LEMILIEUETLESHOMMES
RECHERCHESCOMPARATIVESETHISTORIQUES
DANSLEBASSINDULACTCHAD
Actes du 2k” colloque Méga-Tchad
ORSTOMBONDY,
le 3 et 4 octobre 1985
LEMILIEUETLESHOMMES
RECHERCHES
COMPARATWES
ETHISTORIQUES
DANSLEBASSINDU LACTCHAD zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb
Actes du 28” colloque Méga-Tchad
ORSTOMBONDY,
le 3 et 4 octobre 1985
Textes r6unis par
Daniel BARRETEAU et Henri TOURNEUX
PubM avec le concours
du Ministère fronçais de b Coopketion
et du Ministère de l’Enseignement Suptieur et de k Recherche Scientifique du Cameroun
Editions de I’ORSTOM
INSTITUT
FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUi
POUR LE DÉVELOPPEMENT
EN COOPÉRATION
Collection zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG
COLLOQU ES e t SÉM I N AI RES
PARIS 1988
La loi du 11 mars 1967 n’autorisant, aux termes des alin6as 2 et 3 de I’article 41, d’une part, que les
a copies ou reproductions strictement &ervt%s A l’usage priv6 du copiste et non destihes B une utilisation collective* et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, a toute reprhentation
ou reproduction intbgrale, ou partielle, faite sans le consentement de
l’auteur ou de ses aysnts droit ou ayants cause, est illiciter (alinba 1” de l’article 40).
Cette reprhentation ou reproduction, par quelque proc6d6 que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionrhe par les articles 425 et suivents du Code phal.
ISSN : 0767-2696
ISBN : 2-7099-09308
<Q ORSTOM 1988
SOM M A
I RE
Pag*
Daniel
BARRETEAU,
Henry
Avant-Propos
Michael
Clayton
Preliminary
results
A.
Mandara
the
1984
Augustin
visibility
Mora
plain
in the
Nor-
:
(Cameroon)
. . . . . . . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. .. . .
Scott
9
MacEACHERN
: Preliminary
project
results
of
. . .. . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .
51
HOLL
du
Charlotte
von
néolithique
à l’âge
du
: Le cas de Mdaga
péritchadienne
fer
dans
la plaine
. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .
81
CRAFFENRIED
A propos
d’un
dans
le Sahara:
Jahre
zwischen
K6ln.
1978
ouvrage
collectif
Rudolph
Weide
Kuper
und
récent
sur
(éd.
“Sahara
Wiiste”.
1,
Museen
la préhistoire
: 10’000
der
Stadt
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
111
TOURNEUX
protoptère
Catherine
La
and
archaeological
season
Transition
Henry
archaeological
mountains
DAVID,
The
Le
and
Mandara
Nicholas
7
WILSON
Geoarchaeological
thern
TOURNEUX
. . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .
de
Sara
.............................. .
127
mariage
et
ses
conséquences
chez
les
Toubou
..
139
....... .
157
.. . . . . . . . . . . . .. . .
195
.....
215
FECKOUA
Le mariage
Josette
le déluge..
BAROIN
règle
Laurent
et
en
R I VALLA
pays
Systèmes
(Tchad
et
Cameroun)
IN
: échanges
Antoinette
toupouri
et
instruments
mon6taires
HALLAIRE
agraires
et
histoire
dans
les
Monts
Mandara
Yves
MONINO
Les
: Aires
.....................
221
.....................................
231
tchadique
: Vocabulaire
fondamental
et anciens
.................................................
241
initiations
d’extension
Raymond
Les
emprunts
F.
Adamawa
an
interna1
Bura-Margyi
I’Adamawa
classification
of the
languages
of
the
253
ALIO
et
intégration
en
bidiya
. . .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . .
265
BOYELDIEU
Présentation
13 de
sommaire
J.H.
Greenberg)
BARRETEAU,
La
poterie
des
mots
Annie
de
.......................................
group
Emprunts
Daniel
l’est
diffusion
HOFFMANN
Towards
Pascal
à
de
JUNGRAITHMAYR
Etymologie
Khalil
problèmes
BOYD
langues
Herrmann
Carl
masculines
et
chez
du groupe
boua,
Tchad
IAdamawa
. . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . .
Liliane
les
275
SORIN-BARRETEAU
Mofu-Gudur:
des gestes,
des formes
et
. . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . . . . .. . .. . . .
267
....
341
WALTER
Eléments
pour
une
étude
technologique
*
de
la vannerie
AVANT-PROPOS
Le thème du colloque
actes avait pour titre
dont nous publions
:
"Recherches
aujourd'hui
comparatives
les
et histori-
ques dans le bassin du lac Tchad".
L'ampleur
et l'intérét
pants à se regrouper
du sujet ont poussé
ches pluridisciplinaires
sur l'histoire
dans le bassin du lac Tchad",
"Méga-Tchad" , par référence
lac Tchad,
il y a quelques
Un premier
tion
les partici-
dans un "Réseau international
colloque
de recher-
et la préhistoire
que nous avons appelé en abrég6
à l'aire d'extension
maximale
du
millénaires.
a déjà fait l'objet d'une publica-
: Langues et cu&u~~en dati
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPON
k!c ban,&
du lac Tchad (édité par
D. Barreteau,
Paris, ORSTOM,
1987, Colloques
et Séminaires,
217 p.).
Dans le présent
- quatre
ouvrage,
communications
et archéologie
dans les Monts Mandara
transition
du néolithique
tchadienne
; compte
la préhistoire
on trouvera
sur la préhistoire
:
: géoarchGologie
et la plaine de Mora
;
à l'dge du fer dans la plaine péri-
rendu d'un ouvrage
dans le Sahara
;
collectif
récent
sur
-
- un article
8 -
sur le rble mythique
le protoptère
et adamawa
logies et emprunts
- deux articles
vannerie.
établi
Tchad
études
: Niger,
de
approches
concernant
travaux
sur
Nigéria,
ORSTOM
la vannerie
tous
pays
les
Cameroun,
Tchad,
interdisciplinaires
du
bassin
du lac
RCA.
sont variées
ethnologie,
et la
est un questionnaire
à Vanuatu.
représentées
archéologie,
BARRETEAU
étvmo.
: la poterie
réalisés
tique) que nous souhaiterions
Daniel
sur les langues
comparaison,
;
portent
Les disciplines
géographie,
comparative
: classification,
sur la culture matérielle
L'article
à partir
Ces
:
;
- cinq Ctudes de linguistique
tchadiques
d'une espèce de poisson
: géologie,
linguistique,
(géoarchéologie,
avec des
ethnolinguis-
voir se développer.
Henry
TOURNEUX
CNRS
Laboratoire de langues et
Laboratoire d'arch6ologie tropicale
civilisations à tradition
et d'anthropologie historique
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF
orale
Département Langues et
parole en Afrique centrale
-
GEOARCHAEOLOGY
IN THE
AND
9 -
ARCHAEOLOGICAL
NORTHERN
AND
MYRA
MANDARA
PLAIN
Departement
of
MOUNTAINS
(CAMEROON)
PRELIMINARY
Michael
VISIBILITY
:
RESULTS
Clayton
Geology
University
WILSON
and
of
Geophysics.
Calgary
INTRODUCTION
The author has for more than a decade
gical visibility,
recognize,
patterns
which
recover,
is an expression
and optimally
from the archaeological
1:' patterned,
are complicated
of our ability
interpret
patterns
to
paleocultural
record. This record
but many perceive3
and morphology
studied archaeol.o-
is overk-
of .listribution
patterns
between
those of paleocultural
origin and those superimposed
by site
deformation
Models
processes.
cesses allow their effects
information
for recognition
to be factored
to be fed into paleocultural
Geological
deform cultural
author
interference
processes
patterns
is involved
are foremost
reconstructions.
among
factors that
in the archaeological
in development
extent of geological
influences
of those pro-
out, the remaining
of models
record. The
that assess
on archaeological
the
visibility.
-
10
-
1p
Y'
-----------
- 11’
zyxwvutsrqponm
AD
KM
C AMERO O N
Fi!jure 1. Key map of Africa
(below) and study area (above), showing localities and features discussed
in text. Contour values are in metres above
sea level. The name OulddmP properly
applies to upper portions of the indicated drai.nagc ; river names in Extreme-Nord,
Cameroon,
frequently
change
along thr course.
.- 11 -
Even the seemingly
simple archaeological
fraught with complex
geological
biases,
which will lead to more productive
information
will also facilitate
for discovery
The
Mandara
of materials
in May-June,
gical Project,
Calgary).
archaeological
development
Sciences,
preliminary
with Prof. Nicholas
project
continuities
record,
is coordinated
Outre-Mer,
in the
Institute
of Human
the University
of Calgary
et Technique
is offered
for further
visibility
in ExtrEme
11' and 12" N Lat.,
Lake Chad
includes
and under-
as a progress
research
studies.
Nord province,
14' and 15' E Long
lies 250 km north of the study
the northern
Mandara
Mountains
and the
Mora Plain to the north and east, dotted with
bergs. The area of detailed
ridqe, markinq
study includes
The Mandara
within
the drainage
Mountains
the Bama beach
Mora Plain dropping
1000 and 1200 m. With the
to 320 m the topographic
and the mountains
Mora,
basin of Lake Chad.
rise to 1500 m above sea level,
with most of the massif between
experiences
inse l-
an important high stand of Lake Ceqa-Chad,
and lies entirely
of rainfall.
in the
at some length upon the philosophi-
of archaeological
(Figure 1). Modern
(University of
Scientifique
paper
The study area is located
area, which
DAVID
between
de la Recherche
between
in
in a region of great ethnic diversity.
Paris. The present
cal background
field studies
with the Cameroonian
study area. It also dwells
siderable
of strateqies
seeks to recognize
report and points out directions
adjacent
Such
ages or site types.
and discontinuities
under an agreement
and the Office
Cameroon,
of
strategies.
1984 as part of the Mandara Archaeolo-
This ongoing
stand stylistic
Work
is
an understanding
sampling
of specific
survey
Project
The author undertook
Cameroon
surface
influence
despite
is con-
the pattern and extent
near the north extreme
750 mm rainfall
contrast
of the mountains,
an eiaht-month
dry season:
- 12 -
depending
within
upon the definition
the Sahelian
is thornbush
zone
used this places
1984 : 20-23). Vegetation
(BOUTPAIS
steppe to savanna dominated
species but with variations
dependent
Continuous
is largely
vegetative
cover
Interfluves
gins of watercourses.
support a discontinuous
Drainages
restricted
increases
and as a result
from the mountains,
beds entirely
before
reaching
(Ngechewe),
rapidly upslope,
several
sink into their
Extr@me Nord Province
Northern
even Mayo Ngassaoue
Mandara
low in incidence
miasis.
(44 persons/km').
of such diseases
directly
adjacent
rivalled
to depositional
sampling
plains. The author's
and thereby
as a center
processes
to achieve
of
for 6000 or more years
record
program
of modern
is chal-
that prehisfor site sur-
ecological
zones,
(DAVID 1985a) and thus in-
and erosional
to site inventory
with
that of today. The Mandara
tied to landform classes
nant geological
and the
and schistoso-
in view of the possibilitv
includes a stratified
archaeological
as malaria
expansion
vey based upon the distribution
were devoted
1981).
The area is comparatively
may have functioned
toric ethnic diversity
closely
ti d.19841,
1985b), but the archaeological
lenging to interpret
Project
(BOUTRAIS
and of population
(DAVID 1985a,
(BEAUVILAIN
region is the focus of the diversity,
The highlands
innovation
River
is seasonally
is among the most ethnically
in the world
dense populations
in
is the largest. !!.uchof the area northeast
by flooding of the Logone
diverse areas
Frontier.
all of their input
of the Bama Ridge, known as Le Grand Yaerb,
inundated
species
the Bama Ridge. All rivers
the Mora area dry up annually,
which
tend
in groundwater,
along the Nigerian
in the area receive virtually
supply.
to the mar-
alluvium
of Sahelian
1100 mm in the mountains
by Acacia
upon groundwater
on ancient
vegetation
(BOUTRAIS 1984 : 51). Rainfall
reaching
throughout
soils and, being deficient
toward halomorphic
it near or
settings.
Early efforts
in both the mountains
goal was to interpret
and environments
and
the domi-
of survey blocks,
insights as to their influences
visibility.
constitute
an ideal natural
geological
influences.
The Mandara
laboratory
Cultural
Mountains
upon
and Mora Plain
for the study of such
processes,
in the form of late
- 13 -
Holocene
land-use practices
(deforestation,
have initiated
a cycle of geomorphic
the visibility
of earlier paleocultural
of archaeologically
significant
ment of a firm stratigraphic
truction and chronology
An understanding
phenomena.
geological
chronology
tribute not only to a visibility
strategies
for the isolation
will ultimately
cific ages can be sought.
An analysis
deposits
and develop-
for the area willconland-use
of the distribution
deposits
practices.
and chronoloqv
allow development
of areas in which
of
of
sites of spe-
It is vital that we seek to under-
stand the means and processes
by which
sites of specific
to us, while others remain hidden
types are revealed
of slopes),
model, but also to the recons-
of late Holocene
geological
terracing
change that has influenced
from
view and still others have been lost forever. Geoloqical
deposits
in the region afford not only this potential
also contribute
Quaternary
to our understanding
paleoenvironmental
from their paleocultural
"index fossils"
context,
01 Late
in the Sahel. Aside
archaeological
that are important
once a local cultural
deposits,
of the sequence
changes
but
remains are
in dating the enclosing
chronology
has been esta-
blished.
During
the Mandara
the month
Project
aprons
(Figure 2a), alluvial
(Figure 2b), inselberqs
and alluvial
fills
the Bama beach
toward
tial in revealing
level fluctuations
Landsat
were
investiqated
paleohydroloqic
because
changes
of their poten-
related
to base-
with the rise and fall of Lake Meqa-Chad.
as correlatable
maps. Although
Landsat
entities
over
of their common
Field work was supplemented
images of the study area to assist
preliminary
inundation,
(Figure 3b), and sand dunes. Alluvial
Fills and terraces have promise
control.
rugged moun-
(Figure 2~1, river terraces
wide areas of the Lake Chad basin because
baselevel
in
fans and colluvial
(Figure 3a), plains of seasonal
ridge
fills and terraces
site inventory
from Mora. The area includes
the area accessible
tainous terrain
in which the author was in the field,
was directed
by use of
in production
of
images are not photoqraphs
- 14 -
they nevertheless
a wide variety
provide
of classes
has been demonstrated
much useful
of information
elsewhere
earlier
Quaternary
cultural
direct
for horticultural
deposits
modification
terracing
in the
made examination
there virtually
of
impossible,
of slopes by hill refuge peoples
interest because
ment supply
of its implications
for colluvial
regarding
but
is of
sedi-
aprons built out from the mountains
and inselbergs.
A case can be made for strong and direct
human
in development
influence
tion and terracing
of these deposits.
of slopes have been profound,
space of a few thousand
years enormous
Deforestaand in the
quantities
of soil
have been stripped
from the slopes, as has the underlying
weathered
and gneissic
granitic
THEORETICAL
eluvium.
CONSIDERATIONS
It is important
to consider
not only approaches
bawtpfingof an area, but also the development
of specific
dincow nr j
classes
of western
kedly differential
Quaternary
develop
Canada
in the plains
of material
of visibility
enhancement
in surveys and excavations
198333, 1983c,
in
p4va6). Limited
have been
Archaeology
the humanities.
ciplines
disciplines"
exhibits
to overcome
(WILSON 1983a,
tests of proqrams
visibility
theory that pulls together
rate "boundary
to
for site
successful.
Study of archaeological
unifying
and
from various
time levels, but also that it is feasible
these problems
discovery
for zyxwvu
materials
show not only that there is mar-
visibility
strategies
to
of programs
of archaeological
(FLANMERY 1976). Studies by the author
foothills
on
(MORIN 1981).
artificial
purposes
bearing
(GREGORY 19851, as
in Cameroon
The extent of late Holocene
mountains
information
the increasingly
that surround
elements
Archaeologists
for techniques
is here advanced
of science,
dispa-
archaeology.
social science,
draw heavily
and insiqhts
as
and
upon other dis-
; yet there
is arguably
I
10 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY
KM
in the study area. 2.3, mountainous
Figure 2. Physiography
terrain near
south of Mora in the northern
Mandara range. 2h. cut section
Gaqadamn,
across toe of alluvial
fan in NdanrJo valley,
tributary
to Mayo Nrjassaoui!,
examined
by Prof. Nicholas
DAVID and guide Oumotc? MOWWAN.
kinsr?lbcqs
north of Mora, wit-h town of Mora in roreground.
-
Figure
Lc rra c c s
3.
Physiography
(se e
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR
and vagctation
in the study area. 3a, alluvial
Mileoyom
Mada (Ould6md drainnqc)
south of
scmiwooded
topography
on Unma Ridge near Boulmadcri,
a rrow s)
Mora. 3b, rolling
northk!ast of Morn.
16
a long
-
a core of paleocultural
apart
from them
processes
archaeologists
vigorous
theory
data to generate
of culture
1976). A drawback
borrowing
(WORST 1978) stimulate
their own right
defined
("Archaeozoology",
with their own societies
is to draw the output
from "mainstream"
with the general
derive
relational
efforts
need for development
evidence
potential
bearing
our information
environment.
pattern
to recognize,
attributes
superimposition
origin.
visibility
at any culturally
is concerned
relevant
the level of regional
of geological
For example,
of erosion
the
remains and other
with
level of in-
range from individual
infrasite
artifact
settlement
as well as suprasite
characte-
and all are vulnerable
patterns
to
upon those of paleo-
a continuous
and deposition.
is
ability
and optimize
a qooloqical
could be made to appear discontinuous
episodes
This
The bulk of
ristics are of equal interest,
cultural
theory to rein-
patterns.
to and beyond
Patterned
The
the
from what is manifestly
; such patterns
tegration
patterns.
of archaeological
Archaeological
recognition
to
(DEETZ 1968 ; GIFFORD
recover,
upon paleocultural
comes
are
reconstruction.
relationships.
visibility
SCHIFFEF
held underscores
1983a), which deals with the overall
1978 ; WILSON
of archaeologists
interpretive
theory.
by archaeologists
of unifying
interdisciplinary
these
disciplines*
laws of use in cultural
the role of archaeological
away
Thus there remains
archaeological
that the "boundary
&&.a.&gieb , employed
force and integrate
One effect
that transcend
fact that this view is not universally
continuing
etc.),
practitioners
community.
and rise to general
viewed as
journals.
in
which can reduce communication
a need for cross-disciplinary
better
is that
"Geoarchaeology",
and specialized
archaeological
(1976) argues usefully
binqe
as new "disciplines"
of these specialized
journals,
promoting
(CLARKE 1968 ; SCHIFFER
of this interdisciplinary
areas tend to become
boundaries
chanqe
and test laws about
to seek laws from other disciplines,
interdisciplinary
boundary
and laws that sets archaeology
(BIMFORD zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML
1972
; SCHIFFER 1976). Difficulties
in using ethnographic
long-term
17 -
cultural
because
presence
of alternating
Archaeological
visibility
-
legitimately
includes
ced recovery
of information
function
consideration
19761, but extends
all disciplines
beyond
as qeoarchaeology
enhancement
paleocultural
patterns
for enhanced
The behavior
is clearly
and accessibility
tion processes
collection
patterns
techniques,
not the only determinant
of many kinds
of paleocultural
for
retreat as new
;
between
MORLAN
systematically
detectable
of distribution
record.
intervene
1976
samples without
but
Such approaches
are devised.
of the archaeological
presentative
Site formadiscard
and
1980). Survey ar-
acquire
consideration
lity filters through which paleocultural
or evaluate
re-
of local visibipatterns
may have
since their generation.
DEETZ
discussion
(1968) introduced
archaeological
of initial site formation.
inexplicably,
a threshold
many have chosen
archaeoloqical
cultures
quantities
the Bushmen
theoretical
biases
sites in specific
study areas
38) saw archaeological
; yet,
as an analogue
reality
for
from a 1976 symposium
visibility
sites
in recognizing
ranging
(NOBLE 1977)
patterns
of finding archaeological
(WORKMAN 1977). GIFFORD
visibility
that relates ethnoqraphic
that the
large and highly
of individual
(SHINKWIN 1977) and the difficulty
in a
falling
of visibility
of archaeological
from number and productivity
to the author's
therefore
that left behind
of trash. Papers
revealed other aspects
visibility
He observed
left few traces of occupation,
close to (if not below)
visible
It draws upon
of human groups who left behind
( e.g. SCHIFFER
SCHIFFER
to recognize
are definable
but are in continual
cannot
Bushmen
(cd.
pat-
are seen as strategies
in the provision
recovery
It is a
and observations
archaeology.
of visibility
chaeologists
passed
1983b).
as cultural.
and archaeozoology
Thresholds
for enhan-
and post-depositional
"mainstream"
information.
traces
(WILSON 1983a,
this, to our ability
for theory,
steadfastly
of visibility
of techniques
in the fluid site environment
even the least distorted
methods
-
in part of depositional
tern distortions
remains
18
as "an abstract
(1978 :
concept
at one time level to its
-
probable
WILSON
material
evidences
(1983a : 4)
a more concrete
connation
cluster
depends
factors classed
1969 ; MORLAN
chaeological
of
types
Techniques
are varied
in reflection
record could
similar
(typoloqical
for enhancement
such a problem
archaeological
ar-
as the
assembla-
visibility).
of the many visibility
For example,
visibility
factors or
the surface archaeological
include 12,000 yearsof
prehistory
antiquity
in an erosio-
in zyxwvutsrqponmlkjihgfe
a strongly
setting.
Archaeological
a variety
(VOORHIES
however,
of archaeological
nal area, or 50 years of minimal
depositional
(natural
as taphonomic
taphonomy,
can consider
closely
filters encountered.
Archaeo-
(1976) as well as those
by paleontologists
differentiation
of any definable
or construct".
and n-transforms
1980, 1982). Unlike
ges or artifact
archaeo-
in part upon the c-transforms
of SCHIFFER
visibility
defined
to which archaeologists
entity
processes)
processes)
in the rerather than
study area or sampled universe,
representative
or archaeological
(cultural formation
stated
archaeology
and future. WILSON
as "the extent
logical visibility
formation
in a definition
in or for a given
to a recognisable
ethnographic
these threads and provided
of practical
present
logical visibility
have access,
on some future time level".
drew together
verse time perspective
the ethnographic
19 -
visibility
zones should be mappable
of ways to aid in interpretation
of survey
in
results.
Swl6acP visibiPi.fy
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
zoneh could be defined and coded on the basis
of the oldest
geomorphic
remains observed
surface
distributions,
or
or expected
on any modern
in the study area. Time-datum
map.4 , would
paler~bwz~ace
yals of depth of a given dated
surface
modern
surface
settings
height
above modern
in depositional
surface
in erosional
surface
be contoured
(paleosurfacel
settinqs
(WILSON
1983a). The relationships
between
such a paleosurface
land surface would
dictate
the appropriate
needed
to allow exploitation
logical
below
and of projected
modern
record. Visibility
portra-
and the
responses
of this segment of the archaeozones could be erected
on the
-
20
-
15” I
\
5”
NIG ER
.-._/-‘.._, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG
.I
‘.
I
.‘i
\&L
.\_
C e no zo ic
vo lc a nic s
0
Me r.-
C e n.
se dim e nts
a
Pre f
shie lds
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
400
0
1
KM
I
CO
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
4
L
Figure 4. Generalized geology of Cameroon and eastern Miqeria, showing distribution of major terraces (see text). Inset, Africa and south America in
Cretaceous times at the onset of rifting.
- 21 -
basis of geomotrpkic
p/roctib, in which case a visibility
would be a transform
distinguishing
of a geological
terraces,
erosional
areas, and so on. Finally,
surfaces,
within
a certain
GEOLOGIC
temporal
distance
slump-block
maps could be produced
potentiae 06 vahioti beototi 06 the study mea
tnaXehLufL
(site classes,
map
map of the study area,
showing
the
60~~%ecovety 06 bpeci@c
classes,
and so on) at or
of tne surface.
SETTING
Bedrock Geology
The rugged highlands
give way northward
plainlands.
of central
to scattered
Physiography
inselbergs
reflects
Shield
lies at the northwest
(FURON and LOMBARD
"basal complex"
of granites
typical
(metamorphosed
Regional
tectonic
(metamorphosed
fracture
patterns
Splitting
place in Cretaceous
rifts that separated
including
and paragneisses
and Africa
Gulf of Guinea
the continents
in the Late Cretaceous
(Santonian)
producing
(BURKE
eX a%. 1972). The volcanic
in the Tertiary
the
rocks
included both
episode
took
as the aulacogen
folds with axes parallel
province
to the trough
of Nigeria
at this time, but activity
and continues
into major
(Figure 4). Igneous
rocks. A minor erogenic
closed,
originated
(BURKE et c&.
; the third became
at this time along the Benue Trough
and extrusive
took
of a triradiate
1973). Two arms developed
or failed rift
Benue aulacogen,
Cameroon
(Fig. 4). The
reflect more recent plate-
times with development
1972 ; BURKE and DEWEY
intrusive
African
is comprised
and gneisses,
of South America
rift at the site of the present
place
1985)
region
granites)
of the
sediments).
events.
emplaced
history
lithology.
of the Central
1964 ; GOODWIN
of the Mandara
as well as migmatites
both orthogneisses
in bedrock
extreme
Ca_leroon
on extensive
the tectonic
region as well as local variations
Cameroon
and northern
today, centered
and
was renewed
about the
Figure 5. Landsat image of a portion of the study area (scale bar in upper
left = 10 km). a, Mora ; b, Mayo Ngassaoue ; c, Bama Ridge ; d, Mandara
Mountains ; e, inselberg of Grea. Image of Landsat 2, 06 Jan. 1376, bands
4, 5 and 7.
-
Cameroon
line
of Guinea
continue
23
-
(Figure 4), extending
onshore
to Mount Cameroon.
volcanism
inland from Mt. Cameroon
volcanoes
by resistant
Although
plugs,
of Pliocene
ciated with formation
so that earlier
regional
the Cameroon
separation
dikes.
quiet, TURNER
sediments
could
line is a new ridge/rift
asso-
in the Pleistocene,
show evidence
(1972 : 202)
ti &.
(1978)
for earth movements
of the Chad Basin
BURKE
age are marked
and radiating
control
Quaternary
deformation.
Highlands
today. In the Mandara
seems tectonically
a structural
in the Gulf
is no active
and Quaternary
ring complexes
the region
has suggested
suggest
of
that
feature
along which
and densities
as revealed
has yet to occur.
Regional
fracture
patterns
(Figure 5, Figure
coverage
the localization
extent
The Bamenda
this line toward Lake Chad but there
Mountains
Landsat
from islands
of erosion
in the development
ted more or less parallel
in
6) have played a role in
in the mountains
of inselbergs.
and to some
Fractures
to the Benue Trough
are orien-
in one set, and
in a second set are at high angle to the trough. The fractures
(joints) have influenced
the location
and morphology
of major
river valleys.
The major
position,
inselbergs
typically
and migmatites
are igneous bodies
granitic.
Such bodies
and the prominence
in part to differential
of uniform
intrude the gneisses
of the inselbergs
resistance
com-
to erosion
relates
based on litho-
logy. However, metamorphic rocks accompany igneous bodies in
the Mandara Mountains and here the development of considerable
relief must depend not only upon lithology
fracture
patterns
and the relative
tial weathering)
of intrusions.
ding the Mandara
Mountains,
beneath
a layer of in bti
sand. Thickness
rainfall
eluvium,
of the weathered
flanking
into Piedmont
(and hence,
In the Piedmont
fresh bedrock
and thus it decreases
The plains
divised
age
but also on the
is largely hidden
unconsolidated
zone depends
northward
the Mandara
arkosic
strongly upon
(BOUTRAIS 1984 : 21).
Mountains
and aggradational
differen-
area surroun-
plains
have been sub(BOUTRAIS 1984 :
-
24
-
Figure 6. Preliminary geomorphological map of a portion of the study area,
based upon Landsat image and ground reconnaissance. Area covered is the
same as in Figure 5. 1, Lake Mege-Chad plain ; 2, deltaic deposits associated with Mayo Ngassaoud ; 3, Bama Ridge ; 4, outer portion of Mora Plain
with little recent deposition ; 5, inner portion of Mora Plain, carpeted
with recent colluvium and alluvium derived from denuded slopes ; 6, inselbergs ; 7, Mandara Mountains with major structural lineaments indicated ;
8, volcanic complex.
- 25 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT
34-621,
the Piedmont
the aggradational
plain being
is only a few metres
dropping
area being
erosional
and
subject
to alluviation.
Bedrock
from the surface
in the Piedmont
area,
away to 30 or 40 m at the Bama Ridge. However,
is a long-term
relatively
development
recent
be shown below,
that carpet
therefore
age
that draws attention
of colluvium
the denuded
are contributing
sustantial
the Piedmont.
in the Piedmont.
volumes
of sediment
The erosional
to be a relict feature,
be seen from erosion
aggradational
thickness
appears
a lateral change would
to deposition
(BOUTRAIS
on the
reaches a
of 600 m and spans much of the Quaternary
and DUROTOYE
sur-
1984 : 50). In neigh-
the Chad Formation
Nigeria,
to the fans
the Bama Ridge the bedrock
face drops away more rapidly
northeast
As will
Mountains
now being covered by the
on the Piedmont
plain. Beyond
pediment
this
away from the
slopes of the Mandara
fans. If the fans were to be removed,
bouring
(a pediment)
(BURKE
1972 : 327).
Quaternary Geology
The depth of unconsolidated
fill over bedrock
Mora area ranges up to 40 m but is generally
(1984 : 50) reports
including
valleys
incised
lateral
displacement
However,
that modern
a continuous
maintenance
reported
sand section beneath
sed to interbedded
bedrock
with aggradation
records
with the
surface.
is therefore
by TILLEMENT
elsewhere,
Some
indicated.
(1970) reveal
the Mayo Ngassaoue
sands and clays
of the channel
in the area,
do not correspond
into the underlying
borehole
less. BOUTRAIS
rivercourses
that of Mayo Ngassaoue,
in the
as oppo-
suggesting
in one place for a considerable
time.
The Quaternary
Mandara
Mountains
Lake Chad, which
history
of the plainlands
was tied to fluctuations
rose repeatedly
m stand of today. Absolute
climatic
and hydrologic
events.
PIAS
at 380
the
in the level of
to levels much higher
the <280
high stand of Lake Mega-Chad
flankinq
than
dates are few for these
(1967) has postulated
to 400
a
m, well above the
- 26 -
present
320 m spillway
from the Logone
into the Kabi tributary
of the Benue
River
(Niger system).
was the case, the spillway was therefore
past
(GROVE and WARREN
a possible
lateritized
plains
by a period
inundated
We encountered
stand, if it reached
of alluviation
plains. During or following
tervals occured,
(GROVE and WARREN
starved hollows
of streamlined
(PIAS 1970). At some point
must have nearly
by BURKE
is needed.
humid climatic
; at present
and old dunes are being
of the southern basin
(WOOD and HELFERT
thz bedrock
tectonism
around
exposed
in the bed
rose to 320 m, spillof the
this level,
because
did not exceed
(or tectonic
in the previous
deformation)
high stand. This
change.
Radiocarbon
and lacustrine
must
is of considera-
it means that the lowering
from modules
of this
by erosion
or
dates, mostly
deposits,
suggested
(1968) that the last 320 m stand peaked
10,000 yr B.P., persisting
recent
Lake Chad
it apparently
and not climatic
B.P. However,
episode
sill into the Kabi tributary
of the sill
to GROVE and WARREN
of
the lake is shrin-
high stand would have been occasioned
on carbonates
(19711,
1985).
After the dry period Lake Mega-Chad
Benue system. Because
eX &.
The red colour
in the Late Pleistocene
disappeared
king dramatically
previous
sand-
in the lee of hills. This could be the dry
to a subsequent
ble importance,
from NE to
1968 ; PIAS 1970). These winds were
with development
these sands testifies
have occured
These deposits
into the lateritized
20,000 yr B.P. described
any downcutting
for it.
by sandy clay
of dune systems
control
over
no field
this period one or more arid in-
but local chronologic
ing
previously
to search
developed.
incised
with development
impeded by highlands,
period around
nodules
along valleys
from
such a level, was followed
characterized
in which calcareous
are distributed
E winds
of dates
for such a stand but will continue
The high
deposits
(cuirasses).
in the
date of 55,000 yr B.P.
for such a high stand, which would have
evidence
If this
much higher
1968). On the basis
other areas PIAS suggests
(Chad system)
until
studies by SERVANT
shrinkage
at 5000 yr
and SERVANT-VILDARY
- 27 -
(1980) suggest a more complex
At 320 m a prominent
Along
the southwestern
referred
beach
margin
study area
its construction
easterly
winds,
and GUICHARD
(Figure 1, Figure
reflects
to which
history.
ridge complex
of the basin
the influence
was built.
this complex
to as the Bama Ridge, a prominent
the present
is
sandy feature
in
3b). The degree of
of prevailing
it is approximately
north-
transverse
(PIAS
1957).
Fluctuating
of influences
levels of Lake Mega-Chad
on drainages
falling baselevels
tively.
early Holocene
two kinds
in the Mora area. Rising
promoted
In addition,
exerted
aggradation
construction
and
and incision,
of the Bama beach
respec-
ridge as
high as zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
12 m had the effect of damming smaller drainages,
leading
to widespread
lagoonal
of the ridge. A few residual
persist
along the smallest
conditions
plains
conditions
that a vigorous
1984 : 50), though
stream could have been
ridge during
for lagoonal
(MORGAN and PUGH
for long by
Evaporation
local rainfall
1969 : 262). If the mouth of the
was open to Lake Chad, as I believe
is conceivable
that wind-driven
(perhaps seasonally)
inundation
of bordering
Persistence
indicates
stand, or
waters
it
of the lake periodi-
pushed upstream
to cause
local
hollow
(Figure 7) in the
of Waza, on the lake side of the Bama Ridge,
that the hollow
(more likely)
postdates
that inundation
lengthy. Thus the reinterpretation
and SERVANT-VILDARY
the last high
cannot have been
of lake levels by SERVANT
(1980) is reasonable
: instead of a long
high stand they suggest a series of fluctuations
12,000, 9000, 6000, and 3000 yr ago, separated
low lake levels
likely,
plainlands.
of a streamlined
lee at inselbergs
either
from the
and higher
Mayo Ngassaoue
cally
of con-
it is doubtful
impeded
its construction.
lake alone would have meant higher
discharge
inundation
today because
is evidence
side
at some time in the past along the Mayo Ngassaoue
(MARTIN 1961 ; BOUTRAIS
the beach
of seasonal
drainages
tinued damming by the ridge. There
on the upslope
10,500, 7500, 4000 yr ago
with highs
by near-modern
(Figure 8). Interes-
-
28
-
7. Landsat image of inselberg at Waza (c) with trailing dune and
sa,xl-starved lee hollow (a), all within the bounds of former Lake MeqaChad ; b, Bama beach ridge. The lower half of this photograph adjoins the
upper half of Figure 5, which lies to the west (follow Bama Ridge to join
photographs) .
Firgum
-
tingly,
results
of studies
also shown in Figure
opposite
pattern
cal pattern
29
-
in Ethiopia
8) reveal what appears
in the late Holocene
ti al. 1983,
(GILLESPIE
to be a nearly
after a nearly-identi-
from zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFED
13,000
to 4,000
yr ago. The synchroneity
of changes
(regardless
of their direction)
case for the value of these curves
tion and prediction.
reinforces
in climatic
reconstruc-
In the case of Lake Mega-Chad,
B.P. stand was highest
and reached
the
the Bama Ridge.
the 6000
It was
followed by a rapid drop in level with the onset of an arid
interval widely
HAYNES
eX &.
documented
1979). Dunes
(WOOD and HELFERT
to the preceding
GAVAUD
HERVIEU's
The findings
are of great
interest but rest on few
inclined
to be conservative
instead
STUDIES
in an attempt
events over a wide area of West
dates. For the time being,
and to augment
if not
(1969) chronology
sector of the Lake Chad basin
past climatic
Lake Chad
to his interval
arid period.
absolute
preferring
(MALEY 1973 ;
in the bed of modern
Late Pleistocene
for the Cameroon
the Sahel
1985) could relate
(1972) has adopted
to correlate
Africa.
across
the present
author
in the telecorrelation
to investigate
of events,
the local factors
the local chronologic
is
involved
control.
IN THE MORA AREA
Background
A survey of the Quaternary
conducted
by HERVIEU
in and around
the Mandara
in detail and described
alluvial
terraces
as old as mid-Quaternary.
reinforce
appears
the belief
certain
Paleolithic
Mountains.
HERVIEU
in preliminary
and capping
(in press) have added
of northern
Cameroon
(1967, 1969) and included
More recent
substance
of
to be
studies by MARLIAC
to these formulations
that early terraces
These authors
soils
sequences
some thought
are present
that they can be prospected
industries.
examined
fashion
pediments,
was
investigations
fruitfully
have recognised
and
: it
for
an
- 30 -
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU
120-
?
:Jn
80-
?
1. Z IWAY- SHALA,
ETHIO PIA
g 403
t
0
O
i
b zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
m
u
VJ
ul
OL
60
L
1. C HAD
x 40
8 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR
AG E
x10’yrBP
Figure 8. Lake level curves for Lake Ziway-Shala, Ethiopia (top; after
Gillespie al al. 1983) and Lake Chad/Mega-Chad (bottom; after Servant
and Servant-Vildary 1980), showing 4nverse phase relationship in late
Holocene but coincidence of major events of change.
- 31 -
early period, the Douroumien, during which alluviation
occurred and terraces were constructed, capped by pediments.
A pre-Douroumien episode of somewhat wetter conditions is
also suggested, but evidence is limited. Following the
Douroumien was a wet phase, the Peskeborien, in which red
soils formed on the Douroumien surfaces and during which
considerable dissection of pediments occurred. Dnring the
succeeding Boussoumien phase, subdivised into arid and wet
subphases, deposition of another alluvial fill occurred. After
a period of further soil formation and dissection, a sequence
of lower terraces was constructed.
The chronology of this is unclear. HERVIEU (1969) reports a date of ca. 10,000 yr B.P. for a vertisol on a
Boussoumien terrace, and MARLIAC (in press) has dates of zyxwvutsrqpon
20,000
to 15,000
yr B.P. that could apply to the Douroumien.
However, associated industries suggest even greater antiquity ; for example, MARLIAC (in press) reports post-Acheulian
artifacts of Middle Stone Age affinities from the surface of
a Douroumien terrace, the deposits of which could therefore
be even older than the industry. His radiocarbon dates are
based upon calcareous nodules, the in 6tiu formation of which
could significantly postdate the terraces themselves (cd.
MAGARITZ and KAUFMAN 1983).
Alluvial
Deposits
The lower terraces noted by HERVIEU (1969) stood 1 to 2 m
above modern river levels, while Boussoumien terraces stood 4
to 9 m up. The present author examined low terraces in view of
their excellent preservation and the likelihood of their link
with baselevel fluctuations as the level of Lake Mega-Chad varied. Chronologic controls are at present nearly non-existent.
One can hypothesise alluviation with risingbaselevel,and incision with falling baselevel. It is noteworthy that this means
correlation of alluvial "events" with the trends up and down
bo&l?enhigh and low stands, and not with the high and low
stands themselves.
- 32 -
Along the Mayo Ngassaoue
of Mora) two late terraces
(Figure 9) north of Kourgui
are present,
(NW
one about a metre
above river level and the other two metres up. The channel
itself is choked with at least
1.5 m of sand and fine gravel,
little of it being moved actively
1 m terrace
(Figure 10) reveals
fine alluvium
is scattered
with Iron Age to modern
the indurated
On the 2 m terrace,
and armoured
material,
including
polished
Neolithic
artifacts
and SERVANT-VILDARY
buried
that the 2 m terrace
in reponse
to rising
postdated
such a high baselevel,
of higher
rainfall.
erosion
fill could have
of uplands
at the time
extreme
is improbable
dissection
; more likely
(to retard erosion)
Rising baselevels
as a result
would have been asso-
ciated with alluviation
on the lower reaches
while
would have been associated
falling baselevel
curve
stand of Lake Mega-Chad,
widespread
stand episode
have
(1969) felt that the
of the stand. With
the high
occupations
lake levels 7000 to 6000
the last high
there was high phytostability
the
remains
(Figure 8) at first
but also suggested
throughout
for the 2 m
with the lake-level
(1980)
(5000 to 4000 B.C.) HERVIEU
low terraces
and
(comb-impressed
fall well within
dates, because
the suggestion
years ago
is dissected
of archaeological
could be suggested
A comparison
yet to be observed.
been deposited
in
; it
materials.
In each case, the archaeological
only limiting
of SERVANT
of a vertisol
inundation
stone) at a site near Sare. Thus an age of
last few millenia.
prompts
surface
while the 1 m terrace could
terrace,
river. The
archaeological
with a lag deposit
a few to several millenia
provide
development
and is a surface of periodic
hummocky,
pottery,
by the modern
of streams
;
with inci-
sion zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
a@m
the peak of the high stand. The drop from the 320
m stand of Lake Mega-Chad
was apparently
major and rapid, and
strong
from the 4-8 m group
to the l-2 m group of terraces
emerges
incision by the river
; the drop
could have initiated
as a likely candidate.
would date from the subsequent
to 1000 B.C.),
therefore
In this view, the 2 m terrace
rise
(4000 to 3000 yr B.P./2000
and the 1 m terrace would
relate
to a more
recent, minor rise about 2000 years ago. This would
indicate
-
33
-
Figure 9. Valley of Mayo Ngassaoue north of Kourgui (NW of Moral showing
dry sandy bed (May 22, 1984) and 1 m terrace. View is looking southwest.
-
34
-
.a
Neolithic
artifacts
Mayo zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ
Ng o ssa o ue zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP
-
..-. .- .:.:.-‘::‘,-..-_: .
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u .?
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-
-
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-
-
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*. ._:f:‘:‘:: ,
M
-
;
-
-
-
-
-
-
-
-
-
0
0
00
Figure 10. Generalized
cross-section
NgassaouP north of Kourgui.
-
_ - -
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY
00
0
00
showing
low terraces
along
Mayo
- 35 -
a late date for the Neolithic
pottery
B.P. or 1000 B.C. Interestingly,
the maximum
date suggested
of similar characteristics
Comb-stamped
pottery
ther at Borno
about
of ground
northeastern
therefore
Nigeria.
stone axes were found toge-
levels at Daima,
dates
did persist
dated between
if the
is used. While
into younger
off dramatically
with the arrival
support a relatively
2 m terrace
for sites
(about 3150 to 2250 yr B.P.)
stone dropped
not earlier),
levels, use
around A.D.
50 (if
of iron. These dates would
late date for deposits
of the
at Sark, though they remain only limiting
dates.
attempts
must be made to secure the chronology
these late terraces
adequate
in nearby
and ground
pottery
precisely
(1981 : 81-86)
range of five radiocarbon
comb-impressed
Vigorous
this is almost
by CONNAH
38 and in basal
1200 and 300 B.C.
one-sigma
on the order of 3000 yr
model
by direct
dating
of
in order to provide
for the interpretation
of earlier
an
deposits
and surfaces.
A brief
Ouldgme
examination
and tributaries
had suggested
Examination
revealed
was made of terraces
south of Mora, where HERVIEU
the presence
of sections
a prominent
of ancient
of colluvium
variations
overall
period
sequence
fining upward
upward cycles,
from gravels
sequence
discharge.
surface would
ment and thus an earlier
sures of this alluvium
an overall
Within
during
if not greater
A 4.5 m
assign-
age. Expo-
in the upper Ouldeme
examination.
appears
a
was archaeo-
suggest a Boussoumien
Holocene
Mountains.
the
are at least four fining-
are extensive
further
upper Mayo Ngassaoue,
exhibited
to silts within
Only in the colluvium
alluvial
zone in the Mandara
by up to several
all of Iron Age affinities.
observed,
system and require
overlain
Mada
(Figure
of point bar development
logical material
terrace
Mileoyom
and is at present undated.
suggestive
of waning
alluvium
(1969)
terraces.
6 m above river level
(Figure 12). The alluvium
in texture
fining upward
alluvial
along the tributary
terrace
II), with 4.5 m of exposed
metres
on the Mayo
to exploit
The Ouldeme,
a major
Deep weathering
like the
fracture
would have
-
0ccurrc3 in tnis fracture
Low terraces
ancient.
36
-
zone, and the system
of the 1 to 2m
is therefore
set are also widespread
here. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB
C o lluvia l
Apro ns
Perhaps
the most interesting
served was that of the pervasive
aprons extending
outward
sorted mixtures
deposits
were encountered,
pottery.
At a site barely
pottery
for "a sediment
of clay-,
composed
silt-, sand-, and gravel-
they were associated
outside
for example,
bedrock
these
with Iron Age
the south boundary
of the
up to 120 cm of colluvium
lay atop a deeply
granitic
175 cm
is used
the study
(WATSON eR aL!.1984 : 226). Wherever
sized particles"
town of Mora,
to be ob-
sandy to silty colluvial
from slopes throughout
area. The term "colluvium"
of poorly
class of deposits
&
hti
weathered
with
zone of rotted
(eluvium), which was trenched
to a depth of
(Figure 13). A well at the base of the east slope of
Grea, an inselberg
oud, revealed
nearly a metre,
cam&pa&f&~)
vium/eluvium
northwest
of Mora beyond
Iron Age pottery
associated
metatarsal
boundary
eluvium was abundant
too dangerous
in colluvium
with a butchered
the Mayo Ngassato a depth of
giraffe
could not be determined
in the backdirt
and deep
IGihadEa
(Figure 14). The depth to the colluhere, although
of nearby
(IO m) to be entered
augered wells
without
rope
ladders.
It was concluded
of colluviation
that throughout
sized that the driving
forces were deforestation
of slopes by hill refuge peoples
effective
in reducing
tration of water
Mandara
(COATES 1985 : 258)
region are variably
of it water-assisted,
greater
; however,
maintained
those
can be
infliin the
and their walls, being
allow much water
from storms during
clear that significant
and terracing
(Figure 15). Terraces
the slope and fostering
3aiie of rounded boulders,
Fresh deposits
the area a major period
began during the Iron Age, and it is hypothe-
to pass through.
the field period made
slope movement
in the absence
it
is occurringtoday,
of phytostability.
much
A
-
37
-
Figure zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
11. High terrace alluvial fill and capping colluvium along Mileoyom
Mada, a tributary of the Mayo Ould6mB south of Mora. Arrow indicates unconformity between the two deposits. Section in Figure 12 was measured at the
right extreme of this photograph.
-
38
-
MI LEOYOM
MADA
m
.$
tributary
of
Mayo Ouldeme
z
=
uo
2
. 0:
...*.
;.*
_..
*..*..*
...*.I..
::...:._*:y..
+.y.\.+:.*-*“..:a:;.*;.:
>:... ._._:.’
iY!z5kl
L---l
Figure 12. Stratigraphic
colluvium
along Mil6oyom
column for high terrace
Mada (see Figure 11).
alluvial
fill
and capping
Figure 13. Section just south of Mom
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP
showing colluvium (dark zone)
directly over eluvium (rotted bedrock). Length of staff 1.5 m. Bouldery slope of Mandara Mountains is in background.
Figure 14. Butchered giraffe (Giraffa camelopardalis)
metatarsal
being collected by Scott MacEACHERN from colluvium in well at inselberg of Gr6a. Iron Age pottery was associated.
- 41 -
Figure 15. Hill refuge village and terracing
upper drainage
basin of Mayo Ngassaou6.
of slopes
south
of Koza,
in
-
closely
42
-
similar
relationship
has been
(1981) at Axum,
in Ethiopia,
where overvigorous
to widespread
example
inferred by BUTZER
soil and slope instability.
is in effect
led to the deposits
a miniature
described
; in their example
southern Africa
of the process
e/t&.
that
(1984) from
the loss of phytostability
was tied to a period
of aridity.
extensively
area in West Africa
terraced
The Cameroonian
version
by WATSON
land use led
This is probably
the most
(see MORGAPT and
PUGH 1969 : 117) ; in other areas terraces
are discontinuous
and less well maintained.
It is likely that this supply of sediment
to explain
the sand-choked
area today. Aggradation
phytostability
erosion
of the region,
state, underqoing
not upon lake level but upon
(with or without
such, it may represent
a change
a new departure
and would
in rainfall).
Recognition
regional
spell future problems
in terms of
of wider areas.
VISIBILITY
of periods
of deposition
scale leads to the conclusion
visibility
As
for the geomorphology
the raising of river beds and the flooding
ARCHAEOLOGICAL
in the
In this view, the
a sandy braided
that now depends
supply
along rivers
of slopes has been wide-
(COATES 1985 : 238-243).
ly documented
sediment
noted
of rivers as a result of lowered
and increased
rivers are approaching
aggradation
channels
is sufficient
of archaeological
remains
and erosion
on a
that differential
of differinq
ages is
significant
in this area. While this seems a simple-minded
conclusion,
it parallels
Canada
covery have resulted,
poorlv
the author's
findings
(WILSON 19831, where predictive
represented
Geological
obscuration
and where
cific landforms
in western
for site dis-
sites of periods
have been brought
factors have clearly
of archaeoloqical
models
formelv
to light.
caused
materials
the selective
associated
in the study area. The obvious
with spe-
implication
-
is that it is not possible
source for an unbiased
from all time periods
axiomatic,
surface
43 -
to rely upon surface
and site classes.
surveys
remain
in most areas of the world,
attempts
artificial).
sentative
document
and/or
materials
Vhile
this may seem
staple archaeological
and increasingly
are made to stratify
modan landforms
survey as a
sample of archaeological
the samples on the basis of
other surface
features
(natural or
The avowed target of such attempts
sample, but unless
the distribution
sitional and erosional),
area it is arguable
the precise
the goal d&covmg
rather
find sites of previously
of geoarchaeological
enhance
record.
searches,
our under-
Furthermore
of known age
this time with
than zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR
na m p.hng
(se e
FLANIJERY 19761, to
unrepresented
In the case of alluvial
of rising baselevel
of which the
of deposits
archaeological
to
(depo-
indeed. For the study
archaeological
of the distribution
should allow directed
phenomenon
is elusive
effort
environments
will significantly
standing of the regional
is a repre-
is a coincident
that an infusion
theory and information
an understanding
there
of geological
samples are representative
fare
elaborate
classes
or time periods.
fills, aggradation
would have buried
durinq
archaeological
times
remains
along the river systems and in areas of periodic
inundation
on the adjacent
immediately
upslope
plains.
The latter
include areas
from the Bama Ridge where waters
are dammed by the ridge.
In areas of aggradation
from early in these periods
(e.g. around
4000 yr ago) would tend to be buried
obscured.
Materials
have been subject
be buried
from periods
on older
streams
materials
7000 vr ago and
ant? thus selectively
of downcuttinq
of long-term
surfaces
as a result of surface
would be material
exposure,
and suffering
processes.
would
form-
consider-
In between
from times of peak lake level, which would
in shallow
dissection.
dating
to the effects
ing lag concentrates
able dispersion
of ephemeral
fashion and subject
One can readily
would have in an area where
edley, and sometimes
to reexposure
see the implications
such fluctuations
on a grand
scale.
with
that this
occurred
repeat-
-
IA
Iron
N
Neolithic
PreN
Pre-
Age
I’
D
Disturbed
44
-
B
Very
0
Low
low
mm]
Moderate
m
High
Figure 16. Preliminary archaeological visibility maps for the northeastern
portion of the study area (see Figure 6 for base map). Left : tentative
surface visibility zones based on maximum expected age of surface archaeological material in undisturbed contexts. Right : tentative surface visibility zones based upon relative probabilities for the discovery of surface
materials older than 6000 years
B.P. See text for discussion.
- 45 -
Colluviation
and isolated
around
inselbergs
most pre-Iron
the bases of the Yandara
nas been significant
Age deposits
Mountains
and obscures
from view. Colluvial
extensive
and tend to be continuous
localized
fans. Thus there is to be expected
aprons are
rather than occilrring as
a band around
the bases of all such slopes and up to several kilometres
width,
in which pre-Iron
Age materials
are undetected
face surveys. Beyond. a kilometre
the thickness
to be great, but air photographs
and Landsat
considerable
extent. Local variations
but the regional
chaeological
patterns
visibility.
gies for visibility
pitting,
enhancement
deep trenching,
previously
will likely be brought
Figure
imagerv
suggest
influence
the development
in surveys
on ar-
of strate-
(shallow test-
etc.) archaeological
underrepresented
is not likely
will of course occur,
are a significant
Through
in
in sur-
materials
or even unrepresented
of
periods
to light.
16 presents
two preliminary
examples
of the sort
of archaeological
visibility
for the northeast
sector of the study area. One shows tenta-
tive surface visibility
maps that could be constructed
zones based upon maximum
age of surface archaeological
texts, while the second
relative
probabilities
material
is a transformation
for the discovery
older than 6000 years B.P. Mountain
be "disturbed"
horticultural
because
With continued
tailed maps can be constructed
the regional
productive
served only to introduce
hoped
blc.
that further
showing tentative
of surface materials
of terracing
to show local variations
environments.
this avenue
to
for
field work more de-
trends and guide archaeologists
to potentially
con-
slopes are indicated
of the pervasiveness
purposes.
expected
in undisturbed
in
more accurately
The present
of inquiry,
study has
and it is
field work along these lines will. be pocsi-
-
46
-
ACKNOWLEDGEMENTS
This study was conducted
as a seqment of the Mandara
Archaeoloqical
Project,
with funding
and Humanities
Research
Council
and assistance
of the Cameroonian
Yaoundd,
and O.R.S.T.O.M.
Institute
in Paris
Maureen
Ian ROBERTSON,
are thanked
for their cheerful
reference
in conjunction
REEVES,
assistance.
served as guide and interpreter.
providing
of Human Sciences,
DAVID, and crew members
MacEACHERN,
DAVID for encouraging
The cooperation
is also gratefully
ledged. Field studies were conducted
studies by Prof. Nicholas
from the Social Sciences
of Canada.
I would
Scott
and Nicholas
JONES
Oumatd MOHAIVAN
like to thank Prof.
me to take part in the project
material.
acknow-
with
and for
Nit DAVID, Alain MARLIAC
and
Thomas HEAD read drafts of this report and made helpful
tical comments.
The manuscript
drafts by Miriam
J. BOODY.
phed by Nicholas
JONES
the author.
was typed through
Figures
cri-
several
2a and 15 were photogra-
; all other photographs
were taken by
-
47
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THE
MANDARA
ARCHAEOLOGICAL
PRELIMINARY
RESULTS
Nicholas
DAVID,
A.
University
OF
THE
PROJECT:
1984
SEASON
Scott MacEACHERN
of Calgary
INTRODUCTION
This paper
is a very preliminary
report on the first
stage of
a) an investigation
peoples
of the culture
of the northern
of North Cameroon,
Mandara
history
mountains
of the diverse
and adjacent
b) an associated
enquiry
material
as a form of communication.
culture
Our choice
theoretical
although
into the nature and uses of style in
of area was affected
considerations.
these
(this volume),
Michael
and the length of our field season,
a region possessing
1984. For academic
a maximum
phic and environmental
team,
WILSON
from mid-
reasons we required
of, one the one hand,
variety', and, on the other,
complexity.
and
We will not dwell on the former,
and one geoarchaeologist,
May to the end of July,
socio-economic
by both practical
include both the size of the Canadian
six archaeologists
plains
and
topograethnic and
The 2000 sq km area selected
for
- 52 -
intensive
investigation
both, with environments
Mega-Chad
at about
that averages
the exception
320 m a-s-1.
possesses
to the plateau
around Mokolo
of the Choa dialect
of Chadic
languages
communities
of subsistence
Wandala
of Arabic,
these are all
(Table I), varying
framers
to the inheritors
First,
of the terminal
Pleistocene
and Holocene
of the region. We hope to gain an understanding
ric subsistence-settlement
ble us to explain
the dynamics
Understanding
ethnic diversity
of developments
and the sequence
; LEBEUF
this volume
constructed
for many years,
chaeological
colleagues
by CONNAH
to the
(1981, 1984);
(A. HOLL,
; the
et &?. 1980)
(1973, 1975, 1981, 1982,
1984) has been conducting
research
and with that of the Upper Benue Basin Ar-
Project
(DAVID 1981) and of Michele
DELNEUF
and
to the south.
Our second aim is theoretical.
tantly digging up remains
In various ways we are becoming
and at inferrinq
the economic
However,
there are generally
nally equivalent,
Archaeologists
- for example
hoes - that embody both functional
societies.
is of course
its prehistoric
and Chad to the north
1962, 1969 ; LEBEUF
and DELNEUF
ena-
and to infer
: with Borno
areas
to the east where A. MARLIAC
1985 ; MARLIAC
of prehisto-
in our region
upon being able to compare
the "Sao" area of Cameroon
the broad
prehistory
history.
record with that of neighbouring
northwest
intro-
systems that will ultimately
the region's
of its culture
in part dependent
of the
and as a necessary
to the study of style, we wish to establish
outlines
choice
from small
(Mandara) state.
Our aims are threefold.
Diamare
all or
of at least 15 ethnic groups. With
precolonial
duction
Mandara
from the plain of former Lake
700-800 m (Fig. 1). It also includes
part of the territories
speakers
in the northern
ranging
fragments
and stylistic
better
are consof pots or
information.
at identifying
infrastructure
function
of prehistoric
in order to carry out a particular
a large number
equally
of different
efficient,
among them is in fact a choice
task,
but functio-
forms of artefact.
of a particular
The
stylis-
- 53 -
tic expression
and, following
SACKETT zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX
(19821,
we define style
as "an aspect of form that is either
function
or which represents
adjunct
a choice,
to utilitarian
conscious
of being raised to the level of consciousness,
ly viable
functional
of artefacts
structure
alternatives".
ble to archaeological
analysis.
were simple in the extreme
similarity
function of social
responsible
to work
(e.g. WOBST
1977 ; HODDER
and that can be applied
Thirdly,
ORSTOM
long term aim
recent graduates
ap-
1982) towards a theory of
value
in archaeology,
to enrich our understanding
the Institut
in the formation
Mandara
region.
des Sciences
of Cameroonian
of the
at the Univer-
Humaines
and
archaeologists.
Alrea-
joined for part of the season by two
of the University
POULIBE and Thomas NCOUNE.
and mutually
Our second,
we aim to assist our colleagues
dy in 1984, we were
to the belief
is a si;:lple
the social groups
predictive
of the northern
sity of Yaounde,
of style
in the light of recent theoretical
style that will be of general
culture history
assemblages
between
for their production.
is therefore
proaches
interaction
surprising
theories
and often reducible
between
super-
for and amena-
It is therefore
archaeoloqical
equal-
component
of the structureand
that is available
that, until very recently,
that stylistic
between
The stylistic
is the main expression
of past societies
or capable
of yaounde,
Our collaboration
MM. Martin
proved
successful
beneficial.
THE
1984
SURVEY
SURVEYS
Since our chosen area had not previously
of systematic
archaeological
liarise ourselves
ethnoarchaeoloqical
region
carried
research,
been the subject
and in order to fami-
with the area and its peoples
studies,
for archaeological
for later
our first task was to survey the
sites. Two kinds of surveys were
out, probabilityandjudgmental.
These were then followed
-
by test excavations
kilometre
city
of each of the 2000 one
in the research
(and other variables)
of each stratum chosen
area by topography,
(Table 2a), we selected
sample of 39 squares
tions regarding
and one Iron Age site.
survey
the classification
squares
fied random
-
of one Neolithic
a) The probabilistic
Following
54
ethni-
a strati-
(Table 2b), the proportion
reflecting
to some extent our intui-
the likely density
of sites within
them. In
the event we were only able to survey 33 of the 39 squares
(Fig. I).
The probability
and ground
sample produced
stone, pottery,
common materials
lections made
iron and iron slag, and other less
including
beads and glass. Many of the col-
ly to represent
archaeological
single occupations,
being general collections
of very
sites, and are thus likemost of the remainder
from squares that may well include
different
ages. We did not attempt
tively to cover every metre within
extensively
of flaked
(during both types of survey) are from surface
scatters on coherent
materials
42 collections
each square
sampled each microenvironment
exhaus-
; rather we
represented,
again
focusing on those that in our opinion were most likely to
have preserved
in o.itumaterials.
that the practice
of terracing
We soon learnt,
results
in the rapid destruc-
tion of sites, and that to find even subrecent
plateau
and in the hills
tify internal
drainage
it will be necessary
basins
in which
for example,
sites on the
first to iden-
sedimentation
has
taken place. These must then be prospected
for cut sections
and pits in which archaeological
may be visible.
In short, the probability
materials
survey required
us visit all parts
of the region and taught us a great deal about the qeomorphological and anthropic
continue
to affect
processes
the region's
that have affected
archaeological
and which
potential
(WILSON this volume).
b) The judgmental
sample
While following
one's
intuitions
- reconnaissance
au
- 55 -
pifometre
logical
- is often an effective
probability
dictions
sampling
about
that one cannot
site numbers,
sample obtained
the surveyor's
biases
of certain
Our judgmental
historic
classes
- the Ngassawe
from the
and that
or gross over-
on areas that were
squares and
on the same day, or were of known
or were of especial
A partial
make pre-
of sites.
to the probability
be surveyed
with
of uncertainty,
survey concentrated
signifiance,
importance.
subsequently
may lead to the omission
in close proximity
could therefore
archaeo-
as compared
types or distributions
with a known degree
representation
either
way of discovering
sites, it has the disadvantages
listing
geomorphological
follows.
flood plain and right bank terrace
the Mora-Kerawa
road downstream
to Sare
from
(one Neolithic
and one Iron Age site discovered),
- Doulo,
a former Wandala
tions, probably
capital
all historic
(several IA collec-
or sub-recent),
- excavations
by road-builders
Mora-Kousseri
road from ca 4 km south to ca 10 km north
of the Bama-Limani-Yagoua
of Lake Mega-Chad
on either
side of the
ridge, an ancient
shore line
(several traces of Neolithic
occupa-
tions north of the ridge),
- older red dunes between
the Bama ridge
Meme and Kossa
(archaeologically
- part of the Ouldeme
valley
and evidence
of smelting
- Vama-Mbreme
territory
dence of iron smelting
that predate
sterile),
(only recent
sites found,
in the hills to the south),
in the hills
south of Mora
and Iron Age middens
(evi-
reported
to
us by 0. NYSSENS),
- the crater
of Mt Gouaza
but no definite
(several promising
locations
sites),
- the plains north and west of Mt Grea
mounds discovered
and an historic
- an area around Mehe Djiddere
(two Iron Age
site visited),
and
(site 5231, was later
tested).
Both the Grea and Mehe localities
research
area initially
defined
are just outside
(Fig. 1).
the
-
56
-
The types of site recognised
- remains
of villages
- iron smelting
- surface
depositional
abandoned
furnaces
scatters
during the survey include
relatively
of the historic
formed by a variety
processes
recently,
period,
of erosive
and representing
:
and
both Neolithic
and Iron Age occupations,
- much rarer finds of Iron Age but not unfortunately
earlier occupations
in cutbanks
and well
sections,
- Iron age mounds and mound complexes,
- a Neolithic
Mozogo
quarry
comparable
site
(529B ; UTM 1210.4/379.8)
to but smaller
sites studied by BERVIEU
(19681,
- an extensive
camp
Neolithic
(site 5061, just north of
the Bama ridge, which we also tested,
- scattered
grossly
and isolated
be assigned
to the Middle
A total of 36 collections
sites that offered
Age cultural
and
flaked stone tools that can
and Late Stone Pges.
were made during
the survey, and it was by this method
mound
for deriving
One disappointment,
however,
failure to locate any caves or rock shelters
that might be expected
occupations.
to contain
sites may indeed not exist
the
Iron
was our
or other sites
long sequences
Caves and rock shelters
faulting and weathering
this part of
that we discovered
the best prospects
chronology.
near
than the famous Maroua
suitable
of earlier
as habitation
in our area due to the nature of
of its mainly
granitic
rocks,
(WILSON,
this volume).
c) Analysis
of the collections
Preliminary
description
of the sherd collectionsinterms
of a wide range of technological,
ve attributes
dardisation
ry ”
ted. Nicholas
examples
JONES
morphological
out during
being maintained
containing
POULIBE,
was carried
and decorati-
the field season,
by reference
to a "sherd libra- zyxwv
of all the attribute
states represen-
(n,d. a), with the assistance
also carried
out in Mora a limited
pottery made by Kirdi Mora, Matakam,
stan-
Kanuri
of Martin
study of modern
and other potters
-
in order to record
relations
between
ethnic groups.
