A quoi sert une fleur ?

Un peu d'histoire

Les fleurs ne sont apparues que tard, au fil de l'évolution des végétaux, qui primitivement ne se reproduisaient que par le moyen de spores qu'ils portaient sur leurs feuilles. L'exemple type de ces végétaux primaires est la fougère qui utilise toujours ce moyen de reproduction de nos jours.

Ce n'est que lors du Crétacé inférieur, soit 130 millions d'années avant notre ère, que les angiospermes firent leur apparition. Ces végétaux produisent alors des graines après fécondation de la fleur. Certaines graines ont une capacité de survie de plusieurs années, les chances de survie sont donc décuplées.

Qu'est-ce qu'une fleur ?

Une fleur est une partie aérienne d'un végétal qui peut revêtir différentes formes, structures, parfums et couleurs afin d'attirer les animaux pollinisateurs. Elle porte les organes sexuels de la plante qui permettront sa reproduction.

Le pédoncule ou hampe florale, porte le réceptacle qui généralement contient les ovaires qui se transformeront en fruits portant les graines. Ce pédoncule est surmonté du calice souvent vert, à l'aspect de feuilles qui regroupe les sépales, avec une variante chez les plantes monocotylédones où les sépales alternent avec les pétales ; on les appelle alors les « tépales ».

Une fleur peut à la fois abriter dans sa corolle les organes mâles et femelles. Les étamines (organes mâles) qui renferment le fameux pollen, entourent le pistil contenant les organes femelles et les ovules. (Voir notre Fiche sur la structure d'une fleur)

Fonctionnement des fleurs

De nombreux végétaux peuvent s'autopolliniser puisqu'ils portent à la fois les organes mâles et femelles qui, mis en contact au bon moment par le biais de l'eau, du vent ou des animaux pollinisateurs, donneront des graines.

La nature étant bien faite, la pollinisation croisée permet toutefois de diversifier l'apport génétique et de donner naissance à des plantes plus fortes assurant une meilleure survie des semis et une résistance accrue des plantes adultes.

Les diverses structures des fleurs sont étonnantes d'ingéniosité et prouvent une adaptation exceptionnelle au milieu. Les fleurs de certains arbres n'ont pas besoin de revêtir de tenue d'apparat puisque la pollinisation se fait naturellement grâce au vent, c'est notamment le cas des conifères, ou des chênes dont le pollen se propage visiblement lors des bourrasques de printemps.

Dans le cas d'une pollinisation croisée requérant l'intervention de pollinisateurs, les fleurs seront alors très colorées, ou très parfumées pour attirer un animal spécifique. Parfois elles vont jusqu'à prendre l'aspect d'un insecte afin d'attirer une espèce bien particulière, c'est le cas de certaines orchidées qui simulent la forme de l'insecte femelle afin d'attirer le mâle.

D'autres comme les carallumas ou les stapélias développeront une odeur fétide pour attirer les mouches, alors que certains cactus comme l'Echinopsis mirabilis déploieront leurs fleurs nocturnes et odorantes pour attirer les chauves-souris.

Une fois cette pollinisation effectuée et les ovules fécondés par le pollen, l'ovaire deviendra un fruit contenant une ou plusieurs graines possédant tout le matériel génétique nécessaire à la formation d'autant de nouvelles plantes qui attendront les conditions climatiques optimales pour germer.