Academia.eduAcademia.edu
LEMILIEUETLESHOMMES RECHERCHESCOMPARATIVESETHISTORIQUES DANSLEBASSINDULACTCHAD Actes du 2k” colloque Méga-Tchad ORSTOMBONDY, le 3 et 4 octobre 1985 LEMILIEUETLESHOMMES RECHERCHES COMPARATWES ETHISTORIQUES DANSLEBASSINDU LACTCHAD zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb Actes du 28” colloque Méga-Tchad ORSTOMBONDY, le 3 et 4 octobre 1985 Textes r6unis par Daniel BARRETEAU et Henri TOURNEUX PubM avec le concours du Ministère fronçais de b Coopketion et du Ministère de l’Enseignement Suptieur et de k Recherche Scientifique du Cameroun Editions de I’ORSTOM INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUi POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION Collection zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG COLLOQU ES e t SÉM I N AI RES PARIS 1988 La loi du 11 mars 1967 n’autorisant, aux termes des alin6as 2 et 3 de I’article 41, d’une part, que les a copies ou reproductions strictement &ervt%s A l’usage priv6 du copiste et non destihes B une utilisation collective* et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, a toute reprhentation ou reproduction intbgrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses aysnts droit ou ayants cause, est illiciter (alinba 1” de l’article 40). Cette reprhentation ou reproduction, par quelque proc6d6 que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionrhe par les articles 425 et suivents du Code phal. ISSN : 0767-2696 ISBN : 2-7099-09308 <Q ORSTOM 1988 SOM M A I RE Pag* Daniel BARRETEAU, Henry Avant-Propos Michael Clayton Preliminary results A. Mandara the 1984 Augustin visibility Mora plain in the Nor- : (Cameroon) . . . . . . . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. .. . . Scott 9 MacEACHERN : Preliminary project results of . . .. . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 51 HOLL du Charlotte von néolithique à l’âge du : Le cas de Mdaga péritchadienne fer dans la plaine . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 81 CRAFFENRIED A propos d’un dans le Sahara: Jahre zwischen K6ln. 1978 ouvrage collectif Rudolph Weide Kuper und récent sur (éd. “Sahara Wiiste”. 1, Museen la préhistoire : 10’000 der Stadt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 111 TOURNEUX protoptère Catherine La and archaeological season Transition Henry archaeological mountains DAVID, The Le and Mandara Nicholas 7 WILSON Geoarchaeological thern TOURNEUX . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . de Sara .............................. . 127 mariage et ses conséquences chez les Toubou .. 139 ....... . 157 .. . . . . . . . . . . . .. . . 195 ..... 215 FECKOUA Le mariage Josette le déluge.. BAROIN règle Laurent et en R I VALLA pays Systèmes (Tchad et Cameroun) IN : échanges Antoinette toupouri et instruments mon6taires HALLAIRE agraires et histoire dans les Monts Mandara Yves MONINO Les : Aires ..................... 221 ..................................... 231 tchadique : Vocabulaire fondamental et anciens ................................................. 241 initiations d’extension Raymond Les emprunts F. Adamawa an interna1 Bura-Margyi I’Adamawa classification of the languages of the 253 ALIO et intégration en bidiya . . .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . 265 BOYELDIEU Présentation 13 de sommaire J.H. Greenberg) BARRETEAU, La poterie des mots Annie de ....................................... group Emprunts Daniel l’est diffusion HOFFMANN Towards Pascal à de JUNGRAITHMAYR Etymologie Khalil problèmes BOYD langues Herrmann Carl masculines et chez du groupe boua, Tchad IAdamawa . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . Liliane les 275 SORIN-BARRETEAU Mofu-Gudur: des gestes, des formes et . . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . . . . .. . .. . . . 267 .... 341 WALTER Eléments pour une étude technologique * de la vannerie AVANT-PROPOS Le thème du colloque actes avait pour titre dont nous publions : "Recherches aujourd'hui comparatives les et histori- ques dans le bassin du lac Tchad". L'ampleur et l'intérét pants à se regrouper du sujet ont poussé ches pluridisciplinaires sur l'histoire dans le bassin du lac Tchad", "Méga-Tchad" , par référence lac Tchad, il y a quelques Un premier tion les partici- dans un "Réseau international colloque de recher- et la préhistoire que nous avons appelé en abrég6 à l'aire d'extension maximale du millénaires. a déjà fait l'objet d'une publica- : Langues et cu&u~~en dati zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPON k!c ban,& du lac Tchad (édité par D. Barreteau, Paris, ORSTOM, 1987, Colloques et Séminaires, 217 p.). Dans le présent - quatre ouvrage, communications et archéologie dans les Monts Mandara transition du néolithique tchadienne ; compte la préhistoire on trouvera sur la préhistoire : : géoarchGologie et la plaine de Mora ; à l'dge du fer dans la plaine péri- rendu d'un ouvrage dans le Sahara ; collectif récent sur - - un article 8 - sur le rble mythique le protoptère et adamawa logies et emprunts - deux articles vannerie. établi Tchad études : Niger, de approches concernant travaux sur Nigéria, ORSTOM la vannerie tous pays les Cameroun, Tchad, interdisciplinaires du bassin du lac RCA. sont variées ethnologie, et la est un questionnaire à Vanuatu. représentées archéologie, BARRETEAU étvmo. : la poterie réalisés tique) que nous souhaiterions Daniel sur les langues comparaison, ; portent Les disciplines géographie, comparative : classification, sur la culture matérielle L'article à partir Ces : ; - cinq Ctudes de linguistique tchadiques d'une espèce de poisson : géologie, linguistique, (géoarchéologie, avec des ethnolinguis- voir se développer. Henry TOURNEUX CNRS Laboratoire de langues et Laboratoire d'arch6ologie tropicale civilisations à tradition et d'anthropologie historique zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF orale Département Langues et parole en Afrique centrale - GEOARCHAEOLOGY IN THE AND 9 - ARCHAEOLOGICAL NORTHERN AND MYRA MANDARA PLAIN Departement of MOUNTAINS (CAMEROON) PRELIMINARY Michael VISIBILITY : RESULTS Clayton Geology University WILSON and of Geophysics. Calgary INTRODUCTION The author has for more than a decade gical visibility, recognize, patterns which recover, is an expression and optimally from the archaeological 1:' patterned, are complicated of our ability interpret patterns to paleocultural record. This record but many perceive3 and morphology studied archaeol.o- is overk- of .listribution patterns between those of paleocultural origin and those superimposed by site deformation Models processes. cesses allow their effects information for recognition to be factored to be fed into paleocultural Geological deform cultural author interference processes patterns is involved are foremost reconstructions. among factors that in the archaeological in development extent of geological influences of those pro- out, the remaining of models record. The that assess on archaeological the visibility. - 10 - 1p Y' ----------- - 11’ zyxwvutsrqponm AD KM C AMERO O N Fi!jure 1. Key map of Africa (below) and study area (above), showing localities and features discussed in text. Contour values are in metres above sea level. The name OulddmP properly applies to upper portions of the indicated drai.nagc ; river names in Extreme-Nord, Cameroon, frequently change along thr course. .- 11 - Even the seemingly simple archaeological fraught with complex geological biases, which will lead to more productive information will also facilitate for discovery The Mandara of materials in May-June, gical Project, Calgary). archaeological development Sciences, preliminary with Prof. Nicholas project continuities record, is coordinated Outre-Mer, in the Institute of Human the University of Calgary et Technique is offered for further visibility in ExtrEme 11' and 12" N Lat., Lake Chad includes and under- as a progress research studies. Nord province, 14' and 15' E Long lies 250 km north of the study the northern Mandara Mountains and the Mora Plain to the north and east, dotted with bergs. The area of detailed ridqe, markinq study includes The Mandara within the drainage Mountains the Bama beach Mora Plain dropping 1000 and 1200 m. With the to 320 m the topographic and the mountains Mora, basin of Lake Chad. rise to 1500 m above sea level, with most of the massif between experiences inse l- an important high stand of Lake Ceqa-Chad, and lies entirely of rainfall. in the at some length upon the philosophi- of archaeological (Figure 1). Modern (University of Scientifique paper The study area is located area, which DAVID between de la Recherche between in in a region of great ethnic diversity. Paris. The present cal background field studies with the Cameroonian study area. It also dwells siderable of strateqies seeks to recognize report and points out directions adjacent Such ages or site types. and discontinuities under an agreement and the Office Cameroon, of strategies. 1984 as part of the Mandara Archaeolo- This ongoing stand stylistic Work is an understanding sampling of specific survey Project The author undertook Cameroon surface influence despite is con- the pattern and extent near the north extreme 750 mm rainfall contrast of the mountains, an eiaht-month dry season: - 12 - depending within upon the definition the Sahelian is thornbush zone used this places 1984 : 20-23). Vegetation (BOUTPAIS steppe to savanna dominated species but with variations dependent Continuous is largely vegetative cover Interfluves gins of watercourses. support a discontinuous Drainages restricted increases and as a result from the mountains, beds entirely before reaching (Ngechewe), rapidly upslope, several sink into their Extr@me Nord Province Northern even Mayo Ngassaoue Mandara low in incidence miasis. (44 persons/km'). of such diseases directly adjacent rivalled to depositional sampling plains. The author's and thereby as a center processes to achieve of for 6000 or more years record program of modern is chal- that prehisfor site sur- ecological zones, (DAVID 1985a) and thus in- and erosional to site inventory with that of today. The Mandara tied to landform classes nant geological and the and schistoso- in view of the possibilitv includes a stratified archaeological as malaria expansion vey based upon the distribution were devoted 1981). The area is comparatively may have functioned toric ethnic diversity closely ti d.19841, 1985b), but the archaeological lenging to interpret Project (BOUTRAIS and of population (DAVID 1985a, (BEAUVILAIN region is the focus of the diversity, The highlands innovation River is seasonally is among the most ethnically in the world dense populations in is the largest. !!.uchof the area northeast by flooding of the Logone diverse areas Frontier. all of their input of the Bama Ridge, known as Le Grand Yaerb, inundated species the Bama Ridge. All rivers the Mora area dry up annually, which tend in groundwater, along the Nigerian in the area receive virtually supply. to the mar- alluvium of Sahelian 1100 mm in the mountains by Acacia upon groundwater on ancient vegetation (BOUTRAIS 1984 : 51). Rainfall reaching throughout soils and, being deficient toward halomorphic it near or settings. Early efforts in both the mountains goal was to interpret and environments and the domi- of survey blocks, insights as to their influences visibility. constitute an ideal natural geological influences. The Mandara laboratory Cultural Mountains upon and Mora Plain for the study of such processes, in the form of late - 13 - Holocene land-use practices (deforestation, have initiated a cycle of geomorphic the visibility of earlier paleocultural of archaeologically significant ment of a firm stratigraphic truction and chronology An understanding phenomena. geological chronology tribute not only to a visibility strategies for the isolation will ultimately cific ages can be sought. An analysis deposits and develop- for the area willconland-use of the distribution deposits practices. and chronoloqv allow development of areas in which of of sites of spe- It is vital that we seek to under- stand the means and processes by which sites of specific to us, while others remain hidden types are revealed of slopes), model, but also to the recons- of late Holocene geological terracing change that has influenced from view and still others have been lost forever. Geoloqical deposits in the region afford not only this potential also contribute Quaternary to our understanding paleoenvironmental from their paleocultural "index fossils" context, 01 Late in the Sahel. Aside archaeological that are important once a local cultural deposits, of the sequence changes but remains are in dating the enclosing chronology has been esta- blished. During the Mandara the month Project aprons (Figure 2a), alluvial (Figure 2b), inselberqs and alluvial fills the Bama beach toward tial in revealing level fluctuations Landsat were investiqated paleohydroloqic because changes of their poten- related to base- with the rise and fall of Lake Meqa-Chad. as correlatable maps. Although Landsat entities over of their common Field work was supplemented images of the study area to assist preliminary inundation, (Figure 3b), and sand dunes. Alluvial Fills and terraces have promise control. rugged moun- (Figure 2~1, river terraces wide areas of the Lake Chad basin because baselevel in fans and colluvial (Figure 3a), plains of seasonal ridge fills and terraces site inventory from Mora. The area includes the area accessible tainous terrain in which the author was in the field, was directed by use of in production of images are not photoqraphs - 14 - they nevertheless a wide variety provide of classes has been demonstrated much useful of information elsewhere earlier Quaternary cultural direct for horticultural deposits modification terracing in the made examination there virtually of impossible, of slopes by hill refuge peoples interest because ment supply of its implications for colluvial regarding but is of sedi- aprons built out from the mountains and inselbergs. A case can be made for strong and direct human in development influence tion and terracing of these deposits. of slopes have been profound, space of a few thousand years enormous Deforestaand in the quantities of soil have been stripped from the slopes, as has the underlying weathered and gneissic granitic THEORETICAL eluvium. CONSIDERATIONS It is important to consider not only approaches bawtpfingof an area, but also the development of specific dincow nr j classes of western kedly differential Quaternary develop Canada in the plains of material of visibility enhancement in surveys and excavations 198333, 1983c, in p4va6). Limited have been Archaeology the humanities. ciplines disciplines" exhibits to overcome (WILSON 1983a, tests of proqrams visibility theory that pulls together rate "boundary to for site successful. Study of archaeological unifying and from various time levels, but also that it is feasible these problems discovery for zyxwvu materials show not only that there is mar- visibility strategies to of programs of archaeological (FLANMERY 1976). Studies by the author foothills on (MORIN 1981). artificial purposes bearing (GREGORY 19851, as in Cameroon The extent of late Holocene mountains information the increasingly that surround elements Archaeologists for techniques is here advanced of science, dispa- archaeology. social science, draw heavily and insiqhts as and upon other dis- ; yet there is arguably I 10 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY KM in the study area. 2.3, mountainous Figure 2. Physiography terrain near south of Mora in the northern Mandara range. 2h. cut section Gaqadamn, across toe of alluvial fan in NdanrJo valley, tributary to Mayo Nrjassaoui!, examined by Prof. Nicholas DAVID and guide Oumotc? MOWWAN. kinsr?lbcqs north of Mora, wit-h town of Mora in roreground. - Figure Lc rra c c s 3. Physiography (se e - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR and vagctation in the study area. 3a, alluvial Mileoyom Mada (Ould6md drainnqc) south of scmiwooded topography on Unma Ridge near Boulmadcri, a rrow s) Mora. 3b, rolling northk!ast of Morn. 16 a long - a core of paleocultural apart from them processes archaeologists vigorous theory data to generate of culture 1976). A drawback borrowing (WORST 1978) stimulate their own right defined ("Archaeozoology", with their own societies is to draw the output from "mainstream" with the general derive relational efforts need for development evidence potential bearing our information environment. pattern to recognize, attributes superimposition origin. visibility at any culturally is concerned relevant the level of regional of geological For example, of erosion the remains and other with level of in- range from individual infrasite artifact settlement as well as suprasite characte- and all are vulnerable patterns to upon those of paleo- a continuous and deposition. is ability and optimize a qooloqical could be made to appear discontinuous episodes This The bulk of ristics are of equal interest, cultural theory to rein- patterns. to and beyond Patterned The the from what is manifestly ; such patterns tegration patterns. of archaeological Archaeological recognition to (DEETZ 1968 ; GIFFORD recover, upon paleocultural comes are reconstruction. relationships. visibility SCHIFFEF held underscores 1983a), which deals with the overall 1978 ; WILSON of archaeologists interpretive theory. by archaeologists of unifying interdisciplinary these disciplines* laws of use in cultural the role of archaeological away Thus there remains archaeological that the "boundary &&.a.&gieb , employed force and integrate One effect that transcend fact that this view is not universally continuing etc.), practitioners community. and rise to general viewed as journals. in which can reduce communication a need for cross-disciplinary better is that "Geoarchaeology", and specialized archaeological (1976) argues usefully binqe as new "disciplines" of these specialized journals, promoting (CLARKE 1968 ; SCHIFFER of this interdisciplinary areas tend to become boundaries chanqe and test laws about to seek laws from other disciplines, interdisciplinary boundary and laws that sets archaeology (BIMFORD zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML 1972 ; SCHIFFER 1976). Difficulties in using ethnographic long-term 17 - cultural because presence of alternating Archaeological visibility - legitimately includes ced recovery of information function consideration 19761, but extends all disciplines beyond as qeoarchaeology enhancement paleocultural patterns for enhanced The behavior is clearly and accessibility tion processes collection patterns techniques, not the only determinant of many kinds of paleocultural for retreat as new ; between MORLAN systematically detectable of distribution record. intervene 1976 samples without but Such approaches are devised. of the archaeological presentative Site formadiscard and 1980). Survey ar- acquire consideration lity filters through which paleocultural or evaluate re- of local visibipatterns may have since their generation. DEETZ discussion (1968) introduced archaeological of initial site formation. inexplicably, a threshold many have chosen archaeoloqical cultures quantities the Bushmen theoretical biases sites in specific study areas 38) saw archaeological ; yet, as an analogue reality for from a 1976 symposium visibility sites in recognizing ranging (NOBLE 1977) patterns of finding archaeological (WORKMAN 1977). GIFFORD visibility that relates ethnoqraphic that the large and highly of individual (SHINKWIN 1977) and the difficulty in a falling of visibility of archaeological from number and productivity to the author's therefore that left behind of trash. Papers revealed other aspects visibility He observed left few traces of occupation, close to (if not below) visible It draws upon of human groups who left behind ( e.g. SCHIFFER SCHIFFER to recognize are definable but are in continual cannot Bushmen (cd. pat- are seen as strategies in the provision recovery It is a and observations archaeology. of visibility chaeologists passed 1983b). as cultural. and archaeozoology Thresholds for enhan- and post-depositional "mainstream" information. traces (WILSON 1983a, this, to our ability for theory, steadfastly of visibility of techniques in the fluid site environment even the least distorted methods - in part of depositional tern distortions remains 18 as "an abstract (1978 : concept at one time level to its - probable WILSON material evidences (1983a : 4) a more concrete connation cluster depends factors classed 1969 ; MORLAN chaeological of types Techniques are varied in reflection record could similar (typoloqical for enhancement such a problem archaeological ar- as the assembla- visibility). of the many visibility For example, visibility factors or the surface archaeological include 12,000 yearsof prehistory antiquity in an erosio- in zyxwvutsrqponmlkjihgfe a strongly setting. Archaeological a variety (VOORHIES however, of archaeological nal area, or 50 years of minimal depositional (natural as taphonomic taphonomy, can consider closely filters encountered. Archaeo- (1976) as well as those by paleontologists differentiation of any definable or construct". and n-transforms 1980, 1982). Unlike ges or artifact archaeo- in part upon the c-transforms of SCHIFFER visibility defined to which archaeologists entity processes) processes) in the rerather than study area or sampled universe, representative or archaeological (cultural formation stated archaeology and future. WILSON as "the extent logical visibility formation in a definition in or for a given to a recognisable ethnographic these threads and provided of practical present logical visibility have access, on some future time level". drew together verse time perspective the ethnographic 19 - visibility zones should be mappable of ways to aid in interpretation of survey in results. Swl6acP visibiPi.fy zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA zoneh could be defined and coded on the basis of the oldest geomorphic remains observed surface distributions, or or expected on any modern in the study area. Time-datum map.4 , would paler~bwz~ace yals of depth of a given dated surface modern surface settings height above modern in depositional surface in erosional surface be contoured (paleosurfacel settinqs (WILSON 1983a). The relationships between such a paleosurface land surface would dictate the appropriate needed to allow exploitation logical below and of projected modern record. Visibility portra- and the responses of this segment of the archaeozones could be erected on the - 20 - 15” I \ 5” NIG ER .-._/-‘.._, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG .I ‘. I .‘i \&L .\_ C e no zo ic vo lc a nic s 0 Me r.- C e n. se dim e nts a Pre f shie lds zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 400 0 1 KM I CO zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 4 L Figure 4. Generalized geology of Cameroon and eastern Miqeria, showing distribution of major terraces (see text). Inset, Africa and south America in Cretaceous times at the onset of rifting. - 21 - basis of geomotrpkic p/roctib, in which case a visibility would be a transform distinguishing of a geological terraces, erosional areas, and so on. Finally, surfaces, within a certain GEOLOGIC temporal distance slump-block maps could be produced potentiae 06 vahioti beototi 06 the study mea tnaXehLufL (site classes, map map of the study area, showing the 60~~%ecovety 06 bpeci@c classes, and so on) at or of tne surface. SETTING Bedrock Geology The rugged highlands give way northward plainlands. of central to scattered Physiography inselbergs reflects Shield lies at the northwest (FURON and LOMBARD "basal complex" of granites typical (metamorphosed Regional tectonic (metamorphosed fracture patterns Splitting place in Cretaceous rifts that separated including and paragneisses and Africa Gulf of Guinea the continents in the Late Cretaceous (Santonian) producing (BURKE eX a%. 