He was
(n.d. b) working
system to describe
CLUSTAN
al, the results
tion/surface
treatment
high order clusterings
groupings
clusters
the variation
an
and sub-
from the probabi-
using WARD's
and morphology
6 hierarchical
of decora-
attributes
revealed
(A-D) in the data that show a fair
with the main regional
do not segregate
they reflect change within
a region
ethnic
by most historical
(summarized by BOULET
Turning
(see discussion
considerable
with the earlier
time. This has
For the moment,
however,
and, if so, that there is
stability
in the area than is
sources and oral traditions
et al. 1984).
to the question
our fi?eolithicmaterials
through
because
times, our samples are likely
time depth,
more cultural
possibly
likely to be strongly biased
recent and sub-recent
to span a considerable
substantially
spatially,
investigated.
seem that, although
suggested
present,
using a combination
correlation
not yet been further
towards
JONES formalized
(Fig. 5 ; see also Table and Fig. 6). Lower order
(l-8)
it would
to orient JONES's
package. Whileimperfectandprovision-
he obtained
degree of spatial
the sherds
in the field on the
Iron Age samples
lity survey to several analyses
the various
in interpreting
the surveys.
jected the almost entirely
method inthe
between
series and in helping
during
in overall ves-
3).
up of data recorded
collected
attribute
and in decoration
was of value
in the archaeological
most of the
for the Mora, and thus a mainly
(Figs 2-4 and Table
This experience
pottery
some of the corcharacterize
there are clear differences
market,
suites
fashion
that presently
able to show that, although
sel and rim morphology
pottery
-
in a preliminary
attributes
pots studied had been made
Wandala,
57
of inter-regional
show close parallels
of site 506 below).
similarities
relationships,
to those of Borno
The Iron Age series show
though many differences
in detail
phases of the Iron Age of Borno,
and appa-
rently with all the Iron Age materials
but characteristically
Sao features
known
from the Diamare,
of the later Iron Age of
- 58 -
the peri-Chadian
area, for example
wooden
to d.ecorate pottery,
roulettes
series, nor do these include
(1981) dating
is correct,
AD. 700 the cultures
began
to develop
are not present
terracotta
figurines.
in our
If CONNAH's
this would
suggest
that from about
in the northern
Mandara
and the Diamare
more or less independently
north, or more probably
the development
the use of large carved
were excluded
of complex
societies
ly to have been taking place
of those to the
from the trend towards
and states that is like-
in the immediate
vicinity
of
Lake Chad.
TEST
EXCAVATIONS
Site 506 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
(UTM
1240.3/413.2)
The Neolithic
site tested
is located about
1 km north of
the Bama ridge and close to the frontier with Nigeria.
represents
a camp over a hectare
in extent
It
that was probably
occupied
for a relative1.y brief period of time. The single
cultural
horizon
underlain
is about
20 cm thick and is both over - and
by fluviolacustrine
the site especially
Neolithic
occupation,
been subjected
on pottery
on a relatively
no charcoal,
(Alpha-18771 AD 390 +/- 140 and
large scale. Unfor-
and the three TL dates run
from the site give erratic
being AD 10 +/- 190 (Alpha-18751,
However
It is this that makes
since, at some time after the
this part of the Chad basin must have
to flooding
tunately we obtained
deposits.
interesting
results,
(Alpha-1876)
the sherds sampled have anomalously
thorium contents,
lization
According
possibly
and concentration
the earliest
the other two much
reflecting
later
AD 1310 +/- 70.
high uranium
post-depositional
of these elements
to Dr J.J. STIPP of Alpha Analytic
and
mobi-
in the site.
Inc.
(pers.
comm.) , there is a growing
(but still sparse) accumulation
data suggesting
thermoluminescence
far too young,
that where
they are qenerally
:
accompanied
of
dates appear
by anomalously
high dose rates. Given the nature of the occupation
and the
-
likely time of arrival
59
-
of iron technology
reject the two later dates,
as a minimum age estimate.
and accept
the earliest
one only
We may note that the earliest
liable date for the Neolithic
that although
in this region, we
the appearance
of Borno
is about
re-
1000 BC and
of iron is very poorly dated,
CONNAH zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
(1981)
suggests the first centures AD/BC for this
important
event.
The pottery
detail,
from site 506A, while not yet stud.ied.in
is finely made and decorated
sions. It
is stylistically
rials, and cultural
very close to the Bornoan
similarity
is confirmed
of stone axes and one terracotta
identified
bones
fauna1 remains,
mainly with comb impres-
figurine
of Bos. WILSON has
that could be of domestic
and is confident
mate-
by the presence
cattle among the
of the presence
of domestic
sheep/goat.
The main problem
of the site can be summarized
lows. If it is of the relatively
a thousand
years earlier,
to what climatic
tonic ?) event are we to attribute
trine deposits
? It is unlikely
later than that registered
B.C.
(SERVANT and
as fol-
late date suggested,
(or possibly
the overlying
that during
tec-
fluviolacus-
any humid episode
in the Chad basin at
SERVANT-VILDARY
or even
1980 ; MALEY
ca 1500-1000
1981 : 144-
1461, when the lake rose to 285-290 m, there would have been
sufficient
fluviolacustrine
accumulated
activity
some 30 cm of deposits
in this locality
over the cultural
If this is the case, we may have evidence
earlier
than is at present
the southern
Site
523, Mehb
periphery
known
Djiddere
(UTM
flats that offer pasturage
of Meme,
is well located
for
on the edge of an area of alluvial
and fields
for the qrowing
in the dry season. Wet season arable
for building
in
1215.51426.0)
This site, to the northeast
stagnant
of a Neolithic
from Borno or elsewhere
of the lake.
a mixed farming community
sorghum
to have
layer.
and fuel are also plentiful.
for part of the year,
Water,
is nonetheless
of
land and wood
probablv
immediately
- 60 -
available,
and the channels
for fishing. Mehe Djiddere
opportunity
Iron Age mound complexes
at least 17 mounds
in height
that run by the site offer some
is the largest of four
found in this locality.
It comprises
that vary from less than 1 m to over 4 m
and from 15 m to 50 m in maximum
dimension.
cover an area of about 7 ha, representing,
if they are all
a very large village
more or less contemporary,
These
or even a
town.
The Fulani
inhabitants
of Mehe Djiddere
the site to the "Sao". Enquiries
out by the ethnologist
no more precise
Hermann
information.
hamlet
among the Wandala
FORKL
(pers. comm.)
Of especial
interest
attribute
carried
elicited
is a varia-
ble dense scatter of iron slag over much of the site, implying
iron smelting
on a scale sufficient,
supply not just the immediate
one might
settlement
particles
of magnetite,
which derive
were made respectively
from the hills and are
a 3 x 1.5 and a 3 x 1 m trench,
on Mound
and located at its northern
I, the largest at the site
end, and on the much smaller
Mound VII, 400 m to the south. A further
between
gave a sequence
Mound
evident
stratification
complex
series of pits, other features
essentially
remains below.
tants of housing
M.ound I
of midden
posts could be a major
strata.
deposits
with no
and largely disturbed
The lack of recognisable
strati-
to the use by the former inhabi-
largely made of organic
than daub. The frequent
planting,
materials
(As we excavated,
changes
new levels accordingly,
rather
removal and replanting
factor in preventing
that we had found significant
nued downwards
neighbour.
in its upper part, and of an extremely
graphy may be attributable
designated
(Z) was
I and its nearest
- consisting
of coherent
1 x 1 m pit
over 4 m in depth - the base was not quite
reached
structural
sand-sized
in stream beds after every storm.
Two test excavations,
excavated
to
but a considerable
area round about. The ore used was presumably
concentrated
imagine,
of
the development
we frequently
believed
in the deposits
and
only to find as we conti,-
that there was no real change.
Redesignations
- 61 -
of levels will be necessary.)
and less complex
shorter
metre of deposits
sequence.
containing
which overlay
a virtually
of prehistoric
artefacts
evidence
Mound VII
offered
Pit 2 revealed
quantities
similar
but
over a
of cultural
sterile clayey
present
a
materials,
sand. The quantity
at the site must on this
be truly enormous.
Very
large amounts
the latter including
of pottery,
tuyere
daub some of with are probably
the majority
of the cultural
ment is present.
preserved,
iron slag and burnt clay,
fragments
pieces
represent
constitute
Stone grinding
numerous
a wide range of species.
isotopes
of burnt
of furnace,
remains.
The fauna1 remains,
carbon and nitrogen
and pieces
equip-
and very wellStudies
in the fauna1 materials
of
are
about to get under way. They will help us to reconstruct
food chain and may also provide
through
time on the environment.
the artefact
series indicates
evidence
of human
Preliminary
impact
inspection
the small find inventories
cluding
the presence
of ceramic
latter, which may be indicative
of Mounds
I and VII,
lip plugs/ear
of social/ethnic
diversity
at different
times. Our first impressions
sequences
on the other hand,
They show both generalised
Iron Age materials
around
of the pottery
the northern
submitted
the following
results
:
Mound
I
MoundVII
Depth BS
(cm)
2:3Q-45
cm
4:90-105cm
5:15-30
cm
3: O-15
cm
in d.evelopment.
resemblances
from surface
samples
Layer
from
to other
sites on the plains
fringes of the Mandara.
Charcoal
75-90
255-270
345-360
95-110
at
are that they are very
to be no breaks
and specific
collected
in-
spo.ols in the
the site, or that parts of it were occupied
similar and that there appear
of
that there are differences
between
the two mounds,
the
for radiocarbon
Date A.D.
(5568 yr half-life)
1790 +/1495 +/875 +/930
+/-
dating gave
Sample
170
155
165
S-2677
S-2676
S-2675
165
S-2674
No
-
62
-
We infer that since S-2675 comes
from near the bottom
of
I, but still some 50 cm above the base of the excava-
Mound
tion, and since it is supported
by S-2674,
occupation
at this
site is likely to go back at least to the 9th century
Even at this earliest
covered
several hectares
ment. There
and to have been an important
is no detectable
in deposition
between
and, given
Wandala
FORKL
indicates
to be occupied
settle-
or break
are separated
the larqe error figures,
lapse of time between
rent than real. S-2677
continued
period of abandonment
S-2675 and 2676, which
by only 75 cm of deposit,
the substantial
A.D.
stage the site seems likely to have
them may be more appa-
that the site may well have
until after the establishment
State in the 16th century
or before
of the
(MOHAMMADOU
1982;
1983).
If our first impressions
borne out by subsequent
Mehe Djiddere
term stability
of the ceramic
analyses
sequences
and other evidence,
and the nearby mound complexes
of a successful
Age society on the plain
testify
and relatively
are
then
to long
complex
to the north of the Mandara
Iron
moun-
tains.
CONCLUSIONS
The Neolithic
occupation
to have been concentrated
Numerous
of the research
area would
traces, but only traces, were found in road cuts
along the main Mora-Waza
highway,
where they occurred
variety
contexts
and under
of stratigraphic
tres of deposits.
There
ficant lacustrine
going erosion,
in a
tens of centime-
is here again the strong suggestion
that part at least of the Neolithic
Nqassawe
seem
to the north of the mountains.
episode.
period
A Neolithic
preceded
a siqni-
site, presently
under-
was also found on the right bank of the Mayo
on the 2 m terrace.
The Neolithic
materials
were
- 63 -
here mixed with those of a later Iron Age occupation
appears
to be no depth of deposit.
located
just to the south of Mozogo
Moskota
plain, but we found only rare and isolated pieces on
the plateau
and in the mountains,
have come from Kapsiki
absence
of Neolithic
country
The 529B quarry
and there
site is
on the edge of the Yayo
some of which were said to
to the south. The virtual
sites in and around the massif
and foot-
hills may well be a function of very high Iron Age population
densities
and consequent
destruction
In order to understand
the Neolithic
much more geoarchaeological
nological
evidence
on the plain
bably more humid Neolithic,
the plains
ridge would have been quite markedly
likely for this reason to have been
peoples
and also data from palyThe im.penetra-
immediately
that in the past, and especially
suggests
higher
of sites.
period we require
studies on the flora of the period.
ble Gokoro Forest Reserve
Mozogo
or burial
relying
to any sustantial
country would presumably
east of
in the pro-
south of the Bama
more forested,
and are
less than hospitable
to
extent on their herds. The
have been less heavily
vege-
tated, and the forest there would have been easier to clear.
We might
therefore
expect
the hills to have been occupied
early, and it only remains
subsequent
erosion
It is worth
both
forests covered
of clearing
by man.
that in several parts of the area,
fringing
we were
of the plateau,
youth
and destruction
noting
in the plains
to find sites that have escaped
the hills and in the southern
part
informed by older men that in their
much of the countrvside.
has taken place during
A great deal
the colonial
and indepen-
dence periods.
We have as yet no idea whatever
ended, nor
how or by what
the turn of the eras. The contrast
of the comb-impressed
often rouletted,
is very marked,
sidered
Neolithic
and generally
between
pottery
probably
at about
the simple forms
and the more varied,
less well-made
Iron Age wares
and we have found no series that can be con-
in any way transitional.
a replacement,
of why the Neolithic
it was replaced,
This would
if not of actual populations,
tend to Suggest
at least of
-
subsistence
systems.
economies
64
-
and of pottery
we are as yet unable
Since, however,
early Iron Age period,
(among other)
this remains
production
to identify
an
speculation.
With the later Iron Age, which we may for the moment
consider
on the evidence
of Mehe Djiddere
around the 9th century A.D. or before,
It appears
mer ground.
massive
population
attributed
probable
increase
the colluvial
tains that obscure
us some control
traces of earlier
attributable
offered
that are to be
the base of the moun-
periods
variation
through
space, are
tion between
ceramic
clusters
and the major ethnic groupings
the Mehd Djiddere
rials and if they are at all representative
rather by
in c)tiu development
of ethnic groups.
mate-
of the region as
then the region has been characterized
and replacements
(n.d. b)
that there is a degree of spatial correla-
of today, but if we have not misread
millennium
which give
to this period. Not only has JONES
evidence
a whole,
(WILSOE~ this vo-
of the survey samples,
over cultural
fir-
that it is to the apparently
in this period
aprons around
lume) . The great majority
to have begun
we are on rather
for over a
than major migrations
The northern
Mandara
is
not a refuge area. This is not to deny what appears
amply
demonstrated
and pla-
by oral traditions,
that the mountains
teau have an occasion
served as a refuge
plains
1961 : 10-16) but to make the point that
(e.g. LEMBEZAT
the archaeological
such immigrants
evidence
were
were assimilated
may
to hand would
relativity
and burial
in
already
be objected
and
at
the
be so high that our most ancient
century
is however
branch
feet
of Chadic
gely in place
languages
of
pottery
the
samples are a
stability"
distribution
of sub-branch
might well
proposed
within
the
A of the central
that must surely have diversified
(BARRETEAU
To
mountains
The reconstruction
supported by the coherent
region of numerous
and that they
established.
that the rate of site
or two old, and that "cultural
exist over such a short period.
from the
seem to imply that
few in number,
by the societies
this it might reasonably
destruction
for groups
e!Ra.!_.
1984). It is worth
very laremphasizing
-
that Wandala
related
to Podokwo,
implying
of population
Finally
Africa
Sahara,
is to be associated
then it is perhaps
rupture
the Neolithic
of the region
lan-
with the
herdsmen
surprising
in the northern
from
that there
Mandara
and the Iron Age. Do the modern
represent
stratum of Chadic
believed
of early Chadic
into the Sudan zone of Neolithic
region between
sequent
the appearance
to be a complete
languages
of the Wandala
by major mo-
we may note that if, as is generally
the southern
appears
that the emerqence
into the region.
in sub-Saharan
immigration
and is in fact closely
to have been accompanied
(DAVID 1976 : 257-258),
guages
-
is one of these languages
state is most unlikely
vements
65
not the first but a sub-
speech ? More archaeological
search and lexicostatistical
analyses
re-
of the differentiation
of the languages
of the area, combined
qlottochronoloqy,
may help to resolve
with cautious
use of
this question.
ACKNOWLEDGEMENTS
We write on behalf
Michael
C. WILSON,
elsewhere
Maureen
of a very excellent
co-investigator,
in this volume,
whose paper appears
Ian G. ROBERTSON,
L. REEVES and Judith A. STERNER.
and assistance
with the preparation
team comprising
Nicholas
E. JONES,
Their comments
on
of this paper are qrate-
fully acknowledged.
M. DAVID wishes
and TOURNEUX,
mulating
Journees
is being carried
d'Etude,
The research
out under the terms of a Protocole
between
ORSTOM and the University
with the Institut
(Cameroon). Thanks
to members
MM DERROIS
MOHAMMADOU
BARRETEAU
and the Chef de la DIVA, ORSTOM,
his participation.
and in cooperation
pecially
MM.
for inviting him to take part in the very sti-
for making possible
de Cooperation
to thank the organisers,
des Sciences
of ORSTOM
d'Accord
of Calgary,
Humaines
of both organisations
and MATHIEU
described
and es-
and MM NDONGKO
of ISH for their support and assistance
and
without
-
66
-
which our 1984 field season would not have been possible.
Thanks also to Alain MARLIAC
and both academic
Figure
1 and Nicholas
Funding
for his encouragement,
and logistic
inputs. Carol POPLIN
JONES Figures
for the Mandara
vided by the Social Science
stimulus
drew
2-4.
Archaeological
and Humanities
project was proResearch
Council
of Canada under grant no. 410-83-0819.
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a nd zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO
FIGURES
- 70 I--
l
I
I
I
1
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I
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I
:
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-.
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KANUIlI
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR
71 -
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FULANI
GlZlGh
6 FULANI
.,
:
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‘....
_.
I
I
2. - Pottery
‘,.
-:’
..
,
Figure
:
manufactured
by Mafa
potters
in Mora.
(Scales
I’
’
by row
as indicated).
Figure
3. - Pottery manufactured by Lirdi Mora potters and sold in Mora. (Scales
by row
as indicated).
-
74
-
c
*g6g
I
.641
.492
_ .485
A
1
a24
1
a587
Jc
-361r-l
l
D
2
3
4
5
6
7
8
Eastern S. Central survey
block - on plateau, hills,
and adjacent plain.
Western S. survey block
with outliers to north and
east - on plateau.
Western S. Central survey
block - hills and
foothills.
N. and N. Central survey
block - on plains and
foothills.
Podokwo, Muktele, Mada,
Muyan and Zulgo territories.
Southern Mafa with one
northern Mafa and one
Gemzek outlier.
Northwest Mafa with one
outlier on Bama ridge.
Mandara (+ Choa) with
one Muyan outlier.
Figure 5. - Higher (A-D) and lower (l-8) order clusters revealed by CLUSTAN analysis of the Iron Age
ceramic samples from the probability survey. Coefficients are shown together with indications of the distributions of clusters by geography and topography, and in relation to the territories of ethnic groups.
-
76
-
4
7
- 77 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT
No
Family, branch,
group
Language
Ethnic group
100 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Semitic
arabic
Choa
111
Chadic,central branch,
group
. Wandala
E. subgroup
113
W. subgroup
sub-branch
A
wandala
parakwa
Wandala (Mandara)
(Kirdi) Mora
Podokwo
. Mafa group
131
132
141
151
152
153
161
163
173
181
182
183
191
NE. subgroup
NW. subgroup
S. subgroup
palasla
mbuko
matal
wuzlam
muyang
mada
zalgwa
merey
north mofu
cuvok
mefele
mafa
psikye
Vame-Mbreme
Mboko
Muktele
Uldeme
Muyang
Mada
Zulgo
Gemzek
Meri (Mofu of)
Durum
Mafa (Cuvok)
Mafa (Bulahai)
Mafa
Kapsiki
Table 1. - Language and ethnic groups part or all of whose territories
are within the research area (see Fig. 1).
Language numbers are those of the Atlas linguistique
du Cameroun
(DIEU
et RENAUD Bds., 1983); grouping follows BARRETEAU (1978).
4
Figure
6. - Selected ceramic attributes shown in various views and scales.
2. Comb stamping - 2. Incised band - 3. Applique band with cord-wound
stick impressions - 4. Unidentified fibre roulette - S-6-7. TGR 8-g-10. Varieties of KPR - 11. Small lid - 12. Flask stopper 13. Vertical loop handle - 14. Mora handle with TGR - 15. Doulo handle
with KPR - 16. Applique band with broad incisions - 17. Incised
flange - 18-19. Horizontal loop handle - 20. Wide angle tripod leg 21-22. Narrow angle tripod legs - 23. Neck base of narrow-mouthed flask
with KPR - 24. Mafa bowl fragment with band of comb stab-and-&ad decoration below the rim - 25. Undecorated Mafa bowl.
-
78
ETHNIC GROUPS
TOPOGRAPHY
Choa
Chad plain
Bama ridge
Plain
Riverine
-
Mandara
153
N.Kirdi*
Mafa
S.Kirdi**
Kapsiki
10
34
10
117
276
8
2
Inselbergs
11
Massif foothills
87
n
163
44
112
32
537
10
7
7
25
44
134
35
300
Outer massifs
70
129
75
1
Inner massifs
15
60
1
2
78
104
348
110
6
568
233
790
260
9
2000
Massif plateau
n=
312
396
275
Table 2a. - The distribution of 1 km squares in the research area by
major ethnic groupings and topography.
N. Kirdi* = Podokwo, Uldeme, Muktele, Mada, (Kirdi-)Mora,Vame-Mbreme.
S. Kirdi** = Zulgo, Mbuko, Gemzek, (Mofu of) Meri, Durum.
TOPOGRAPHY
Mandara
+ Choa
Chad plain
ETHNIC GROUPS
Mafa +
N. Kirdi
Kapsiki
S. Kirdi
n
3
3
Bama ridge
3
3
Riverine
2
2
Plain +
Inselbergs
4
Massif foothills
3
Massifs and
Plateau
n=
15
3
1
8
2
3
2
10
4
5
4
13
7
11
7
39
Table 2b. The distribution of the random sample of survey squares
(stratified by grouped topographic and ethnic variables).
-
79
TECHNIQUES/
FEATURES of DECORATION
-
Kirdi-Mora
Mafa
Kanuri
Impression
Twisted string roulette (TGR)
Knotted strip roulette (KPR)
Row(s) of punctuate impressions
+++
+
+
+++
++
++
Comb stab-and-drag impressions
Incision
+
+++
++
+
Applique
Nipples /buttons
++
Bands, finger impressed
++
Bands, incised
++
+
Ridges, incised
+++
+
Slipping
++
+
Blackening
++
Burnishing
+++
'Stucco' plastering of lower
body
+++
Mora-type handles
++
N pots
17
+
+
18
7
Techniques and features of decoration present in the
Table 3 modern samples of Kirdi-Mora, Mafa and Kanuri pottery recorded in
Mora. In the case of the larger Kirdi Mora and Mafa samples only:
+++ = common ; ++ = present ; + = rare. (See also Figures 2-3).
-
:LUSTER
!
!
)
DECORATION
Incisions
TGR
KPR
Punctuations
TGR
Incisions
KPR
-
MORPHOLOGY
Burnished black interiors
Appligue buttons, knobs,
bands, ridges
Comb-stamping
5 TGR
KPR
Burnished black interiors
Red slip/wash +/- burnish
n SAMPL.
Short-necked wide-mouthed
jars with flaring rims
Doulo handles
Flask stoppers
5
Neckless jars with
incurved rims
Narrow-necked jars with
flaring rims
Wide angle
tripod legs
6
Incisions
KPR
4
Short-necked wide-mouthed
jars with flaring rims
(Sub-)vertical
loop handles
Narrow angle
tripod legs
4
Short-necked wide-mouthed
jars with flaring rims
(Sub-)vertical
loop handles
3
Short-necked wide-mouthed
jars with flaring rims
(Sub-)vertical
loop handles
5
Narrow angle
tripod legs
3
1 Punctuations
Hemispherical bowls
Tall-necked jars with
KPR
flaring rims
Red slip/wash +/- burnish
Neckless medium-mouthed
Incisions
jars with flaring rims
TGR
Comb stab-and-drag
3
FEATURES
Neckless wide-mouthed
KPR
jars with flaring rims
Comb stab-and-drag
Burnished black interiors Mafa bowls
Short-necked narrow-mouthed
jars with flaring rims
L KPR
5
80
11
KPR
Red slip/wash +/- burnish
Table 4. - Characteristic attributes of ceramic clusters present in
half or more of the samples of each cluster.
TGR = Twisted string rouletting (see SOPER 1985 .for definition)
(Fig. 6:6-8).
KPR = Knotted strip rouletting (SOPER 1985), (Fig. 6:9-11).
Mafa bowl = a bowl, deeper than hemispherical, characteristically
blackened and burnished inside and out, usually with a band
of combed stab-and-drag decoration just below a thickened rim
(Fig. 6:25-26).
Doulo handle = a V-shaped handle, applied horizontally but with
the point of the V drawn upwards and curved inwards, attached to the middle or upper body of the pot and decorated with KPR (Fig. 6:16).
Wide angle tripod legs = legs splayed so that the angle between
them and the vessel wall is relatively wide (Fig. 6:21).
Narrow angle tripod legs : legs meeting
angle than the above, and usually
The end attached may terminate in
of a decorated flange (Fig. 6:18)
the body at a narrower
larger (Fig. 6:22-23).
a shoulder or form part
running round the pot.
TRANSITION
DU NEOLITHIQUE
DANS
LA
PLAINE
LE CAS
DU FER
PERITCHADIENNE
:
DE MDACA
Augustin
Nanterre,
A L’AGE
HOLL
Université
Paris
XII
INTRODUCTION
Dans la systématique
archeologique
est souvent divisé en séquences
transformations
d'ordre
âges de la pierre
mique,
des metaux,
temporelles
technologique
taillée,
elles sont trop genérales
et tendent
changements
L'objectif
récente
du présent
leur
le plus souvent a masaui interviennent
dans
se fixe pour objec-
article
séquence
est donc l'analyse
chronologique
de la plaine péritchadienne,
de laquelle une nouvelle
parition
malgré
degré de validite,mais
et d'expliquer.
logique d'une très courte
histoire
sur des
polie et de la céra-
du passé, que l'archéoloqie
tif de comprendre
fondées
subdivisions,
ont un certain
quer les autres multiples
les sociétés
le passé
; nous avons ainsi les
de la pierre
etc. Ces grandes
aspect un peu sommaire,
courante,
donne technologique
de la métallurgie
nes archéologiquement
période
s'opère
du fer, ou plus précisément
des objets en fer. La discussion
visibles
portera
archéo-
de la preaucours
: l'apcelle
sur divers ohénomè-
qui accompagnent
l'adoption
- 82 -
de ce nouvel
voudrait
sition
arsenal
technologique.
être une analyse
signifiant
un processus
sage d'un état antérieur
qui nous préoccupe
débris
les premiers
ventionnel"
sans utilisation
B, l'âge du fer ancien,
d'objets
pas nécessairement
de l'âge du fer, ùe multiples
pour consolider
est cependant
en fer, ou de
un site "con-
autres
facteurs
une quelconque
societé de l'âge du fer un ensemble
nautés dans lesquelles
les connaissances
te avec la technologie
du fer existe,
des étant intégrées
défini-
(1983 : 121, il est plus avisé de
tion du site. Selon KENSE
comme
au
objets en fer font leur apparition.
de prime abord dvidente,
n'indique
devant être cherchés
définir
A, c'est le néoli-
de production
parce que la seule présence
ferreux,
B. Dans ce
le "Late Stone Age", globalement
; et 1'6tat postérieur
Cette différenciation,
malaisée
se
tran-
plus ou moins rapide de pas-
ici, l'état antérieur
défini comme des économies
des métaux
du changement,
A a un état postérieur
thique ou plus largement
cours duquel
Cette communication
archéologique
de commu-
et/ou la familiari-
ces differentes
dans les multiples
aspects
aptitu-
de sa structu-
re sociale.
De mon point de vue, il serait utile de faire une première distinction
entre des communautes
leur acquisition
en fer, sans les fabriquer,
tat de différents
maitrise
modes
d'échange,
tous les aspects
responsable
discussion
L’EMERGENCE
DISCUSSION
hypotheses
DE LA TECHNOLOGIE
?I l'émergence
ayant
du fer. Il me
est en
qui règne dans la
concernant
(PHILLIPSON
DU FER EN AFRIQUE
l'émergence
1985).
OCCIDENTALE
EN PRESENCE
Il existe une abondante
relatifs
étant le résul-
de cette distinction
du fer en Afrique
DES HYPOTHESES
des objets
des societes
de la grande confusion
des différentes
de la technologie
et
de la technologie
semble que la non-consideration
partie
utilisant
littdrature
sur les problèmes
de la technologie
du fer en Afrique
:
-
occidentale
1960,
1980, ECHARD
1980, RUSTAD
1952, DIOP 1968, WA1 ANDAH
1985, SCHMIDT
1980, SCHINNIE
des théories
hetéroclite,
allemande,
problème
du développement
occidentale
sites indiquant
punique,
orientale
par les vagues
des centres
reste. de l'Afrique
decouverte
Mediterranée,
Ainsi
de cette métallurgie,
lurgie"
(MAUNY 1967 : 533). Les recherches
pas cette opinion
de PHILLIPSON
incoherences
presse).
supposition
la metal-
archeologiques
19831, et la confusion
est beauouvrage
A(Rican AhchaeokZogy
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH
, qui surprend par ses
que nous avons recemment
En substance,
ne
(LAMBERT 1975,1983,
des que l'on se réfère au dernier
(1985),
de la
compliquee
totalement
au
(...)
indépendante
naltre.dans
coup plus grande
du fer se se-
et/ou meroïtiques
y ait eu lieu. Cette technique
GREBEIJART 1979 a et b, HOLL
ou
l'origine
car "il semble exclu
ignorant
Cer-
ou berberes
prefèrent
la technologie
carthaginois
un milieu
les
nord-africaine
lybico-berbères
D'autres
occidentale
ne confirment
archéologi-
ou plus généralement,
pouvait
récentes
du fer en Afrique
"civilisatrices".
pour l'origine
intermediaire.
ou méroïtique.
rait répandue
19751, le
n'ont plus qu'à localiser
avec des hypothétiques
comme chafnon
locale.
(ARKELL eR ae. 1966,
; les recherches
les zones de passage,
tains ont une préférence
assez
de l'évolution
de la technologie
ques dans cette perspective
de multiples
1960, 1964, TYLECOTE
semble déja résolu
les routes empruntées
de Leo FROBENIUS
diffusionnistes
1952, 1953, 1967, HUARD
d'explica-
; et l'autre,
des défenseurs
Selon les hypothèses
1983,
1971, TREINEN-
se compose
diffusionnistes
se compose
et AVERY
traditions
: l'une d'elle, héritière
et de l'école historique
variantes
qu'une
1952, 1953, 1967, HUARD
1982, etc.). Deux principales
tions coexistent
MAUNY
MAUNY
1975, LHOTE
1983, PHILLIPSON
VAN DER MERWE
CLAUSTRE
-
(ARKELL et ut. 1966,
TYLECOTE
1964,
83
PHILLIPSON
relevees
(1985 : 149)
(HOLL, sous
part d'une
:
"Parce que la technoloqie métallurgique est très complexe, et
qu'aucune des anciennes sociétés africaines ne maitrisait les
processus comportant la chauffe des matériaux a des tempPratures
aussi élevees, nous devons ronsiderer l'éventualité d'une oriqine
septentrionale de la métallurgie sud-saharienne du lieu d'une
invention locale."
- 84 -
pages plus loin, l'auteur
Quelques
la présence
de la métallurgie
testée en Mauritanie
note cependant
que
du cuivre est bel et bien at-
dans la région d'Akjoujt
entre
le 8e
et le 5e siècle B.C., et au Niger dans la région d'Agad&s
vers le debut du 2e milldnaire
En d'autres
permettant
présente
termes,
la connaissance
d'atteindre
first point
ger be assumed
et l'auteur
y aboutit
to have been brought
pas a l'examen
lement disponibles.
plus anciens
Azelik
de l'Afrique
occidentale
au Niger,
(BM 938). A peu de différences
et Katuruka
95 B.C.
c omme
AHMED
Mirama
III au Rwanda
datés de 785 2
métallurgique
a été progres-
ne peut plus être considérée zyxwvutsr
du fer. Selon Abdelkarim
méro'itique couvre
environ
cles, entre 500 B.C. et A.D. 300, et son bmergence
due au transfert
du pouvoir
politique
a Méroe. Quant au monde punique,
susceptibles
absentes.
de soutenir
Aucun
fourneau,
aucune
et économique
les donnees
l'hypothèse
carthaginoise
installation
1985 : 152, VAN DER MERWE
1980)
dans les sépultures
F. KENSE
(1983 : 74) :
neuf sièserait
de Napata
archéologiques
sont quasi
métallurgique
n'ont été mis au jour dans les sites carthaginois
raissent
orien-
(Hv 11142) et 520 + 110
de la métallurgie
(19841, la période
a Do Dimmi,
lacs en Afrique
au Burundi,
dont l'importance
du fer les
la même argumentation
sont respectivement
revue a la baisse,
une origine
trouvés
ne
actuel-
(Dak 145) et 450 2 90 B.C.
près,
(Hv 111431, 480 + 85 B.C.
B.C. Méroe,
sivement
en Tanzanie
diffusionnistes
et a Taruga au Nigeria
pour la region des grands
tale où les sites de Gasiza
: "The
cari no lon-
archéologiques
de metallurgie
sont dates entre 678 i 120 B.C.
est valable
etait déja
La conclusion
logiquement
hypotheses
Les témoins
techniques
from the north."
des donnees
et Ekne Wan Ataran
élevees
of iron-technology
En somme, les différentes
résistent
des procédures
ouest-africaines.
is that knowledge
1985 : 163).
(PHILLIPSON
des températures
dans ces regions
est incontournable
B.C.
(PHILLIPSON
; les objets en fer n'appa-
qu'au 6e siècle B.C.
Selon
"Tombs of this period contain small sized iron implements such as
knives, finger rings, daggers, forceps, blades and signet rings.
- 85 -
But no direct evidence of iron smelting has yet corneto light.
That iron production was carried out locally by the second Century
B.C. as indicated by an inscription from Dougga which refers to
the smelters from the Numidian kingdom of that time."
Les défenseurs
en désaccord
des théories
avec les thèses diffusionnistes
DIOP 1968, WA1 ANDAH
1952,
198C), mais leur argumentation
n'est
en compte
de fer en Afrique,
la large distribution
ils considèrent
logie du fer devrait nécessairement
le ; où et quand ? La question
l'argumentation
locale sont
(LHOTE
qu'un acte de foi. Prenant
du minerai
de l'évolution
que la techno-
être une invention
reste entière.
A cet égard,
(1968 : 37) est significative.
de L.M. DIOP
Après avoir passé en revue l'état de la guestion
gine de la métallurgie
du fer en Afrique,
"il semble donc prouvé aujourd'hui
tionnelle
répandue
du fer en.Afrique
et autochtone,
foyers d'origine
elle conclut
était très ancienne,
il reste par contre
a déterminer
routes du fer a travers
africain".
dit, ancienneté
zones géographiques
les
exacte
le continent
non connue,
d'expansion
qu'
tradi-
largement
leur datation
et les hypothétiques
connus,
sur l'ori-
que la métallurgie
de cette métallurgie,
Autrement
loca-
foyers in-
inconnues.
En somme,
tout est prouvé et rien n'est prouvé.
La simplicité
des arguments
mobilisés
bat me paraît être la principale
analytique
est trop général
est un système complexe
rentes composantes
tallurgie
les differentes
du fer peuvent
se réaliser
une auestion
diffusée
socia-
pertinentes
en ses diffé-
des comparaisons
composantes
de la mé-
et s'articuler
de cette nature
en diver-
: "La techno-
?", est trop larqe et vaque.
La ligne de raisonnement
paraisons
et demandes
fragmentée
pour rendre possibles
Puisque
logie s'est-elle
du fer
entre sociétés humai-
techniques
gie du fer doit être analytiquement
ses combinaisons,
le plus souvent, qu'un
(1980 : 2321, il est clair que la technolo-
les. Selon RUSTAD
pertinentes.
Le niveau
que la technologie
d'interactions
aptitudes
nes, environnement,
source d'erreurs.
et n'est,
acte de foi. Il me semble évident
dans ce vieux dé-
susceptible
consisterait
d'asseoir
des com-
a isoler dans un premier
- 86 -
temps un ensemble
archéologiques,
comparaison
on devrait
choisir
des critères
peuvent
être répartis
: des critères
grands ordres
propriétés
et des criteres
d'ordre
contextes
des assemblages
; ces criteres
des différentes
porteurs
En utilisant
d'attributs.
d'ordre
intrinsèque
relevant
analyses
sur les sociétés
sont inclus dans une approche
en fer
qui se rapportent
Ces criteres
archeologiques.
d'analyse
de
en deux
des objets archéologiques
extrinsèque
d'enseignements
valables
aux
ne deviennent
du passé que s'ils
globale
telle que la
théorie des systèmes.
Les critères
cipales
classes
d'ordre
intrinsèque
(P) concernant
toutes les caractéristiques
des objets en fer liées a leur composition
(TYLECOTE 1983, KENSE
techniques
1983)
permet,
tes, de determiner
les zones de provenance,
et les techniques
teristiques
géométriques
(G) concernant
tuelle delimitation
archeologique
de traditions
ble de mettre
des techniques
l'analyse
en évidence
des motifs
Ces criteres
relles et peuvent
a la présence
spécifiques
et/ou à l'absence
et leur possible
Les critères
trois classes
d'ordre
ou un ensemble
d'objets
des systèmes
spécifidécoratifs.
des valeurs
inférences
cultu-
relatives
artisanales
géographique.
comportent
: les propriétés
eux aussi
de place
la structure
spécifique
possi-
(S) qui concernent
de traditions
extension
stratigraphique,
gique ou l'aire d'activité
les
extrinsèque
de propriétés
le site, le niveau
de montage
plus dépendants
ainsi renforcer
une even-
spécifiques
il devient
skmiologiques
et de l'ensemble
sont beaucoup
ou de leurs
représentées
permettrait
artisanales
radiographiques,
les proprietés
les carac-
fabriqués,
et avec l'aide d'analyses
ques. Enfin,
utilisées.
toutes
; l'étude des formes spécifiques
dans chaque assemblage
limi-
la nature des
d'assemblage
liees a la forme des objets
sous-produits
récent des
dans certaines
minerais
Les propriétés
mineralogique
; le développement
archéométallurgiques
exploités
trois prin-
(GAPDIN 1979 : 123) : les pro-
de propriétés
priétés physiques
comportent
dans laquelle
en fer ont été trouves.
(Pl.) :
archéoloun objet
La propriété
- 87 -
(T) : la datation
du temps
de trouvaille.
quelles
Et les propriétés
on peut élaborer
catégorie
relative
d'utilisation,
outils agricoles,
de fonction
une classification
(F) grâce auxdes objets par
tels que les bijoux,
etc., et évaluer
ves dans l'assemblage
et/ou exacte du contexte
global
les armes,
leurs proportions
les
relati-
d'un site ou d'une unité
strati-
graphique.
En combinant
ces différentes
T et F, il devient
cheologiques
possible
propriétés,
de construire
sur des bases empiriques
même les comparaisons
intersites
P, G, S, ?l,
nos inférences
ar-
solides et par le fait
seraient beaucoup
plus ai-
sées.
APPROCHE
SYSTEMATIQUE
DE LA TECHNOLOGIE
Il me semble qu'au-del&
les et des traditions
gues s'accordent
objectif
ultime
des inévitables
académiques,
l'elaboration
tion des processus
des relations
sociale et technologie
Traitant
note que quel que soit l'attrait
l'interprétation
sifications
du passé,
entre environnement,
D. ARNOLD
qu'exercent
des conceptions
il reste a démontrer
des céramiques
des assemblages
le temps. Cette argumentation
en fer, entiers
peuvent
être mieux
sans aucune
tée analytique
très limitée
ou fragmentaires,
et dans
restricbasées
ont une por-
; une lame de fer aussi belle
n'est pas une unité de comportement.
culturel,
dans
que ces clas-
dans l'espace
s'applique
sur des objets
comportement
dyna-
(1985 : 2)
tion a l'étude des objets en fer. Des classifications
soit-elle
A pro-
une tentative
des types de céramiques
et chronologies
que des regroupements
d'explica-
du fer me parait un objectif
de la céramique,
a pkiorrisur la signification
ont pour
culturelles.
a l'instant,
d'eco-
des archéolo-
des schémas generaux
et des-transformations
de saisie empirique
prioritaire.
la plupart
querelles
sur le fait que leurs recherches
pos du thème qui nous preoccupe
mique
DU FER
celui employé
Comme tout
dans la production,
la
-
decoration
88
et l'utilisation
-
des produits
en fer est structu-
ré :
"Behaviourallymeaningfulunits are structuredinto hiqher level
patterns and seguences (...1 it is not the units themselvesthat
carry information,but rather the way these units are structured
relative to one another" (AFWOLD 1985 : 5).
Contrairement
témique
au paradigme
taxinomique,
traite plus des relations
nature profonde
beaucoup
des entites
des unités
d'organisation
l'approche
termes,
"tout", sa démarche
est "holiste"
ne sont pas monolinéaires
antérieure,
une combinaison
mique,
technologie
de plusieurs
manuelle,
la gestion
séquences
d'interactions
ayant
ou de stimuler
du
technologique
entre l'en-
techniques
le
:
:
sociale
les différenciations
etc. Chaque couple de ces
peut être envisagé
comme
de limiter
(feedback positif)
un mdca-
(feedback ne-
le développement
de
du fer.
des objets en fer en quatre
(fig. 1) : l'acquisition
finis. Chacune
la demande,
la capacité
Dans cet ordre d'idées,
de réduction,
écono-
de fer, en bois,
connaissances
du travail,
par
technologie
savoir faire, et l'organisation
la division
la technologie
social,
d'interactions
en minerai
le stockde
sociales,
gatif)
La
comme un système
du temps social,
nisme de feedback
d'ordre
a
le néolithi-
est déterminée
et environnemental.
les ressources
temps et le climat,
habileté
facteurs
a des degres variables
vironnement,
par rapport
dans le cas présent,
fer peut alors être conçue
constitué
le
traite du
n'est pas acciden-
adaptative
donne technologique
technologique
que sur
systémique
mais multilinéaires.
d'une nouvelle
que. Cette nouvelle
que des proprietés
et les schémas de causalité
telle, elle peut être une solution
une situation
que de la
; elle insiste beau-
de l'organisation
"quoi". En d'autres
sys-
Elle se préoccupe
d'organisation
coup plus sur le "comment"
L'adoption
entre entités
elles-mêmes.
plus des principes
intrinsèques
l'approche
le forgeage
on peut subdiviser
principales
des matières
séquences
premières,
et la distribution
de ces séquences
la production
d'action
le processus
des produits
est susceptible
de laisser
-
89
des témoins archeologiques
ne pose généralement
différentes
étapes
lon les sociétés.
des groupes
minerai
spécifiques
pas de problèmes
sont coordonnées
Dans certaines,
spécialisés
forgerons.
semi-fini,
de sociale du moment
usagers.
fabriquent
groupes
engages
selon la demanleurs produits
selon sa frequence
le bris ou l'usure de l'obséquences,
a la fabrication
Dans certaines
et refonde l'acqui-
et distribu-
par les zyxwvutsrqponmlk
mêmes
être accomplies
La position
sociale des individus
dans la production
si tres variable.
ou vendent
temps, être recycle
tion des objets en fer, peuvent
ou individus.
ou vendent
les quatre
première
groupes
du
est échangé ou
des objets
L'utilisation,
la perte,
societbs,
sition de la matiere
seou
sous forme de loupes ou lingots aux
jet qui peut, après un certain
exemple
variable
ou la recherche
de leur travail
et Echangent
et les lieux, entraine
du. Dans d'autres
de manière
Ces
il y a des individus
qui, a leur tour, échangent
Ces derniers
aux différents
dont l'interprétation
insurmontables.
dans le ramassage
de fer. Le produit
vendu aux fondeurs
leur produit
-
des objets
sociétes,
ou
en fer est aus-
les Gbava par
(MONINO 19831, ils n'ont pas de statut particulier
dans d'autres,
tels que les Mossi
(IZARD 1983) et les Tuaregs
(BERNUS 19831, ils ont des rôles et des statutsplus
bien définis
;
ou moins
:
"Petite minorité, les forqerons constituent un élément fondamental
de la société Tuarègue. De complexes relations de client&le ont
permis l'établissement de r&gles entre des partenaires nkessaires,
aux rôles complknentaires" (BERNIS 1983 : 248).
A ce
production
stade de la discussion,
des objets
ces de travail,
temps annuel
qui doivent
nimisée
sont généralement
élaborées
contre
suite de SéqUendans le budqet
: la pratique
La compétition
doit donc être mi-
Trois principaux
types de solutions
saisonnière
des objets en fer ; la spécialisation
d'une partie de la communauté
temps
évident que la
qui s'y livrent.
liées a la subsistance
le plus possible.
production
être integrées
des communautés
avec les activités
il paraft
en fer est une longue
a l'activit6
les produits
métallurgique
qui peut ainsi
et Echanger
de subsistance
; enfin,
de la
artisanale
se livrer 3 plein
sa production
l'acquisition
Figure 1 - Modèle simplifié de la métallurgie du fer et ses corrélats archéologiques
ECONOMIQUE
SOCIO-
ORGANISATION
(échange, coopération et/ou spécialisation)
Environnement
,
pc-zq
largilel
f
1
1
système
'd'acquisition
.
processus
de
réduction
.
.
fourneaux
de fonte
.
ate lier
de forgeron
séquence
de
forgeage
distribution et
-utilisation des.
objets en fer
1 1cvmbustiblel1
Matières
premiéres
Localisation
des sites
t
4
CONTEXTES
t
ARCHEOLOGIQUES
4
Rejet
et pertes
t
t
DétrituS
t
-
des produits
communautés
en fer par des échanges
est l'acquisition
proprement
de différentes
rai de fer, de l'argile
peut
s'effectuer
dite, la première
matieres
à fabriquer
La localisation
est en partie conditionnée
Selon la quantitb
peut durer quelques
heures
le forgeron
sociale. La même argumentation
de bris et de recyclage
grande
de
jours
eventualités,
les conLe tra-
sequence.
la loupe de fer en
variables
est valable
les rythmes
selon la demande
pour la nature
de perte, d'usure,
des objets usagés.
d'artefacts
de va-
le processus
ou quelques
transforme
objets de formes et d'utilisation
faible quantité
par les systèmes
la troisième
du système de distribution,
et
de bois.
dans le terroir commu-
jouent un r61e non ndgligeable.
constitue
Dans son atelier,
fourneaux,
du charbon
de fer brut nécessaire,
ditions climatiques
du
des installa-
(MONINO zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW
1983,
ECHARD 1983).
(WARNIER 1983). Dans ces differentes
vail de forgeage
creusets,
généralement
de ces installations
du minedes con-
de division
a construire
tels que tuyeres,
leurs et regles des societes
réduction
premières,
avec des formes spécifiques
le combustible,
étape
(fig. 1). Cette étape zyxwvuts
nécessaires
La seconde Qtape consiste
tions de réduction
nautaire
avec des
et du bois, qui constituent
environnementales
travail.
a distance
productrices.
Dans la production
ditions
91 -
Theoriquement,
en fer dans certains
la
sites peut
être due a un faible degré de perte et a une forte intensité
du recyclage
des objets usagés
En conclusion
systémique
partielle,
tente de combler
archéologiques
statiques
(fig. 1).
on peut noter que l'approche
les lacunes entre
et la dynamique
les donnees
des sociétés
du pas-
sé qui les ont produites.
Par le fait même, elle pousse
vestigation
a formuler
archéologique
tes susceptibles
d'être testées
l'etude des assemblages.
tenu de l'État actuel
plaine péritchadienne,
quelques
questions
des questions
pertinen-
au cours des fouilles
Dans cet ordre d'idées
des recherches
l'in-
et de
et compte
archéologiques
dans la
je pense qu'il est utile de formuler
- qui paraîtront
triviales
a certains
-
-
susceptibles
de donner
92
-
lieu a des tests archéologiques.
- Quand et où apparaissent
les artefacts
en fer les plus an-
ciens ?
- Quels
sont leurs contextes
archeologiques
- Quelle
est la nature
- Quelle
est leur importance
archéologiques
- Quelle
vaille
de ces objets
?
?
relative
dans les assemblages
?
est l'integrité
taphonomique
des contextes
?
- Y a-t-il changement
ou continuité
tes des assemblages
archéologiques
- Les sites ont-ils
éte habités
des utilisateurs
des objets
des réponses
dans les autres
?
par des producteurs
et/ou
je n'ai pas la prétention
satisfaisantes
a toutes ces questions
dans cette brève communication.
Il s'agit
profit du capital
de recherches
dejà effectuees
ne peritchadienne
(LEBEUF 1969, 1981, LEBEUF
surtout de tirer
dans la plai-
et ~1. 1980,
1969, 1981, 1985, PAPP 1980, etc.) pour formuler un
schéma cohérent
d'interrogations
dans nos recherches
(LEBEUF et HOLL
LA PLAINE
susceptible
de nous guider
en cours dans la région de Houlouf
1985).
PERITCHADIENNE:
LE CAS DE LA BUTTE
La plaine péritchadienne
plate située au centre
DE MDAGA
est une région généralement
de la zone sahelienne
tale qui s'étend a travers
l'Afrique,
transcontinen-
de l'Atlantique
l'ouest au golfe d'Aden à l'est. Elle se compose
terres
composan-
en fer ?
Comme on peut le deviner,
d'apporter
CONNAH
de trou-
inondables,
de zones marécageuses
nences de sables alluvionnaires.
ne est très faible,
les altitudes
variant
du lac Tchad a la cote 320 m. Le bassin
réique et est alimente
et du Logone.
principalement
de basses
et de légères
La dénivellation
à
émi-
de la plai-
de 282 m au niveau
du Tchad est endo-
par les eaux du Chari
-
Les séquences
locene,
les
-
de variations
giqUeS pléistocenes
SERVANT et SERVANT
93
climatiques
du lac Tchad
sont complexes
1980, SERVANT-VILDARU
dix derniers
et paléoécolo-
millénaires,
(MALEy 1981,
1978). Pendant
le paléo-Tchad
I'Ho-
atteint
la cote de zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
320 m et forme au sud la ligne de rivage Maiduguri
(fig. 2)
-Bama-Limani-Bongor
de 2000 B.C.,
le niveau
entre 8000 et 2000 B.C. A partir
du lac s'abaisse
avec certes des fluctuations
niveau actuel d'environ
partie de I'Holocène,
était inhabitable.
mineures
la plaine peritchadienne
son
la majeure
sous les eaux
Avec le recul des eaux, un nouvel espace
ment les zones favorables.
qui occupent
plus ou moins élevees.
rait être une adaptation
progressive-
Tous les sites ne sont pas iden-
tiques, mais la plus grande partie
des inondations
- pour atteindre
282 m. En somme, pendant
s'offre aux sociétés neolithiques,
thropiques
progressivement
se compose
L'habitation
à l'occupation
saisonnieres.
de buttes
sur butte pa-
de zones connaissant
Deux problemes
contradictoires
; ils devaient
se sont poses aux habitants
des buttes
ter à une extrême
d'eau une partie de l'année,
à son extrême
Selon la
abondance
C&e
ahchéo~ogiyue
nombre d'entre
des recherches
archéologiques,
eux ont fait l'objet
Ces travaux confirment
tion humaine
dans la plaine peritchadienne
équipement
en pierre et en os. Les premiers
(N 793), 1010
+
(N 795) et 640 k 170 B.C.
neolithiques
(11°32'N,
160 B.C.
un
ou
au début du 2e
B-C., par des sociétbs
sont les suivants
de fouilles
le debut de l'installa-
millénaire
: Bornu 38
dans la plaine
140 au Tchad et 250 au Ni-
de sondages.
i 250 B.C.
et
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO
de6
abof ids
ah
lac
Tchad
(LEBEUF
: 432 au Cameroun,
geria. Dans l'État actuel
certain
s'adap-
rarete l'autre partie de l'année.
1969, 1981 : 14), 822 sites ont été repérés
péritchadienne
an-
dotees d'un
sites occupes
13O40'E),
(N 794), 930
(N 796), Bornu
daté de 1880
,+ 140 R.C.
70 (11"55'N,
14O21'
E)t daté de 730 f 180 B.C. (N 791) et 770 2 120 B.C. (N 792),
Kursakata (12°19'N, 14O14'E) daté de 930 2 140 B.C. (N 480),
Daima
(12O12'N, 14'27'E)
450 2 95 B.C.
(1 2372)
date de 570 2 110 R.C.
(1 2945) et
(WILLET 1971 : 354-5, CONNAH
1981), Sou Blame Radjil,
comportant
1969,
une serie de sept dates
-
94
,
Figure 2 - Carte de localisation
-_
m-.
Limites du bassin
500 m. d'altitude
Cordon dunaire
Uaiduguri-BamaLimani-Bongor
(320 m.)
Figure 3 - Bassin du Tchad : extension du Paléotchad Holocène
(Servant & Servant 1980:136)
(ca 6000-2000 BC)
-
au radiocarbone
170 B.C.
etalées
(Ly 2004)
95
de 1330 + 360 B.C.
(Dak 10) et enfin Amkoundjo
180 B.C.
(Gif 742) et 200 2 135 B.C.
(12'26'N, 15°02'E) date de 120 2
(Gif 435) et 30 2 180 B.C.
(fig. 3 et 4, tabl.
Cependant,
potentialités
taient
tous ces sites ne possedent
pour l'analyse
leur subsistance
d'entre
néolithiques,
se composait
ont été exclusivement
tions de l'âge du fer ancien.
neolithique
ques les plus anciens
Blame Radjil.
de la chasse,
rian par G. CONMAB
sites,
par des populasites, il
dans les niveaux
stratigraphi-
; c'est le cas de Daima, Mdaga et Sou
dans la composition
ont et& analysées
et la
dans le cas nige-
(1981, 1985) qui a mis en évidence
séquences
dont les durées
en pierre,
D'autres
occupes
de la
38 et de
d'équipement
Parmi les autres
Les transformations
nature des assemblages
principales
qui comple-
; c'est le cas de Bornu
taillee et polie, en os, et de céramique.
existe des couches
du Néolithique
eux ont Bte occupés
par les produits
pêche et de la cueillette
Bornu 70. Leur outillage
pas les m&mes
de la transition
par les populations
tel Amkoundjo,
(LEBEDF 1969 :
(Gif 432)
1).
a l'âge du fer ancien. Certains
exclusivement
(Ly 2284) a 330 +
(LEBEUF 1981 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR
: Il),
Mdaga (12Ol2'N, 15'
03'E) daté de 425 2 150 B.C.
8)
-
d'occupation
respectives
trois
dites Daima 1, II et III,
sont de c. 600 B.C. a 100 B-C.,
de 100 B.C. -0 a 700 A.D. et de c. 700-800 A.D. a 1400 A.D.
Daima 1 etait exclusivement
sait de structures
archéologiquement
ces structures
en bois et en paille,
éte publie,
ou non structures
l'architecture
; les temoins archéologiques
sufiides
sont in-
du site se fait plus dense. Au
dans un vaste reseau d'échanges
nentale. Cet exemple
d'appre-
; des trous de poteaux
cours de Daima III, la societe paraît beaucoup
s'intègre
manifestees
Aucun plan de
ne sont pas des données
santes. Au cours de Daima II apparaît
; l'occupation
se compo-
il reste difficile
de cette inférence
cases rondes en terre
contestables
: l'habitat
par des trous de poteaux.
n'ayant
cier la validité
inorganisés
légères
néolithique
plus riche et
a l'échelle
indique de façon remarquable
conti-
la portee
Tableau 1 - Buttes
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
et datation
radiocarbone.
sates
Bornu 38
N
N
N
N
Bornu JO
N 791
793
794
795
796
radiocarbone
f 250 BP
2960 + 160 BP
2880 + 140 BP
2590 f 170 BP
3830
Dates
1880
1010
930
640
BC/AD
*
2
*
?
250 BC
160 BC
140 BC
170 BC
Stratigraphie
Références
Cutting 1 spit 14
tut. 1 spit 11/12
Cut. II spit 12
Cut. II spit l-10
Connah 1981 : 85-6
id.
id.
id
A
N 792
2680 2 180 BP
2720 i 120 BP
730 2 180 BC
770 f 120 BC
Cut. 1 spit 3
Cut. 2 spit 2
Willet 1971 : 355
-id.
Kursakata
N 480
2880 * 140 BP
930 ? 140 BC
spit 16 5,40-5.80m
Connah 1981 : 91
Daima
1
1
1
1
1
1
1
1
Mdaga
570 + 110 BC
Cut. 1 spit 49150
Willet 1971 :
2520 + 110 BP
2945
Cut. 1 spit 47148
450 f 95 BC
id.
2400 k 95 BP
2372
450 + 670 AD
id.
Cut. 1 spit 33134
1500 t:670 BP
2371
480 f 270 AD
Cut. 1 spit 31/32
id
1470 f 270 BP
2370
Lebeuf 1981 :
Cut. 1 spit 39/40
630 + 190 AD
1320 f 190 BP
2943
810 * 90 AD
Cut. 1 spit 13/14
Lebeuf 1969 :
1140 f 90 BP
2368
Cut. 1 spit 15/16
980 f 90 AD
id.
970 * 90 BP
2369
1060 f 90 AD
Cut. 1 spit 314
Lebeuf 1981 :
890 i 90 BP
318i zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Gif
Gif
Gif
Dak
Dak
Dak
Gif
Dak
Gif
Gif
Gif
Dak
742
741
740
10
26
28
429
11
1367
1172
1171
27
2375 2 150 BP
1260 f 100 BP
910 * 100 BP
2150 f 135 BP
1383 + 125 BP
981 +-117 BP
330 + 120 BP
794 f 120 BP
170 i 90 BP
680 + 95 BP
750 + 95 BP
284 f 109 BP
425 2 150 BC
690 f 100 AD
1140 + 100 AD
200 + 135 BC
567 f 125 AD
969 2 117 AD
1620 i 120 AD
1156 z?120 AD
1780 * 90 AD
1270 f 95 AD
1200 f 95 AD
1666 f 109 AD
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
IV
4,90 m
IV '4.20m
IV
3,20 m
VII 3,15 m
VII 1,80/2,00m
VII 1,60 m
VII 1,50 m
VIII 3,50 m
VIII 0,90 m
XII 4.20 m
XII 3.80 m
XII 1,OO m
355
11
8
11
Lebeuf 1969 : 8
id.
id.
id.
id
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id
-
Tableau1 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
(suit e )
Amkoundjo
Gif 435
Gif 433
Gif 432
2070 f 180 BP
1910 + 180 BP
1980 f 180 BP
120 f 180 BC
40? 180 A0
30 ? 180 BC
Tr. 1
Tr. 1
Tr. 1
2,60 m
l,oo m
0,30/0,60m
Sou Blame Ly 2284
Radjil (SI) Ly 2263
Ly 2282
Ly 2281
Ly 2280
Gif 4934
Ly 2005
Ly 2004
Ly 2003
Gif 4821
Gif 4820
3280
2430
3200
2470
2570
2800
2530
2280
2310
2340
500
+-360 BP
* 250 BP
* 250 BP
+ 210 BP
2 240 BP
+ 110 BP
t 120 BP
+ 170 BP
2 150 BP
-+100 BP
+ 60 BP
1330 f 360 BC
480 2 250 BC
1250 2 250 BC
790 .t 210 BC
620 * 240 BC
850 f 110 BC
580 * 120 BC
330 f 170 BC
360 * 150 BC
390 f 100 BC
1450 * 60 AD
C 4.30/4,40 m
C 4,05/4,15 m
C 3, 40 m
c 3,04 m
C 1,50/2,00 m
S.79 4,00 m
S.79 3,00 m
S.79 2,60/2,67m
S.79 2,40/2,47m
S.78 2,78 m
S.78 0,49 m
sou (SIL) Gif 4933
1340
500
850
620
650
1340
520
580
150
f 90 BP
t 130 BP
f. 90 BP
+ 80 BP
+ 80 BP
f 100 BP
f 80 BP
-+ 80 BP
+ 80 BP
610 -+ 90 AD
1450 f 130 AD
1100f 9oAD
1320 f 80 AD
1300 f 80 AD
610 f 100 AD
1430 -+ 80 AD
1370 + 80 AD
1800 + 80 AD
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Tr.
Ly 2002
Gif 4932
Gif 4504
Cif 4151
Glf 4822
Gif 4152
Gif 4149
Glf 4150
XIX
XIX
XI
XI
XI
II
II
1
1
7,30/7,40m
l,OO/l,lOm
4.20 m
2,00/2,50m
0,90/1,40m
3,80/3.85m
0.50 m
1.90 m
1.70 m
Lebeuf 1969 : 8
2id
-id.
Lebeuf 1981 : 11
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id
1
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
-
-
98
-
Figure 4 - Plaine péritchadienne :
distribution des sites mentionnés dans le texte
Q....,5Okm
1 = Bornu 38 2 = Bornu 70 3 = Daima 4 = Kursakata
5 = Sou-Blamé Radjil et Sou 6 = Mdaga 7 = Amkoundjo
-
99
-
de l'invest igat ion archéologique
culturels.
dans l'étude des changements
11 reste donc a mettre
en évidence
similaires
ou différents
tchadienne
de la plaine péritchadienne.
Radjil,
dans les parties
en cours de rédaction
nous apportera
certainement
ce qui concerne
tchadienne,
par AiM.D.
de LEBEUF
et &.
annees de fouille de Mdaga me donne
ner le matériel
camerounaise
L'etude
et les assemblages
des chercheurs
une quête de connaissances
de paradigmes
peuvent
sous un eclairage
que moi
permettre
de ce site.
je m'efforcerai
archeologiques.
Il
deja realise par
; la science étant
jamais achevée,
different,
de question-
archéologiques
de refaire un travail
plus competents
en
Quant a la partie
l'occasion
une partie des assemblages
ne s'agit nullement
importantes
(1980) sur les huit
Dans le reste de cette communication,
d'interroger
et
de Sou Blame
et J.P. LEBEUF,
des informations
la partie camerounaise.
l'ouvrage
des processus
des changements
la présentation
géneralement
de donnees
complementaire
des
autres points de vue. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJI
LA
BUTTE
DE
MDAGA
Mdaga est une butte de forme globalement
300 m de longueur,
185 m de largeur moyenne
teur, située à quelque
mena. Ce
quatorze
site est localise
d'eau saisonnier,
au nord de N'Dja-
d'une enceinte
de 6 m a sa base,
trees. Mdaga a éte fouillé de 1960
a
en terre crue
trouee de quatre en-
1968
ont été étudiés,
(LEBEUF etaP.1980) ;
quinze différents
points
rieur de la butte
: le point XIII situé au nord-est,
texte remanié
d'occupation
1878 (?) (LEBEUF
tres au sud-ouest,
et&.
de
sur la rive de la Linia, un cours
et est entoure
d'une largeur moyenne
kilometres
elliptique,
et de 8 m de hau-
plut&
1981
: 911,
dont deux a l'exté-
très récente,
en con-
environ
et le point xv a 200 mè-
qui est un cimetière
dans lequel 23 tombes,
dont une en pleine terre et 22 inhumations
en doubles
jarres
mises col a col, ont bté mises au jour. De par la présence
-
101 -
de perles en verre, ce cimetière
maximum.
