palette chromatique variée : une voiture bleue, une blanche et une rouge.

Et lorsqu’il l’engage en compétition, la petite A106 est parfois blanche, ou bleu pâle mais pas encore bleu métallisé. De même, les Alpine de route sont plus souvent commandées en rouge, en blanc ou en jaune, plutôt qu’en bleu.

Une association mythique

Ce n’est qu’avec l’A110, que le bleu métallisé fait son apparition. Il semblerait d’ailleurs que ce soit à la demande particulière d’un client désireux de voir son A110 peinte dans un bleu dénommé Panama.

Jacques Cheinisse, futur directeur sportif de la marque mais alors commercial chez Alpine et pilote amateur, aurait repéré ce bleu et l’aurait demandé aussi pour l’A110 qu’il commande début 1963 pour l’engager en rallye.

Un choix viral qui est bientôt appliqué à toutes les berlinettes de l’équipe officielle, ravie de faire briller en compétition les couleurs nationales, comme cela se pratique en Grand Prix jusqu’en 1967. Une association légendaire est née…

Ce bleu Alpine métal, longtemps référencé sous le code RE 331, n’est pas le seul bleu proposé par Alpine à ses clients à l’époque. Il y a aussi le « bleu Azur métal », le « bleu acier métal », le  » bleu Pacifique métal » ou le « bleu Estoril métal ».

Devenu célèbre par la course

« En effet, il n’y a jamais eu un seul bleu Alpine », confirme Antony Villain, Directeur d’Alpine Design. « Et à l’époque, à Dieppe, il y avait aussi beaucoup de jaunes, de rouges, d’orange… ».

C’est d’ailleurs dans un magnifique vert normand métal que sort d’usine la dernière A110 produite en 1977. Les exploits sportifs de la berlinette rendent très populaire le bleu métallisé auprès des clients.

« A un tel point que, dans les années 80, beaucoup d’Alpine qui n’étaient pas bleues à l’origine, ont été repeintes de cette couleur par leur propriétaire. Il y a aujourd’hui bien plus de berlinettes bleues qu’il n’y en avait à l’époque ! », confirme Antony Villain. A l’époque, le bleu métallisé représentait au mieux 30 % des commandes.

Selon les tendances et besoins

En 2012, lorsque Renault décide de célébrer en grandes pompes les 50 ans de la berlinette avec le concept-car A110-50, c’est naturellement un bleu métallisé qui a été choisi.

« Il a été accueilli comme le bleu Alpine iconique mais c’était une nouvelle teinte », affirme Antony Villain. « A la recréation d’Alpine, l’une des premières missions a été de décorer l’Alpine courant en endurance. Le temps était compté et nous avons repris ce bleu que l’on décline depuis. »

Une déclinaison qui se retrouve aujourd’hui sur les A110 de route mais aussi sur l’A480 en WEC et l’A521 de F1. Il s’agit d’une version spécifique, un peu plus claire, réalisée en collaboration avec les ingénieurs d’Enstone, en Grande-Bretagne. Avec un but précis : mieux ressortir sur l’asphalte des circuits et donc à l’image, tout en rendant les sponsors plus visibles.

Un bleu qui se réinvente

Le directeur du Design Alpine et ses collaborateurs peuvent laisser libre cours à leur créativité : « Notre but, en tant que designers, est de projeter cette image dans le futur. C’est une belle palette pour nous. Le bleu est un ancrage qui est déclinable à l’infini. Il n’est pas figé. »

« C’est ce qui est intéressant. C’est un challenge de trouver de nouvelles vibrances, de nouveaux traitements, de nouvelles profondeurs… Il faut s’adapter aux époques et aux nouvelles technologies. »

Source : Alpine média

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour l'Auto-Journal, Sport Auto et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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