1972). The volcanic in the Tertiary the rocks included both episode took as the aulacogen folds with axes parallel province to the trough of Nigeria at this time, but activity and continues into major (Figure 4). Igneous rocks. A minor erogenic closed, originated (BURKE et c&. ; the third became at this time along the Benue Trough and extrusive took of a triradiate 1973). Two arms developed or failed rift Benue aulacogen, Cameroon (Fig. 4). The reflect more recent plate- times with development 1972 ; BURKE and DEWEY intrusive African is comprised and gneisses, of South America rift at the site of the present place 1985) region granites) of the sediments). events. emplaced history lithology. of the Central 1964 ; GOODWIN of the Mandara as well as migmatites both orthogneisses in bedrock extreme Ca_leroon on extensive the tectonic region as well as local variations Cameroon and northern today, centered and was renewed about the Figure 5. Landsat image of a portion of the study area (scale bar in upper left = 10 km). a, Mora ; b, Mayo Ngassaoue ; c, Bama Ridge ; d, Mandara Mountains ; e, inselberg of Grea. Image of Landsat 2, 06 Jan. 1376, bands 4, 5 and 7. - Cameroon line of Guinea continue 23 - (Figure 4), extending onshore to Mount Cameroon. volcanism inland from Mt. Cameroon volcanoes by resistant Although plugs, of Pliocene ciated with formation so that earlier regional the Cameroon separation dikes. quiet, TURNER sediments could line is a new ridge/rift asso- in the Pleistocene, show evidence (1972 : 202) ti &. (1978) for earth movements of the Chad Basin BURKE age are marked and radiating control Quaternary deformation. Highlands today. In the Mandara seems tectonically a structural in the Gulf is no active and Quaternary ring complexes the region has suggested suggest of that feature along which and densities as revealed has yet to occur. Regional fracture patterns (Figure 5, Figure coverage the localization extent The Bamenda this line toward Lake Chad but there Mountains Landsat from islands of erosion in the development ted more or less parallel in 6) have played a role in in the mountains of inselbergs. and to some Fractures to the Benue Trough are orien- in one set, and in a second set are at high angle to the trough. The fractures (joints) have influenced the location and morphology of major river valleys. The major position, inselbergs typically and migmatites are igneous bodies granitic. Such bodies and the prominence in part to differential of uniform intrude the gneisses of the inselbergs resistance com- to erosion relates based on litho- logy. However, metamorphic rocks accompany igneous bodies in the Mandara Mountains and here the development of considerable relief must depend not only upon lithology fracture patterns and the relative tial weathering) of intrusions. ding the Mandara Mountains, beneath a layer of in bti sand. Thickness rainfall eluvium, of the weathered flanking into Piedmont (and hence, In the Piedmont fresh bedrock and thus it decreases The plains divised age but also on the is largely hidden unconsolidated zone depends northward the Mandara arkosic strongly upon (BOUTRAIS 1984 : 21). Mountains and aggradational differen- area surroun- plains have been sub(BOUTRAIS 1984 : - 24 - Figure 6. Preliminary geomorphological map of a portion of the study area, based upon Landsat image and ground reconnaissance. Area covered is the same as in Figure 5. 1, Lake Mege-Chad plain ; 2, deltaic deposits associated with Mayo Ngassaoud ; 3, Bama Ridge ; 4, outer portion of Mora Plain with little recent deposition ; 5, inner portion of Mora Plain, carpeted with recent colluvium and alluvium derived from denuded slopes ; 6, inselbergs ; 7, Mandara Mountains with major structural lineaments indicated ; 8, volcanic complex. - 25 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT 34-621, the Piedmont the aggradational plain being is only a few metres dropping area being erosional and subject to alluviation. Bedrock from the surface in the Piedmont area, away to 30 or 40 m at the Bama Ridge. However, is a long-term relatively development recent be shown below, that carpet therefore age that draws attention of colluvium the denuded are contributing sustantial the Piedmont. in the Piedmont. volumes of sediment The erosional to be a relict feature, be seen from erosion aggradational thickness appears a lateral change would to deposition (BOUTRAIS on the reaches a of 600 m and spans much of the Quaternary and DUROTOYE sur- 1984 : 50). In neigh- the Chad Formation Nigeria, to the fans the Bama Ridge the bedrock face drops away more rapidly northeast As will Mountains now being covered by the on the Piedmont plain. Beyond pediment this away from the slopes of the Mandara fans. If the fans were to be removed, bouring (a pediment) (BURKE 1972 : 327). Quaternary Geology The depth of unconsolidated fill over bedrock Mora area ranges up to 40 m but is generally (1984 : 50) reports including valleys incised lateral displacement However, that modern a continuous maintenance reported sand section beneath sed to interbedded bedrock with aggradation records with the surface. is therefore by TILLEMENT elsewhere, Some indicated. (1970) reveal the Mayo Ngassaoue sands and clays of the channel in the area, do not correspond into the underlying borehole less. BOUTRAIS rivercourses that of Mayo Ngassaoue, in the as oppo- suggesting in one place for a considerable time. The Quaternary Mandara Mountains Lake Chad, which history of the plainlands was tied to fluctuations rose repeatedly m stand of today. Absolute climatic and hydrologic events. PIAS at 380 the in the level of to levels much higher the <280 high stand of Lake Mega-Chad flankinq than dates are few for these (1967) has postulated to 400 a m, well above the - 26 - present 320 m spillway from the Logone into the Kabi tributary of the Benue River (Niger system). was the case, the spillway was therefore past (GROVE and WARREN a possible lateritized plains by a period inundated We encountered stand, if it reached of alluviation plains. During or following tervals occured, (GROVE and WARREN starved hollows of streamlined (PIAS 1970). At some point must have nearly by BURKE is needed. humid climatic ; at present and old dunes are being of the southern basin (WOOD and HELFERT thz bedrock tectonism around exposed in the bed rose to 320 m, spillof the this level, because did not exceed (or tectonic in the previous deformation) high stand. This change. Radiocarbon and lacustrine must is of considera- it means that the lowering from modules of this by erosion or dates, mostly deposits, suggested (1968) that the last 320 m stand peaked 10,000 yr B.P., persisting recent Lake Chad it apparently and not climatic B.P. However, episode sill into the Kabi tributary of the sill to GROVE and WARREN of the lake is shrin- high stand would have been occasioned on carbonates (19711, 1985). After the dry period Lake Mega-Chad Benue system. Because eX &. The red colour in the Late Pleistocene disappeared king dramatically previous sand- in the lee of hills. This could be the dry to a subsequent ble importance, from NE to 1968 ; PIAS 1970). These winds were with development these sands testifies have occured These deposits into the lateritized 20,000 yr B.P. described any downcutting for it. by sandy clay of dune systems control over no field this period one or more arid in- but local chronologic ing previously to search developed. incised with development impeded by highlands, period around nodules along valleys from such a level, was followed characterized in which calcareous are distributed E winds of dates for such a stand but will continue The high deposits (cuirasses). in the date of 55,000 yr B.P. for such a high stand, which would have evidence If this much higher 1968). On the basis other areas PIAS suggests (Chad system) until studies by SERVANT shrinkage at 5000 yr and SERVANT-VILDARY - 27 - (1980) suggest a more complex At 320 m a prominent Along the southwestern referred beach margin study area its construction easterly winds, and GUICHARD (Figure 1, Figure reflects to which history. ridge complex of the basin the influence was built. this complex to as the Bama Ridge, a prominent the present is sandy feature in 3b). The degree of of prevailing it is approximately north- transverse (PIAS 1957). Fluctuating of influences levels of Lake Mega-Chad on drainages falling baselevels tively. early Holocene two kinds in the Mora area. Rising promoted In addition, exerted aggradation construction and and incision, of the Bama beach respec- ridge as high as zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 12 m had the effect of damming smaller drainages, leading to widespread lagoonal of the ridge. A few residual persist along the smallest conditions plains conditions that a vigorous 1984 : 50), though stream could have been ridge during for lagoonal (MORGAN and PUGH for long by Evaporation local rainfall 1969 : 262). If the mouth of the was open to Lake Chad, as I believe is conceivable that wind-driven (perhaps seasonally) inundation of bordering Persistence indicates stand, or waters it of the lake periodi- pushed upstream to cause local hollow (Figure 7) in the of Waza, on the lake side of the Bama Ridge, that the hollow (more likely) postdates that inundation lengthy. Thus the reinterpretation and SERVANT-VILDARY the last high cannot have been of lake levels by SERVANT (1980) is reasonable : instead of a long high stand they suggest a series of fluctuations 12,000, 9000, 6000, and 3000 yr ago, separated low lake levels likely, plainlands. of a streamlined lee at inselbergs either from the and higher Mayo Ngassaoue cally of con- it is doubtful impeded its construction. lake alone would have meant higher discharge inundation today because is evidence side at some time in the past along the Mayo Ngassaoue (MARTIN 1961 ; BOUTRAIS the beach of seasonal drainages tinued damming by the ridge. There on the upslope 10,500, 7500, 4000 yr ago with highs by near-modern (Figure 8). Interes- - 28 - 7. Landsat image of inselberg at Waza (c) with trailing dune and sa,xl-starved lee hollow (a), all within the bounds of former Lake MeqaChad ; b, Bama beach ridge. The lower half of this photograph adjoins the upper half of Figure 5, which lies to the west (follow Bama Ridge to join photographs) . Firgum - tingly, results of studies also shown in Figure opposite pattern cal pattern 29 - in Ethiopia 8) reveal what appears in the late Holocene ti al. 1983, (GILLESPIE to be a nearly after a nearly-identi- from zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFED 13,000 to 4,000 yr ago. The synchroneity of changes (regardless of their direction) case for the value of these curves tion and prediction. reinforces in climatic reconstruc- In the case of Lake Mega-Chad, B.P. stand was highest and reached the the Bama Ridge. the 6000 It was followed by a rapid drop in level with the onset of an arid interval widely HAYNES eX &. documented 1979). Dunes (WOOD and HELFERT to the preceding GAVAUD HERVIEU's The findings are of great interest but rest on few inclined to be conservative instead STUDIES in an attempt events over a wide area of West dates. For the time being, and to augment if not (1969) chronology sector of the Lake Chad basin past climatic Lake Chad to his interval arid period. absolute preferring (MALEY 1973 ; in the bed of modern Late Pleistocene for the Cameroon the Sahel 1985) could relate (1972) has adopted to correlate Africa. across the present author in the telecorrelation to investigate of events, the local factors the local chronologic is involved control. IN THE MORA AREA Background A survey of the Quaternary conducted by HERVIEU in and around the Mandara in detail and described alluvial terraces as old as mid-Quaternary. reinforce appears the belief certain Paleolithic Mountains. HERVIEU in preliminary and capping (in press) have added of northern Cameroon (1967, 1969) and included More recent substance of to be studies by MARLIAC to these formulations that early terraces These authors soils sequences some thought are present that they can be prospected industries. examined fashion pediments, was investigations fruitfully have recognised and : it for an - 30 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU 120- ? :Jn 80- ? 1. Z IWAY- SHALA, ETHIO PIA g 403 t 0 O i b zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA m u VJ ul OL 60 L 1. C HAD x 40 8 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR AG E x10’yrBP Figure 8. Lake level curves for Lake Ziway-Shala, Ethiopia (top; after Gillespie al al. 1983) and Lake Chad/Mega-Chad (bottom; after Servant and Servant-Vildary 1980), showing 4nverse phase relationship in late Holocene but coincidence of major events of change. - 31 - early period, the Douroumien, during which alluviation occurred and terraces were constructed, capped by pediments. A pre-Douroumien episode of somewhat wetter conditions is also suggested, but evidence is limited. Following the Douroumien was a wet phase, the Peskeborien, in which red soils formed on the Douroumien surfaces and during which considerable dissection of pediments occurred. Dnring the succeeding Boussoumien phase, subdivised into arid and wet subphases, deposition of another alluvial fill occurred. After a period of further soil formation and dissection, a sequence of lower terraces was constructed. The chronology of this is unclear. HERVIEU (1969) reports a date of ca. 10,000 yr B.P. for a vertisol on a Boussoumien terrace, and MARLIAC (in press) has dates of zyxwvutsrqpon 20,000 to 15,000 yr B.P. that could apply to the Douroumien. However, associated industries suggest even greater antiquity ; for example, MARLIAC (in press) reports post-Acheulian artifacts of Middle Stone Age affinities from the surface of a Douroumien terrace, the deposits of which could therefore be even older than the industry. His radiocarbon dates are based upon calcareous nodules, the in 6tiu formation of which could significantly postdate the terraces themselves (cd. MAGARITZ and KAUFMAN 1983). Alluvial Deposits The lower terraces noted by HERVIEU (1969) stood 1 to 2 m above modern river levels, while Boussoumien terraces stood 4 to 9 m up. The present author examined low terraces in view of their excellent preservation and the likelihood of their link with baselevel fluctuations as the level of Lake Mega-Chad varied. Chronologic controls are at present nearly non-existent. One can hypothesise alluviation with risingbaselevel,and incision with falling baselevel. It is noteworthy that this means correlation of alluvial "events" with the trends up and down bo&l?enhigh and low stands, and not with the high and low stands themselves. - 32 - Along the Mayo Ngassaoue of Mora) two late terraces (Figure 9) north of Kourgui are present, (NW one about a metre above river level and the other two metres up. The channel itself is choked with at least 1.5 m of sand and fine gravel, little of it being moved actively 1 m terrace (Figure 10) reveals fine alluvium is scattered with Iron Age to modern the indurated On the 2 m terrace, and armoured material, including polished Neolithic artifacts and SERVANT-VILDARY buried that the 2 m terrace in reponse to rising postdated such a high baselevel, of higher rainfall. erosion fill could have of uplands at the time extreme is improbable dissection ; more likely (to retard erosion) Rising baselevels as a result would have been asso- ciated with alluviation on the lower reaches while would have been associated falling baselevel curve stand of Lake Mega-Chad, widespread stand episode have (1969) felt that the of the stand. With the high occupations lake levels 7000 to 6000 the last high there was high phytostability the remains (Figure 8) at first but also suggested throughout for the 2 m with the lake-level (1980) (5000 to 4000 B.C.) HERVIEU low terraces and (comb-impressed fall well within dates, because the suggestion years ago is dissected of archaeological could be suggested A comparison yet to be observed. been deposited in ; it materials. In each case, the archaeological only limiting of SERVANT of a vertisol inundation stone) at a site near Sare. Thus an age of last few millenia. prompts surface while the 1 m terrace could terrace, river. The archaeological with a lag deposit a few to several millenia provide development and is a surface of periodic hummocky, pottery, by the modern of streams ; with inci- sion zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA a@m the peak of the high stand. The drop from the 320 m stand of Lake Mega-Chad was apparently major and rapid, and strong from the 4-8 m group to the l-2 m group of terraces emerges incision by the river ; the drop could have initiated as a likely candidate. would date from the subsequent to 1000 B.C.), therefore In this view, the 2 m terrace rise (4000 to 3000 yr B.P./2000 and the 1 m terrace would relate to a more recent, minor rise about 2000 years ago. This would indicate - 33 - Figure 9. Valley of Mayo Ngassaoue north of Kourgui (NW of Moral showing dry sandy bed (May 22, 1984) and 1 m terrace. View is looking southwest. - 34 - .a Neolithic artifacts Mayo zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ Ng o ssa o ue zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP - ..-. .- .:.:.-‘::‘,-..-_: . ._ u .? --- a.. . . . .. . *y-<. ‘z’ _ - - - :: - 7 - - 0. I ..c._.. *. ._:f:‘:‘:: , M - ; - - - - - - - - - 0 0 00 Figure 10. Generalized cross-section NgassaouP north of Kourgui. - _ - - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY 00 0 00 showing low terraces along Mayo - 35 - a late date for the Neolithic pottery B.P. or 1000 B.C. Interestingly, the maximum date suggested of similar characteristics Comb-stamped pottery ther at Borno about of ground northeastern therefore Nigeria. stone axes were found toge- levels at Daima, dates did persist dated between if the is used. While into younger off dramatically with the arrival support a relatively 2 m terrace for sites (about 3150 to 2250 yr B.P.) stone dropped not earlier), levels, use around A.D. 50 (if of iron. These dates would late date for deposits of the at Sark, though they remain only limiting dates. attempts must be made to secure the chronology these late terraces adequate in nearby and ground pottery precisely (1981 : 81-86) range of five radiocarbon comb-impressed Vigorous this is almost by CONNAH 38 and in basal 1200 and 300 B.C. one-sigma on the order of 3000 yr model by direct dating of in order to provide for the interpretation of earlier an deposits and surfaces. A brief Ouldgme examination and tributaries had suggested Examination revealed was made of terraces south of Mora, where HERVIEU the presence of sections a prominent of ancient of colluvium variations overall period sequence fining upward upward cycles, from gravels sequence discharge. surface would ment and thus an earlier sures of this alluvium an overall Within during if not greater A 4.5 m assign- age. Expo- in the upper Ouldeme examination. appears a was archaeo- suggest a Boussoumien Holocene Mountains. the are at least four fining- are extensive further upper Mayo Ngassaoue, exhibited to silts within Only in the colluvium alluvial zone in the Mandara by up to several all of Iron Age affinities. observed, system and require overlain Mada (Figure of point bar development logical material terrace Mileoyom and is at present undated. suggestive of waning alluvium (1969) terraces. 6 m above river level (Figure 12). The alluvium in texture fining upward alluvial along the tributary terrace II), with 4.5 m of exposed metres on the Mayo to exploit The Ouldeme, a major Deep weathering like the fracture would have - 0ccurrc3 in tnis fracture Low terraces ancient. 36 - zone, and the system of the 1 to 2m is therefore set are also widespread here. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB C o lluvia l Apro ns Perhaps the most interesting served was that of the pervasive aprons extending outward sorted mixtures deposits were encountered, pottery. At a site barely pottery for "a sediment of clay-, composed silt-, sand-, and gravel- they were associated outside for example, bedrock these with Iron Age the south boundary of the up to 120 cm of colluvium lay atop a deeply granitic 175 cm is used the study (WATSON eR aL!.1984 : 226). Wherever sized particles" town of Mora, to be ob- sandy to silty colluvial from slopes throughout area. The term "colluvium" of poorly class of deposits & hti weathered with zone of rotted (eluvium), which was trenched to a depth of (Figure 13). A well at the base of the east slope of Grea, an inselberg oud, revealed nearly a metre, cam&pa&f&~) vium/eluvium northwest of Mora beyond Iron Age pottery associated metatarsal boundary eluvium was abundant too dangerous in colluvium with a butchered the Mayo Ngassato a depth of giraffe could not be determined in the backdirt and deep IGihadEa (Figure 14). The depth to the colluhere, although of nearby (IO m) to be entered augered wells without rope ladders. It was concluded of colluviation that throughout sized that the driving forces were deforestation of slopes by hill refuge peoples effective in reducing tration of water Mandara (COATES 1985 : 258) region are variably of it water-assisted, greater ; however, maintained those can be infliin the and their walls, being allow much water from storms during clear that significant and terracing (Figure 15). Terraces the slope and fostering 3aiie of rounded boulders, Fresh deposits the area a major period began during the Iron Age, and it is hypothe- to pass through. the field period made slope movement in the absence it is occurringtoday, of phytostability. much A - 37 - Figure zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 11. High terrace alluvial fill and capping colluvium along Mileoyom Mada, a tributary of the Mayo Ould6mB south of Mora. Arrow indicates unconformity between the two deposits. Section in Figure 12 was measured at the right extreme of this photograph. - 38 - MI LEOYOM MADA m .$ tributary of Mayo Ouldeme z = uo 2 . 0: ...*. ;.* _.. *..*..* ...*.I.. ::...:._*:y.. +.y.\.+:.*-*“..:a:;.*;.: >:... ._._:.’ iY!z5kl L---l Figure 12. Stratigraphic colluvium along Mil6oyom column for high terrace Mada (see Figure 11). alluvial fill and capping Figure 13. Section just south of Mom zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP showing colluvium (dark zone) directly over eluvium (rotted bedrock). Length of staff 1.5 m. Bouldery slope of Mandara Mountains is in background. Figure 14. Butchered giraffe (Giraffa camelopardalis) metatarsal being collected by Scott MacEACHERN from colluvium in well at inselberg of Gr6a. Iron Age pottery was associated. - 41 - Figure 15. Hill refuge village and terracing upper drainage basin of Mayo Ngassaou6. of slopes south of Koza, in - closely 42 - similar relationship has been (1981) at Axum, in Ethiopia, where overvigorous to widespread example inferred by BUTZER soil and slope instability. is in effect led to the deposits a miniature described ; in their example southern Africa of the process e/t&. that (1984) from the loss of phytostability was tied to a period of aridity. extensively area in West Africa terraced The Cameroonian version by WATSON land use led This is probably the most (see MORGAPT and PUGH 1969 : 117) ; in other areas terraces are discontinuous and less well maintained. It is likely that this supply of sediment to explain the sand-choked area today. Aggradation phytostability erosion of the region, state, underqoing not upon lake level but upon (with or without such, it may represent a change a new departure and would in rainfall). Recognition regional spell future problems in terms of of wider areas. VISIBILITY of periods of deposition scale leads to the conclusion visibility As for the geomorphology the raising of river beds and the flooding ARCHAEOLOGICAL in the In this view, the a sandy braided that now depends supply along rivers of slopes has been wide- (COATES 1985 : 238-243). ly documented sediment noted of rivers as a result of lowered and increased rivers are approaching aggradation channels is sufficient of archaeological remains and erosion on a that differential of differinq ages is significant in this area. While this seems a simple-minded conclusion, it parallels Canada covery have resulted, poorlv the author's findings (WILSON 19831, where predictive represented Geological obscuration and where cific landforms in western for site dis- sites of periods have been brought factors have clearly of archaeoloqical models formelv to light. caused materials the selective associated in the study area. The obvious with spe- implication - is that it is not possible source for an unbiased from all time periods axiomatic, surface 43 - to rely upon surface and site classes. surveys remain in most areas of the world, attempts artificial). sentative document and/or materials Vhile this may seem staple archaeological and increasingly are made to stratify modan landforms survey as a sample of archaeological the samples on the basis of other surface features (natural or The avowed target of such attempts sample, but unless the distribution sitional and erosional), area it is arguable the precise the goal d&covmg rather find sites of previously of geoarchaeological enhance record. searches, our under- Furthermore of known age this time with than zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR na m p.hng (se e FLANIJERY 19761, to unrepresented In the case of alluvial of rising baselevel of which the of deposits archaeological to (depo- indeed. For the study archaeological of the distribution should allow directed phenomenon is elusive effort environments will significantly standing of the regional is a repre- is a coincident that an infusion theory and information an understanding there of geological samples are representative fare elaborate classes or time periods. fills, aggradation would have buried durinq archaeological times remains along the river systems and in areas of periodic inundation on the adjacent immediately upslope plains. The latter include areas from the Bama Ridge where waters are dammed by the ridge. In areas of aggradation from early in these periods (e.g. around 4000 yr ago) would tend to be buried obscured. Materials have been subject be buried from periods on older streams materials 7000 vr ago and ant? thus selectively of downcuttinq of long-term surfaces as a result of surface would be material exposure, and suffering processes. would form- consider- In between from times of peak lake level, which would in shallow dissection. dating to the effects ing lag concentrates able dispersion of ephemeral fashion and subject One can readily would have in an area where edley, and sometimes to reexposure see the implications such fluctuations on a grand scale. with that this occurred repeat- - IA Iron N Neolithic PreN Pre- Age I’ D Disturbed 44 - B Very 0 Low low mm] Moderate m High Figure 16. Preliminary archaeological visibility maps for the northeastern portion of the study area (see Figure 6 for base map). Left : tentative surface visibility zones based on maximum expected age of surface archaeological material in undisturbed contexts. Right : tentative surface visibility zones based upon relative probabilities for the discovery of surface materials older than 6000 years B.P. See text for discussion. - 45 - Colluviation and isolated around inselbergs most pre-Iron the bases of the Yandara nas been significant Age deposits Mountains and obscures from view. Colluvial extensive and tend to be continuous localized fans. Thus there is to be expected aprons are rather than occilrring as a band around the bases of all such slopes and up to several kilometres width, in which pre-Iron Age materials are undetected face surveys. Beyond. a kilometre the thickness to be great, but air photographs and Landsat considerable extent. Local variations but the regional chaeological patterns visibility. gies for visibility pitting, enhancement deep trenching, previously will likely be brought Figure imagerv suggest influence the development in surveys on ar- of strate- (shallow test- etc.) archaeological underrepresented is not likely will of course occur, are a significant Through in in sur- materials or even unrepresented of periods to light. 16 presents two preliminary examples of the sort of archaeological visibility for the northeast sector of the study area. One shows tenta- tive surface visibility maps that could be constructed zones based upon maximum age of surface archaeological texts, while the second relative probabilities material is a transformation for the discovery older than 6000 years B.P. Mountain be "disturbed" horticultural because With continued tailed maps can be constructed the regional productive served only to introduce hoped blc. that further showing tentative of surface materials of terracing to show local variations environments. this avenue to for field work more de- trends and guide archaeologists to potentially con- slopes are indicated of the pervasiveness purposes. expected in undisturbed in more accurately The present of inquiry, study has and it is field work along these lines will. be pocsi- - 46 - ACKNOWLEDGEMENTS This study was conducted as a seqment of the Mandara Archaeoloqical Project, with funding and Humanities Research Council and assistance of the Cameroonian Yaoundd, and O.R.S.T.O.M. Institute in Paris Maureen Ian ROBERTSON, are thanked for their cheerful reference in conjunction REEVES, assistance. served as guide and interpreter. providing of Human Sciences, DAVID, and crew members MacEACHERN, DAVID for encouraging The cooperation is also gratefully ledged. Field studies were conducted studies by Prof. Nicholas from the Social Sciences of Canada. I would Scott and Nicholas JONES Oumatd MOHAIVAN like to thank Prof. me to take part in the project material. acknow- with and for Nit DAVID, Alain MARLIAC and Thomas HEAD read drafts of this report and made helpful tical comments. The manuscript drafts by Miriam J. BOODY. phed by Nicholas JONES the author. was typed through Figures cri- several 2a and 15 were photogra- ; all other photographs were taken by - 47 - REFERENCES BEAUVILAIN A. - 1981 - "Elevage et eleveurs dans le Grand Yaere(NordCameroun) n - Revue de GPvglraphie du Came,4oun / Came.4oon zyxwvutsrqponml Geogta- zyxwvutsrq phic ut Reviw 2 (2) - pp.163-176. BINFORD Lewis R. - 1972 - An A4chacoLogical demic Press - 480 p. Pc~~~pcc.?%~e - New York : Aca- BOUTRAIS Jean - 1984 - "Le milieu naturel" - Le Nokd du Ca m e t loun : Uti hananti, une 4Pgion (J. Boutrais Ct &.) - Paris : OPSTOM (Collection Memoires n0102) - pp.l9-100. BRYSON Reid A. - 1974 - "The lessons of the past : What Quaternary studies tell us about the environment and the future" - Paper presented at the Third Biennial Meeting (American Quaternary Association, Madison, Wisconsin, August 1, 1974). BURKE Kevin C., DESSAUVAGIE T.F.J. and WHITEMAN A.J. - 1972 - "Geological history of the Benue Valley and adjacent areas" - A&&an Geology (T.F.J. Dessauvagie and A.J. WHITEMAN eds.) - Department of Geology, University of Ibadan, Ibadan, Nigeria - pp.187-205. BURKE Kevin C. and DEWEY J.F. - 1973 - "Plume-generated triple junctions : Key indicators in applying plate tectonics to old rocks" - Jowmal 06 Geology 81 - pp.406-433. BURKE Kevin C., DUROTOYE B. and WHITEMAN A.J. - 1971 - "A dry phase south of the Sahara 20,000 years ago" - Went A@kn Jowrnat! 04 A4chaeology 1 - pp.l-8. BUTZER K.W. - 1981 - "Rise and fall of Axum, Ethiopia : a geo-archaeoloqical interpretation" - Am&can Antiqtiy 46 (3) - pp.471-495. BUTZER K.W. and COOKE H.B.S. - 1982 - Cambhidge Cambridge : Cambridge University Press. HOtohy CLARKE David L. - 1968 - Analytical - London : Methuen. COATES Donald R. - 1985 - Geology Hall - 406 p. Ahchaeology artd SO&!,@ CONNAH Graham - 1981 - Thhec Rhotimdb 4onment in the Lake Chad hegion University Press - 268 p. , vol.1 - New York : Chapman and yc?a~ in Nigetia 04 04 Atfhica, A&ica : Man and kin cnvi: Cambridge - Cambridge DAVID Nicholas - 1985 a - Manda,4a A4chaeoLogico.l P4ojec.t : Annual Repoti 6Olr 1984 - Report submitted to Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (Grant no 410-83-0819). - - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR 48 - DAVID Nicholas - 1985 b - "Le projet archeologique mandara : Premiers resultats" - Paper presented at the conference "Recherches comparatives et historiques dans le Bassin du Lac Tchad" - Bondy : ORSTOM (October 3, 1985). DEETZ James F. - 1968 - "Hunters in archaeological perspective" - MLWIRhezyxwv ffunfQh (R.B. Lee and I. DeVore eds.) - Chicago : Aldine - pp.281285. FLANNERY Kent V. - 1976 - The Eahey Muoamehican demic Press - 377 p. ViL4?age - New York : Aca- FURON R. and LOMBARD J. - 1964 - Exp.&wztohy notQ : 6’Qotogicat map 00 A~tica (l/5000 0001 - Turin (Italy) : UNESCO Natural Resources Research Series 3 - 39 p_ GAVAUD M. - 1972 - "Les grandes divisions du quaternaire des regions ouestafricaines etablies sur des bases pedologiques" - A@L&XWI GQo.f?ogy (T.F.J. Dessauvagie and A.J. Whiteman eds.) - University of Ibadan (Nigeria), Department of Geology. GIFFORD Diane P. - 1978 - "Ethnoarchaeological observations of natural processes affecting cultural remains" - ExpLotlatiov~s & zyxwvutsrqponmlkjihgf E#WO~VL- zyxwvuts chaeology - Albuquerque, University of New Mexico press - School of American Research Advanced Seminar Series.- pp.77-101. GILLESPIE R., STREET-PERROT F.A. and SWITSUR R. - 1983 - "Post-glacial arid episodes in Ethiopia have implications for climate prediction" - N&WLQ 306 - pp.680-683. GOODWIN A.M. - 1985 - "Rooted Precambrian ring-shields : growth, alignment and oscillation" - Am&can JowuZd 06 SciQncQ 285 - pp.481-531. GREGORY A.F. - 1985 - "Comment and reply on 'The choice of satellite-borne or air-borne remote sensing for geology and mineral exploration" GQobciQncQ Canada 12 (4) - p-174. GROVE A.T. and WARREN A. - 1968 - "Quaternary landforms and climate on the south side of the Sahara" - GQOghUpkiCa,k? Journal 134 - pp.194-208. HAYNES C. Vance, MEHRINGER Jr., J.P. and ZAGHLOUL E.S. Abbas - 1979 - "Pluvial lakes of north-western Sudan" - Geoghaphicat Joww& 145 (3) pp.437-445. HERVIEU J. - 1967 - "Sur l'existence de deux cycles climate-sedimentaires dans les monts Mandara et leurs abords (Nerd-Cameroun) : Consequences morphologiques et pedogenetiques" - C.R. Acad. Sci. Pti 264 (serie D) - pp.2624-2627. - 1969 - LQ $a&hntiQ eOgiquQb Qt hQkAt.i_Ovlb gEomohphodu No&d-Camehoun: Schema d’8vokZtion UvQC .&I piZdogtWbQ - Yaounde : Centre ORSTOM - 32 p. MAGARITZ M. and KAUFMAN A. - 1983 - "Paleoclimate in desert regions" Amehican SciQntit 71 (5) - pp.514-521. - 49 - MALEY J. - 1973 - "Mecanisme des changements climatiques aux basses latitudes" - Pa&ogBoghaphy, Pa&o&Xmata&gy, Pu&ogeoghaphy 14 pp.193-227. MARLIAC Alain - 1986 - In&toduct.Lon au p~~o~qu~ Ltional - Paris : ORSTOM (in press). du Camehoun nepten- MARTIN D. - 1961 - Ca&zZepiidologique du Nohd-Camehoun au 1I100 OOOe zyxwvutsrqponm : Notice hut i!a t&i&k hiota - Yaounde : IRCAM - 173 p. MORGAN W.B. and PUGH J.C. - 1969 - We& Ltd. - 788 p. A@&a - London : Methuen and Co. MORIN S. - 1981 - "Les paysages des Hautes Terres de 1'Ouest Cameroun et leur perception par l'imagerie Landsat" - RCLVUC de zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb GEoghaphie du Came_toun / &mehoon Geoghapkical R&W 2 (2) - pp.149-162. MORLAN Richard E. - 1980 - Taphonomy and Ahchaeology in the tippeh PLeiHocent 06 the Notihw Yukon &J&itohy : a glimpbe oIf the peopling 06 the NW Wohed - National Museum of Man Mercury Series, Archaeological Survey of Canada Paper 94 - 380 p. - - "Review : Fossils in the Making, Vertebrate Taphonomy and Paleoecology" Am&can Aticjuit~ 47 (1) (ed. by A.K. Behrensmeyer and A.P. Hill) - pp.234-236. 1982 NOBLE William C. - 1977 - "The Taltheilei Shale Traditions : an update" Phob.&mh in the. Ph&i.&tohy 06 the No&h Amehican Sub-Ahtic : The kthapankan ~wbntion (J.W. Helmer, S. Van Dyke and F.J. Kense eds.) Chacmool, the Archaeological Association of the University of Calgary. OLADE M.A. - 1979 - "The 'Abakaliki pyroclastics' of southern Benue Trough, Nigeria : their petrology and tectonic significance" Jou~al 06 Mining and Geology 16 (1) - pp.17-26. PIAS J. - 1967 - "Quatre deltas successifs du Chari au Quaternaire (Rdpu264 (serie blique du Tchad et du Cameroun)" - C.R. Acad. Sci. Pti D) - pp.2357-2360. - 1970 - LEA dohmtinn o&dimenXf&ed t@&.&&~es cuveL& tchadienne et k?ti ~042 qti en diihivent Paris : Memoire ORSTOM no43 - 407 p. et quaXe.hn&cb zyxwvutsrqponmlkjih dv la (Rhp. du Tchad) - PIAS J. and GUICHARD E. - 1957 - "Origine et consequence de l'existence d'un cordon sableux dans la partie sud-ouest de la cuvette tchadienne" - C.R. Acad. Sci. Pa&& 244 - pp.791-793. SCHIFFER Michael B. - 1976 - Behauiom Press - 222 p. AhchtoLogq - New York : Academic SERVANT M. and S. SERVANT-VILDARY - 1980 - "L'environnement quaternaire du bassin du Tchad" - The Sahara and the Nile (M.A.J. Williams and H. Faure eds.) - Rotterdam : Balkema - pp.133-162. - 50 - SHINKWIN Anne D. - 1977 - "The 'archaeological visibility' of northern Athapaskans in the Tanana River area, central Alaska : a discussion" - Qfioblems in Xhe Qfielzintohy 06 the No&h Ametican Sub-A&tic : the Athapmkn @entin - Chacmool, the Archaeological Association of the University of Calgary - pp.40-45. TILLEMENT B. - 1970 - Hyd/ zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH rogi? ologie du No/rd-Camenoun - yaounde : Bulletin de la Direction des Mines et de la Geologic no6 - 294 p. TURNER D.C. - 1978 - "Volcanoes of the Biu basalt plateau, northeastern Nigeria" - JOUJW& 06 Mining and Geology 15 zyxwvutsrqponmlkjihgfedc (2) - pp.49-63. VOORHIES Michael R. - 1969 - laphonomy Qeiocene Vtiebtrate Fauna, and Population KnoxCounOty, Nebwka Vynamicn 06 an E&y - University of Wyoming Contributions to Geology, Special Paper n'l, Laramie - 69p. WATSON A., PRICE Williams D. and GOUDIE A.S. - 1984 - "The paleoenvironmenta1 interpretation of colluvial sediments and paleosols of the late Pleistocene Hypothermal in Southern Africa" - Q&eogeogh.aphy, Q&eocLima,tology, QateoecoLogy 45 - pp.225-249. WILSON M.C. - 1983 a - once upon a niv&t : Ahchaeotogy and Geology 04 the zyxwv BOW Rivti lk&ley at C&gahy, ALbti, Canada - Ottawa : National Museum of Man, Mercury Series, Archaeological Survey of Canada Paper 114 - 464 p. - 1983 b - - 1983 c - GeoLogical FOtiY hi.&? Codee - "On the threshold of archaeological visibility" - kebetia A/rchaeoktogicat Reviw 6 - pp.%20. in,$&encen on Archaeological v&LbiLLty in the ..Mbehta - Report prepared for Ethos Consultants, Ltd. and Alberta Environment - 92 p. + maps. (On file, Archaeological Survey of Alberta, Edmonton.) Ahea, in press - "Late Quaternary landscape modification in the CochraneCalgary area of the Bow Valley, and its influence on archaeological visibility" - Ea.&t st op&5 hchaedogy (B. Ronaghan ed.) - Edmonton : Archaeological Survey of Alberta. WOBST H. Martin - 1978 - "The archaeo-ethnology of hunter-gatherers or the tyranny of the ethnographic record in archaeology" - Ametican AntiqlLitlj 43 (2) - pp.303-309. WOOD C.A. and HELFERT M. - 1985 - "Shuttle crews record shrinking Lake Chad" - GeoLLmeo 30 (12) - p.4. WORKMAN William B. - 1977 - "The prehistory of the southern Tutcone area" - QhobtenM in Rhe Qhekintohy 06 the Notih Am&can Sub-Attic : the kthaptikan @ebtiOn (J.W. Helmer, S..Van Dyke and F.J. Kense eds.) Chacmool, the Archaeological Association of the University of Calgary. THE MANDARA ARCHAEOLOGICAL PRELIMINARY RESULTS Nicholas DAVID, A. University OF THE PROJECT: 1984 SEASON Scott MacEACHERN of Calgary INTRODUCTION This paper is a very preliminary report on the first stage of a) an investigation peoples of the culture of the northern of North Cameroon, Mandara history mountains of the diverse and adjacent b) an associated enquiry material as a form of communication. culture Our choice theoretical although into the nature and uses of style in of area was affected considerations. these (this volume), Michael and the length of our field season, a region possessing 1984. For academic a maximum phic and environmental team, WILSON from mid- reasons we required of, one the one hand, variety', and, on the other, complexity. and We will not dwell on the former, and one geoarchaeologist, May to the end of July, socio-economic by both practical include both the size of the Canadian six archaeologists plains and topograethnic and The 2000 sq km area selected for - 52 - intensive investigation both, with environments Mega-Chad at about that averages the exception 320 m a-s-1. possesses to the plateau around Mokolo of the Choa dialect of Chadic languages communities of subsistence Wandala of Arabic, these are all (Table I), varying framers to the inheritors First, of the terminal Pleistocene and Holocene of the region. We hope to gain an understanding ric subsistence-settlement ble us to explain the dynamics Understanding ethnic diversity of developments and the sequence ; LEBEUF this volume constructed for many years, chaeological colleagues by CONNAH to the (1981, 1984); (A. HOLL, ; the et &?. 1980) (1973, 1975, 1981, 1982, 1984) has been conducting research and with that of the Upper Benue Basin Ar- Project (DAVID 1981) and of Michele DELNEUF and to the south. Our second aim is theoretical. tantly digging up remains In various ways we are becoming and at inferrinq the economic However, there are generally nally equivalent, Archaeologists - for example hoes - that embody both functional societies. is of course its prehistoric and Chad to the north 1962, 1969 ; LEBEUF and DELNEUF ena- and to infer : with Borno areas to the east where A. MARLIAC 1985 ; MARLIAC of prehisto- in our region upon being able to compare the "Sao" area of Cameroon the broad prehistory history. record with that of neighbouring northwest intro- systems that will ultimately the region's of its culture in part dependent of the and as a necessary to the study of style, we wish to establish outlines choice from small (Mandara) state. Our aims are threefold. Diamare all or of at least 15 ethnic groups. With precolonial duction Mandara from the plain of former Lake 700-800 m (Fig. 1). It also includes part of the territories speakers in the northern ranging fragments and stylistic better are consof pots or information. at identifying infrastructure function of prehistoric in order to carry out a particular a large number equally of different efficient, among them is in fact a choice task, but functio- forms of artefact. of a particular The stylis- - 53 - tic expression and, following SACKETT zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX (19821, we define style as "an aspect of form that is either function or which represents adjunct a choice, to utilitarian conscious of being raised to the level of consciousness, ly viable functional of artefacts structure alternatives". ble to archaeological analysis. were simple in the extreme similarity function of social responsible to work (e.g. WOBST 1977 ; HODDER and that can be applied Thirdly, ORSTOM long term aim recent graduates ap- 1982) towards a theory of value in archaeology, to enrich our understanding the Institut in the formation Mandara region. des Sciences of Cameroonian of the at the Univer- Humaines and archaeologists. Alrea- joined for part of the season by two of the University POULIBE and Thomas NCOUNE. and mutually Our second, we aim to assist our colleagues dy in 1984, we were to the belief is a si;:lple the social groups predictive of the northern sity of Yaounde, of style in the light of recent theoretical style that will be of general culture history assemblages between for their production. is therefore proaches interaction surprising theories and often reducible between super- for and amena- It is therefore archaeoloqical equal- component of the structureand that is available that, until very recently, that stylistic between The stylistic is the main expression of past societies or capable of yaounde, Our collaboration MM. Martin proved successful beneficial. THE 1984 SURVEY SURVEYS Since our chosen area had not previously of systematic archaeological liarise ourselves ethnoarchaeoloqical region carried research, been the subject and in order to fami- with the area and its peoples studies, for archaeological for later our first task was to survey the sites. Two kinds of surveys were out, probabilityandjudgmental. These were then followed - by test excavations kilometre city of each of the 2000 one in the research (and other variables) of each stratum chosen area by topography, (Table 2a), we selected sample of 39 squares tions regarding and one Iron Age site. survey the classification squares fied random - of one Neolithic a) The probabilistic Following 54 ethni- a strati- (Table 2b), the proportion reflecting to some extent our intui- the likely density of sites within them. In the event we were only able to survey 33 of the 39 squares (Fig. I). The probability and ground sample produced stone, pottery, common materials lections made iron and iron slag, and other less including beads and glass. Many of the col- ly to represent archaeological single occupations, being general collections of very sites, and are thus likemost of the remainder from squares that may well include different ages. We did not attempt tively to cover every metre within extensively of flaked (during both types of survey) are from surface scatters on coherent materials 42 collections each square sampled each microenvironment exhaus- ; rather we represented, again focusing on those that in our opinion were most likely to have preserved in o.itumaterials. that the practice of terracing We soon learnt, results in the rapid destruc- tion of sites, and that to find even subrecent plateau and in the hills tify internal drainage it will be necessary basins in which for example, sites on the first to iden- sedimentation has taken place. These must then be prospected for cut sections and pits in which archaeological may be visible. In short, the probability materials survey required us visit all parts of the region and taught us a great deal about the qeomorphological and anthropic continue to affect processes the region's that have affected archaeological and which potential (WILSON this volume). b) The judgmental sample While following one's intuitions - reconnaissance au - 55 - pifometre logical - is often an effective probability dictions sampling about that one cannot site numbers, sample obtained the surveyor's biases of certain Our judgmental historic classes - the Ngassawe from the and that or gross over- on areas that were squares and on the same day, or were of