Les treize tranchées
de la butte totalisent
sur une superficie
une superficie
jamais réalisee
superficie
tranchées
siècle au
effectués
au sein
de fouille de 1290 m*
la plus grande
5,5 ha, soit
superficie
de
sur un seul et même site dans la
; a titre d'exemple,
plaine peritchadienne
lé sur 300 m'
ou sondages
du XVIIe
totale de la butte d'environ
2,12% du site fouillé. C'est
fouille
daterait
Daima a eté fouil-
(50 x 6 m), soit moins de 1% du site qui a une
d'environ
3,5 ha. En outre,
sur la butte
la distribution
des
de Mdaga permet d'avoir un aperçu de
l'espace occupe par la communaute
selon les Pei-iodes. Cette
analyse
et donnera
est en cours de redaction
blication
ultérieure
La profondeur
maximum
Point IV qui compte
est de 5,50 m au
d'occupation.
Selon les dates
la plus ancienne
est datée de
(Gif 742) dans le niveau zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY
11 (4,90
m) du Point
IV, et la plus récente
niveau
b).
des tranchees
11 niveaux
l'occupation
Cl4 disponibles,
425 i 150 B.C.
(HOLL, a paraltre
lieu a une pu-
de 1780 2 90 A.D.
(Gif 1367) dans le
2 (0,90-l, 10 m) du Point VIII. Ces deux extrêmes
diquent globalement
grand hiatus
la durée d'occupation
entre le XVe et le XVIIe
avec une importante
baisse
1980, SERVANT et SERVANT
Les temoins
des ossements
pointes,
de culture
animaux
harpons,
du matériel
des haches
matérielle
: des statuettes,
de céramique
polies,
haches,
lissoirs
molettes
sont difficiles
d'habitat
a détecter
ce. Cependant
d'outils
il a eté trouvé,
; des objets
cuivreux.
Les structures
90
d'habitat
: les sols
par des "planchers"
de cuisine
:
des percuteurs,
et calibreurs
des structures
les fourneaux
en os :
; des outils en pierre
et meules,
marqués
gile plus ou moins rubéfies,
surtout
et des tessons
dans ce type de site
sont genéralement
que les foyers,
se composent
en fer, puis en alliage
tombes ont aussi Bté fouillées.
(MALEY
1980).
des récipients
des polissoirs
d'abord
siècle qui coïncide
; une faible quantité
de broyage,
metalliques,
du site avec un
du niveau du lac Tchad
1980, ZELTNER
in-
de cuisine
d'artelles
et des pots en pla-
au Point XII niveau
4(2,20-
;
- 102 -
2,80 m) "unpetit
muret
noire de structure
[rectiligne]
litee, haut de 0,40 m, épais de 0,lO m et
long de 1,25 m, oriente
on peut considerer
de la dernière
Parmi les différents
Malheureusement,
Le Point IV compte
les niveaux
a l'occupation
site de peuplement
différentes
le niveau
onze niveaux
10-11
Le niveau
qui peut s'expliquer
Les outils
d'occupation,
Les témoins metallurgiques
apparaissent
forme de scories et dans le niveau
environnante
alors que les occupations
vement dans les points
trairement
saisonnières,
neolithiques
la
s'est effeccomme
points de fouille.
neolithiques
Les premiers
au-dessus
successive
de la butte
points
de la butte
(Dak 10), sous
La
se situe a 290 m d'altitude,
se sont installes
Avec l'accumulation
anciens
dans le niveau 8
se trouvent
habitants
à ceux de Daima qui ont dû accumuler
de terre pour se mettre
topographie
néolithique.
les plus bas du bourrelet
re, a 293 m d'altitude.
10-12
de sable alluvionnaire
les fonds des differents
inondable
dans
7 sous la forme de hache.
des populations
tube sur une légere eminence
des
Le Point VII compte
les niveaux
a l'occupation
(2,40 - 2,90 m), daté de 200 2 135 B.C.
l'atteste
par une faible den-
en fer apparaissent
parmi lesquels
(3,50 - 4,80 m) appartiennent
plaine
9 (4,20 m)
(Gif 741), soit une importante
de la région et une forte mobilité
communautés.
L'installation
d'occupa-
(4,40 m - 5 m) appar-
5 sous la forme de deux houes.
12 niveaux
les
d'occupa-
ils ne sont pas tres ri-
néolithique.
est daté de 690 2 100 A.D.
lacune chronologique
du site, en-
a leur base des niveaux
tion neolithique.
tiennent
que cettestruc-
du XIXe.
ches en mareriel.
lesquels
com-
points de fouille de Mdaga,
IV et VII possedent
tion parmi
associe
phase d'occupation
tre le XVIIe siècle et le milieu
Points
Le matériel
nord-sud".
portant un objet de verre,
ture daterait
de terre cuite rouge et
comparati-
alluvionnai-
de Mdaga,
con-
des couches
du niveau des inondations
hors de portée des crues.
des niveaux
s'est radicalement
d'occupation,
modifiée
la
: les
les plus bas, situés au centre et au sud-ouest
sont devenus
les plus éleves, atteignant
298 m
- 103 -
d'altitude
au Point IV. Les points
les plus éleves,
venus les plus bas, c'est le cas des Points
sont de-
II, V, VI, et
XIV.
Dans les niveaux
sept inhumations
ont été trouvées
étaient enterrés
en position
les bras le long du corps,
compose
d'aucun
sur le dos,
nord-sud
pour la septième.
objet. L'outillage
d'une faible quantite
et une pointe ou fragment
Les morts
couchés
dans une orientation
une hache polie. L'équipement
d'un couvercle,
et étudiées.
allongee,
pour six des tombes et sud-nord
ne sont accompagnés
(IV : zyxwvutsrqponmlkjihgfedcba
10-11,
VII : JO-12),
néolithiques
de mollettes,
en pierre
une hache polie
La céramique
se compose
d'un fond entier de vase quadripode,
bonne proportion
rit6 de tessons
de tessons
decorès
faune n'est représentée
épais non décorés
par impressions
d'une
et d'une majo-
à la roulette.
que par quelques
se
deux polissoirs,
en os comporte
de harpon.
Les morts
ossements
La
de pois-
sons, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Luteh ni.laticubetGymnahchu6 nieaticus.
Les niveaux
de l'âge du fer ancien
ont livre trois sepultures
mation comportant
parmi
lesquelles
se compose
funéraire
accompagnant
mains
etendus
étaient
sur le dos, les bras
sur le visage.
ouest-nord-est
témoins
etd'unappuie-
enterrés
en position
sur la poitrine
et les
Deux des corps ont une orientation
et les deux autresuneorientation
par un fragment
sud-
nord-ouest-
de hache polie en roche verte. Le fer est
sous la forme de scories et d'une hache.
se compose
de grands
tessons
de tessons
de très faible epaisseur
Le decor le plus courant
statuette
de recipients
est l'impression
La faune se compose
et d'elephants,
surprenant
La céramique
de jarres, généralement
en terre cuite représentant
été trouvée.
Aussi
inhu(LEBEUF
La presence des outils en pierre n'est attestée que
sud-est.
présent
les premiers
: 7-9)
les morts. Ce matériel
de perles en test d'oeuf d'autruche
tête en terre cuite. Les defunts
allongee,
une double
les corps d'un homme et d'une femme
eR U~T.1980 : 51). Cette tombe possede
de matériel
(IV : 6-9, VII
que cela paraisse,
bien cuits.
a la roulette.
Une
une tortue a également
d'ossements
ainsi que de fragments
bpais et
d'hippopotames
de carapace
aucun ossement
de tortues.
d'animaux
- 104 -
domestiques
n'a été mis au jour dans les niveaux
de l'âge du
fer ancien de Mdaga.
Les témoins
les plus anciens
les en verre
(80~ ~auh.un) pro-
ment absents
Les temoins
des échantillons
deux hypothéses
comme résultant
d'ossements
fouilles,
de Mdaga.
cette
de concevoir
hypothese
; alternativement,
ment satisfaisante
qu'il s'agit d'une indication
reelle
ainsi une
sont totaleOn peut
surprenante
cette
d'un biais ou d'une distorsion
tillon de points
habitants
d'ovins/caprins
pour expliquer
: il est possible
constatation
avec des per-
eX a[. 1980 : 301, indiquant
(LEBEUF
date plus récente.
avancer
de boeuf
du niveau 4 du Point 1, en association
viennent
lacune
dans l'echan-
logique mais partielleon peut considérer
sur la specificite
de Mdaga qui, a la difference
des
de ceux de Daima,
tiraient
la plupart
animales
de la chasse et de la pêche. En tout état de cause,
cette importante
de leur approvisionnement
question
siterait des recherches
ailleurs,
aucune donnée
l'agriculture
de subsistance
archéologiques
et d'économie
néces-
supplementaires.
fiable n'existe
des l'installation
en protéines
sur la présence
des communautés
Par
de
neolithiques
a Mdaga.
A partir de ces maigres
çoit certains
néolithiques
changements
donnees
entre les niveaux
L'orientation
clusif nord-sud
d'occupation
est perceptible
des morts change
funéraire
La pratique
fait son apparition
l'âge du fer ancien. Les premiers
objets
exclusivement
La pauvret6
d.'outils agricoles.
en os décroît
sur la chasse,
et la culture
l'avènement
La subsistance
la pêche et la collecte.
du mil
du
en fer se composent
numerique
du fer la fabrication
puis disparalt.
ex-
au cours de
osseux ne permet pas d'être catégorique,
semble qu'avec
pendant
dans les inhu-
d'un axe presque
a un axe sud-ouest-nord-est.
depôt de matériel
l'outillage
on per-
et ceux de l'âge du fer ancien dans la butte de
Mdaga. L'un des plus marqués
mations.
archéologiques,
de
mais il
des outils
semble fondée
L'élevage
des boeufs
( PenniA&wn cip.)sont clairement
attestés
le reste de l'âge du fer, mais nous ne possédons
pas
-
de donnees
archéologiques
-
permettant
ce au cours des périodes
nologie
105
d'affirmer
plus anciennes.
du fer, la presence
leur existen-
A propos de la tech-
de scories peut indiquer
tence d'au moins une part de travail métallurgique,
ment du forgeage
tallurgique,
trouvaille
; la presence
méme s'il est très probable,
de témoins
archéologiques
tion tels que fourneaux,
La sequence
se encore
j'ai évoquées
cherches
effectuées
avec A.M.D.
des idées developpees
laisque
La comprehension
culturels
ne
de questions
qui integre
les multi-
des societes humaines.
en cours depuis
19851, seront utilisées
relative,
des changements
systémique
de la dynamique
etc.
nombre de questions
que par la formulation
archéologiques
de Houlouf,
HOLL
des processus
la
de réduc-
laitiers,
sa richesse
un certain
dans un modèle
ples aspects
necessiterait
creusets,
malgré
du travail mé-
des opérations
tout au long de cet article.
être atteintes
explicites
tuyères,
de Mdaga,
sans réponses
et l'explication
peuvent
de l'ensemble
l'exisprobable-
Les re-
1982 dans la region
et J.P. LEBEUF
pour tester
(LEBEUF et
la majeure
partie
dans cet article.
CONCLUSION
Tout au long de cette communication,
pondre
a certaines
fin de compte,
beaucoup
questions
; a la place,
de nouveaux
d'être
qu'ils
formulees
horizons.
cohérent
crois être arrive
entre
En
satisfai-
timides qui ouvrent
mon objectif
archeologique,
de questions
; l'asc'est
susceptibles
au cours des recherches
les plus importants
auxquels
sont, d'une part, qu'il existe
les sites de la plaine
sont
avant. Aucune
n'a eu de réponse
de la recherche
testées archeologiquement
tures. Les enseignements
variations
ne l'étaient
Tel est exactement
un ensemble
de nouvelles.
que les problemes
il y a des tentatives
pect le plus fascinant
de formuler
en en posant
on a bien l'impression
plus compliqués
des grandes
sante
questions
j'ai essaye de re-
fu-
je
de grandes
peritchadienne,
maigre
-
106
-
les homologies de forme, tel que l'illustrent les diffhrences
; d'autre
entre Daima et Mdaga
que centrée
a une question
de transition.
appropriee
telle que la nature
Un site fait toujours
et d'un ensemble
differents
démarche
analyti-
sur un seul site ne peut pas fournir de repense
satisfaisante
L'dchelle
part, qu'une
regional
réajustements
régionale
a l'échelle
des systèmes
partie
duquel
d'un état
d'un éco-systeme,
s'effectuent
socio-dconomiques.
me semble donc une unité analytique
a la discussion
des problèmes
relatifs
sition du Néolithique
a l'âge du fer ancien de la plaine
la demarche
dans notre travail en cours
plus
a la tran-
peritchadienne.
C'est
les
que nous avons adoptee
sur la rigion de Houlouf.
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A PROPOS
SUR
D’UN
OUVRAGE
LA PREHISTOIRE
DANS
Rudolph
“SAHARA,
10’000
JAHRE
Museen
KUPER
Stadt
RECENT
LE SAHARA
:
(éd. 1
ZWISCHEN
der
Charlotte
COLLECTIF
WEIDE
K6ln.
UND
WÜSTE”
1978
von CRAFFENRIED
Mus6e d’liistoire
de Berne
Département
d’Ethnographie
En 1978, le Musée ethnographique
Cologne,
en collaboration
1'Universite
prehistoire
de Cologne,
saharienne
Weide und Wüste",
désert".
ricains.
Suisse*.
l'Algerie,
a cette
ici. Les auteurs
italiens
avec un article
du Sud, la Belgique
presente
et
les resultats
et am6par pays,
et la
recents
au Sahara.
Il est de grande
lant en Afrique
zwischen
ont contribué
français,
représentés
l'Afrique
Le livre en question
de la recherche
l
de chercheurs
a
de
sur la
"10.000 ans entre savane
partie allemands,
Sont également
l'Autriche,
collectif
sous le titre "10'000 Jahre
c'est-a-dire
dont un résumé est présente
sont en grande
de Préhistoire
a publié un ouvrage
Une cinquantaine
publication
Rautenstrauch-Joest
avec l'Institut
importance
occidentale,
que les chercheurs
centrale
Voir index a la fin de l'article.
travail-
et même orientale,
donc
- 112 -
dans le Sahel et ses régions
de la situation
prehistoire
limitrophes,
du Sahara préhistorique.
et l'histoire
aient des notions
Ceci parce que la
du Sahel sont liées au développe-
ment du Sahara.
Le Sahara avec ses 4500-5500
km de longueur
2000 km de largeur est actuellement
la terre. L'idée
désolée
le plus grand desert de
que l'on se fait généralement
celle d'une vaste étendue
et hostile
énorme est couvert
grande partie Btant formée de hamadas
de zones montagneuses
atteignant
il y a des étangs
de sable, sa plus
couverts
d'eboulis
et
plus de 3000 m. En plusieurs
(gueltas) qui peuvent
Peu de precipitations
riches en poissons.
transformer
du Sahara est
de sable, d'une region tres chaude,
a toute forme de vie. Mais en fait, seul
1/5 de ce territoire
endroits
et 1500-
des fonds de vallees
même être
suffisent
desertiques
pour
en champs
de
fleurs ou en fourrés de roseaux.
Mais pourtant
desertique
aux habitants
difficiles
le Sahara actuel est surtout une zone
peu peuplée
qui ne permet qu'une existence
des oasis et aux nomades.
et dangeureuses,
utilisees
Des pistes
modeste
longues,
depuis des siècles
deja, le traversent.
Il est donc assez étonnant
riches d'une vie préhistorique
lations antérieures
d'apprendre
que des traces
nous informent
plus denses au Sahara.
sur des popu-
Ceci est la preu-
ve que le desert actuel a connu des conditions
pendant
le quaternaire.
la paléontologie,
et la géologie
l'histoire
peuvent
climatiques.
fluviatiles,
En 10.000 avant J.-C. ,
de la mer Caspienne)
qu'aux dunes sableuses
sur
Les faits suivants
donc des cours d'eau desséchés,
de terrasses
lacustres.
telles que
l'hydrologie
ce qu'a pu &tre le Sahara d'autrefois
existe des Wadis,
grandeur
naturelles,
la biologie,
nous fournir des informations
de ces changements
nous indiquent
composent
Les sciences
la botanique,
différentes
: il
qui se
ainsi que des cuvettes
la mer du Tchad
(de la
allait des monts Tibesti
reperables
encore aujourd'hui
ximité de Petté, au nord du Cameroun
par exemple.
jus-
a pro-
Des indices
- 113 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR
Climat
Années
Epoques
de l’art
rupestre zyxwvutsrqponmlkjihgf
I”-----
1000
0
Pbiodes
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW
:
1000
DES CHEVAUX
L--
2000
3000
4000
5000
6000
=
DES TETES RONDES
7000
8000
1
9000
1
DU BUBALE
10000
s=
PLEISTOCENE
PALEOLITHIQUE
1
2 Mill
Fig. 1. - Tableau
de periodes
l'Atlas,
froides pluvieuses
souterraine
peuvent
Des sols fossiles
nous apprennent
tentes plus chaudes
de plantes
1978, pp. 7-8.
être relevés dans
une ancienne
arbres. Egalement
de périodes
intermit-
(fig. 1). Des vestiges
prehistorique.
et des empreintes
qui indiquent
avec de grands
l'existence
nous fournissent
sur la situation
500 m plus bas
ainsi que la nappe d'eau
et plus humides
et d'animaux
des bois petrifies
rochers,
R. KUPER,
où la limite de la neige se trouvait
qu'actuellement.
mentaires
d'après
des indices
supple-
On trouve ainsi
de feuilles
végetation
dans des
de savane
trbs instructifs
sontles
-
Fig. 2. -
114
-
Hans-Georg BANDI : "The Emerqing contours of Prchistory in
t.heSahara" , Swissair
Gazcttc
11, 1984
La séquence de quatre cartes du Sahara établie par Gabriel BALDUR montre la désertification croissante depuis le milieu du 7ème millénaire av.
J.-C. en se basant sur l'extension de la zone de précipitations inférieurcs à 50 mm. Entre US00 et 500 av. J.-C., cette zone sèche est relativement
réduite (1) ; jusqu'à 2000 av. J.-C, la désertification s'accentue mais il
reste encore des zones étendues où les conditions sont toujours favorables
(2) ; SOUS les Romains (3), la zone desséchée atteint déjà presque les dimensions actuelles (4).
restes d'ossements
d'hippopotames,
de poissons,
d'éléphants,
donc en partie
fères dépendants
Des résidus
exemple
chiers
de gazelles,
ùans
de crocodiles
le
de bovidés,
d'herbivores
de fourrages
de buissons
de ces périodes
en une espèce
nord
d'antilopes,
de cyprhs
de girafes,
de crocodiles
et de grands
et
mammi-
et d'arbres.
lointaines
consistent
dans le Tassili
par
et de pista-
du
Sahara algérien.
Des formes naines
subsistent
dans les gueltas
du Sahara mdridio-
- 115 -
nal. Tout ceci mène FIla conclusion qu'en des temps plus propices une flore et une faune plus riches étaient repandues
dans ce qui est actuellement le Sahara. Il est logique de
supposer que l'homme a occupé le Sahara durant ces périodes
plus humides et que lui aussi a subi les contraintes du desséchement general, situation qui se répete aujourd'hui au
Sahel (fig. 2).
Le Sahara est très riche en vestiges prehistoriques qui
montrent que l'homme a commencé a habiter cette région dej&
très t8t. Nous connaissons des industries a galets amenagés
(australopithèque), des industries a bifaces du paléolithique inferieur (homo erectus), des industries sureclats du
paléolithique moyen (néandertalien), des industries a lames
du paléolithique supérieur (homo sapiens sapiens) et encore
des industries microlithiques de l'épipaléolithique. Toutes
ces industries proviennent de populations dont la base
d'existence Btait la chasse et la cueillette.
La production de nourriture vegetale et animale commença au Sahara probablement vers 6000-5000 av. J.-C., c'esta-dire dans une période pour laquelle on peut supposer la
coexistence de chasseurs épipaleolithiques et de populations
pastorales et agricoles néolithiques. Avant que les recherches recentes dans le Sahara aient eu lieu, le "croissant
fertile" (comprenant les regions de 1'Euphrate et du Tigre,
le Proche Orient et l'Egypte) dtait consideré comme l'unique
berceau de la domestication des graminees et des animaux
domestiques : dans cette zone on trouve des formes sauvages
de gramindes et des espèces d'animaux tels que le mouton,
la chevre et le boeuf.
Sur cette base, le néolithique a pu prendre son essort
et egalement developper la poterie, dont nous avons des preuves dès le 7eme millénaire a Jéricho, Jarmo, Hacilaret
Huyuk par exemple.
Catal
Dans la vallee du Nil les chiffres correspondants sont
plus recents ; parexemple a Merimde le C 14 donne un âge de
-
116
-
Fig.
3
L'apparition précoce de la céramique en plein Sahara est prouvée par
la presence de simples récipients formés à la main, décorés d'empreintes
d'une sorte de peigne (à gauche, vase de l'oued Etan, Libye du sud-ouest;
à droite, du Puits Tirenno, Nord-Tibesti, Tchad).
La carte montre qu'indépendamment peut-être du berceau des civilisations néolithiques du Proche-Orient (l), un centre analogue, dont le
rayonnement a pu s'étendre jusqu'à la vallée du Nil, a dû apparaître au,
coeur du Sahara (2). - D'après R. KUPER.
- 117 -
4200 av. J.-C. . De la on a suppose jusqu'a présent une diffusion du néolithique dans le Sahara, où les vestiges auraient logiquement d6 être encore plus récents. Mais la recherche intensifiée de ces derniers temps a donné des résultats différents.
CAMPS parle d'un gisement d'un grand intérêt a Amekni
au Hoggar,
qui confirme
la pr6sence
de négkoïdes
d6jA vers
la fin du 7&me millénaire. A la même époque existe un debut
d'agriculture avec de la ceramique. D'autres gisements comPrenant la céramique sont connus dans les monts Accacus en
Libye et au Bardaï, Tchad, vers 6100 av. J.-C., ainsi que
dans les monts Ennedi entre 5200 et 4900 av. J.-C. Dans le
dbsert égyptien, à Abu Simbel, la cbramique deterrée est
datëe vers 6000 ans av. J.-C. Dans les sites plus anciens,
on trouve des ossements d'animaux sauvages;dans les plus
récents, on trouve des ossements d'animaux domestiques :
boeuf, mouton, chevre. Ces résultats montrent que les horizons de céramique sont très anciens dans le centre du Sahara,
mais plus jeunes dans les zones përiphëriques. Il faut donc
exclure une diffusion du néolithique endogène pour le Sahara
(fig. 3). Ceci semble étre confirmé par la dbcouverte du squelette complet d'un bovidé domestique, daté de C 14 2 5600 av.
J.-C. à Adrar Bous dans l'ouest du Tëneré. Il s'agit d'un reprbsentant d'une race à cornes courtes (les zdbus etant connus
dans le Sahara seulement après l'an 1001, similaire a celui
retrouvé dans 1'Accacus au Fezzan, ce qui montre que la domestication de boeufs date au moins du 4ème millénaire av. J.-C.,
mais elle est probablement encore plus vieille.
L'origine de ce complexe pastoral est incertaine. Mais
si l'on sait que des restes d'ossements de la forme sauvage
du Bob ptigeti
existaient dans le Maghreb et la Cyrenaïque
et même dans le centre du Sahara, on peut tres bien supposer
une domestication
Tournons
du boeuf dans le Sahara même.
maintenant
notre regard vers les images rupes-
tres du Sahara. On a la des archives
historiques
uniques
qui
- 118 -
peuvent nous renseigner sur les differentes phases de la prehistoire locale.
Ces images rupestres sont largement repandues dans tout
le Sahara : on les rencontre du désert nubien de l'Egypte
jusqu'au Sahara occidental et nous en connaissons aujourd'hui
plus de 20 000 sites. Tandis que les gravures apparaissent
presque n'importe où, les peintures rupestres sont confinees
a peu pres aux massifs montagneux du Sahara central. La gamme de couleurs utilisée par ces dernières est assez large :
si un brun rougeâtre est dominant, les tons noirs et blancs,
le jaune, le bleu et le vert sont egalement presents. La spécificite regionale de la peinture amène a penser que les
deux techniques ont initialement pris leurs origines chez
deux populations de cultures différentes.
Puisqu'il n'y a généralement que très peu ou pas d'autres
traces culturelles à proximité de ces sites d'art rupestre, la
chronologie ne peut être établie qu'avec difficulté. Elle est
fondée surtout sur l'imagerie animalière représentée, et permet néanmoins de distinguer cinq phases principales (fig. 4 à
7) :
-
la période du Bubale, vers 9000-7000 av. J.-C.
- la période des têtes rondes, vers 7000-6000/5,000
av. J.-C.
- la période bovidienne, eniron 5000-1500 av. J.-C.
- la période des chevaux, 1500-100 av. J.-C.
- la période chamelière, commençant vers 100 av. J.-C.
Dans la Premiere période, celle dénommée "du Bubale' donc,
et qui est datee a env. 9000 av. J.-C., de grands animaux
sauvages sont gravés (et très rarement peints) sur les rochers : les sujets preféres de cette période sont l'Éléphant,
le rhinoceros, l'hippopotame, la girafe et le 8ubti antiquu~
(espèce eteinte depuis lors). C'est un art de chasseurs.
La 2eme phase est denominée par la representation d'hommes a grandes têtes (faisant penser A des casques d'astronautes, d'où l'appellation "Rundkopf"). Il semblerait qu'il
s'agit la de l'art rupestre d'une population negrolde qui
aurait infiltre le Sahara central vers 8000-7000 av. J.-C.
et qui - A part la poterie - aurait deja connu l'agriculture.
-
Apres
5000 av. J.-C.,
rait une troisième
phase,
119 -
a la fin de cette période,
appelée,
celle-ci,
Elle nous a laisse surtout des gravures
tres vives.
l'origine
la difference
ethiopiques,
periode
et europides,
(les profils
ceuxdepeuls
comportent
sur
également
:
les images,
des formes
mais celles
et les coiffures
actuels).
tres souvent on y retrouve
en pâturage
représentés
et des styles rappellent
negroïdes
sont majoritaires
qui sont à
art, soient venus de l'Est africain
des types humains
celles des vêtements
d'ailleurs
et des peintures
Il a 6th suggere que les pasteurs
de ce nouvel
appa-
"bovidienne".
d'éthiopides
invoquent
Les représentations
de cette
des scènes de la vie quotidienne,
des boeufs,
seuls ou en troupeaux,
ou comme bête de sacrifice.
Cette période
trouve
sa fin vers l'an 1500 av. J.-C. environ.
Elle est suivie directement
ce qui pourrait
utilisant
prouver
des chariots
images montrent
paient
qu'un peuple dominant
de combat a p&-t&ré
que les nouveaux
également
bablement
par la période
de l'elevage
les chevaux
"des chevaux",
cet animal
le Sahara. Les
venus a peau claire
de boeufs,
s'occu-
mais c'étaient
qui leur ont permis
et
de conquérir
prole
Sahara.
Le dessèchement
croissant
tribue a la disparition
finitivement
et a ses semelles
de grandes
L'introduction
a l'irruption
profonds.
en partie
Le Sahara,
population,
Cette
abstraits,
bcriture
pas éte liée
mais a des change-
5eme période
des symboles
d'images
de km2
aux Touareg.
jouissait
de climat assez notables.
d'un peu-
d'une
(l'Europe en comporte
que c'est a peu pres aux alentours
rupes-
mais également
familiere
dense, même si le territoire
de 9 millions
. Grâce
il est apte a par-
aux temps préhistoriques,
subi des variations
montre
aurait de-
dans une région désertique.
en Tifinagh,
relativement
perficie
souples
de cet animal n'a certainement
des inscriptions
plement
distances
d'une nouvelle
ments culturels
tres montre
du cheval dont le chameau
pris la relève vers l'an 100 av. J.-C.
à sa sobriété
courir
de la zone aurait ensuite con-
su-
10) a
La fig. 2
de 4000 av. J.-C.
- 120 que le Sahara commence à devenir aride. Ce processus était
déjà bien avancé vers l'an 2000 av. J.-C. et l'époque romaine
correspondait à peu près à la situation actuelle. Il est évident que les nombreux habitants du Sahara, éleveurs de bétail
et agriculteurs, durent en supporter les graves conséquences
et furent contraints d'émigrer. Si quelques-uns de ces groupes
sont allés vers le nord ou vers l'est, la majeure partie d'entre eux se sont dirigés vers le sud, donc vers le Sahel. Ils y
ont importé leurs inventions néolithiques et ont contribué
?Ila densification du peuplement de la région. La croissance
demographique aurait ensuite necessité une organisation
sociale élaborée : le résultat a pu en être la formation
d'états féodaux dans certaines zones, qui ont cherche a dominer les ethnies voisines. L'apparition de cette nouvelle
forme d'organisation sociale a initié des migrations de peuples entiers.
En résum6, on peut donc constater que les changements
qui ont eu lieu dans le Sahara n'ont pas seulement affecté
celui-ci, mais également une grande partie des régions plus
au sud, s'étendant jusque dans les forêts équatoriales de
l'Afrique Noire.
- 121
-
Fig. 4
Eléphant grave à In
Galjeïen, dans l'oued
Mathendous, au Fezzan
(Libye du sud-ouest).
Sa représentation merveilleusement naturaliste permet de le
dater de la période du
Bubale (vers 9000-6000
av. J.C.). L'artiste a
gravé cette image de
2,75 m. de long àl'aide d'instruments de
pierre.
L'antilope couchée de
Tinterhert, dans le Tassili n'Ajjer (Algérie).
Elle appartient également 3 la période du
Bubale. Comme l'éléphant d'in Galjeïen,
elle indique qu'un environnement plus favorable permettait alors
au Sahara l'existence
d'une populationdechasseurs.
Photos
: Maximilien BRUCGMANN
Fig.
5
Une peinture typique de l'époque dite "des
tëtes rondes" (vers 8000-6000/5000 av.
J.-C. ?), provenant de la grotte de Tanzoumaitak, dans le Tassili n'Ajjer algérien.Ce
personnage prhente une tête presque ronde ;
le corps est peint (ou tatoue ?). On remarque aussi diffbrentes sortes de sacs suspendus aux poignets et aux coudes.
Photo Maximilien BRUGGMANN.
-
123
-
Fig. 6
Détail d'une peinture
provenant du site de
Sefar, Tassili n'Ajjer.
On y distingue des
boeufs à larges cornes
et des bergers, période
bovidienne.
C'est également de
cette époque que proviennent les boeufs
d'in Habeter II
(Fezzan, Libye)
Photos
:
H.H. STRIEDTER,
Meximilien
BRUGGWNN
Fig.
7
4
Une caravane, peinture de
l'epogue "chameliere", site
d'in Itinen, Tassili n'Ajjer
algérien. On distingue des
ideogrammes a côté des personnages et des animaux.
En bas a gauche, de gauche a
droite : cavalier de l'époque chameliére, peinture de
20 cm de haut du Wadi Djerat,
Tassili n'Ajjer. On distingue
la selle, les armes et le
harnachement.
Deux personnages negroides,
le premier avec fleches et
arc, peinture de la periode
bovidienne (env. 5000-1500
av. J.-C.) provenant de Tin
Aboteka, Tassili n'Ajjer.
Char de guerre, peinture de
l'époque des chevaux (env.
1500-100 av. J.-C.) provenant de Tamajert, Tassili
n'Ajjer.
Photos: J.D.LAJOUX,
K.H. STRIEM'KR,
M. RRCGGMANN
-
125
-
ANNEXE
Rudolph
ZWISCHEN
Index
KUPER
WEIDE
(éd. ):
UND WÜSTE”,
“SAHARA,
10’000 JAHRE
Museen der Stadt
KGln.
1978
de la page 6 :
3 Axel Frerherr von Gagern
Vorwort
7 Rudolph Kuper
Einfuhrung
1. Teil
12 merhard Klitzsch
Zur erdgeschichtlichen
Entwrcklung der Sahara
22 Baldur Gabriel
Kltma- und Landschaftswandel
der Sahara
35 Helmut Ziegert
Die altsteinzeitlichen
Kulturen
.
m der Sahara
46 Wolfgang Taute
Das Ende der Altsteinzeit m
Nordafrika
60 Rudolph Kuper
Vom Jager LU~ Hirten - Was
ist das Sahara-Neolithikum?
70 Henri Lhote
Die Felsbilder der Sahara
96 Rudolph Kuper
Sieben Fragen zur Felsbildkunst
104 Hans Weis
Die Sahara im Licht
der Geschichte
122 Hans Rhotert
Die Erforschung der Wüste
132 Peter Fuchs
Die Volker der Sahara
150 Hans-Erkmar Back
Die Pflanzen- und Tienveft
der Sahara
158 Hartmut Redmer
Die Sahara als Landschaftsraum
2. Teil
166 Günter Smolla
Die Sahara zwischen
Schwarrafrika und der alten Welt
170 Karl W. Butzer
Der Landschaftswandel
der
Sahara im Klimageschehen
der Erde
173 Yves Coppens und
Marre-Claude Chamla
Die fruhen Menschenfunde
in del
Sahara
177 Jacques Tixier
Bordj Mellala - Eine prahistorische Siedlung in der
algertschen Wuste
162 Gabrrel Camps
Amekm und dre neokthrsche
Sahara
169 Baldur Gabriel
Gabrong - Achttausendfahrrge
Keramik im Tibesti-Gebirge
197 Fred Wendorf
und Romuald Sm
Ein jungsteinzeitlicher
Siedlunasolatz am Diebel Nabta
205 Henri J.-Hugot
.
Dre Sahara als Lebensraum des
Menschen
206 Ginette Aumassip
In Hanakaten - Bilder emer
Ausarabuna
214 Ba&r Gab;iel
Die Feuerstellen der
neohthischen Rinderhirten
220 Andrew B. Smith
Die ersten Haustiere
in der Sahara
222 Barbara Barich
Neue Ausgrabungen
im Acacus-Gebirge
246 Henriette Camps-Fabrer
Stemplastiken aus der Wuste
253 Fabrizio Mori
Zur Chronologie der
Sahara-Felsbilder
262 Karl-Hein2 Striedter
Felsbilder als Geschichtsquelle
772 Paul Huard
Die Felsbilder
des Tibesti-Gebirges
279 Pave1 Cervicek
Felsbilder Oberagyptens und
Nubiens
!66 Francis van Noten
Neue Felsbild-Funde im Diebel
Auenat
!90 Frank PreuBner
Die Farben der Tassili-Maler
320 Nicole Peut-Maire
Die atlantische Sahara Der Mensch zwrschen
Wüste und Ozean
326 Qieter Jakel
Zwei interessante Fundstucke
aus dem Nord-Tibesti
330 Francoise Treinen-CIau%
Ersenzenlrche Funde aus dem
Nord-Tschad
334 Manfred Weber
Dre alten Agypter und die Wuste
341 Christoph B. Ruger
Dre Sahara und dre Rdmer
344 Théodore Monod
Der Maden Ijafen - Ein Karawanendepot aus dem
12. Jahrhundert
350 Heinrich Schiffers
Hemrrch Barth auf dem
Ruckweg nach Trrpolis
355 Henrr Lhote
Die Tuareg
360 Hartmut Lang
Tuareg - Rrtter der Wuste
365 Brvtte-- Khan
-_-._Mal+
Der Nomadenhaushalt
der Tuareg
370 Francois Bendel
Die Schmiede der Tuareg
von Azawak
375 Dominique ChamH
Eine neolrthische Steinschale
aus der Oase Tabelbala
376 Eberhard Klitzsch
Erdbl und Wasser
362 Dieter Jakel
Eine Klimakurve für die
Zentralsahara
397 Hartmut Redmer
Sebha - Em Betsprel
wirtschaftlrcher Entwrcklung
in der Sahara
406 Hartmut Redmer
Luftbild einer Foggara-Oase
410 Horst Menschinq
DleÏëschreitet
voran
435 Detailzeichnungen
von Felsbildern
446 Hans-Erkmar Back
Fischfang in der Wuste
453 Literaturverzeichnis
463 Fremdworier
LE PROTOPTERE
Henry
Laboratoire
de
Orale
de types disparus,
ment déroulee
espèces
Civilisations
-
C.N.R.S.
qui appartient
"LesDipneustescomprennent
une majorité
(ère primaire).
a l'heure actuelle
C... 1, une espèce
a la sous-
s'est 3 peu près entière-
au cours du Paléozoïque
africaines
Ayant
lier
et
(LACITO)
dont l'évolution
sont plus représentés
australienne
Langues
est un poisson
classe desDipneustes.
LE DELUGE
TOURNEUX
à Tradition
Le protoptère
ET
Ils ne
que par une espèce
amazonienne
C...l et quatre
du genre zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM
P&to p &u~~
C ...l.
été, très t6t, spécialises
(marécages asséches
a un habitat
régulierement),
particu-
leur potentiel
lutif a et& très limite et on peut les considérer
évo-
comme un
Les matériaux originaux contenus dans les pages qui suivent ont eté
recueillis au Cameroun en juin 1985, au cours d'une mission consacree a
l'étude grammaticale de la langue munjuk. Cette mission était entierement
financée par le Laboratoire de Langues et de Civilisations a Tradition
Orale du CNRS. Je remercie Monsieur le Directeur de l'Institut des Sciences Humaines (Yaoundé) pour l'autorisation de recherche qu'il abienvoulu
me délivrer.
J'ai une dette de reconnaissance particuliere envers René JAOUEN,
sans qui je n'aurais pas eu grande idée sur le protoptere.
Je remercie aussi Geneviève CALAME GRIAULE qui m'a rappelé l'importance du silure chez les Dogon.
-
phylum de vertébrés
128
n'ayant
jamais reussi
rement a la vie terrestre."
Le protoptère
nidae)
ténuant
au
progressivement
filament
(J. BLACHE,
(P~otopX~~w
est un poisson
-
allongé,
en arrière.
anguille,
de couleur
brunâtre
Le corps
en un
dans la
gluant d'une
avec des taches
le ventre
Il peut atteindre
s'at-
se termine
incluses
il a l'aspect
ou olivâtre
bres sur le corps et les nageoires,
châtre ou jaunâtre.
1839, Lepidosire-
subcylindrique,
Il a les écailles
peau, et, pour le non-spécialiste,
entiè-
1964 :p.271)
annectenb Owen
corps
souvent mutilé.
a s'adapter
devenant
une longueur
som-
blan-
d'environ
80 cm. et un poids de 3 kg.
Protopterus
J. BLACHE, 1964, Les poissons
du Bassin
du Mayo-Kebbi,
Il présente
que temporaire
vessie
une remarquable
transformee
tion
normale
; lorsque le marecage
terre encore
dans laquelle
impregnée
museau.
aquati-
"Grâce a leur
[les Protopteresl
peu-
et vivre hors de l'eau.
pendant
repliés
un mucus,
trou et, en durcissant,
adjacent
au milieu
habituel.
la periode
d'inonda-
ils s'enfoncent
d'eau et se ménagent
l'extrémité
Ils secrètent
et du Bassin
adaptation
s'asseche,
ils se tiennent
queue vers le haut,
1839)
du Tchad
en poumon,
l'air atmosphérique
Menant une vie aquatique
(Ow.
Paris, ORSTOM, p. 471.
qui est son biotope
aérienne
vent respirer
annectens
unecavité
sur eux-mêmes,
de celle-ci
repliee
qui tapissent
dans la
étroite
tête et
sur le
les parois
forme une couche parcheminée
du
noirâtre.
Cette
129 -
sorte de cocon présente
l'animal
respire
constituee
au sommet du trou par lequel
l'air atmosphérique
par le trou de cheminement
saison sèche est passée ainsi.
formation
amenée par la cheminee
des premières
l'appétit,
mares
de l'animal.
Les premières
libèrent
Toute la
pluies
et la
les protoptères,
après un jeûne de 5 mois, est féroce."
dont
(J. BLACHE,
1964 : p. 275)
Au moment
le protoptere
de la crue,
comme n'importe
quel autre poisson,
ture, dans des enclos
tes. Il est redoute
de capture,
sons ; quand
maillant
dans des paniers
il rencontre
de cap-
ou avec des lignes dorman; en effet,
par les pêcheurs
trouve pris dans un enclos,
peut être capturé
il y dévore
une ligne dormante
où se trouve pris du poisson,
s'il se
tous les autres poisou un filet
il le dévore,
ne lais-
sant que la tête.
En saison sèche, quand
sol, on part le chasser
en munjuk,
emploie,
nùùni
"chasser
Les Giziga,
arme d'une
pour décrire
les petits
eux, disent
(information
R. JAOUEN).
gens de Paliya
le protoptère
animaux
qui vivent
sont réputés
les Munjuk
spécialistes
d'aération,
pour dégager
le protoptère
("Mousgoum"),
pour repérer
On creuse
les
l'ori-
doucement
la
l'accès au cocon proprement
dit. Une fois cela fait, on descend
une foëne. Le poisson
le verbe
dans les trous".
"houer" ou "cultiver"
Parmi
dans le
foëne et d'une houe. On
cette activite,
fice du trou où niche le protoptère.
cheminee
est enkysté
dans le trou un bâton ou
se jette avec voracité
présente.
On le tire alors doucement
ce moment
le saisir derrière
sur ce qu'on
vers le haut.
lui
Il faut a
la tête pour éviter de se faire
mordre.
Quand on a extrait
boucher
le protoptère,
le trou, et ne pas regarder
venir aveugle
(la consommation
des jumeaux ou leurs parents,
ment a devenir
1982 : p. 191).
aveugles
il faut immediatement
dedans,
sous peine de de-
de la chair du protoptère
chez les Sar, les expose
CG. TIDANBAY
MADJINGAR
par
égale-
et J. FEDRY,
- 130 -
La queue du protoptere
rongeant,
saison
disent
est très grasse,
les Munjuk,
sèche. Si celle-ci
l'animal
que
se prolonge
(ibid.)
chez les Sar
en "hibernation"
corps et mange
dans
son
trou,
a Pouss,
ceintes
s'en abstiennent
ou ne fasse des bruits
pellent
son propre
d'interdit
(ibid.)
kgalement
,
de peur que l'enfant
de bouche
interdite
concernant
boynaawu).
a naftrene
comme
lui
aux jumeaux et
Ils l'achetent
soit
C...j.
aux
parents
(ils l'ap-
fendu
dans
le
et seché.
La commercialisation
du protoptere
Pouss donne lieu a la perception
autre poisson
par sacs,
sa
les femmes en-
C...l". Les Peuls en sont tres friands
sens de la longueur
sultan
de
son foie.
chetif,
de jumeaux
que le protoptère
se nourrit
Par contre chez les Sar
Consommation
la
le pois-
et meurt. Croyance
qui pensent
On ne m'a pas signale,
consommation.
survit pendant
anormalement,
son mange un trop long bout de sa queue,
analogue
et c'est en la
le
marche
d'une taxe spéciale
n'est taxé de la sorte -
: Yerima Abyat
sur
par
un
des
de
- aucun
fils du
(litt. prince blanc).Celui-ci s'adresse
en ces termes aux vendeuses
de protoptere
(je n'ai
vu
vendre
le poisson zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
que par des femmes, ou par de jeunes garçons Cpetits poissons
secs11
:
"Alors que le protoptère
est en sa demeure
ou en brousse"
les gens qui l'apportent
c'est des histoires
qu'ils
Le protoptère
ne cherche
Le protoptère
n'ablme
Pourquoi
l'a-t'on
Qu'on me le dise
Il demeure
au marché,
cherchent.
querelle
a personne.
le bien de personne.
pris ?
!
en terre, dans son trou,
sans parler.
Il ne boit l'eau de personne.
Son eau à lui, Dieu la lui a donnée
Sa nourriture,
c'est sa queue
sous lui.
à manger."
- 131 -
Une fois qu'on a entendu ce discours, il faut théoriquement payer au Yerima Abyad 50 francs CFA par protoptkre
en vente ; sinon, il en prélève un sur le lot.
Tous ces faits appellent une explication en liaison
avec la conception que les Munjuk se font du monde. Malheureusement, je n'ai jamais pu obtenir d'information sur ce
sujet au Tchad ; les Munjuk, islamises d'assez fralche date,
repugnent à livrer des informations qui pourraient laisser
supposer qu'ils ont conservé certaines croyances payennes.
Sur la rive camerounaise du Logone, la situation n'est guére
plus favorable. C'est Rene JAOUEN, spécialiste des Giziga,
qui m'a fourni la clef grâce a laquelle on peut d'ores et
déja entrevoir la direction de recherche a suivre. D'après
lui (communication personnelle), le protoptère est, pour les
Giziga, l'image du serpent originel.
LE MYTHE
DU DELUGE
CHEZ
LES GIZIGA
"Au commencement, il y avait un oeuf, avec un haut et un bas,
une coque et son contenu. Iacoque tournait dans un sens autour de
son axe, son contenu tournait en sens contraire. L'oeuf en eclate.
Sa partie supérieure est projetee en haut : c'est la voûte céleste ; la partie inférieure descend et le contenu de l'oeuf s'affaisse. C'est la grande calebasse du monde, de la terre, fermée par
un mince couvercle [reposant sur quatre piliers] qui empêche le
contenu de deborder et qui est la surface de la terre, qui est
ainsi posee sur l'abîme. Point directement, cependant !I...? . C...l
CI l'horizon, a l'endroit où la petite calebasse-couvercle va s'enfoncer dans l'eau, Dieu a mis un grand serpent tout autour de la
grande calebasse, qui a la queue dans la bouche et qui se dévore
lui-même. Quand il a fini de se dévorer, il n'y a plus de frontiére
entre la terre et l'eau. L'eau submerge la terre : c'est le déluge.
mais, comme dans tout déluge, il y a une arche de salut.
Chez les Giziga, elle est un arbre creux. Avant que le déluge
n'arrive, Dieu prend des graines de chaque ethnie, de jeunes couples Giziga, Moundang, Toupouri, etc. il les enferme dans des arbres creux qu'il bouche. quand le déluge a fait son oeuvre, Dieu
remet un serpent neuf, ouvre les arbres, en fait sortir les couples et remet a chacun des graines de mil, de sésame et de gombo.
Et tout recommence." (R. JAOUEN, 1977, pp.66-67).
-
132
-
LE DELUGE
Le mythe du déluge
mais
d'un univers
nouveau
de la dégradation
sa re-création
Quand
est presque
il semble rare en Afrique.
périodique
le serpent
consommer
et exprime
du cosmos,
(M. ELIADE,
adipeuses
il est temps que revienne
répandue
sa destruction
et
1980, pp.405-406).
est usé
contenues
l'inondation
répandu,
la re-creation
l'idee extrêmement
necessitant
(= le protoptère)
les réserves
universellement
Il implique
(qu'il a fini de
dans sa queue),
qui lui permettra
de
se reconstituer.
Chez les Kotoko,
apportée
on connait
une légende
relative
a NO~,
par l'Islam.
"Tombé au pied des pitons de Hadjer-el-Hamis,le patriarche,
réputé être un géant, demeura allongé sur le limon a peine dégagé
de l'eau du Déluge, la tête a l'est (au lac Fitri), les pieds à
l'ouest (a Hadjer-el-Hamis); puis la terre s'assèchacompletement
et, de l'Arche, sortirent les hommes (et les animaux) gui s'égaillèrent dans deux directions principales, le nord (vers la Libye)
et l'est (vers Abéché)." (J.-P. LEBEUF, 1976, p.98).
L’ARCHE
DE SALUT
Les Dogon,
mythique,
les Bambara
et les Bozo parlent
d'une arche
mais cette arche n'est pas lice a un deluge.
L'arche dogon, vaisseau a deux étages, gui descendit du ciel,
est une reproductiondu monde où chaque catégorie d'&res a un
compartimentréservé. "-Elle est descendue en se balançant durant
huit années - et se posa avec un grand choc gui ddtermina la forme
tourmenteede la terre. - L'arche, arrivée sur la terre, glissa
(sur le sol) transforméen boue-". (M. GRIAULE, 1948, pp.121-122).
L'arche
des Kotoko,
ques, relayés
qu'elle
ne
nous l'avons vu, vient des mythes bibli-
par le Coran. L'arche
semble
des Giziga,
pas être flottante,
logue a l'arche de NO~.
a ceci près
est tout à fait ana-
- 133 -
LE SERPENT
QUI
SE MORD
LA QUEUE
Les Baguirmiens,
eux aussi,
"conçoivent
une sphère. Plusieurs
traditions
savantes,
lie à N'djaména
C... 1, rapportent
(bahar murid)
ree par le fleuve
serpent qui se mord la queue
Pour les Dogon,
&.n4b)
meture
la nageoire
autour de lui s'enroule
[...y."
SILURE
(V. PÂQUES,
la queue rejoignant
gauche.
Cette boucle
du monde par le créateur".
PROTOPTERE,
sphère est entou-
la tête et
"symbolise
(M. GRIAULE,
la fer-
1955, p.302).
ET POLYPTERE
Tous ces poissons,
d'aspect
extérieur
assez semblable,
jouent un r61e important
dans les mythologies
Citons quelques
pris dans la zone sahelienne.
exemples
par Amma dans son double placenta
CW
Toujours
nenegalenbh
avec un sexe masculin,
SOUS forme de foetus.
Chez les Kotoko,
être animé créé
(M. GRIAULE
et G. DIETERLEN,
dans la même mythologie,
, prealablement
le plus important,
africaines.
le silure est le premier
Chez les Dogon,
1965, p.133).
le
1967, p.137).
le foetus est un poisson zyxwvutsrqponmlkjihgfe
( CUh
bwega-
replié en boucle,
coiffant
dont une recueil-
que cette
;
le monde comme
appâté
le silure
dans la mare
initiale
est donné à la femme, où il prend place
(M.,GRIAULE,
célèbres
1955, p.300).
voisins
des Munjuk,
du point de vue symbolique,
le poisson
est le Po1ypXe-
trw bzyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
e.nega&b. Il .symbolise la résurrection de 1'Ancêtre (intermédiaire
entre le Dieu suprêmeetleshommes).
1969, p. 305). Un autre poisson
est, pour les Kotoko,
s'agit probablement
Mastacembelidae.
de
'Barma.
eoennbmgi
Mtifacembehb
(Voir J.-P. LEBEUF,
noir) est l'ancêtre
(V. PÂQUES
maha
ou
"le guide de tous les poissons"
Chez les Baguirmiens,
de la fondation
anguilliforme,
(A.M.D.LEBEUF,
-
1967 et A.M.D.
de la muraille
1898,
1976).
le protoptère
des birkete
Blgr.
mahi
- il
kuru
(ou
le
l'une des "tribus"
LEBEUF
serpent
des
1967, p. 239). Lors
de Massenia,
capitale
du
- 134 -
Baguirmi,
on sacrifia
tenant dans la main droite un protoptère
matin-même,
attrapé
dont une birkete
deux jeunes filles,
dans une mare.
qu'elle
(A.M.D.
LEBEUF,
avait,
le
1967,
p. 233).
CONCLUSION
Le régime cyclique
des eaux en cette
Logone n'a pas pu ne pas frapper
qui l'habitent.
la fin avril,
Le Logone
en novembre.
L'immense
du bourrelet
de berge
l'imagination
atteint
à la latitude
son niveau
de Pouss,
plaine
région riveraine
des peuples
le plus bas vers
et la crue maxima
argileuse,
(ou de la digue)
du
est
située en contrebas
est alors ennoyee
jus-
qu'a la fin décembre.
La mesure
du temps qui sépare deux crues
donnée par le protoptère
: quand
au fond de son trou, il faut que revienne
cycle annuel,
beaucoup
aisement
perceptible,
plus long, au cours duquel
dévore progressivement
ddluge
resse
(excès d'eau)
est
sa queue,
l'innondation.
Ce
est l'image d'un cycle
le serpent des origines
sa queue, provoquant
monde. Cette destruction
successives
il a fini de manger
n'est pas forcément
la destruction
provoquée
par un
; elle peut l'être aussi par une séche-
(absence totale d'eau) comme celle de 1973, qui a Bté
considérée
par les Giziga comme
(information
du
R. JAOUEM).
la fin d'un cycle cosmique
-
135
REFERENCES
-
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-
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thropologie, VIII + 237 p.
Strasbourg, Institut d'An-
TIDANBAY NADJINGAR G. et J. FEDRY - 1982 - La p&zhe en pqA AWL - Sarh :
C.E.L., College Charles Lwanga - 68 p. + 24 p. d'illustrations.
-
136
-
ANNEXE
En annexe,
voici la traduction
3 juin 1985 en langue munjuk
de HAWAT PATANG. Le protoptère
ne sommes pas là au niveau
une certaine
similitude
et l'épisode
y joue un rôle important.
du mythe, mais
j'oserai
entre le mythe de création
le silure est le premier
299-300)
d'un conte recueilli
le
(dialecte de Pouss) de la bouche
circonciseur
(Y. GRIAULE,
du conte où le protoptère
Nous
signaler
dogon, où
1955, pp.
ampute
le
bout de la langue du naïf Kedaf Lapiy.
Il semble que le conte vise a expliquer
des Munjuk entre pêcheurs
trer la supériorité
foëne, archaïque
et non-pêcheurs,
la repartition
ainsi qu'a démon-
de la pêche au filet sur la pêche a la
et hautement
albatoire.
Histoire de KedaF et du protoptère.
Voici l'histoirede Paymaku.
Paymaku eut une fille, appelée Makala.
Elle eut beaucoup de prétendants.
C'est ainsi que Kedaf Lapiy, Enyese et beaucoup d'autres vinrent poser
leur candidature.
Le pere de la fille dit aux prétendants de rentrer chez eux et de revenir
le lendemain matin.
Ils rentrèrent chez eux.
Le lendemain, chacun se prépara pour faire valoir ses avantages.
La fille , elle, elle est bien nourrie (litt. : elle est dans l'huile).
Elle ne sort pas.
Son corps luit de façon exceptionnelle.
Aucune autre (fille) ne peut soutenir la comparaison.
Le lendemain, son pere lui dit de sortir.
Quand elle fut sortie et se fut assise, tous les prétendants se levèrent.
Son père lui dit de regarder parmi tous ces hommes et de choisir l'un
quelconque d'entre eux.
La fille répondit qu'elle prenait Enyese ,pourmari.
Enyese est un homme très rusé.
Kedaf Lapiy se mit alors à pleurer.
Il dit que lui, il avait beaucoup de biens, alors que Enyese n'avait
rien ; pourquoi donc la jeune fille le choisissait-elle ?
Le père de la fille trancha : "L'affaire est conclue."
La fille partit avec son mari.
Ils allèrent chez eux.
Après le départ de la fille, on lui apporta beaucoup de choses.
Quelques temps après, Kedaf Lapiy alla chercher une fille et l'épousa.
- 137 -
Il avait donc trouve une épouse, appelée Aveliya.
Il l'épousa et l'emmena chez lui.
Au bout de quelques temps, il n'y eut plus rien 21manger.
Enyese (le plus rusé) prit sa pirogue et se rendit au bord du fleuve
pour pêcher.
Il passa la nuit la-bas, au fleuve, et il pêcha.
Il rapporta une pirogue complètement pleine.
Au matin, il se rendit chez Kedaf.
Enyese lui dit qu'il avait passé la nuit au fleuve, qu'il avait trouve
et rapport6 du poisson en quantité, et que maintenant, il y avait de
quoi manger.
Il (Kedaf) n'avait qu'a venir manger chez lui sans façon.
Kedaf Lapiy y alla ; mais a la vue d'une telle quantité de poisson, son
coeur tressaillit (litt. : gronda).
Il ne mangea pas du tout.
Il revint chez lui et prit sa pirogue.
Il prit des perches, il prit un filet, et il partit.
Il passa toute la journée du lendemain au fleuve, jusqu'au soir, sans
prendre absolument rien.
Il poursuivit, et prit sa foëne.
Il donna des coups dans l'eau de haut en bas, avec la foëne, a l'aveuzyxwvutsrqponml
glette, pour tenter de piquer un poisson ; il attrapa un petit mizlii'dew.
Ensuite, il prit un protoptère (bizle).
Enyese, de son côté , a fait de bonnes prises.
Il a capturé un LatU
n.iXoti~ub (capitaine).
Presque toutes les especes de poissons, il les a prises.
et un protoptère.
Kedaf Lapiy, par contre, n'a pris qu'un petit mizlii'dew
Le protoptere, il l'a jeté dans la pirogue, derrière lui.
Le protoptère lui dit : "Si tu m'emportes chez toi, c'est dans l'intention de me cuire.
Si tu me laisses trop longtemps sur le feu, je ne serai plus mangeable,
car le feu va détruire ma graisse.
Quand donc tu m'auras mis a cuire sur le feu, et que l'ecume se sera formPe, lèche-la immediatement avec ta langue, pour que tu profites de ma
graisse."
Kedaf emporta le protoptere chez lui.
(Il dit a sa femme :l
"Aveliya! ne le laisse pas trop longtemps sur le feu!
Des que cela moussera, préviens-moi pour que je vienne boire l'écume
qui (surnage) au-dessus (du poisson) ; ça, c'est sa propre graisse."
Aveliya lui dit : "Eh! fais attention!"
Il lui répondit : "Voyons! n'est-ce pas ce que m'a dit de faire le protoptere ?w
"As-tu jamais entendu dire, toi, qu'un poisson parle a un homme ?"
Lui repliqua Aveliya.
Il retorqua : “Eh! ceci est mon affaire ! Si tu ne veux pas me gâter ma
sauce, laisse-moi (faire) comme je veux!"
Aveliya dit : "Bon!w
Elle mit le poisson sur le feu, l'y laissa peut-dtre quatre ou cinq minutes.
Kedaf s'éloigna (puis demanda:)
"Est-ce que ce n'est pas prêt ?"
'Tu n'as qu'a venir voir! w lui répondit-elle.
Il s'est formé un tout petit peu d'ecume.
-
138
-
Kedaf se mit à la laper (litt. : boire) avidement.
Le protoptère lui saisit la langue brusquement.
"Ma langue! ma langue! ma langue!"
Kedaf ne peut plus parler!
(Le protoptère) dit : il faut que tu m'emportes au fleuve, dans un endroit (où l'eau est) profonde.
(Kedaf) l'emporta en courant et entra dans l'eau.
Il chercha un endroit profond.
Le poisson lui dit : "Bon! ça va! relâche-moi!"
pour ajouter, peu après : "Moi, je suis parti, pars toi aussi!"
De la, Kedaf Lapiy revint en courant a toutes jambes
et remonta (du fleuve).
Sa langue ne fonctionnait plus bien.
Quand Enyese apprit cela, il demanda :
“Eh! Kedaf Lapiy! Qu'est-ce qui t'a fait ça ?"
Celui-ci répondit : "C'est le protoptère."
(Kedaf Lapiy) expliqua (a Enyese) tout ce que lui avait dit (le protopter-e).
"Tu es un fou! (dit Enyese).
Si tu avais 6th malin . . . As-tu jamais entendu dire qu'un poisson avait
parlé a un noir ?w
"Non!" repondit Kedaf.
"Tu es donc un imbécile (litt. : vaurien) - lui dit Enyese - Kedaf est
ton nom.
Tu n'arriveras a rien de bon.
Tu aurais dû venir me voir si tu voulais du poisson ; si (du moins) tu
n'avais été mû par une envie (irrépressible).
Il y a du poisson ; je t'en donnerai a profusion.
Je te donnerai mon filet à moi, pour que tu ailles au fleuve pêcher avec
lui.
Tout le poisson que tu veux, tu l'auras. .
Mais si tu veux suivre tes impulsions, regarde où ça te mène!
Le protoptère t'a attiré de graves ennuis."
Kedaf Lapiy resta sans rien dire.
Il battait l'air de ses bras.
Depuis ce temps, on l'appelle Kedaf-le-fou.
Kedaf ne parle plus.
Il reste en paix avec Enyese.
C'est desormais Enyese qui pêche.
Fin.
LA
ET SES
REGLE
DE MARIAGE
CONSEQUENCES
CHEZ
Catherine
LES
TOUBOU
BAROIN
C.N.R.S.
Les Toubou,
pasteurs
saharo-saheliens
s'opposent
par leur règle de mariage
pastorales
qu'ils voisinent
diverses).
pastoraux
A bien des égards
est similaire,
et pourtant
fondement
(Touaregs, Peuls,
tribus arabes
le mode de vie de ces groupes
en raison des contraintes
le type de sociéte qu'ils ont constitue
different
d'un cas a l'autre.
servent dans de multiples
les relations
les circuits
du Nord du Tchad,
aux autres populations
aspects
interpersonnelles,
économiques,
sur le bétail,
du milieu,
est pro-
Ces differences
s'ob-
de la vie sociale tels que
l'organisation
politique,
le statut des femmes ou les droits
source essentielle
de richesse
chez ces popu-
lations qui ne vivent que d'élevage.
Dans un précédent
grands
traits d'une comparaison
des Toubou,
des Touaregs
plus particulier
et6
article
(BAROIN, 1981) j'ai amorcé
entre l'organisation
et des Maures.
sociale
Et dans le domaine
du statut féminin, une étude comparative
menee pour ces trois mêmes groupes
les
a
(dossier "Le statut
des femmes dans trois sociétes pastorales
saharo-saheliennes",
Roduti~on pa&o&e
1984) : 79-124).
La dissemblance
et 6ociéXé, 14 (printemps
des situations
est la conclusion
la plus ma-
-
nifeste
sieurs sociétés,
pas ici de comparaison
mais tenterai
tient la specificité
j'esquisserai
seulement
à grands
traits
A cette règle de mariage
matrimonial,
découle
qui les oppose
qu'ils
:
radi-
côtoient
;
un système matrimonial
tout un ensemble
familiales,
d'échange
nature des droits
tif des ~POUX, relations
structurelle
avec une cousine
le patrilatérale
rente beaucoup
:
germaine
commun.
et de
specifique
en-
de même ordre.
Les Touaregs,
saharo-saheliennes,
proche,
croisée
le mariage
prohibé,
moins proche.
d'exa-
des Toubou,
les
pour
pre-
dans une assez large mesure)
ou la cousine
"lorsqu'il
un trisaïeul
des Toubou,
les plus immédiats
au contraire,
est strictement
interdit
voisines
matrimoniale
tribus arabes
(et pratiquent,
Chez les Toubou
inu-
peut être faite pour une
donné des conséquences
ne citer que ces voisins
germaine
et entre allies,
donc a la règle de mariage.
Peuls et les diverses
tous
statut respec-
il serait interessant
analogue
si une pratique
traîne chez tel groupe
conisent
avec les autres cellules
entre parents
autres populations
Revenons
nucle-
de la chefferie.
miner si une démonstration
voir notamment
de la famille
sur le bétail,
Dans une étape ultérieure,
ou plusieurs
et système
de traits caractéris-
: autonomie
toubou
aire mais aussi obligation
suivant
suivante
des deux, règle de mariage
tiques de la societé
mariage
a quoi
et, dans ce sens,
pastorales
s'associe
sur plu-
lui aussi.
3) De l'association
tilité
d'analyser
la demonstration
aux autres populations
original
detaillée
de la société toubou
Toubou ont une règle de mariage
Les
calement
2)
-
de ces deux études.
Je n'aborderai
1)
140
la cousine
le
parallè-
(BAROIN, 1985 : 188).
avec une cousine
et même celui avec une pa-
Ils disent que le mariage
y a trois grands-pères",
Ceci correspond
est
c'est-a-dire
au schéma de parenté
- 141 -
A
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX
homme
0
cl
homme ou femme
#
mariage interdit
femme
Un homme et une femme qui ont un(e)
mun(e),
hommes,
un lien de parenté
a &mtiohi
donc se marier,
que la parenté
trisaïeul(e)
plus proche,
com-
ne peuvent
entre eux se compte par les
par les femmes ou par les deux a la fois. Cette rè-
gle, d'après mes observations
ger, est quelquefois
chez les Daza Kécherda
transgressée
aux frontières
du Ni-
de la limi-
te imposée, mais elle est suivie dans la tres grande majorité des cas. Elle revient
vaste groupe
sidérations
de parents
a interdire
cognatiques,
de clan. Le mariage
fet, n'est pas interdit
prohibe
cognatique
qu'ils pratiquent
du clan, en efde parentèle
(jusqu'au huitième
degré de pa-
n'a donc rien a voir
de clan que l'on rencontre
sociétés,
des con-
pourvu que le degré
L'exogamie
selon le mode civil de comput)
avec l'exogamie
breuses
a l'intérieur
soit respecte.
au sein d'un
indépendamment
chez les Toubou,
de parenté
rente,
le mariage
aussi bien pastorales
dans de trhs nom-
qu'agricoles,
du sud
du Tchad en particulier.
Cette règle de mariage
tations matrimoniales
original.
est élevée chez les Toubou,
pulations
voisines.
avant le mariage
dans certaines
tion matrimoniale
d'un systeme de pres-
La compensation
en comparaison
Elle est, de surcroît,
matrimoniale
de celle des poentièrement
versée
et non au fil des années qui suivent comme
sociétés.
ces taux varient
s'assortit
La comparaison
est assurément
délicate,
aussi bien en montant
ils n'ont de sens que par rapport
de taux de compensadans la mesure où
qu'en nature,
a la richesse
et où
des intéres-
- 142 -
sés,
elle-même
teurs. Avec
pourtant
éminemment
variable
toute la prudence
que la compensation
élevée que celles
s'agisse
qui s'impose,
matrimoniale
des populations
les plus proches,
j'affirmerai
toubou est plus
pastorales
des Peuls nomades
des Touaregs,
bus arabes
dans une société de pas-
auxquelles
voisines,
qu'il
du Niger ou d.es trije limiterai
ici mon
proposl.
Chez les Peuls Wodaabe
moniale
du Niger,
la compensation
outre les trois animaux
égorgés
1962 : 239). Chez les Touaregs,
pour le mariage
le montant
ainsi que de la richesse
pour les nobles
paiements
qu'elle
de mariage
pour les Touaregs
des familles
est la plus forte. Au Niger,
ne dépassent
de classe
pas quatre
se montent
au maximum
montant
( ca.
ASAD,
pour
dix a
Au Hoggar ces paiements
(BENHAZERA,
fort mal connues
en ce qui les concerne,
1908 : 16).
les
et je
aucun détail
sur le
matrimoniale2.
il y a tout lieu de croire
faible que celle d'autres
mieux étudiees
ils atteignent
à sept chamelles
de la compensation
Cependant,
les
tribus arabes qui,auTchad,cbtoient
elles sont jusqu'a présent
n'ai pu trouver,
C'est
a sept chameaux
noble, avec une exception
(BERNUS, 1981 : 150).
Quant aux multiples
on appartient,
qui s'unissent.
les Kel Ferwan de l'Air, chez lesquels
vingt chameaux
(DUPIRE,
de la compensa-
tion dépend de la strate sociale a laquelle
Toubou,
matri-
est faible. Elle se limite à quatre ou cinq bêtes,
tribus arabes
telles que les Kababish
1970 : 57 et CUNNISON,
qu'elle
est aussi
saharo-sahéliennes
ou les Humr du Soudan
1966 : 86).
1 - Par bien des côtes en effet, les Toubou ressemblent davantage a des
pasteurs ou semi-pasteurs géographiquement plus éloignés tels que, notamment, les Nuer du Soudan, les Samburu et les Turkana du Kenya, les
Jie d'Ouganda, les Gogo de Tanzanie, ou les Somali.
2 - NACHTIGAL (1879-18811, CARBOU (1912) et LE ROUVREUR (1962) ne donnent
aucune précision a ce sujet.
- 143 -
Chez les Toubou
le montant
est de dix chamelles,
forme de thé et de sucre
dépense
au marché
d'âges
donc nettement
voisins
matrimoniales
importante
ddpense,
toubou
de thé
toubou est
pastoraux
Kel Ferwan.
Cette
le systè-
A ceux des voisins,
le jeune homme
toubou n'a pas
les moyens d'y faire face, car il vit jusqu'a son
sous la dépendance
possède
des animaux,
car ceux-ci
économique
sont gérés par son père au sein du troupeau
sans compromettre
que le betail
trimoniale
au versement
devra être trouve.
Il rend visite
successivement,
C'est donc ailleurs
de la compensation
Pour l'obtenir,
de sa parentèle
de parenté
: "troko ten!"
interpellé
c'est-à-
il ne peut prendre
a chacun de ses parents
Chaque parent ainsi
ma-
le futur marie
cognatique,
au sein duquel
et leur dit
fa-
suffi-
de la compensation
la survie de la famille.
nécessaire
dire au groupe
pas d'un troupeau
a lui seul la totalité
fait appel a l'ensemble
cadeau!").
de son père. Même s'il
il ne saurait en avoir la jouissance
Le père lui-même ne dispose
sant pour verser
Bpouse.
les quantités
matrimoniale
le voir.
mariage
milial.
vingt a
en outre, n'est pas la seule qui oppose
comme nous allons
lui-même
a son beau-père
La compensation
plus elevée que celle des groupes
me des prestations
Cette
auquel cas la
Ce sont couramment
sauf, peut être, celle des Touaregs
différence,
sous
divers que le futur marié doit vendre
pour apporter
et de sucre prévues.
de la compensation
ne soit versée
(achetés au marché),
est plus forte encore.
trente animaux
habituel
a moins qu'elle
ou parentes
("donne-moi
le
donne au jeune hom-
me, au bout d'un temps plus ou moins long, un cadeau substanciel, genéralement un tête de gros betail. Le jeune homme
vend alors ces animaux
pour acquérir
Comme
pour acheter
les chamelles
les parents
qu'il
du thé et du sucre, ou
qui lui sont demandees.
sollicite
peuvent
de chez lui et que le cadeau n'est pas toujours
ment donné,
le rassemblement
prend un temps assez
beaucoup
de la compensation
long, en moyenne
plus. Le futur mari6 pourtant
habiter
loin
immediatematrimoniale
deux ans mais parfois
n'a pas intérêt a ce
-
144 -
car il risque toujours
que ces démarches
se prolongent,
se voir supplanté
par un autre prétendant
auraient
sur ces entrefaites
leur premier
engagement.
donné
S'il en est averti,
peut alors tenter d'enlever
jeune fille sont mis devant
son rival,
talité, mais elle doit l'être néanmoins
les parents
ne soit versée
est rassemblée,
cognatique
ches de la future mariée
reçoivent
La mise a contribution
le jour du mariage,
Lorsque
du jeune homme
dans la parente
versée,
car c'est la période
auxquelles
viennent
matrimoniale
d'é-
qui se produit
moins.
a été intégralement
le couple pendant
procurent
la saison des
faste où le lait est plus abon-
les animaux.
La ceremonie
de la mariee,
de la tente nuptiale,
Les parents
ensuite
du jeune homme
ainsi que le mil
les deux ou trois cents personnes
blent pour la circonstance.
du maria-
ou résidera
un ou deux ans. Les parents
les éléments
pour nourrir
pendant
supprime grâce aux mares temporaires
boire
ge a lieu dans le campement
.--
Mais la seconde,
Elle se tient de prbférence
dant, et l'abreuvage
--
du circuit
le pere de la jeune fille decide de la date de la ce-
rémonie.
pluies,
tranche
de la
dans de tres
l'est par contre beaucoup
la compensation
pro-
ainsi une part de la com-
Cette première
change est donc assez banale.
qui la redis-
des parents
des parents
de la compensation
sociétés.
la compensa-
de sa fille, c'est-a-dire
jeune fille sont des faits qui se rencontrent
nombreuses
en to-
pour que le couple
la sienne et celle de sa femme. La plupart
et la repartition
de la
et le mariage
est remise au futur beau-père
tribue dans la parenté
pensation.
réussit
durable3.
Au fur et à mesure qu'elle
tion matrimoniale
à
le jeune homme
le fait accompli
avant que la compensation
mène une vie conjugale
les parents
renonçant
la jeune fille. Lorsqu'il
de la sorte a court-circuiter
est contracté
auquel
leur accord,
de
qui se rassem-
de la mariee,
quant a
---
3 - Telle est la situationque j'ai observée chez les Daza Kécherda du
Niqer (BARO~N, 1985). C'était l'inverse chez les Téda du Tibesti du temps
de NACHTIGAL (NACHTIGAL, 1974 : 406).
- 145 -
eux, procurent
te nuptiale
la viande
de la fête. Le premier
est construite
riage est "attaché"
et le marié y est conduit.
selon la règle
du second jour que la mariée
tente nuptiale.
évènement
islamique.
est conduite
Ce second jour est aussi
qui intéresse
jour, la ten-
plus directement
sition du conofor. Les Toubou
appellent
Le ma-
C'est le soir
a son tour dans la
l'occasion
d'un
mon propos
: l'expo-
conofor le bétail
est donné ce jour-là au jeune marié par les parents
qui
de son
ceux-la mêmes qui ont reçu une part de la compensa-
epouse,
tion. Ils donnent
qui une vache, qui une chamelle,
veau ou un chamelon,
chamelle
ou encore une vache pleine
avec son petit qu'elle
sont dans l'ensemble
femelles,
assez
et toujours
jeunes. Ce sont de préférence
àu gros bétail.
chercher
dans la parentèle
mariage,
ces animaux
des donateurs.
Au total,
Après
son mariage,
donnés
Btait enfant,
en particulier,
lors la gestion.
de bêtes que le
que le jeune marié
familiale
de son père les animaux
lorsqu'il
tour à tour à l'as-
economique-
l'epoux peut aussi prendre
dans le troupeau
circoncision
l'un
de sa femme en conofor, et
grâce a ce cheptel
peut fonder avec sa femme une cellule
ment autonome.
jour du
avec force la générosité
c'est une vingtaine
marié reçoit ainsi des parents
c'est essentiellement
qui est allé le
en deux troupeaux,
exposés
qui applaudit
des
Il a été rassemblé,
de sa fille. Le deuxième
sont regroupés
l'autre de chameaux,
sistance nombreuse
encore. Ces bêtes
par le père de la mariée
avant la cérémonie,
de bovins,
allaite
qui un
ou bien une
qui lui avaient
lors de sa naissance
et dont son père avait
Mais ce bétail
personnel,
n'est pas le même que celui du conofor,
été
et de sa
jusqu'a-
dont le statut
est moins nombreux
que ce dernier.
Le don du conofor constitue
phase obligatoire
chez les Toubou.
terne matrimonial,
du circuit
C'est
la troisième
matrimonial
et dernière
d'échange
lui qui fonde l'originalité
car je n'ai trouvé,
de bétail
de ce sys-
de ce don, nulle part
-
ailleurs
146
-
l'équivalent4.
Si les échanges
de cadeaux
famille peuvent
s'arrêter
longtemps
le mariage,
après
père a son gendre.
a l'autre.
par des nouveaux
Leur importance
Elle dépend notamment
et de la qualité
des rapports
les deux hommes.
Dans certains
rien ; mais dans d'autre
au conofor
et sa belle-
dons du beau-
varie fortement
de la richesse
d'un cas
du beau-père
qui se sont instaurés
cas le beau-père
ou même davantage.
entre
ne donne
il peut donner beaucoup
au fil des ans, une dizaine
s'ajoute
entre le gendre
là, ils sont souvent poursuivis,
d'animaux
Ce betail
reçu, dont il partage
initialement
le
statut juridique.
Le gendre
pour sa part n'a pas lieu en principe
re des dons a son beau-père,
sin de sa femme cherche
animal,
à se marier
parmi
jour de son mariage
le cheptel
lui demander
Il choisit
qu'il a lui-même
ou ultérieurement,
femme. Le cycle d'échanges
perpétue
qui débute
des parents
à l'occasion
d'un nouveau
Les noces ne sont pas toutefois
d'échange
de bétail
entre familles.
tels que la naissance,
concision,
de ce bétail
des animaux.
C'est
et maternels
- c'est-a-dire
difficiles
a été amenuise
par exemple.
Parfois
les
de l'inte-
le père qui a la garde
la majorité
troupeau
se
qu'il crée,
du nom, la cir-
Les moments
s'exprime.
font des dons ou des prêts de bktail
de sa
evènements
jusqu'à
où la solidarite
la
reçu, le
les seules occasions
D'autres
riage - de l'enfant.
circonstances
un
mariage.
l'imposition
où les parents paternels
ressé lui donnent
alors
lors d'un mariage
donc par la suite entre les partenaires
en particulier
amenent,
et vient
il est obligé de le lui donner.
bête précisément
de fai-
mais si un jeune frère ou cou-
jusqu'au ma-
sont aussi des
Parents
a une famille
par une épidémie
et alliés
dont le
ou une secheresse,
c'est un enfant qui est prdté, ou un
cousin qui vient prêter main forte,
lorsqu'un
groupe
familial
------~
4 - Il n'est pas exclu, bien entendu, que des recherches bibliographiques
plus poussées mettent en évidence un systeme analogue dans une autre société.
-
manque
147 -
de main d'oeuvre.
Mais revenons
deuxième
a la cerémonie
jour, après
l'exposition
conduite
à la tente nuptiale
consommé
cette nuit-la.
vités retournent
du mariage.
A la fin du
du conofor,
la mariée
et le mariage
Le lendemain
en principe
matin
est
est
la plupart
des in-
chez eux. Les mariés
restent
reclus pendant
sept jours, selon la règle islamique.
Ensuite
ils vivent un
certain
temps dans le campement
Pendant
cette période
dre rend divers
toire prend
des parents
qui dure deux ans en moyenne,
services
a son beau-père.
fin sur l'initiative
alors seulement
le il aspire.
son mariage,
que l'époux accède
aussi, dans le troupeau
qu'il a reçus,
de son beau-p&re
et peut reprendre
Il gère désormais
son propre
dont l'exploitation
lui-même
librement
le mène où il juge
car il n'est plus astreint
mais choisit
a laquellors de
de son père, le betail qui lui avait
était enfant.
beau-père,
et c'est
a l'indépendance
été donné lorsqu'il
troupeau
le gen-
Cette phase proba-
de ce dernier,
Il separe les animaux
du cheptel
bon d'aller,
de l'épouse.
a residence
chez son
le lieu où sa famille
s'i.ns-
tallera.
Chaque
famille nucldaire,
donc une cellule
et autonome
pas moins
dantes
sur le plan economique.
- avec lesquelles
elle n'en est
et economiquement,
- elles aussi
la règle de mariage
s'en trouve brassee
en permanence,
oblige
a prendre
de betail
de nouvelles
les circoncisions,
solidaritk
s'exerce.
époux
La sociéte
nouveau
nucldaires,
occasions
ma-
Indépendam-
qui sont un moteur puissant
entre familles
constamment
car a chaque
un réseau de liens nouveaux.
ment même des mariages,
ou
et sans cesse renou-
fois loin au dehors de la proche parenté.
riage se constitue
aux
indépen-
elle compte un lien de parenté
Or ces liens sont multiples
velés puisque
sances,
familiales
constitue
dans ses mouvements
Pourtant,
lice, moralement
autres cellules
d'alliance.
chaque
à la fois indépendante
intimement
nombreuses
chez les Toubou,
d'échange
la vie sociale appelle
d'échange
ou les moments
On a donc ce paradoxe
avec les nais-
difficiles
où la
d'une société où
- 148 -
chaque cellule
familiale
est indépendante
mique et libre de ses mouvements,
çon impérative
et inéluctable
avec tout un ensemble
par des obligations
d'autres
cellules
où le mari ou la femme comptent
une large mesure,
sur le plan econo-
tout en étant lige de fa-
un
celles
(ou une) parent(e).
c'est à la règle de mariage
des dons et contre-dons
d'échange
familiales,
matrimoniaux
Dans
et au système
de betail
que cette
si-
tuation est imputable.
Mais l'association
et système matrimonial
le consequence.
particulière
de ces deux traits,
décrits
plus haut, n'a pas cette
Une autre, et non des moinàres,
des droits
ciété toubou.
sur le bétail
Il est évident
primordiale
puisque
en constitue
le cheptel
des rapports
richesse.
De
a son tour, en grande partie,
entre les personnes.
familial
du conofor, c'est-a-dire
de l'épouse
sur le betail
l'essentielle
Mous avons vu que le cheptel
les parents
la so-
dans une sociéte de pasteurs,
la nature de ces droits ddcoule
la physionomie
seu-
est la nature
qui caractérise
que les droits
ont une importance
l'essentiel,
regle de mariage
se compose,
des animaux
pour
donnés par
a son mari le jour du mariage
ou ul-
terieurement.
Mais si le père de famille est le gestionnaire
de ce betail,
il ne peut en disposer
Il est censé gérer ce troupeau
de ses enfants.
Il ne peut, notamment,
pour payer la compensation
une deuxième
épouse.
tribuer ces bêtes
a sa guise.
de sa femme et
utiliser
matrimoniale
ces animaux
en vue de prendre
Il ne peut non plus inconsiderément
à ses propres
jeune parent de sa femme cherche
citer son aide,
entièrement
dans l'inter&
il ne saurait
parents.
Par contre,
à se marier
la lui refuser
mal qu'il lui donne dans cette même catégorie
et vient
dis-
si un
solli-
et prend l'anide betail,
le
conofor.
Le lait des vaches et des chamelles
obligatoirement
a l'épouse
ciées. Elle en nourrit
exceptionnel
a laquelle
ses enfants.
du conofor revient
ces bêtes
sont asso-
Une autre éwouse
a titre
peut se voir allouer une vache ou une chamelle
laitiere d'un autre conofor que le sien, mais seulement
parce
-
qu'elle
149 -
se trouve en difficulte
tion s'ameliore
la b&e
provisoire.
est retournée.
La bigamie
façon n'est pas l'état le plus fréquent,
des hommes
toubou n'ayant
successivement.
seulement
n'y a pas de co-épouse
pour prêter
du Niger en 1972, huit
des bêtes
la personne
qu'elle
lui a donnes.
qui prend soin des enfants
de ce betail.
aux enfants
contraintes
qui limitent
qu'est ce qui garantit
se - que celui-ci
est la tentation
est donc soumise
la liberté
aux donateurs
respectera
la
du conofor reviennent
d'un autre lit ne sauraient
du conofor
C'est alors
(le plus souvent,
Par la suite, les animaux
La gestion
d'action
A la mort du
l'heriter.
a un ensemble
de
du mari. Mais
- les parents
ces règles d'usage
pour le mari de disposer
de l'épou-
? Car grande
de ces bêtes en-
a son gré et non dans le seul intérêt de sa famil-
le. Les tentatives
assez fréquentes.
d'abus,
sources de conflits,
Quel type de contrôle
spontanément
le respect
Lorsqu'elles
parents
sont même
peut donc s'exercer
Tout d'abord celui des règles de bienséance,
viant,
c'est
le droit à la traite
issus de l'union correspondante.
père les enfants
propres
laitières,
son conofor reste a son
épouse du père) qui acquiert
riorisées.
Lorsqu'il
qui le fait.
mari ainsi que les enfants
tièrement
la grande majorité
étaient bigames.
Quand une femme est repudibe,
nouvelle
de toute
seule femme, ou plusieurs
Chez les Daza Kecherda
pour cent des hommes
une parente
qu'une
Dès que sa situa-
qui appellent
des normes parce qu'elles
ne suffisent
ramènerait
vu le poids en toutes circonstances
guine. De leur c6té les alliés,
sent de trois atouts majeurs
sont inté-
pas, la pression
dans le droit chemin
A moins de risquer un desaveu
?
de ses
le mari de-
fort dangereux
pour lui,
de la solidarité
consan-
donateurs
du conofor,
dispo-
pour faire respecter
le bon usa-
de ces atouts est le délai auquel
ils peuvent
ge de ce bétail.
Le premier
soumettre
leur don. En effet,
la cérémonie
les animaux
exposés
ne sont pas tous immédiatement
Il les reçoit au fur et a mesure,
et souvent
le jour de
donnés au marie.
deux ans après
- 150 -
le mariage,
au moment
des parents
de l'épouse
où le jeune couple
quitte
pour s'installer
le campement
dans un lieu choisi
par le mari. Au cours de ces deux ans, la belle-famille
eu le temps de mieux connaître
son gendre
elle peut lui faire confiance.
Aussi,
le jeune ménage
durer.
fille, qui ne choisit
nifester
se pose d'autant
la remise du conofor
l'absence
ge - les allies disposent
leur gendre : l'influence
le mariage.
même si le campement
parents,
d'inclinaison
-
les parents
de
éventuelle
de l'épouse
qui parfois
délais
les deux années probatoires
même après
a une chance
plus que la jeune
son mari.
Au delà des délais auxquels
largement
si
pas son époux, est tenue de ne pas ma-
avant le mariage
qu'elle a envers
mettent
et d'apprécier
elle aura pu voir si
s'entend bien et si l'union
Cette question
aura
dépassent
consécutives
au maria-
d'un autre moyen de contrôle
qu'ils
En effet,
exercent
sou-
sur
sur son épouse,
lorsqu'elle
où elle vit est éloigné
est mariee
et
de celui de ses
la femme toubou garde des liens avec eux. La famille
de l'épouse,
par son attitude,
que ses parents
peut contribuer
défendent
ses intérêts
ter sur eux en cas de difficulté.
c'est dans sa famille qu'elle
prochain
remariage.
appui des parents
Alors
l'intérêt
et que la femme ne peut faire valoir
son
n'ait enfanté
de la mère rejoint
jeune, le recours
grave
par
jusqu'a
et elle ne risque plus d'être
Si une mesentente
peut comp-
un semblable
de son mari, a moins qu'elle
Mais pour une femme encore
propre parenté.
retourne
Elle ne saurait escompter
progéniture.
celui des enfants,
et qu'elle
Si elle est repudiée
exemple,
une nombreuse
de façon dé-
ou la mésentente zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPON
au couple. La femme sait
cisive 21 l'entente
inquietee.
essentiel
est sa
surgit dans le couple
son droit,
elle s'enfuit
de sa tente et rejoint
le campement
peut alors la répudier
s'il le juge bon, mais s'il souhaite
son retour,
il ne peut l'obtenir
son épouse. Celui-ci
qu'avec
sera mis au courant
sera le pour et le contre.
il la renverra
de ses parents.
l'accord
Son mari
du père de
de la querelle,
pè-
S'il juge que sa fille est en tort,
a son foyer. Mais s'il considère
qu'elle
a éte
- 151 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
il peut n'accepter
lésée,
qu'aprks
qu'elle
de longues négociations,
du mari. Souvent,
reparte
auprès de son mari
dont se charge
la parente
il ne tolère que sa fille retourne
substantiel,
chez
son époux qu'apres
avoir reçu un cadeau
melle par exemple.
Il est bien clair dans ces conditions
une chaque
si le mari tentait d'user abusivement
du conofor, un des pre-
miers effets obtenus
de son épouse et sa
fuite eventuelle
des pourparlers
serait la colère
chez son père. Il devrait
bien désagréables
pere un ou deux animaux
n'aurait
et sans doute donner au
pour obtenir
son retour.
En somme, il
pas gagné grand chose dans l'affaire.
Un troisième
de l'épouse
moyen de contrôle
sur le comportement
de dons ultérieurs
toire
alors entreprendre
de betail.
dont dispose
de son conjoint
la famille
est l'espoir
Ces dons n'ont rien d'obliga-
; ils sont liés a la bonne estime dans laquelle
tenu le mari, ainsi qu'a la qualite
car c'est très souvent
obtient ces animaux
née de visites
des rapports
la femme qui, de sa propre
pour son mari en partant
initiative,
faire une tour-
dans sa parentèle.
Le conofor, nous l'avons déja dit, constitue
grosse part du troupeau
celui-ci
comprend
également
donnees
catégories
personnel
dans le troupeau
des animaux
qu'il a achetés
de bétail.
Mais
Il inclut
du mari. Ces bêtes
était enfant,
son mariage
force de travail,
la plus
dont vit la famille nucléaire.
d'autres
le cheptel
lorsqu'il
son bétail
sera
de couple,
lui ont été
et il les a reprises
après
de son père, ou bien ce sont
avec l'argent
gagné en vendant
pendant un an ou deux, a l'étranger.
personnel,
le père de famille dispose
veut. Il n'a sur sa gestion
de comptes
Il peut l'utiliser
pour prendre
ner a ses parents,
en allouer
à rendre
une nouvelle
une partie
comme
sa
De
il
a personne.
épouse,
le don-
a sa ou ses Bpou-
se(s) au même titre que le conofor, donner une bête à un de
ses enfants.
A sa mort, ce bétail
entre tous ses héritiers.
du mari varie fortement
ral, moins
importante
personnel
La proportion
selonles
sera distribue
du cheptel
familles.
personnel
Elle est, en gene-
que celle du conofor. Mais
il est cer-
-
152
-
tain que la marge de manoeuvre
rents, de ses enfants,
n'est pas la
selon que la part de son bétail
même
me et de ses alliés,
personnel,
Sa situation,
s'en trouve affectée
moins
les femmes possèdent
moins d'animaux
que la circoncision,
source
La règle islamique
des animaux
de cadeaux
pour les filles, et parce que
inégalement
entre filles et garçons.
veut que les hommes héritent
masculins
Même lorsqu'elles
double des
pourront
trouver
leurs conjoints
Le troupeau
catégorie
d'une famille
gories précédemment
modifier
toubou comprend
C'est
d'animaux.
est donc moindre
énumerees.
la situation.
les donnent
données
conformément
dans la même catégorie
par
a l'Islam.
au depart que les caté-
Il suffit que certaines
de l'épouse
de l'épouse.
Mais le croît du bétail
lieu a une nombreuse
le. Le douaire
qu'a
une dernière
le douaire
progéniture
tres. Le croît d'une vache ou d'une chamelle,
toujours
plutôt
en une ou deux têtes de gros bétail
ce bétail
sou-
elles font moins confiance.
le mari à sa femme le jour du mariage,
En nombre,
elles le confient
elles savent qu'elles
refuge en toute circonstance,
importante
Il consiste
du bétail,
chez lesquels
auxquels
souvent
la part que la règle leur octroie.
heritent
vent à leurs parents,
Mais
parce
pour les
femmes, mais en outre les femmes toubou abandonnent
3 leurs parents
en son
ou en héritage.
que les hommes
importante
n'a pas d'équivalent
est partagé
car plus il a de
il dépend d'eux.
nom. Elle les a reçus dans son enfance,
l'héritage
personnel
vis à vis de sa fem-
La femme peut, elle aussi, posséder
garçons,
de ses pa-
de son Cpouse et de sa belle-famille
est plus ou moins grande.
bétail
du mari vis-à-vis
juridique
bêtes
peut
initia-
et pas les auen effet, entre
que la bête
initia-
est geré par son mari. La femme
n'en dispose pas comme elle le ferait de son betail
person-
nel, mais elle a sur son douaire un droit de regard plus
grand que sur le conofor
Quelles
conséquences
(BAROIN, 1985 : 259
ont ces divers droits
lations entre les personnes
qui gère l'ensemble
sq.).
? C'est
du troupeau,
sur les re-
le mari, nous l'avons vu,
et la femme qui posséde
par
-
peu d'animaux
elle-m&me
153
-
n'a qu'un
faible contrôle
tes. Elle ne peut faire obstacle
de disposer
douaire
d'une btZte
a la volontb
que si celle-ci
ou de son cheptel
personnel.
sur ses ac-
de son mari
fait partie
de son
Si c'est une bête du
conofor,
la femme n'a pas droit de regard et elle ne peut in-
tervenir
qu'en cas d'abus
pression
sur lui, dans ce cas, sont faibles.
cours est la querelle
femme toubou, même
Elle ddpend
tage par exemple,
d'un homme,
Pourtant
qu'une
riche. Son autorit
re-
Car la
sur le plan social.
mari ou parent,
il arrive,
pour subve-
a la suite d'un hdri-
femme devienne
exceptionnellement
face a son mari est alors plus forte, et
le choix de la residence
bite volontiers
reste mineure
de
Son pricipal
ou la fuite chez ses parents.
maride,
toujours
nir a ses besoins.
r6pBtd de son mari. Ses moyens
: le couple dans ce cas ha-
diffkre
dans le voisinage
de parents
de l'épouse,
et
non du mari.
Quant aux relations
si affectées
cernant
aussi
par cet ensemble
le betail.
le cercle
entre parents,
de droits
La parentele
sont elles aus-
et d'obligations
se ddfinit
le groupe
principales
des personnes
se marie.
circonstances
mais celle-ci
d6ja Evoqués,
et notamment
mais c'est
on demande
au mariage
où la solidarité
de manifeste,
contre une difficultk
auxquelles
L'aide
de la parentéle
(manque de main d'oeuvre
solidarité
économique
autres cas
la famille nucléaire
qui compromet
domestique
assis-
est l'une des
joue en de multiples
lorsque
con-
avant tout comme
au sein duquel on ne peut se marier,
tance lorsqu'on
son autonomie
ren-
de groupe
ou perte de bétail).
de la parentéle
se double
La
d'une soli-
: partage
d'une notion
commune
de vengeance
de l'affront
subi par un parent,
darité morale
obligation
elles
de l'honneur
et
ver-
sement du prix du sang en cas de meurtre.
Les relations
même
d'alliance,
force ni la m&me
quant
importance
que celles
fait que la solidarité! de l'honneur
dans l'alliance.
luctables,
A.elles,
de parenté,
du
n'est pas mise en jeu
Les liens de parenté
tandis que les relations
n'ont pas la
sont permanents
d'alliance
peuvent
et inécesser
-
a tout moment par rupture
très nombreux,
qu'après
-
du mariage.
de plusieurs
enfants.
toubou,
re du m6nage.
Les liens d'alliance
lites de soutien d'une famille,
tout cognatique
de la parente
et dans la vie ultérieumultiplient
La description
avant
au-
les enfants
du mariage
des échanges
don en retour au jeune mari6 chacune
de gros bétail pour la constitution
de famil-
matrimonial.
Du
également
matrimoniale,
et feront
d'une ou plusieurs
de son troupeau
Pour un seul mariage,
ce sont donc environ
nucléaires
qui se trouvent
puisque
pour
- qui sont impli-
de familles
recevront une part de la compensation
familial.
dans le cir-
matrimoniaux.
par la suite, d'autres
Ce ma-
obligations
le mari devra donner un animal
parent de sa femme, s'il le lui demande,
têtes
vingt cinq familles
impliquées
de bétail
En
en moyenne
ce sont autant
du garçon
côté de la jeune fille, une douzaine
riage initial entrafne,
de familles.
de parents
quées au depart dans le réseau d'echange
cuit des dons et contre-dons
qui ont lieu a
lors de son mariage
matrimoniale,
- de la parentele
distinctes
qui
un appui
toubou a mis en
de bétail
entre un grand nombre
en aide a un jeune homme
payer la compensation
com-
de sa femme que des siens propres.
si l'on compte qu'une douzaine
d'échanges
du couple
peut escompter
du système matrimonial
l'importance
les nucléaires
les possibi-
en raison du caractère
de ses enfants,
aussi bien des parents
effet,
des dons de
à elle et de ce fait Le phre de famille,
a la charge morale
viennent
dans le sys-
: la famille de l'épouse,
tant que celle du mari, considere
me apparentés
en sont
restreinte
Les rapports
étant donne l'ampleur
bétail entre alliés pour le mariage
l'occasion
n'étant
n'en jouent pas moins un r61e majeur
tème économique
évidence
Les exemples
la liberté de répudiation
la naissance
d'alliance
154
21 un jeune
pour gu'il puisse
se
marier.
Ma is
le redéploiement
permanent
des échanges
au premier
chef, par la règle de mariage
de prendre
~POUX au dela du cercle
qu'au huitieme
degré de parente
e lle - m ê m e
des proches
compris.
est assure,
q ui
parents,
e xig e
jus-
Cette règle entraîne,
-
de gdndration
alliances
en gdndration,
et le brassage
ce fait, on n'observe
res précises,
parenté
un remodelage
constant
père et même
sont englobés.
Cette
cette texture
sociale
d'ensembles
tal. Cette
entre
groupes,
d'organisation
aux frontie-
jamais parfai-
de groupes
souple,
un systeme
de solidarite
apparait
comme
série inex-
de voir s'im-
politique
hiérarchise
a notre esprit occiden-
entre
le terrain
de
A proprement
de liens de solidarité,
si naturelle
politique,
tous les in-
faite d'une
sociale particuliere,
dense d'obligations
De
de liens de
en proche
sinon l'impossibilitd,
parait
texture
absence
disjoints
sur un tel milieu
dont l'existence
continu
de proche
parler,
planter
de parenté
de l'un ne recoupant
mère),
la difficultb,
des
(sauf dans le cas de frères et soeurs
dividus
plique
continuel
des liens de parente.
pas de groupes
où, la parentèle
nombrable
-
mais plutôt un maillage
tement celle d'un autre
de même
155
l'anarchie
faite d'un réseau
individus
idéal
au
sens
de
mais
non
l'absence
6tymologique
du terme.
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LE MARIAGE
EN PAYS
I TCHAD
TOUPOURI
ET CAMEROON
Laurent
Nanterre,
)
FECKOUA
Université
Paris
XII
INTRODUCTION
un peuple
Les Toupouri,
de 350 000 habitants,
deux comme bon nombre d'autres
par une frontière
à la vitesse
arbitraire
groupes
ethniques
et détestable
des traits de crayon
scindé en
en Afrique
parce que tracée
de négociateurs
"distin-
gués", zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
se trouvent a cheval sur le sud-ouest du Tchad et le
nord-est
du Cameroun.
C'est un groupe en expansion
phique. Le taux de natalité
donc d'une population
certaines
coutumes
ment maternel,
sociales
me des densites
élevées
contraste
d'espace
tels l'allaite-
suivant
bovin.
renfer-
les lieux po-
vital aggrave
fort étrangement
de
la dot.
: 50à 75h/km2
tchadienne
via Bongor.
tres. L'ensemble
l'influence
sur la fécondité
d'un important cheptel
lui de la cuvette
de N'Djamena
malgré
de 5 000 km', le pays toupouri
sant un serieux problème
par la presence
demogra-
est de 52% : il s'agit
très prolifique
tres long, et surtout
D'une superficie
vallonné,
génerale
par ailleurs
Son paysage,
avec la monotonie
pour un voyageur
La cote moyenne
de ce-
en provenance
se situe a 350 mè-
est dominé par l'emergence
du socle cris-
-
tallin enseveli
158
par l'accumulation
titude que les publications
ment et faussement
en consideration
aucune référence
de 600 m d'alunanime-
terme qui ne prend
toponymique
locale d'autant
dont il porte le nom est situé à 15 km
Doré" c'est-a-dire
l'appelle
tout simplement
"Mont Doré" du nom du village
le "Pape" des Toupouri
montagneux
de la cu-
sur la region désignent
par les "Monts Daoua",
; la population
l'ouest
des sédiments
C'est un massif granitique
vette tchadienne.
que le village
-
a
"Houli
où réside
situé au bas de la pente. Le système
s'étend du Nord au Sud sur environ
15 km de long
et 5 a 6 km de large.
Les villages
s'égrènent
sion du Mayo-Kebbi
qui en cet endroit
série de mares portant
re du Mayo-Kebbi,
te de quartiers
côté Cameroun
se présente
de culture
fortement
en continu uni-
pour l'Afrique
qui a su asseoir une civilisation
d'appoint
une relative aisance
ne neqliqe
tropicale",
fondee sur
pourtant
ni la pêche, ni les
telle que la chasse,
le tout lui donnant
sur le plan alimentaire.
végétal,
outre le fait qu'il présente
pect classique
de celui de la savane arborée,
ticulier
se singularise
af?bida
Plus étendu
tchadien.
le mil et l'élevage,
qu'il
comme une sui-
il offre un paysage
jugée "remarquable
cette population
Le couvert
et vers le
a tirer de leur pays un bon parti grâce a
une agriculture
activités
à la
sorte la charniè-
de discontinuité.
et laisse une impression
Reussissant
tchadienne
en quelque
le pays toupouri
que côté Tchad,
terme
vers le lac Tchad.
constituant
sans solution
que dans le bassin
d'une
qui l'ont remonté
à la fois vers la cuvette
de la Bénoué,
humanisé
explorateurs
d'une voie d'accès
Orienté
bassin
est constituée
le nom de "Marais du Toupouri",
laisse par les premiers
recherche
au Nord et au Sud de la dépres-
(connu pour ses vertus
animaux qui en consomment
a ceci de par-
par la predominance
fertilisantes
les feuilles
de l'Acacia
et diffuse
et les gousses)
Khaya benega&nbiA qui donne un bel ombrage
l'as-
par les
et de
et dont on extrait
-
159
-
des fruits une huile noire, excellent
qui guérit de la constipation.
tenue une forêt-fétiche
vénération
et auquel
produit
Dans chaque
sorte de temple
pharmaceutique
village
est entre-
sylvestre,
sont faits des sacrifices
objet de
rituels.
En
somme il s'agit d'une végétation-parc.
Le voyageur
qui passe est conquis
par le paysage
lui qui y a séjourné par la gentillesse
toupouri
constitue,
a l'analyse,
habitee
des paysans.
une veritable
graphique
initialement
celles-ci
par la force de la coexistence
ner pour n'en former qu'une
aux parlers
également
conscience
: les Toupouri
incomplète
de fraternisation
là une des beautés
ferie traditionnelle
repose
entamer
Cette résistance
son systeme de défense
de la chef-
représen-
la pointe
vers le Mord que n'ont pu
n'a d'égal que son désir de rapide l'Est.
des Toupouri
tire ses forces et appuie
sur leurs densités
siècle un obstacle
ble pour les conquérants
claves.
les Toupouri
et les historiens,
des arabisés
au XIXème
C'est
foulbe dont le zèle pour la propaga-
tion de la foi du prophète
constitué
la
du pays dont la struc-
sur une conception
la plus avancée
ni l'invasion
ne, ni l'invasion
en rien
très souple mais efficace.
tent, selon les ethnologues
foulbé
;
et les Kéra
de plus en plus grande.
Avec les Massa et les Mousseye,
paléo-négritique
n'altère
et des originalitks
ture géo-administrative
différentes
ont fini par fusion-
Mais l'usage des deux lan-
differents.
gues, témoin d'une fusion
région géo-
par deux ethnies
seule
et ceLe pays
soutenues
majeur
qui ont
infranchissa-
avides de terres et d'es-
- 160
1.
LE MARIAGE
*
Le mariage,
consacré
-
acte meme de la fondation
par le versementd'une
les Toupouri
observent
te de certains
certaines
critères
d'une
famille,est
dot. Mais pour qu'il ait lieu,
conditions
qui, bien entendu,
et tiennent
comp-
ne jouent pas tous
de la même façon.
1.1.
Les
fiançailles
Tantôt brèves,
meurs changeantes
les fiançailles
tantôt
longues et évoluant
des intéressés,
en pays toupouri
au gré des hu-
préliminaires
du mariage,
sont conditionnées
part par le choix du témoin et, d'autre part, par
tion de l'exogamie.
A ces deux facteurs
sidérations
social et tribal non moins
a)
La
d'ordre
l'observades con-
importantes.
rencontre
L'une des conditions,
rencontre
des amants.
la plus banale
Les occasions
les lieux de marchés hebdomadaires
souvent plus pour se pavaner
les danses,
surveillée
propices
c'est la
de contact
sont
où les jeunes viennent
et occasions
des achats,
de lutte, le
: "jeunes gens".
La jeune fille toupouri
dès qu'elle
celle-là,
que pour effectuer
lieux d'exhibition
sport favori des djorios
djorios
s'ajoutent
d'une
est courtisee
et adulée par ces
est pubere. A cet âge elle est très peu
par ses parents
et reçoit la visite
des nombreux
fianc6s dont elle a pu faire la connaissance.
La beauté
porelle
ne laisse pas
étant l'un des soucis du jeune homme,
la jeune fille insensible,
bien au contraire.
quand un groupe de garçons
rencontre
t6t ils s'alignent
C'est pourquoi
une demoiselle,
et invitent celle-ci
cor-
aussi-
a faire son choix.
Après avoir scruté chacun d'eux du regard,
la jeune fille
* Ce travail est une partie remaniée de notre thèse "Les hommes et leurs
activités en pays toupouri (Tchad)".
- 161 -
va serrer la main de celui qui lui plaft.
faire du spectacle
ou deux personnes
en serrant
avant de se fixer sur la derniere,
derée alors comme son "fiancé".
sonnes indiquées
lets
Il lui arrive de
la main successivement
a une
consi-
La ou les deux premières
ont 6th retenues
per-
pour servir a l'élu de va-
: c'est la rançon de leur laideur qui les condamne
n'exécuter
a
que cette basse tâche. Une injure qu'il faut ac-
aequo animo
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF
et qui fait rire les autres. Cela fait par-
cepter
tie de la règle du jeu. Une forme de plaisanterie
comme une
autre.
En dehors de cette procédure,
d'une jeune fille doit envoyer
traduire
ses sentiments
le pretendant
vers celle-ci
ou pour favoriser
à la main
un ami pour lui
leur rencontre.
Dans l'un et l'autre cas, il ne peut entrer en communication
avec celle qu'il a choisie,
Cette pratique,
midité
permet
niveaux
de pudeur,
de courtoisie
En cas d'approbation,
un témoin officiel
les rapports
"a la fois notaire
Si le garçon
et
qu'il conditionne
ne plaît pas a la jeune
donne un faux nom qui, apres verification
désigne personne
peut parfois
a tous les
tout
est d'unetelleimportance
la suite des opérations.
fille, celle-ci
sur
dans son
entre le garçon et elle.
Le choix du témoin ou Djitaogui,
vivant",
ou de ti-
librement
elle choisit,
chargé de negocier
b) Le choix du témoin conditionne
contrat
interposée.
a la jeune fille de se prononcer
son soupirant.
village,
empreinte
que par personne
dans le village.
deviner
aisément
C'est un refus. Refus qu'on
dans son embarras
candidat
surtout quand elle en laisse
lui-même
; si celui-ci
est fort rare puisque
ne
à trouver un
l'initiative
se laisse prendre
au garçon
au piège - ce qui
tout le monde connaft
le jeu - dans ce
cas elle ne se sent pas lice par le choix. Cette cachotterie
est une marque
d'éducation.
Tres souvent
le temoin ne doit pas être un parent.
cette règle n'est point absolue
de villages
Mais
dans la mesure où beaucoup
ne sont souvent composés
que des parents
a des
- 162 -
degrés
très divers.
c) L'exogamie
est de rigueur
Mais avant de laisser
les rapports
le garçon et la jeune fille, les parents
ment sur le clan du garçon
l'exogamie
s'informent
Les mariages
renté trop rapproché
néralement
pouvant
résulter
et
pour évi-
d'un degré de pa-
entre les futurs époux. Tous les mariad'autres
clans. La fa-
le clan du père sert gé-
étant patrilinéaire,
de critère
maternelle
sont àonc très surveillés
se faire avec des membres
mille toupouri
de
ni dans le clan de son père, ni dans celui
ter toute forme d'inceste
ges doivent
ample-
C'est ainsi qu'un enfant
de sa mère, ni dans ceux de ses grands-mères
paternelle.
entre
en raison de l'observation
à un degré très poussé.
ne peut se marier
se developper
de référence.
Il est donc interdit
au
frère cadet de se marier avec la soeur de la femme de son
frere alné. Il arrive que deux familles
en mariage.
Mais les cas sont tellement
tuent des faits divers,
sans changement
à un boeuf
et toutes
des filles
rares qu'ils consti-
les cerémonies
; la dot principale
de procédure
symbolique
Echangent
de chaque côté. Aucun
se déroulent
est limitée
second mariage
ne peut se faire non plus avec la soeur de la première
L'endogamie
est donc exclue et la découverte,
d'un lien quelconque
pointe
de parent6
entraîne
après mariage,
la fixation
sur un banc ou le lit en bois pour matérialiser
reur commise,
Toutes ces informations
qui précèdent
sont dictées
le mariage
par la repugnance
pour ce genre de rapport considéré
Le Yô représente
et genérateur
d'une
l'er-
même s'il s'agit d'un lien négligeable.
éviter l'inceste
le Toupouri
femme.
tout ce qui est contraire
de malédiction.
tre deux parents
donnent-ils
pour
qu'éprouve
comme
aux bonnes
Aussi des rapports
Yô.
moeurs
sexuels en-
lieu a des manifestations
ri-
tuelles.
Cet inceste, généralement
dissimulé
est décelé par le djé halgui - oracle
de maladie.
par les intéresses,
- consulté
pour raison
- 163 -
Dans ce cas les auteurs
de l'acte - un cousin
et une
cousine par exemple pour ne citer que ce cas suffisamment
grave - prennent
parties
un chiot vivant
sur la place publique
de son côté, en sens opposé
qu'ils
et partent,
Ce sacrifice
acte abominable
expose
purifie
chacun
: c'est la cé-
"couper le chien en
les coupables
qui du fait de la diffusion
toute jeune fille 21 un célibat
en deux
en courant,
sans se retourner
rémonie de paogui wai ou littéralement
deux parties".
tranchent
de cet
de l'information
prolongé,
chose raris-
sime chez les Toupouri.
d) Certaines considérations
décision des parents
sociales
influent
sur la
Le choix de la jeune fille qui, vers les années
encore, manifestait
sa coquetterie
villes un grand nombre d'anneaux
17 - est motivé par plusieurs
en portant
en fer - parfois
facteurs.
soixante
autour des che-
D'abord
jusou'a
la jeunesse
et la beauté
physique comme nous venons de le dire. Ensuite
-_
références sociales entrent en ligne de compte.
certaines
Ainsi
les militaires
perçoivent
étudiants
un salaire ou une pension,
et les collégiens
représentent
temps
et les anciens combattants
l'avenir,
les fonctionnaires,
parce qu'ils
ont beaucoup
parce qu'ils
sont instruits
de succès.
les
et
Signes des
!
Mais ces critères
sent de vieilles
s'effacent
hostilités
un homme d'un clan, hostile
refusera
de donner
groupe ennemi.
a un autre,
encore
vre une telle scène se déroulant
dans les esprits
a un ressortissant
du
il nous a été donne de suià N'Djamena
et la belle-famille,
opposée
En effet,
par suite d'un crime,
du crime commis étaient
s'est catégoriquement
où resurgis-
des familles.
sa fille en mariaqe
Recemment
les. Les souvenirs
dès l'instant
opposant
dans deux famil-
encore vivaces
parente
du criminel,
a l'union des deux amoureux,
pour éviter que sa fille ne soit considéree
comme un otage
ou une réparation
les insistances
du crime et, cela, malqré
de la jeune fille et la bonne prédisposition
meurtre
de l'autre partie.
a l'oubli du
- 164 -
e) Etre toupouri : un critère déterminant
Un critère
nous l'avons
: être toupouri.
essentiel
souligné,
le Toupouri
est foncièrement
à sa terre et à son groupe ethnique,
fonction
vironne
de cela. D'où sa mdfiance
et qu'il appelle
en mariage
apparaît
vité. Appartenir
l'observation
presque
pour l'univers
y0 fi "la brousse".
qui l'emmène
à l'ethnie
qu'en
qui l'en-
Donner
"l'homme
sa fille
d'ail-
très loin, en "brousse",
un acte indigne mal apprécié
comme
attaché
et ne raisonne
a un djé de haîn littéralement
leurs" ou "l'étranger",
En effet, comme
par la collecti-
est un atout que doit renforcer
des autres considérations
sus-indiquées.
toutes les filles ne pensent-elles
Aussi
se marier qu'avec
des gens de la tribu.
L'union
fréquente
d'un jeune Toupouri
avec une étrangère,
et souvent temporaire
naires et des militaires),
(c'est le fait des fonction-
est sans valeur,
aux yeux des siens, est considérd
?I moins que ce mariage
bataire,
fille moundang,
massa, mousgoum
bus qui, sur le plan des moeurs,
Toupouri.
Les enfants
très
et le garçon,
comme étant toujours
céli-
soit r6alisC avec une jeune
ou mousseye,
les seules tri-
ont des affinités
avec les
issus d'une union avec une étrangère
sont cependant
considérés
autres enfants
toupouri
sur le même
pied d'égalité
issus d'un mariage,
que les
disons normal,
et cela en vertu du lignage patrilinéaire.
Cependant,
verture
depuis un certain nombre
sur l'extérieur,
d'annees,
avec l'ou-
grâce a l'école et au service mili-
taire, des jeunes ruraux apprennent
a être tolérants
composer
; on note donc une cer-
avec le monde non-toupouri
taine évolution
dans les mentalités
jeunes filles avec des éléments
mais le pourcentage
désignation
mariages
de
ont pu se faire
est encore négligeable.
f) Période des fiançailles
momentanée
Dès l'instant
; quelques
étrangers
et a
et pratique
de la cohabitation
où la jeune fille donne son accord par la
du témoin,
les deux êtres se considerent
comme
- 165 -
des fiancés. Le garçon va régulièrement
quelle que soit la distance,
dit!, généralement
en compagnie
va au marché hebdomadaire,
l'espoir
d'y retrouver
un petit bonjour
petit bonjour
lui rendre visite,
Surtout quand le coeur lui en
d'un ou de deux amis. L'un
lieu de rencontre
l'autre.
timide exprime
qu'accompagne
Ouand
favori, dans
ils se rencontrent,
leur sentiment
profond. Un
un sourire embarrassé, et chacun
repart de son côté pour aller observer
à distance
cet être
si cher et dont la présence
réjouit
et par personne
on s'offre de petits cadeaux,
ordinairement
interposée,
de la cola qui, ici, est symbole d'amour
une marque d'estime
chacun
informe
présentée
le coeur. Discrètement,
particulière.
son entourage
a distance.
de sa "conquête",
discrètement
Une façon comme une autre d'exprimer
sa joie et de la communiquer
l'amour occidental,
ou
D'un côté comme de l'autre,
aux siens. Contrairement
on ne s'embrasse
à
jamais, on ne se tient
même pas par la main, ce qui serait perçu comme une marque
de légèreté
de la part de la jeune fille. Tout est empreint
de pudeur,
et l'amour
symbolique
et gestuel.
cée, le garçon
trouve
observe
son expression
dans un lanqage
Quand il va rendre visite
tout
: l'empressement
a sa fian-
dans l'accueil,
les gestes,
et surtout
caractérise
cette phase de la vie, tant de la jeune fille que
de sa mère. Celle-ci
portement
joue un grand
de celle-la,
fet, jusqu'a
le langage codé ou parabolique
son mariage,
reçoit les visiteurs
ne peut causer
à quelques
imprime
et s'entretient
pas de la concession
pas assez, et a wlusieurs
sa conception
à l'évo-
avec eux. La jeune fille
familiale,
dizaines,
un intérêt
Quand tout va bien,
visite
En ef-
entre les deux jeunes gens, mais encore
avec son fiancé que lorsqu'elle
pour lui marquer
le com-
la conduite.
la jeune fille dort dans la case
de sa mère, qui non seulement
lution des rapports
rôle et détermine
dont elle modèle
l'accompagne
voire centainesdemètre,
tout particulier.
la jeune fille peut également
qui ne laisse point
çon. A cette occasion,
:
si elle ne l'aime
a son fiancé, ce qui est un gage de sentiments
et profonds
qui
insensible
elle passe
rendre
reels
la famille du gar-
la journée avec sa belle-
- 166 -
mère
et l'aide à écraser
il peut arriver
fille invite son amant, qu'elle
quels lui égorgent
paroxisme
un mouton.
de la manifestation
pour le garçon,
constitue
est généralement
pression
a cuntitiu
La période
d'une
ont qualifié
de "mariage
"forme de prostitution".
civil français,
Comme
chef de la région
annuel de 1953 : "si le mariacoutumière
de prostitution
toupouri
races, on ne saurait
péjoratif
il faut relever
qu'il ne s'agit pas de mariage
que nous donnons
le jeune homme a des raoports
qüe l'on ne
avec le conten:, précis
et J.e caractère
puisque
généralement
En effet, beau-
à la suite d'un concubinage
pas chez les autres
le qualifier
dont le
en mariage.
que d'aucuns
dans son rapport
d'ailleurs
le
car il s'agit la de l'ex-
est caractérisée
sont contractés
ge a l'essai est une pratique
toutefois
les-
comme
une dette morale
l'union,
l'écrit un administrateur
retrouve
à ses parents,
de 1' "union momentanée".
et d'autres,
la jeune
de l'amour de la jeune fille
de la demande
plus ou moins prolongé,
du Mayo-Kebbi
public,
Ce geste, considéré
des fiançailles
coup de mariages
a l'essai",
présente
également
réglement
par l'institution
:
le mil pour le repas. Bien mieux
que lors d'un rassemblement
3 ce terme". Mais
a l'essai
avec la jeune fille
dans l'espoir ou non de l'avoir pour épouse. C'est
tout. Il
n'y a pas de conditions
justifiant
probatoiresourésolutoires
la pratique.
En effet,
clarés majeurs
au moment
les garçons
à partir
et participent
de la cérémonie
mettant
d'eux des hommes
libres d'avoir
fin a leur adolescence
des jeunes filles, autorisées
moyennant
Cette
institution
sur laquelle
peut choquer
des relations
le nou-
et faisant
sexuels avec
par leurs parents
d'une
année
a connaître
somme symbolique
en année.
(même si elle tend aujourd'hui
gens, d'avoir
des rapports
le versement
dont le taux varie d'année
aui, par son caractère,
chaque
du kaké "poulet", marquant
vel an toupouri,
des garçons,
de 18 à 21 ans, sont de-
à un duel organisé
on pourrait
certains
a se raréfier),
épiloguer,
esprits,
et
permet
aux jeunes
sans risque, car l'adultere
fémi-
-
nin est l'objet d'une
formule de l'union
"coucher
167
-
forte réprobation.
temporaire,
autrement
Par ailleurs,
la
appelée
mai
avec une jeune fille", constitue
nogame ou polygame,
de restrictions
une espèce d'échappatoire
sexuelles
quiicorrespond
nagué
pour l'homme,
mo-
à la période
à celle de l'allai-
tement du nouveau-né
par la femme, comme elle peut être la
simple manifestation
de ses caprices.
Le lieutenant
MILBRAT
faisait remarquer
au début du siècle, qu' "aussitôt
que la
femme a accouché,
le mari ne doit plus partager
pendant
trois ou quatre
ans. Il se construit
et vit séparé de sa femme. Pendant
trouve une remplaçante
mariees
qui partage
convient
ce temps
sa couche
une autre case
il cherche
et
parmi les jeunes filles toupouri
alors pour un temps sa nouvelle
de noter que l'homme continue
par le passé et qu'a l'ordinaire
a mener
non
case".
Il
sa vie comme
la case de l'homme est dif-
férente de celle de la femme, et que le délai avancé n'excède pas celui de l'allaitement
La coexistence
des rivales
jeune fille vit en bonne
le cas d'un marié)
intelligence
en l'aidant
le mil pour la préparation
peut arriver
La pratique
connaître
quentes,
avec sa rivale
connaissent
des frictions,
entre les concurrents.
momentanée
; la rivalité
transforme
parfois
les candidats
est serrée
; elle se
A qui l'emportera.
desagréables,
des aumais
avec philosophie.
Ces farces consistent
sage des adversaires
jeune
jamais le
les mouvements
tres. On se fait des farces, quelquefois
faut considerer
d'une
il n'est
en scènes de jalousie.
On se guette. On s'épie. On surveille
qu'il
peu fré-
En effet, comme nous venons
Malheureusement,
entre
n'est pas sans
quoique
de le voir, le djorio qui fait la connaissance
seul
publique-
par la société.
des scènes de jalousie,
fille lui rend visite.
de l'eau. Il
se garde bien de manifester
de la cohabitation
parfois
(dans
: tamiser
ménagers
puiser
de peur d'être blâmée
; la
de cordialité
aux travaux
de la boule,
que ces rapports
mais la femme légitime
ment sa jalousie,
qui dure un peu plus d'un an.
est empreinte
à dresser
qui viennent
des embkhes
sur le pas-
chez la jeune fille. En
-
effet I un étranger
s'arrête
d'abord
du milieu.
qui vient rendre visite
qu'il
du village
min des déjections
de son ami,
s'arrangent
pour répandre
sur son che-
Sans le savoir,
certains
la puanteur
se
le suivre
qui, en période
il ne reviendra
fainéant
pareils
les djorios,
mère, une sorcière,
a de l'ascendant
jeunes filles sont sensibles
Ce
Confus,
sur les jeunes
sont assez
rares.
avoir tenté d'abord
d'entretenir
vre individu qui n'a pas de boeufs,
assorties
actes
doivent
incapable
ne tardera
sera diffusée.
la jeune fille en présentant
notoire,
est l'in-
d'une machination.
plus et jurera de se venger
Pour y recourir,
d'en dissuader
sous pré-
dans un angle de la ca-
de sa fille, l'étranger
Heureusement
l'ob-
et dont
de fiançaille,
qu'il a été victime
de rien,
C'est
à l'affût,
immédiatement
sera déjà trop tard et l'information
de ce village.
Ne pou-
il est obli-
jusque chez sa camarade.
des visiteurs
pas a comprendre
insolite.
s'il ne se rend compte
le saluer. Mais, blotti
de sa belle-mère
terlocutrice
Mais
par ses rivaux restés
vont, du reste,
texte d'aller
ce produit
le visiteur
de cette odeur nauséabonde,
chemin.
jectif recherché
la température
encore auprès
tombe dans le pièqe et piétine
gé de rebrousser
à sa bien-aimée,
pour prendre
s'informe
humaines.
vant se débarasser
il en traîne
-
chez le témoin,
Pendant
les djorios
168
son ami comme un
une femme, un pau-
un homme
sur lequel sa
. . . Généralement,
a de telles calomnies,
les
parfois
de fortes pressions.
Ainsi,
pendant
la "cohabitation
la période
momentanée",
où la jeune fille s'adonne
la lutte devient
core. Quand elle déteste un garçon,
autre qu'elle
aime
la date est laissée a l'appréciation
est l'actrice.
Et, puisque
avec un
du coup a monter,
de la jeune fille, qui
cette p.ratique se fait ouverte-
ment et le plus naturellement
tre à sa fille qu'elle
plus ânre en-
elle s'abouche
; les deux conviennent
a
du monde,
le pere fait connaf-
peut aller coucher
chez l'amant qu'il
lui indique.
La nuit elle s'en va. A son arrivée,
moment
d'inattention
elle profite
du garçon pour disparaître
d'un
et aller re-
-
169 -
joindre celui avec lequel,
C’est
le
ddegué
Le lendemain
la victime.
c'est
de
nao
secrètement,
elle s'est entendue.
"priver quelqu'un
ou
la rumeur court
le village.
d'une douce nuit".
C'est la honte pour
Même si elle a été l'objet d'une machination,
la joie dans l'autre camp, où le fiancé bien aimé peut
se vanter
d'être
le plus beau. Mais il doit payer une amende,
non pour préjudice
moral
à la victime
humiliée,
mais à ses
beaux-parents,
pour leur avoir créé une situation
te et ambiqüe.
Ce qu'il
puisque
son prestige
juste titre,
des amants,
personnel
se réjouir
; il peut, a
en sort grandi
d'un tel exploit,
car sur l'ensemble
il est le plus aimé.
Hormis cela, ces scènes de jalousie
des rixes,
embarassan-
fait, du reste, avec empressement
surtout
peuvent
lors des rassemblements
provoquer
publics,
sion d'une fête, d'une danse ou d'une commémoration
re. A cet effet,
lui mettant
d'approbation.
goguenard
il est permis de 'retenir"
sur la tête, une coiffure
funérai-
sa fiancée,
qu'elle
en
qarde en cas
En cas de refus, elle la jette sous le regard
de l'assistance.
autre prétendant
C'est alors
mécontent
affront
C'est
fille", pratique
le
Mais si un
bagué
mai
préférant
et le rem-
que le premier
qui va engendrer
aujourd'hui
nombre de parents
l'échec.
vient ôter le chapeau
placer par le sien, c'est un affront
ne peut tolérer,
la bagarre.
a l'occa-
candidat
des disputes,
voire
de louer une jeune
“l’acte
de plus en plus délaissée,
donner directement
bon
leur fille en
mariage.
Il va sans dire que les critères
et les méthodes
utilisées,
que dans la mesure
ne peuvent
où le garçon
dispose
ces pour, de temps a autre, qagner
de l'entourage.
ont la possibilité
voulant
légitimement
de quelques
la sympathie
et la grâce
seuls les
des jeunes de leur
forcé sont courants.
toupouri
ressour-
d'y faire face. Les jeunes filles
avoir pour conjoints
de mariage
existe en milieu
sus-indiqués
Et comme la dot est assez élevée,
adultes
âge, les cas
de choix
avoir tout leur sens,
plusieurs
C'est dire qu'il
formes de mariages.
- 170 -
1.2. Le mariage proprement dit
a) Les conditions
du mariage
: l'exogamie,
Nous les avons déjà énoncées
temoin et les ressources
penses qu'occasionne
la condition
nécessaires
le mariage.
tique de la cohabitation
intervient
La virginité
sine qua nun du mariage
toutefois
qui constitue
moundang,
momentanée,
en cas d'une
le choix du
pour faire face aux déde par la pra-
n'est pas observée.
jeune fille proposée
en ma-
riage dès son plus jeune âge, qui est alors considérée
mariée,
coupable
dans la mesure où elle a été partiellement
est alors accusé d'adultère
d'une amende conséquente.
pour le mariage,
(dès qu'elles
Aucune
Elle
comme
dotée. Le
et tenu de s'acquitter
limite d'âge n'est retenue
qui a lieu très t6t pour les jeunes filles
sont pubères),
et très tard pour les hommes
(25 a 35 ans), compte tenu du taux élevé de la dot. Souvent
les seins, qui constituent
jeunes filles, obligent
un indice de maturité
les parents
de celles-ci
pour les
alesmarier.
Car une jeune fille dont les seins seraient
"tombés"
le mariage
fille et repousse
est considérée
comme une vieille
avant
les jeunes prétendants.
b) Les différentes
formes de mariage
Il existe essentiellement
quatre
par mangué
(ou 1' "enlevement")
- le mariage
par hangué
(ou "don")
- le mariage
par yangué
- le mariage
par hogué
. Le mariage
(ou "proposition")
(ou "héritage").
par mangué
Le mariage
réalisé par suite d'enlèvement
cluant toute violence,
pays toupouri.
est la forme courante
Processus
part il témoigne
habituel
de l'accord
dans ce cas le mariage
d'autre
:
types de mariage
- le mariage
le mariage,
tacite des deux parties,
se déroule
part, il peut faire penser
des beaux-parents
precédant
ou mangué ex-
du mariage
en
d'une
et,
dans de bonnes conditions,
a un refus opposé par l'un
; auquel cas on se livre a de longues trac-
- 171 -
tations
pour infléchir
Parfois
les parents
la position
n'ont pas été informés
; l'enlèvement
me entre les jeunes
scenes de protestations
qui peuvent
categorique
entraînant
du mariage,
fille au bercail,
accord
immédiat
moral,
donne alors lieu à des
se traduire
de fiançaille,
subi par les parents
par crainte
pas toujours
; et la joie d'avoir
se mesure
préalable
utilisée
un délai
par un
gagné est d'autant
au nombre de candidats,
de l'enlèvement
sont nombreuses,
avec la jeune fille est la condition
qua non de la réussite
du
en rapport avec le témoin qui avise son "poulain".
Au jour indiqué,
l'endroit
et
bivw
de l'opération.
La jeune fille fixe le jour, l'heure et l'endroit
rendez-vous
plus
car il n'est
fille ait plus de dix ou quinze préten-
dants. Les circonstances
l'entente
salué
d'un rapt éventuel
grande,
pas rare qu'une belle
à un
de la jeune
est toujours
C'est la formule couramment
autre soupirant
qu'elle
et aboutir
de la dot, accrue de la répa-
par les jeunes gens, qui n'observent
minimum
par un refus
le retour de la jeune
en soit, l'évènement
comme un acte d'audace.
hostile.
de ce qui se tra-
comme tout peut s'arranger
sur le montant
ration de préjudice
fille. Quoiqu'il
du beau-parent
le fiance épaule par un camarade,
désigné,
qui peut être un rassemblement
se rend à
de danse,
ou un lieu retiré.