known or were of especial A partial make pre- of sites. to the probability be surveyed with of uncertainty, survey concentrated signifiance, importance. subsequently may lead to the omission in close proximity could therefore archaeo- as compared types or distributions with a known degree representation either way of discovering sites, it has the disadvantages listing geomorphological follows. flood plain and right bank terrace the Mora-Kerawa road downstream to Sare from (one Neolithic and one Iron Age site discovered), - Doulo, a former Wandala tions, probably capital all historic (several IA collec- or sub-recent), - excavations by road-builders Mora-Kousseri road from ca 4 km south to ca 10 km north of the Bama-Limani-Yagoua of Lake Mega-Chad on either side of the ridge, an ancient shore line (several traces of Neolithic occupa- tions north of the ridge), - older red dunes between the Bama ridge Meme and Kossa (archaeologically - part of the Ouldeme valley and evidence of smelting - Vama-Mbreme territory dence of iron smelting that predate sterile), (only recent sites found, in the hills to the south), in the hills south of Mora and Iron Age middens (evi- reported to us by 0. NYSSENS), - the crater of Mt Gouaza but no definite (several promising locations sites), - the plains north and west of Mt Grea mounds discovered and an historic - an area around Mehe Djiddere (two Iron Age site visited), and (site 5231, was later tested). Both the Grea and Mehe localities research area initially defined are just outside (Fig. 1). the - 56 - The types of site recognised - remains of villages - iron smelting - surface depositional abandoned furnaces scatters during the survey include relatively of the historic formed by a variety processes recently, period, of erosive and representing : and both Neolithic and Iron Age occupations, - much rarer finds of Iron Age but not unfortunately earlier occupations in cutbanks and well sections, - Iron age mounds and mound complexes, - a Neolithic Mozogo quarry comparable site (529B ; UTM 1210.4/379.8) to but smaller sites studied by BERVIEU (19681, - an extensive camp Neolithic (site 5061, just north of the Bama ridge, which we also tested, - scattered grossly and isolated be assigned to the Middle A total of 36 collections sites that offered Age cultural and flaked stone tools that can and Late Stone Pges. were made during the survey, and it was by this method mound for deriving One disappointment, however, failure to locate any caves or rock shelters that might be expected occupations. to contain sites may indeed not exist the Iron was our or other sites long sequences Caves and rock shelters faulting and weathering this part of that we discovered the best prospects chronology. near than the famous Maroua suitable of earlier as habitation in our area due to the nature of of its mainly granitic rocks, (WILSON, this volume). c) Analysis of the collections Preliminary description of the sherd collectionsinterms of a wide range of technological, ve attributes dardisation ry ” ted. Nicholas examples JONES morphological out during being maintained containing POULIBE, was carried and decorati- the field season, by reference to a "sherd libra- zyxwv of all the attribute states represen- (n,d. a), with the assistance also carried out in Mora a limited pottery made by Kirdi Mora, Matakam, stan- Kanuri of Martin study of modern and other potters - in order to record relations between ethnic groups. He was (n.d. b) working system to describe CLUSTAN al, the results tion/surface treatment high order clusterings groupings clusters the variation an and sub- from the probabi- using WARD's and morphology 6 hierarchical of decora- attributes revealed (A-D) in the data that show a fair with the main regional do not segregate they reflect change within a region ethnic by most historical (summarized by BOULET Turning (see discussion considerable with the earlier time. This has For the moment, however, and, if so, that there is stability in the area than is sources and oral traditions et al. 1984). to the question our fi?eolithicmaterials through because times, our samples are likely time depth, more cultural possibly likely to be strongly biased recent and sub-recent to span a considerable substantially spatially, investigated. seem that, although suggested present, using a combination correlation not yet been further towards JONES formalized (Fig. 5 ; see also Table and Fig. 6). Lower order (l-8) it would to orient JONES's package. Whileimperfectandprovision- he obtained degree of spatial the sherds in the field on the Iron Age samples lity survey to several analyses the various in interpreting the surveys. jected the almost entirely method inthe between series and in helping during in overall ves- 3). up of data recorded collected attribute and in decoration was of value in the archaeological most of the for the Mora, and thus a mainly (Figs 2-4 and Table This experience pottery some of the corcharacterize there are clear differences market, suites fashion that presently able to show that, although sel and rim morphology pottery - in a preliminary attributes pots studied had been made Wandala, 57 of inter-regional show close parallels of site 506 below). similarities relationships, to those of Borno The Iron Age series show though many differences in detail phases of the Iron Age of Borno, and appa- rently with all the Iron Age materials but characteristically Sao features known from the Diamare, of the later Iron Age of - 58 - the peri-Chadian area, for example wooden to d.ecorate pottery, roulettes series, nor do these include (1981) dating is correct, AD. 700 the cultures began to develop are not present terracotta figurines. in our If CONNAH's this would suggest that from about in the northern Mandara and the Diamare more or less independently north, or more probably the development the use of large carved were excluded of complex societies ly to have been taking place of those to the from the trend towards and states that is like- in the immediate vicinity of Lake Chad. TEST EXCAVATIONS Site 506 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA (UTM 1240.3/413.2) The Neolithic site tested is located about 1 km north of the Bama ridge and close to the frontier with Nigeria. represents a camp over a hectare in extent It that was probably occupied for a relative1.y brief period of time. The single cultural horizon underlain is about 20 cm thick and is both over - and by fluviolacustrine the site especially Neolithic occupation, been subjected on pottery on a relatively no charcoal, (Alpha-18771 AD 390 +/- 140 and large scale. Unfor- and the three TL dates run from the site give erratic being AD 10 +/- 190 (Alpha-18751, However It is this that makes since, at some time after the this part of the Chad basin must have to flooding tunately we obtained deposits. interesting results, (Alpha-1876) the sherds sampled have anomalously thorium contents, lization According possibly and concentration the earliest the other two much reflecting later AD 1310 +/- 70. high uranium post-depositional of these elements to Dr J.J. STIPP of Alpha Analytic and mobi- in the site. Inc. (pers. comm.) , there is a growing (but still sparse) accumulation data suggesting thermoluminescence far too young, that where they are qenerally : accompanied of dates appear by anomalously high dose rates. Given the nature of the occupation and the - likely time of arrival 59 - of iron technology reject the two later dates, as a minimum age estimate. and accept the earliest one only We may note that the earliest liable date for the Neolithic that although in this region, we the appearance of Borno is about re- 1000 BC and of iron is very poorly dated, CONNAH zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA (1981) suggests the first centures AD/BC for this important event. The pottery detail, from site 506A, while not yet stud.ied.in is finely made and decorated sions. It is stylistically rials, and cultural very close to the Bornoan similarity is confirmed of stone axes and one terracotta identified bones fauna1 remains, mainly with comb impres- figurine of Bos. WILSON has that could be of domestic and is confident mate- by the presence cattle among the of the presence of domestic sheep/goat. The main problem of the site can be summarized lows. If it is of the relatively a thousand years earlier, to what climatic tonic ?) event are we to attribute trine deposits ? It is unlikely later than that registered B.C. (SERVANT and as fol- late date suggested, (or possibly the overlying that during tec- fluviolacus- any humid episode in the Chad basin at SERVANT-VILDARY or even 1980 ; MALEY ca 1500-1000 1981 : 144- 1461, when the lake rose to 285-290 m, there would have been sufficient fluviolacustrine accumulated activity some 30 cm of deposits in this locality over the cultural If this is the case, we may have evidence earlier than is at present the southern Site 523, Mehb periphery known Djiddere (UTM flats that offer pasturage of Meme, is well located for on the edge of an area of alluvial and fields for the qrowing in the dry season. Wet season arable for building in 1215.51426.0) This site, to the northeast stagnant of a Neolithic from Borno or elsewhere of the lake. a mixed farming community sorghum to have layer. and fuel are also plentiful. for part of the year, Water, is nonetheless of land and wood probablv immediately - 60 - available, and the channels for fishing. Mehe Djiddere opportunity Iron Age mound complexes at least 17 mounds in height that run by the site offer some is the largest of four found in this locality. It comprises that vary from less than 1 m to over 4 m and from 15 m to 50 m in maximum dimension. cover an area of about 7 ha, representing, if they are all a very large village more or less contemporary, These or even a town. The Fulani inhabitants of Mehe Djiddere the site to the "Sao". Enquiries out by the ethnologist no more precise Hermann information. hamlet among the Wandala FORKL (pers. comm.) Of especial interest attribute carried elicited is a varia- ble dense scatter of iron slag over much of the site, implying iron smelting on a scale sufficient, supply not just the immediate one might settlement particles of magnetite, which derive were made respectively from the hills and are a 3 x 1.5 and a 3 x 1 m trench, on Mound and located at its northern I, the largest at the site end, and on the much smaller Mound VII, 400 m to the south. A further between gave a sequence Mound evident stratification complex series of pits, other features essentially remains below. tants of housing M.ound I of midden posts could be a major strata. deposits with no and largely disturbed The lack of recognisable strati- to the use by the former inhabi- largely made of organic than daub. The frequent planting, materials (As we excavated, changes new levels accordingly, rather removal and replanting factor in preventing that we had found significant nued downwards neighbour. in its upper part, and of an extremely graphy may be attributable designated (Z) was I and its nearest - consisting of coherent 1 x 1 m pit over 4 m in depth - the base was not quite reached structural sand-sized in stream beds after every storm. Two test excavations, excavated to but a considerable area round about. The ore used was presumably concentrated imagine, of the development we frequently believed in the deposits and only to find as we conti,- that there was no real change. Redesignations - 61 - of levels will be necessary.) and less complex shorter metre of deposits sequence. containing which overlay a virtually of prehistoric artefacts evidence Mound VII offered Pit 2 revealed quantities similar but over a of cultural sterile clayey present a materials, sand. The quantity at the site must on this be truly enormous. Very large amounts the latter including of pottery, tuyere daub some of with are probably the majority of the cultural ment is present. preserved, iron slag and burnt clay, fragments pieces represent constitute Stone grinding numerous a wide range of species. isotopes of burnt of furnace, remains. The fauna1 remains, carbon and nitrogen and pieces equip- and very wellStudies in the fauna1 materials of are about to get under way. They will help us to reconstruct food chain and may also provide through time on the environment. the artefact series indicates evidence of human Preliminary impact inspection the small find inventories cluding the presence of ceramic latter, which may be indicative of Mounds I and VII, lip plugs/ear of social/ethnic diversity at different times. Our first impressions sequences on the other hand, They show both generalised Iron Age materials around of the pottery the northern submitted the following results : Mound I MoundVII Depth BS (cm) 2:3Q-45 cm 4:90-105cm 5:15-30 cm 3: O-15 cm in d.evelopment. resemblances from surface samples Layer from to other sites on the plains fringes of the Mandara. Charcoal 75-90 255-270 345-360 95-110 at are that they are very to be no breaks and specific collected in- spo.ols in the the site, or that parts of it were occupied similar and that there appear of that there are differences between the two mounds, the for radiocarbon Date A.D. (5568 yr half-life) 1790 +/1495 +/875 +/930 +/- dating gave Sample 170 155 165 S-2677 S-2676 S-2675 165 S-2674 No - 62 - We infer that since S-2675 comes from near the bottom of I, but still some 50 cm above the base of the excava- Mound tion, and since it is supported by S-2674, occupation at this site is likely to go back at least to the 9th century Even at this earliest covered several hectares ment. There and to have been an important is no detectable in deposition between and, given Wandala FORKL indicates to be occupied settle- or break are separated the larqe error figures, lapse of time between rent than real. S-2677 continued period of abandonment S-2675 and 2676, which by only 75 cm of deposit, the substantial A.D. stage the site seems likely to have them may be more appa- that the site may well have until after the establishment State in the 16th century or before of the (MOHAMMADOU 1982; 1983). If our first impressions borne out by subsequent Mehe Djiddere term stability of the ceramic analyses sequences and other evidence, and the nearby mound complexes of a successful Age society on the plain testify and relatively are then to long complex to the north of the Mandara Iron moun- tains. CONCLUSIONS The Neolithic occupation to have been concentrated Numerous of the research area would traces, but only traces, were found in road cuts along the main Mora-Waza highway, where they occurred variety contexts and under of stratigraphic tres of deposits. There ficant lacustrine going erosion, in a tens of centime- is here again the strong suggestion that part at least of the Neolithic Nqassawe seem to the north of the mountains. episode. period A Neolithic preceded a siqni- site, presently under- was also found on the right bank of the Mayo on the 2 m terrace. The Neolithic materials were - 63 - here mixed with those of a later Iron Age occupation appears to be no depth of deposit. located just to the south of Mozogo Moskota plain, but we found only rare and isolated pieces on the plateau and in the mountains, have come from Kapsiki absence of Neolithic country The 529B quarry and there site is on the edge of the Yayo some of which were said to to the south. The virtual sites in and around the massif and foot- hills may well be a function of very high Iron Age population densities and consequent destruction In order to understand the Neolithic much more geoarchaeological nological evidence on the plain bably more humid Neolithic, the plains ridge would have been quite markedly likely for this reason to have been peoples and also data from palyThe im.penetra- immediately that in the past, and especially suggests higher of sites. period we require studies on the flora of the period. ble Gokoro Forest Reserve Mozogo or burial relying to any sustantial country would presumably east of in the pro- south of the Bama more forested, and are less than hospitable to extent on their herds. The have been less heavily vege- tated, and the forest there would have been easier to clear. We might therefore expect the hills to have been occupied early, and it only remains subsequent erosion It is worth both forests covered of clearing by man. that in several parts of the area, fringing we were of the plateau, youth and destruction noting in the plains to find sites that have escaped the hills and in the southern part informed by older men that in their much of the countrvside. has taken place during A great deal the colonial and indepen- dence periods. We have as yet no idea whatever ended, nor how or by what the turn of the eras. The contrast of the comb-impressed often rouletted, is very marked, sidered Neolithic and generally between pottery probably at about the simple forms and the more varied, less well-made Iron Age wares and we have found no series that can be con- in any way transitional. a replacement, of why the Neolithic it was replaced, This would if not of actual populations, tend to Suggest at least of - subsistence systems. economies 64 - and of pottery we are as yet unable Since, however, early Iron Age period, (among other) this remains production to identify an speculation. With the later Iron Age, which we may for the moment consider on the evidence of Mehe Djiddere around the 9th century A.D. or before, It appears mer ground. massive population attributed probable increase the colluvial tains that obscure us some control traces of earlier attributable offered that are to be the base of the moun- periods variation through space, are tion between ceramic clusters and the major ethnic groupings the Mehd Djiddere rials and if they are at all representative rather by in c)tiu development of ethnic groups. mate- of the region as then the region has been characterized and replacements (n.d. b) that there is a degree of spatial correla- of today, but if we have not misread millennium which give to this period. Not only has JONES evidence a whole, (WILSOE~ this vo- of the survey samples, over cultural fir- that it is to the apparently in this period aprons around lume) . The great majority to have begun we are on rather for over a than major migrations The northern Mandara is not a refuge area. This is not to deny what appears amply demonstrated and pla- by oral traditions, that the mountains teau have an occasion served as a refuge plains 1961 : 10-16) but to make the point that (e.g. LEMBEZAT the archaeological such immigrants evidence were were assimilated may to hand would relativity and burial in already be objected and at the be so high that our most ancient century is however branch feet of Chadic gely in place languages of pottery the samples are a stability" distribution of sub-branch might well proposed within the A of the central that must surely have diversified (BARRETEAU To mountains The reconstruction supported by the coherent region of numerous and that they established. that the rate of site or two old, and that "cultural exist over such a short period. from the seem to imply that few in number, by the societies this it might reasonably destruction for groups e!Ra.!_. 1984). It is worth very laremphasizing - that Wandala related to Podokwo, implying of population Finally Africa Sahara, is to be associated then it is perhaps rupture the Neolithic of the region lan- with the herdsmen surprising in the northern from that there Mandara and the Iron Age. Do the modern represent stratum of Chadic believed of early Chadic into the Sudan zone of Neolithic region between sequent the appearance to be a complete languages of the Wandala by major mo- we may note that if, as is generally the southern appears that the emerqence into the region. in sub-Saharan immigration and is in fact closely to have been accompanied (DAVID 1976 : 257-258), guages - is one of these languages state is most unlikely vements 65 not the first but a sub- speech ? More archaeological search and lexicostatistical analyses re- of the differentiation of the languages of the area, combined qlottochronoloqy, may help to resolve with cautious use of this question. ACKNOWLEDGEMENTS We write on behalf Michael C. WILSON, elsewhere Maureen of a very excellent co-investigator, in this volume, whose paper appears Ian G. ROBERTSON, L. REEVES and Judith A. STERNER. and assistance with the preparation team comprising Nicholas E. JONES, Their comments on of this paper are qrate- fully acknowledged. M. DAVID wishes and TOURNEUX, mulating Journees is being carried d'Etude, The research out under the terms of a Protocole between ORSTOM and the University with the Institut (Cameroon). Thanks to members MM DERROIS MOHAMMADOU BARRETEAU and the Chef de la DIVA, ORSTOM, his participation. and in cooperation pecially MM. for inviting him to take part in the very sti- for making possible de Cooperation to thank the organisers, des Sciences of ORSTOM d'Accord of Calgary, Humaines of both organisations and MATHIEU described and es- and MM NDONGKO of ISH for their support and assistance and without - 66 - which our 1984 field season would not have been possible. Thanks also to Alain MARLIAC and both academic Figure 1 and Nicholas Funding for his encouragement, and logistic inputs. Carol POPLIN JONES Figures for the Mandara vided by the Social Science stimulus drew 2-4. Archaeological and Humanities project was proResearch Council of Canada under grant no. 410-83-0819. REFERENCES BARRETEAU Daniel - 1978 - "Les langues tchadiques" (avec la ~011. de P. Newman) - ZnvenX&e zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM den 6Rude.b tinguikiqueo &.Ut .k pa&id d’ A&ique nokte d’ exphabion {hancaineeR buh M adagancah (D. Barreteau dir.) - Paris : CILF - pp.291-330. BARRETEAU Daniel, Roland BRETON et Michel DIEU - 1984 - "Les langues" hcgion (J. Boutrais ed.) - Le Nohd du Camehoun : lb3 hommeb, une zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ Paris : ORSTOM (M&m. n"102) - pp.159-180. BOULET Jean, Alain BEAUVILAIN et Patrick GUBRY - 1984 - "Les populations" - Le Nohd zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA du Cunwwun : Deb hornmu, une hegion (J. Boutrais ed.) Paris : ORSTOM (Mbm. n"lU2) - pp.l03-157. CONNAH Graham - 1981 - Tkrreethouand yedh~)in A&ca envtionmetiin Rhe Lake Chad hegion 06 Nige.hia zyxwvutsrqponmlkjihg : Man and kin - Cambridge : Cambridge University Press. CONNAH Graham - 1984 - "An archaeological exploration in southern Borne" - Adh. Ahchaeol. l? ev. 2 - pp.153-171. DAVID Nicholas - 1976 - "History of crops and peoples in North Cameroon to A.D. 1900" - Otigiti 06 Adhican p&w& dom~&ica..tion (J.R. Harlan, J.M.J. De Wet and A.B.L. Stemler eds) - The Hague : Mouton - pp. 223-267. DAVID Nicholas - 1981 - "The archaeological background to Cameroonian historv" - Contiibtiionde la hechehche ethnologique2(b'tito.i~~e deb C&d?ibdiOnb du Camchoun (Cl. Tardits ed.) - Paris : CNRS - pp.79-99. DIEU Michel et Patrick RENAUD (ea.1 - 1983 - kteti finguinfique du Camehoun : DGRST. ~nvetiaihe pheltinahine- Paris/Yaounde: ACCT/CERDOTOLA/ FORKL Herrmann - 1983 - Vie &z&hung&n de,t zw_aka&udanAchen R&he Rohnu, Mandata und Eagihni botie deh KoXoko-Staaten zu ihttn bidLichen Nachbahn untch beoondeheh Gehlicfkctigung deb SaoPhobkmb - Miinchen. - 67 - HERVIEU Jean - 1968 - ConLGbtion ii L’Ltude da zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ indubtieb kLi,thiqueb du Nohd Camehoun : Mihe zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ au point @X donn6eb nouwe.