La future mariée
ques effets qu'elle
prend ses dispositions
cache
sur son chemin
arrive
et aller rejoindre
que le témoin
lui-même
soient absents,
les "kidnappeurs".
procède
quel-
de déoart et attend
souvent qu'il soit nuit, ou que les parents
pour se faufiler
et emporte
a l'enlèvement
Il
pour son
protégé.
Si l'operation
parents,
a lieu avec l'accord
le lendemain
les cérémonies
ment revêt un caractère
consentement
ce dernier;
commencent.
"frauduleux",
des beaux-parents,
jeune fille, après avoir
ou la tolérance
des
Si l'enlève-
c'est-à-dire
sans le
le père ou les frères de la
identifié
son "ravisseur",
dans ce cas, le ton est rarement
assaillent
amical, mais un
- 172 -
terrain d'entente
est toujours
Si une conciliation
débutent
possible.
les cérémonies
aboutit,
par l'observation
d'un retrait
ou isolement,
durée varie d'un à trois jours. Pendant
reste enfermé
n'aille
Le retrait
se termine
d'une
par le sacrifice
car
pour la circonstance,
la cérémonie
sort en
de l'eau
;
de bogué tibi littéraleensemble
seuls, dans une case, en commençant
par le foie de l'animal
c'est
d'un cabri chez
de l'eau". Les époux manqent
"envoyer puiser
préparer,
ensem-
ailleurs,
et la jeune mariée
jeune fille, pour aller puiser
c'est ce qu'on appelle
ment
manger
dont la
le couple
jeûner pendant cette période.
le Djémobi, ou le chef du groupe,
compagnie
ce temps,
dans la case du jeune homme à bavarder
ble, et cela évite que le garçon
ils doivent
rituelles
immolé, qu'on prend soin de leur
la seule fois où la femme toupouri
mange avec
son mari.
Quelques
ment), deux parents
du garçon
rents pour le Lagué tchouki
Autrefois
il s'agissait
tous les parents
rendent visite
littéralement
aux beaux-pa-
"donner du tabac".
bien de tabac qu'on distribuait
a
de la jeune fille en signe de remerciements.
Souvent on charqe un bavard
Actuellement
(moins de dix jours gdnérale-
jours plus tard,
s'ajoutent
de ce travail
également
de distribution.
des bonbons
pour les en-
fants.
Mieux
: ces dernières
autre tournure.
jour de fête marquée
familles
annees,
par une abondante
les gargoulettes
d'un lit en fer, des ustensiles
que celle-ci
d'une coquette
comme un pourboire
la dot.
tout le village
les femmes
s'ajoute
doit a sa belle-mère
de cuisine
en un
Les deux
de bière. A la boisson
3 500 a 4 000 F que le beau-fils
dépense
beuverie.
le garçon chez ses beaux-parents,
transportant
a pris une
se transforme
font de la bière de mil. Presque
accompagne
d'étoffe
cette cérémonie
Le jour de la cérémonie
en plus
et des pieces
réclame. Tout cela occasionne
bien la
somme de 20 000 a 25 000 F considérée
et ne rentrant
pas dans la constitution
de
- 173 -
La cérémonie
bogué
ling "accompagner
accompagner
parente
?I la maison".
Elle consiste
la fille voir ses parents
du mari, qui tient un poulet
qui amenent un boeuf et quelques
fixé par les beaux-parents
du lieutenant
MILBRAT,
dont le nombre est
D'où cette observation
veut épouser une jeune
sa future femme a son père. Celui-
ci remet a la jeune fille une vache, une chèvre
a son tour la petite
La jeune mariée
avec son mari et regaqne
aussi longtemps
lui intiment
qu'elle
eprouve
parents,
fille B qui on remet égale-
le domicile
le veut,
paternel
jusqu'a ce que ses parents
venir d'elle,
en fonction
; l'ini-
de l'amour
pour son mari. En cas d'approbation
a consacrer
êtres. Cette cérémonie
définitivement
est appelée
par ses
pour aller chercher
yangué
la
l'union des deux
djao, littéralement
la sagaie" ou "la lance". A partir de cet instant,
"prendre
un délai d'un ou deux mois est observe
de la cuisine
de la jeune mariée,
autre petite cérémonie
la cuisine".
appelée
est une simple juxtaposition
rees, de hauteur
variable,
maintenir
se faisant
lieu a une
Lagué soué "l'installation
de
la case du jeune couple,
paternelle.
de deux mottes
une grande
pas 30 et 15 cm, construites
parties concaves
pour l'inauguration
ce qui donne
On abat un cabri devant
située en dehors de la concession
passant
où elle reste
le foyer conjugal
deux frères la raccompagnent
sagaie destinée
la jeune mariée
passe moins d'une semaine
l'ordre de regagner
tiative peut également
qu'elle
et un poulet,
chez ses parents".
Après trois jours chez ses parents,
raccompagne
fille
en main, et deux garcons
cabris,
"si le Toupouri
avec quoi elle retourne
a faire
par une petite
eux-mêmes.
fille de 15 ans, il conduit
ment un poulet.
: le
du Tchouki est suivie par une autre
Cette cuisine
de terre él.abo-
et une petite,
en demi-cercle,
face et placées
ne déles deux
de manière
à
la charge en equilibre.
Aucun delai précis n'est observe
l'enlèvement
a partir de la date de
de la jeune fille jusqu'a
l'installation
de la
cuisine.
Certains
retardent
le processus
de cette
installation,
- 174 -
d'autres
contraints
déplacement),
par les nécessités
l'accélèrent.
Ling. Les citadins
villages
brûlent
qui vont se marier
toutes les étapes, compte
: en quinze
ils disposent
en
en est de même de la cérémonie
Il
de bogué
(un jeune couple
dans leurs
tenu du temps dont
jours ils accomplissent
tous les
rites. C'est dire que ce délai est tout à fait relatif.
. Le mariage
par yangué
Le mariage
par yangué
sons diverses.
de proposer
ou sur "proposition",
généralement
tre forme de mariage,
pratiquée
Une famille disposant
une fille en mariage
est une au-
pour des rai-
de boeufs
peut décider
à son fils qui n'a pas en-
core l'âge de fonder un foyer. Ce souci peut être dicté par
la crainte
de voir les boeufs mourir.
ses boeufs,
permettant
son tour son enfant,
Par ce biais
ainsi a la belle-famille
on place
de marier
de sorte cwe le meme troupeau
rier trois, quatre, voire cinq femmes, en passant
a
peut made familles
en familles différentes.
Il peut y avoir d'autres
motifs
: un éleve propose
mariage une fille qui lui plaît en attendant
ses études, ou un père peut choisir
sa fille "retenue"
Quand
divers pour ses beaux-parents.
le témoin amene
et exécute
la proposée
toutes les cérémonies
ment, en commençant
par celle du Tchouki
compagnée
boeuf.
le mariage,
chez ses parents
qu'avec
C'est un signe d'aisance
des travaux
atteint
décrites
précédem-
jusqu'a celle du
mais la mariée
des chèvres
qui pousse
trouver une epouse a leurs enfants
donne
la fille à son préten-
dant et on organise
lagué soué, qui achève
donne quelque-
le prktendant
cabris ou, un ou deux boeufs,
l'âge de la puberté,
de telle famille.
temps, celui qui propose
; si la fille est trop petite,
quelques
achevé
la formule pour marier
ainsi pour tel garçon
Dans un premier
chose
d'avoir
en
ne sera ac-
au lieu d'un
les parents
à
; aucun devoir ne pèse sur
eux pour le faire.
. Le mariage
Le
mariage
par hangué
par hangué
ou
"don", est la dernière
forme
- 175 -
d'union
toupouri.
Il est pratiqué
au bénéfice
des adultes
en
cas de refus de la part de la jeune fille, en raison qénéralement de l'âge avancé de l'adulte,
ou en faveur d'un indivi-
du que la fille n'aime pas. Dans ce cas, il s'agit d'un mariage forcé, réalisé par contrainte
ment la solution utilisée
Souvent
pour marier une divorcée.
la motivation
d'un tel acte vient du pere de la
jeune fille, qui veut avoir des boeufs,
seconde ou une troisième
Ici toutes
; c'est égale-
ou bagué
soit pour prendre une
femme, soit wour marier
les cérémonies
se déroulent
son fils.
comme pour la seconde
forme de mariage.
Par ailleurs,
concrétisation
beaucoup
de mariages
de l'amitié unissant
dent de renforcer
de ce genre sont la
deux familles,
qui déci-
ce lien dans le temps.
On peut considérer zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ
c o m m e un mariage forcé, celui contracté par suite d'une grossesse.
En effet, de nombreux
riages ont lieu à la suite d'une grossesse
de cohabitation
momentanée.
conçue
trois mois après
ception.
Les deux amants vivent maritalement
chement,
à l'issue duquel
dot. La présence
lièrement
seulement,
les cérémonies
le rejoint
l'homme,
le domicile
accompagnée
singu-
la raison
la jeune fil-
Les enfants
issus
sont traités comme tous les enfants
times, et jouissent
de tous les droits accordés
Pour toutes ces formes de mariage,
constance
pour beaucoup,
la
un mois après l'accouchement,
d'un boeuf pour sacrifices.
d'une telle union
et verse
et les grands-parents,
paternel
l'accou-
tenant à garder
En cas de refus par le jeune homme,
du mariage.
la con-
jusqu'à
de mariage,
d'un enfant constitue
pour les parents
en cours
La jeune fille, dans ce cas, re-
joint le père de son futur enfant,
sa 'Ifemme", organise
ma-
légi-
a ceux-ci.
il y a une certaine
dans la dot, sauf en ce qui concerne
le "mariage
par héritage".
. Le mariage
parhogué
A la mort de son père ou de son frère, le fils ou le
frère aîné ou cadet, hérite
des épouses
de celui-ci,
à l'ex-
- 176
ception
-
bien sQr de sa mère et cela pour deux raisons
essen-
tielles.
La première
boeufs
est que, la femme mariée
très chère avec des
(9 à 10) ou avec une forte somme d'argent,
constitue
un bien qui doit rester dans la famille du défunt.
refuse d'épouser
Si le fils
la ou les femmes de son père, celles-ci
la liberté de se marier
avec les proches
parents
ont
de leur ma-
ri.
La seconde
justification
tage ou "ramassage",
est d'ordre
les aînds des familles
cadets
de ce mariage
moral et tient au fait que
sont tenus d'élever
: c'est une responsabilité
Chez les Toupouri,
det ou l'aîné épouse
contrairement
dit hogué "hériet d'éduquer
a la fois civile
le lévirat est à double
leurs
et morale.
sens ; le ca-
les femmes de l'un ou l'autre prédécédé
aux Moundanq,
Gambaye
ou Kanembou
qui prati-
quent le lévirat des cadets.
Mais
contracter
il arrive souvent qu'une
un autre mariage.
de sa volonté
et ses parents
dot suivant qu'elle
jeune veuve préfère
Dans ce cas, il est tenu compte
procèdent
au remboursement
ici que ce mariage
en plus refusé par les jeunes qui acceptent
c) Les rapports entre les belles-familles
vigilence de tous les instants
Il est des pratiques
Aussi, celui-ci
de
On laisse
en ville.
requièrent
dont la seule justification
une
est le zyxw
considéré zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT
c o m m e un "deraillement"
social
le comportement
famille et impose-t-il
maliser
cependant
le genre de vie gui leur parart meil-
leur, mais en tout cas pas la prostitution
YO.
est de plus
de leurs frères et soeurs consanguins.
donc les femmes adopter
dicte-t-il
de la
a eu ou non des enfants.
Il importe de souligner
s'occuper
aller
de l'homme vis-a-vis
des dispositions
de sa belle-
rituelles
pour renor-
les rapports.
Contrairement
a la conception
se font sans doute d'autres
européenne
ou a l'idée que
sociétés africaines
du mariage,
- 177 -
ce lien chez les Toupouri
unit comme zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX
il désunit. Il unit
parce que les deux groupes
nent solidaires
malheur
de familles
et se portent
comme dans le bonheur.
titue véritablement
le mariage
important
pour concerner
en devien-
secours dans le
A cet effet,
un trait d'union
cadre des deux familles
en présence
mutuellement
cons-
cui dépasse
le
les clans dont sont
issus les deux conjoints.
Mais le mariage
de désunion
peut être un rapport porteur
de ses membres,
justifie
de germe
par la notion
nom du Yo le gendre ne doit pas manger
de Yo. Au
dans sa belle-famille
car "ça ne fait pas bien" et risaue de porter malheur
a la
progéniture
issue de ce lien. Rien de plus. Cependant,
peut manger
la sauce préparée
chez le voisin.
, en revanche,
Chez les Kéra
le repas de sa belle-mère
base de l'alimentation
mite réservée
par sa belle-mère,
à cette
pâte qui est porteuse
a condition
du pays,
il peut prendre
que la pâte de mil,
soit préparée
dans une mar-
fin. Tout se passe comme
de malheur,
Y a-t-il une explication
compagne.
il
mais servie
si c'est cette
et non la sauce qui l'acsocioloqioue
précise
cela ? Difficile
a dire car je ne la vois pas. Victime
cette éducation,
il m'a fallu un long effort
pour accepter
de partager
En outre,
le gendre n'a pas le droit de se faire sur-
leurs frères Kéra.
en dehors de la
ni chez les Toupouri,
Il en va de même de la belle-mère
vis de son beau-fils.
cendants
ce repas, même
de sa belle-famille,
Yo, nécessitant
sur moi-même
ne sont pas toupouri.
en train de prendre
concession
de
le repas avec mes beaux-parents
qui, il faut le souligner,
prendre
a
C'est un delit grave,
un sacrifice
de cette malédiction
expiatoire
ni chez
vis-à-
perçu comme un
pour laver les des-
et pour normaliser
les rapports
ainsi profanés.
Aussi,
la prise du repas quoiqu'ayant
un arbre, nécessite-t-elle
un minimum
lieu parfois
de précaution.
sous
Mais le
repas n'est pas le seul sujet de Yo. Dans ce pays où l'homme
allie agréablement
les activités
se soucie peu d'aménager
agricoles
les toilettes
et pastorales
et
dans sa concession,
- 178 -
ses besoins
se font en plein air et contribuent,
des déjections
d'oeil
animales,
à la fumure des champs.
furtif autour de soi est toujours
pas être pris au dépourvu
par l'arrivée
mère. Oui, une belle-mère,
conjointe
jouissent
puisque
qui lui battait
les fesses
s'être soulagé par pudeur
de croiser
mais surtout
Le fait de laisser
était considére zyxwvutsrqponmlkjihgfed
c o m m e une for-
donc punissable.
Dans tous ces cas, quand
faut organiser
ré-
par devant aus-
d'abord,
une belle-mère.
pendre cette peau par derrière
intégrale
à un passé
; il la rabattait
sitôt après
pourrait
de cet homme marié
pour tout habit qu'une peau de cabri
par crainte
me de nudité
pour ne
d'une belle-
les femmes d.u clan de la
de ce statut vis-a-vis
cent, l'homme ne portait
Un coup
nécessaire
inopinée
de son clan. Si on se réfère
et des membres
a l'instar
le sacrifice
"l'accident"
pour dissiper
se produit,
il
la malédiction
qui
en découler.
Ce sacrifice,
La belle-mère
revêt toujours
fort simple,
coupable
mil). Et, en compagnie
prépare
la même forme.
le Yi (bière locale à base de
de ses amies, elle l'apporte
a son
beau-fils
si la "gaffe" a eu lieu chez lui. En retour,
beau-fils
remplit
de mil les jarres ayant
quantité
il est accueilli
du sable neuf a été répandu
dant la morte
soleil tombe en nappes d'argent
C'est là qu'ils vont consommer
assistés
nécessaire
humecte
se déroulent
saison, c'est-à-dire
acte, qui aura nécessité
sous un hangar
et legèrement
Ces cérémonies
de la purification"
qui apporte
de tabac a sa belle-mère.
A cette occasion,
un microclimat.
servi au transport
c'est le garçon
du Yi. Dans le cas contraire,
une certaine
le
pour creer
ordinairement
en saison sèche quand
des hauteurs
ensemble
pen"le
du ciel bleu".
le hi Yô ou "boisson
naturellement
environ
où
des leurs. Par cet
deux mois de préparation,
aura eté fait pour epargner
d'un malheur
le
les des-
cendants.
Autre attitude,
le mariée.
celle des parents
a l'égard de leur fil-
Comme on le sait, tout comportement
autres est fonction
de la procréation.
des uns et des
Dans cette optique,
le
-
père, les oncles paternels
ne doivent
propre
pas manger
fois qu'elle
caduque
et les frères alnés de la mariée
le repas que celle-ci
foyer tant qu'elle
fant. Le négliger
179 -
compromettrait
ses chances
en aura mis au monde,
pour ses frères
continueront
prépare
n'a pas donné naissance
d'en avoir. Une
cette prescription
; en revanche,
de l'observer
dans son
à un endevient
le père et les oncles
toute leur vie.
d) La dot
La dot "qui souligne
Toupouri
la symbiose
et leurs boeufs"
se compose
d'une part, et son versement
et créer des conséquences
qui existe
peut s'échelonner
sociales
entre
de plusieurs
multiples
les
éléments
dans le temps
d'autre
part.
La cun&tince zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
de
la
dot
La dot est considérée
comme une indemnité
payée a la fa-
mille de la femme pour le membre
qu'elle
note que "le Toupouri
la dot surtout comme une ga-
envisagent
rantie en compensation
groupe
entre deux groupes
du mari acquérant
richesse,
travail
et auquel
du groupe
familial
elle continue
enfants
se compose
- de numéraire
l'ensemble
premiers
considèrent
dont la part,
de versements,
rents exigent
facilement
a deux clans
infime en 1966 avec 2% de
ne cesse d'augmenter.
village
et calculés
fixes par la coutume,
Dans les deux
de décrire,
30 a 35 000 Francs
par un citadin,
les pa-
CFA de nourboire.
les 100 000 ou 120 000
qui prend
femme dans le
sur la base du prix de 9 a 10
la part du numéraire
bien plus de 30% de la dot principale.
plus monetarisee,
la femme
en fait comme un
appartenant
Si on prend comme base de'comparaison
d'origine
estimés,
:
que nous venons
Francs CFA verses
boeufs
également
dont est originaire
généralement
cas de mariage
de
etc... qui est Bqui-
d'animaux
social liant deux familles
distincts
le
d'appartenir".
Cette dot que les Toupouri
contrat
de familles,
grade a la femme un supplement
et nourriture,
libre par le dépôt correspondant
au bénéfice
perd. J. GUILLARD
tend a se généraliser.
Celle-ci,
représente
de plus en
Elle est calculee
-
180
-
sur la base du prix du bétail
ties immediatement
rents en bêtes
; les liquidités
soit par le pretendant
a cornes.
Ainsi
le circuit
dot éponge une part non negligeable
sont reconver-
soit par les patraditionnel
de la
de la masse monétaire
circulante.
- d'animaux
: comme nous venons
de le relater
pal de la dot toupouri
consiste
en un versement
pour les deux premiers
types de mariage
; mais on trouve dans presque
sième
bris dont le nombre
milles,
de boucs
et de poulets.
fois dans la composition
vent de longues
compte
tenu de la beauté
de la jeune fille
qu'elle
et de la richesse
certaines
familles
presence,
font preuve
pour marquer
; leurs &Penses
so-
du mari.
leur
peuvent
de la jeune fille en presence
ou par l'en-
du témoin.
- de travail
fréquence
de case,
mille,
du prestige
a plus de 150 000 F a 350 000 F CFA. La dot est
aux parents
tremise
la
peut varier
de la famille
fortunées,
d'ostentation
Sou-
(une fille est
est brune),
En effet,
être estimées
autre-
sur les qualités,
dont le nombre
cial de ses parents
versée
des fa-
Le cheval qui entrait
s'instaurent
et la forme des boeufs
plus recherchée
les dots des ca-
des exigences
de la dot n'est plus accepté.
discussions
valeur
d'autant
et de 9 pour le troi-
toutes
varie en fonction
le princi-
de 10 boeufs
pour la belle-famille
variable
journées
confection
consistent
de culture
de bandes
: ces prestations
essentiellement
dans les champs
de "paille"
de
en construction
de la belle-fa-
pour la couverture
de
toits, de seckos.
2. EVALUATION
DE LA DOT
Comme nous l'avons
notable
et constante
Par ailleurs,
sistance
TOUPOURI
ET SON EVOLUTION
déja indiqué,
du numéraire
on note une diminution
auxquelles
En se référant
l'argent
il y a une augmentation
passant
de 2% a plus de 30%.
des autres
a tendance
aux cours pratiqués
formes d'as-
a se substituer.
durant
le deuxième
- 181 -
trimestre
(le boeuf
1930,
= 200 F), on peut estimer
à 2 500 F, tous travaux
toupouri
elle a été évaluée
éléments
et cadeaux
constitutifs
indiquait
té par J. GUILLARD,
notait
du Mayo-Kebbi
bouris et les Bananas
teint parfois
ont conservé
le chiffre
valeur qui ne correspond
de la population".
remarquer
la coutume
fabuleux
que "les Tou-
Cette dot atou de 3 chevaux,
a l'importance
remarquer
rappor-
de verser une
épouser.
de 6 vaches
nullement
Faisons
en quantité
En 1930 le chef de la
faisait
dot au père de la femme qu'il désire
des
que "le prix d'une
; en 1923, GAVAUDAN,
10 vaches.
En 1963
La plupart
de la dot n'ont pas évolués
femme se monte à 5 ou 10 boeufs"
circonscription
compris.
à 70 000 F CFA au Cameroun.
dans le temps. En 1911, YILBRAT
la dot
au passage
du cheptel
que le cheval
arabe valait alors 600 a 1 000 F et le cheval dit "kirdi"
300 a 400 F CFA. En 1961 LEMBEZAT
tre a vingt têtes avec moyenne
cours pratiaués,
CFA. Si la plupart
augmenté
gestion
PODLEWSKY
qui chassant
sur les offrandes
(lances, houes,
ne semblent
toujours
comme
pas en regression
leur caractère
La sécheresse
par une hausse
: cette
d'une disette,
se
de moins en moins
des études
faites par
traditionnel-
pour les beaux-parents...)
du fait qu'elles
conservent
de symboles.
vertigineuse
sur le Tchad,
du prix du bétail,
de la culture
tail a doublé voire triplé
inflation,
Par ailleurs
le prix du be-
plus de 30 000 F CFA. Afin de
le Conseil
tance suprême de la nation
attelée,
s'est traduite
; un boeuf co0te plus de 40 000 F
a 50 000 F CFA, et une génisse
juguler cette
de la dot res-
Les prestations
en s'abattant
avec la généralisation
a 70 000 F
le signe d'une bonne
la hantise
tabacs, culture
des
a considérablement
de mil devenant
sur la dot toupouri.
de "qua-
des ruraux.
de mil ont diminué
Telle est la conclusion
nécessaires.
les
le numéraire
peut être interprétée
agricole
répercute
être évaluee
constitutifs
alors que les prestations
diminution
hors de portée
pouvait
des cléments
en revanche
le chiffre
de dix". En considération
cette dot apparaft
En 1963 la dot toupouri
tent constants,
donnait
Supérieur
tchadienne,
Militaire,
ins-
issu du pronunciamien-
-
to du 13 Avril
13 Mai
182
-
1975 et le Gouvernement
Provisoire
1975 ont, dans le cadre de leur politique
xe les prix des bovins
Mayo-Kebbi.
ficielle
de 9 a 10 boeufs,
nature plutôt
sociale,
et pour respecter
les parents
maintenant
la dot of-
des filles ont opere
que cette dot soit versée en
qu'en argent dont le montant
approximatif
céderait
pas 175 000 à 200 000 F CFA tous les elements
titutifs
y compris.
En 1984, les prix du bétail
125 000 F CFA voire
qu'entraînent
une allure
fi-
de 10 000 a 30 000 F dans la région de
Devant cette hausse
un virage et préfere
formé le
s'échelonnent
de kermesse,
les cérémonies
cons-
de 70 000 a
140 000. Et, si l'on y ajoute
aujourd'hui
n'ex-
les frais
de mariage
revêtant
l'on peut estimer
la dot a 1 000 OOOF
Comme on le voit, meme si le montant
de la dot en nature
CFA.
reste invariable,
dû notamment
moderne
il se manifeste
aux demandes
et aux anciens
un mouvement
en mariage
combattants
inflationniste
des salariés
pensionnes
du secteur
toujours
prêts
a verser n'importe
quelle
somme pour paraître,
et à la hausse
du prix du bétail,
créant ainsi une importante
masse monetai-
re stérilisée
diminution
dans le circuit
de la dot sont entreprises
les protestants
de Dablaka
ceux du Cameroun
Ainsi,
un chrétien
dans le canton
qui marie
Cependant
chrétiens
En ce qui concerne
est d'effectuer
la liquidation
davantage
Avec la pénétration
coton) et autres
les parents
que de ce taux fi- zyxwv
continue
d'exiger
des
de la dot, la tendance
de versements
après
des ressources
de l'économie
ressources
ayant émigré,
a 6 boeufs.
des 9 ou 10 boeufs.
le versement
est fonction
par
de Tikem et par
ne se contente
intégral
de
sa fille a un autre chré-
le reste de la population
le versement
Des tentatives
depuis une décennie
pour en fixer le montant
tien, ou a un non-croyant,
Xé.
traditionnel.
provenant
le mariage
de marché
de l'argent
les militaires
car
de chacun.
(arachide,
envoyé par
et fonctionnaires,
-
183
-
on assiste 3 une augmentation
de la part provenant
mies personnelles
avec une diminution
de l'époux,
On peut illustrer
dante de l'aide familiale.
par les économies
ne établie
personnelles
de la manière
sur 100 dots par PODLEWSKI)
des éconocorrespon-
la part prise
suivante
(moyen-
:
avant 1930
1952-63
1940-51
-____________.___-__-----.~----------Epoux
(economies)
Famille
(aide)
Le versement
le temps suivant
38,5
43
51
61,5
53
49
du montant
de la dot peut être espacé dans
les rapports
entre les familles
respectives
sociaux et amicaux
des futurs époux. Le mari la
regle au fur et a mesure
de ses possibilités
d'un arrangement
Compte-tenu
amical.
en cas de règlement
peut adopter
incomplet
de la dot, la belle-famille
dre que sa fille ait des enfants
récupérer
ce qui reste
extrême
au tribunal
; ou enfin attendre
ou atten-
(des filles mariées)
; en cas de décès,
versé le jour de l'enterrement
car il s'agit
du rvthme de versement
: recourir
trois attitudes
existant
pour
le complement
est
: mais il s'agit la d'un cas
jusqu'a ce que le règlement
s'en-
suive.
Cotiécjuencen
nocio-démoghapkiquu
de La
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
dot
On peut distinguer
séquences
les consequences
et les con-
demographiques.
. Les conséquences
socio-ëconomiques
Il s'agit en premier
du gendre vis-à-vis
fils peut être éconduit
verser certains
lieu de la dépendance
de labelle-famille.
rents dans les travaux
courir
sociales
cadeaux
régulieres.
le beau-
a ses beaux-pa-
ou pour avoir refusé de
de caractere
le risque du divorce
par des visites
En effet,
pour non-assistance
champêtres,
psychologique
obligatoire
pour manque
comme
d'assistance
il peut
morale
- 184 -
En second
famille,
lieu, l'endettement
qui, en cas de versement
sur plusieurs
années,
des jugements
partiel,
crée des tensions
vent les protagonistes
plupart
vis-à-vis
devant
de la belle-
peut s'étendre
conduisant
le tribunal
bien sou-
coutumier
rendus à la Sous-Préfecture
tournent
autour de ces cas.
AFFAIRES
REGLEES
; la
de Fianga
affaires
dont dot
pourcentage
réglées
____________________~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~_~__~~
26,6%
15
4
septembre
___________________-~--~~-~~~~~~~~~~.~~~~-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
17,6%
17
3
octobre
____________________~~~~~~~~~~-~~-~~~~~~~~~~~-..------------40%
20
8
novembre
_________-_-________~~~~~~~~~~~~~~~~----~~~~--~.~~~~~~~~~~~~~
30
decembre
36,6%
11
Tout bovin qui crève dans un délai d'un an est remplacé,
et la carcasse
génitures
est rendue comme pièce a conviction.
en cas de divorce
nation de l'homme
ne comptent
en apprenant
te. Le choc est d'autant
Les pro-
pas, d'où la conster-
la mort de telle ou telle bê-
plus ressenti
qu'il a du mal à réu-
nir cette dot.
. Les consequences
démographiques
Les conséquences
démographiques
logiques
taux Elevé de la dot, est l'empêchement
mariage
ans, il n'en est pas de même de la situation
le territoire
l'enquête
tchadien,
demographique
on remarque
du
des jeunes à se ma-
rier. Si l'âge moyen des femmes du premier
effet, d'après
découlant
est de 15
des garçons.
de 1964 effectuée
que 57,5% des jeunes
âges de 20 a 24 ans sont célibataires,
ainsi que 23,5% de
ceux de 25 a 29 ans. C'est dire que les jeunes se marient
très tard.
Par ailleurs,
le recensement
effectué
en 1954 par le
En
sur
-
Chef de District
c'est-a-dire
posables,
chiffres
de Fianga
suivants
185
-
donne, en ce qui concerne
les im-
tous ceux âgés de plus de 18 ans, les
:
par canton
hommes
garçons
célibataires
mariés
_---____________-~----~~~-~~-~--~
Fianga
2.602
1.273
Kéra
2.381
1.471
Youhé
(Youhé + Tikem)
3.380
__-_-_-__--_____--______-~~~~~~~~~~~~~~_----~.~~~~~~~~~~~~~~~
TOTAL
8.363
ce qui donne
2,5 mariés.
1 garçon célibataire
Tous ces chiffres
que les garçons
la procréation
a tendance
se marient
597
3.341
a l'âge de se marier
renforcent
bien
pour
la conviction
très tard, ce qui rejaillit
sur
dont nous avons parlé plus haut. Ce phénomène
a s'accentuer
avec la scolarisation
qui ne permet
aux jeunes de se marier qu'a l'issue de leus Etudes.
En revanche,
on note une forte proportion
de polygames
âgés de plus de 45 ans. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM
âges
______________
15-19
ans
20-24
ans
pourcentage
_----___---_-3%
6%
25-29 ans
14%
ans
24%
35-39 ans
34%
30-34
ans
38%
45-49 ans
49%
SO-54
ans
57%
55-59
ans
53%
60-69 ans
46%
40-44
70
et +
41%
-
Ce tableau
demontre
qui ont des facilites
La situation
de jeunes valides
bien que ce sont les gens "assis"
pour se marier
se traduit
vail salarie
186 -
comme on peut le deviner,
en âge ne se limitent
forte tendance
le.c)enbde la
polygamiques
des adultes
on note, avec l'évolution
la dégradation
avancés
sensible
des men-
des moeurs,
une
au divorce.
dot
Nous ne pouvons
pas clore notre chapitre
nous poser la question
D'aucuns
d'un tra-
de se marier.
pas aux femmes de leur âge, du reste
très restreint,
talités entraînant
femmes.
par un exo-
qui vont en ville a la recherche
leur permettant
Et, comme les instincts
en nombre
avec plusieurs
: pourquoi
de savoir
ont pense que le versement
un achat. Mais le toupouri
laire le terme achat,
verser une dot ?
de la dot équivalait
a toujours
qui pourrait
sur la dot sans
kart6
faire croire
parce qu'il a versé une dot, peut user
a
de son vocabuqu'un homme,
sans restriction
de
sa femme, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
c o m m e un objet, sans risquer de s'attirer la colere
de sa belle-famille
et de tout le groupe
auquel elle appar-
tient. Et dans son foyer, elle peut manifester
avec le mari et, avec l'âge, elle est considéree
collaborer
comme
"une amie" du mari.
Si le paiement
dédommagement
de la dot peut être consideré
accorde
d'un de ses membres,
Toupouri,
cela
sa volonté,
il represente
femme dans la maison
souvent
Il peut arriver
de la
valeur,
une certaine
consi-
plus grande que la dot est plus
: "avec combien
dire par
de boeufs m'as-tu
dotée ?".
que le fait de ne pas avoir versé une bonne
dot peut être cause de divorce
le foyer conjugal
gne que beaucoup
plus que
le prestige
Il n'est pas rare de se faire entendre
sa femme en colère
pour le
de son mari et dans sa propre communauune certaine
qui est d'autant
importante.
habituellement
pour la femme, beaucoup
payé détermine
té ; il lui confère
dération
a la famille pour la perte des services
et singulièrement
; le montant
comme un
estimant
de mères
et amener
son honneur
surnomment
la femme a quitter
bafoué,
ZI telle ensei-
leur fille daihoualé
-
c'est-a-dire
187
"dix boeufs",
-
marquant
ainsi
leur attachement
a
une forte dot.
Ainsi
donc, compte
tenu de la place qu'occupe
dans la vie du Toupouri,
ment un bien précieux,
quitter
le troupeau
la femme représente
une richesse.
une fanille qui donne a l'extérieur
une de ses filles en mariage,
en prendre
gagne un supplément
la place dans son groupe
D'où le sens des plaisanteries
mbai
mo
des danseurs
od
bing
nén
ko
wo
ma
deng
mo
tenaré
deng
ma
yan
no,
wur
haï
deré
pan
we
(Vous qui êtes venus nous regarder,
à vos parents
d'avoir
ches laitières
3.
LE
avec les
ring
wa
ga
gué
avons-nous
des filles pour vous procurer
panré
?”
interdit
des va-
DIVORCE
n'étant
légales ou religieuses
nes, sa dissolution
de difficultés
positions
tinguerons
pas sanctionné
(ou le divorce)
sont prévues
et le divorce
pour
Les raisons
divorce
le
du
abandon
domicile
de la dissolution
du mari impuissant,
la séduction
ces et de sevices
essentiels
: le
beaucoup
Certaines
moins
dis-
mais elles
; nous ne disdivorce
en cas
par le mari.
conjugal
du mariage
par la volonté
Nous n'en retiendrons
le cas du mariage
que cinq
forcé,
par un autre prétendant,
répétés.
moder-
decid6 par les beaux-
par répudiation
de la femme sont multiples.
stérilité,
rencontre
complexités.
pour cette dissolution,
que trois aspects
3.1. Le divorce
sociétés
que les formes du mariage
de fugue de la conjointe,
parents
par des dispositions
comme dans certaines
malgré certaines
sont aussi variées
cas
d'origine.
gourna
?).
Le mariage
le
de vaches
:
spectateurs
“ridai
incontestable-
Les vaches ne peuvent
d'une famille que pour servir a acquérir
une femme. Inversement,
qui viennent
le bétail
:
le cas de
le cas d'ex-
- 188 -
a) Le cas du mari impuissant
Les cas de divorce
rares, voire
pour impuissance
inexistants.
telle altération
Toutefois,
a recours
a l'intervention
Ce n'est qu'en cas d'echec
se confiera
s'avèrent
âgés de 20 a 24 ans étaient
de ceux de 25 a 29 ans
54 ans étaient
dans
pour éviter
en 1964, 57,5% de jeunes
célibataires,
; en revanche,
polygames,
que les cas de mariages
avec des vieux)
de même
forcés
ainsi que les 23,8%
57% d'adultes
du domicile
elle
c) La séduction
une solution
conjugal.
de se remarier,
C'est
sous-entendre
et ont pour conséquence
se résigne
l'un de ses fils, comme
de 50 a
53% de ceux de 55 à 59 ans,
(mariages des jeunes filles
sont frequents
ger la jeune femme a rechercher
Mais
d'obli-
a son problème
il arrive qu'a force
a rester au domicile
conjugal
en cas du décès du vieux, avec
l'exige
la pratique.
par un autre prétendant
Une jeune femme peut se laisser
invoquer un pretexte
pour quitter
der avec lui. De tels mariages,
quelques
les solutions
conjugal
89,2% des filles de 15 à 19 ans mariées.
dans l'espoir
qu'il
forcé
il a déja 6th souligné,
de persuasion
des guérisseurs.
traditionnels
Si toutes
le domicile
d'une
chez le mari.
b) Le cas du mariage
par l'abandon
sont assez
la femme sera à ce moment-la
d'abandonner
la prostitution
Comme
des procedés
a la science moderne.
inefficaces,
l'obligation
du mari
l'homme victime
séduire par un homme,
le foyer conjugal
assez rares,
et s'éva-
sont le fait de
filles frivoles.
d) Le cas de stérilité
Si la stérilite
comme
une malédiction
solution
du Bâ
par la polygamie,
la conjointe
divorce.
de la femme est considérée
et constitue
Elle quitte
(DIEU), à laquelle
elle est durement
pour celle-ci
donc le domicile
par l'homme
il trouve une
ressentie
par
un sérieux motif de
conjugal,
se remarie
-
pour tenter
189
-
Il nous a eté donné de vivre
sa chance.
mes d'une
jeune femme qui, aprks
rejoindre
un prétendant
ses parents
avaient
tant pas à nouveau
de ses parents,
qui l'avait
refus.6 l'union.
mandise
et avec lequel
l'expérience
ne s'é-
et sur l'intervention
le domicile
et de sévices
Une femme abandonne
exercés
vie en danger.
a préféré
conjugal
de son mari
a son triste sort.
e) Le cas d'excès
vices répetés
enlevée
Mais
avérée concluante,
elle regagna
pour se résigner
10 ans de mariage
les dra-
le foyer conjugal
sur sa personne
L'appétit
sont autant
répétés
et mettant
pantagruélique
de raisons
par suite de ségravement
sa
d'un mari et la gour-
de divorce
evoques
par des
femmes.
Elle peut également
chez le Ouang-koulou
s'enfuir
pour aller chercher
qui le marque
asile
de la terre ocre et chez
qui elle reste jusqu'a ce que le mari apporte un boeuf
tine a être sacrifié
koulou
et une vache pour la récupérer.
la fait accompagner
Si le mari refuse de venir
ce cas le nouvel
bourse
alors avec la vache chez son père.
la chercher,
mari la dot precédemment
tion faite d'un boeuf représentant
koulou.
Cette coutume
et Ouang-koulou
purement
Ce
du
divorce
négligence
mariage
perçue,
subi quelques
soustracpar Ouang-
modifications
du boeuf peut remettre
la femme à son mari ou au père.
vivants
fait per-
Egal de boeufs.
par
la volonté
peut être.motive
ou mauvaise
Dans
au père qui rem-
sacrifié
de deux ou trois enfants
dre au mari un nombre
Dissolution
a depuis
celui
après le sacrifice
et simplement
La naissance
3.2.
elle se remarie.
epoux paie la dot convenue
au premier
des-
Ouang-
du
mari
: la répudiation
soit par paresse,
préparation
soit par
des repas. La stérilite
n'est pas cause de divorce.
Quant a l'adultère
la rupture
du lien conjugal
qu'en cas de récidive
est commis
dans l'intention
manifeste
de rompre
il n'entraîne
ou s'il
le mariage.
-
L'adultère
rement,
de la femme, qui, autrefois
ou pouvait
jusqu'aux
190 -
entraîner
hostilités
armées,
amende de trois boeufs,
des conflits
complétée
entre clans allant
par un cabri,
payee par
le note LEMBEZAT
Comme
de plus en plus une compensation
pé-
. . . après que le délit ait été établi par l'aveu,
cuniaire
le serment,
l'amende
ou même une variante
infligee
représente
peut parfois
une mesure
d'adultere.
hommes
accepte
sévè-
ne donne plus lieu qu'a une
l'amant au mari pour le sacrifice.
"le mari outragé
était puni assez
du poison d'épreuve".
excéder
d'intimidation
Si la femme commet
trois boeufs,
pour limiter
l'adultère
Mais
ce gui
les cas
avec plusieurs
a la fois, chacun d'eux est contraint
de payer un
boeuf.
En cas de divorce
décidé pour adul.tère par le mari, ce-
lui-ci est obligé d'attendre
cuperer
il peut esperer
enfants
epuisé
que sa femme se remarie
la dot. S'il a eu un ou deux enfants
avoir quelques
lui font perdre
boeufs
pour ré-
avec sa femme,
; mais plus de deux
toute la dot car on estime qu'il a
la femme, ce qui diminue
a celle-ci
la chance
de se
remarier.
3.3. La dissolution
du
Elle donne
l'ex-mari
mariage
par
la volonté
lieu a la restitution
de boeufs
la femme
complète
; si le mari a eu des enfants
perdra autant
par des parents
prendre
la dot d'un autre prétendant
mauvais
comportement
la belle-famille
toupouri
vivants.
cupides
il
Ce di-
qui vont
; il peut &re
du mari vis-a-vis
aux égards de son gendre
de la dot a
avec la femme,
qu'il a eu d'enfants
vorce est souvent provoqué
En effet,
de
dû au
de sa belle-famille.
est extrêmement
et exige de celui-ci
sensible
une frequenta-
tion assez régulière.
Quel que soit le cas du divorce,
mais de donner
lieu a des palabres,
ment les protagonistes
échéant,
devant
le chef de canton
celui-ci
conduisant
ne manque
le chef de villaqe,
ou le Sous-Préfet.
gnant perd le prix d'un ou de deux boeufs
ja-
très généraleou le cas
Souvent
a corrompre
le plailes
-
instances
chargées
procédures
191
-
de rendre cette
justice.
sont encore plus élevées
Ces dépenses
chez les Toupouri
de
du
Cameroun.
3.4. Le cas de la veuve
Deux problèmes
se posent pour la veuve
marie avec l'un des parents
nifeste
la volonté
tre mariage,
de refaire
parce qu'elle
ou
elle
se
re-
sa vie et de contracter
un au-
est jeune pour mener une vie de
veuve dans le clan du disparu.
prononcé
:
de son défunt mari, ou elle ma-
Dans ce cas, le divorce
est
et la
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB
dot restituéeauprorata
des enfants qu'elle
; les parents
a eus avec son mari
fants. Les raisons conduisant
qu'une veuve appelée
tiennent
au fait
avec un
comme une femme légitime.
libéral qui lui permet
pour rejoindre
au divorce
n'est évidemment
pas considérée
A ce titre, elle jouit d'un statut
a tout moment,
par son nouveau
un autre parent
L'homme dont l'unique
les en-
oin bain, en cas de remariage
parent de son mari défunt,
ces sur sa personne
du défunt gardent
en cas de sevices exer-
mari, de quitter
celui-ci
de son défunt mari. Aussi
femme est une veuve,
se considère-t-il
comme célibataire.
3.5. Les lieux
de
refuge
Dans tous ces cas d'abandon
de refuge,
Cameroun
en dehors des cas
ou vice-versa,
proche parent,
toujours
les lieux
en Republique
paternel,
celui du Ouang-kou
des uns et des autres.
de réconcilier
sager le divorce.
d'évasion
sont le domicile
ou encore,
der l'intervention
du foyer conjugal,
Unie du
celui d'un
Lou, pour demanLes parents
tentent
la femme avec son mari avant d'envi-
-
192 -
CONCLUSION
:
DU MARIAGE
ET DU DIVORCE
LA COMPLEXITE
Pour simples
que puissent
vorce chez les Toupouri,
paraître
ils revêtent
le mariage
et le di-
souvent un car'actère
complexe.
Nous avons,
voulu
simplifier
toupouri.
pour une question
la compréhension
Mais à la vérité,
qu'on veuille
il ? Prenons
chercher
du processus
d'exposé,
du mariage
on y perd son latin pour peu
à le comprendre.
un seul exemple
saisir la complexité
de commodité
Car que se passe-t-
mathématique
pour permettre
du problème.
1) Jean désire épouser
la fille de Paul dont la dot est
fixée à 9 boeufs.
Il ne possede
toutes ressources
et ne tenant pas a rester célibataire,
vole
(ce n'est pas une honte
Paul contre
de
livraison
aucune vache
!) deux vaches
de sa fille. Premier
; dépourvu
de
il
et les remet a
accompte,
premier
vol.
2) Jean, pour se libérer,
commet
plusieurs
vols succes-
sifs et en remet les fruits à son beau-père.
3) Dans le cas contraire,
che avec sa fille,
et contre
Paul lasse d'attendre,
lui fait réintegrer
remise d'une nouvelle
le domicile
s'abou-
paternel,
dot, la livre à Pierre,
tier-
ce personne.
4) Jean porte plainte
contre
Paul et reclame
ou des vaches données.
se présenter.
Pierre
devant
l'autorité
le remboursement
Celui-ci,
administrative
des arrhes versées,
convoque,
se garde bien de
également.
5) Jean ne recule pas, et par ruse réussit
possession
de sa femme. Belle affaire
la dot versée
! Pierre
a Paul, vient porter plainte
et Jean convoqués
ne se présentent
de
contre Jean. Paul
pas.
Dans tous les cas la conciliation
labres s'eternisent.
a reprendre
dépossédé
est difficile.
Que faire ? Procéder
Les pa-
a la saisie de la
-
dot ? Elle est presque
Procéder
toujours
à l'arrestation
croquerie
fictive,
pour adultère
? Voila
de
une pièce de théâtre.
Pour tenter d'y voir clair,
avait cru devoir proposer
1) Que tout mariage
l'administration
en 1930 la réforme
soit désormais
Reconnaissance
rite administrative.
registré
donc insaisissable.
de Jean pour vol ? De Paul pour es-
? De Pierre
au mariage
quoi inspirer
193 -
étant remise
a chacune
:
suivante
conclu
officielle
des parties
coloniale
devant
l'auto-
de l'acte en-
sous forme de
certificat.
2) Que le montant
de la dot ne soit pas supérieur
à
100 F, a une vache ou un cheval.
3) Que la femme n'ait accès au domicile
versement
complet
d'un an soit accordé
de dot, au jour de la présente
5) Que le Chef de Subdivision
palabres
qu'après
de la dot par le mari.
4) Qu'un délai maximum
de des arriérés
conjugal
concernant
les mariages
n'ait
pour le sol-
décision.
a connaître
d'après
que des
les dispositions
ci-
dessus.
De telles prescriptions
sien, ne pouvaient
toupouri,
rencontrer
qui a continué
l'administration
régler leurs affaires.
tions
pour adultère.
dre importance,
complexe.
carté-
de la population
en retraite
aux palabres
pour laisser
de leurs sujets,
En 1954, plus du tiers des conciliasur des affaires
et remboursement
Les époux apportent
et maintenant
la coutume
matrimoniales
de dot, compensation
même des affaires
telles que les disputes
Sur tous ces points
en bétail,
battre
habitues
(262 sur 635) ont porté
: versement
l'agrément
de l'esprit
a faire comme par le passé. Aussi
devait-elle
les chefs coutumiers,
ou dotales
qui procedent
de moin-
conjugales.
toupouri
aussi en argent,
qui calcule
tout
est assurement
tres
-
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194
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sci. hum., vo1.111, no4 - pp.76-86.
SARA:
ECHANGES
INSTRUMENTS
Josette
ET
MONETAIRES
RIVALLAIN
Sous le nom de "Sara" sont désignées des populations installées au sud-ouest du Tchad, allant du Salamat à l'est de la
frontière camerounaise à l'ouest, une partie vivant au nord de
la République Centrafricaine.
ELEMENTS
D’HISTOIRE
Nous connaissons très mal l'histoire de l'implantation
des Sara, nom qui désigne actuellement un groupe humain défendant des intérêts communs. En fait, il s'agit de gens qui se
sont implantés à des périodes différentes, mais qui présentent
des points communs.
Nous avons peu de documents relatifs à l'histoire reculée
des Sara : au début du XVIème siècle, Léon l'Africain nous apprend qu'un royaume nommé Gaoga recouvrait une grande partie du
Soudan Central. Il aurait,été fondé au XVIème siècle par un
esclave. Il rassemblait un nombre important de populations,
mais n'avait pas mis en place d'organisation centrale. Il vivait du produit des troupeaux et recevait de l'Egypte armes
et chevaux en échange d'esclaves.
-
196
-
Ce royaume éclata dans le courant du XVIème siècle, à la
suite d'événements survenus dans les régions voisines, qui se
répercutèrent vers l'est. La chute des royaumes chrétiens de
Nubie provoqua l'arrivée de Nubiens et d'Arabes, tandis qu'au
nord se produisaient des mouvements toundjour. Aux mêmes périodes, à l'ouest, des populations quittèrent le Bornou pour
se diriger vers l'est. Des groupes dont les origines sont peu
connues partirent, sans doute en plusieurs temps, en direction
du sud. Il en résulta différents royaumes (Fitri, Baguirmi),
ainsi que l'implantation de populations dans les moyennes vallées du Logone, du Chari et de leur interfluve. Vers l'actuel
pays sara arrivèrent peu à peu des populations venues par l'est
et l'ouest.
A l'approche du Bahr Salamat, certains se fixèrent autour
de Niellim, Tounia, et arrivèrent peu à peu dans la plaine du
Mandoul. D'autres se déplacèrent le long de la vallée du Logone et se dirigèrent plus au sud.
A l'est et à l'ouest, les nouveaux venus s'installèrent
dans des régions où vivaient déjà des populations sur lesquelles nous ne savons que très peu de choses. Parfois ils les
poussèrent à se déplacer, tels les Mboum qui, de la plaine de
la Pendé, partirent dans 1'Adamawa d'où ils approvisionnèrent
en fer les groupes sara de l'ouest. Ou bien les nouveaux arrivants apprirent à vivre avec les anciens habitants, chacun apportant à l'autre de nouvelles habitudes et conceptions. La
tradition rapporte que les anciens Télé montrèrent aux Ngama
comment produire et travailler le fer. Ces mouvements vont se
prolonger jusqu'au XVIIIème siècle. Bien que très proches par
la langue, les croyances et l'organisation, les Sara de l'ouest
et ceux de l'est ont conservé des divergences. En 1902, A. CHEVALIER (p. 275), et en 1911 le duc de MECKLENBURG (P. 42) le
soulignaient déjà.
Une autre grande phase de l'histoire du pays Sara se situe au XIXème siècle : les royaumes voisins - Bournou, Foulbé,
et surtout Baguirmi - recherchent activement des esclaves en
direction du sud. Des populations vont à nouveau bouger et
- 197
-
certaines s'implanter dans l'aire Sara.
Au sein même des Sara, des mouvements se produisirent à
diverses époques, souvent dus à un petit groupe à la recherche de meilleures terres à cultiver, ou à la suite de querelles de familles, modifiant ainsi la carte de répartition
des populations. A la grande époque des razzias, l'éparpillement des habitants des villages rendait plus difficile la prise éventuelle de captifs.
D'ouest en est, les actuels groupes sara se répartissent
ainsi : Ngambay, Lakka, Kaba, Mouroum, Goulay, Doba, Mbay, Gor,
Madjingay, Nar, Ngama, Sara Kaba. Leur référence à un créateur
commun et à des mythes semblables, leurs langues, l'organisation de leurs sociétés font que ces groupes sont tous apparentés.
Le dieu suprême, appelé Nuba à l'est, Luba au centre, Sou
à l'ouest, intervient par l'intermédiaire de génies qui ont
des fonctions spécialisées. A l'est les esprits de la nature
dépendent directement de Nouba. Les hommes qui ont besoin de
maîtriser cette nature pour s'installer doivent avoir l'accord des esprits des lieux et chercher une alliance avec eux.
Tout l'équilibre de la société sara va reposer sur cet accord
entre génies et hommes par le biais de rituels appropriés.
L'accord passé entre le fondateur d'un lieu habité et les
génies doit être maintenu par ses descendants, et surtout par
ceux qui sont chargés du bon ordre de la nature. Ainsi, d'une
génération à l'autre, les rituels se perpétuent pour que le
groupe soit toujours en bons termes avec les esprits.
Il est possible qu'à l'origine, les Sara aient été des
chasseurs et, quand on interroge les anciens sur la fondation
d'un village, on reçoit la réponse suivante : un chasseur, s'éloignant de son village à la recherche de gibier, découvre un
lieu qui lui semble propice à une nouvelle installation. Il y
fait venir sa famille et ses amis. En fait, nous voyons surtout
les Sara vivre de l'agriculture et se regrouper en villages.
La répartition de l'habitat et des terres cultivées n'a pas
-
198
-
toujours été la même, du moins depuis un siècle : MAGNANT (1981)
a montré que le tissu de l'habitat était très lâche avant l'implantation de l'Etat, les concessions jouxtant les terres à
cultiver. Au XXème siècle, l'administration centrale fit se
regrouper les habitants le long des pistes afin de mieux contrôler la population.
Le village rassemble un ou plusieurs lignages. Les hommes les plus âgés de chaque lignage forment le conseil, chargé
de la bonne marche de la communauté.
Chaque lignage est placé sous la direction des plus an;
tiens qui établissement le lien entre les vivants et les morts.
L'ensemble des habitations de la famille forme le ta-bé ou
quartier. Le chef du ta-bé veille à la bonne marche matérielle
et morale du groupe. Le conseil du village répartit la terre
entre les lignages selon leurs besoins propres.
L'étude historique de la société sara telle que nous pouvons la reconstituer fait état d'un rappel constant de l'ancêtre fondateur et des parentés avec les groupes situés plus
au nord.
A l'origine de l'implantation d'une famille, on trouve un
homme qui effectue les rites de soumission aux génies locaux
et qui leur demande s'ils acceptent cette installation. Ce
prêtre fondateur porte le nom de mbag ou mbang dans le royaume baguirmien. Le mbang est lié à la conception cosmogonique
des Baguirmiens : astres, arbres, animaux, hommes y ont une
place (PAQUES 1967), et le prêtre-roi doit veiller au bon ordre de la société humaine. Dala Birni, le fondateur du royaume, partit du Yémen avec une enclume, des instruments de musique et trois sagaies. Ses descendants se disent chasseurs
et forgerons. Le souvenir de cette qualité de forgeron se retrouve dans les cérémonies d'intronisation du nouveau mbang.
Les groupes sara de l'est dénomment leur chef mbang. Ces
chefs disposent de regalia tels que lances, tambours, couteaux de jet. De plus, certains détiennent des objets sacrés
ayant appartenu aux anciens chefs locaux dépossédés de leurs
-
199
-
terres. A Bédaya, les insignes de ces anciens chefs locaux
étaient des anneaux de cheville en cuivre rouge.
Ainsi se
renforçait le pouvoir magique du nouvel arrivant. Avant tout,
les prêtres de la terre imposèrent leurs propres objets sacrés aux populations déjà en place.
METAL
ET MONNAIE
Le travail du métal - celui du fer surtout - tient une
grande place dans la vie de ces groupes largement issus des
grands bouleversements vécus au XVIème siècle par le Soudan
central. En pays Sara, les forgerons ont des attributions qui
dépassent le simple savoir technique.
En Afrique centrale, les monnaies en métal forgé ont joué
un rôle important pendant plusieurs siècles. Elles ont varié
de forme et de fonction selon les régions et les époques.
Chez les Ngama, les Nar et les Madjingay, la principale
monnaie était, jusqu'au début du XXème siècle, le kemb (Ngama), ou kul (Madjingay), sorte de couteau de jet à deux branches. Dans le reste de l'Afrique centrale, et notamment dans
la zone du Moyen-Zaïre, ce type d'objet est souvent entré dans
les échanges. Cette forme précise n'existe qu'en pays Sara.
La forme en barre mince plus ou moins allongée est fréquente au centre et à l'ouest du pays sara (Ngambay, Laka),
mais d'autres populations l'ont utilisée, par exemple plus au
nord, le long du Moyen-Logone, les Mousgoum et les Kim. Il a
aussi existé des fers assez grands, en forme de houe, comme
chez les Mbay et dans bien d'autres populations. Par contre,
tant à l'est qu'à l'ouest du monde Sara, a été utilisée une
forme en croissant très mince, rappelant l'aspect d'outils
aratoires (QUIGGIN 1963, p. 95-96). Ces minces croissants de
fer ont eu un rôle monétaire au-delà du monde Sara: plus au
nord, le Major DENHAM (1831) et J.-P. LEBEUF (1970) en signalent chez les Kotoko ; Cl. PAIRAULT (1966) en mentionne plus
à l'est dans la région du lac Iro.
- 200 -
J.-P. LEBEUF (1970, p. 77) décrit l'existence d'une forme
de croissant entrant dans les échanges, mais en terre cuite,
chez les Mahaya du Cameroun.
La période d'utilisation de ces formes en métal a largemen varié à travers le temps et l'espace. Dans la région du
lac Iro, où là aussi l'occupation humaine est fortement tributaire des mouvements des populations du Soudan central, la
tradition orale se souvient qu'on utilisa de larges fers de
houe, puis des sortes de fers de lance à long manche à douille, adoptés sans doute vers le milieu du XIXème siècle, puis
ces formes de croissant (Cl. PAIRAULT 1966, p. 166-167). La
forme en fer de lance aurait été empruntée aux voisins fanian
venus s'implanter non loin du lac Iro.
En 1855, EYSCURAC de LAUTURE parle de monnaies du Soudan
central et écrit (p. 234) :
"Dans le Baguermi, on se sert de ces bandes minces
d'étoffe [.. .zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF
1 on se servait surtout auparavant de petites plaques de fer enfilées par paquets ; des plaques de
métal rappelant involontairement l'as rudis de Numa Pompilius."
Et plus loin (p. 235) :
"Les tob longs et larges de Dongolah sont employés
comme monnaies au Waday et dans le Darfour ; enfin, les
haches en fer de bêche passent dans le Kordofan."
Dans la région du Tchad central, les objets en métal furent souvent remplacés par des rouleaux d'étroites bandes de
coton, et parfois les deux modes de paiement ont coexisté. Le
Major DENHAM (1831, vol. III, p. 231, au cours de sa visite
du pays kotoko, remarque qu'à Logone les Shonaa paient surtout en étoffes mais :
1) . . . they have also a metal currency [...l, the first
1 have seen in Negro-land: it consists in the shape of
the tip with which they shoe race-horses ; they are made
into parcels of 10 to 12 according to the weight, and 30
parcels are equal to a dollar."
-
ROLE DES INSTRUMENTS
201
-
MONETAIRES
Au cours d'un voyage qu'il effectua de 1906 à 1908,
HOTTOT signale que les objets en forme de croissant, ou sakania qu'il avait obtenus chez les Sara Kaba Jinge étaient
"distribués au cours des funérailles d'un homme du village de
Guelebom dans le Salamat", et il nous en communique la valeur:
un esclave
un esclave
une poule
un chien
une petite
une grande
mâle
femelle
épée
épée
= 30 sakania
= 50
=
2
=30
=
2
=
3
-
Nous voyons ainsi des paléomonnaies métalliques entrer
dans des transactions marchandes et socioreligieuses au tout
début de ce siècle, avant que la colonisation ne soit réellement implantée et que le franc n'ait été imposé. Un exemplaire de ces objets fut déposé à Londres au Mankind Museum et un
autre à Oxford au Pitt Rivers Museum.
En 1911, à un moment où la colonisation tente d'introduire la notion d'Etat et une monnaie unique, le duc de MECKLENBURG observe les Kabba et signale qu'à Lai:et dans la région :
"The taxes are still paid everywhere in the form of
iron knives of various shapes, two of which are recknoned
as being equivalent to 50 centimes. The interior of warehouses containing 10 000 francs worth of their knives cari
readily be imagined and their desire to introduce a coinage is not unreasonable." (p. 102-103)
Les 'responsables de village que nous avons interrogés
nous donnent des informations difficilement datables, peu aisées à recouper avec les trop rares généalogies déjà recueillies. Sans doute ne faut-il pas espérer remonter à plus de
deux ou trois générations; soit à la fin du XIXème siècle. Les
informations obtenues confirment et complètent la notice du
Mankind Museum et du Pitt Rivers Museum. Elles nous apportent
des indications venant de l'intérieur sur le fonctionnement de
la société et sur les objets qui en sont les supports.
-
202
-
-
Nous apprenons
203
-
ainsi qu'il a existé différentes sortes
de monnaies : tabac en feuilles tressées ou roulées en boule,
perles, et surtout objets en fer plus ou moins travaillés. Par
région, les valeurs qu'on nous a indiquées se réfèrent à un
seul de ces objets en fer forgé, d'abord par rapport à la dot,
puis par rapport au prix d'achat des denrées, souvent en ordre
décroissant ; on n'a jamais fait allusion à un prix de vente.
Ce n'est qu'ensuite qu'on parle des équivalences possibles
d'un objet-monnaie à l'autre.
Au cours de l'enquête, il s'est avéré que, outre les marchandises, diverses prestations à caractère social, judiciaire ou religieux, toujours propres au groupe Sara, se payaient
ainsi en monnaies traditionnelles. Ces dernières prestations
ne peuvent être payées qu'en certaines monnaies métalliques.
Par contre, dans les opérations d'échange qui se réalisent
entre des personnes étrangères au groupe sara et des Sara, ces
objets ne sont qu'exceptionnellement acceptés : les marchands
réclament des esclaves, de l'ivoire, des cabris et du mil en
échange de chevaux, vêtements et perles.
Un examen plus approfondi des diverses paléomonnaies, de
leurs circuits et de leurs valeurs montre à la .fois des similitudes de fonctionnement, des différences de forme d'un groupe à sara à l'autre, et des particularismes.
QUI
LES FABRIQUE
Ces monnaies sont faites en fer local obtenu à partir
d'un minerai.qui ne se trouve pas partout. Des fondeurs étaient
installés dans les régions riches en minerai et le retiraient
du sol, le concassaient, le faisaient fondre dans des hauts
fourneaux et vendaient le métal obtenu. Celui-ci était ensuite
travaillé par des forgerons plus que par les fondeurs. La loupe de métal était partagée en lingots. Ceux-ci étaient vendus
soit à des forgerons, soit à tout autre acheteur qui pouvait
en avoir besoin. Ainsi le métal se trouvait-il souvent forgé
loin de son lieu de production.
-
204
_
- 205 -
Cette activité a connu un sérieux déclin au lendemain de
la première guerre mondiale et s'est peu à peu éteinte. Le
travail de la forge se poursuit, mais sur un métal de récupération qui ne répond plus aux exigences traditionnelles. Le
façonnage des monnaies s'est interrompu.
Ces modifications sont allées de pair avec l'évolution
de la société et l'apparition de structures étatiques. La monnaie d'Etat a remplacé la monnaies traditionnelle, qui a été
interdite par décret, aux alentours de l'indépendance.
Les forgerons reconvertis souvent en artisans, conservent
un certain prestige hérité de leur rôle passé. D'un groupe à
l'autre, bien sûr, des variantes apparaissent. Nous examinerons la situation de ceux du nord-est. Dans cette région, la
charge est rarement héréditaire ; il suffit de devenir apprenti pour acquérir peu à peu le métier, et d'absorber certains
"médicaments" qui assurent un bon savoir-faire et une protection efficace. La charge de responsable d'une forge est placée sous le contrôle des anciens du village.qui veillent à la
bonne marche de toute chose ; à la mort du forgeron, c'est ce
conseil qui lui désigne un successeur. Ce dernier peut très
bien ne pas être le fils du défunt.
Cette fonction dépasse largement le simple savoir-faire
et est directement liée à l'organisation profonde des Sara.
L'origine de l'histoire de la forge est mal connue, mais il
est vraisemblable que les Sara l'aient reçue, du moins pour
ceux de l'est, des habitants déjà en place.
Le maître de la forge est seul habilité à forger la monnaie principale de sa propre société : zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX
kemb
des Ngema ou kul
des Madjingay. Ses apprentis peuvent en forger le corps et
chacun des bras, mais lui seul les assemble.
11 n'existe pas d'interdits semblables dans le cas
des lingots ou des minces barres de fer qui n'entrent pas comme garants des gros paiements, telles les compensations matrimoniales, et encore moins dans la fabrication d'armes ou d'outils.