&!eb - Yaounde : Centre ORSTOM. HODDER Ian - 1982 - Sqmbo& in Press. action - Cambridge : Cambridge University pa&, potiehy phebent : Ethno Cammoon - University of Calgary, JONES Nicholas E. - n.d. (al - Potiehy ahchaeotogogy in notihetm Dept. of Archaeology - Undergraduate term paper. JONES Nicholas E. - n.d. (b) - The Mandaha AtchaeoCogical Phaject, 1984. The bpaaS.al! anatybti 06 chic abuten : Cuk%ti vWon and e,thnk eXphe.&dOVI - University of Calgary; Dept. of Archaeology - B.A. Honours Thesis. : L&5 Sao du Camehoun LEBEUF Jean-Paul - 1962 - 4xchgoLogie fchadienne e.2 du Tchad - Paris : Hermann. LEBEUF Jean-Paul - 1969 - &VI& (Cametroun, NLg&La, T&d) ahchtiologicjue da - Paris : CNRS. aboh& du L~c T&d LEBEUF Jean-Paul, A.M.-D. LEBEUF, F. TREINEN-CLAUSTRE, F. et J. COURTIN - 1980 - Le gibemen bao de Ikfaga (T&d) : Fou-iRk% 1960-1968 Paris : Societe d'Ethnographie (Collection "Afrique ancienne) . paIennti LEMBEZAT B. - 1961 - 1~ popu!.u&orzll 1’Adamaoua - Paris : PUF. du Noti-Cammoun eat de MALEY Jean - 1981 - E&den paLyno$ogiyuti danb Ce batin du Lac T&ad et paf%ocLimaXo4?ogie de L’A&G~ue nohd-fhopic&e de 30.000 an6 ii .t’~?poyue a.cti&e - Paris : ORSTOM (Trav. et Dot. n"l29). MARLIAC Alain - 1973 - "Prospection archeologique au Cameroun" - Cah. ORSTOM,b&h. Sci. Hum. 10 (1) - pp.47-114. b L”Ctude de ta phtihibtotie au MARLIAC Alain - 1975 - Cotibution CUW&OUM bt?ptenthiad - Paris : ORSTOM (Trav. et Dot. n"43). MARLIAC Alain - 1981 - "L'etat des connaissances sur le paleolithique de ta techefiche et le neolithique du Cameroun" - Conttibtion &hnoLogiyue d t'kibtoihe da CiW&btiOnb du CameJtoun (Cl. Tardits ed.1 - Paris : CNRS - ~~-27-77. au Viama MARLIAC Alain - 1982 - Rechexchecl exhno-ahch@otogicjue.b (&WttiOUn beptenmon&) - Paris : ORSTOM (Trav. et Dot. n"l51). MARLIAC Alain - 1985 - L'&ge du 6ti au Camehoun ph6.&ninai,te huh ee bite de Sal?ab au lkma& bep.tenthionaf - Yaounde : Rappoti : ORSTOM- MESRES. ahchtologiqueb MARLIAC Alain et Michele DELNEUF - 1984 - Reconnaidbanceb ULI Came4oun beptenthiond - Yaounde : ORSTOM-MESRES. MOHAMMADOU Eldridge - 1982 - Le hoyaume du Wandala au XIXe bi@cle Tokyo : TSLCAA (African Languages and Ethnography Series 141. - SACKETT J. 68 - James R. - 1982 - "Approaches to style in lithic archaeology" AnRhmp. A4chad. I (1) - pp.59-112. SERVANT M. et S. SERVANT-VILDARY - 1980 - "L'environnement quaternaire du bassin du Tchad" - Tht Sahata and the Nil.iee (M.A.J. Williams and H. Faure eds) - Rotterdam : A.A. Balkema - pp.133-162. SOPER Robert - 1985 - "Roulette decoration on African pottery : Technical considerations, dating and distribution" - AQLLXWI Amhaeological Review 3 - pp.29~51. WOBST M. - 1977 - "Stylistic behaviour and information exchange" Univ. 06 Michigan h4ub. Anthhap. Pap. 61 - pp.317-342. T ABLES a nd zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO FIGURES - 70 I-- l I I I 1 . I -._ I : / ,’ -. /_ I i ;I / KANUIlI - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR 71 - r-..i /’ .f’ /’ FULANI GlZlGh 6 FULANI ., : ._ ;\L/ w:,:: ‘.... _. I I 2. - Pottery ‘,. -:’ .. , Figure : manufactured by Mafa potters in Mora. (Scales I’ ’ by row as indicated). Figure 3. - Pottery manufactured by Lirdi Mora potters and sold in Mora. (Scales by row as indicated). - 74 - c *g6g I .641 .492 _ .485 A 1 a24 1 a587 Jc -361r-l l D 2 3 4 5 6 7 8 Eastern S. Central survey block - on plateau, hills, and adjacent plain. Western S. survey block with outliers to north and east - on plateau. Western S. Central survey block - hills and foothills. N. and N. Central survey block - on plains and foothills. Podokwo, Muktele, Mada, Muyan and Zulgo territories. Southern Mafa with one northern Mafa and one Gemzek outlier. Northwest Mafa with one outlier on Bama ridge. Mandara (+ Choa) with one Muyan outlier. Figure 5. - Higher (A-D) and lower (l-8) order clusters revealed by CLUSTAN analysis of the Iron Age ceramic samples from the probability survey. Coefficients are shown together with indications of the distributions of clusters by geography and topography, and in relation to the territories of ethnic groups. - 76 - 4 7 - 77 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT No Family, branch, group Language Ethnic group 100 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Semitic arabic Choa 111 Chadic,central branch, group . Wandala E. subgroup 113 W. subgroup sub-branch A wandala parakwa Wandala (Mandara) (Kirdi) Mora Podokwo . Mafa group 131 132 141 151 152 153 161 163 173 181 182 183 191 NE. subgroup NW. subgroup S. subgroup palasla mbuko matal wuzlam muyang mada zalgwa merey north mofu cuvok mefele mafa psikye Vame-Mbreme Mboko Muktele Uldeme Muyang Mada Zulgo Gemzek Meri (Mofu of) Durum Mafa (Cuvok) Mafa (Bulahai) Mafa Kapsiki Table 1. - Language and ethnic groups part or all of whose territories are within the research area (see Fig. 1). Language numbers are those of the Atlas linguistique du Cameroun (DIEU et RENAUD Bds., 1983); grouping follows BARRETEAU (1978). 4 Figure 6. - Selected ceramic attributes shown in various views and scales. 2. Comb stamping - 2. Incised band - 3. Applique band with cord-wound stick impressions - 4. Unidentified fibre roulette - S-6-7. TGR 8-g-10. Varieties of KPR - 11. Small lid - 12. Flask stopper 13. Vertical loop handle - 14. Mora handle with TGR - 15. Doulo handle with KPR - 16. Applique band with broad incisions - 17. Incised flange - 18-19. Horizontal loop handle - 20. Wide angle tripod leg 21-22. Narrow angle tripod legs - 23. Neck base of narrow-mouthed flask with KPR - 24. Mafa bowl fragment with band of comb stab-and-&ad decoration below the rim - 25. Undecorated Mafa bowl. - 78 ETHNIC GROUPS TOPOGRAPHY Choa Chad plain Bama ridge Plain Riverine - Mandara 153 N.Kirdi* Mafa S.Kirdi** Kapsiki 10 34 10 117 276 8 2 Inselbergs 11 Massif foothills 87 n 163 44 112 32 537 10 7 7 25 44 134 35 300 Outer massifs 70 129 75 1 Inner massifs 15 60 1 2 78 104 348 110 6 568 233 790 260 9 2000 Massif plateau n= 312 396 275 Table 2a. - The distribution of 1 km squares in the research area by major ethnic groupings and topography. N. Kirdi* = Podokwo, Uldeme, Muktele, Mada, (Kirdi-)Mora,Vame-Mbreme. S. Kirdi** = Zulgo, Mbuko, Gemzek, (Mofu of) Meri, Durum. TOPOGRAPHY Mandara + Choa Chad plain ETHNIC GROUPS Mafa + N. Kirdi Kapsiki S. Kirdi n 3 3 Bama ridge 3 3 Riverine 2 2 Plain + Inselbergs 4 Massif foothills 3 Massifs and Plateau n= 15 3 1 8 2 3 2 10 4 5 4 13 7 11 7 39 Table 2b. The distribution of the random sample of survey squares (stratified by grouped topographic and ethnic variables). - 79 TECHNIQUES/ FEATURES of DECORATION - Kirdi-Mora Mafa Kanuri Impression Twisted string roulette (TGR) Knotted strip roulette (KPR) Row(s) of punctuate impressions +++ + + +++ ++ ++ Comb stab-and-drag impressions Incision + +++ ++ + Applique Nipples /buttons ++ Bands, finger impressed ++ Bands, incised ++ + Ridges, incised +++ + Slipping ++ + Blackening ++ Burnishing +++ 'Stucco' plastering of lower body +++ Mora-type handles ++ N pots 17 + + 18 7 Techniques and features of decoration present in the Table 3 modern samples of Kirdi-Mora, Mafa and Kanuri pottery recorded in Mora. In the case of the larger Kirdi Mora and Mafa samples only: +++ = common ; ++ = present ; + = rare. (See also Figures 2-3). - :LUSTER ! ! ) DECORATION Incisions TGR KPR Punctuations TGR Incisions KPR - MORPHOLOGY Burnished black interiors Appligue buttons, knobs, bands, ridges Comb-stamping 5 TGR KPR Burnished black interiors Red slip/wash +/- burnish n SAMPL. Short-necked wide-mouthed jars with flaring rims Doulo handles Flask stoppers 5 Neckless jars with incurved rims Narrow-necked jars with flaring rims Wide angle tripod legs 6 Incisions KPR 4 Short-necked wide-mouthed jars with flaring rims (Sub-)vertical loop handles Narrow angle tripod legs 4 Short-necked wide-mouthed jars with flaring rims (Sub-)vertical loop handles 3 Short-necked wide-mouthed jars with flaring rims (Sub-)vertical loop handles 5 Narrow angle tripod legs 3 1 Punctuations Hemispherical bowls Tall-necked jars with KPR flaring rims Red slip/wash +/- burnish Neckless medium-mouthed Incisions jars with flaring rims TGR Comb stab-and-drag 3 FEATURES Neckless wide-mouthed KPR jars with flaring rims Comb stab-and-drag Burnished black interiors Mafa bowls Short-necked narrow-mouthed jars with flaring rims L KPR 5 80 11 KPR Red slip/wash +/- burnish Table 4. - Characteristic attributes of ceramic clusters present in half or more of the samples of each cluster. TGR = Twisted string rouletting (see SOPER 1985 .for definition) (Fig. 6:6-8). KPR = Knotted strip rouletting (SOPER 1985), (Fig. 6:9-11). Mafa bowl = a bowl, deeper than hemispherical, characteristically blackened and burnished inside and out, usually with a band of combed stab-and-drag decoration just below a thickened rim (Fig. 6:25-26). Doulo handle = a V-shaped handle, applied horizontally but with the point of the V drawn upwards and curved inwards, attached to the middle or upper body of the pot and decorated with KPR (Fig. 6:16). Wide angle tripod legs = legs splayed so that the angle between them and the vessel wall is relatively wide (Fig. 6:21). Narrow angle tripod legs : legs meeting angle than the above, and usually The end attached may terminate in of a decorated flange (Fig. 6:18) the body at a narrower larger (Fig. 6:22-23). a shoulder or form part running round the pot. TRANSITION DU NEOLITHIQUE DANS LA PLAINE LE CAS DU FER PERITCHADIENNE : DE MDACA Augustin Nanterre, A L’AGE HOLL Université Paris XII INTRODUCTION Dans la systématique archeologique est souvent divisé en séquences transformations d'ordre âges de la pierre mique, des metaux, temporelles technologique taillée, elles sont trop genérales et tendent changements L'objectif récente du présent leur le plus souvent a masaui interviennent dans se fixe pour objec- article séquence est donc l'analyse chronologique de la plaine péritchadienne, de laquelle une nouvelle parition malgré degré de validite,mais et d'expliquer. logique d'une très courte histoire sur des polie et de la céra- du passé, que l'archéoloqie tif de comprendre fondées subdivisions, ont un certain quer les autres multiples les sociétés le passé ; nous avons ainsi les de la pierre etc. Ces grandes aspect un peu sommaire, courante, donne technologique de la métallurgie nes archéologiquement période s'opère du fer, ou plus précisément des objets en fer. La discussion visibles portera archéo- de la preaucours : l'apcelle sur divers ohénomè- qui accompagnent l'adoption - 82 - de ce nouvel voudrait sition arsenal technologique. être une analyse signifiant un processus sage d'un état antérieur qui nous préoccupe débris les premiers ventionnel" sans utilisation B, l'âge du fer ancien, d'objets pas nécessairement de l'âge du fer, ùe multiples pour consolider est cependant en fer, ou de un site "con- autres facteurs une quelconque societé de l'âge du fer un ensemble nautés dans lesquelles les connaissances te avec la technologie du fer existe, des étant intégrées défini- (1983 : 121, il est plus avisé de tion du site. Selon KENSE comme au objets en fer font leur apparition. de prime abord dvidente, n'indique devant être cherchés définir A, c'est le néoli- de production parce que la seule présence ferreux, B. Dans ce le "Late Stone Age", globalement ; et 1'6tat postérieur Cette différenciation, malaisée se tran- plus ou moins rapide de pas- ici, l'état antérieur défini comme des économies des métaux du changement, A a un état postérieur thique ou plus largement cours duquel Cette communication archéologique de commu- et/ou la familiari- ces differentes dans les multiples aspects aptitu- de sa structu- re sociale. De mon point de vue, il serait utile de faire une première distinction entre des communautes leur acquisition en fer, sans les fabriquer, tat de différents maitrise modes d'échange, tous les aspects responsable discussion L’EMERGENCE DISCUSSION hypotheses DE LA TECHNOLOGIE ?I l'émergence ayant du fer. Il me est en qui règne dans la concernant (PHILLIPSON DU FER EN AFRIQUE l'émergence 1985). OCCIDENTALE EN PRESENCE Il existe une abondante relatifs étant le résul- de cette distinction du fer en Afrique DES HYPOTHESES des objets des societes de la grande confusion des différentes de la technologie et de la technologie semble que la non-consideration partie utilisant littdrature sur les problèmes de la technologie du fer en Afrique : - occidentale 1960, 1980, ECHARD 1980, RUSTAD 1952, DIOP 1968, WA1 ANDAH 1985, SCHMIDT 1980, SCHINNIE des théories hetéroclite, allemande, problème du développement occidentale sites indiquant punique, orientale par les vagues des centres reste. de l'Afrique decouverte Mediterranée, Ainsi de cette métallurgie, lurgie" (MAUNY 1967 : 533). Les recherches pas cette opinion de PHILLIPSON incoherences presse). supposition la metal- archeologiques 19831, et la confusion est beauouvrage A(Rican AhchaeokZogy zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH , qui surprend par ses que nous avons recemment En substance, ne (LAMBERT 1975,1983, des que l'on se réfère au dernier (1985), de la compliquee totalement au (...) indépendante naltre.dans coup plus grande du fer se se- et/ou meroïtiques y ait eu lieu. Cette technique GREBEIJART 1979 a et b, HOLL ou l'origine car "il semble exclu ignorant Cer- ou berberes prefèrent la technologie carthaginois un milieu les nord-africaine lybico-berbères D'autres occidentale ne confirment archéologi- ou plus généralement, pouvait récentes du fer en Afrique "civilisatrices". pour l'origine intermediaire. ou méroïtique. rait répandue 19751, le n'ont plus qu'à localiser avec des hypothétiques comme chafnon locale. (ARKELL eR ae. 1966, ; les recherches les zones de passage, tains ont une préférence assez de l'évolution de la technologie ques dans cette perspective de multiples 1960, 1964, TYLECOTE semble déja résolu les routes empruntées de Leo FROBENIUS diffusionnistes 1952, 1953, 1967, HUARD d'explica- ; et l'autre, des défenseurs Selon les hypothèses 1983, 1971, TREINEN- se compose diffusionnistes se compose et AVERY traditions : l'une d'elle, héritière et de l'école historique variantes qu'une 1952, 1953, 1967, HUARD 1982, etc.). Deux principales tions coexistent MAUNY MAUNY 1975, LHOTE 1983, PHILLIPSON VAN DER MERWE CLAUSTRE - (ARKELL et ut. 1966, TYLECOTE 1964, 83 PHILLIPSON relevees (1985 : 149) (HOLL, sous part d'une : "Parce que la technoloqie métallurgique est très complexe, et qu'aucune des anciennes sociétés africaines ne maitrisait les processus comportant la chauffe des matériaux a des tempPratures aussi élevees, nous devons ronsiderer l'éventualité d'une oriqine septentrionale de la métallurgie sud-saharienne du lieu d'une invention locale." - 84 - pages plus loin, l'auteur Quelques la présence de la métallurgie testée en Mauritanie note cependant que du cuivre est bel et bien at- dans la région d'Akjoujt entre le 8e et le 5e siècle B.C., et au Niger dans la région d'Agad&s vers le debut du 2e milldnaire En d'autres permettant présente termes, la connaissance d'atteindre first point ger be assumed et l'auteur y aboutit to have been brought pas a l'examen lement disponibles. plus anciens Azelik de l'Afrique occidentale au Niger, (BM 938). A peu de différences et Katuruka 95 B.C. c omme AHMED Mirama III au Rwanda datés de 785 2 métallurgique a été progres- ne peut plus être considérée zyxwvutsr du fer. Selon Abdelkarim méro'itique couvre environ cles, entre 500 B.C. et A.D. 300, et son bmergence due au transfert du pouvoir politique a Méroe. Quant au monde punique, susceptibles absentes. de soutenir Aucun fourneau, aucune et économique les donnees l'hypothèse carthaginoise installation 1985 : 152, VAN DER MERWE 1980) dans les sépultures F. KENSE (1983 : 74) : neuf sièserait de Napata archéologiques sont quasi métallurgique n'ont été mis au jour dans les sites carthaginois raissent orien- (Hv 11142) et 520 + 110 de la métallurgie (19841, la période a Do Dimmi, lacs en Afrique au Burundi, dont l'importance du fer les la même argumentation sont respectivement revue a la baisse, une origine trouvés ne actuel- (Dak 145) et 450 2 90 B.C. près, (Hv 111431, 480 + 85 B.C. B.C. Méroe, sivement en Tanzanie diffusionnistes et a Taruga au Nigeria pour la region des grands tale où les sites de Gasiza : "The cari no lon- archéologiques de metallurgie sont dates entre 678 i 120 B.C. est valable etait déja La conclusion logiquement hypotheses Les témoins techniques from the north." des donnees et Ekne Wan Ataran élevees of iron-technology En somme, les différentes résistent des procédures ouest-africaines. is that knowledge 1985 : 163). (PHILLIPSON des températures dans ces regions est incontournable B.C. (PHILLIPSON ; les objets en fer n'appa- qu'au 6e siècle B.C. Selon "Tombs of this period contain small sized iron implements such as knives, finger rings, daggers, forceps, blades and signet rings. - 85 - But no direct evidence of iron smelting has yet corneto light. That iron production was carried out locally by the second Century B.C. as indicated by an inscription from Dougga which refers to the smelters from the Numidian kingdom of that time." Les défenseurs en désaccord des théories avec les thèses diffusionnistes DIOP 1968, WA1 ANDAH 1952, 198C), mais leur argumentation n'est en compte de fer en Afrique, la large distribution ils considèrent logie du fer devrait nécessairement le ; où et quand ? La question l'argumentation locale sont (LHOTE qu'un acte de foi. Prenant du minerai de l'évolution que la techno- être une invention reste entière. A cet égard, (1968 : 37) est significative. de L.M. DIOP Après avoir passé en revue l'état de la guestion gine de la métallurgie du fer en Afrique, "il semble donc prouvé aujourd'hui tionnelle répandue du fer en.Afrique et autochtone, foyers d'origine elle conclut était très ancienne, il reste par contre a déterminer routes du fer a travers africain". dit, ancienneté zones géographiques les exacte le continent non connue, d'expansion qu' tradi- largement leur datation et les hypothétiques connus, sur l'ori- que la métallurgie de cette métallurgie, Autrement loca- foyers in- inconnues. En somme, tout est prouvé et rien n'est prouvé. La simplicité des arguments mobilisés bat me paraît être la principale analytique est trop général est un système complexe rentes composantes tallurgie les differentes du fer peuvent se réaliser une auestion diffusée socia- pertinentes en ses diffé- des comparaisons composantes de la mé- et s'articuler de cette nature en diver- : "La techno- ?", est trop larqe et vaque. La ligne de raisonnement paraisons et demandes fragmentée pour rendre possibles Puisque logie s'est-elle du fer entre sociétés humai- techniques gie du fer doit être analytiquement ses combinaisons, le plus souvent, qu'un (1980 : 2321, il est clair que la technolo- les. Selon RUSTAD pertinentes. Le niveau que la technologie d'interactions aptitudes nes, environnement, source d'erreurs. et n'est, acte de foi. Il me semble évident dans ce vieux dé- susceptible consisterait d'asseoir des com- a isoler dans un premier - 86 - temps un ensemble archéologiques, comparaison on devrait choisir des critères peuvent être répartis : des critères grands ordres propriétés et des criteres d'ordre contextes des assemblages ; ces criteres des différentes porteurs En utilisant d'attributs. d'ordre intrinsèque relevant analyses sur les sociétés sont inclus dans une approche en fer qui se rapportent Ces criteres archeologiques. d'analyse de en deux des objets archéologiques extrinsèque d'enseignements valables aux ne deviennent du passé que s'ils globale telle que la théorie des systèmes. Les critères cipales classes d'ordre intrinsèque (P) concernant toutes les caractéristiques des objets en fer liées a leur composition (TYLECOTE 1983, KENSE techniques 1983) permet, tes, de determiner les zones de provenance, et les techniques teristiques géométriques (G) concernant tuelle delimitation archeologique de traditions ble de mettre des techniques l'analyse en évidence des motifs Ces criteres relles et peuvent a la présence spécifiques et/ou à l'absence et leur possible Les critères trois classes d'ordre ou un ensemble d'objets des systèmes spécifidécoratifs. des valeurs inférences cultu- relatives artisanales géographique. comportent : les propriétés eux aussi de place la structure spécifique possi- (S) qui concernent de traditions extension stratigraphique, gique ou l'aire d'activité les extrinsèque de propriétés le site, le niveau de montage plus dépendants ainsi renforcer une even- spécifiques il devient skmiologiques et de l'ensemble sont beaucoup ou de leurs représentées permettrait artisanales radiographiques, les proprietés les carac- fabriqués, et avec l'aide d'analyses ques. Enfin, utilisées. toutes ; l'étude des formes spécifiques dans chaque assemblage limi- la nature des d'assemblage liees a la forme des objets sous-produits récent des dans certaines minerais Les propriétés mineralogique ; le développement archéométallurgiques exploités trois prin- (GAPDIN 1979 : 123) : les pro- de propriétés priétés physiques comportent dans laquelle en fer ont été trouves. (Pl.) : archéoloun objet La propriété - 87 - (T) : la datation du temps de trouvaille. quelles Et les propriétés on peut élaborer catégorie relative d'utilisation, outils agricoles, de fonction une classification (F) grâce auxdes objets par tels que les bijoux, etc., et évaluer ves dans l'assemblage et/ou exacte du contexte global les armes, leurs proportions les relati- d'un site ou d'une unité strati- graphique. En combinant ces différentes T et F, il devient cheologiques possible propriétés, de construire sur des bases empiriques même les comparaisons intersites P, G, S, ?l, nos inférences ar- solides et par le fait seraient beaucoup plus ai- sées. APPROCHE SYSTEMATIQUE DE LA TECHNOLOGIE Il me semble qu'au-del& les et des traditions gues s'accordent objectif ultime des inévitables académiques, l'elaboration tion des processus des relations sociale et technologie Traitant note que quel que soit l'attrait l'interprétation sifications du passé, entre environnement, D. ARNOLD qu'exercent des conceptions il reste a démontrer des céramiques des assemblages le temps. Cette argumentation en fer, entiers peuvent être mieux sans aucune tée analytique très limitée ou fragmentaires, et dans restricbasées ont une por- ; une lame de fer aussi belle n'est pas une unité de comportement. culturel, dans que ces clas- dans l'espace s'applique sur des objets comportement dyna- (1985 : 2) tion a l'étude des objets en fer. Des classifications soit-elle A pro- une tentative des types de céramiques et chronologies que des regroupements d'explica- du fer me parait un objectif de la céramique, a pkiorrisur la signification ont pour culturelles. a l'instant, d'eco- des archéolo- des schémas generaux et des-transformations de saisie empirique prioritaire. la plupart querelles sur le fait que leurs recherches pos du thème qui nous preoccupe mique DU FER celui employé Comme tout dans la production, la - decoration 88 et l'utilisation - des produits en fer est structu- ré : "Behaviourallymeaningfulunits are structuredinto hiqher level patterns and seguences (...1 it is not the units themselvesthat carry information,but rather the way these units are structured relative to one another" (AFWOLD 1985 : 5). Contrairement témique au paradigme taxinomique, traite plus des relations nature profonde beaucoup des entites des unités d'organisation l'approche termes, "tout", sa démarche est "holiste" ne sont pas monolinéaires antérieure, une combinaison mique, technologie de plusieurs manuelle, la gestion séquences d'interactions ayant ou de stimuler du technologique entre l'en- techniques le : : sociale les différenciations etc. Chaque couple de ces peut être envisagé comme de limiter (feedback positif) un mdca- (feedback ne- le développement de du fer. des objets en fer en quatre (fig. 1) : l'acquisition finis. Chacune la demande, la capacité Dans cet ordre d'idées, de réduction, écono- de fer, en bois, connaissances du travail, par technologie savoir faire, et l'organisation la division la technologie social, d'interactions en minerai le stockde sociales, gatif) La comme un système du temps social, nisme de feedback d'ordre a le néolithi- est déterminée et environnemental. les ressources temps et le climat, habileté facteurs a des degres variables vironnement, par rapport dans le cas présent, fer peut alors être conçue constitué le traite du n'est pas acciden- adaptative donne technologique technologique que sur systémique mais multilinéaires. d'une nouvelle que. Cette nouvelle que des proprietés et les schémas de causalité telle, elle peut être une solution une situation que de la ; elle insiste beau- de l'organisation "quoi". En d'autres sys- Elle se préoccupe d'organisation coup plus sur le "comment" L'adoption entre entités elles-mêmes. plus des principes intrinsèques l'approche le forgeage on peut subdiviser principales des matières séquences premières, et la distribution de ces séquences la production d'action le processus des produits est susceptible de laisser - 89 des témoins archeologiques ne pose généralement différentes étapes lon les sociétés. des groupes minerai spécifiques pas de problèmes sont coordonnées Dans certaines, spécialisés forgerons. semi-fini, de sociale du moment usagers. fabriquent groupes engages selon la demanleurs produits selon sa frequence le bris ou l'usure de l'obséquences, a la fabrication Dans certaines et refonde l'acqui- et distribu- par les zyxwvutsrqponmlk mêmes être accomplies La position sociale des individus dans la production si tres variable. ou vendent temps, être recycle tion des objets en fer, peuvent ou individus. ou vendent les quatre première groupes du est échangé ou des objets L'utilisation, la perte, societbs, sition de la matiere seou sous forme de loupes ou lingots aux jet qui peut, après un certain exemple variable ou la recherche de leur travail et Echangent et les lieux, entraine du. Dans d'autres de manière Ces il y a des individus qui, a leur tour, échangent Ces derniers aux différents dont l'interprétation insurmontables. dans le ramassage de fer. Le produit vendu aux fondeurs leur produit - des objets sociétes, ou en fer est aus- les Gbava par (MONINO 19831, ils n'ont pas de statut particulier dans d'autres, tels que les Mossi (IZARD 1983) et les Tuaregs (BERNUS 19831, ils ont des rôles et des statutsplus bien définis ; ou moins : "Petite minorité, les forqerons constituent un élément fondamental de la société Tuarègue. De complexes relations de client&le ont permis l'établissement de r&gles entre des partenaires nkessaires, aux rôles complknentaires" (BERNIS 1983 : 248). A ce production stade de la discussion, des objets ces de travail, temps annuel qui doivent nimisée sont généralement élaborées contre suite de SéqUendans le budqet : la pratique La compétition doit donc être mi- Trois principaux types de solutions saisonnière des objets en fer ; la spécialisation d'une partie de la communauté temps évident que la qui s'y livrent. liées a la subsistance le plus possible. production être integrées des communautés avec les activités il paraft en fer est une longue a l'activit6 les produits métallurgique qui peut ainsi et Echanger de subsistance ; enfin, de la artisanale se livrer 3 plein sa production l'acquisition Figure 1 - Modèle simplifié de la métallurgie du fer et ses corrélats archéologiques ECONOMIQUE SOCIO- ORGANISATION (échange, coopération et/ou spécialisation) Environnement , pc-zq largilel f 1 1 système 'd'acquisition . processus de réduction . . fourneaux de fonte . ate lier de forgeron séquence de forgeage distribution et -utilisation des. objets en fer 1 1cvmbustiblel1 Matières premiéres Localisation des sites t 4 CONTEXTES t ARCHEOLOGIQUES 4 Rejet et pertes t t DétrituS t - des produits communautés en fer par des échanges est l'acquisition proprement de différentes rai de fer, de l'argile peut s'effectuer dite, la première matieres à fabriquer La localisation est en partie conditionnée Selon la quantitb peut durer quelques heures le forgeron sociale. La même argumentation de bris et de recyclage grande de jours eventualités, les conLe tra- sequence. la loupe de fer en variables est valable les rythmes selon la demande pour la nature de perte, d'usure, des objets usagés. d'artefacts de va- le processus ou quelques transforme objets de formes et d'utilisation faible quantité par les systèmes la troisième du système de distribution, et de bois. dans le terroir commu- jouent un r61e non ndgligeable. constitue Dans son atelier, fourneaux, du charbon de fer brut nécessaire, ditions climatiques du des installa- (MONINO zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW 1983, ECHARD 1983). (WARNIER 1983). Dans ces differentes vail de forgeage creusets, généralement de ces installations du minedes con- de division a construire tels que tuyeres, leurs et regles des societes réduction premières, avec des formes spécifiques le combustible, étape (fig. 1). Cette étape zyxwvuts nécessaires La seconde Qtape consiste tions de réduction nautaire avec des et du bois, qui constituent environnementales travail. a distance productrices. Dans la production ditions 91 - Theoriquement, en fer dans certains la sites peut être due a un faible degré de perte et a une forte intensité du recyclage des objets usagés En conclusion systémique partielle, tente de combler archéologiques statiques (fig. 1). on peut noter que l'approche les lacunes entre et la dynamique les donnees des sociétés du pas- sé qui les ont produites. Par le fait même, elle pousse vestigation a formuler archéologique tes susceptibles d'être testées l'etude des assemblages. tenu de l'État actuel plaine péritchadienne, quelques questions des questions pertinen- au cours des fouilles Dans cet ordre d'idées des recherches l'in- et de et compte archéologiques dans la je pense qu'il est utile de formuler - qui paraîtront triviales a certains - - susceptibles de donner 92 - lieu a des tests archéologiques. - Quand et où apparaissent les artefacts en fer les plus an- ciens ? - Quels sont leurs contextes archeologiques - Quelle est la nature - Quelle est leur importance archéologiques - Quelle vaille de ces objets ? ? relative dans les assemblages ? est l'integrité taphonomique des contextes ? - Y a-t-il changement ou continuité tes des assemblages archéologiques - Les sites ont-ils éte habités des utilisateurs des objets des réponses dans les autres ? par des producteurs et/ou je n'ai pas la prétention satisfaisantes a toutes ces questions dans cette brève communication. Il s'agit profit du capital de recherches dejà effectuees ne peritchadienne (LEBEUF 1969, 1981, LEBEUF surtout de tirer dans la plai- et ~1. 1980, 1969, 1981, 1985, PAPP 1980, etc.) pour formuler un schéma cohérent d'interrogations dans nos recherches (LEBEUF et HOLL LA PLAINE susceptible de nous guider en cours dans la région de Houlouf 1985). PERITCHADIENNE: LE CAS DE LA BUTTE La plaine péritchadienne plate située au centre DE MDAGA est une région généralement de la zone sahelienne tale qui s'étend a travers l'Afrique, transcontinen- de l'Atlantique l'ouest au golfe d'Aden à l'est. Elle se compose terres composan- en fer ? Comme on peut le deviner, d'apporter CONNAH de trou- inondables, de zones marécageuses nences de sables alluvionnaires. ne est très faible, les altitudes variant du lac Tchad a la cote 320 m. Le bassin réique et est alimente et du Logone. principalement de basses et de légères La dénivellation à émi- de la plai- de 282 m au niveau du Tchad est endo- par les eaux du Chari - Les séquences locene, les - de variations giqUeS pléistocenes SERVANT et SERVANT 93 climatiques du lac Tchad sont complexes 1980, SERVANT-VILDARU dix derniers et paléoécolo- millénaires, (MALEy 1981, 1978). Pendant le paléo-Tchad I'Ho- atteint la cote de zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 320 m et forme au sud la ligne de rivage Maiduguri (fig. 2) -Bama-Limani-Bongor de 2000 B.C., le niveau entre 8000 et 2000 B.C. A partir du lac s'abaisse avec certes des fluctuations niveau actuel d'environ partie de I'Holocène, était inhabitable. mineures la plaine peritchadienne son la majeure sous les eaux Avec le recul des eaux, un nouvel espace ment les zones favorables. qui occupent plus ou moins élevees. rait être une adaptation progressive- Tous les sites ne sont pas iden- tiques, mais la plus grande partie des inondations - pour atteindre 282 m. En somme, pendant s'offre aux sociétés neolithiques, thropiques progressivement se compose L'habitation à l'occupation saisonnieres. de buttes sur butte pa- de zones connaissant Deux problemes contradictoires ; ils devaient se sont poses aux habitants des buttes ter à une extrême d'eau une partie de l'année, à son extrême Selon la abondance C&e ahchéo~ogiyue nombre d'entre des recherches archéologiques, eux ont fait l'objet Ces travaux confirment tion humaine dans la plaine peritchadienne équipement en pierre et en os. Les premiers (N 793), 1010 + (N 795) et 640 k 170 B.C. neolithiques (11°32'N, 160 B.C. un ou au début du 2e B-C., par des sociétbs sont les suivants de fouilles le debut de l'installa- millénaire : Bornu 38 dans la plaine 140 au Tchad et 250 au Ni- de sondages. i 250 B.C. et zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO de6 abof ids ah lac Tchad (LEBEUF : 432 au Cameroun, geria. Dans l'État actuel certain s'adap- rarete l'autre partie de l'année. 1969, 1981 : 14), 822 sites ont été repérés péritchadienne an- dotees d'un sites occupes 13O40'E), (N 794), 930 (N 796), Bornu daté de 1880 ,+ 140 R.C. 70 (11"55'N, 14O21' E)t daté de 730 f 180 B.C. (N 791) et 770 2 120 B.C. (N 792), Kursakata (12°19'N, 14O14'E) daté de 930 2 140 B.C. (N 480), Daima (12O12'N, 14'27'E) 450 2 95 B.C. (1 2372) date de 570 2 110 R.C. (1 2945) et (WILLET 1971 : 354-5, CONNAH 1981), Sou Blame Radjil, comportant 1969, une serie de sept dates - 94 , Figure 2 - Carte de localisation -_ m-. Limites du bassin 500 m. d'altitude Cordon dunaire Uaiduguri-BamaLimani-Bongor (320 m.) Figure 3 - Bassin du Tchad : extension du Paléotchad Holocène (Servant & Servant 1980:136) (ca 6000-2000 BC) - au radiocarbone 170 B.C. etalées (Ly 2004) 95 de 1330 + 360 B.C. (Dak 10) et enfin Amkoundjo 180 B.C. (Gif 742) et 200 2 135 B.C. (12'26'N, 15°02'E) date de 120 2 (Gif 435) et 30 2 180 B.C. (fig. 3 et 4, tabl. Cependant, potentialités taient tous ces sites ne possedent pour l'analyse leur subsistance d'entre néolithiques, se composait ont été exclusivement tions de l'âge du fer ancien. neolithique ques les plus anciens Blame Radjil. de la chasse, rian par G. CONMAB sites, par des populasites, il dans les niveaux stratigraphi- ; c'est le cas de Daima, Mdaga et Sou dans la composition ont et& analysées et la dans le cas nige- (1981, 1985) qui a mis en évidence séquences dont les durées en pierre, D'autres occupes de la 38 et de d'équipement Parmi les autres Les transformations nature des assemblages principales qui comple- ; c'est le cas de Bornu taillee et polie, en os, et de céramique. existe des couches du Néolithique eux ont Bte occupés par les produits pêche et de la cueillette Bornu 70. Leur outillage pas les m&mes de la transition par les populations tel Amkoundjo, (LEBEDF 1969 : (Gif 432) 1). a l'âge du fer ancien. Certains exclusivement (Ly 2284) a 330 + (LEBEUF 1981 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR : Il), Mdaga (12Ol2'N, 15' 03'E) daté de 425 2 150 B.C. 8) - d'occupation respectives trois dites Daima 1, II et III, sont de c. 600 B.C. a 100 B-C., de 100 B.C. -0 a 700 A.D. et de c. 700-800 A.D. a 1400 A.D. Daima 1 etait exclusivement sait de structures archéologiquement ces structures en bois et en paille, éte publie, ou non structures l'architecture ; les temoins archéologiques sufiides sont in- du site se fait plus dense. Au dans un vaste reseau d'échanges nentale. Cet exemple d'appre- ; des trous de poteaux cours de Daima III, la societe paraît beaucoup s'intègre manifestees Aucun plan de ne sont pas des données santes. Au cours de Daima II apparaît ; l'occupation se compo- il reste difficile de cette inférence cases rondes en terre contestables : l'habitat par des trous de poteaux. n'ayant cier la validité inorganisés légères néolithique plus riche et a l'échelle indique de façon remarquable conti- la portee Tableau 1 - Buttes zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA et datation radiocarbone. sates Bornu 38 N N N N Bornu JO N 791 793 794 795 796 radiocarbone f 250 BP 2960 + 160 BP 2880 + 140 BP 2590 f 170 BP 3830 Dates 1880 1010 930 640 BC/AD * 2 * ? 250 BC 160 BC 140 BC 170 BC Stratigraphie Références Cutting 1 spit 14 tut. 1 spit 11/12 Cut. II spit 12 Cut. II spit l-10 Connah 1981 : 85-6 id. id. id A N 792 2680 2 180 BP 2720 i 120 BP 730 2 180 BC 770 f 120 BC Cut. 1 spit 3 Cut. 2 spit 2 Willet 1971 : 355 -id. Kursakata N 480 2880 * 140 BP 930 ? 140 BC spit 16 5,40-5.80m Connah 1981 : 91 Daima 1 1 1 1 1 1 1 1 Mdaga 570 + 110 BC Cut. 1 spit 49150 Willet 1971 : 2520 + 110 BP 2945 Cut. 1 spit 47148 450 f 95 BC id. 2400 k 95 BP 2372 450 + 670 AD id. Cut. 1 spit 33134 1500 t:670 BP 2371 480 f 270 AD Cut. 1 spit 31/32 id 1470 f 270 BP 2370 Lebeuf 1981 : Cut. 1 spit 39/40 630 + 190 AD 1320 f 190 BP 2943 810 * 90 AD Cut. 1 spit 13/14 Lebeuf 1969 : 1140 f 90 BP 2368 Cut. 1 spit 15/16 980 f 90 AD id. 970 * 90 BP 2369 1060 f 90 AD Cut. 1 spit 314 Lebeuf 1981 : 890 i 90 BP 318i zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Gif Gif Gif Dak Dak Dak Gif Dak Gif Gif Gif Dak 742 741 740 10 26 28 429 11 1367 1172 1171 27 2375 2 150 BP 1260 f 100 BP 910 * 100 BP 2150 f 135 BP 1383 + 125 BP 981 +-117 BP 330 + 120 BP 794 f 120 BP 170 i 90 BP 680 + 95 BP 750 + 95 BP 284 f 109 BP 425 2 150 BC 690 f 100 AD 1140 + 100 AD 200 + 135 BC 567 f 125 AD 969 2 117 AD 1620 i 120 AD 1156 z?120 AD 1780 * 90 AD 1270 f 95 AD 1200 f 95 AD 1666 f 109 AD Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. IV 4,90 m IV '4.20m IV 3,20 m VII 3,15 m VII 1,80/2,00m VII 1,60 m VII 1,50 m VIII 3,50 m VIII 0,90 m XII 4.20 m XII 3.80 m XII 1,OO m 355 11 8 11 Lebeuf 1969 : 8 id. id. id. id id. id. id. id. id. id. id - Tableau1 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA (suit e ) Amkoundjo Gif 435 Gif 433 Gif 432 2070 f 180 BP 1910 + 180 BP 1980 f 180 BP 120 f 180 BC 40? 180 A0 30 ? 180 BC Tr. 1 Tr. 1 Tr. 1 2,60 m l,oo m 0,30/0,60m Sou Blame Ly 2284 Radjil (SI) Ly 2263 Ly 2282 Ly 2281 Ly 2280 Gif 4934 Ly 2005 Ly 2004 Ly 2003 Gif 4821 Gif 4820 3280 2430 3200 2470 2570 2800 2530 2280 2310 2340 500 +-360 BP * 250 BP * 250 BP + 210 BP 2 240 BP + 110 BP t 120 BP + 170 BP 2 150 BP -+100 BP + 60 BP 1330 f 360 BC 480 2 250 BC 1250 2 250 BC 790 .t 210 BC 620 * 240 BC 850 f 110 BC 580 * 120 BC 330 f 170 BC 360 * 150 BC 390 f 100 BC 1450 * 60 AD C 4.30/4,40 m C 4,05/4,15 m C 3, 40 m c 3,04 m C 1,50/2,00 m S.79 4,00 m S.79 3,00 m S.79 2,60/2,67m S.79 2,40/2,47m S.78 2,78 m S.78 0,49 m sou (SIL) Gif 4933 1340 500 850 620 650 1340 520 580 150 f 90 BP t 130 BP f. 90 BP + 80 BP + 80 BP f 100 BP f 80 BP -+ 80 BP + 80 BP 610 -+ 90 AD 1450 f 130 AD 1100f 9oAD 1320 f 80 AD 1300 f 80 AD 610 f 100 AD 1430 -+ 80 AD 1370 + 80 AD 1800 + 80 AD Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Tr. Ly 2002 Gif 4932 Gif 4504 Cif 4151 Glf 4822 Gif 4152 Gif 4149 Glf 4150 XIX XIX XI XI XI II II 1 1 7,30/7,40m l,OO/l,lOm 4.20 m 2,00/2,50m 0,90/1,40m 3,80/3.85m 0.50 m 1.90 m 1.70 m Lebeuf 1969 : 8 2id -id. Lebeuf 1981 : 11 id. id. id. id. id. id. id. id. id. id 1 id. id. id. id. id. id. id. id. id. - - 98 - Figure 4 - Plaine péritchadienne : distribution des sites mentionnés dans le texte Q....,5Okm 1 = Bornu 38 2 = Bornu 70 3 = Daima 4 = Kursakata 5 = Sou-Blamé Radjil et Sou 6 = Mdaga 7 = Amkoundjo - 99 - de l'invest igat ion archéologique culturels. dans l'étude des changements 11 reste donc a mettre en évidence similaires ou différents tchadienne de la plaine péritchadienne. Radjil, dans les parties en cours de rédaction nous apportera certainement ce qui concerne tchadienne, par AiM.D. de LEBEUF et &. annees de fouille de Mdaga me donne ner le matériel camerounaise L'etude et les assemblages des chercheurs une quête de connaissances de paradigmes peuvent sous un eclairage que moi permettre de ce site. je m'efforcerai archeologiques. Il deja realise par ; la science étant jamais achevée, different, de question- archéologiques de refaire un travail plus competents en Quant a la partie l'occasion une partie des assemblages ne s'agit nullement importantes (1980) sur les huit Dans le reste de cette communication, d'interroger et de Sou Blame et J.P. LEBEUF, des informations la partie camerounaise. l'ouvrage des processus des changements la présentation géneralement de donnees complementaire des autres points de vue. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJI LA BUTTE DE MDAGA Mdaga est une butte de forme globalement 300 m de longueur, 185 m de largeur moyenne teur, située à quelque mena. Ce quatorze site est localise d'eau saisonnier, au nord de N'Dja- d'une enceinte de 6 m a sa base, trees. Mdaga a éte fouillé de 1960 a en terre crue trouee de quatre en- 1968 ont été étudiés, (LEBEUF etaP.1980) ; quinze différents points rieur de la butte : le point XIII situé au nord-est, texte remanié d'occupation 1878 (?) (LEBEUF tres au sud-ouest, et&. de sur la rive de la Linia, un cours et est entoure d'une largeur moyenne kilometres elliptique, et de 8 m de hau- plut& 1981 : 911, dont deux a l'exté- très récente, en con- environ et le point xv a 200 mè- qui est un cimetière dans lequel 23 tombes, dont une en pleine terre et 22 inhumations en doubles jarres mises col a col, ont bté mises au jour. De par la présence - 101 - de perles en verre, ce cimetière maximum. Les treize tranchées de la butte totalisent sur une superficie une superficie jamais réalisee superficie tranchées siècle au effectués au sein de fouille de 1290 m* la plus grande 5,5 ha, soit superficie de sur un seul et même site dans la ; a titre d'exemple, plaine peritchadienne lé sur 300 m' ou sondages du XVIIe totale de la butte d'environ 2,12% du site fouillé. C'est fouille daterait Daima a eté fouil- (50 x 6 m), soit moins de 1% du site qui a une d'environ 3,5 ha. En outre, sur la butte la distribution des de Mdaga permet d'avoir un aperçu de l'espace occupe par la communaute selon les Pei-iodes. Cette analyse et donnera est en cours de redaction blication ultérieure La profondeur maximum Point IV qui compte est de 5,50 m au d'occupation. Selon les dates la plus ancienne est datée de (Gif 742) dans le niveau zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY 11 (4,90 m) du Point IV, et la plus récente niveau b). des tranchees 11 niveaux l'occupation Cl4 disponibles, 425 i 150 B.C. (HOLL, a paraltre lieu a une pu- de 1780 2 90 A.D. (Gif 1367) dans le 2 (0,90-l, 10 m) du Point VIII. Ces deux extrêmes diquent globalement grand hiatus la durée d'occupation entre le XVe et le XVIIe avec une importante baisse 1980, SERVANT et SERVANT Les temoins des ossements pointes, de culture animaux harpons, du matériel des haches matérielle : des statuettes, de céramique polies, haches, lissoirs molettes sont difficiles d'habitat a détecter ce. Cependant d'outils il a eté trouvé, ; des objets cuivreux. Les structures 90 d'habitat : les sols par des "planchers" de cuisine : des percuteurs, et calibreurs des structures les fourneaux en os : ; des outils en pierre et meules, marqués gile plus ou moins rubéfies, surtout et des tessons dans ce type de site sont genéralement que les foyers, se composent en fer, puis en alliage tombes ont aussi Bté fouillées. (MALEY 1980). des récipients des polissoirs d'abord siècle qui coïncide ; une faible quantité de broyage, metalliques, du site avec un du niveau du lac Tchad 1980, ZELTNER in- de cuisine d'artelles et des pots en pla- au Point XII niveau 4(2,20- ; - 102 - 2,80 m) "unpetit muret noire de structure [rectiligne] litee, haut de 0,40 m, épais de 0,lO m et long de 1,25 m, oriente on peut considerer de la dernière Parmi les différents Malheureusement, Le Point IV compte les niveaux a l'occupation site de peuplement différentes le niveau onze niveaux 10-11 Le niveau qui peut s'expliquer Les outils d'occupation, Les témoins metallurgiques apparaissent forme de scories et dans le niveau environnante alors que les occupations vement dans les points trairement saisonnières, neolithiques la s'est effeccomme points de fouille. neolithiques Les premiers au-dessus successive de la butte points de la butte (Dak 10), sous La se situe a 290 m d'altitude, se sont installes Avec l'accumulation anciens dans le niveau 8 se trouvent habitants à ceux de Daima qui ont dû accumuler de terre pour se mettre topographie néolithique. les plus bas du bourrelet re, a 293 m d'altitude. 10-12 de sable alluvionnaire les fonds des differents inondable dans 7 sous la forme de hache. des populations tube sur une légere eminence des Le Point VII compte les niveaux a l'occupation (2,40 - 2,90 m), daté de 200 2 135 B.C. l'atteste par une faible den- en fer apparaissent parmi lesquels (3,50 - 4,80 m) appartiennent plaine 9 (4,20 m) (Gif 741), soit une importante de la région et une forte mobilité communautés. L'installation d'occupa- (4,40 m - 5 m) appar- 5 sous la forme de deux houes. 12 niveaux les d'occupa- ils ne sont pas tres ri- néolithique. est daté de 690 2 100 A.D. lacune chronologique du site, en- a leur base des niveaux tion neolithique. tiennent que cettestruc- du XIXe. ches en mareriel. lesquels com- points de fouille de Mdaga, IV et VII possedent tion parmi associe phase d'occupation tre le XVIIe siècle et le milieu Points Le matériel nord-sud". portant un objet de verre, ture daterait de terre cuite rouge et comparati- alluvionnai- de Mdaga, con- des couches du niveau des inondations hors de portée des crues. des niveaux s'est radicalement d'occupation, modifiée la : les les plus bas, situés au centre et au sud-ouest sont devenus les plus éleves, atteignant 298 m - 103 - d'altitude au Point IV. Les points les plus éleves, venus les plus bas, c'est le cas des Points sont de- II, V, VI, et XIV. Dans les niveaux sept inhumations ont été trouvées étaient enterrés en position les bras le long du corps, compose d'aucun sur le dos, nord-sud pour la septième. objet. L'outillage d'une faible quantite et une pointe ou fragment Les morts couchés dans une orientation une hache polie. L'équipement d'un couvercle, et étudiées. allongee, pour six des tombes et sud-nord ne sont accompagnés (IV : zyxwvutsrqponmlkjihgfedcba 10-11, VII : JO-12), néolithiques de mollettes, en pierre une hache polie La céramique se compose d'un fond entier de vase quadripode, bonne proportion rit6 de tessons de tessons decorès faune n'est représentée épais non décorés par impressions d'une et d'une majo- à la roulette. que par quelques se deux polissoirs, en os comporte de harpon. Les morts ossements La de pois- sons, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Luteh ni.laticubetGymnahchu6 nieaticus. Les niveaux de l'âge du fer ancien ont livre trois sepultures mation comportant parmi lesquelles se compose funéraire accompagnant mains etendus étaient sur le dos, les bras sur le visage. ouest-nord-est témoins etd'unappuie- enterrés en position sur la poitrine et les Deux des corps ont une orientation et les deux autresuneorientation par un fragment sud- nord-ouest- de hache polie en roche verte. Le fer est sous la forme de scories et d'une hache. se compose de grands tessons de tessons de très faible epaisseur Le decor le plus courant statuette de recipients est l'impression La faune se compose et d'elephants, surprenant La céramique de jarres, généralement en terre cuite représentant été trouvée. Aussi inhu(LEBEUF La presence des outils en pierre n'est attestée que sud-est. présent les premiers : 7-9) les morts. Ce matériel de perles en test d'oeuf d'autruche tête en terre cuite. Les defunts allongee, une double les corps d'un homme et d'une femme eR U~T.1980 : 51). Cette tombe possede de matériel (IV : 6-9, VII que cela paraisse, bien cuits. a la roulette. Une une tortue a également d'ossements ainsi que de fragments bpais et d'hippopotames de carapace aucun ossement de tortues. d'animaux - 104 - domestiques n'a été mis au jour dans les niveaux de l'âge du fer ancien de Mdaga. Les témoins les plus anciens les en verre (80~ ~auh.un) pro- ment absents Les temoins des échantillons deux hypothéses comme résultant d'ossements fouilles, de Mdaga. cette de concevoir hypothese ; alternativement, ment satisfaisante qu'il s'agit d'une indication reelle ainsi une sont totaleOn peut surprenante cette d'un biais ou d'une distorsion tillon de points habitants d'ovins/caprins pour expliquer : il est possible constatation avec des per- eX a[. 