-
206
-
La forge est un lieu particulier dans le village : c'est
là que vient se réfugier l'enfant maltraité par son père, et
aussi l'assassin, du moins pendant la durée des funérailles
de sa victime. Pour en sortir; il lui faudra verser au propriétaire de la forge une compensation proportionnelle à la faute et, dans les cas graves, c'est en paléomonnaie que l'on
paie. Les biens du criminel reviendront, à sa mort, au forgeron. C'est aussi le forgeron qui purifie ceux qui ont touché
le corps d'une personne décédée de mort violente.
En contrepartie de son travail et de ses fonctions, il
est payé en métal, paléomonnaies, vivres, bétail ou journées
de travail, ce'qui finit par le dispenser d'aller travailler
son champ, sans lui conférer une place à part dans la société.
Sa plus grande aisance n'en a jamais fait pour autant un chef
particulier au sein du village. Le conseil des anciens est
maître de sa nomination et juge de la qualité de son travail.
QUI
LES UTILISE
Cette question est liée à celle de savoir qui les détient.
Le forgeron façonne des paléomonnaies plus à la demande d'un
groupe que d'un individu ; un homme peut en réclamer quelquesunes pour se procurer un bien précis ou remplir tel devoir
auprès des génies et des ancêtres, mais c'est plutôt le groupe familial qui est demandeur en contrepartie de métal brut,
de mil, de cabris de préférence.
La famille cherche à accumuler des paléomonnaies forgées
pour régler les grosses dépenses du groupe. C'est le chef du
lignage qui les accumule en un lieu connu de lui seul ; il les
garde le plus souvent enterrées dans une fosse protégée par
de la paille de mil et du charbon de bois. Il les utilise principalement quand l'avenir familial est en jeu, pour régler les
compensations matrimoniales qui nécessitent à peu près 150 à
200 E,
afin de marier les hommes de la famille et assurer la
descendance du groupe, pour se procurer les vivres indispensables en cas de famine quand les réserves sont épuisées, pour
- 207 -
racheter un des membres du groupe fait prisonnier lors d'une
razzia, ou bien pour acheter des chevaux ou des captifs. Ces
derniers pouvaient être utilisés comme main-d'oeuvre ou revendus ; les chevaux, en dehors de leur rôle de prestige,
étaient utiles pour aller razzier les régions plus au sud.
Dans ces opérations, des quantités importantes de paléomonnaient entraient en jeu ; on les liait entre elles par paquets, généralement de dix, et on les transportait sur la tête
dans un panier ou une peau.
Même dans ces opérations coûteuses, divers jeux d'échange
étaient possibles : achat de grosses quantités de mil contre
des cabris ou des prisonniers, de chevaux contre des prisonniers, mais dans le règlement des mariages les monnaies en fer
forgé étaient indispensables, servant de garants dans l'échange de la femme d'une famille à l'autre.
La présence de la monnaie en métal forgé est indispensable dans d'autres opérations mettant en jeu tout-ou partie de
la communauté familiale: lors d'une alliance, d'un décès. A
la mort de son épouse, le mari doit faire remettre à sa bellefamille un certain nombre de kul
; ces derniers lui sont remis
par ses propres parents venus participer aux cérémonies d'enterrement. C'est vraisemblablement à ce genre de cérémonie que
HOTTOT avait assisté au début du siècle.
Lors d'une naissance gémellaire, les parents des nouveaunés d.oiventoffrir aux génies un ou deux kul pour attirer leur
protection. De même, la femme stérile ira porter un kul
à ses
parents pour qu'ils lèvent la malédiction qui la frappe. En
fait, il est rare que ce soit une femme qui manipule les kul.
De nos jours, c'est à cela que servent les kul chez les
Madjingay et les Ngama. Le nombre exigé a diminué, mais ils
sont encore indispensables. Quelquefois, on touche un kul
avec des francs et cet argent joue alors le rôle des monnaies
anciennes. Il reste nécessaire dans le culte des génies, et
quand quelqu'un leur réclame sa guérison, il doit leur en donner au moins un fragment.
- 208 -
Autrefois, le métal étant rare, les paléomonnaies servaient de réserve métallique, surtout au sein des groupes qui
n'avaient pas de minerai, et on les transformait en ce qui
manquait : houes, lances. Dans les autres groupes, leur réemploi est moins évident, le problème du métal étant moins aigu.
Chez les Ngama, les kemb ne pouvaient être transformés qu'en
tambours pour la danse manglo.
De toute façon, quand on manquait de fer, on transformait
d'abord ce qui n'était pas la monnaie forgée la plus considérée.
Nos informateurs nous donnent toujours le prix des monnaies forgées par rapport à des denrées consommables : mil,
volaille, cabris. Or, ces monnaies sont rarement transportées
au marché où elles entrent plus comme monnaie de compte et de
référence que comme objet de transaction réelle. Les achats
les plus coûteux
se font non pas au marché, où l'on se con-
tente de se procurer des vivres et des produits d'artisanat,
mais dans le cadre de la concession. Le marché est souvent un
phénomène récent, chaque groupe produisant de quoi répondre à
ses besoins.
A leur arrivée, les commerçants étrangers allaient rendre
visite au chef du village puis opéraient leurs transactions
auprès des responsables des familles. Le marché fonctionnait
à une autre échelle, plus par échanges de gré à gré que par
l'intermédiaire d'un objet aux fonctions particulières.
D'un groupe Sara à l'autre, les paléomonnaies circulent,
ne serait-ce que lors de l'échange de femmes ou pour la réalisation de gros achats. Il est bon de régler la dot de sa bellefille dans la monnaie appréciée par la famille de cette dernière. On peut s'en procurer auprès de forgerons en échange de
ses propres réserves de métal et de vivres par exemple ; à
moins que le mariage de l'une de ses propres filles ne permette pas d'obtenir le stock nécessaire.
On remarque que les paléomonnaies forgées servant de garantie monétaire à travers le monde sara offrent une gamme de
-
209
-
formes limitées : aspect de couteau de jet, de croissant, de
barre, de houe, principalement au début du siècle. Leurs dimensions, leur poids sont très proches, sans que le travail
de fabrication soit soigné, seule la forme générale compte.
Chacune réclame un temps de fabrication très court. Leur mintuer, la rapidité avec laquelle elles sont exécutées les rendent impropres à tout autre usage fonctionnel. L'investissement en temps de travail n'entre pas ici en ligne de compte.
Le règlement de l'impôt dû au chef de village ne peut pas
être effectué en paléomonnaies forgées. Elle ne font qu'exceptionnellement partie des tributs, par exemple quand un propriétaire détient un bien foncier qui échappe à l'organisation communautaire, comme c'est le cas pour les marigots. Chez les
Ngambay, ces propriétaires doivent effectuer un paiement en
mbal chaque année au chef du village. Par contre, la terre est
répartie au niveau du village entre les familles selon leurs
besoins et les taxes que chacun doit verser en vivres.
CONCLUSION
Lorsque les commerçant étrangers qui fournissaient des
produits de luxe tels que perles, vêtements, chevaux, acceptaient en échange des paléomonnaies plutôt que des captifs,
de l'ivoire, des cabris ou du mil, c'était soit en vue de les
utiliser pour leurs transactions avec des groupes voisins,
soit pour leur masse métallique proprement dite.
Dans les échanges avec les voisins proches, les Sara utilisent surtout les vivres. Les Ngambay, pour se procurer du
métal chez les Mboum vivant plus à l'ouest, apportaient du mil
et des cabris.
Dans la région de Palla, les habitants échangeaient du
fer contre du poisson. En 1911, le duc de MECKLENBURG écrivait (p. 107) que les habitants de la région venaient acheter
du minerai aux Laka
V ... who own a rich iron mine in Palla [...l.
A fish as
thick as one's arm is considered equivalent to two handfuls of iron : this is converted bv the blacksmiths into
axes and knives, and also serves as a means of payment.
Two zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
axes are paid for one fowl, and three fowls are worth
two knives."
- 210 -
Les paléomonnaies métalliques forgées entrent avant tout
dans les circuits d'échange intérieur au groupe sara et notamment dans les opérations à caractère plus social qu'économique, se référant toujours à l'équilibre du groupe placé sous
la direction du conseil des anciens. Dans ce contexte, ces intermédiaires coûteux représentent un certain luxe et un réel
pouvoir, essentiellement par référence à leur matière première, le temps du forgeron ne semblant pas entrer en ligne de
compte ; ceux qui étaient autorisés à fabriquer ou à thésauriser des monnaies n'en ont pas tiré partie pour créer de nouvelles formes de pouvoir politique.
N'étant pas des monnaies divisionnaires, elles n'ont pu
être d'un usage très pratique sur les marchés villageois, et
les multiples qu'on leur connait désignent toujours des masses métalliques conséquentes. Dans les règlements importants,
on les transportait, attachées par paquets, dans des paniers
ou des peaux portés sur la tête. Elle ont servi de monnaie de
référence à travers des sociétés aux structures voisines sans
se référer à un jeu de marché contrôlé par tel ou tel comme
cela fut le cas plus tard au nord dans le sultanat du Logone
où, en 1831, circulait une monnaie de fer en forme de croissant. Le sultan contrôlait de près les prix des principales
monnaies :
"The money market, however, of Loggun, has its fluctuations : the value of this 'circulating medium' is settled by proclamation, at the commencement of the weekly
market, every Wednesday, and speculations are made, by
the bulls and bears, accordins to their belief on its
rise or fall." (F. DENHAM, p.-23).
Selon les besoins, le prix de la monnaie croissait ou
diminuait, entraînant plus ou moins de remous parmi les PoPulation.
Rien de cela en pays sara où les enquêtes laissent une
impression de stabilité des prix, d'autant que les impôts ne
pouvaient être payés en monnaie traditionnelle.
L'impression de faible rôle économique est renforcée par
le fait que les prix sont donnés seulement pour l'achat, comme
-
211
-
si la vente relevait d'un autre type d'opération. Des équivalences sont prévues, se référant à des quantités de denrées ne
pouvant pas toutes entrer dans la gamme complète des paiements,
du moins à la fin du XIXème siècle et au début du XXème.
Monnaie métallique, captifs, chevaux, permettent de se
procurer ce qui vaut le plus cher, même si seules certaines
monnaies forgées sont les garantes des actes les plus fondamentaux.
A partir de 1930, le franc est imposé par le biais de
l'impôt dû à 1'Etat tchadien. Chacune des paleomonnaies est
évaluée à une faible somme- quelques francs - et les cours
ne monteront pas avec le temps. L'arrêt de la production métallique traditionnelle et l'implantation de structures étatiques sont responsables de la perte de valeur économique et
sociale de la paléomonnaie métallique. L'usage à caractère
social subsiste encore un peu, mais on y recourt de moins en
moins, le franc ayant largement concurrencé le système précédent, surtout au niveau des compensations matrimoniales,
faisant valoir plus une forme de richesse qu'une qualité de
liens compensatoires entre deux groupes.
Contrairement à ce qui s'est passé dans de nombreuses régions voisines, où cauris, coton, et surtout bétail ont joué
un grand rôle dans les échanges, c'est le fer qui a été préféré dans le circuit monétaire au sud du lac Tchad, le long
du Chari et du Logone. Si F. DENHAM en signale en
zyxwvutsrqponmlkjihgf
pays kotoko
en 1831, les habitants des régions plus au sud s'en souviennent encore : les Kim conservent toujours quelques barres ou
tomba. Les formes monétaires, selon le type de société, ont
joué dans des jeux d'échange variés et se sont retrouvées
dans des opérations autres que commerciales. Dans les sociétés traditionnelles sans Etat, leur circuit de distribution
est souvent restreint. Elles sont l'un des garants de la cohésion du groupe.
- 212
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Laka of South Westernmost Chad (Rapport préliminaire)" - 11 p. dact.
SYSTEMES
AGRAIRES
DANS
LES
ET
MONTS
HISTOIRE
MANDARA
AntoinetteHALLAIRE
ORSTOM
Le système agraire,
est une combinaison
cultivées,
agraire
tel que l'étudient
englobant
lageois par rapport
utilisées),
de l'espace
et groupes
tés. Mais elles dépendent
de leurs institutions,
du terroir
et au milieu
(repartition
vil-
naturel),
de l'espace
entre
Ces trois composantes
sociaux).
liées aux caractéristiques
(plantes
le dispositif
au niveau
à l'habitation
et le système d'exploitation
exploitants
le systeme agricole
techniques
bétail,
(organisation
les géographes,
du milieu
également
physique
sont
et aux densi-
des choix des hommes,
de leur organisation
sociale,
renvo-
yant ainsi a des faits de civilisation.
Les systèmes
dynamique.
agraires
sont dtudiés
Tous ont subi, en Afrique,
ments au cours de ces dernières
lier au développement
ont également
certains
d'importants
decennies,
des cultures
change-
dfis en particu-
commerciales.
Mais
évolué au cours des siecles précédents,
de leurs aspects
tant de remonter
ou d'anciens
dans une perspective
actuels
dans le pas&,
sont des temoins
de déceler
ils
et
permet-
de vieux clivages
regroupements.
Leur etude peut donc apporter
sa contribution
a la
- 216
Systèmes
MONTS
agraires
dans
MANDARA
-
:......_
‘.._.
“...< ..,
les
.:’
I----1
Limites sud zones
à fortes densités
pzYq
Limite nord
rythme biennal
m
montagnes avec terrasses
,_.’
‘.......
..,,<....
...‘.
,.:
,..’
pJ
- 217 -
connaissance
qu'il
historique.
C'est particulièrement
s'agît de paysanneries
depuis
longtemps,
authentiques
comme celles
vrai lors-
et enracinees
des Monts Mandara,
au Came-
roun.
Parmi
les nombreux
faits relictuels
égard, nous en examinerons
traces de deux anciennes
1. LE RYTHME
et beaucoup
ANNEE
densités
blables
l'autre
comptent
ethniques.
sont fortes,
ayant
où les
sont trés sembeaucoup
son propre
à ses voisins
systeme
au meme titre
qui occupent
la partie
on observe
la plus
la presence
d'un
: une année est "le temps des femmes",
la
"le temps des hommes".
Chez trois d'entre
Goudé),
agraires
de grou-
son habitat.
de cet ensemble,
rythme biennal
suivante
en une trentaine
Ils sont en revanche
par rapport
Chez les huit ethnies
méridionale
DES HOMMES
Au nord de Mokolo,
plus variés au sud, chaque groupe
que sa langue ou'que
l'ensemble
plus de 400.000 habitants
les systemes
les uns aux autres.
qui le caractérise
englobant
l'une
plus ancienne.
de 1976) répartis
pes ou sous-groupes
être les
de civilisation,
DES FEMMES / ANNEE
Les Monts Mandara
(au recensement
à cet
ici deux qui pourraient
couches
limitee au sud de la region,
de la montagne
suggestifs
elles
(les Daba,
ce rythme est resté fonctionnel.
par l'alternance
haricot,
plante
masculine,
réguliere,
féminine,
l'annee
tres domaines.
sur les champs de brousse,
Il retentit
des‘fêtes
ou prêts de champs
consecutives,
sont celé-
du sorgho,
sont consentis
les
pour deux années
la durée d'un cycle.
Les cinq autres groupes
Djimi, Tchede,
du
en outre dans d'au-
plus importantes
brées tous les deux ans, apres la récolte
locations
et les
une annee, et du sorgho, plante
suivante.
Ainsi,
les Téleki
Il se concretise
ethniques
Fali et Ndjegn,
du secteur
ne pratiquent
: Bana,
pas la rotation
-
haricot/sorgho,
femmes/hommes.
aux plantes
feminines
feminines
Certains
donnent
la notion
plus d'importance
souchet) une annee
on sème de la même façon, mais les
rendraient
celebrent
les précédents,
(haricot, voandzou,
sur deux; pour d'autres,
cultures
-
mais ont, comme
d'un rythme
Plusieurs
218
mieux
certaines
l'année
des femmes.
fetes seulement
l'annee des
hommes.
Un autre caractère
lisation
des cucurbitacées,
dans les champs
appelke
d'une plante
sont
en question,
les Daba, qui cultivent
des femmes,
("treteta,
s'y réfèrent
le cekelje
pour désigner
: annee du cekelje, annee
deux temps du cycle
On observe
trebeteta").
dans les dates: pour tous,
se situe au même moment
grégorien),
des
chez ceux du nord. Les deux faits semblent
l'annee
coïncidence
L'huile
en sacrifice.
chez les huit groupes
liés entre eux. Ainsi
seulement
des habitations.
et le r61e rituel du cekelje
simultanément
et sont absents
cultivee
sert a la preparation
de mil offertes
Le rythme biennal
est l'uti-
de la famille
cekelje en fulfuldé,
de sa graine
ou de la bière
presents
cekelje
à ces populations
de sorgho proches
que l'on extrait
viandes
commun
a des fins religieuses,
(les annees
a l'exception
des Ndjegn
suivant
d'autre
les
le
part une
le temps des femmes
impaires
du calendrier
qui ont un rythme
in-
verse.
Il semble donc que l'on soit en presence,
teur, d'une ancienne
a la diversité
aire culturelle
ethnique
le sud et vers l'ouest
elle pour origine
actuelle,
resterait
t r égimale
, suggere
Le6 paq6
dans ce secsous-jacente
et dont l'extension
a Pr&iser.
un afflux de migrants
du sud, et appartenantauvieux
dans son ouvrage
commune,
fondfali
Peut-être
vers
a-t-
venus des plaines
dont L. LESTRINGANT
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLK
de
Guideh
au
Cammoun zyxwvutsrqponmlkjihgfed
: Eb4a.i
d’t ii.Moi.t e
l'existence.
-
2.
LA TECHNIQUE
DE LA TERRASSE
Un autre clivage,
qui oppose
indépendant
les montagnards
sans terrasses.
zontales.
Les seconds
du précédent,
avec terrasses
Les premiers
res bien appareillées,
retirees
219 -
construisent
qui soutiennent
se contentent
de leurs champs
est celui
aux montagnards
des murets
des banquettes
de disposer
en alignements
en pierhori-
les pierres
perpendiculaires
à
la ligne de pente.
L'origine
de la mise en terrasse
prête à discussion.
: elle se serait
On la relie souvent aux fortes densites
imposee,
àun
momentdonné,
aux montagnards
breux et contraints depasser
devenus
a un système agricole
très nomplus in-
tensif.
Mais cette hypothèse
cadre mal avec les observations
faites dans les Monts Mandara.
Mokolo que les densités
effectivement
des terrasses
nord, on en rencontre
villageoises,
egalement,
moyennes
Fali du massifdeBossoum.
milieux
physiques
allusion
et les Kortchi,
démographique
La terrasse,
autorisant
et les Goudé,
avant qu'une
pression
ait pu intervenir.
nous paraît
accumulations
de peuplement
donc
Elle serait non pas
sa présence
humaines.
Si tel est bien le cas, elle pourrait
couche
analogues,
font frequemment
mais cause des fortes densités,
d'une ancienne
Ndjegn,
dans des
l'ignorent.
dans les Monts Mandara,
de grosses
dans
(marque de la prise de posses-
être plutôt un fait de civilisation.
conséquence,
de peuplement
les Ndjegn
par les fondateurs,
quelconque
: Kapsiki,
se côtoient,
les récits d'origine
à la mise en terrasse
sion) entreprise
du
au sud de Mokolo
ou faibles
Des ethnies
dont les unes en font et les autres
Par ailleurs,
au nord de
Or si l'on trouve
au moins dans les aires
habitant
et des conditions
comme les Kapsiki
seulement
chez tous les montagnards
chez des groupes
des zones de densites
C'est
sont très élevées.
être l'héritage
autochtone
dont les tra-
-
ditions
orales
font souvent
au cours des siècles
ou lointaines
nombreux,
Btat. Parmi les immigrants
travaillant
La terrasse
la montagne,
sur terrasses
les uns,
voisines
les plus
de terrasses
et adopterent
s'installant
nous renverrait
qui aurait
au début de ce millénaire,
caractères
propriation
des plaines
qui,
ou des
la tech-
sur des massifs
l'ignorèrent.
sation montagnarde
d'autres
vinrent
trouve des vestiges
tandis que les autres,
inoccupés,
-
derniers,
pour peupler
auraient
autochtones
nique,
220
privée
sation des sommets,
Le rythme biennal
la partie méridionale
un cadre régional
16gu6 en outre
de la région,
tels que l'apla sacrali-
altitudinales.
femmes/hommes
correspondrait
venu postérieurement,
pour sa
et limité a
des Monts Mandara.
ne sont que des hypothèses
raient a être confrontées
de l'ethnologie,
civili-
les Monts Mandara
(liée a la terrasse),
les hiérarchies
part a un recouvrement
Ces réflexions
et qui aurait
spécifiques
du sol
donc à une ancienne
recouvert
aux apports
de la sociologie,
plus global.
qui demande-
de la linguistique,
et à être replacées
dans
LES
INITIATIONS
A L’EST
AIRES
DE L’ADAMAWA
D’EXTENSION
ET
PROBLEMES
Yves
Laboratoire
de
à Tradition
Orale
On s'intéressera
trois ensembles
le sud-ouest
férents
MASCULINES
Langues
d'échanges
ont pourtant
anciens
de communautés
et le centre-est
camerounais.
groupes
qui évoquent
Il s'agit
linguistique
plusieurs
des communautés
ces
témoignant
un vaste complexe
:
variétés
oubanguienne
d'une
de
lan-
;
mbum des savanes herbeu-
du Tchad et de R.C.A.
Karé, dont la langue est rattachée
de
Très dif-
gbaya des savanes boisées
parlant
: les Mbéré,
à la branche
Pana et
adamawa
de la
;
famille adamawa-oubanguienne
- de groupes
aux initiations
l'ouest centrafricain,
bien des traits communs
R.C.A. et du Cameroun,
dits "Sara" du Tchad
Sar, dont les langues
C.N.R.S.
social et linguistique,
gue de la sous-famille
ses du Cameroun,
-
habitant
et durables,
- de certaines
Civilisations
ici principalement
interdépendantes.
- des differents
et
(LACITO)
sur les plans ethnique,
ensembles
DE DIFFUSION
MOiIN
de populations
tchadien
:
appartiennent
: les Laka, Mgambay
au groupe
soudanais
et
cen-
tral de la famille Chari-Nil.
On évoquera
également
les initiations
de proches
parents
-
222
-
*LEGENDE--- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
FrLon
t & zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb
d'Etak
TCHAD
e-
0
CARTE
1. -
Localisation
des populations
citées
ANDA
-
des Gbaya
(les Manza,
groupe banda,
223
-
les Gbanu
les Yangére
et les 'Bofi de R.C.A.),d'un
de R.C.A.,
et de deux populations
banguienne,
Kako du Cameroun
également
de langues bantoues,
l'agriculture
et la chasse,
que les "Sara" et les "Mbum" ont elaboré
caracterisees
apparentés
par la culture
avaient une organisation
chasse et la cueillette,
qu'important
Gbaya
également
institutionnalisés
juridique,
religieux,
ses, pas de clergé,
etc. Plusieurs
étaient
organisées
en revanche
connaissent
secteurs
de la vie sociale
Un des traits communs
l'initiation
masculine
de l'État d'enfant
totalité
"mbum" et"sara"
centralisees
institutionnelle
delaterre,
de l'initia-
aux trois ensembles
la'bi, dont la fonction
mettant
en brousse
est le passage
et concerne
communauté.
d'entree
est celui de
en scene la mort de
par une retraite
les lieux
(6 mois 21 3 ans), et surtout par l'usage
de duree variable
la langue la'bi. L'initiation
ment décrite par Pierre VIDAL
donc la
Le la'bi se carac-
l'enfant,
gue spéciale,
et
d-ans certains
et/ou politiques...
de chaque
terise par une épreuve
: pas
non particulari-
communautés
mâle 21 celui d'homme,
des garçons
economique,
ou médical
forgerons
: prêtres
religieux
Tous les
de spécialistes
en chefferies
une spécialisation
tion, specialistes
alimentaires.
politique
(culture
peu investi,bien
dans les domaines
central,
sur la
de la terre
par l'absence
guerrier,
de pouvoir
fondée
était socialement
permanents
d'organisation
des civilisations
sociale
au plan des ressources
se distinguent
mais alors
du mil, les Gbaya et
où le travail
des ignames.. .)
du manioc,
les
et les Pandé de R.C.A.
Tous pratiquent
agraires
de langue ou-
selon
d'une lan-
a été magistrale-
(1976) chez les Gbaya-Kara.
vocabulaires
la'bi existent
dans PERIQUET
(1916) pour les
Gbaya du sud
(probablement
les 'Biyanda),
Giinther TESSMANN
(1931)
pour les Gbaya de Bozoum,
Gbaya de la région de Bouar.
et VIDAL
(1976) pour les
Pour une analyse
que de la langue la'bi des Gbaya-Kara-'Bodoe
MONINO
(1977).
Des
ethnolinguistiet des Pana, cf.
-
224
-
1è
CART E
2.
-
Aire
e t diffusion
de
l’init ia t ion
I a ’bi
- 225 -
L'aire du la'bi est la suivante (cf. cartes 1 et 2) :
- sous le nom de l&'bi
:
Gb&y& : Yàngélé, K&.k;, Pande
- sous le nom 156 ou lai :
"Mbum" : Pàna, Kil1 (= Karé), Mbere
- sous le nom de lZi6Q lab- :
"Sara" : Làkh, Nghnbay, et peut-être Kà'ba.
C. VANDAME signale qu'en nghbay,
ployée en composition :
ri-lab-é
la forme l&b- est em-
"son nom d'initié" (1963 :
33). Selon Henry TOURNEUX (communication personnelle), les
Munjuk (Musgum) et les Masa du Logone ont une initiation
la'ba, mais on n'en sait pas plus pour l'instant sur la langue qui y est utilisbe.
D'autres initiations masculines de mêmes caractères et
fonctions sociales existent dans l'aire considérée ; toutes
ont une langue "secrète" entihrement diffhente
spéciaux la'bi. Ce sont :
des parlers
- le ndh des Sà? (Madjingay), Ngaiiï
et t&Zy, bien diffgrent du
1% des Nghnbay et Lhkh (Jacques FEDRY, correspondance personnelle) ; le ndh est plus connu sous le nom de yondo (Robert
JAULIN, 197l), terme impropre selon FEDRY ;
- le ndèr-l& des 'Bbfi, ou nd&lè des Gbhù
.
et des AlI, Bgale-
ment connu de certains GbÉya : aucune étude n'en a éte faite ;
- le dzel des Mbum du Cameroun, cité par H. BAUMANN (1967 :320).
On trouve enfin d'autres rites de passage dont les fonctions sociales diffhrent des pr&bd&tes
initiations, mais
qui sont marqu6s Egalement par l'usage d'une langue speciale :
-
le sùmalè des Banda, adopté par la plupart des MZnzZ et par
certains Gb&ya de la rbgion de Bossangoa, qui le nomment
sùmba1i, est voué, semble-t-il, au culte religieux de NgakolZ.
Fhlix EBOUE (1933) a publie un court vocabulaire sùmalè ;
- 226 -
- le ngarage des GbÉya est décrit par William SAMARIN (1959)
comme une initiation ZIla chasse exclusivement. Il existe
chez les Gbaya de Bozoum sous le nom de ngarangé. La langue
speciale ne laisse déceler aucun apport exterieur (SAMARIN,
1971 : 231) ;
-
le to des Gbaya (Kara, 'Bùli, 'Biyanda, 'Bozdm), mal connu
car il était déja en voie de disparition en 1900, a l'arrivee
des Européens : sa fonction n'est pas précisable, mais des
lexiques de langue to (TESSMANN 1931, SAMARIN 1971, MONINO
dot. personnels) et une etude de Philip NOSS (1977) montrent
clairement qu'il s'agit, comme pour le ld'bi, d'un "argot"
dont seul le vocabulaire est different de la langue première.
SAMARIN zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
(1971
: 230)
precise qu'un certain nombre de termes
tb sont d'origine "mbum" ;
- le gjbandà des GbÉya de Bossangoa et de certains Banda,
cité par SAMARIN (1959, 1971) ; la langue de cette initiation
permettrait l'intercompréhension avec le vale, parler "Sara"
(SAMARIN, 1971 : 231), n'en differant que par des traits de
prononciation et quelques innovations lexicales.
Après ce survol non exhaustif des initiations masculines
de la region, on decrira brievement les caractères linguistiques des parlers la'bi, avant d'aborder le probleme de leur
origine et de leur diffusion.
Partout, la nature linguistique de la langue d'initiation la'bi est la même : sa syntaxe et sa phonologie sont
identiques a celles de,la langue première considerée (gbaya,
"Sara", "mbum") . Seul le.vocabulaire change totalement, presentant partout un petit nombre de termes de base (15% en
16'bi des Gbaya, contre 65% en gbaya même par exemple), le
reste du lexique btant constitué de derives et de composes.
Ces termes de base sont en grande partie les mdmes pour tous
les parlers la'bi, mais on conçoit que l'intercompréhension
soit faible, puisque la syntaxe est differente de l'un a
l'autre, ainsi que presque tous les dérives et composes. Il
sera par exemple difficile à un Panà de reconnaitre dans la
-
phrase
mb5'bSrS
gbànà
-
:
la'bi des GbAyA
k;à
227
"il abattu ungrand
gbîs
chien",
(il-battre+UCcOmp&-grand-chien)
qui est un calque
?à
gùsà
gasa
ce que lui-même
ki
du gbaya
(même sens),
toyo
en lao :
Bnoncera
bis?
gbC_
:
mbj?jLi
Cil-battre+aCCOmpfi-
chien -grand),
et ce, en depit des ressemblances
mb5?5li,
; les différences
et gb2s /bis1
détermination
waccompli"
du nom pour l'adjectif,
et de la modalité
Le vocabulaire
de base
"Sara" occidental,
des exemples
parlers
rapportés
mb5'bSra
dans l'ordre
de la modalité
personnelle
d'origine
soit ngambay,
au ngàmbav,
de la
tonale
des ?anZ
"Sara", et probable-
kà'ba ou laka ; envoici
le mieux connu de ces trois
:
français
la'bi
des Gbaya
156
des Panà
lai
des KBli
ngambay
eau
màn
màïi
màn
màiï
pi5r8
pàr
feu
p6rZ
POLO
corde
kùlà
kùtà
champ
ndCï5
ndj5
’
kùlà
kùlà
#
nd'33
maison
kéé
kéë
ké
k5y
animal
d6
dB
dà
dg
chèvre
bl_j
bks
#
bïyà
serpent
,l!c?
liki
sagaie
ndingà
ningJ
ndingà
ningà
tête
d?m
d;rn
djrn
dj
yeux
k?im
k3m
#
kàm
bouche
rIà
ngàïj
parole
tàr?
tàtà
herbe
mùïi
mùü
?
riàrl
#
mü
/
l'en empêcheront.
la'bi ou lao des Gbaya,
et des K$li est manifestement
ment
gbsz /gbana,
lï
C-m
ngarl
tàr
mù
"ma téte")
"dent"
-
228
-
la'bi
1ao
lai
français
ngambay
des Gbaya
des Pana
des Kali
____________________~-~~~~~~~~~~~~~~-~~~~~~~~~~~~
manger
?j
?5
voir
kum
kùm
kùm
kùm
entendre
mbi
mbl
?
mbï
mourir
wOi
#
#
wùi
De nombreux
par exemple
"chemin",
#
autres
termes alimentent
I'corps", excrément",
"chien",
0
"pierre",
"faim",
ce fonds commun,
"mort",
"oiseau /plume",
"natte",
"ventre / sac",
etc.
Dans la mesure où tous les temoignages
affirmer
156
que les Lakà et les Ngàmbay
(E. LENFANT
question
1909, VANDAME
du vocabulaire
malheureusement
spbciales
ngàmbay
aucun document,
reconnaîtrait
réalité
entre
de trop nombreux
mer en langue
que le parler
langue
l&‘bi
Gbaya et les Pan5
mon,
est-ce
le traitement
ne... pas
une des mar-
et Ngàmbdy
a priori,
ait pu puiser
fonds "Sara", mais ce
quant a la diffusion
de trois modalités
de la
par les
:
ma
que
du premier,
s'expri-
et a élucider.
trait intéressant
français
(interrogatif)
(négation)
de
de statut
ni que le fait de pouvoir
de base dans le propre
est
lan-
son caractère
Il ne faut donc pas exclure,
point reste à approfondir
Un deuxième
garde
pas perdre de vue que la
spécial des Lak&, KZ'ba
son vocabulaire
làkà, ka'ba ou
mots de sa propre
spécial
IIsecrète" est l'apanage
ques de son identité.
lao
à ceux des langues
importe moins que la différence
initié et non-initié,
la
on n'a
: si les termes
se pose
On ne doit cependant
du secret
l'initiation
lao, sur laquelle
sont semblables
pour que le parler
secréte.
pour
1963, FEDRY corr. pers.),
des PànZ et des Gbaya, un non-initié
gue première
langue
pratiquent
de la langue
des Làkà, KZ'b& et Ngàmbay
concordent
gbaya
pana
16'bi des Gbdya
lao des Pana
-m
-ni
-ni
ndé
lé
lé
na
Ya
Ya
-
229
-
Ici, le lai, des Panà s'est contente
quelles
ces modalités
got français
personnels
parler
de reprendre
de la langue pana, a l'instar
où toutes
les modalites
sont identiques
la'bi des Gbaya,
grammaticales
telles
de l'aret les
a ceux de la langue première.
par contre,
présente
Le
ici les modali-
tés du panFi et du lao des Pana. On peut donc poser comme probable
l'hypothèse
l'initiation
que les Gbaya ont emprunte
; ceux-ci
la'bi aux Pana
1%
de leurs voisins
L'initiation
et le parler
tre, ont été empruntes
dires
ont dQ l'inventer
spécial
de
lai des Kali, par conselon leurs propres
; ceci est confir-
de Kokol en 1973)
mé par le fait que quelques
le
lakà ou kà'ba.
par eux aux Gbaya,
(enquête au village
directement
en s'inspirant
mots lai des Kali sont du gbaya
(nu IIterre" par ex.).
Les premiers
Gbaya
a pratiquer
le la'bi ont sans doute
6th les Kàra de la région de Bocaranga-Bouar,
s'étant ensuite
Yangeld,
1831,
propagée
régions
des Pande et des Kak'3 de la forêt. P. VIDAL
21 qui l'on doit cette hypothèse
de l'ensemble
des populations
sur la capacité
les Yangélé,
renforcee
concernées,
de résistance
('Bokoto,
(1976 :
par les dires
du la'bi a la colonisation
les Gbaya du sud
des
la fonde également
Pande et Kak‘3 l'ont abandonne
nière guerre,
de l'est
l'initiation
vers le sud, jusqu'aux
:
bien avant la der-
('Biyanda et 'Bùli), les Gbaya
'Bozôm) et les Kali
-I avant 1945, les Gbaya
1940 et 1958, les Kara au nord de
Kara au sud de Bouar entre
1965. Il subsiste
Bouar vers
et chez quelques
d'informations
Autrement
Kàra de la Mbere,
au Cameroun.
à ce sujet pour les Ngambay,
dit, la plus ou moins grande
choc colonial
plantation.
diffusion
encore aujourd'hui
chez les Panà,
Je n'ai pas
Ka'ba
resistance
est un indice du degré d'ancienneté
La carte
de cette
2 resume
initiation,
la chronologie
telle qu'elle
et Laka.
du la'bi au
de son im-
relative
de la
a pu être déga-
gee ici.
L'existence
et les Masa,
d'initiations
nommées
la'ba chez les Munjuk
situes bien au nord de la region envisagke
ici,
-
est
une incitation
façon A mettre
230
stimulante
-
2 enquêter
en lumière d'éventuels
aire et celle du Nord-Cameroun
REFERENCES
sur ce point,
contacts
/ Centre-Ouest
de
entre cette
du Tchad.
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VIDAL P. - 1976 - Garrconse3 @Yeb
Gbaya Kaha - Nanterre : Recherches oubanguiennes 4 (Univ. Paris X) 382 p.
LES LANGUES
ADAMAWA
Raymond
Laboratoire
de
à Tradition
Orale
La famille
definie
par GREENBERG
sentation
-
C.N.R.S.
Niger-Congo-kordofanienne
de cette famille
favorise
la linguistique
des recherches
sur les quinze
comparative,
du classement
a servi de caafricaine
dans toutes
dernieres
les
années a
et a permis un réexa-
géneral.
de remise a jour de la partie NCK de SEBEOK
(1971) a été lancé en 1983. J'ai été charge
l'état des recherches
(B~YD, à paraître).
d'dtudes
a été
(1971) où on trouve une pré-
de l'état de la linguistique
branches
Un projet
Civilisations
(1963). Son classement
L'avancement
men de la structure
et
(LACITO)
a SEBOEK
détaillbe
contemporaine.
Langues
linguistique
dre aux contributeurs
BOYD
comparatives
dans la branche
L'objet
de mon intervention
et historiques
a 6th un résumé de cette contribution,
la sous-branche
region du bassin
Adamawa.
de présenter
Adamawa-oubanguienne
aux journees
dans le bassin
du Tchad
en ce qui concerne
Les langues NCK localisees
du Lac Tchad appartiennent
surtout
dans la
a cette
sous-branche.
On pense actuellement
la langue NCK commune
L'ancêtre
que les premiers
étaient
branchements
le mande et le kordofanien.
des langues de l'ouest atlantique
serait séparé du tronc Niger-Congo
laissant une protolangue
de
restant
(peul, etc.)
se
par la suite,
appelee Volta-Congo
par les compara-
- 232 -
tistes actuels.
Cette dernière
l'Adamawa-oubanguien,
a l'intérieur
Tano-Congo,
che Benoue-Congo
(situé par GREENBERG
kwa). Le tronc restant,
le reste de la branche
de GREENBERG.
compte
eu comme branchements
le gur et le kru
de sa branche
regroupe
qui tiendra
aurait
kwa et la bran-
Vd. WILLIAMSON
des derniers
appel6
aménagements
(à paraitre)
de ce classe-
ment.
Depuis
reférence
Adamawa
JUNGRAITHPIAYR
auteurs
entre une partie
et les langues gur. Ces ressemblences
bien lexicales
1977
(1968), plusieurs
a des ressemblances
et
que morphologiques
:
BOYELDIEU
representent
néanmoins
une partie
et certaines
semblent
être elles-mêmes
groupements
explorer
peripheriques
d'btudes
comparatives
supposer
l'existence
sous-
aux
commun
notre connais-
et de leurs rapports
(Le groupe gur, plus homogene,
approfondies,
linguistique
de cette
Afin de pouvoir
il faudra ameliorer
langues Adamawa
concernees
et le longuda)
d'un branchement
nétiques.
Si cette hypothèse
et STERI: :
par rapport
(voir ci-dessous).
l'hypothèse
Adamawa-oubanguien/gur,
sance de plusieurs
restreinte
(p. ex. le tula/waja
principaux
davantage
sont aussi
(cf. BENNETT
1983). Les langues Adamawa
branche,
ont fait
des langues
ge-
a deja fait l'objet
vd. MANESSY
(1975, 1979.)
peut être étayee,
d'une proto-communautk
on devra
et son Bclate-
ment.
GREENBERG
ze groupes
Adamawa.
(1963) n'a donné aucune
qu'il a définis
Les données
dont nous disposons
principaux.
GREENBERG
a l'interieur
lexicales
permettent
Le premier
le "tchamba
appelés
"dourou").
d'etablir
est composé
13 (ou "groupe boua")
pas 4th citée par GREENBERG,
Le groupe
"kim"
deux sous-ensembles
des groupes
principaux
traditionnellement
toupouri,
et le day
vd. NOUGAYROL
2 et 4 de
sont, respecti-
a comme membres
(représente par les langues mboum,
le groupe
de la sous-branche
leko" et les dialectes
Le deuxième
aux quator-
et les études descriptives
(dont les representants
vement,
structure
le groupe
moundang,
(langue uui n'a
(1979, 1980)).
(groupe 14, "masa" pour GREENBERGJ
6
etc.),
et le
- 233 -
groupe
8 (compose d'une
peu-être
les groupes
se rapprochent
l'ensemble
(groupe 10). Mais
le jen/munga
au groupe
il n'est
De meme,
les ensembles
principaux
des renseignements
peut être établi
statistique
ti &.
exister
par GREENBERG,
On trouvera
si un lien
1 et 10.
sur le yungur
(groupe 7)
a l'ensemble
avec les autres
que cette
daka"
groupes.
(groupe 3) ; or,
langue a et6 mal classée
justifie
un reclassement
Tano-Congo.
la localisation
du Nigeria
en consultant
tion des langues Adamawa
gdographique
HANSFORD
du Cameroun
correspondants
On remarquera
est répertoriee
et au Tchad
font partie
paux, alors que les langues
souvent mal connues
dans CAPRILE
que la plupart
dans
du Tchad,
vd.
(1977).
des langues
localisdes
des deux ensembles
situdes au Nigeria
et difficiles
faite des langues
des langues
(1976). La situa-
DIEU et ut. (1983). Pour les langues Adamawa
(exception
avec
Il faudra avoir
pour déterminer
vrai du "tchamba
et que son lexique
dans la branche
entre
(groupe 11) semble être tout a fait
et sans lien précis
(1983) considère
de
des ensem-
leur rapport
de le relier plus facilement
le fali
Ceci est également
les articles
possible
(non cité par
est inddfinissable.
d'information
et le
un rapport
burak
(1976), mais
avec les groupes
peut-être
II. Par contre,
Cameroun
de
existant
1 de GREENBERG)
pas encore
il semble
plus complets
Un compldment
péripherique
le rapport
(groupe 9) et le groupe
vd. HANSFORD
permettra
1 est
les membres
sur cette base a l'un ou a l'autre
bles principaux.
GREENBERG,
1. En tout cas, le
de l'ensemble
que celui qui relie
(appartenant
les rattacher
Adamawa
les membres
(1983) a defini
le tula
BENNETT
de l'ensemnle
entre
D'un
et 12 (nimbari)
II.
BENNETT
longuda
ensemble.
5 (mumuye/yendang)
davantage
de parent6
.sans doute plus proche
entre
le kam) trouveront
leur place aussi dans ce deuxiéme
autre côté,
rapport
seule langue,
au
princi-
sont le plus
?I situer gkndtiquement
mumuye,
appartenant
au groupe
5,
-
234
-
vd. SHIMIZU (1983)). Une meilleure connaissance de ces dernières est essentielle pour la précision du classement général. Or, l'extreme diversitb lexicale de cette sous-branche risque de poser un obstacle durable a la linguistique
comparative.
Il est en effet pratiquement
trouver des racines
.
tabulaire de base.
communes
REFERENCES
impossible
à tous les groupes
de
dans le vo-
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-
ANNEXE
236
:
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML
LISTE
COMPARATIVE
Dans l'annexe suivante, nous présentons une quarantaine
d'items lexicaux de base pouvant, a premi8re vue, donner
lieu a une reconstruction. Il est ordonné de façon a faire
ressortir quelques correspondances possibles de consonnes
initiales.
Les termes correspondant dans une langue gur, ledagara,
sont signalés en marge, afin de permettre un jugement du
degré de ressemblance.
On constatera la diversité phonetique considérable et la
distribution éparse de ces exemples, qui comptent portant
parmi les plus utilisables. Les possibilit6s de comparaison
au niveau génbral dans la sous-branche Adamawa (sans compter
encore avec les langues oubanguiennes) sont si
limitges
qu'on voit plus d'intérét actuellement a concentrer les
efforts de reconstruction sur des groupes individuels ou
sur les sous-ensembles principaux.
Langues adamawa
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
tula (Anonyme 1955-56, JUNGRAITHNAYR 1968-69)
leko (NOSS 1976)
chamba daka (BOYD, dot. inédit)
duru (BOHNHOFF 19721, kutin (KT, DAEN 1985)
zing (SHIMIZU 1983)
langues diverses du Cameroun (BOYD 1974)
yungur (MEEK 1931)
kam (MBEK 1931)
jen (MBEK 1931)
10. longuda(MBEK 1931, NBWMAN J. et B. 1977)
11. fali (ENNULAT J. et H. 1971)
12. nimbari (BOYELDIEU 19861, kulaal (K, PAIRAULT 1969)
13. nielim (BOYELDIEU 19861, kulaal (K, PAIRAULT 1969)
14. kim (LAFARGE 1978)
day (NOUGAYROL 1980)
Langues voltaïques
dagara(SOME1983)
Reconstructions
Oti-Volta(MANESSY1975)
1
2
3
4
5
13
14
DAY
DAGARA
a
9
10
11
12
7 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
(OV)
6
pluie
1 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
eau,
rnWL
mzm
mb'àm mbcram IInPsm "
mëë
mb:
cf. rosée
mirr
masà.4 m0nsan ml.3
mfm
2 oeuf
pi&;
far
3 blanc
4 Lune
cf.
PU, fu
Pü
(mw)
swa(Q)
soleil
5 nouveau
fwi
6 ventre
(bld-, bürki
soé
PG
fur
dl?
(pésn
bel
sëë
.._
àélè
pix
polO
KT
fé:
hwf
càrr i
fi:r
hz
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K POP
b& : r
bÙr-
va
0fa
m*
rnb
mbïar (m3n)
hw;:ni
bÀ:ci
brrg
(firwè)
(pcq)
b;
mZm
(b&)
fan
(sumboro)
bo:da (ST$:) b4'
be:m
ma
fwo
h&
Kf$L.
pù1a
,
CU6
(pa:la)
fù:b;t-
foi
hül
p;:
b&
yrto
7 plume,
K &cko
bPd zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
p&/b&
cheveu
h$
ri
a
souff ter
cf.
ra-
vent
9 enfant
(nüsà)
p\çbW&e
PlP
C’&&,
PL
wàa
4:
wàa
bwc
10 feuille
(ya:)
11 feu
cf.
12 cinq
, ,,
sapem
1
kera(p)
nwa’
lai
n&à
P&
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
SOI zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
süte
Eti
w&-
ri?
hfyo
sira
[ fyarmé ]
ul
P;i
sa:b
(‘hÀm)
ha’:d
vëë
solei
.\
wi:3-a
n&A
lw&I
s:s:br
via
[gà:r]
h’tiè zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
hàbà
èb:
làà
(to:n.$
B.$:
wà:s:
fü, fl.3
-nun
ngwlln
I
nwa
10
ldà:
1ùü:nr’
nü:
1
13 danse(r)
14 jambe
cf. bras
4
5
6
nà:-
nàà
l-Q%
ndài
n;:na’
nag
naà
2
3
7
9
10
15 oiseau
kànibè n;a'
16 personne
cf. homme
ni
kwarta -&-
n&nE:
-nùn
(né&)
.éyè
ndok
bàk
(kabu) (kwabka)
ndà:
(ra)n.yna
K
CnjÙk)
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wpr
na:da: nà:&
ndâd;
në:rà
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&
nc%
nün
n&
ny&
19 oeil
nu
nu-
20 huile
konog
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~I&II
n&le
‘i:n
22 donner
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1â:m
24 mordre
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10:
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18 quatre
13
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21 dent
12
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29 trois
kàtC:lL
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CO
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30 téte
d&
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34 queue
&ra
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céàr
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S.5:
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t&br
*TA
“fron:”
zli:
SO
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*az:
cin- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
TN
St ;
SI :
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C:C:
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juo zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFE
cf. l7,IM
Shto:
hina
te
s&:y
s&
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miùu
zàp-
35 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
bouche
(Y{:)
njak
Y$
y:k
36 boire
tlhà
tat
swa
ira
id;
b9u
dule
cwc
s:di
i:da:
33 poisson
car
t;1
31 laver
32 deux
cucwi
takin
no
37 sang
JEC:Jlél&
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J&
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njo:nji:m
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Fi
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(n6&>
SU iiU I Z
tUma
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[wàk] nSm
dem
sém
38 pierre,
colline
(TN n%)
kt euQw a
CWa
kume
‘k$ia
ta1i.
[ngo:]
kelgu
-:
TN külày
logu
nd&ngü
*KO
kwira
(kwandrmle)
dün
41 peau zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
k$k
k;la
(g::)
k+
k= zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
k6g
of. écorce
42 mourir
hCk0
vàd-
!A:-
vo
bu(t)
wodo
wàr
WY 3
wùt
kpi
kü*
-. “mort”
ETYMOLOGIE
TCHADIQUE:
VOCABULAIRE
FONDAMENTAL
ET ANCIENS
Hermann
J.W.
Le sujet
JUNGRAITHMAYR
UniversitZit.
que je me propose
: vocabulaire
tchadique
est certainement
tieux
Goethe
pretentieux,
qu'en aborder
dans le cadre d'un article
recherches
comme
ment simplifié
emprunts",
trop prétenque je
ne
les plus élémentaires
Maigre
celui-ci.
tout, j'es-
dans le cadre de
que je voudrais
tenter d'en
de base. On voudra bien excuser
purement
allusif
et nécessaire-
de mes remarques.
Tout d'abord
quelques
: "vocabulaire
pond A l'anglais
clarifications
fondamental
"basic vocabulary"
- les concepts
cas pour le tchadique
de ses activités
et "avaler",
même
et si complexe
particulièrement
et le caractère
la brièvetd
minologie
données
ici, "Etymologie
et anciens
peut-être
interdisciplinaires,
quelques
de traiter
les problèmes
time le sujet si important,
prdsenter
Frankfurt-am-Main
fondamental
: c'est un sujet si vaste
pourrais
EMPRUNTS
comme
"bouche"
"dent" et "mordre",
"urine" et "uriner",
ainsi que "tête",
"langue"
qui comprend
des parties
et "manger",
"oreille"
et "lécher",
"os", "corps",
?J_US, des termec de parenté
concernant
la ter-
ou non-culturel"
"sang",
de base comme
corres-
- en tout
du corps
"boire",
et
“cou”
et "entendre",
“nez”
"sein",
et "sentir",
etc.
"frère",
: en
"soeur' et
- 242
; des termes concernant
"enfant"
de l'homme comme
dre",
-
"sable",
"eau",
"viande",
"soleil",
des noms d'animaux
exemples
"poule"
"chien",
"chèvre",
"lune",
accompagnant
du milieu proche
"graisse",
"nuit",
"huile",
"mouton"
l'homme depuis
ne sont que rarement
;
longtemps,
"quatre".
dans lesquels
empruntes
par
"abeille",
; et enfin le chiffre
semantiques
“cen-
"vent" / "froid"
- ainsi que "oeuf" -, "oiseau",
Il s'agit donc des champs
mes lexicaux
des objets
des ter-
a d'autres
lan-
gues.
En ce qui concerne
le vocabulaire
spécifiquement
culturel
nous exclurons
ici tout vocabulaire
linguiste
surtout
peut assez facilement
les emprunts
ceux d'origine
en tchadique
anglais,
mandé,
quoi les travaux
TOURNEUX
- emprunts,
mots-voyageurs,
relativement
identifier
français,
songhai,
importants
berbere
traitant
par nos CollegUeS
en dehors de notre considération.
(Marburg,
etc. -
récent qu'un
arabes,
mais
du problème
des emprunts
N. SKINNER,
En revanche,
aussi
C'est pour-
et E. WOLFF,
: "Ancient Benue-Congo
a contribue,
1970)
ou
comme tel, è savoir
et kanuri.
C. GOUFFÉ,
et même ceux de L. GERHARDT
gestif de C. HOFFMANN
non-fondamental
H.
resteront
l'article
sug-
loans inchadic?"
pour une part, a la conception
de cette etude.
En quelque
connaître
sorte, il s'agit
ici de notre aptitude
les R@b anciennes couche6 d'emprunts
les discerner
fondamental
et de les identifier
hérité
en tchadique,
de
du vocabulaire
du fonds chamito-sémitique.
temps auquel nous avons affaire
millénaires
vis-é-vis
a re-
Le laps
de
ici se situe de deux a quatre
avant J.-C.
Qu'est-ce
que l'etymologie
vrai fond", cherche
a découvrir
? L'etymologie,
l'origine
"science
du
de la forme et du
sens d'un mot dans une langue donnee.
Une etude du vocabulai-
re de n'importe
à la reconnaissance
quelle
langue aboutit
deux sortes de mots a savoir, d'une part, des mots herités
appartenant
au vocabulaire
fondamental
et, d'autre
Le vocabulaire
fondamental
directement
comprend
tous les mots qui
d'une proto-langue,
ou
part, des
mots d'emprunts.
sont transmis
de
par une ou
- 243 -
plusieurs
a une langue moderne
wlangue(s)-fille(s)",
par exemple
le mot
quatre
est dérivd
du latin
qui, 3 son tour, est génétiquement
apparenté
keturi,
et
au
(A propos
controns
grec
(att.)
(130 environ)
la racine unique
tchadique
Par ailleurs,
importante
dans chaque
de mots empruntés
les elle etait en contact
ple le mot français
nature du rapport
très sembla-
les langues
des réflexes
tcha-
correspondant
pudu
ou
hudu,
ZI
fiir,
langue, on relève une quantité
a d'autres
se retrouve
question
sont d6rivés
signifie
- comme entre
mais d'origine
"par-dessus
pourra comparer
a manches
WCtie.hbuch
plus tard du français
giubba
introduit
)
et
et de fenes-
deux types de rapports
ou g6néalogique
français
mur
le latin
murus
longues
; comme
culturel
a l'arabe
; c'est-&-dire
que
d'où sont venus
au 12Bme siécle environ
pendant,
l'alle-
fenêtre
ou
murus,
arabe où
giubba
l'italien
s'agit donc d'un emprunt
au français
le
entre
-
a
-
et
des
et
l’alle-
: les deux mots ne sont pas d'origine
: A~nb.ixhe~
II. WEHR
Mauer
de
génétique
et
En g6né-
entrent dans la serie des rapet zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Jappe
jupe
ne ou germanique
et
d'illustrer
murus
par contact
Mauer.
mur
de parenté
entre le latin
ports par contact
dans
de la même source 3 sa-
respectivement
permet
savoir des rapports
rapports
Par exem-
en allemand
ou comparables
ils proviennent
voir le latin, par exemple
tra. Cet exemple
avec lesquel-
qui se pose ici est celle de la
ral, s'il y a des mots communs
Fenster
langues
entre ces deux mots comparables.
mand et le français,
et/ou
cattir.
au cours de son histoire.
jupe
La premigre
Joppe.
mand
: toutes
par exemples
*-Pd,
sanscrit
de noter que nous ren-
une situation
indo-europeen
prdsentent
au lituanien
waade, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF
etc.)
poodi ,
mufad,
padau,
comme
au
il convient
dans la famille
ble à celle du phylum
diyues
téttares
de ce chiffre,
;
donnée
quattuor
ont transmis
ou
et larges"
forme
al-gubba
(d'apr&s
intermédiaire,
et l'espagnol
de l'espagnol
on
aljuba.
Il
a l'arabe,
et finalement
de l'allemand
al-iubba
devenu
jupe
est
et enfin
que ce v&tement
dans les pays d'Europe
les Arabes
Gubba
roma-
a1 juba
Jappe.
C'est
avec son nom a 6th
occidentale
et centrale.
ce terme - avec l'objet
Ce-
-
non Seulement
par exemple
a l'Europe
en hausa
"a loosefitting
-
: nous l'avons
mais aussi a l'Afrique
sous la forme jabbaa,
sleeveless
(d'après P. NEWMAN
244
signifiant
robe worn over a
et R.M. NEWMAN)
kufta
ici
or
j ampa"
zyxwvuts
et en bidiya
sous la forme
(étymologique)
? Mous pou-
"boubou".
jibbe
Que nous montre ce paradigme
vons en degager
plusieurs
- une étymologie
et l'origine
d'un mot
- de plus, l'etymologie
bien l'origine
l'emprunt
choses
de préciser
l'histoire
;
d'un mot éclaire
du concept
en général
aussi
ou de l'objet que la direction
et de son expansion
- en Europe,
:'
exacte peut nous aider a elucider
la documentation
de
;
écrite nous permet même souvent
la date de l'integration
de l'emprunt
dans une
langue donnée.
Nous distinguerons
et en consequence
alors au moins
trois types de rapports
trois sortes de lexemes dans une langue don-
nec :
!Iapport
1) A +
Al ->
A2 ->
A3
quattuor/quatre
gén&ique
2)
A --+
Al
-.
A2
+
A3
muruslmur
par
contact
4
B
Bl
->
B2
->
B3
Fauer
-.
A2
->
A3
girbba/
par
contacts
3)
+
A
muStiples
aljupalgiubbaljupe
Jappe/
Dl
->
D2
En principe,
->
jabbaaijibbe
D3
type sert surtout
a la recons-
truction
d'une proto-langue
et de son histoire
(par exemple
catvaras
- catijr - quattuor
- fidwor
mais
il
peut
aussi
tions et surtout
ple(s) parlant
le premier
-
aider a reconstituer
retrouver
l'habitat
-
vier
l'histoire
primitif
la ou les proto-langue(s)
partir des langues modernes.
four
/-quatre)
des migra-
du ou des peu-
reconstruite(s)
Les deux autres
:
a
types de lexèmes
- 245 -
peuvent fournir des indications non seulement sur l'enrichissement lexical d'une langue au cours de son développement
dans l'espace et dans le temps, mais aussi sur les contacts
avec d'autres langues et d'autres cultures ; il y a là sources très précieuses pour l'histoire culturelle d'une région,
particulièrement pour les sociétés à tradition orale.
Par rapport
che sur l'histoire
les langues
il apparait
a ceci,
des langues et la recherche
- sur l'histoire
des cultures
aborde deux sortes de sources
bulaire
fondamental
mots désignant
des concepts
génetique
la recherche
intégrees
et, d'autre
Autrement
s'intéresse
pondance
dans une langue,
considere
du lexique d'une
au cours de l'histoire
mot fondamental
de perturbations
d'emprunt
soit indispensable
majeures,
est souvent
la linguistique
historico-comparative
xème non-fondamental
dance
l'histoire
mental.
chiffres
Par exemple,
"deux"
en hausa,
biyu
deux la même consonne
phonologique
ne revèle
ce qui pourrait
différents
qu'il
lan-
de lois de correshistorique
d'un
sans subir
de l'adoption
c'est
biyar
a savoir
d'un mot
pour
le fait qu'un le-
lois de correspond'un lexème fondaprésentent
b-
aux
tous les
; leur structure
- aucun trait de differen-
s'agit de deux types de lexèmes
leur origine.
dans d'autres
de cette
les mots correspondant
- en surface
suggdrer
concernant
les reflexes
initiale
qui ont Bté
Ce qui est essentiel
de celles
et "cinq"
le
dans les deux appro-
obéit a ses propres
: elles sont diffhrentes
lin-
tandis que
se fait en général
très complexe.
notam-
exige une méthodo-
alors que le developpement
ou non-culturel
les
les parties
langue, celles
bien que l'établissement
phonétique
ches. Cependant,
part,
au fonds lexical
gue. Chacun de ces deux types de recherche
logie appropriee
que l'on
dit, la recherche
surtout
dite ethnolinguistique
successivement
- a travers
demandent
et objets non-fondamentaux
plus ancien et le mieux conservé
non-fondamentales
que la recher-
: d'un côté le voca-
lexicales
ou non-culturel
ment des termes culturels.
guistique
clairement
langues
Cependant,
tchadiques,
si on examine
on constate
que
- 246 -
les series de correspondance
phonétique
tiale sont différentes
langue a l'autre.
d'une
“deux "
pour la consonne
:
Exemples
"cinq"
chip
Val
paat
v- : P-
ron-Fyer
POP
hawa
hP- : zyxwvutsrqponmlk
ron-Daffo
ful
hara
f-
: h-
sokoro
moru
biya
m-
: b-
Afin de dégager
non-fondamental
les lois de correspondance
d'une
cipe connartre
langue réceptrice,
une exigence
on ne peut satisfaire
a laquelle
a tradition
Reconnaftre
surtout
ge d'une
de son transfert
un mot d'emprunt
reconstituer
facilement
est relativement
souvent
n'a pas atteint
les capacités
ici que la coopération
les ethnologues,
les
Parmi
guistique
tchadique,
isole.
surtout avec
les suivants
et
dans l'aire lin-
mais dont l'anciennete
nous relevons
difficultés.
est requise.
du lexique des langues tchadiques
core assurés,
un stade
les archéologues
et les zoologistes
les lexèmes assez bien répandus
l'ensemble
facile,
du linguiste
interdisciplinaire,
(ethno)historiens,
même avec les botanistes
dans
sa source exacte et son passa-
langue a une autre peut poser de grandes
Cette tâche dépasse
; c'est
orale.
si le degre d'integration
avance. Cependant
en prin-
de la langue-source
au moment
les langues
d'un lexème
il faudrait
les lois de correspondance
du lexeme, bien entendu
C'est
ini-
et le statut dans
ne sont pas en-
:
proto-tchadique
(1)
"poisson"
*K L P
"Bléphant"
*GyW N
"lièvre"
*s 3m0R
"deux"
*B L
l'femme"
*M K S
"graisse"
*M K L
(?)
etc.
Il convient
de noter que pour chacun
des concepts
mentionnes
- 247 -
ci-dessus, il existe une deuxième racine avec une distribution plus ou moins complementaire,
(II)
a savoir
"poisson"
*0 G S
"Éléphant"
*- L B
"lievrew
*B b! D
"deux"
*S R
'Ifemme"
*D - T
"graisse"
*K 'DyR
:
(?)
etc.
Une analyse
bulaire
historico-comparative
tchadique
montre
que nous avons affaire
riennes,
a des racines
ceux du groupe
chamito-sémitiques.
Il convient
skies
profondément
(1) plutôt
groupe
soit niger-congo
(II) renvoient
non-fondamental,
tchadique,
simplifié
soit nilo-saha-
de ces deux
mais très ancien
est telle qu'on peut associer
avec les branches
occidentale
(II) surtout avec la branche
comme on pourra
et
le groupe
et centrale
orientale
le vérifier
(1)
les listes en annexe.
de noter que la distribution
integrd,
ici a deux
souvent aux langues
On pourra comparer
de vocabulaire
de voca-
Alors que les termes du groupe
types de source lexicale.
s'apparentent
de ces deux skies
et
le
de la famille
dans le tableau
tres
ci-après.
TCHADIQUE
ouest
"poisson"
(1) *K L P
centre
*K L P zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ
II) *B G S
"Éléphant"
"lievre"
*e G S
(1) *GyW N
*GYW
II) (*- L B)
*-
N
L
0
*GyW
N
*-
L
*G
R ‘Dy
0
(*SsmBR)
(1) zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
*SsmBR
II)
"deux "
est
(1)
II)
*B
*B
(*S
N
D
*B
N D
L
*B
L
R)
*S
R
C*E
N
D)
*K
Y
P zyxwvutsrqpon
*S
R
-
246
-
centre
ouest
"femme "
*M K S
(1)
est
*M K S2
2
(*M K S2)
*D - T
(II)
"graisse"
(1)
(II)
*K 'D'R
(*K DyR>
*M K L
*M K L
(*K 'D'R)
*S W N
Pour des raisons
rer l'attention
de simple curiosité,
sur un cas un peu marginal
tique de la complexité
des processus
langues et des cultures
me carrefour
de mouvements
ethniques,
Pour le concept
on peut trouver
tchadique
:
et linguisti-
les réflexes
dans une zone
suivants
centrale,
pas ailleurs
dans quel-
réflexes
:
giziga
:
kombewal
musgoy
:
kombowa
dans la famille
kwombo-ta
:
(et autres
L
kàmbwâl
Pour le connaisseur
en fulfulde,
formes similaires)
du fulfulde)
ngal
vehiculaire
il est clair que
- avec le suffixe
- est emprunté
kombowa
-wal
au fulfulde,
dans la région du Nord-Cameroun
Par ailleurs,
proto-bantu
GUTHRIE
avec des réflexes
comme par exemples
swahili
:
nyoro, ganda
hehe
reconstruit
langue
où ces langues
:
tjombo
:
ekyombo
ikyombo.