1980 : 301, indiquant (LEBEUF date plus récente. avancer de boeuf du niveau 4 du Point 1, en association viennent lacune dans l'echan- logique mais partielleon peut considérer sur la specificite de Mdaga qui, a la difference des de ceux de Daima, tiraient la plupart animales de la chasse et de la pêche. En tout état de cause, cette importante de leur approvisionnement question siterait des recherches ailleurs, aucune donnée l'agriculture de subsistance archéologiques et d'économie néces- supplementaires. fiable n'existe des l'installation en protéines sur la présence des communautés Par de neolithiques a Mdaga. A partir de ces maigres çoit certains néolithiques changements donnees entre les niveaux L'orientation clusif nord-sud d'occupation est perceptible des morts change funéraire La pratique fait son apparition l'âge du fer ancien. Les premiers objets exclusivement La pauvret6 d.'outils agricoles. en os décroît sur la chasse, et la culture l'avènement La subsistance la pêche et la collecte. du mil du en fer se composent numerique du fer la fabrication puis disparalt. ex- au cours de osseux ne permet pas d'être catégorique, semble qu'avec pendant dans les inhu- d'un axe presque a un axe sud-ouest-nord-est. depôt de matériel l'outillage on per- et ceux de l'âge du fer ancien dans la butte de Mdaga. L'un des plus marqués mations. archéologiques, de mais il des outils semble fondée L'élevage des boeufs ( PenniA&wn cip.)sont clairement attestés le reste de l'âge du fer, mais nous ne possédons pas - de donnees archéologiques - permettant ce au cours des périodes nologie 105 d'affirmer plus anciennes. du fer, la presence leur existen- A propos de la tech- de scories peut indiquer tence d'au moins une part de travail métallurgique, ment du forgeage tallurgique, trouvaille ; la presence méme s'il est très probable, de témoins archéologiques tion tels que fourneaux, La sequence se encore j'ai évoquées cherches effectuées avec A.M.D. des idées developpees laisque La comprehension culturels ne de questions qui integre les multi- des societes humaines. en cours depuis 19851, seront utilisées relative, des changements systémique de la dynamique etc. nombre de questions que par la formulation archéologiques de Houlouf, HOLL des processus la de réduc- laitiers, sa richesse un certain dans un modèle ples aspects necessiterait creusets, malgré du travail mé- des opérations tout au long de cet article. être atteintes explicites tuyères, de Mdaga, sans réponses et l'explication peuvent de l'ensemble l'exisprobable- Les re- 1982 dans la region et J.P. LEBEUF pour tester (LEBEUF et la majeure partie dans cet article. CONCLUSION Tout au long de cette communication, pondre a certaines fin de compte, beaucoup questions ; a la place, de nouveaux d'être qu'ils formulees horizons. cohérent crois être arrive entre En satisfai- timides qui ouvrent mon objectif archeologique, de questions ; l'asc'est susceptibles au cours des recherches les plus importants auxquels sont, d'une part, qu'il existe les sites de la plaine sont avant. Aucune n'a eu de réponse de la recherche testées archeologiquement tures. Les enseignements variations ne l'étaient Tel est exactement un ensemble de nouvelles. que les problemes il y a des tentatives pect le plus fascinant de formuler en en posant on a bien l'impression plus compliqués des grandes sante questions j'ai essaye de re- fu- je de grandes peritchadienne, maigre - 106 - les homologies de forme, tel que l'illustrent les diffhrences ; d'autre entre Daima et Mdaga que centrée a une question de transition. appropriee telle que la nature Un site fait toujours et d'un ensemble differents démarche analyti- sur un seul site ne peut pas fournir de repense satisfaisante L'dchelle part, qu'une regional réajustements régionale a l'échelle des systèmes partie duquel d'un état d'un éco-systeme, s'effectuent socio-dconomiques. me semble donc une unité analytique a la discussion des problèmes relatifs sition du Néolithique a l'âge du fer ancien de la plaine la demarche dans notre travail en cours plus a la tran- peritchadienne. C'est les que nous avons adoptee sur la rigion de Houlouf. REFERENCES h4eAo.i.22 be;tteemennt in Zhe CenZhaISucfan: an ana-@& 06 ~L&A in the Ntie VaL&!r and the WQcstetrn Butana - ABMED Abdelkarim K. - 1984 Oxford : B.A.R. ANDAS Bassey W. - 1980 - "L'Afriquede l'Ouest avant le 7e sikle" Htito&e gén6kafk de ~'A&QuQ (J. Ki-Zerbo éd.) - Paris : UNESCO vol. 1, pp.641-671. ARKELL A.J., B. FAGAN, R. SUMMERS - 1966 - "The Iron Age in Sub-Saharan Africa" - CWL'lQntAntfeopotogy 7 - pp.451-484. and UL.&.U& zyxwvutsrqponmlkjihgfed pOCQbb - London/ ARNOLD Dean E. - 1985 - CQJLMC thQo4y zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS New York : Cambridge University Press. BERNUS Edmond - 1983 - "Place et rôle du forgeron dans la societé touaregue" - k%~WLgiQb U@Lka&Xb : NouveLtti contibutionb (N. Echard éd.) - Paris : Mémoire de la Société des Africanistes- pp.237-251. CALVOCORESSID., N. DAVID - 1979 - "A new survey of radiocarbonand thermoluminescencedates for West Africa" - Jouhna! 06 A&ican ffhintohq 20 (1) - pp.l-29. CLOSE Angela E. - 1980 - "Current research and radiocarbon dates fr0.m Northern Africa" - Jowrn& 04 A&can Histotry21 (2). CONNAH Graham - 1969 - "Archaeological work in Bornu 1964-1966 with particular reference to the excavations at Daima mound" - AcZQb du p4QtIIiQ4 coC[oqueintQhk?diOfld d’amhéoLogie a,(4ictinQ (J.-P. Lebeuf ed.1 - Fort-Lamy - pp.112-124. - 107 - 1981 - Thlrecthouband Rhe Lake Chad flegion ye.ah~ in 06 hiigti - A@&u : Man and kin envihonment in York : Cambridge Uni- - London/New versity Press. - 1985 - "Agricultural identification and sedentism in the Firki at the NE Nigeria" - P~&ibtotic lntetiive AgticuLtuhe in the l~opicb (I.S. Farrington ed.) - Oxford : B.A.R. - vol. II, pp.765-785. DIOP Louise-Marie - 1968 - "Métallurgie traditionnelle et âge du fer en Afrique" - BuRetin 'IFAM,XXX, série B (1) - pp.10-33. ECHARD Nicole - 1983 - "Scories et symboles : Remarques sur la métallurgie hausa du fer au Niger" - Mé&&wrgien a&&.x&eA : h!ouv&eb contibtiti (N. Echard Bd.) - Paris : Mémoires de la Société des Africanistes - pp.209-224. GARDIN Jean-Claude - 1979 - Une ahchtiofogie théotique - Paris : Hachette. GREBENARD Danilo - 1979a - "La préhistoire de la République du Niger : sahahienneb, cahier no1 Etat actuel de la question" - Rechahti CNRS - pp.37-70. 1979 b - "Recherches sur la préhistoire au Niger" - Rechmchen cahier no1 - CNRS - pp.207-224. bahahienneb, 1983 - "Les métallurgies du cuivre et du fer autour d'Agades (Niger) des origines au début de la periode mediévale : Vues U@..&Lkeb : NouveLte con.&i.butionb générales" - Métiukgiu (N. Echard éd.1 - Paris : Mémoires de la Societé des Africanistes - pp.109-125. HOLL iugustin - 1983.- "La question de l'âge du fer ancien de 1'Africrue occidentale : Essai de méthode" - Comm. au Colloque sur 1'Histoire de la métallurgie africaine du fer (Paris, mars 1983) - 18 p. ron. - sous presse - "Compte-rendu de D.W. Phillipson, 1985, A&ican W ohed Ahchaeotogy Sehieb - London-New Anthhopology” - Cambtidge zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML York : Cambridae University Press. - a paraître - "Mound formation processes : A case study from the Perichadian plain". HUARD Paul - 1960 - "Contribution a l'etude du cheval, du fer et du chameau au Sahara oriental. I. Le fer" - Bulletin IFAN 22, skie B (l-2) - p.136. - 1964 - "Nouvelle contribution B l'étude du fer au Sahara et au Tchad" - BuUet.Ln ZFAN 24, série B (3-41 - pp.297-397. IEARD Michel - 1983 - "Le royaume Yatenga et ses forgerons : Une recherche d'histoire du peuplement (Haute-Volta)" - ~d&L!~UkJk2b Cl+(RA’contwbutionb - Paris : Mémoires de la Societé caineb : Nouve.&kb des Africanistes - pp.253-279. - 108 - zyxwvutsrqpo KENSE François J. - 1979 - Daboya : Report on the 1979 SeaSOn" - Nyame Akuma 15 - pp.20-22. - - - African Occasional Papers A@ican lhon Wohking 1983 - ThadiRionat zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 1 - University of Calgary, Department of Archaeology. 1985 - "Western Gonja Archaeology Project : Preliminary Report" Akuma 26 - pp.lD-20. Nyame LAMBERT Nicole - 1975 - "Mines et metallurqies antiques dans la région d'Akjouji" - IMRS AnnaYen I - pp.6-25. - 1983 - "Nouvelles contribution a l'étude du chalcolithique de : NouveUeb conttibuti.onb Mauritanie" - M@Xa!Xuhgie.ba@cainti (N. Echard éd.) - Paris : Memoires de la Societe des Africanistes pp.63-87. LEBEUF Jean-Paul - 1969 - C&e Paris : CNRS. - 1981 - Cti6 ahchéologique Paris : CNRS. ahchéologique du abohdb du du lac aboh& Tchad, du .&-LcTchad - Supp&!men$ - LEBEUF A. M.D., J.-P. LEBEUF, Fr. TREINEN-CLAUSTRE et J. COURTIN - 1980 le. gi.bement bao de hldaga (Tchad) : Fotien 1960-1968 - Paris : Societé d'ethnographie. LEBEUF A. M.D. et A. HOLL - 1985 - "Fouilles archeologiques de Houlouf (Nord-Cameroun)" - Nyame Ahuma 26 - gp.5-7. LHOTE Henri - 1952 - "La connaissance du fer en Afrique occidentale" EncycCopédie menbueae d’ Oufhe-Meh - ~~-269-272. MALEY Jean - 1981 - Etude,!,pU.@nOtOgiqUeb dans te babbin du Tchad pa&oclimatot?ogie de l'A@ique nohd-x%opicaLe de 30000 an6 t’@pOqUe aCa&?.& - Paris : ORSTOM. ti à MAUNY Raymond - 1952 - "Essai sur l'histoire des métaux en Afrique occidentale" - ? &.Ll&n ‘ IFAN 14 (2) - pp.545-595. - 1953 - "Autour de l'introduction du fer en Afrique occidentale" - Encyclopédie metiue.JYe d'tltite-Meh - pp.lOQ-110. - 1967 - "Datation au C 14 des sites ouest-africains de l'âge du fer" - Acteb du XIe Conghèb pana&icain de p&% btoiAe (H.-J. Hugot éd.1 - Dakar - pp.533-539. MONINO Yves - 1983 - "Accoucher du fer : La metallurgie gbaya (Centrafria@icainen : h!Ouvc?f%b contibutionb (N. Echard que) - hkft&uhgieb éd.1 - Paris : Memoires de la Société des Africanistes - pp.281-309. PHILLIPSON David W. - 1985 - AQLcan Cambridge University Press. Ahchaeotogy - London/New York : - 109 - RAPP Jean - 1980 - "Fouilles 1980 dans le gisement sao de Sou Blame Radjil (Nord-Cameroun) - 8uUeti.n zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO de la Société anth.topofogique du Sud-Ouest xv (4) - pp.219-228. RUSTAD John - 1980 - "The emergence of iron technology in West Africa, with special emphasis on the Nok culture of Nigeria" - LV'46R A@iCUVICUk%.Ltuhe DyVIUtiCd (B-K. Swartz & R.A. Dumett eds.) - The Hague/ Paris : Mouton Publishers - pp.227-245. SCHMIDT Peter R., D.H. AVERY - 1983 - "More evidence for an advanced prehistoric iron technology in Africa" - Jouhnak’ zyxwvutsrqponmlkjihgfedcba 06 FieCd Akchaeotogy 10 (3) - pp.421-434. SERVANT Michel, S. SERVANT-VILDARY - 1980 - "L'environnement quaternaire du bassin du Tchad" - SaLa and the NLte (M.A.J. Williams & H. Faure eds.) - Rotterdam : A.A. Balkema - pp.l33-162. SERVANT-VILDARY S. - 1978 - Etide de,4 d&toméeb et pa.téoLimnotogie btibin tchadien au Cénozo~ue bupéJ&wl - Paris : ORSTQM. SHINNIE P.L. (ed.) - The A&kan Ikon Age - Oxford du : Clarendon. SUTTON J.E.G. - 1982 - "Archaeology in West Africa : A review of recent work and a further list of radiocarbon dates" - JoWr& 06 A4ti~ica~ HUoxq 23 (3) - pp.291-313. TREINEN-CLAUSTRE Françoise - 1982 - Sahma ti Sahel! à l’âge du 6~9~ : zyxwvutsrqpon : M&oires de la Société des Africanistes. BOhkOU, Tchad - Paris TYLECCYTERonald F. - 1915 - "The origin pf iron smelting in Africa" WtidR: Adtican Journal 06 AhchaeoLogq 5 - pp. I-9. - 1983 - "Archaeometallurgical finds sud their significance" contibtionb (N. Echard éd.) a&&,inU : NouveUeb - Paris : Mémoires de la Sociéte des Africanistes - pp.l-Il. MéWwrgLe6 VAN DER MERWE N.J. - 1980 - "The advent of iron in Africa" - The cotig 06 the Age 06 Itron VI%. A. Wertime & J.D. Muhly eds.) - New Haven / London : Yale University Press. VAN GRUNDERBEEK, E ROCHE, H. DOUTRELEPGNT - 1982 - "L'âge du fer ancien au Rwanda et au Burundi : Archéologie et environnement" - Journal de - !.a Soci.ét@ de& A@Lcaninte~ 52 (l-2) - pp.5-58. du Bamenda phécoConia.t ~fk nIehoun~ WARNIER Jean-Pierre - 1983 - Sociologie - These de doctorat es Lettres, Universite de Paris X - Nanterre. WILLET Franck - 1971 - "A survey of recent results in the radiocarbon chronology of Western and Northern Africa" - Joumat Ot(A&~vI HiMoty 12 (3) - pp.339-370. A PROPOS SUR D’UN OUVRAGE LA PREHISTOIRE DANS Rudolph “SAHARA, 10’000 JAHRE Museen KUPER Stadt RECENT LE SAHARA : (éd. 1 ZWISCHEN der Charlotte COLLECTIF WEIDE K6ln. UND WÜSTE” 1978 von CRAFFENRIED Mus6e d’liistoire de Berne Département d’Ethnographie En 1978, le Musée ethnographique Cologne, en collaboration 1'Universite prehistoire de Cologne, saharienne Weide und Wüste", désert". ricains. Suisse*. l'Algerie, a cette ici. Les auteurs italiens avec un article du Sud, la Belgique presente et les resultats et am6par pays, et la recents au Sahara. Il est de grande lant en Afrique zwischen ont contribué français, représentés l'Afrique Le livre en question de la recherche l de chercheurs a de sur la "10.000 ans entre savane partie allemands, Sont également l'Autriche, collectif sous le titre "10'000 Jahre c'est-a-dire dont un résumé est présente sont en grande de Préhistoire a publié un ouvrage Une cinquantaine publication Rautenstrauch-Joest avec l'Institut importance occidentale, que les chercheurs centrale Voir index a la fin de l'article. travail- et même orientale, donc - 112 - dans le Sahel et ses régions de la situation prehistoire limitrophes, du Sahara préhistorique. et l'histoire aient des notions Ceci parce que la du Sahel sont liées au développe- ment du Sahara. Le Sahara avec ses 4500-5500 km de longueur 2000 km de largeur est actuellement la terre. L'idée désolée le plus grand desert de que l'on se fait généralement celle d'une vaste étendue et hostile énorme est couvert grande partie Btant formée de hamadas de zones montagneuses atteignant il y a des étangs de sable, sa plus couverts d'eboulis et plus de 3000 m. En plusieurs (gueltas) qui peuvent Peu de precipitations riches en poissons. transformer du Sahara est de sable, d'une region tres chaude, a toute forme de vie. Mais en fait, seul 1/5 de ce territoire endroits et 1500- des fonds de vallees même être suffisent desertiques pour en champs de fleurs ou en fourrés de roseaux. Mais pourtant desertique aux habitants difficiles le Sahara actuel est surtout une zone peu peuplée qui ne permet qu'une existence des oasis et aux nomades. et dangeureuses, utilisees Des pistes modeste longues, depuis des siècles deja, le traversent. Il est donc assez étonnant riches d'une vie préhistorique lations antérieures d'apprendre que des traces nous informent plus denses au Sahara. sur des popu- Ceci est la preu- ve que le desert actuel a connu des conditions pendant le quaternaire. la paléontologie, et la géologie l'histoire peuvent climatiques. fluviatiles, En 10.000 avant J.-C. , de la mer Caspienne) qu'aux dunes sableuses sur Les faits suivants donc des cours d'eau desséchés, de terrasses lacustres. telles que l'hydrologie ce qu'a pu &tre le Sahara d'autrefois existe des Wadis, grandeur naturelles, la biologie, nous fournir des informations de ces changements nous indiquent composent Les sciences la botanique, différentes : il qui se ainsi que des cuvettes la mer du Tchad (de la allait des monts Tibesti reperables encore aujourd'hui ximité de Petté, au nord du Cameroun par exemple. jus- a pro- Des indices - 113 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSR Climat Années Epoques de l’art rupestre zyxwvutsrqponmlkjihgf I”----- 1000 0 Pbiodes zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW : 1000 DES CHEVAUX L-- 2000 3000 4000 5000 6000 = DES TETES RONDES 7000 8000 1 9000 1 DU BUBALE 10000 s= PLEISTOCENE PALEOLITHIQUE 1 2 Mill Fig. 1. - Tableau de periodes l'Atlas, froides pluvieuses souterraine peuvent Des sols fossiles nous apprennent tentes plus chaudes de plantes 1978, pp. 7-8. être relevés dans une ancienne arbres. Egalement de périodes intermit- (fig. 1). Des vestiges prehistorique. et des empreintes qui indiquent avec de grands l'existence nous fournissent sur la situation 500 m plus bas ainsi que la nappe d'eau et plus humides et d'animaux des bois petrifies rochers, R. KUPER, où la limite de la neige se trouvait qu'actuellement. mentaires d'après des indices supple- On trouve ainsi de feuilles végetation dans des de savane trbs instructifs sontles - Fig. 2. - 114 - Hans-Georg BANDI : "The Emerqing contours of Prchistory in t.heSahara" , Swissair Gazcttc 11, 1984 La séquence de quatre cartes du Sahara établie par Gabriel BALDUR montre la désertification croissante depuis le milieu du 7ème millénaire av. J.-C. en se basant sur l'extension de la zone de précipitations inférieurcs à 50 mm. Entre US00 et 500 av. J.-C., cette zone sèche est relativement réduite (1) ; jusqu'à 2000 av. J.-C, la désertification s'accentue mais il reste encore des zones étendues où les conditions sont toujours favorables (2) ; SOUS les Romains (3), la zone desséchée atteint déjà presque les dimensions actuelles (4). restes d'ossements d'hippopotames, de poissons, d'éléphants, donc en partie fères dépendants Des résidus exemple chiers de gazelles, ùans de crocodiles le de bovidés, d'herbivores de fourrages de buissons de ces périodes en une espèce nord d'antilopes, de cyprhs de girafes, de crocodiles et de grands et mammi- et d'arbres. lointaines consistent dans le Tassili par et de pista- du Sahara algérien. Des formes naines subsistent dans les gueltas du Sahara mdridio- - 115 - nal. Tout ceci mène FIla conclusion qu'en des temps plus propices une flore et une faune plus riches étaient repandues dans ce qui est actuellement le Sahara. Il est logique de supposer que l'homme a occupé le Sahara durant ces périodes plus humides et que lui aussi a subi les contraintes du desséchement general, situation qui se répete aujourd'hui au Sahel (fig. 2). Le Sahara est très riche en vestiges prehistoriques qui montrent que l'homme a commencé a habiter cette région dej& très t8t. Nous connaissons des industries a galets amenagés (australopithèque), des industries a bifaces du paléolithique inferieur (homo erectus), des industries sureclats du paléolithique moyen (néandertalien), des industries a lames du paléolithique supérieur (homo sapiens sapiens) et encore des industries microlithiques de l'épipaléolithique. Toutes ces industries proviennent de populations dont la base d'existence Btait la chasse et la cueillette. La production de nourriture vegetale et animale commença au Sahara probablement vers 6000-5000 av. J.-C., c'esta-dire dans une période pour laquelle on peut supposer la coexistence de chasseurs épipaleolithiques et de populations pastorales et agricoles néolithiques. Avant que les recherches recentes dans le Sahara aient eu lieu, le "croissant fertile" (comprenant les regions de 1'Euphrate et du Tigre, le Proche Orient et l'Egypte) dtait consideré comme l'unique berceau de la domestication des graminees et des animaux domestiques : dans cette zone on trouve des formes sauvages de gramindes et des espèces d'animaux tels que le mouton, la chevre et le boeuf. Sur cette base, le néolithique a pu prendre son essort et egalement developper la poterie, dont nous avons des preuves dès le 7eme millénaire a Jéricho, Jarmo, Hacilaret Huyuk par exemple. Catal Dans la vallee du Nil les chiffres correspondants sont plus recents ; parexemple a Merimde le C 14 donne un âge de - 116 - Fig. 3 L'apparition précoce de la céramique en plein Sahara est prouvée par la presence de simples récipients formés à la main, décorés d'empreintes d'une sorte de peigne (à gauche, vase de l'oued Etan, Libye du sud-ouest; à droite, du Puits Tirenno, Nord-Tibesti, Tchad). La carte montre qu'indépendamment peut-être du berceau des civilisations néolithiques du Proche-Orient (l), un centre analogue, dont le rayonnement a pu s'étendre jusqu'à la vallée du Nil, a dû apparaître au, coeur du Sahara (2). - D'après R. KUPER. - 117 - 4200 av. J.-C. . De la on a suppose jusqu'a présent une diffusion du néolithique dans le Sahara, où les vestiges auraient logiquement d6 être encore plus récents. Mais la recherche intensifiée de ces derniers temps a donné des résultats différents. CAMPS parle d'un gisement d'un grand intérêt a Amekni au Hoggar, qui confirme la pr6sence de négkoïdes d6jA vers la fin du 7&me millénaire. A la même époque existe un debut d'agriculture avec de la ceramique. D'autres gisements comPrenant la céramique sont connus dans les monts Accacus en Libye et au Bardaï, Tchad, vers 6100 av. J.-C., ainsi que dans les monts Ennedi entre 5200 et 4900 av. J.-C. Dans le dbsert égyptien, à Abu Simbel, la cbramique deterrée est datëe vers 6000 ans av. J.-C. Dans les sites plus anciens, on trouve des ossements d'animaux sauvages;dans les plus récents, on trouve des ossements d'animaux domestiques : boeuf, mouton, chevre. Ces résultats montrent que les horizons de céramique sont très anciens dans le centre du Sahara, mais plus jeunes dans les zones përiphëriques. Il faut donc exclure une diffusion du néolithique endogène pour le Sahara (fig. 3). Ceci semble étre confirmé par la dbcouverte du squelette complet d'un bovidé domestique, daté de C 14 2 5600 av. J.-C. à Adrar Bous dans l'ouest du Tëneré. Il s'agit d'un reprbsentant d'une race à cornes courtes (les zdbus etant connus dans le Sahara seulement après l'an 1001, similaire a celui retrouvé dans 1'Accacus au Fezzan, ce qui montre que la domestication de boeufs date au moins du 4ème millénaire av. J.-C., mais elle est probablement encore plus vieille. L'origine de ce complexe pastoral est incertaine. Mais si l'on sait que des restes d'ossements de la forme sauvage du Bob ptigeti existaient dans le Maghreb et la Cyrenaïque et même dans le centre du Sahara, on peut tres bien supposer une domestication Tournons du boeuf dans le Sahara même. maintenant notre regard vers les images rupes- tres du Sahara. On a la des archives historiques uniques qui - 118 - peuvent nous renseigner sur les differentes phases de la prehistoire locale. Ces images rupestres sont largement repandues dans tout le Sahara : on les rencontre du désert nubien de l'Egypte jusqu'au Sahara occidental et nous en connaissons aujourd'hui plus de 20 000 sites. Tandis que les gravures apparaissent presque n'importe où, les peintures rupestres sont confinees a peu pres aux massifs montagneux du Sahara central. La gamme de couleurs utilisée par ces dernières est assez large : si un brun rougeâtre est dominant, les tons noirs et blancs, le jaune, le bleu et le vert sont egalement presents. La spécificite regionale de la peinture amène a penser que les deux techniques ont initialement pris leurs origines chez deux populations de cultures différentes. Puisqu'il n'y a généralement que très peu ou pas d'autres traces culturelles à proximité de ces sites d'art rupestre, la chronologie ne peut être établie qu'avec difficulté. Elle est fondée surtout sur l'imagerie animalière représentée, et permet néanmoins de distinguer cinq phases principales (fig. 4 à 7) : - la période du Bubale, vers 9000-7000 av. J.