:
*-yombo
dans quelques
pour
L
(de la
sont parlees.
moderne
qui,
kwombe
bacara
classe
culturels
com-
:
nzangui
daba
zone reconnue
peu productif
de la branche
ne se trouvent
bien entendu,
des
:
de "bateau",
ques langues tchadiques
atti-
mais caractéris-
dans l'histoire
du Soudan Central,
ques depuis des millénaires
sahelienne,
je voudrais
le
langues bantu
-
Le probleme
qui se pose
dernes ne se trouvent
c'est-a-dire
reflexes
existent,
PP 4
dérivées
:
de la struc-
u-gU(r)).
qu'il
s'agit
ici de structures
forme plus complète
on pourrait
qui aurait
-b-,
ayant atteint
les rives de la B&oue,
terme aux locuteurs
quelques
e-kwmi
:
sonne finale
tour, parvenus
; a l'ouest,
bantu
/tchadique,
ke-kom
: zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ
(GERHABDT)
d'une
bénoué-congo
mo-
:
(JOHNSTOK)
En supposant
est que tous ces réflexes
mais ils sont un peu éloignes
(JOHNSON)
mbe
-
qu'à l'est du domaine
à la frontière
ture donnee ci-dessus
bafut
249
d'une
suggérer
apocopées,
perdu
sa con-
que les Bata-Bachama,
auraient
langue bantoïde.
dans la même region après
emprunte
Les Fulbe,
ce
21 leur
les Bata-Bachama,
se
sont servis de ce terme - ainsi que de l'objet que le terme
désigne
- et l'ont transmis
par exemple
les Giziga
sion vers le nord-est.
a d'autres
tchadophones
- au cours de leur migration
Cette hypothèse
fait que les Poular du Senégal
bablement
peuples
les autres Fulbe de l'ouest
et expan-
est renforcée
(d'aprés GADEN)
par le
- et aussi pro-
- ne connaissent
pas ce
kombowal zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG
;
c e mot est employé
seulement par les Fulbe
terme
de 1'Adamaoua
(d'après KTJNGEPHEBEN
Nous conclurons
langues tchadigues
traditions
: 1963).
par l'observation
lexique - mais pas seulement
le lexicrue, bien
s'est constitué
linguistiques
tres generale
a partir
et culturelles
sûr ! -
des
de deux grandes
à savoir celle du chamito-sémitique
afro-asiatique)
et celle du niger-congo.
évident. Fais quant a savoir
que le
qui se sont intime-
ment mélanqees,
(ou
Ceci est un fait
comment ce lexiaue
s'est consti-
tué, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
quel.5
ont été les différents apports, d'où sont-ils
et
-
à queY moment
ces
phénomenes
reste posee pour chaque
portant
a l'histoire
se sont produits,
lexème et concept
du Soudan Central.
venus
la question
particulier
se rap-
-
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250
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W &tehbuch
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Schhi&tbphache
dm
-
251
-
ANNEXE
RECONSTRUCTIONS
ET
APPORTS
PROTO-TCHADIQUES
EXTERIEURS
(1)
wpoisson"
masa :
(II)
*K L P
k~i u f (ZIOUCHET)
hausa : kiifii
cp. proto-W-Nigr. :
"pêcher"
(MUKAROVSIZU)
-LOB-
temne
:
"éléphant"
kg-l0p
*GyW
*B G S
mubi :
bogôs6
migama :
bîiùsu
daffo :
gùshé
cp.
?
*-
N
hausa : giua'a
tera :
j ùwàn
lamang : giiwàq
cp. bamileke : ji?in
(WILLIAMSON et SHIMIZU)
mokilko :
L B
‘êlbi
kotoko : àrfà
tangale : làbàtà
couch. /oromo
cp.
:
arba
:
dullay
arap-ko
” zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
deux ”
*s R
*B L
maha :
bolu
mubi
hausa :
biyu
chibak :
cp. Ur-Bantu (MEINHOF) :
-uali / -uili
proto-bantu (GREEN~ERG) :
-bàdé
musgu
:
sir
:
sada
si lu
cp. anc. égyp. :
s’n-w j
TOWARDS
AN INTERNAL
CLASSIFICATION
OF THE LANGUAGES
OF THE BURA-MARGYI
Carl
F.
HOFFMANN
UniversitSt
The purpose
CROUP
Bayreuth
of this paper
is to draw attention
to or
rather to remind us all of the fact thattheBura-Margyi
of Central
Chadic
shows a greater
than seems to be generally
tain dichotomy
between
realised
a western
the group. This had been pointed
and Daniel BARRETEAU
302-303)
retained
partition
degree
out earlier
this classification.
14). One might concede
guages
and SHIMIZU
were represented.
such as MEWMAPJ
and SHIMIZU
(1981 ; cf. pp.
in his tree diagram
did recognise
actual evidence
in such a manner
intend
and
the bipartition
their test lan-
that both sub-qroups
At any rate, it seemed to be in order to
review the situation
had claimed
of Chadic
in an indirect way by selecting
(Bura and Marqyi)
1971)
(1978 :
But this internal bi-
that maybe NEWMAN didnot
the level of the group
that JUNGRAITHMAYR
of the group
(HOFFMANN,
languages
within
group does not seem to be reflec-
(1977 ; cf. p.7) or JUNGRAITHMAYR
12 and
and that there is a cer-
and an eastern branch
ted in other recent classifications
to go below
of internaldiversity
in his survey of Chadic
of the Bura-Margyi
group
once more and in doing so to present
in support of this bioartition
without
giving
proof for my view.
which
some
so far I
- 254
-
I shall start by presenting
Margyi group
ticular
tuated
a classification
for those who are not so familiar
section of Central
in north-eastern
Chadic which
Nigeria
oftheBura-
with this par-
is geographically
si-
close to the Cameroonian
bor-
der.
THE
The Bura-Margyi
and individual
A. Western
BURA-MARGYI.
group consists
of
the
following
branches
:
languages
branch
GROUP
: Bura
(with at least three dialects)
Mggwahyi
Kyibaku
Putai
B. Eastern
branch
(Chibak, Chibbuk,
etc.)
(or West Margyi)
: Haba
(or Kilba
; with at least two or
three dialects)
South Margyi
Wuba
Margyi
(as spoken at Wandi
(Uba) , Hyildi
(Womdiu),
(Hildi), etc.)
(with at least two and possibly
more dialects)
There
The Church
is published
material
of the Brethren
work going on in this general
published
some Readers
as well as some other publica-
the latter are noteworthy
and an English-Bura
vocabulary.
Hymn Book by another mission
a Bura-English
There was also a small
are contained
MEEK's
T~ih-~! Studies in NO'I~~ULMNi.gc?&ia(1931)
Charles
H. KRAFT has published
in Volume
languages
. More
his three volumes
that concern
II ("Biu-Mandara").
voca-
in Haba.
Some notes on these languages
kbRd('i%fb. The
was
and the Acts of the Apos-
There were also a Hymn Book, a Primer and
in both languages
tions. Amongst
had very active mission
area and a New Testament
in Bura and the Gospels
tles in Margyi.
bulary
in all of these languages.
Mission
in C.K.
recently
of
Chadic
us here are contained
Some notes were collected
by
-
255
-
Johannes LUKAS. The Kyibaku material was partially edited by
myself (1955) and there is some unpublished Bura material. I
myself collected material on Bura, Kyibaku, Haba (dialect of
Gashala which.differs slightly from that of Hong and Pella),
&!argyiand South Hargyi (the dialect of Wuba) of which so far
only my Gtammaz06 the Mangi.i?anguagchas
been published. Recently
Zygmunt FRAJZINGET!and Russel SCHUH have done some work on
Kyiabuku and Bura respectively.
Perhaps I should use this opportunity and sound a note
of warning concerning the quality of some of the word lists
in Charles KRAFT's work. In places they are both phonetically
and lexically rather unreliable which zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ
is
the more astonishing as Charles KRAFT had worked with the Church of the
Brethren Mission for a number of years before he began collecting these word lists. Quite a series of faulty indications
could have been avoided by a careful consultation of the mission's publications. I shall give only two examples of what
I have in mind. The Bura list contains under no. 337 theword
susuma
and under no. 338 the word
yimi
supposedly meaning the
verbs "eat" and "drink" respectively. Actually they mean
"food" and "water" as a glance into the vocabularies could
easily have shown. And mistakes of this kind are not exactly
rare in these word lists. These two examples may suffice, as
a detailed examination of the word lists would take too much
time. Let me therefore rather turn to the evidence for the
alleged bipartition of the Bura-Marqyi group.
THE
INDEPENDENT
PERSONAL
PRONOUN
A first piece ofveryobvious evidence for the existence
of two branches within the Bura-Yargyi group is provided by
the system of the Independent (or Absolute) Personal Pronoun.
The following table will show this.
256 -
:
sg. 1.p.
2.P.
Bura
Nggwahyi
Kyibaku
Putai
iya (i)
iya
Y=
'iyae
ga (a)
ga
ga
g=
3.p.
:
tsa
ja
dza
Du. l.p.incl.
:
mwa
’ uma
mua
mua
mburu
mburu
Pl. l.p.incl. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH
:
muri
muri
:
yaru
2.p.
:
gyi
3.p.
:
da
dar
dar
Baba
Wandi
Wuba
Margyi
naya
e xc l.
yeru
ri
ya’a
yar
gir
ni
gari
sg. 1.p.
:
naya
nayaw
nayau
2.p.
:
naga
nagaw
nagau
naga
naja
naja
naja
naja
3.p.
Du. l.p.incl.
:
nama
nama
nama
nama
Pl. l.p.incl.
:
naman
namun
naman
namar
excl.
na’ya
na’ya
na’ya
’ zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB
ya
:
na
2-p.
:
nanyi
naxi
nahyi
nanyi
3.p.
:
nanda
nanda
nanda
nanda
is a principal
As the above table shows, there
ence in the Porphological
Pronoun
in the Western
from the Eastern
in the Western
branch
of the Independant
make-up
branch
differPersonal
(upper series in the tabie)
(lower series
in the table). While
branch
the pronouns
seem to consist
primar-
ily of the pronominal
stem without
any recognizable
addi-
tional morpheme,
essentially
the languages
the same pronominal
sons, but have prefixed
this pronominal
a common
pronoun.
stem for the different
formative
element
If on the other hand the personal
stem is used without
or clause
show
perto
origin
:
The
stem into the independent
ched as a suffix to the verb phrase
true if a sentence
na-
in some of the languages.
turns the pronominal
mere pronominal
branch
stem which may be of demonstrative
cf. na "the one in question"
na- prefix
of the Eastern
pronoun
is atta-
(as its subject),
the
the na-. The same is
is introduced
by an initial
- 257 -
conjunction which attracts the subject pronoun in its suffix form without the na-. Examples of this use of the mere
pronominal stem are given in 5 114 of my grammar of fiargyi.
Unfortunately there are no examples available for the
South Margyi dialect of Byildi, but considering the general
similarity between the South Margyi dialects of Wandi, Wuba
and Hyildi, there can be but little doubt that the forms
would more or less correspond to those of the other
two
dialects.
It may perhaps be pointed out that this kind of differences between the Western and the Eastern branch would not
show up in the usual Swadesh type lexicostatiscal assessment,
as forms with and without the na- prefix would have to be
counted as cognates, as the basic word stems are (presumably)
cognate.
The examples from Bura, Kyibaku, Haba, South Margyi of
Wuba and Margyi are my own, the others are from the KRAFT
word lists supplemented by some additional material in those
languages by the same investigators (Charles KRAFT and Steve
LUKAS) that I received from the SIL, at that time in Jos.
SUFFIX
CONJUGATION
Another piece of evidence that supports the claim of a
bipartition in the Bura-Margyi group is provided bv the existence of verb forms with a suffixed subject pronoun already
mentioned in the last paragraph in the Eastern branch vis-avis its absence in the Western branch.
In the Western branch the subject pronoun, with the single exception of the imperative 2.p.pl. morpheme, always precedes the verb stem. Quite a number of tense forms in the
languages of Eastern branch, however, may have their subject
pronouns either preceding or following the verb stem, depending on surrounding syntactic conditions. Presumablv this
-
fact and the development
dent pronoun
258
-
of the longer form of the indepen-
with na- are in some ways connected
other, although
the details
with each
are for the time being not at all
clear.
LEXICAL
There
EVIDENCE
is also a certain
amount of other
that points
in the same direction,
ches within
the Bura-Margyi
principally
different
branch
and the other in the Eastern
word stems distributed
they are etymologically
feature
we find two etymologically
one in the Western
branch
thus attesting
the
of the two branches.
In the second type of evidence
differ
two
types of evidence.
word stems that are distributed
separation
separate bran-
group. We must distinguish
In the first type of evidence
unrelated
lexical evidence
viz. towards
from each other
we similarly
in the two branches
related
(such as e.g. the presence
or absence
of them carries
an additional
or absence
but
they
However,
phonological
of metathesis,
of nasal epenthesis,
formative
two
respectively,
or cognate.
in some very prominent
or the presence
find
etc.) or one
element besides
the
mere word stem which
the other one does not carry or both of
them carry different
additional
formative
elements
besides
the mere word stem.
Again
it may be pointed
out that while
would also show up in a SWADESH
and bring down the coqnate
differentiation
between
percentage
to be counted
differentiating
(thus pointing
the two branches),
would again pass unnoticed,
as cognate,
elements.
the first type
type lexicostatistical
count
to
the second type
as words of this sort would
even though
a
they exhibit
have
additional
-
Some
259 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
exemples of the first group are :
Bura
Nggwahyi
Kyibaku
Putai
tail
kur
kud(ari)
kuds
kudae/kut
eye
liver
nca
ca
nca/ntsa
nja/nj3
mir
mida
midae
mida
gar
paya
paya
payaipaga
hyaha
kyeha
kyagha
gweya
sand
uiyaku
hashu
wuyahu
'wiyahu
mountain
river
white
mwapu
muapu
muapu
(mungyalgabaka)
black
manggal
mangal
manggal
manggal
red
mamza
mamza
magza
mungza
Haba
Wandi
Wuba
Hyildi
Margyi
tail
shu
shu
shu
shiwu
shu
eye
li
Li
Li
li
li
liver
mbala
mbala
?
mbula
mbal
mountain
mua
man
mau
maw
ngu
river
sand
da1
da1
da1
dalu
da1
mushuwa
mishu'ua
mishu'wa
shishu'ua
mishishu'wa
white
partu
purtu
partu
purtu
partu
black
red
kyakyaru
kyakyaru
kyakyar
kyakyaru
kyangkyar
dazu
dazu
dazu
dazu
dazu
examples
of the second group are :
Bura
Nggwahyi
Kyibaku
Putai
tambal
tambal
tambal
tambal
Some
horn
tongue
kanggyar
kanyar
kunyadu
skin
kasam
kasam
kuci
kwuci
tree
mfwa
fwa
fwa?
fwae
come
si
si
si
si
bite
kala
kari...
kala
kari...
kyanggyar
- 260 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV
Haba
Wandi
Wuba
Hyildi
horn
talam
talam
?
talamu
talam
tongue
kyar
kyaru
kyar
kyaru
kyar
Margyi
skin zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Ci
ci
ci
ci
amci
tree
wa
wu
come
shili
bite
nggala
While
wu
wuu
shi
shili
(andawl
nggaliya
ngga
the above examples
I’
wu
shi
Ldi
nggaldi
are relativelv
Li
ngal
clear-cut
cases,
it should not be concealed
that at times there are other ca-
ses where
is a little different
the distribution
two branches
little
meet.
within
the
Bura-Margyi
group
and wherethe
seem to become
"fuzzy" at the edges where the two geographical
A few examples
nose
may illustrate
such cases
Bura
Nggwahyi
Kyibaku
kucir
kwicir
kuci
Dutai
pcir/mcir
r/kutsar
heart
dafu
dafu
dafu
dafu
belly
kuta
kuta
kuta
hudu
voice
kuraku
kudahu
kwudahu
kwudaku
Haba
Wandi
Wuba
Hyildi
Marqyi
nose
cir
cir
cir
ciru
mci r
heart
dufu
dufu
?
dufu
ngudafu
belly
ta
ta
(..)ta
tafhudu
wudu
voice
kuragu
dahu
?
dahu
dahu
In examples
language
Western
like the above we find instances
like Putai that normally
branch
suddenly
(nose), or where Haba
bouring"
seems to belong
that
Margyi
belongs
normally
shows a word form similar
Bura of the Western
seems to occur
to the
of the Eastern branch
branch
to the Eastern
to that of "neigh-
(voice). But on the whole
it seems true to say that this kind of "fuzziness"
branches
where a
shows a word form that is similar
to that of the neighbouring
group suddenly
a
areas
in border
languages
of the two
where the geogra-
-
261
-
phical areas of the two branches
this fuzziness
existence
may be reqarded
of two separate
meet. To that extent
as an argument
branches
within
even
confirming
the
the Bura-Margyi
group.
CONCLUSION
Althouqh
for reasons
lection of the available
of available
evidence
time only a small se-
could be given
per, it is hoped that even this smal.1 sample
cingly that there are two distinct
Bura-Margyi
group of Central
one, and that both groups
from each other
shows convin-
subdivisions
Chadic,
a western
shows internal
in this pawithin
and an eastern
developments
in the areas of the lexicon,
the
separate
derivation
and
morphology.
BIBLIOGRAPHY
Hyipa zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJI
Kahata : &Uu Phimeh - Garkida Nigeria, The
Anon. (n.d.1 - Tcsahk zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFED
Church of the Brethren Mission.
[Two slightly different versions of this booklet seem to have been
issued. They differ in format and cover, and the later edition lacks
pages 1 to 6 of the earlier one.3
Anon. - 1938 - Buha Phimeh, prepared by The Church of the Brethren Mission
/ Northern Migeria, West Africa, illustred by Kathleen BARNARD.
prepared by The Church of the Brethren MisAnon. - 1952 - Second Radm,
sion, revised and enlarged.
CBural
04 the EUa
Anon. - 1931 - MafiumYBa ah Mji Buha : CoUPction ofiFOG TnQc*r,
Thibe, prepared by the Church of the Brethren Mission, Northern Nigeria.
Anon. - 1931 - Kakadu ah
04 PJ&Ae in Bum,
Northern Nigeria.
[Several later and
published in 1939,
Ha ha Su& Vunkk
Sili. aka Hye! : Songs and Pbai’m6
prepared by the Church of the Brethren Mission,
enlarged editions of this Song Book have been
1948 and 1958 resp.1
-
262
-
Anon. (n.d.) - (No title page)
[This is a Bura-English vocabulary of 238 pages published in 1953
or shortly thereafter in mimeographed form. An earlier edition of
this was, according to the introduction, published in 1941.1
Anon. - 1931 - Engl.&h-&ha zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ
Vocabutmy,
prepared by the church of the
Brethren Mission, Northern Provinces of Nigeria.
Anon. - 1962 - A nhotrX Engtih-Euna
VocabLLeahy ioh Readq hefiehence.
[This was also prepared by the Church of the Brethren Mission.
It is, however, far less comprehensive than the earlier vocabulary
of 1931, though in some ways more accurate phonetically.1
Anon. (n.d.) - Ma&g.i p4e-phima - Garkida, C.B.M.
[No tittle page. The title appears on the cover only.1
Anon. (n.d.) - %'~gi : Kakaduh KUini
Church of the Brethren Mission.
1 - A Margi Primer prepared by
Anon. - 1941 - Mtig.i : Kakadwr K&a&&i
11, prepared by the Church of
the Brethren Mission - Lassa, Nigeria, West Africa.
Anon. - 1956 - Kakaduh Na aga SUR Gunggti SiC anu 7ju. Wu Mqah Marrgi.
[Songs ans Psalms of Praise in Margi; - Lassa, Nigeria, Church of
the Brethren Mission.
: Kilba
Uqmn Book (Adamawa Province,
Anon. - 1952 - Miqa’i
printed by S.I.M. Niger-Press, Jos.
Nigetil
-
BARRETEAU Daniel - 1978 - "Les langues tchadigues" (avec la ~011. de Paul
NEWMAN) - lnuen.tatie
de.s @tutudebCngu&tique&
6~4 leb pays d’A{tiquc notic d’exp~ebbion
@an&be
eX huh A4adagabcah - Paris : CILF.
Bible, NT - 1950 - Alkau&
Bitin
ah Mthlaku
Yebu Khbti zyxwvutsrqponmlkjihgf
[The
Ne w Testament in Bural - London : The British and Foreign Bible Society.
[There were earlier editions of individual parts of the NT.1
: The Go4p~9! accohding
to St. Matihew in Mtigi,
Bible, NT - 1947 - M&a
prepared by the Church of the Brethren Mission, Lassa, Nigeria.
Bible, NT - 1948 - Mntlbub : The Gobpet accotrding
to St. Makk,
the Church of the Brethren Mission, Lassa, Niqeria.
prepared by
Bible, NT - 1948 - Luba : The. Go&pee accozding
to St. Luke in Mahgi, prepared by the Church of the Brethren Mission, Lassa, Nigeria / London : The British and Foreign Bible Society.
Bible, NT - I961 - YOhUMMd [St. John in Margil - London : The British and
Foreign Bible Society.
Bible, NT - 1946 - ThPit l
Apo6it uct
: The Act6 04 the Apo6tYes i.n h4akgi,
prepared by the Church of the Brethren Mission, Lassa, Nigeria,
B.W. AfrirFl.
- 263
-
HOFFMANN Carl - 1955 - "Zur Sprache der Cibak" - A~~~ilmr.i!,ti~chc
Studicn
(J. Lukas ed.) - Deutsche Akademie der Wissenschaften zu Berlin,
Institut fiirOrientforschunq - Verdffentlichung Nr. 26 - Berlin :
Akademie-Verlag - pp.118-146.
Ghammah 06 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ
the kJ~gi Language - London : Oxford
HOFFMANN Carl - 1963 - A zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML
University Press for the International African Institute.
HOFFMANN Carl - 1971 - "Provisional Check List of Chadic Languages" Chad& ~lWbtt?kkh,
-+XtCti
16bur
- Marburg.
Lexical Rcwt6. Val'. 71 :
(in collaboration with N.P. KNOWLTON) - Marburqer Studien zur Afrika- und Asienkunde, Serie A : Afrika, Band 26 - Berlin : Verlag von Dietrich
Reimer.
JUNGIUITHMAYR H., K. SHIMIZU
TouF.~~&ve ReconbticRion,
- 1981 - Chad&
Ghading
and %&tqibution
Volume 17 ("Biu -hktndaha”)
zyxwvutsrqponmlkj
KRAFT Charles H. - 1981 - Chadic ~f~ohckibtb.
Marburger Studien zur Afrika- und Asienkunde, Serie A : Afrika,
Band 24 - Berlin : Verlog von Dietrich Reimer.
MEEK C.K. - 1931 - Ttiba.f?
Stutieb in Notihehn Nigc/ria. vol. I - London :
Kegan Paul, Trench, Trubner & Co., Ltd.
NEWMAN Paul - 1977 - "Chadic Classification and Reconstructions" A~huabcc7&2
Languibticb
5/ l
- Malibu : Undena Publications.
EMPRUNTS
ET
INTEGRATION
EN BIDIYA
Khalil
University
1.
SITUATION
Le bidiya
appartient
(19811, integre
sous-groupe
à la branche
tchadique
selon d'autres
le bidiya
auteurs.
Environ
(1963)
La dernière
et SHIPIZU
(bidiyo, bidio, bodyo)
dangla-migaama.
de la famil-
de GREENBERG
en date, celle de JUMGRAITHMAYR
classification
dans le
12 500 personnes
parlent
le long du flanc ouest de la chaîne d'Aboutelfane
(Daagit) jusqu'à
situe au Guéra,
OBJET
(Nigeria)
selon la classification
ou chamito-sémitique
2.
Maiduguri
LINGUISTIQUE
le afro-asiatique
le bidiya
of
ALIO
DE
L'objet
son extrêmité
méridionale.
au coeur de la République
Le pays bidivo
se
du Tchad.
L’ETUDE
de cette communication
sus d'intégration
des emprunts
(français non compris)
est de traiter
en bidiya,
arabes
d'une oart et le phénomène
sation par l'arabe des Arabophones
L'accent
sera particulièrement
emprunts
que nous tenterons
le proces-
et autres
de pidyini-
"Iyal-P?as" d'autre
mis sur la chronologie
de retracer,
part.
de ces
dans la mesure du
-
266
LOCALISATION
fin Peter FUCHS, 1970, Die Religion
-
DES ETHNIES
der Hadjerai.
Kult
und Autoritat)
.
.
n
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Prétectnre
0”
sous-prérecture
K = Kenga
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ
A = Arabes
c---m0 10 20 30 40
M =
Munange DJ = Dadjo
Ix;= Dangaleat Y = Yalnas
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDC
50
60
70
80
90 ,OOkn
D-GERA = Djonkor-Gem
B = Bidio
S = Sokoro
BG = Baginni
- 267 -
possible.
Fais avant d'aborder
importe de dégager
expliquent
la motivation
loniale
et la période
2.1. Période
de l'adoption
la période
à savoir
linguistiques,
historico-socio-culturels
a cet effet, et d'après
distinguerons
périodes,
ces emprunts
l.es facteurs
de ces emprunts.
NOUS
leur importance,
pré-coloniale,
il
qui
trois
la période
co-
post-coloniale.
pré-coloniale
Le Guéra regroupe
ques de l'Afrique
des langues
trois des quatre
définies
tchadiques
le bolgo representant
appartenant
et l'arabe
besoin d'une
les rapprochements
fait en méme temps de l'arabe
vers groupes
linguistiques.
lorsque
ces langues
blement
des emprunts
nous intéresse,
aussi varies
indispensables.
Selon toute vraisemblance
termes seraient
les con-
le dajo et l'ara-
10% du vocabulaire
d'emprunts
le passage
inévita-
Pour la région qui
celle de l'Aboutelfane,
compose
termes dans le bidiya
a
de ces di-
il en résulte
entre le bidiya,
de sorte qu'environ
ces
peuples,
la langue véhiculaire
en contact,
c'est-à-dire
ces
les mouveC'est ainsi
dont le rble est de servir
entre différents
de part et d'autre.
diya est essentiellement
auront
Or c'est un fait bien connu que
entrent
tacts ont été plus intenses
be semble-t-il,
et
Des peuples
afin de faciliter
et les échanges
comme toute religion
à faciliter
bongo-baguirmiennes
linguistiques
langue véhiculaire
que l'islam,
la famille
la famille congo-kordofan.
à des groupes
ments migratoires
linguisti-
(1963) ; il s'agit
représentant
le dajo et les langues
afro-asiatique,
familles
par GREENBERG
du bi-
et autres. zyxwvu
arabes
de la majorité
ne s'est pas operé directement
de
;
venus par la voie du dajo. Cela s'expli-
que par le fait que ces emprunts présentent des particularités
propres
-ne/-le/-re
au dajo, tel que le suffixe nominal. singulier
ayant -ge/-nge comme pluriel,
ticulièrement
plus par-
dans les emprunts.
Cette constatation
vante
rencontre
: les Arabes
nous amène a émettre
qui étaient arrivés
l'hypothèse
dans cette
sui-
région vrai-
- 268 -
semblablement
l'avaient
vers le XIVème
de tout temps sillonnée,
tacts directs
avec les habitants
sur les hauteurs,
l'insécurité
cachés
Les Dajo qui seraient
arrivés
ils auraient
auraient
à leur tour occupé
refoulé
entre
le bidiya.
leur declin au
sur la montagne
car la capitale
l'extrémité
et
des
méridionale
de Kadam. Les Dajo cerneront
de toutes parts et surtout au nord et au sud-est.
installés
directs
avec des peuples
qu'ils venaient
dans la plaine,
avec les Arabes
probablement
ils avaient
qui passaient
de l'est,
ils auraient
dont
des contacts
dans la region. Du fait
trhs t6t entretenu
ils acquerront
qu'ils vont à leur tour nronaqer
des
la religion
dans tout le Guéra. Etant
alliés des Ouaddaiens,
ils se verront
ménagés
le règne de ces derniers.
2.2. Période
coloniale
Pendant
conditions
la période
favorables
populations
tenant exposé
en 1905
a toutes
et Arabes
des produits
les Bidiye
éleveurs.
totale
par la pacification
les Bidiye
seront attires
etait main-
Les contacts
et fréquents
contre des produits
des
descendirent
Le bidiya
sortes de courants.
les Bidiye
les véritables
car la colonisation
(FROELICH)1968).
seront directs
d'élevage
teront. Aujourd'hui,
se créent
sera marquée
a la suite de laquelle
dans la plaine
de compte,
coloniale
aux emprunts
du Tchad par la France
Bidiye
après
la plaine,
et le massif
1962),
Ainsi des mots d'em-
les Bidiye
initialement
S'étant
rapports
(LE ROUVREUR
par le dajo pour atteindre
Ouaddai,
les Bidive
en raison de
était la proie
dans cette région un siecle
qui serait intervenue
de 1'Aboutelfane
qui vivaient
qui s'y sont succédés.
au XVème siècle
prunts arabes passeront
se trouvait
pas eu de con-
car cette région
donc servir d'intermkdiaires.
F leur arrivée,
pendant
n'avaient
de la montagne
des royaumes
plus tard, c'est-à-dire
Bidiye
(ZELTNER 1979) et qui
aux vues de la plaine,
oui y régnait,
des razzias des maîtres
allaient
siècle
entre
; ils troqueront
agricoles.
par l'élevage
En fin
qu'ils
adop-
sont à la fois agriculteurs
et
-
D'autre
"Iyal-Nas"
part,
la création
de préciser
franchis,
évadés ou libérés.
a aucun groupe
sans identité.
Les Arabes
Il faut ajouter
Bidiye pratiquaient
coloniale
dans le territoire
sur le bidiya.
Le mot "Iyal-Nas"
des personnes
Il y a lieu
esclaves
signifie
a cela le travail
et parlent
saisonnier
au Soudan où il-s se trouvent
; ils y allaient
la saison sèche et retournaient
une va-
que les
en grand
travailler
au uavs au commence-
Les conséquences
de ces mouve-
ments
se feront sentir dans la langue bidiya car en même
temps
que les biens matériels,
s'y référant,
ques sont d'origine
personne
vers le Soudan,
l'indépendance,
islamipour
au sein des fa-
famille au moins une
rendue possible
lors des perceptions
par la co-
pendant zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW
l.e S
premières arnkes
consécwence
que les agents de l'état
directe
des mauvais
infligeaient
aux paysans
de la taxe civique
tional qui sont en partie
le Tchad.
Il va
religieux
au Soudan.
se verra accélérée
qui suivirent
traitements
musulmane.
post-coloniale
L'émigration
lonisation,
les concents
Ceci aura également
le multilinguisme
: on trouve dans chaaue
ayant séjourné
2.3. Période
des concepts
arabe en bidiya.
de développer
milles bidiye
ils importaient
ainsi que la religion
de soi que les mots désignant
conséquence
"en-
qu'on ne peut
tchadien.
ment de la saison des pluies.
arabes
af-
de la région, bref des gens
sont arabophones
dans la region de Gadaref
pendant
d'un canton
sont des anciens
ethnique
riante de l'arabe dialectal
nombre
et l'installation
des effets
que les "Iyal-Nas"
fants des gens", c'est-à-dire
rattacher
-
par l'administration
aura également
bidiyo,
269
à l'origine
ou de l'emprunt
de la situation
na-
aue vit
-
271
-
bénédiction
barkine
barka
vie
dulùune
dunya
bouclier
dargine
daraga
mer
baharre
bahar
médicament
dawàane
dawa
honte
‘ebne
'eb
moitié
nussine
nus
coutume
‘aadine
'aade
priere
sà laane
sala
D'autre
part,
il
convient
-ne est devenu productif
naturalisés
de préciser
au point que des mots peuvent
par la simple adjonction
bague
kaatumne
3.2. Emprunts
illégitime
arabe tchadien
buumi
buumi
étalon
biidi
biidi
'arraagi
robe
‘àrraagi
bracelet
dimli
dimli
boubou
‘àngùmaaji
gumaaki
machette
jugdi
jugdi
avare
gànnaani
gannaani
notable
‘Ù jùwaadi
'ujuwaadi
4. PIDCINISATION
DU
Parallèlement
BIDIYA
au processus
d'intégration
on assiste
à un autre phénomène,
du bidiya.
Cette pidginisation
lieu arabophone
qu'eux.
des emprunts,
celui de la pidginisation
s'est développée
dont les locuteurs,
des Bidiye
et partagent
C'est de ces côtoiements
pidginisé
:
de ce suffixe
kaatum
emprunt bidiya
proximite
être
directs
concept
enfant
que le suffixe
dans un mi-
les "Iyal-Mas"
le même
genre
quotidiens
vivent
de
a
vie
que ce bidiya
a pris forme. Pour cette communication,
nous nous
-
sommes
soit d'un préfixe
radical bidiya
seuls éléments
se composent
arabe am-/an-
et d'un suffixe
ment d'un préfixe
parlent
arabe
Les nominaux
dans l'arabe des "Iyal-p\ras"ne sont réduits
Les mots pidginisés
également
étant donné que ce phéno-
a @tre étudié plus profondément.
passés
qu'à leurs radicaux,
Bidiye
-
limités aux seuls nominaux
mène demande
bidiya
272
qui restent
de deux ou trois éléments,
signifiant
"mère de", d'un
dajo -ne, soit tout simple-
arabe et d'un radical bidiya.
avec les "Iyal-Vas"
Quand
ou les Arabes,
usage de ces mots qui reçoivent
bidiya
"Iyal-Mas"
du bidiya.
les
ils font
un schème tonal
français
'an-gor-ne
korondo
"feuille d'arbre"
an-kunjaa-ne
kùnjàane
"moutarde"
an-guusi-ne
gùusine
"boisson
am-bursum
birsima
"mets sp."
am-bireere
bèréerèq
"papillon"
an-go010
go010
"mets SP.'
an-jalalo
jalatô
"vêtement
an-jagar
jigiro
"cabaret"
am-doopinya
doopinyà
"moment opportun"
an-dunde
dindi
"oiseau SP.~.
Pour conclure,
emprunts
les autres
question
ou d'ancienneté
Quant au phénomène
envahie
tendrait-elle
à savoir
SP.~
de ces
les emprunts
sont-ils
munis
plus anciens
de -ne est-elle
un signe
que
de
?
de pidginisation,
ne sonne-t-il
pas
qui se trouve dans une région en-
par l'arabe
tchadien
vers une créolisation
une étude plus approfondie
SP."
de la chronologie
-ne devenu productif
? La productivité
le glas de la langue bidiya
tièrement
na
se pose avec accuite,
d'un suffixe
nouveauté
la
:
pourra
? Cette pidginisation
totale du bidiya
&Pondre
? Seule
a ces questions.
- 273
REFERENCES
-
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tiveh
du lac
Tchad -
PRESENTATION
DU GROUPE
(Adamawa
BOUA
HISTORIQUE
de
à Tradition
Orale
La parenté
TRAVAUX
lors de son périple
c he
Entre
(
DU
(
(notamment
publiés
GROUPE
Do c um e nf4
mise en évi-
qu'il
recueille
forme
identifiera
son
Languageb04 AAkica
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
, The Haque) en 1963.
par J. DECORSE
4u’ l
zu
(ZÿnfW!6udanifi-
sous cette
que J.H. GFEENBERG
The
Ces documents
les notes de A.F.
par J. LUKFS
en 1937, et c'est
(1902-1904),
DEMOMBYNES
C.N.R.S.
DEFINITION
de courts vocabulaires
et mana, recueillis
qui choisit
-
vol. II : Baqhirmi).
autres
Koke")
groupe Adamawa-13
Entretemps
Civilisations
au vu des vocabulaires
1879-1889,
SRudicn , Hamburq)
CHEVALIEF
ET
sur le koke),
("Bua, Nielim,
et
ILACITO)
dans la région du Chari zyxwvutsrqponmlkjihgfedcba
(Sahara zyxwvutsrqponmlkjihg
rtnd Sud a n ,
seront, avec quelques
MECKLENBURG
Langues
du nielim et du bua est d'abord
dence par G. NACHTIGAL
Berlin-Leipzig,
Creenberg)
BOYELDIEU
Laboratoire
DES
(TCHAD)
13 de J. H.
Pascal
1.
SOMMAIRE
sont publiés
te 4
de rassembler
la ng ue 4
niellim,
tounia, boa
au cours de la Mission
en 1907 par M. GALJDEFROY-
de l” Chhngui-Cha~~i,
ces langues
1930 et 1960 sont publiés
Paris)
en un "Groupe Boa".
divers brefs
vocabulai-
res et notes qrammaticales
oui, malgré
que et limité, constituent
une documentation
les parlers
(gaula de Bon et goula de Zan),
qoula du Guéra
leur caractere
précieuse
empiripour
-
EXTENSION
276
des LANGUES
dans
-
du GROUPE
BOUA
le SUD du TCHAD
1
I
T CH AD
,:
!
V -J
,’
0
0
l
L33ou NOY
i@ 7BAouBOUR(etMANA?)
n
CINI
*
KULAALouGOULAd'Iro
A
FANIAN (et MANA ?)
*
TUN ou TOUNIA
+
GOULA de Bon
0
BOLGO
*
PERIM
_~___.___.____
*
GOULA de Zan
A
_...
_..-
‘-\
LL
10
&+
wkm
(d'aprhsI.G.N.)
Routes
et pistes
LUA ou NIELLIM
Massifs montagneux
KOKE
zyxwvut
-
le bolgo,
277
-
le fanian et le boua
1949 ; FA. GABE,
Cl9501
A l'occasion
(A. JOLY,
; J. MOUCHET,
1935 ; de RENDIUGER,
1958).
de l'étude qu'il consacre
d'Iro, C. PAIRAULT
(1965 et 1969) éclaircit
différents
groupes
nommés
et indique
la parenté
avec le boua,
sur laquelle
des
Soudan)
le niellim
et le tounia,
se fondra W.J. SAMARIN zyxwvutsrqponmlkjihg
(CW~tent
Teen&
>Pour proposer
1971)
le problème
(Tchad, Centrafrique,
in tingu.&%cc),VOL. 7 : Lingtibticb,~YI
Sub-Wwuxn
Paris,
ou goula
des langues goula d'Iro, qoula du Guéra,
fanian, koke et bolgo
information
Goula
au kulaal
une definition
, La Haye-
A&ka
assez exacte du
groupe Adamawa-13.
Depuis
propre
1970 d'autres
du tounia),
le 133
travaux
portent
sur le tun
(noy) (P. PALAYER),
le lua
(nom
(niellim)
et le 'ba (bous) (P. BOYELDIEU).
A la lumière
de postuler
une parenté
les différents
définition
des acquis
parlers
les plus récents
génetique
suivants
il est permis
relativement
étroite
dont l'ensemble
fournit
la plus a jour du groupe Boua ou Adamawa-13
localisations
de locuteurs
sont indicatives
et les évaluations
- tua (la&:) ou niellim
2 500
(Niellim, Niou, Sarh)
- cini
(ciInI)
(il s'agit d'une variante
dialectale
du lua qui n'est plus parlee aujourd'hui bien que quelques
lua en aient conserve
locuteurs
du
la mémoire)
(Niellim)
- tun
(tùd)
OU
tounia
2 000
(Sarh)
- perim
(pèrim)
(il s'agit d'une variante
dialectale
du tun qui n'est plus parlée
d'hui bien que quelques
aujour-
locuteurs
du
la
(les
du nombre
:
tres approximatives)
entre
1-
C
l-l zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
A
D zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
KENGA DJONGOR
SABA MOGOUM
LE
ET
LES
GROUPE
LANGUES
tun
langue
du
MILTU
langue
d’un
BOUA
ENVIRONNANTES
groupe
autre
Boua
groupe
- 279
-
lua en aient conservé
la memoire)
(environs de Niellim)
- 133
(155) ou noy
Koumogo
- kulaal
?
(en voie d'extinction)
(cantons de Bedaya,
Djoli, Balimba,
et Koumra)
(kùlaal) ou goula d'Iro
2 500
(Alentours du Lac Ira)
- goula de 6on
(nomme t~~~~àl
1 500
en kulaal)
(Bon, Ibir)
- goula de Zan
1 500
(nommé rnbriil en kulaal)
(Zan, Chinguil)
- Qba
3 000
(bà) ou boua
(Korbol, Niamko,
Tigli, Bar, Ladon,
Gabil)
- fanian
1 000
(Karo, Ataway,
Timan,
Sisi, Rim)
- (mana ?)
?
(l'identification
de ce groupe,
et la localisation
pourtant
cité par G.
NACHTIGAL
et par J. DECORSE,
recueilli
un vocabulaire
meure problématique
gui a
mana, de-
: il s'agirait
en fait d'une autre denomination
du
fanian ?)
- bolgo
2 000
(Koya, Boli, Gagne, Bedi)
- koke
1 000
(Dagela)
La reconnaissance
repose
d'une origine
sur l'identification
gulières
et sur le partage
commune
a ces 12 parlers
de correspondances
d'un vocabulaire
commun.
4 langues du groupe gui sont les mieux connues
lua et 'ba) cette parent6
phonigues
est encore corroborée
ré-
Pour les
(kulaal, tun,
par des cor-
-
respondances
marques
280
morphologiques,
formelles
-
notamment
en ce qui concerne
du nom et du verbonominal
les
(étude en cours
de P. BOUELDIEU).
Le groupe Boua represente
méridionale
de la Republique
ment compact
environs
ainsi,
du Tchad, un ensemble
de Sarh jusqu'au massif
relative-
du Guéra. Les populations
ces langues
clairsemées
et isolées. Après avoir
baguirmiennes
sont essentiellement
elles subissent
coups des luttes intestines
plusieurs
annees.
2. TRAITS
LINGUISTIQUES
A dbfaut
minoritaires,
souffert
des razzias
puis des coups de mains des troupes
l'aube de ce siècle,
qui déchirent
suffisemment
la comparaison
rabistes
à
les contre-
le Tchad depuis
conséquente
précis
on dispose
et détaillée
traits phonologiques
pour l'ensem-
des seuls 4 parlers
tun, lua et 'ba) pour lesquels
raisonnablement
aujourd'hui
SPECIFIQUES
de materiaux
ble du groupe,
2.1.
de la partie
qui s'étend de la rive gauche du Chari dans les
qui parlent
quelques
au centre
(kulaal,
d'une documentation
permet
de dégager
et morphologiques
notables.
sont caracterises
par une dis-
Phonologie
Les systemes
parite
sensible
de phonèmes
des inventaires.
Les cc~nbcwwn sont les plus nombreuses
l'on rencontre
tales
des séries occlusives
(b et &),mi-nasalesde
tiellement
sales, continues
ne les séries
breuses)
continues
de la finale
se réduit essentiellement
et vibrantes).
(essen?), na-
(r). En position
sont inexistentes,
(les syllabes
où
sonores et glot-
frequence
de termes étrangers
(w,y,l) et vibrantes
sourdes et glottales
que l'inventaire
sourdes,
tres faible
liees a l'introduction
a l'initiale
fermees
aux liquides
intertandis
sont nom-
(nasales,
Du moins ces traits valent-ils
pour
- 281 -
le trio tun-lua-'ba. La description que C . PAIRAULT
kulaal
distingue
série occlusive
des sdries beaucoup
unique
que cette analyse
moins nombreuses
en particulier)
ne mérite
d'être
donne du
mais
(une
il n'est pas sur
revisde.
Les systèmes zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH
vocal?iqueA
de syllabe initiale sont tous
"déquadruplés"
du fait du croisement
brièvet&/longueur
limite toutefois
solue
aux contextes
tun et
en kulaal
kuar
(lua)
(Cvr(-)/Cyr(-11,
(Cvt(-)/Cyf(-)-.
"berge"
(tun)
jEElk "rt5veiller"
poof
"pubis"
Tun, lua et 'ba connaissent
(avec differentes
té fonctionnelle
hOOf
possibles)
representée
:
(SP.)"
a 3 re-
dont l'uni-
par le schème to-
C. PAIPAULT
en 2 hauteurs
che pas ses incertitudes
"insulter
IlgraverI(
des systèmes Aon&
nal du "mot" dans son ensemble.
kulaal une analyse
postalveo-
Exemples
jÉÉlË
modulations
serait plutôt
r et 1 en
"buffle"
kuar
(kulaal)
gistres
de la finale ab-
r, 1 et f rocclusive
'ba (CV~(-)/Cyl(-11,
de
se
des zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM
A~LL&?A
consonnes subsé-
(finales ou non) r en lua
laire rétroflexel
Cette derni&re
specifiques
(Cv/Cy) ou de la présence
quentes
de deux oppositions
et d'oralite/nasalité.
propose
pertinentes,
mais
pour le
il ne ca-
a cet égard.
2.2. Morphologie
Le même trio tun-lua-'ba
manifeste
une 6troite
VLZJ&& : le verbe oppose,
té dans son comportement
d'une simple altération
tonale,
au moven
deux formes à valeur
tive de "réel" et de "nécessaire".
L'expression
cette opposition
selon les unités,
l'existence
binaire,
de plusieurs
variable
classes
dance d'un langue a l'autre
"virtuel"
différents
Cette
procédés
suffixation,
verbales
est Evidente.
(dont 1' "inaccompli")
par une forme verbonominale
de suffixation
formes qui manifestent
tonale
Les valeurs
et/ou d'alteration
nominale
de
fonde
du
à elles assumees
du verbe au moyen
est attestée,
sa nature
respec-
dont la correspon-
sont quant
derivde
lorsqu'elle
solidari-
de
tonale.
se fait dans des
et sont, dans une
- 282 -
certaine
mesure,
comparables
fectent par ailleurs
Face a cette
kulaal
manifeste
semble ignorer
mes verbales
le nom
étroite
langues,
bonominal,
clairement
ple
tonale
marque
: les for-
morphèmes
d'expres-
au verbe. Fais comme dans
un partenaire
par des procédés
avec un "déterminant
a exprimer
le
en ce qu'il
"reel/virtuel"
par différents
chaque verbe connaît
en l'occurence
et propre
tun-lua-'ba,
quelqu'originalité
qui sont suffixés
les autres
qui af-
( cd. &+.a).
l'opposition
sion segmentale
ndcessaires
correspondance
à nouveau
sont marquées
aux marques
en particulier
ver-
nominaux
(cou-
classificatoire"),
les valeurs
du "progres-
sif" ou de 1'"inaccompli".
S'il est vrai qu'on peut dans une certaine
ser le bloc des 3 "parlers
d'ailleurs
contigus
du Chari"
dans leur extension
kulaal qui en est relativement
loin d'être
même procedé
('ba -gi = kulaal
eloigne,
'ba et kulaal
derivationnel
tre, du moins
C'est
:
absolue
verbal
mesure
géographique,
a fonction
est
par exemple un
"transitivante"
-kil que tun et lua ne semblent
finalement
au seul
cette dichotomie
partagent
avec une telle valeur
oppo-
(tun, lua et 'ba),
pas connaî-
et un tel rendement.
la morphologie
du zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb
nom qui manifeste
sans doute de la façon la plus nette
l'etroite
parenté
de
ces 4 langues.
Dans chacune
("sg. “/“,,
pagne
elles l'expression
. ” au sens large) est assuree
segments ultimes
riation
d'entre
(vocaliques
qui répond
fréquemment
du nombre
par une variation
ou consonantiques)
a des modeles
du nom, va-
formels divers
d'une altération
vocalique
des
et s'accom-
interne
(ou
Mumlaut") .
Une hypothèse
ques les vestiges
initialement
ensuite
très forte consiste
a voir dans ces mar-
d'un syst&me de morphèmes
postposés
ou suffixes
figes du fait de l'absence
classificateurs
au nom, qui se seraient
d'eléments
d'accord,
ou-
vrant la voie a tout un jeu de désequilibres,
de glissements
et de reconstructions
dont le carac-
analogiques
de procédés
-
tère systématique
s'était
un système effectif
cation nominale
partit
283
-
- mais sans doute fragile
en ce que l'ensemble
selon des "déterminants
genres d'importance
k: / ki
Seul le kulaal
estompe.
tànà(kt)
_"
- de classifi-
du stock nominal
classificatoires"
très inégale.
a préservé
Exemples
appariés
IIsésame"
/ pkT. tonè(ki)
"herbe"
aa
12 / @
h51(16)
/pl. hon(fQ)
"fondement"
mi: / ki
fOm(mE)
/ pl. fil>rè(ki)
IIfarine"
/pl. oo
Ces "déterminants
certaine
un système
mesure,
classificatoires"
reconstruit
mettre
en parallèle
encore
toute vraisemblance
c'est d'ailleurs
kulaal
l'identité
représentent
de tou-
que l'on peut, dans une
que dont temoignent
système d'accord
avec le système archaï-
les segments ultimes
du nom. Selon
la régénération
d'un tel
qui a -au moins pour un temps- préservé
de classes
figées puis sensiblement
en
:
k$ / ki
te évidence
se ré-
nominales
déformées
en
qui se sont par contre
en lua, en 'ba et surtout
en tun.
Si l'hypothese
est juste, on ne sera pas surpris
dans les alternances
classificatoires",
finales du nom kulaal
représentant
une innovation,
que tels sans intérêt pour la reconstruction)
moins
sont en tant
l'image
infidèle de ce qu'a pu être le système commun.
voir avec quelque
vraisemblance
rendre compte
faits dans les 4 langues on propose
sairement
schématique)
forme des appariements
suivants
la
Pour pou-
du maximum
la reconstruction
du système de genres commun
de suffixes
de voir
(les "déterminants
de
(néces-
sous la
:
*-A/*-(umlaut)-1
*-U/*-(umlaut)-1
*_L/*_E
*-L/*-(umlaut' ?)_RI
(*-L/*-(umlaut)-1
*-M/;_?I
?)
(spécifique
des "masses non denombra-
bles")
*-XXX/*-M
(déja résiduel
aux noms
; appliqué
notamment
"chef" et "enfant")
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPON
284 -
La plupart
de ces genres connaissent,
sous une autre, et avec des fréquences
flexes dans les langues actuelles.
d'expliquer
nominal
la quasi-intégralité
qui sont attestées
sous une forme ou
très inegales,
Ils permettent
des formations
dans ces langues.
des ré-
d'ailleurs
de pluriel
On notera
tou-
tefois que
- les réflexes
kulaal,
de *-U/*-(umlaut)-I
plus rares en
- seul le kulaal
l'opposition
l'exemple
connaît
d'un pluriel
LUKAS.
certaine
( op. cit.
nominales
Adamawa
archaïque
fige avec sïri "sang",
, p. 12) fait preuve
des vestiges
dans les maigres
morphologique
de compter
matériaux
d'une pers-
de suffixes
publiés
par J.
lui fournit une raison
le groupe Boua au nombre
de
sup-
des langues
de sa famille nigéro-congolaise.
De fait les caractères
propose
de
en -m (mais le tun offrirait
en identifiant
Cet argument
plementaire
,@nctionn&
DU GROUPE
J.H. GREEFBERG
classes
des reflexes
en tun et lua ;
a (lua) hima -Z *S2EM "id.").
3. CLASSIFICATION
picacité
'ba, et inexistents
en
*-M/*(-FI. Tun, lua et 'ba n'en connaissent
que le terme singulier,
a comparer
sont frequents
de restituer
de fortes analogies
tionnent
notamment
au niveau
nominales
langues Adamawa
ou estompées
ainsi le témoin
preservé
morvhologiques
sur ses
disparues
(pas de faits comparables
en duru,
et en kim par exemple).
Mais leurs caracteristiques
aussi verbales)
qui aurait
caractéristiques
en son centre
en tupuri-mbum
qui fonc-
au Nigeria,
(Adamawa-1 de J.U. GREEMBERG).
d'un ensemble
franges certaines
se
présentent
nominales
parlées
Les langues du groupe Boua formeraient
extréme-oriental
qu'on
d'un "Soua commun"
avec ceux des classes
dans certaines
en tula
des classes
permettent
nominales
(et sans doute
encore de rapprocher
les langues
-
du groupe Boua de certaines
qu'elles
ont eté décrites
285
-
des langues voltaïques
dans leur multiplicité
( Leb Panguen Gutzutii
unité par G. WANESSY
telles
et dans leur
, Paris,
1969, et
Lch
eanguen UtzyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
i-VaLt a
, paris, 1975). Un tel rapprochement viendrait
renforcer
les conclusions
(South Central
que P_R. BENNETT
Niger-Congo
et J.P. STERK
: a Reclassification,
Studieh in
A&can zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
Linguidcn,
Dec. 1977) tirent
d'une étude lexicostatisticue
concernant
la scission
la proximité
tardive)
(ou, en termes historiques,
des sous-familles
Adamawa-Eantu.tn
et Guh
zyxwvutsrqponm
de J.H. GREENBERG.
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- N'djambna : INSH
Languti du groupe bous : EhdU
(Etudes et documents tchadiens, Série C, Linguistique, no21 - pp.
131-195.
-
1975 - "Note sur les Noy du Moyen-Chari (Tchad)" - ibid.
-
(mari..
ined.) - Le venbe ZOU~~.
- pp.196-219.
De RENDINGER (Gén.) - 1949 - "Contribution a l'etude des langues negres
de6 AQu.canhintes
XIX
du Centre Africain" - JO~L~I& de !_a Société
(2) - pp.143-194.
De nombreux
très obligeamment
Cet
article
documents
personnels
communiqués
inédits nous ont été
par P. PALAYER
a déjà fait l'objet
et C
. PAIRAULT.
d'une publication
les Cakie..~du LACITO, 1, 1986, pp.19-29.
dans
- 288 -
- constituer
une documentation
vue de la réalisation
d'un d.ictionnaire illustré
livrer un ensemble
de commentaires
pour une contribution
La présente
de Michèle
térielles
a un éventuel
en
de type en-
DELNEUF
les Giziga,
__
: "gistoire
giziga
où elle compare
les Mofu-Gudur
et culturels
a une communication
du peuplement
du Diamare
et cultures
les techniques
deux populations
les formes et le vocabulaire
ma-
(Nord Cameroun)"
et les Kundang.
et les Mofu-Gudur,
techniques,
techniques
musee artisanal.
étude fait suite également
: La poterie
(sous-presse)
Muturua
et précise,
;
cyclop6dique
-
riche, variée
de poterie
Entre
chez
les Giziga-
voisines,
les
de la poterie
sont
en effet tres comparables.
Par cette étude, nous avons cherche
description
de la poterie
ni&re A pouvoir
a fournir un modèle
chez une population
effectuer
des comparaisons,
donnge
precises
de
de maet uti-
les, sur toute une région.
Les quatre
d6crire
-
points
nous paraissent
importants
à
:
et a inventorier
la place de la potière
ciété
et le rdle de la poterie
dans la so-
;
- les processus
de fabrication
-
les différentes
-
le vocabulaire
2.
suivants
LA POTIERE
mbazla
DANS
LA SOCIETE
ou mazl5,
et
mbazla ou ngwas mazla, appartiennent
endogames
: les forgerons
Leurs enfants
tuellement
parmi
a une caste.
femmes parmi
nclwas
Ils sont
les potières.
et potieres
les jeunes génerations,
-
refusent
ac-
de suivre cette tradition.
Pour un non-forgeron,
que d'avoir
prennent
les potières,
seront a leur tour forgerons
même si certains,
;
avec leurs usages
lié a tous ces domaines.
ET LA POTERIE
Les forgerons,
;
formes creees
des relations
vaw, ce serait une faute très grave
sexuelles
avec une potière
ou méme
LA POTERIE
CHEZ
DES GESTES,
DES FORMES
Daniel
Liliane
avec
1.
LES MOFU-CUDUR
:
ET DES MOTS
BARRETEAU
SORIN-BARRETEAU
la collaboration
d’Alioun
BAYO
MANA
INTRODUCTION
Cette Etude entre dans une série de textes techniques
cernant
les Mofu-Gudur,
Apres enquête,
directement
sont écrits par un informateur
; ils sont traduits
et annotés
des
d'artisanat
en question
a l'Institut
sont fabriques,
des Sciences
Par la suite, nous effectuons
et des gestes,
à partir
desquelles
Aumaines,
des prises
col-
Station
de vuedes
on tire des dessins
à l'encre.
Ces textes techniques
-
;
gestes
21 la narration.
Les produits
objets
con-
du nord du Cameroun.
un relevé et une description
lectés et déposés
de Garoua.
les textes
dans la langue
puis on effectue
afferents
population
ont plusieurs
fournir une littérature
fins pedagogiques,
sous
qui pourrait
buts
:
être utilisée
forme de manuels
illustres
a des
;
-
d'avoir
un contact
rait une impureté,
un rapport
289
corporel
-
fourmilière.
Actuellement,
avait
était empalé
au
si un jeune forgeron
il doit quitter
veut épouser une non-potière,
non il sera craint
si un non-forgeron
le couple
sexuel avec une potière,
dessus d'une
: zyxwvutsrqponmlkjihg
cela
provoque-
avec un forgeron
Autrefois,
madama.
son village
a la fois par les forgerons
si-
et par les
non-forgerons.
Il y a des mesures
d'évitement
forgerons.
Le forgeron
ses doigts
d'une manière
salue
les
rité. Toutefois,
il
autres
particulière.
les non-forgerons
le premier,
le quartier
en faisant claquer
C'est
manifestant
faut preciser
que l'bmigré,
lui qui salue
ainsi
leur supério-
que les forgerons
tuent pas au plus bas de l'échelle
mieux considéré
et non-
entre forgerons
sociale.
mtïslah,
ne se si-
Le forgeron
qui habite
celui
est
dans
du clan de sa femme.
De nombreux
interdits
alimentaires
ne sont pas respectés
par les forgerons.
Chaque
fraction
par division
clan possède,
de forgerons
ou pour des besoins
Les forgerons
capacité,
a qui il fait appel
; lorsqu'ils
a la fois, les forgerons
Les maîtres
sont donc maîtres
de la vie
sorte. Par la fabrication
des pote-
les potières
des traditions
en ont la
guérisseurs.
font souvent office de sage-femmes.
et de la mort en quelque
importante
lors d'enterrements
devins et parfois
du feu, du métal et de l'argile,
ries sacrificielles,
une
en métal ou en poterie.
sont les fossoyeurs
ils sont également
Les potières
interne ou adoption,
sont détentrices
de la société.
et potières
la société mais en constituent
Craints
d'une part
et meprisés
sont tenus a l'ecart de
un rouage essentiel
et savent
en tirer profit.
Le travail de la poterie
son sèche où il est beaucoup
poteries,
où les
la clientèle
contre
en sai-
sont moins prenants,
où
est plus nombreuse.
sacrificielles,
répliques
ne sont jamais vendues
de et échangées
principalement
plus facile de faire cuire les
des champs
sur les marchés
Les poteries
ge courant,
travaux
s'effectue
des poteries
mais fabriquées
de la nourriture
d'usa-
21 la deman-
tandis que les poteries
-
usuelles
et les pipes
d'enfants
290
-
sont vendues
sur les marchés.
: leur distribution
en arqile crue sont très rares
semble réservee
Les poteries
l'extérieur
wa, Maroua
au cercle
familial.
des Plofu-Gudur ont une bonne réputation
: on les retrouve
sur les marchés
et même Eoqo. Les poteries
des marmites,
des bols, des cruches
que les qrandes
Les jouets
de Zamal, Gaza-
les plus vendues
(a eau ou a bière)
jarres et les poteries
(filtre pour le sel, fermeture
d'usage
de qrenier...)
a
sont
tandis
spécifique
ne s'exportent
guère.
3. FABRICATION
D’UNE
POTERIE
Le texte qui va suivre pourrait
paragraphes
correspondant
cation d'une poterie,
(sous-presse)
- extraction
-
à différentes
en plusieurs
phases dans la fabri-
phases bien décrites
par M. DELNEUF
:
de l'argile
- preparation
se subdiviser
de la pâte
: lignes
l-7
: ligne 8-16
montage
montage
des parois
au tampon
montage
du col aux colombins
: lignes
17-50
: lignes 51-61
- finition
(a la main, avec le lissoir puis avec une feuille) :
lissage
lignes 62-67
: lignes 73-83
enqobaqe
polissage
avec de l'huile
- séchage en plusieurs
: lignes 34-89
: 70-72, 83, 89
étapes
- cuisson zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
: 90-101.
Dans ce texte,
mavarsla
les décorations
(voir figure n"481,
mentionnees,
ni l'adjonction
autres protubérances
avec cordelette
ou points d'argile
d'elements
d'argile.
tressée,
n'ont pas 6th
comme des anses et
-
Sens des abréviations
acc.
accompli
caus.
causatif
et valeur
lot.
localisateur
top.
topicalisateur
291 -
des symboles
Sl
1atéral.e fricative
sourde
21
latérale
sonore
a
voyelle
fricative
A ton haut
(le ton bas est non-marquk)
Les mots en caractères
gras dans la traduction
accompagn6s
Ceux-ci
suivant.
de gestes.
sont décrits
française
sont
dans le chapitre
-
292
-
0. La poterie.
1. Lorsqu'une
potière
2. elle va chercher
veut fabriquer
l'argile
une poterie,
nécessaire,
3. celle qui est souple et fine.
4. Elle prend un panier,
5. elle va prélever
6. Elle la ramasse
7. et l'apporte
de l'argile
dans son panier
chez elle.
8. Elle la brise en morceaux
9. Elle projette
10. L'argile
avec une houe.
avec une pierre.
de l'eau dessus.
s'humidifie.
11. Elle la pétrit
avec les doigts,
12. la foule bien au pied,
13. la retourne
en la malaxant,
14. en forme une motte comme une boule de mil.
15. Elle met plusieurs
mottes
dans un trou spécial pour
l'argile
NOTES
(1) Le terme melamey est un nom verbal gui signifie "façonner avec de
l'argile, fabriquer, construire". C'est ce terme qui est employé
également pour désigner la "poterie" en tant qu'activite.
(2) L'argile à poterie est de l'arqile arise.
(3) melahey "être collant, qluant, élastique, souple".
k5liZsl
kalasl
"de texture
homogène
et fine (pour de l'arqile)".
(8) Elle brise les grosses mottes d'argile avec une pierre a moudre.
-
0.
2.
-
melamey.
fabriquer une poterie
1.
293
r]gwas
mazl5
5
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJI
wïidey
k5
melamey
lamey
femme-forgeron-
elle-vouloir-pour-
a sapéy
melamey
hahay
na,
fabriquer-poterie-top.
elle- chercher- argile-goterie
3.
masa
a labey
kalasl
kalasl.
cellequi- elle -être souple- fine-fine
4.
a ley
lelek,
elle-prendre-panier
5.
a daw
5 z!jd'a ta gulek.
elle - aller-elle-creuser+cela-avec-houe
6.
a hala
aa
lelek,
elle - ramasser+cela-dans-panier
7.
a handarwa
a way.
elle - emporter+rappr. -a -maison
8.
a basla
ta r]gwa.
elle -taper+cela-avec-pierre
9.
5 wucfa
yam,
elle -asperger +loc. -eau
10.
a dedéy.
elle- s'humidifier
11.
a hOrsla
ta bar,
elle-pétrir+cela-avec-main
12.
a mbarzla
ta
salay,
mbarazl,
mbarazl.
elle-fouler +Cela- avec- jambe- fouler- fouler
13.
a jankwa,
elle - retourner+cela
14.
a r-jgarjgalaanda
fafala
ag?i daf.
elle - retournerenmassant+cela
15.
a pata
aa hujén
elle-poser+elles
- comme -boule -de -nourriture
r)ga hahay.
-dedans -trou -de-argile
-
16. et les laisse
17.
s'imprbgner
Pour fabriquer
18. elle prend
294
-
pendant
une marmite
trois
jours.
(par exemple),
une motte,
19.
la foule au pied de nouveau
20.
puis la pétrit
21.
Elle la retourne
22.
et en fait une boule bien ronde.
23.
Elle la tape sur un support
24.
puis,
25.
elle la tape sur un côté
26.
de façon à lui donner une forme incurvée.
27. Après
28.
encore
lorsqu'elle
sur une pierre
en bois
est bien ronde,
cela, elle prend un tampon
et tape sur le côté plat,
29. celui
30.
avec les doigts.
qui a ét6 aplati directement
sur le support.
Elle tape ?I l'intérieur,
NOTES
(16) hujér]t)ga hahay :
trou
assez
profond pour contenir plusieurs mottes
d'argile et les laisser s'imprégner d'eau, les laisser "pourrir"
dans le texte. Ce trou est situé a l'intérieur de la maison, a
l'ombre.
est une marmite a large col évasé, employé pour faire
cuire la boule de mil. Elle n'a aucun décor. (Voir fig. 10)
C'est aussi le terme generique pour designer toutes les poteries.
(17) maggayak
(21) Sur une pierre plate,
maison.
(23, Voir fiq. n"43.
(27) Voir fig. n041.
paraâ,
ou
un rocher situe aux alentours de la
16.
5, a zey
hahay
vaw
-
295
-
haa
dar
maakar.
argile - là- elle -pourrir -corps-jusqu'à-jour
17.
ka
Lamey
mangayak
-trois
na,
pour- fabriquer-marmite-top.
18.
a Ley
fafala
pal,
elle -prend-motte
19.
a mbarzla
-une
saya,
elle - fouleraupied20.
cay,
a
encore
hGrsla,
fini- elle-pétrir+cela
21.
a jankwa
saya
fa qgwa,
elle - retournerenmassant+cela22.
a rJgSQgSla
maaya
maaya.
elle - faireunmotte+cela-bien
23.
a kaâa
kwap,
fafala
cay,
ta
key
cay
-bien
ha fa takwéd.
taper-elle -taper+cela
24.
encore - sur -pierre
-boule - cette - sur - supportenbois
dandar
dandar
na,
fini-elle+passé-faire-fini-rond-rond-top.
25.
a kaâa
fS takwéâ
gavay
elle- frapper+cela26.
Zmba
a kéy
~$1
sur-support-côté-un
tapadama.
pourque -elle - faire-incurvé
27.
fadaba
ha,
a ley maatam,
après -cela -elle -prendre -tampon
28.
a kada
ta dey
elle-frapper+cela-par-côté
29 . masa
?ioga ma
kada
celui-elle-qui30.
a kaâa
fa takwéâ
frapper+cela-
5 huda.
elle- frapper+cela - à -intérieur
héyey.
sur- support- enquestion
-
296
31.
Elle retourne
32.
Elle refait cela plusieurs
33.
Elle tape pour former
34.
la poterie
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU
la pâte.
fois.
le fond,
monte.
35.
Elle commence
36.
Avant de travailler
par le fond jusqu'au
37.
elle réduit en poudre
38.
Quand
bord.
la motte,
des tessons
de poterie
pour obtenir
de la chamotte.
la chamotte
est prête,
39.
elle en répand
40.
En tournant
sur le support.
41.
elle la fait rouler
la motte d'argile
dessus,
a plusieurs
42.
jusqu'à ce que l'argile
43.
Elle tape avec le tampon
44.
en même temps qu'elle
45.
Elle élargit
devienne
reprises
rouge.
répand de la chamotte.
la poterie
en partant
de l'intérieur.
NOTE
(34) La poterie grandit en s'étirant au fur et 2 mesure que les parois
s'amincissent.
-
31.
297
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
a mbada,
elle -retourner+caus.
32.
a ka
kané
kané.
elle- faire +Cela -ainsi- ainsi
33.
a kada
na a varza,
elle- frapper+cela -top. -à-fond
34.
melamey
a marâawa,
poterie -elle-s'étirer
35.
5 balarwa
da varza
+rappr.
sa
riya.
elle-chasser+cela+rappr.-du-fond-dans-sommet
36.
tatarn Sr]ga ma ~g5ggSla
15 na,
avant- elle -qui-mettreenboule+cela
37.
5 karéy
gagaday
magaza
-acc. -top.
k5 maggayam.
elle -écraser-tesson-rouge-pour-chamotte
38.
ta
kjra
cay
na,
elle+passe -écraser+cela39.
40.
5 kwiyey
fa tjkwéd
elle-verser-sur-
support
masa
gadbala
ar)ga ma
da
lequel- elle-gui-va
41.
fini-top.
aa tambala
hahay
fa vaba
-tourner+cela
héyey.
-argile-sur-dessus-ce
tarnbal tarnbal
elle- faire rouler+ cela-rouler-rouler
42.
haa
hahay
5 a kéy
kumma.
jusqu'aceque-argile-là-elle-devenir-rouge
43.
a kad5
ta maatam
héyey
na,
elle - frapper+cela - avec -tampon -la -top.
44.
5 kwiyey
maqgayam
elle-verser45.
a gwagwava
da
bar
da
bar.
chamotte -dans -main -dans -main
da
hCÏâa gtidav gGdZv.
elle-élargir +Cela-de-intérieur-large-large
-
la poterie
298
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU
46.
Quand
47.
la potière
est montée
a une bonne hauteur,
48.
et la coupe
49.
Elle répand encore de la chamotte
prend une ecorce de tige de mil
sur le bord.
a l'intérieur
et a
l'exterieur
50.
puis elle la laisse
51.
Elle prend de l'argile
sécher un peu.
52.
la pétrit
53.
et la roule entre
54.
Elle aplatit
55.
et la colle
56.
L'argile
57.
Elle le pose sur le bord
souple,
avec les doigts
les mains.
un peu l'extremité
sur le bord de la poterie.
forme un long colombin.
58.
et le presse
59.
Elle l'aplatit
pour le coller.
60.
puis suit le bord.
un peu avec les doigts.
NOTES
(47) L'écorce de tige de mil, slésledékw,est employee comme une lame.
-
46.
melamey
5 ta
key
cay
299
-
day
day
na,
poterie-la-elle+passé-faire-fini-bien-bien-top.
47.
e ley
slésleâékw
elle -prendre -écorcedetigedemil
48.
a sla
méy
e,
elle-couper+cela-bord-là
49.
5 kwiyey
maqgayam
dey
céw
elle-verser-chamotte-côté
50.
car,
a pS
ka saféy
a
ley
hahay
-pour - sécher-un
peu
zyxwvutsrqponmlkjihgfedc
makalasl-kalasla,
elle-prendre-argile
52.
e,
ruwtaka.
fini-elle-mettre+cela
51.
e, céw
-deux-la-deux-la
-bien souple
a hursla,
elle -pétrir +Cela
53.
a marnala,
elle -&irer+cela
54.
a
harpa
méy
e
nékadey
2,
elle-écraser+cela-bout-là-unpeu55.
5 zava
méy
e ta 092.
elle- joindre +Cela-bord-la
56.
57.
hahay
a’ zéndéléb
argile
- la -allongé
a
kadey,
-commeça
5 rasla
a méy
-poser-à
a
kéy
nda
elle-faire60.
a âada
-extrémité -bout-top.
e.
elle -appuyer+cela-à
59.
-avec -cela
a méy varza
na,
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
~5,
pé y,
elle-poser+cela
58.
la
maharpa
-bord-là
ta
baz
méy
bar,
comme - aplatir+cela-avec
fa méy
fa méy,
elle-tirer+cela-sur-devant-sur-devant
-petit-bout-main
-
61.
Elle monte
62.
Lorsqu'elle
63.
elle l'aplanit
64.
elle Cgalise
300
-
ainsi le col en faisant plusieurs
a termine
de monter
tours.
le col,
avec les doigts,
les aspérités
65.
puis elle le polit
66.
Elle plonge
67.
et lisse le bord avec.
68.
Elle arrange
69.
puis le recourbe
70.
Elle met la poterie
71.
Elle la laisse pendant
72.
La poterie
cette
bien
avec un lissoir
avec une feuille.
feuille
dans l'eau
le bord
vers l'exterieur.
au soleil.
une semaine
au soleil.
sèche.
73.
Elle va chercher
74.
pour la mettre
de l'argile
75.
Elle en fait une motte comme
à tremper
rouge
dans de l'eau.
une boule de mil.
NOTES
(63) Elle râcle l'intérieur et l'extérieur du col avec l'index recourbé.
(65) C'est une feuille de Diolpqfiob mebpi&(ohmh
(EBENACEES), hawar ou
héwer.
(71) Le temps du séchage peut être moins lonq selon les nécessit&s.
(73) L'argile rouge, majabf$,
sert d'engobe.
-
61.
,Zitahua
a riya,
301
-
a riya.
elle-entourer+cela-à-dessus-à-dessus
62.
ta madada
mézavey
cay
na,
elle +Passé -terminer+cela
63.
5 s&fa
ta baz
méy
bar.
elle -égaliser+cela
64.
a kakara
-avec -petit-bout-main
ta mandahwram,
elle-égaliser+cela
65.
cay,
- joindre-fini-top.
fadaba
kar,
kar.
-avec-lissoir-egaliser-égaliser-égaliser
5 s5âa
ha,
kar,
ta masamâa,
fini- après -cela- elle -lisser +Cela -avec -feuille
66.
a jahwba
masamcfa
elle-tremper+cela
67.
a s5mâa
FÏa yam,
-feuille-dans-eau
ta qg5.
elle-lisser+cela-avec-cela
68.
a diy5
méy
e maaya
maaya.
elle -arranger +Cela -bord-la-bien
49.
a varqgasa
méy
a kad5
elle -tourner+cela
70.
a pfi f5 pas,
a key
Luma
-soleil
fa pas.
elle-faire-semaine
72.
ambaw.
-bord- la -vers -extérieur
elle-mettre+cela-au
71.
-bien
-au- soleil
a kwéley.
elle-sécher
73.
a kawa
m5jabarJ.
elle- faire+rappr. - engobe
74.
a sawa
5 dada,
elle-venir+rappr.
75.
a rjg5QgSla
-elle -humidifier+cela
maafafala
elle-arrondir+cela
qg5
â5f,
-commeuneboule
-de-nourriture
- 302 -
76. Elle
la met
au
soleil
77. puis en prend un peu.
78. Elle la met dans une vieille
79. Elle
la pétrit
80. L'argile
81. Lorsque
marmite
dans l'eau.
se dilue et les déchets
la poterie
82. elle en enduit
avec de l'eau.
tombent
au fond.
est bien sèche,
le col
83. puis la laisse secher.
84. Elle
prend
85. elle prend
de
l'huile
la marmite
86. ainsiqu'uncollier
87. Elle
trempe
88. et enduit
dans
un petit
bol,
en fabrication
de graines.
ce dernier
la poterie
dans
l'huile
avec,
89. puis elle remet la poterie
au soleil.
90. Elle coupe de la paille,
NOTES
(82) L'engobage se fait a main nue ou avec un galet (voir fiq. n045).
(86) Ce sont des graines de baobab enfilees en collier. Voir fig. n'46.
(87) Autrefois, on employait de l'huile de cailcedrat. Maintenant, on
se sert couramment d'huile achetée sur le marché (huile d'arachide
ou huile de coton). Reduction des temps de sechage et emploi d'huile commerciale font probablement que la gualite des poteries est en
train de changer.
-
76.
a
p.5
fa
303
-
pas.
elle-poser+cela-dans
77.
fadaba
ha,
5
céy
day
day,
après-cela -elle -couper-bien-bien
78.
a pS
5 gagaday
ta yam
79.
a
hursla
aa yam
d5
dama,
-tesson-avec
elle-poser+cela-dans
-eau -dans -intérieur
a,
elle-pétrir+cela-dans-eau-là
80.
a âedéy
caps,
mbak
za'y a.
elle-mouiller-tout-reste
81.
melamey
ta
kwéley
cay
-déchet-la
dabiï,
poterie- elle +Passé-sécher82.
a kwara
day
fini-alors
a ta nga,
elle - enduire+cela -col-l&
83.
84.
a mbakda
-avec -cela
ka safey.
elle-laisser+caus.
-pour-sécher
a key
gandaf.
mal
aa baz
elle-faire-huile-dans-petit-bol
85.
a 15 maogayak
héyey,
elle-prendre +Cela -marmite-enquestion
86.
a ley matakacaway,
elle-prendre-collier
87.
a jahwba
aa mal
elle -plonqer+cela
88.
a
ggSqg5rzla
elle
89.
a pS
-lisser+cela-poterie
gandaf
ta
rjga,
- avec
fa pas.
a slawa
kedé
héyey,
-dans -huile -dans -bol-ce
melamey
elle -mettre+cela90.
daa
de graines
au-soleil
humas,
elle-couper + rappr. -paille
- cela
-enquestion
zyxwvutsrqpon
-
91. elle cherche
92.
elle ramasse
93.
Quand
94.
elle dispose
95.
et arrange
96.
Elle dispose
des bouses
les bouses
les poteries
97.
et éparpille
Elle allume
99.
Alors
?I baisser,
dans un foyer
dessus.
la paille
sur les poteries
au dessus des brindilles.
le feu au dessus.
On les ramasse
100.
de vache.
les brindilles
les poteries
101. Lorsqu'elles
-
des brindilles,
le soleil commence
98.
304
cuisent.
dans le foyer.
sont cuites,
elles
sont rouges.
NOTES
(91) On utilise toute sorte de brindilles (surtout en saison des pluies
lorsqu'il n'y a pas de bouse) mais non pas les herbes fraiches ni
certaines branches d'arbres comme ha&
"Patrkia
a&&na
(MIMOSA-
CEES)“, b&lawar "Ficti p.&xZ~ph@~a (MORACEES)".
IA couleur noire de certaines poteries est obtenue avec de la balle
de mil, cékwesl.
(92) Les jeunes filles non-potières peuvent aller chercher des bousespour
se procurer des poteries. Un panier de bouses suffit pour la cuisson
de 20 poteries.
La quantité importante de bouses consumées par les potieres nuit
certainement à la fumure des champs.
(99) Les gens ne doivent pas venir voir le foyer a poteries au moment de
la cuisson. Cela provoquerait des impuretes, dalay : les poteries ne
deviendraient pas rouges (critere de beaute) et se briseraient.
(101)
Quand une poterie est rouge, elle est bien cuite. Une poterie fêlee
a une résonance particulière : a tuway gah gah gah, tandis qu'une
bonne poterie sonne clair : a tuway kéogaiéléo-léo. Les mauvaises
poteries seront réservées pour conserver les feuilles a sauce.
Si les poteries se cassent frequemment, la potière doit donner
quelque chose a son mari pour qu'il fasse un sacrifice.
-
91.
a
sápúwa
305
-
cácayá,
elle -chercher +rappr. -brindilles
92.
a mbárhawa
záy
sla.
elle-ramasser+rappr.
93.
pás
day
dáy
- excrément-bovin
ná,
soleil-bien -bien -top.
94.
a
tátáca
záy
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM
sla
keâé
a wurák,
elle-disposer+cela
95.
a âiyá
melamey
-excrément-bovin-ce-dans
a ríya,
elle -arranger-poterie
96.
a
láláca
cácayá
elle-disposer
97.
a zázáva
a
- a -dessus
ray
a gadá
humas
waw
a
ray
cáy,
cácayá,
-paille - a - sur -brindilles
a ríya.
elle-allumer+cela99.
metamey,
+cela -brindilles- a- sur-poterie
elle-éparpiller+cela
98.
metamey
á
feu-a -dessus
ndáley.
fini-poterie-elle-brüler
100.
a
hátmatá
dá
wúrák.
elle - rammasser+elles-dans
101.
mándalkáya
- foyer
mágazá.
c'est brülé - rouge
- foyer
- 306 -
4.
GESTES
Fous ne présenterons
plus significatifs
rie. Les numéros
ici que quelques
de la technique
renvoient
gestes parmi
de fabrication
aux phrases
les
de la pote-
du texte où apparais-
sent les gestes en question.
Les gestes miment
visualisent
fidèlement
les travaux
ou
des formes. Leur releve permet de saisir certai-
nes techniques
qui seraient
voir seulement
à l'aide de mots. Ainsi,
les différentes
exemple,
effectués
difficiles
phases
a traduire
et à conce-
on peut examiner,
de pétrissage
par
de l'argile
(phrases et gestes no 11, 12, 13) :
- pétrir
la pâte avec les doigts
- fouler au pied, avec le talon
- retourner
Notons
la pâte avant de la pétrir de nouveau.
la grande
pour le verbe
16). Dans le texte,
pendant
expressivité
"pourrir,
quelques
de certains
être imprégné"
gestes
comme
(phrase et geste no
il s'agit de l'argile
que l'on laisse
jours dans un trou humide afin qu'elle
s'im-
prègne bien d'eau.
Le geste retient
l'essentiel
de la forme ou de la fonc-
tion d'un objet. La forme du billot
frappe pour monter
le fond d'une poterie,
lisée par les deux mains,
un cercle
(geste no231
est d.e battre
baisse
en cadence
les gestes
le montage
colombins,
du vase,
l'ecorce
takuéd, est symbo-
a demi-replies,
qui forment
maatam, dont la fonction
est representé
cessus de la fabrication
pâte,
doigts
; le tampon,
l'argile,
et remonte
A travers
de bois sur lequel on
par un poing qui s'a-
(geste n'27).
décrits,
on peut
: le travail
"voir" tout le pro-
de préparation
la confection
et le placement
de tige de mil qu'on utilise
le bord de la poterie
de la
des
pour couper
; l'huile que l'on passe comme enduit
et même la cuisson.
L'observation
expliciter
des gestes
les termes
se révele
releves
très précieuse
dans la langue, pour en cerner
le sens au plus juste et avoir ainsi davantage
sur les nuances
qui peuvent
pour
s'y rattacher.
d'informations
-
307
-
Les gestes que nous avons relevés
stock du langage gestuel
des sourds-muets
mêmes gestes qui sont employés
(0)
appartiennent
tous au
mais ce sont les
dans la conversation
courante. zyxwvuts
"fabriquer une poterie"
melamey
La main gauche est placée vers le bas, paume tournée vers soi,
doigts legèrement repliés en demi-cercle ; le poina droit fermé s'abaisse
et remonte (comme pour frapper) devant la paume gauche.
Geste composé : cf. "paroi de poterie" n'57, 82, 86, et "battre au
tampon" n027.
(3) k515sl
"écraser finement (pour une pâte humide)" (cf. 79)
kalasl
Le pouce droit frotte le majeur et l'index a plusieurs reprises
(paume dirigée vers le haut).
(8) mebésley
"briser qqch. en frappant avec une pierre"
Le poing droit ferme s'abaisse vers le sol et remonte a plusieurs
reprises.
"asperger d'eau"
(9) méwucey
La main droite, doigts a demi-fermes, paume vers le bas, se retourne
rapidement vers le haut puis la main se secoue, les doigts restant souples, paume tournée vers le bas. Même opération sur un autre coté.
(11) mehursley
"pétrir avec les doigts"
Les deux mains se font face, paumes l'une vers l'autre, doigts a
demi-refermes. Les mains se ferment en s'abaissant puis se rouvrent en
même temps, toujours en se faisant face.
(12) membarzley
"fouler au pied"
Le talon droit appuie sur le sol a plusieurs reprises.
(13) mejankwey
"retourner et pétrir de nouveau"
Les deux mains sont tournées a demi vers le haut, doigts legèrement
repliés. On retourne vivement les mains vers le bas en les refermant,
pouce contre index. On avance les deux mains rapidement.
On marque un temps d'arrêt avant de reprendre le même mouvement.
(14) meQgéogéley
"faire une boule"
Les deux mains, paumes tournées l'une vers l'autre, doigts a demirepliés, se rapprochent l'une vers l'autre a plusieurs reprises par saccades.
(16) mezey
"pourrir"
Les doigts de la main droite, a demi-repliés, paume vers le haut,
se referment.
En même temps, on fait une grimace en plissant le nez et la bouche
et on termine par un bruit de bouche (expiration).
-
(23)
takwéd
308
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS
"support en bois" (cf. fig. 43)
Les deux paumes, en bas, sont tournées vers soi, l'extrémité des
doigts se touchant. Les mains s'écartent en se retournant et en formant
un demi-cercle. Les mains se retrouvent alors l'une près de l'autre,
paumes dirigées vers le haut.
(26)
tapadama
IIformeincurvée"
Les deux mains, paume vers le haut, doigts legerement recourbés,
sont placés l'une près de l'autre, sans être collees. Les deux mains
se rapprochent en formant un creux.
(27)
maatam
"tampon" (cf. fig. 42)
Pouce, index, ma3eur et annulaire de la main droite tendus vers le
haut s'écartent pour donner une mesure.
Le poing droit fermé et levé s'abaisse deux fois rapidement vers le
sol.
(31) membadéy
"retourner"
Les deux mains, légèrement écartés, paumes tournées vers le haut,
doigts a demi-repliés, se retournent ensemble. Les paumes sont alors dirigées vers le sol.
(34)
memardey
"s'étirer, monter (pour une poterie)"
Les deux mains écartées, en bas, doigts a demi-repliés, se font face
et montent ensemble par saccades.
(48) mesléy ta slésledékw
écorce de tige de mil"
"couper le bord d'une poterie avec une
Les deux mains sont l'une pres de l'autre, poings fermés, pouce et
index de chaque main reunis. On porte les pouces et index réunis a la
bouche du côté droit.
On tend l'index droit, paume vers le haut. Il se déplace par saccades vers la gauche.
Geste composé : (1) "enlever une ecorce de tige de mil"
(2) "couper avec cette écorcell.
(53) meméméley
ger"
"rouler un boudin d'argile entre les mains pour l'allon-
Les deux paumes de frottent l'une contre l'autre.
(54) meharpey
"écraser (une extrémité)"
Pouce et index droits pressent l'extrémité de l'index qauche.
(55) mézavey
"joindre, poser des boudins d'argile pour monter le col
d'une poterie"
La main gauche a les doigts courbes, paume tournée vers la droite.
Le pouce et l'index droit, l'un contre l'autre, se placent pres de
la paume gauche. Les deux mains tournent ensemble, vers la gauche, en
formant un demi-cercle, se ramenant vers soi.
-
(571
309
-
"Doser (un colombin)"sur le bord d'une poterie)
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
mepéy
Le poing droit est fermé, pouce à l'extérieur. On pose le poing,
entre le pouce et l'index, sur la base du pouce gauche. La main gauche
a les doigts a demi-repliés, paume tournée vers la droite.
(58)
mérasley
"presser pour coller un colombin"
Main droite fermée avec pouce a l'extérieur, le pouce et l'index
se déplacent le long de l'index gauche en le pinçant ainsi jusqu'a la
base du pouce gauche. La main gauche a l'index tendu, les autres doigts
a demi-repliés, la paume tournée vers la droite.
(67)
mesamâey
"lisser avec une feuille"
La main gauche a les doigts repliés, le pouce rejoignant l'index
pour former un cercle.
Le pouce droit pénètre dans le cercle formé par la main gauche.
Les autres doigts de la main droite se déplacent en frottant la main
gauche.
(79) mehursley
"pétrir qqch. humide" (cf. geste n"3)
Les doigts de la main droite, tournés vers le bas, se frottent contre le pouce.
(82) mekwérey
"engober une poterie"
Les deux mains ont les doigts legerement recourbes, paume vers soi.
La main droite, plus en retrait, se déplace vers la gauche, contournant
et passant par dessus la main gauche.
(86) mengéngarzley
ta matakacaway
"lisser avec un collier de graines"
- l'exterieur d'une poterie
La main gauche, doigts a demi-replies, reste paume tournée vers
soi. La main droite, poing ferme, s'avance par a-coups vers la gauche
en contournant et en passant par dessus la main gauche.
- l'intérieur d'une marmite
La main gauche, doigts & demi-repliés, reste la paume tournée vers
soi, légèrement vers le haut. La main droite, poing ferme, tourné vers
le bas, se déplace au dessus de la main gauche, de la droite vers la
gauche, en remontant et en se retournant vers le haut.
- 310 -
(0) melamey
"monter une poterie au tam_pon, fabriquer une poterie"
La main gauche est placée vers le bas, paume tournée vers soi,
doigts légkement repliés en demi-cercle ; le poing droit fermé s'abaisse
et remonte (comme pour frapper) devant la paume gauche.
Geste compos6 : "paroi de poterie" et "battre au tampon".
- 311 -
(12)
membarzley
"fouler au pied"
Le talon appuie 3
plusieurs reprises
sur le sol.
- 312 -
"rouler un boudin d'argile entre ses mains
(53) meméméley
pour l'etirer"
Les deux paumes se frottent l'une contre l'autre.
(58) zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
mérasley
"presser pour coller un colombin"
Main droite fermée avec pouce 21 l'extérieur,lepouceet
l'index se deplaçant le long de l'index gauche en le pinçant
ainsi jusqu'a la base du pouce gauche. La main gauche a
l'index tendu, les autres doigts a demi-repliés, la paume
tournée vers la droite.
-
(67)
mesamdey
“lisser
314 -
avec
une
feuille"
La main gauche a les doigts repliés, lepouce rejoignant
l'index pour former un cercle.
Le pouce droit pénètre dans le cercle formé par la main
gauche. Les autres doigts de la main droite se déplacent en
frottant la main gauche.
-
5.
VOCABULAIRE:
1. kwakulam
qga
FORMES
yam
315
-
ET USAGES
(litt. cruche-de-eau)
Cruche à col étroit éverse, avec anse.
Décor avec quatre petits creux sur le bord externe de l'anse ; ligne
de "grains" aplatis et impression avec roulette sur la base du col.
Contrairement a la cruche à bière (n"4), elle a toujours une anse et
n'est pas nécessairement tres étanche.
Employée pour transporter de l'eau.
kwakulam est le nom génerique pour toutes les cruches, voire pour
toutes les poteries.
2. baz
kwakulam
(litt. petite-cruche)
Petite cruche a col étroit éversé, avec anse.
Décor avec un seulpointd'argile situé a l'opposé de l'anse.
Employee par les fillettes pour transporter de l'eau.
3. dager
Grande cruche a col étroit éversé, sans anse.
Décor avec une ligne de ploints d'argile aplatis a la base du col.
Employée pour garder de l'eau a la maison. Elle n'est pas polie
(avec de l'huile) de maniere a laisser suinter l'eau a travers la paroi
pour la conserver fraiche.
4.
kwakulam
og5
wuzam
(litt. cruche-de -biere)
Cruche a col étroit @versé, avec ou sans anse selon l'origine de la
potière.
Décor avec ligne de points d'argile et impression avec roulette a la
base du col.
Paroi étanchéifiée avec engobe et polissage a l'huile.
Employée pour transporter et contenir de la bière de mil.
5.
kwakulam
oga
si-way
(litt. cruche-de-sous-maison)
Cruche a col étroit @versé, sans anse.
Décor avec quatre fois quatre points d'argile aplatis (chiffre des
hommes de ce clan) et impression avec roulette a la base du col.
Employée pour contenir de la biere lors d'un sacrifice offert a un
chef de famille décédé (cf. n"29).
6.
kwakulam
095
wuzam
(litt. cruche-de-bière)
(cf. no41
Grande cruche a col étroit éversé, avec ou sans anse selon la localité.
Employee pour contenir de la biere de mil.
7.
gazla
Grande jarre ouverte avec bord legerement everse, non-polie exterieurement.
Employee pour contenir de l'eau ou de la bière de mil.
-
8.
guzlam
316 -
(cf. n"7)
Vieille jarre usagee, trouee dans le fond.
Renversée et recouverte avec un couvercle, elle sert a renfermer la
volaille a la maison.
9.
zt515ua
Grande jarre ouverte.
A demi-enterde, elle est employee pour faire bouillir de grande
quantite de bi?ze de mil lors de c&&nonie. On employait trois jarres
disposees comme les pierres d'un foyer (une grande pour la Premiere
cuisson et deux plus petites pour la seconde cuisson). Remplacée actuellement par m$gayak ma W~PZ~ uuzam (n012).
Décor avec ligne de points d'argile aplatis.
N'existe plus actuellement (dessin reconstitué par l'informateur).
lO.maogayak
ma
ta d6f
(litt. marmite-qui-cuit-la
boule)
Marmite a large col evase.
Noire ZIl'int@rieur. Exterieur enduit et lissé avec engobe, poli avec
de l'huile sur le col.
Employée pour faire cuire la boule de mil.
ll.kwakular
Marmite a large col &a& , moins large que celui de la marmite de
cuisson de la boule de mil (n"10).
DQcor avec ligne de points aplatis et impression avec roulette sur la
base du col.
Employée pour faire cuire les sauces (Sgumes, viande, poisson).
12. mSr]gayak
ma w&rza
ou ma
wurzay
kwara
wuzam
(litt. marmite-qui-faitbouillir-bi&re)
(litt. ce qui - cdpit
- fond)
Marmite ?I large col evase, plus grande que la marmite de cuisson de
la boule de mil (nolO).
Col enduit et lisse. Fond cr6pi avec de l'argile rouge, non lisse.
Employée pour faire bouillir de la bi&re de mil.
13. kakasah
méesénéku
(lftt. vase-simple)
Vase simple, avec ouverture droite, sans d&oration mais poli.
Noirci a l'intérieur et a l'ext&ieur.
EmployB comme recipient pour transvaser la sauce bouillante afin de
la faire refroidir ; pour se laver ; pour donner de l'eau aux animaux.
14. paslay
Vase a bord &Verse, sans &Scoration.
Int&ieur noir, exterieur rouge.
Employe pour contenir la sauce reserv6 aux femmes.
- 317
-
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV
15. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
kakasah
mac6sladay
(litt. vase-decor
Vase avec ouverture droite et decorations : impression avec cordelette et ligne de points d'argile aplatis sur le bord. Noir interieur,
rouge extérieur.
Employé pour contenir de la viande offerte en sacrifice pour un chef
de famille decéde.
Forme et usage rituel sont a rapprocher de gamparey
(n’16).
16.
gamparey
(cf. -par-
"laver")
Grand vase avec ouverture droite et décorations : impression avec
cordelette et ligne de points d'argile aplatis sur le bord. Noir a l'interieur, rouge 1 l'extérieur.
Employé par les jeunes epoux pour se laver (cf. n'20).
Dans un partage rituel de viande, sert a contenir les morceaux reservés au chef.
11 est placé dans la tombe du chef avec du miel, de la viande, de la
p&te de souchet et de l'ocre.
17.
gandaf
(litt. bol-simple)
méesénékw
Bol simple, semi-spherigue, avec ouverture droite, sans decor. Noir
à l'interieur, rouge a l'exterieur.
Employé comme couvercle au dessus de la marmite a sauce (no111 et
comme récipient pour servir la sauce.
18.
cal aw
(cf. "oblong")
Bol oblong, sans decor. Rouge a l'exterieur, noir a l'interieur.
Employé rituellement pour verser de la biere lors d'un sacrifice.
Accompagne le grand vase, gamparey. On y met l'eau pour asperger la chevre
avant de l'égorger.
19. gandaf
gandaf
masa
d5w
macasladay
(litt. bol-gui
a-mil)
(litt. bol-decor
Bol semi-spherigue, avec bord droit. Noir a l'interieur, rouge a
l'extérieur.
Decor : impression avec cordelette tressee et ligne de points d'argile (le "mil") aplatis sur le bord.
Usage rituel : un homme nouvellement marie, gui n'a pas encore d'enfant, fait construire le bol (191 et la marmite tripode (20). Il les
garde dans la case des sacrifices (soit chez lui, soit chez son p?%e ou
son frere). Le bol sert a couvrir la marmite.
Le jour de la féte de la recolte, la jeune femme prepare de la
bière dans la marmite. Elle donne à boire aux camarades de son mari
dans le bol ; celui gui n'est pas marie ne boit pas.
Lorsque la femme a accouchk de son premier enfant, on perce la marmite et on y met une partie du placenta. Le bol servira a faire chauffer
l'eau pour le bébe.
- 318 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX
20.
kwakular
masa
salay
(litt.
marmite-quia-pied)
Marmite tripode B large col 6vas6. Noir ?I l'interieur, rouge a l'exterieur.
Ddcor : impression avec cordelette tressee sur l'extérieur des trois
pieds.
Emploi rituel (cf. 19) pour faire chauffer de l'eau pour le bain des
<-unes &-*7x.
21.
tek
qga
hapa
(litt. chose-de-farine)
Récipient sphérique avec ouverture dversée et anse. Noir a l'interieur, rouge a l'extérieur.
Décor : creux sur le c6te exterieur de l'anse ; impression avec cordelette tressee et ligne de points d'argile aplatis.
Employe pour conserver de la farine de mil. Il est posé sur l'itagere
dans la cuisine.
Autrefois, ce recipient devait Btre scelle au bout de la table meuliere.
22.
céciiwer
Recipient semi-spherique non lisse, avec bord droit. Intérieur et
exterieur rouges. Perce de sept trous dans le fond.
Décor : impression avec cordelette tressee sur les lèvres (celles-ci
sont plates et non pas arrondies) et sur le bord ; quatre fois deux points
d'argile aplatis. Les décors sur ce recipient sont souvent érodés sous
l'effet du filtrat sale.
Employé comme passoire dans la fabrication du sel liquide. Contient
la cendre obtenue a partir d'excréments de bovins.
Se place au dessus de gay tapadam (n023).
23.
gay
tapadam
(litt. morceauaepoterie?
- concave)
Bol semi-sphérique avec bord droit et fond concave pour lui assurer
une stabilité au sol.
Décor : impression avec cordelette tressée sur les lèvres plates et
sur le bord ; quatre fois deux points d'argile aplatis.
Employé pour recueillir le sel de cendre (cf. n"22).
24.
giindaf
metéfése-mey
(litt. bol- qui- efface=bord)
Bol ouvert avec bord legerement évers6 et levre renforcee par épaissisement. Noir a l'intérieur, rouge b l'exterieur. Pas de decoration.
Employe comme couvercle au dessus d'une jarre a biere (na241 ou
pour servir la sauce.
25.
njakwel
masa
bar (litt.poterie SP.-qui
a - poigneel
Jarre a large col @verse avec deux anses (poignees).
Decor : creux imprime sur le bord externe des anses : impression avec
cordelette tressée et ligne de points aplatis sur la base du col.
Employée pour conserver la partie superieure et claire de la biere de
mil.
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO
319
-
26.
gurdadam,
hurdadam
ou hurjajam
Jarre sphérique avec deux petites anses ("oreilles" ou "poignées").
Levres renforcées par épaississement.
Même usage que la precedente (n"25). Sert a faire cuire la sauce.
Poterie récente gui vient deMaroua ou de Durum.
27.
hwajakwam
Bol a large col evasé, sans décor. Extérieur rouge, intérieur noir.
Récipient pour garder l'ocre ainsi gue les vieux cache-sexes. La
femme le garde dans sa chambre. L'ocre est employé pour oindre le corps
du mari. A la mort de La femme, on prend ce recipient avec ses vieilles
choses.
28.
baz
meejér)
ma
sala
yakw
(litt. petite-marmite-gui-qrille-
criquet)
Petite marmite avec col court et droit. Sans decor. Lissée.
Elle n'est employée que pour faire griller les insectes. Seul le mari
peut utiliser ce recipient qu'il garde dans la case d'entrée des sacrifices, megurey. Très rare actuellement.
29.
kuley
mézalé
(litt. sacrifice-masculin)
Cruche a col 6troit éversé, sans anse.
Decor sur la base du col : impression avec cordelette tressee et
double rangee de points aplatis, trois "moignons" appel& "barbe" (cf.
chiffre des hommes dans le clan).
Emploi rituel : dans l'autel familial, représente l'esprit du chef de
famille décedé.
30.
kuléy
rjgwas
(litt. sacrifice-femme)
Cruche a col etroit everse, sans anse.
Décor sur la base du col : impression avec cordelette tressee, quatre
fois seize points d'argile aplatis (chiffre quatre pour les femmes de ce
clan).
Emploi rituel : représente l'esprit d'une femme décédée.
31.
dfi si kuléy ngwas
(litt. cruche-dans-sous-sacrifice-femme)
kwakulam
Cruche a col étroit éversé, sans anse.
Décor : impression avec cordelette tressee, trois fois six grains.
Emploi rituel : sert a contenir la bi&re lors d'un sacrifice offert
a une femme (cf. n05). On y met de la biere avant de la transvaser dans
le kuléy qgwas (30).
32.
ray bay
(litt. tête-chef)
Grande cruche a col étroit éverse, sans anse.
Décor : trois longs "moignons" en argile ("mains") avec trois fois
six points d'argile aplatis.
Usage rituel lors d'une levée'de deuil d'un chef. Lorsgu'un chef
meurt, on en construit trois. On les pose sur la tombe : daw cavay.
-
33.
320
-
gélever
Cruche avec long col ouvert en V, non polie.
Decor abondant : col recouvert avec des points d'argile non-aplatis,
trois "moignons" d'argile dénomes "penis" ou "corne" (cf. n"32).
Poterie faitiere placee au dessus delachambredes sacrifices du chef.
34.
mede ley
Cruche a col Etroit bverse, sans anse, non polie.
Décor : impression avec cordelette tressée. Application de trois
fois deux rangées de six grains d'argile aplatis (chiffre selon le clan).
Usage rituel : sert A contenir la bigre de levée de deuil. On entoure le col avec une corde et une bande d'etoffe. Le forgeron porte
cette jarre sans coussinet.
Le col de cettecruchecassee restera sur la tombe.
Pour payer cette cruche, il faut la remplir de mil et donner le mil
à la potiere.
35.
tek
r)ga dey
(litt. chose-de-oeil)
Cruche spherique A double goulot ("gargoulette"), non polie, non
decorée.
Poterie sacrificielle pour les jumeaux ("les jumeaux rendent aveugle") . Deux poteries sont fabriquees ZI leur naissance. On construit une
case des sacrifices speciale pour eux : way oga tek nga dey.
Un collier obtenu a partir d'une graminée, tel&, entoure le col de
chaque poterie.
36.
dabla
(nom emprunte ?)
Cruche sphdrique avec simple goulot droit, non decoree, non polie.
Poterie sacrificielle fabriquée pour l'enfant gui nait après les
jumeaux et a qui on donne ce nom. Cette poterie sera qardee dans la case
de sacrifices des jumeaux.
37.
gay méy wuded ou gagaday
méy uuded
(litt. morceaudepoterie-ouverture-grenier)
Sorte de "bassine" avec poignee dans le fond.
Décor : impression avec cordelette tressée ; six fois trois points
aplatis sur le pourtour interne du couvercle. Poiqnée avec petits creux.
Emploi : fermeture du grenier a mil dont l'ouverture est situee sur
le côte ("grenier-cyclope"). Ce genre de grenier se trouve essentiellement
a Gudur.
Le nom de cette piece, tres ouvragde, laisse supposer qu'a l'origine
on devait fermer le grenier simplement avec un fond de jarre cassde
(gagaday) .
38.
kwala
mézalé
(litt. pipe-masculine)
Fourneau de pipe en argile noire.
(cf. fig. n"491, et parDécor : stries faites avec une lame, tazlé
ties lissées avec le même instrument.
Pipe d'homme. S'emploie comme brûle-gueule ou avec embout en roseau.
-
39.
kwala
rnaggusa
321
-
(litt. pipe-féminine)
Pipe de femme.
S'emploie avec embout enbois, attaché avec une lanière de cuir, et
un long tuyau effilé en métal appelé "labret", gayiwa.
40.
Cheval
avec
cavalier
Figurine en argile crue représentant un cheval avec un cavalier
(peu1 ?) _ Jouet d'enfant.
41.
Forgeron
svec
cadavre
Figurine en argile crue représentant un cadavre, enveloppé dans des
peaux, porté par un forceron. Au sommet de la tête, un petit trou permet
de placer une plume de calao (comme le veut la coutume).
Jouet d'enfant.
42.
maatam
Tampon en argile cuite, non enqobée, avec trois tailles différentes
selon l'objet a façonner : gazla, makwara wurzay ou maggayak.
Employé pour marteler la motte d'argile et commencer a monter le
corps de la poterie.
43.
takwéd
Bille de bois incurvée et poli de deux tailles selon l'objet à
façonner : gazla ou maggayak. Le bois doit &re choisi pour sa résistance : 12law5y, Sc&~~acah~4c4btica (ANACABDIACEES), sakéd, Vitex donhna
o.~ZLWLL (CESALPIMIACEES) OU gudav, Ficucl
(VERBENACEES), tatag, Paniti
crp. (MoR~Y~EES).
Sert de support pour le montaqe du corps de la poterie.
44.
hahay melamey
ou hahay
(litt. argile -construire
mabar
ou argile-blanche)
Motte d'argile a poterie.
45.
rnajaban ou rnajabar)w
Argile rouge, diluée et nettoyée, qu'on applique sur les poteries
avec un qalet ou a main nue : engobe.
46.
mat.5kjcaway
Collier de graines de baobab employé, avec de l'huile, pour lisser
et enduire les poteries.
Il existe un arbre du nom de matak&away, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW
‘I p~rno~a
pc ?A-% & di.4
(CONVOLWLACEES) dont on utilisait les graines pour faire des hochets
musicaux. Auparavant, on utilisait probablement ces mêmes graines'pour
fabriquer ce collier.
.- 322
47.
- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV
méndahwrém
ou
mandahwram
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
en argile
en forme de croissant.
Employé pour lisser l'intérieur et l'exthrieur des poteries.
Lissoir
48.
mavarsla
Cordelette
tressée avec deux brins effilés de feuilles de rônier.
Deux tailles : l'une pour gazla, l'autre pour kwakular.
Employée comme "roulette" pour imprimer des décors sur les poteries.
49.
tazlé
Pointe en fer employ6e pour graver et lisser les pipes.
-
323 -
P
f--
+________-_____,
------~~~-~~~~~~~~~~~~)
25 om
1.
kwakulam
og5
48 vm
yam
2.
baz
cruche pour transporter
de l'eau
kwakulam
petite cruche pour
transporter de l'eau
(réservée aux fillettes)
4% im
t __________,
3. dager
grande cruche
employée comme
r6serve ?Ieau
I
.
‘.
.,‘,
‘______
_
.:.
________---_________________+
45
-
I
-
324
-
*
I
‘______-___--______+
____-_-,
c______-__-----
PS -
2s -
4.
kuakulam
oga
wuzam
5. kwakulam
r]ga si-way
cruche pour contenir de la bigre
pour le sacrifice d'un chef de
famille
pour servir de
la bière de mil
cruche
i
I
6. kwakulam
r)ga wuzam
cruche pour contenir de
la bière de mil
*
I
I
7. gazla
grande jarre
pour contenir
de l'eau ou
de la bière
I
w
E
I
9.
zlalawa
grande jarre, fixée au sol, pour préparer de
la bière de mil lors de cérémonie (inex. acvieille jarre
tuellement).
perche au fond
On peut en disposer trois comme les pieremployhe comme
res d'un foyer: une grande pour la première
poulailler zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
cuisson, deux plus petites pour la seconde
cuisson.
8. guz.lam
- 326
-
-f+vm
a+_-__-_
+-_ __________----_-35 -
10.
maqgayak
---
-+
______
cg _----_--__._-__
j
+
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
25h
ma
ta daf
marmite pur faire cuire
la boule de mil
11.
kuakular
marmite pur faire
cuire la sauce
3-l&_-__-___-____-___-+
12. maqgayak
ma
wiirza
wuzam
ou zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb
ma kwiïra uurzay
marmite pour faire
bouillir la bière
avec fond enduit
d'argile rouge
-
327
-
14.
p5slay
vase au bord eversé employé
pour garder la sauce puur les
femmes
2')cm
.g__---------__-_$
13.kakasah
méesénékw
bol, sans décoration,
employé pour faire refroidir
la sauce ; pour se laver ou
pour donner à boire aux
animaux zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
lS.kakasah
mac?islaâay
bol, al?ecdécoration, employe
pour contenir la viande lors
d'un sacrifice pour un chef
de famille
35f_______________________
16.
gamparey
grand bol, avec décoration,
employé par les jeunes
époux pour se laver ;
pour contenir certaines
parties d'un animal
reservées au chef ;
pour contenir du miel,
de la viande, de la pâte de
souchet et de l'ocre, dans la
tombe d'un chef
+
:
I
-
17.gandaf
328
-
méesénékw
simple, non-décoré, emplové
pour servir la sauce ou commecouvercle de la marmite a sauce
bol
18. calau
bol oblong employe pour
verser la biere de sacrifice,
pour servir les petits-fils
19.
ii
OU
I ?
I
4
’
I
I
t
I
gandaf
masa
daw
giïndaf
mSc5sladiy
bol décore employe pour
couvrir la marmite tri-de ;
pour boire "la bière de la
mariée"
20. kwakular
masa
salay
marmite tripode employée
- pour faire chauffer l'eau
du bain des jeunes epoux
- pour preparer "la bière
de la mariée"
- pour contenir le placenta
du premier enfant
-
329
-
-a.+*___ ______ l
21.
tek
og5
rkipient
l
hapa
a farine
18 ___---_____,
* zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLK
I
I
22.
cécuwer
filtre pour sel de cendre
(se place au dessus de 23)
percé de plusieurs trous
I
*
-l-z<__________+
23. gay
tapadam
rkipient pour sel de cendre
(avec fond incurvé)
-
330
24.
-
gandaf
metéfése-mey
bol servant de couvercle
pour la jarre à bi&re (24)
ou pour servir la sauce.
?Tf__________---)
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
25.
njakwel
masa
bar
jarre a anses pour qarder
le dessus de la bière
Cray waw) ou pour la
vendre
4SOm
+_______-___$
- 331
-
16,s cm
f-----a_-__,
27.
récipient pour conserver
l'ocre et divers objets
personnels : cache-sexe,
bracelet...
10)
IW
q.-q ___________
hwajakwam
&
24 cm
.y:
>
0
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Po cm
...
-__$
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1%
I
-L
I
28.
haz
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ
meején
ma sala yakw
petite marmite pour faire
griller les insectes
-
*
I
I
332
-
Le nombre de points d'argile
varie selon le sexe et selon
le clan.
29.
méz5lé
poterie sacrificielle
pour un chef de famille
(avec double rangée de
"grains" et trois "barbes")
I
I
kuley
30.
kulé y
zyxwvutsr
r]gwas
poterie sacrificielle
pour une femme (avec
quatre fois seize "grains").
31.
kwakulam
d5
d5
si kuléy
si
t)gwas
poterie servant a contenir
la bière pour le sacrifice
offert a une femme (avec
trois fois six grains)
-
333
-
45w..
c---______$
I
32.
ray bay
Apcterie sacrificielle
I
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ
pour levée de deuil
il
;s
d'un chef
(trois "bras" avec
trois frois six
"grains")
I
I
4 9f________-___)
33.
gélever
poterie faitière
placée sur le toit
de la case des sacrifices
du chef (avec trois
"pdnis" ou "cornes")
-
334
-
4 -_---_-_____-___-_-_
3T cm
34.
3
medeley
cruche pour contenir le bière de lev6e de deuil
(avec trois fois deux rangées de six grains).
On entoure le col avec une corde et une bande
d'étoffe. Le forgeron porte cette jarre sans
coussinet.
Le col de cette jarre cassée restera sur la
tombe.
-
0
35.
>..’
‘...,,
og5
dey
poterie sacrificielle
pour les jumeaux
I
,.
!
:.
::.
‘,
‘. ;.:
.,
sek
-
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:
335
‘.<
‘...’
:
‘::i
:;
..,:
‘.
.::,:,,;’
:.:.
,,., ‘,,:.,::.”
36.dabla
poterie sacrificielle
pour l'enfant qui suit
les jumeaux
f- __- ____ ----*
4-t-
méy
37.
gay
ou
gagarfay
wudeâ
méy
wuded
fermeture de grenier
(avec six fois trois grains)
(a)
vue
de dessus
:
I
I
(b) vue de profil
-
4 -_-____
____-__-_
__
_
mm-4
L.rm
38. kwal5 mézalé
pipe masculine
336
-
4 ___-______________
39.
l
yo -
kwala mSr)gtisS
pipe f6minine
+______- ______ _____ ---,
40
40. cheval
rn
avec cavalier
figurine en argile crue
41. Forgeron
avec cadavre
figurine en argile crue
-
42.
maatam
-
tampon (de plusieurs tailles)
+ -_-_-__ __,
+__-___,
Iv_--.
4?.
337
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP
9-T.
takwéd'
44.
support en bois
hahay
c---__--_,
(_ _-___-__
_______-__
30 -
45.
rnajabao
ou m.Gjabar)w
enqobe avec qalets
melamey
motte d'arqile
_)
44 -
-
_-_-e---j
SM
&--_.
46.
c”.-
338
-
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP
matakacaway
collier
de graines
de baobab
48.
&___-“‘-
mavarsla
cordelette
-+
tressfe
Pcm
49.
ta2 lé
pointe pour qraver
et lisser
1~s pipes
-
339
-
REMERCIEMENTS
Nous sommes reconnaissants
(Mabassa) etdeSi-ngwa
et explique
mabara
leur travail
envers
les potières
de Yideng
(Fokong) cui nous ont montré
et qui ont realisé
toute la collec-
tion de poteries.
Mous remercions
et de la Recherche
le Ministère
Scientifique
l'Institut
des Sciences
Recherches
et d'Etudes
permis de mener
de l'Enseignement
(PIESRPS) et particulièrement
Humaines
(1.S.H.) et le Centre
Anthropologiques
â bien nos recherches
: "Elaboration
surleterrain.
d'un dictionnaire
Cette étude a et6 réalisée
du projet
de "Recherches
bassin du lac Tchad"
d'Archéologie
(Méga-Tchad),
Tropicale
Ces tra-
de recherche
mofu-gudur".
spécialement
comparatives
de
(CREA) aui nous ont
vaux se situent dans le cadre d'une opération
intitulée
Supérieur
dans le cadre
et historiques
dans le
au sein du Laboratoire
et d'Anthropologie
Historique
(LATAH,
ORSTOF).
Daniel BARPETEAU
ORSTOM
Liliane
/ MESRES-ISH-CRPA
SORIN-BARRETEAU
CKRS-LECITO
Alioum
RAY0 NANA
Assistant
d'enquête
au CFEA
ELEMENTS
POUR
TECHNOLOGIQUE
UNE
ETUDE
DE LA VANNERIE
Annie
WALTER
ORSTOM
Les questionnaires
document
ont éte
mis
sur les vanneries
ches avaient
et fiches d'enquête
au point au cours d'une
du Centre
PentecGte
pour but l'organisation
nattes cérémonielles
au Centre Culturel
de PentecGte,
de Port-Vila
raison que les questionnaires
l'étude d'une vannerie
et ignorent
quelque
lée et cordée).
res recherches
methodologiques
de la vannerie
s'organiser
tissée,
exposition
destines
caractéristique
théorique
n'a bté dbfinie.
programme
d'analyse
de PentecGte,
exposition
et des premiè-
quelques
l'analyse
de Vanuatu.
Cette
élements
technologique
Etude pourrait
(aucune ligne de recherche
Il s'agit essentiellement
méthodologique
(spira-
lieu, nous avons eu
qui présentent
de la façon suivante
orientés sur
types de vannerie
?I faciliter
à l'échelle
sur les
qui s'est tenue
sont principalement
elle a donné
ce document
menée
Ces recher-
en mai 1985. C'est pour cette
peu les autres
auxquelles
dans ce
recherche
a Vanuatu.
d'une exposition
A la suite de cette
l'idée de rkdiger
présentes
de la vannerie).
d'un
- 342 -
PREMIERE PHASE - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG
Inventaire des diffkrentes formes de vannerie prékentées dans le pays, et évaluation de leur environnement
A.
Pré-enquête
de trois à quatre
mois
- Dépouillement
des données
de la littérature
le pays de rédaction
d'une "bibliographie
concernant
commentée"
sur le sujet.
- Inventaire et analyse des différents objets de vannerie
vendus dans les magasins d'artisanat. Cette opération
permet de connaître les régions fournissant des objets
de vannerie au commerce, et celles où la vannerie est
développée ou particulière.
Les "fiches d'analyse d'objets" (qui s'inspirent largement de celle que J.M. ADOVASIO a publiée en 1977)sont
utilisées pour l'étude des différents objets.
A la suite de cette pré-enquête, il est possible de sélectionner des lieux d'enquête dans tout l'archipel en fonction des demandes locales, et de l'intérêt de chaque vannerie.
B.
Enquête proprement
Celle-ci
peut
dite
être menée par de jeunes étudiantes formées
à cette étude, et être supervisée par un ethnologue qualifié.
Elle a pour objectif :
1. L'inventaire complet des différentes formes de vannerie
dans les régions sélectionnées, en utilisant les "fiches
ethnographiques" (lère et 2ème parties).
2. L'étude dechaque forme de vannerie, en s'attachant tout
particulièrement aux points suivants :
- Technique de fabrication : montage des objets, points
de base des tissés, motifs décoratifs inclus dans le
tissé et teints sur l'objet fini ; préparation des matériaux de base.
- Apprentissage et répartition sexuelle du travail.
- Tradition orale concernant la vannerie.
- Usage des différents objets.
- Place de la vannerie dans une journée de travail d'une
femme, dans les circuits monétaires traditionnels et
dans les circuits commerciaux.
D'autres points sont à étudier. Ils sont énumérés dans la
trm:cième partie des "fiches ethnographiques".
- 343 -
3. Recueil d'objets à des fins d'analyse ultérieure. Ces objets peuvent être exposés par la suite.
Tous les objets qui ne peuvent être achetés doivent être
analysés sur place. Mais il faut s'attacher à collecter un
specimen par tissé-type étudié.
DEUXIEME PHASE - Analysedu matériel
réuni
Tout le matériel réuni pendant la phase précédente est
analysé en mis en forme. Au besoin, quelques enquêtes de terrain complémentaires peuvent avoir lieu. Les opérations suivantes sont menées durant cette phase.
1. Analyse formelle ethnographique de tous les objets réunis
ou étudiés sur le terrain.
2. Inventaire des différents matériaux de vannerie utilisés,
et étude de leur préparation.
3. Analyse des différentes techniques de vannerie :
- montage des objets
- différents points de base (expliqués par photos séquentielles)
- mise sur fiches informatiques des motifs de décoration
figurant dans les tissés, et étude comparative de ces
motifs d'un endroit à un autre
- inventaire de tous les motifs décoratifs peints sur les
objets et dessin au propre de ces motifs.
4. Transcription et traduction des mythes recueillis.
5. Etude de l'aspect socio-économique de ces vanneries.
-
344
1. QUESTIONNAIRE
-
ETHNOGRAPHIQUE
Ile
Langue
Village
1.1.
a)
Vocabulaire
Gdnbral
et
technique
1. vannerie
2. tisser
3. tissage
4. un rang de tissage
5. tresser
6. tresse
7. effranger
8. frange
9. anse
10. couvercle
11. lisière
12. bordure ajourée
13. bordure non ajourée
14. fond d'un panier
15. couture
16. coins d'un panier (ou recipient)
17. coins d'une natte (ou objet plat)
18. noeud
19. corps de l'objet
20. nom d'élément de tissage
21. botte d'éléments de tissage
22. brin (ce qui est horizontal sur un objet de vannerie)
23. nom général d'un motif décoratif
24. brin de tissage
25. botte de brins de tissage
26. montant (ce qui est vertical sur un objet de vannerie)
27. aboutement (jonction entre deux brins)
28. affilage (tailler en biseau les extrémités d'une tige)
29. brûler (des feuilles ou des tiges)
30. retirer les nervures (pour des feuilles)
31. laisser tremper dans de l'eau
32. sécher
33. blanchir
34. découper (la feuille ou la tige)
35. monter les brins (pour commencer un ouvrage)
36. joindre l'un à l'autre deux Blements de base
37. tisser entre deux éléments de base
38. lisser les fibres
39. casser les fibres
40. alène
41. batte (sorte de peiqne sans dents pour tasser les brins)
42. grattoir
43. outil pour découper la fibre
-
345
-
végétal
45. arbre
46. herbe
47. liane
48. plante
49. tronc
50. tige
51. écorce
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
52. feuille
53. nervure à'une feuille
54. épine latérale
55. pointe de la feuille
56. base de la feuille
57. cime d'une tige
58. base d'une tige
59. feuille sèche
60. fruit
61. fleur
62. graine
63. racine aérienne
64. racine
65. rouge
66. noir
67. blanc
68. bleu
69. vert
70. jaune
71. marron
72. orange
73. violet
44.
c) Objets
(Cocher d'une croix quand l'objet est produit dans cette région.
S'il existe plusieurs noms pour un objet, les inscrire tous.)
74. panier
75. natte
76. corbeille
77. besace
78. sac
79. nasse a poissons
80. filet a poissons
81. chapeau
82. étui penien
83. éventail
84. cache-sexe
85. bracelet
86. collier
87. masque
88. cage
89. van
90. tamis
91. clôture
92. mur de maison
93. balle
-
1.2.
a)
Inventaire
de
Inventorier
catégorie
d'objets
(panier,
etc.)
346
-
base
tous
les
objets
présents
dans
la region
l--M
usages
noms
Joindre un croquis de chaque objet et éventuellement une photo.
b) Si certains
leur
objets
les
tissage,
motifs
decoratifs
dans
signification
du mot
croquis
simple
Cette question prépare l'analyse des objets proprement dite et
permet d'inventorier plus facilement les motifs décoratifs.
c) Si certains
les
des
inventorier
nom du
motif
emplacement
du motif
sur l'objet
N.B.
contiennent
objets
contiennent
des
motifs
teints
nom du
dessin
sens
du
nom
ou peints,
inventorier
mode de décoration
motifs
couleur
teints (t)
dessins
ou peints (p) uniforme brins
croquis
simple
N.B. Merne remarque que pour la question précédente.
d)
Reprendre
rie
de
d'eux
les
cette
:
differents
région,
les
végétaux
utilises
rbcolter
et préciser
dans
la vanne-
pour
chacun
-
347
-
- nom vernaculaire
- détermination scientifique (famille / genre / espèce)
- différentes variétés
+ nom vernaculaire
+ signes d'identification
- mode de preparation pour la vannerie et autres usages
e) Reprendre
les différentes
dans la vannerie,
plantes
les récolter
tinctoriales
et préciser
utilisées
pour chacune
:
d'elles
- nom vernaculaire
- détermination scientifique (famille / genre / espèce)
- partie utilisée
- usaqe
- mode de préparation
f) Mythes
1.3.
de création
Fabrication
et
et légendes
concernant
la vannerie
utilisation
l0 - Tous les objets recensés dans la région devront être collectés et
analyses en utilisant la "fiche objet".
- Etudier ensuite le mode de montage de chacun d'eux en précisant en
particulier :
- le debut
- le montage du corps de l'objet, étape par étape
- la lisière
- les finitions.
Siqnaler si cette technique est importée ou autochtone.
Joindre des photos et si possible un document audiovisuel (vidéo).
Calculer les temps de travail pour la réalisation de chaque objet.
- Il existe très souvent un certain nombre de points de base dans la
vannerie. Inventorier ces points de base et étudier chacun d'entre
eux par photos séquentielles (une photo par geste).
- Quand il existe des motifs décoratifs au sein du tissage, les inventorier et les étudier un a un en précisant quels sont les points de
base qui ont été utilisés et dans quel ordre ils l'ont été. Chercher
a connaître le nom de chaque motif, sa signification et sa valeur
symbolique. Joindre un dessin.
- Quand des procedés de teinture sont utilisés, les décrire avec précision. Inventorier tous les motifs décoratifs et préciser leur nom,
la signification de leur nom et leur valeur symbolique. Joindre une
photo ou au moins un dessin.
-
348
-
6' - Reprendre toutes les chaines opératoires dans la réalisation de ces
objets et préciser a chaque étape la repartition du travail entre
les hommes et les femmes.
7" - Reprendre les différents usages de ces objets et les décrire en donnant des informations les plus complètes possibles.
80 - Certains objets sont commercialisés ou utilisés comme monnaie. Analyser les circuits de commercialisation locaux, la place de la vannerie dans les circuits monétaires traditionnels, le temps utilisé
a tisser dans la journée de travail d'un individu.
90 - La vannerie est-elle une activité réservée a certains individus ou
certaines familles ou est-elle un savoir partagé par un grand nombre ? Dans le premier cas dresser les généalogies des artisans spécialisés. Pr&iser aussi les modes d'apprentissage et cet artisanat.
-
2.
Spécimen
1.
FICHE
acheté
(
1
observé
(
)
349
-
D’ANALYSE
D’OBJET
1
E.r” du spécimen
Provenance
1
Lieu d'observation
1 Origine
I
Région (île, district)
Groupe linguistique ou ethnique
Ville / Villaqe
Propriétaire / Ouvrier
II.
Type
d’objet
Type d'objet
(
) Natte
(
1 Récipient
(
1 Vêtement
(
) Habit
(
) Autre
Dessin
Joindre
1
Commentaires
I
et mensurations
une
de
l'objet.
photo.
(1) Cette ficha d'analyse s'inspire largement de cel1equeJ.M. ADOVASIO
a publiée : ADOVASIO J.M. - 1977 - Basketrry
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH
techno!ugy
: A guide to idvnfi~icafianand andy4.b - Aldine Publishinq Compagny Chicago - 182 p.
- 350 -
III.Matériaux utilisés
Tous les matériaux
vent être mentionnés
utilises
et décrits
dans une même vannerie
un a un par colonne
doi-
a, b ou c.
Détermination
scientifique
si matériau
Aucune
Découpe
Lani.&re
Autre
Plate
Circulaire
Section
1/2 circulaire
Autre
Largeur moyenne
Décrire
brièvement
sent entre eux.
la façon
dont
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW
ces
m a t é ria ux
S’orga ni-
- 351 -
IV.
Unités
de
tissage
Une unité de tissage est un ensemble de fibres, le plus souvent parallèles entre elles, qui avancent dans la même direction et se croisent
d'une façon ou d'une autre avec les éléments d'un autre ou de plusieurs
autres ensembles de fibres. C'est ce que l'on appelle généralement "brins"
et "montants".
a) Classement
de l'objet
étudié
- vannerie tissée
-
vannerie spiralée
vannerie cordée
autre
Nombre d'unité de tissage dans la vannerie observée.
b) Description
de chaque
unité de tissaqe
Unité A ! Unité B
Questions
I
I
Unité C
I
simples
1
doubles
Les fibres sont
triples
autres
Les fibres sont
disposées
Matériel utilisé
dans la confection
des fibres (reprendre lescodesdonnés
dans le chap. III
pour chaque matériau
Espacement entre 2 fibres
I
I
I
1
-
c) _Angle de croisement
V.
Sous-typage
Vannerie
352
-
entre 2 unités
de la vannerie
tiss6e
1. (
) droit
(
) diagonal
2. (
) tissé toile
(
) l/l
3. (
) tiss.6croisé
(
(
(
1 2/2
) 3/3
1 autres
4.
) tissé sergé
(
(
(
) 1/2
1 1/3
1 1/4
(
5. (
de tissage
(
(
(
1 2/3
1 2/4
) autre
) tissé fantaisie
Observations
(Si vannerie spiralee, cordée ou autre, utiliser les chapitres
adéquats concernant le sous tvpaqe de ces vanneries.)
-
VI.
Décorations
incluses
a) Changement
dans
353
-
le tissage
d'intervalles
(oui/non)
- Si oui, remplir le tableau ci-dessous et joindre un diaqramme
pour chaque décoration. Joindre également une photo et un croquis
réalisé par informatique.
No
Signification
Nom
b) Utilisation
de matériaux
colorés
(oui/non)
- Si oui, remplir le tableau ci-dessous.
I
I
I(
I
I
I
I
VII.
Teinture
-
I Origine
(
1 rouge
I
(
) bleu
I
) vert
I
(
1 jaune
I
(
) violet
(
1 orange
(
1 noir
(
) autre
Peinture
(si possible)
I
I
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA
I
I
I
I
1
(oui
/ non)
- Si oui, dessiner les motifs decoratifs teints et peints et en
donner les mesures exactes.
-
VII 1. Attributs
Anse,
tif, etc.
frange, couture,
rabat,
: joindre pour chacun
type
d'attribut
fonction
mode
d'attache
mat6riau
utilisé
description
nombre
couleur
-
divers
mesures.
etc.
354
1
fermeture,
photo
objet décora-
+ 1 croquis
avec
-
IX.
Observations
355
-
annexes
1. Raccord des matériaux
(non / oui)
Observations.
2. Erreur dans ie tissé
(non / oui)
Observations.
3. Reparation du tissé
(non / oui)
Observations.
4. Réparation du montage
(non / oui)
Observations.
5. Usure, tache
(non / oui)
Observations.
6. Autre
(non / oui)
Observations.