-C. - la période des têtes rondes, vers 7000-6000/5,000 av. J.-C. - la période bovidienne, eniron 5000-1500 av. J.-C. - la période des chevaux, 1500-100 av. J.-C. - la période chamelière, commençant vers 100 av. J.-C. Dans la Premiere période, celle dénommée "du Bubale' donc, et qui est datee a env. 9000 av. J.-C., de grands animaux sauvages sont gravés (et très rarement peints) sur les rochers : les sujets preféres de cette période sont l'Éléphant, le rhinoceros, l'hippopotame, la girafe et le 8ubti antiquu~ (espèce eteinte depuis lors). C'est un art de chasseurs. La 2eme phase est denominée par la representation d'hommes a grandes têtes (faisant penser A des casques d'astronautes, d'où l'appellation "Rundkopf"). Il semblerait qu'il s'agit la de l'art rupestre d'une population negrolde qui aurait infiltre le Sahara central vers 8000-7000 av. J.-C. et qui - A part la poterie - aurait deja connu l'agriculture. - Apres 5000 av. J.-C., rait une troisième phase, 119 - a la fin de cette période, appelée, celle-ci, Elle nous a laisse surtout des gravures tres vives. l'origine la difference ethiopiques, periode et europides, (les profils ceuxdepeuls comportent sur également : les images, des formes mais celles et les coiffures actuels). tres souvent on y retrouve en pâturage représentés et des styles rappellent negroïdes sont majoritaires qui sont à art, soient venus de l'Est africain des types humains celles des vêtements d'ailleurs et des peintures Il a 6th suggere que les pasteurs de ce nouvel appa- "bovidienne". d'éthiopides invoquent Les représentations de cette des scènes de la vie quotidienne, des boeufs, seuls ou en troupeaux, ou comme bête de sacrifice. Cette période trouve sa fin vers l'an 1500 av. J.-C. environ. Elle est suivie directement ce qui pourrait utilisant prouver des chariots images montrent paient qu'un peuple dominant de combat a p&-t&ré que les nouveaux également bablement par la période de l'elevage les chevaux "des chevaux", cet animal le Sahara. Les venus a peau claire de boeufs, s'occu- mais c'étaient qui leur ont permis et de conquérir prole Sahara. Le dessèchement croissant tribue a la disparition finitivement et a ses semelles de grandes L'introduction a l'irruption profonds. en partie Le Sahara, population, Cette abstraits, bcriture pas éte liée mais a des change- 5eme période des symboles d'images de km2 aux Touareg. jouissait de climat assez notables. d'un peu- d'une (l'Europe en comporte que c'est a peu pres aux alentours rupes- mais également familiere dense, même si le territoire de 9 millions . Grâce il est apte a par- aux temps préhistoriques, subi des variations montre aurait de- dans une région désertique. en Tifinagh, relativement perficie souples de cet animal n'a certainement des inscriptions plement distances d'une nouvelle ments culturels tres montre du cheval dont le chameau pris la relève vers l'an 100 av. J.-C. à sa sobriété courir de la zone aurait ensuite con- su- 10) a La fig. 2 de 4000 av. J.-C. - 120 que le Sahara commence à devenir aride. Ce processus était déjà bien avancé vers l'an 2000 av. J.-C. et l'époque romaine correspondait à peu près à la situation actuelle. Il est évident que les nombreux habitants du Sahara, éleveurs de bétail et agriculteurs, durent en supporter les graves conséquences et furent contraints d'émigrer. Si quelques-uns de ces groupes sont allés vers le nord ou vers l'est, la majeure partie d'entre eux se sont dirigés vers le sud, donc vers le Sahel. Ils y ont importé leurs inventions néolithiques et ont contribué ?Ila densification du peuplement de la région. La croissance demographique aurait ensuite necessité une organisation sociale élaborée : le résultat a pu en être la formation d'états féodaux dans certaines zones, qui ont cherche a dominer les ethnies voisines. L'apparition de cette nouvelle forme d'organisation sociale a initié des migrations de peuples entiers. En résum6, on peut donc constater que les changements qui ont eu lieu dans le Sahara n'ont pas seulement affecté celui-ci, mais également une grande partie des régions plus au sud, s'étendant jusque dans les forêts équatoriales de l'Afrique Noire. - 121 - Fig. 4 Eléphant grave à In Galjeïen, dans l'oued Mathendous, au Fezzan (Libye du sud-ouest). Sa représentation merveilleusement naturaliste permet de le dater de la période du Bubale (vers 9000-6000 av. J.C.). L'artiste a gravé cette image de 2,75 m. de long àl'aide d'instruments de pierre. L'antilope couchée de Tinterhert, dans le Tassili n'Ajjer (Algérie). Elle appartient également 3 la période du Bubale. Comme l'éléphant d'in Galjeïen, elle indique qu'un environnement plus favorable permettait alors au Sahara l'existence d'une populationdechasseurs. Photos : Maximilien BRUCGMANN Fig. 5 Une peinture typique de l'époque dite "des tëtes rondes" (vers 8000-6000/5000 av. J.-C. ?), provenant de la grotte de Tanzoumaitak, dans le Tassili n'Ajjer algérien.Ce personnage prhente une tête presque ronde ; le corps est peint (ou tatoue ?). On remarque aussi diffbrentes sortes de sacs suspendus aux poignets et aux coudes. Photo Maximilien BRUGGMANN. - 123 - Fig. 6 Détail d'une peinture provenant du site de Sefar, Tassili n'Ajjer. On y distingue des boeufs à larges cornes et des bergers, période bovidienne. C'est également de cette époque que proviennent les boeufs d'in Habeter II (Fezzan, Libye) Photos : H.H. STRIEDTER, Meximilien BRUGGWNN Fig. 7 4 Une caravane, peinture de l'epogue "chameliere", site d'in Itinen, Tassili n'Ajjer algérien. On distingue des ideogrammes a côté des personnages et des animaux. En bas a gauche, de gauche a droite : cavalier de l'époque chameliére, peinture de 20 cm de haut du Wadi Djerat, Tassili n'Ajjer. On distingue la selle, les armes et le harnachement. Deux personnages negroides, le premier avec fleches et arc, peinture de la periode bovidienne (env. 5000-1500 av. J.-C.) provenant de Tin Aboteka, Tassili n'Ajjer. Char de guerre, peinture de l'époque des chevaux (env. 1500-100 av. J.-C.) provenant de Tamajert, Tassili n'Ajjer. Photos: J.D.LAJOUX, K.H. STRIEM'KR, M. RRCGGMANN - 125 - ANNEXE Rudolph ZWISCHEN Index KUPER WEIDE (éd. ): UND WÜSTE”, “SAHARA, 10’000 JAHRE Museen der Stadt KGln. 1978 de la page 6 : 3 Axel Frerherr von Gagern Vorwort 7 Rudolph Kuper Einfuhrung 1. Teil 12 merhard Klitzsch Zur erdgeschichtlichen Entwrcklung der Sahara 22 Baldur Gabriel Kltma- und Landschaftswandel der Sahara 35 Helmut Ziegert Die altsteinzeitlichen Kulturen . m der Sahara 46 Wolfgang Taute Das Ende der Altsteinzeit m Nordafrika 60 Rudolph Kuper Vom Jager LU~ Hirten - Was ist das Sahara-Neolithikum? 70 Henri Lhote Die Felsbilder der Sahara 96 Rudolph Kuper Sieben Fragen zur Felsbildkunst 104 Hans Weis Die Sahara im Licht der Geschichte 122 Hans Rhotert Die Erforschung der Wüste 132 Peter Fuchs Die Volker der Sahara 150 Hans-Erkmar Back Die Pflanzen- und Tienveft der Sahara 158 Hartmut Redmer Die Sahara als Landschaftsraum 2. Teil 166 Günter Smolla Die Sahara zwischen Schwarrafrika und der alten Welt 170 Karl W. Butzer Der Landschaftswandel der Sahara im Klimageschehen der Erde 173 Yves Coppens und Marre-Claude Chamla Die fruhen Menschenfunde in del Sahara 177 Jacques Tixier Bordj Mellala - Eine prahistorische Siedlung in der algertschen Wuste 162 Gabrrel Camps Amekm und dre neokthrsche Sahara 169 Baldur Gabriel Gabrong - Achttausendfahrrge Keramik im Tibesti-Gebirge 197 Fred Wendorf und Romuald Sm Ein jungsteinzeitlicher Siedlunasolatz am Diebel Nabta 205 Henri J.-Hugot . Dre Sahara als Lebensraum des Menschen 206 Ginette Aumassip In Hanakaten - Bilder emer Ausarabuna 214 Ba&r Gab;iel Die Feuerstellen der neohthischen Rinderhirten 220 Andrew B. Smith Die ersten Haustiere in der Sahara 222 Barbara Barich Neue Ausgrabungen im Acacus-Gebirge 246 Henriette Camps-Fabrer Stemplastiken aus der Wuste 253 Fabrizio Mori Zur Chronologie der Sahara-Felsbilder 262 Karl-Hein2 Striedter Felsbilder als Geschichtsquelle 772 Paul Huard Die Felsbilder des Tibesti-Gebirges 279 Pave1 Cervicek Felsbilder Oberagyptens und Nubiens !66 Francis van Noten Neue Felsbild-Funde im Diebel Auenat !90 Frank PreuBner Die Farben der Tassili-Maler 320 Nicole Peut-Maire Die atlantische Sahara Der Mensch zwrschen Wüste und Ozean 326 Qieter Jakel Zwei interessante Fundstucke aus dem Nord-Tibesti 330 Francoise Treinen-CIau% Ersenzenlrche Funde aus dem Nord-Tschad 334 Manfred Weber Dre alten Agypter und die Wuste 341 Christoph B. Ruger Dre Sahara und dre Rdmer 344 Théodore Monod Der Maden Ijafen - Ein Karawanendepot aus dem 12. Jahrhundert 350 Heinrich Schiffers Hemrrch Barth auf dem Ruckweg nach Trrpolis 355 Henrr Lhote Die Tuareg 360 Hartmut Lang Tuareg - Rrtter der Wuste 365 Brvtte-- Khan -_-._Mal+ Der Nomadenhaushalt der Tuareg 370 Francois Bendel Die Schmiede der Tuareg von Azawak 375 Dominique ChamH Eine neolrthische Steinschale aus der Oase Tabelbala 376 Eberhard Klitzsch Erdbl und Wasser 362 Dieter Jakel Eine Klimakurve für die Zentralsahara 397 Hartmut Redmer Sebha - Em Betsprel wirtschaftlrcher Entwrcklung in der Sahara 406 Hartmut Redmer Luftbild einer Foggara-Oase 410 Horst Menschinq DleÏëschreitet voran 435 Detailzeichnungen von Felsbildern 446 Hans-Erkmar Back Fischfang in der Wuste 453 Literaturverzeichnis 463 Fremdworier LE PROTOPTERE Henry Laboratoire de Orale de types disparus, ment déroulee espèces Civilisations - C.N.R.S. qui appartient "LesDipneustescomprennent une majorité (ère primaire). a l'heure actuelle C... 1, une espèce a la sous- s'est 3 peu près entière- au cours du Paléozoïque africaines Ayant lier et (LACITO) dont l'évolution sont plus représentés australienne Langues est un poisson classe desDipneustes. LE DELUGE TOURNEUX à Tradition Le protoptère ET Ils ne que par une espèce amazonienne C...l et quatre du genre zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM P&to p &u~~ C ...l. été, très t6t, spécialises (marécages asséches a un habitat régulierement), particu- leur potentiel lutif a et& très limite et on peut les considérer évo- comme un Les matériaux originaux contenus dans les pages qui suivent ont eté recueillis au Cameroun en juin 1985, au cours d'une mission consacree a l'étude grammaticale de la langue munjuk. Cette mission était entierement financée par le Laboratoire de Langues et de Civilisations a Tradition Orale du CNRS. Je remercie Monsieur le Directeur de l'Institut des Sciences Humaines (Yaoundé) pour l'autorisation de recherche qu'il abienvoulu me délivrer. J'ai une dette de reconnaissance particuliere envers René JAOUEN, sans qui je n'aurais pas eu grande idée sur le protoptere. Je remercie aussi Geneviève CALAME GRIAULE qui m'a rappelé l'importance du silure chez les Dogon. - phylum de vertébrés 128 n'ayant jamais reussi rement a la vie terrestre." Le protoptère nidae) ténuant au progressivement filament (J. BLACHE, (P~otopX~~w est un poisson - allongé, en arrière. anguille, de couleur brunâtre Le corps en un dans la gluant d'une avec des taches le ventre Il peut atteindre s'at- se termine incluses il a l'aspect ou olivâtre bres sur le corps et les nageoires, châtre ou jaunâtre. 1839, Lepidosire- subcylindrique, Il a les écailles peau, et, pour le non-spécialiste, entiè- 1964 :p.271) annectenb Owen corps souvent mutilé. a s'adapter devenant une longueur som- blan- d'environ 80 cm. et un poids de 3 kg. Protopterus J. BLACHE, 1964, Les poissons du Bassin du Mayo-Kebbi, Il présente que temporaire vessie une remarquable transformee tion normale ; lorsque le marecage terre encore dans laquelle impregnée museau. aquati- "Grâce a leur [les Protopteresl peu- et vivre hors de l'eau. pendant repliés un mucus, trou et, en durcissant, adjacent au milieu habituel. la periode d'inonda- ils s'enfoncent d'eau et se ménagent l'extrémité Ils secrètent et du Bassin adaptation s'asseche, ils se tiennent queue vers le haut, 1839) du Tchad en poumon, l'air atmosphérique Menant une vie aquatique (Ow. Paris, ORSTOM, p. 471. qui est son biotope aérienne vent respirer annectens unecavité sur eux-mêmes, de celle-ci repliee qui tapissent dans la étroite tête et sur le les parois forme une couche parcheminée du noirâtre. Cette 129 - sorte de cocon présente l'animal respire constituee au sommet du trou par lequel l'air atmosphérique par le trou de cheminement saison sèche est passée ainsi. formation amenée par la cheminee des premières l'appétit, mares de l'animal. Les premières libèrent Toute la pluies et la les protoptères, après un jeûne de 5 mois, est féroce." dont (J. BLACHE, 1964 : p. 275) Au moment le protoptere de la crue, comme n'importe quel autre poisson, ture, dans des enclos tes. Il est redoute de capture, sons ; quand maillant dans des paniers il rencontre de cap- ou avec des lignes dorman; en effet, par les pêcheurs trouve pris dans un enclos, peut être capturé il y dévore une ligne dormante où se trouve pris du poisson, s'il se tous les autres poisou un filet il le dévore, ne lais- sant que la tête. En saison sèche, quand sol, on part le chasser en munjuk, emploie, nùùni "chasser Les Giziga, arme d'une pour décrire les petits eux, disent (information R. JAOUEN). gens de Paliya le protoptère animaux qui vivent sont réputés les Munjuk spécialistes d'aération, pour dégager le protoptère ("Mousgoum"), pour repérer On creuse les l'ori- doucement la l'accès au cocon proprement dit. Une fois cela fait, on descend une foëne. Le poisson le verbe dans les trous". "houer" ou "cultiver" Parmi dans le foëne et d'une houe. On cette activite, fice du trou où niche le protoptère. cheminee est enkysté dans le trou un bâton ou se jette avec voracité présente. On le tire alors doucement ce moment le saisir derrière sur ce qu'on vers le haut. lui Il faut a la tête pour éviter de se faire mordre. Quand on a extrait boucher le protoptère, le trou, et ne pas regarder venir aveugle (la consommation des jumeaux ou leurs parents, ment a devenir 1982 : p. 191). aveugles il faut immediatement dedans, sous peine de de- de la chair du protoptère chez les Sar, les expose CG. TIDANBAY MADJINGAR par égale- et J. FEDRY, - 130 - La queue du protoptere rongeant, saison disent est très grasse, les Munjuk, sèche. Si celle-ci l'animal que se prolonge (ibid.) chez les Sar en "hibernation" corps et mange dans son trou, a Pouss, ceintes s'en abstiennent ou ne fasse des bruits pellent son propre d'interdit (ibid.) kgalement , de peur que l'enfant de bouche interdite concernant boynaawu). a naftrene comme lui aux jumeaux et Ils l'achetent soit C...j. aux parents (ils l'ap- fendu dans le et seché. La commercialisation du protoptere Pouss donne lieu a la perception autre poisson par sacs, sa les femmes en- C...l". Les Peuls en sont tres friands sens de la longueur sultan de son foie. chetif, de jumeaux que le protoptère se nourrit Par contre chez les Sar Consommation la le pois- et meurt. Croyance qui pensent On ne m'a pas signale, consommation. survit pendant anormalement, son mange un trop long bout de sa queue, analogue et c'est en la le marche d'une taxe spéciale n'est taxé de la sorte - : Yerima Abyat sur par un des de - aucun fils du (litt. prince blanc).Celui-ci s'adresse en ces termes aux vendeuses de protoptere (je n'ai vu vendre le poisson zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA que par des femmes, ou par de jeunes garçons Cpetits poissons secs11 : "Alors que le protoptère est en sa demeure ou en brousse" les gens qui l'apportent c'est des histoires qu'ils Le protoptère ne cherche Le protoptère n'ablme Pourquoi l'a-t'on Qu'on me le dise Il demeure au marché, cherchent. querelle a personne. le bien de personne. pris ? ! en terre, dans son trou, sans parler. Il ne boit l'eau de personne. Son eau à lui, Dieu la lui a donnée Sa nourriture, c'est sa queue sous lui. à manger." - 131 - Une fois qu'on a entendu ce discours, il faut théoriquement payer au Yerima Abyad 50 francs CFA par protoptkre en vente ; sinon, il en prélève un sur le lot. Tous ces faits appellent une explication en liaison avec la conception que les Munjuk se font du monde. Malheureusement, je n'ai jamais pu obtenir d'information sur ce sujet au Tchad ; les Munjuk, islamises d'assez fralche date, repugnent à livrer des informations qui pourraient laisser supposer qu'ils ont conservé certaines croyances payennes. Sur la rive camerounaise du Logone, la situation n'est guére plus favorable. C'est Rene JAOUEN, spécialiste des Giziga, qui m'a fourni la clef grâce a laquelle on peut d'ores et déja entrevoir la direction de recherche a suivre. D'après lui (communication personnelle), le protoptère est, pour les Giziga, l'image du serpent originel. LE MYTHE DU DELUGE CHEZ LES GIZIGA "Au commencement, il y avait un oeuf, avec un haut et un bas, une coque et son contenu. Iacoque tournait dans un sens autour de son axe, son contenu tournait en sens contraire. L'oeuf en eclate. Sa partie supérieure est projetee en haut : c'est la voûte céleste ; la partie inférieure descend et le contenu de l'oeuf s'affaisse. C'est la grande calebasse du monde, de la terre, fermée par un mince couvercle [reposant sur quatre piliers] qui empêche le contenu de deborder et qui est la surface de la terre, qui est ainsi posee sur l'abîme. Point directement, cependant !I...? . C...l CI l'horizon, a l'endroit où la petite calebasse-couvercle va s'enfoncer dans l'eau, Dieu a mis un grand serpent tout autour de la grande calebasse, qui a la queue dans la bouche et qui se dévore lui-même. Quand il a fini de se dévorer, il n'y a plus de frontiére entre la terre et l'eau. L'eau submerge la terre : c'est le déluge. mais, comme dans tout déluge, il y a une arche de salut. Chez les Giziga, elle est un arbre creux. Avant que le déluge n'arrive, Dieu prend des graines de chaque ethnie, de jeunes couples Giziga, Moundang, Toupouri, etc. il les enferme dans des arbres creux qu'il bouche. quand le déluge a fait son oeuvre, Dieu remet un serpent neuf, ouvre les arbres, en fait sortir les couples et remet a chacun des graines de mil, de sésame et de gombo. Et tout recommence." (R. JAOUEN, 1977, pp.66-67). - 132 - LE DELUGE Le mythe du déluge mais d'un univers nouveau de la dégradation sa re-création Quand est presque il semble rare en Afrique. périodique le serpent consommer et exprime du cosmos, (M. ELIADE, adipeuses il est temps que revienne répandue sa destruction et 1980, pp.405-406). est usé contenues l'inondation répandu, la re-creation l'idee extrêmement necessitant (= le protoptère) les réserves universellement Il implique (qu'il a fini de dans sa queue), qui lui permettra de se reconstituer. Chez les Kotoko, apportée on connait une légende relative a NO~, par l'Islam. "Tombé au pied des pitons de Hadjer-el-Hamis,le patriarche, réputé être un géant, demeura allongé sur le limon a peine dégagé de l'eau du Déluge, la tête a l'est (au lac Fitri), les pieds à l'ouest (a Hadjer-el-Hamis); puis la terre s'assèchacompletement et, de l'Arche, sortirent les hommes (et les animaux) gui s'égaillèrent dans deux directions principales, le nord (vers la Libye) et l'est (vers Abéché)." (J.-P. LEBEUF, 1976, p.98). L’ARCHE DE SALUT Les Dogon, mythique, les Bambara et les Bozo parlent d'une arche mais cette arche n'est pas lice a un deluge. L'arche dogon, vaisseau a deux étages, gui descendit du ciel, est une reproductiondu monde où chaque catégorie d'&res a un compartimentréservé. "-Elle est descendue en se balançant durant huit années - et se posa avec un grand choc gui ddtermina la forme tourmenteede la terre. - L'arche, arrivée sur la terre, glissa (sur le sol) transforméen boue-". (M. GRIAULE, 1948, pp.121-122). L'arche des Kotoko, ques, relayés qu'elle ne nous l'avons vu, vient des mythes bibli- par le Coran. L'arche semble des Giziga, pas être flottante, logue a l'arche de NO~. a ceci près est tout à fait ana- - 133 - LE SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE Les Baguirmiens, eux aussi, "conçoivent une sphère. Plusieurs traditions savantes, lie à N'djaména C... 1, rapportent (bahar murid) ree par le fleuve serpent qui se mord la queue Pour les Dogon, &.n4b) meture la nageoire autour de lui s'enroule [...y." SILURE (V. PÂQUES, la queue rejoignant gauche. Cette boucle du monde par le créateur". PROTOPTERE, sphère est entou- la tête et "symbolise (M. GRIAULE, la fer- 1955, p.302). ET POLYPTERE Tous ces poissons, d'aspect extérieur assez semblable, jouent un r61e important dans les mythologies Citons quelques pris dans la zone sahelienne. exemples par Amma dans son double placenta CW Toujours nenegalenbh avec un sexe masculin, SOUS forme de foetus. Chez les Kotoko, être animé créé (M. GRIAULE et G. DIETERLEN, dans la même mythologie, , prealablement le plus important, africaines. le silure est le premier Chez les Dogon, 1965, p.133). le 1967, p.137). le foetus est un poisson zyxwvutsrqponmlkjihgfe ( CUh bwega- replié en boucle, coiffant dont une recueil- que cette ; le monde comme appâté le silure dans la mare initiale est donné à la femme, où il prend place (M.,GRIAULE, célèbres 1955, p.300). voisins des Munjuk, du point de vue symbolique, le poisson est le Po1ypXe- trw bzyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA e.nega&b. Il .symbolise la résurrection de 1'Ancêtre (intermédiaire entre le Dieu suprêmeetleshommes). 1969, p. 305). Un autre poisson est, pour les Kotoko, s'agit probablement Mastacembelidae. de 'Barma. eoennbmgi Mtifacembehb (Voir J.-P. LEBEUF, noir) est l'ancêtre (V. PÂQUES maha ou "le guide de tous les poissons" Chez les Baguirmiens, de la fondation anguilliforme, (A.M.D.LEBEUF, - 1967 et A.M.D. de la muraille 1898, 1976). le protoptère des birkete Blgr. mahi - il kuru (ou le l'une des "tribus" LEBEUF serpent des 1967, p. 239). Lors de Massenia, capitale du - 134 - Baguirmi, on sacrifia tenant dans la main droite un protoptère matin-même, attrapé dont une birkete deux jeunes filles, dans une mare. qu'elle (A.M.D. LEBEUF, avait, le 1967, p. 233). CONCLUSION Le régime cyclique des eaux en cette Logone n'a pas pu ne pas frapper qui l'habitent. la fin avril, Le Logone en novembre. L'immense du bourrelet de berge l'imagination atteint à la latitude son niveau de Pouss, plaine région riveraine des peuples le plus bas vers et la crue maxima argileuse, (ou de la digue) du est située en contrebas est alors ennoyee jus- qu'a la fin décembre. La mesure du temps qui sépare deux crues donnée par le protoptère : quand au fond de son trou, il faut que revienne cycle annuel, beaucoup aisement perceptible, plus long, au cours duquel dévore progressivement ddluge resse (excès d'eau) est sa queue, l'innondation. Ce est l'image d'un cycle le serpent des origines sa queue, provoquant monde. Cette destruction successives il a fini de manger n'est pas forcément la destruction provoquée par un ; elle peut l'être aussi par une séche- (absence totale d'eau) comme celle de 1973, qui a Bté considérée par les Giziga comme (information du R. JAOUEM). la fin d'un cycle cosmique - 135 REFERENCES - BIBLIOCRAPHIQUES EBOUSSI BOULAGA F. (6d.) - 1979 - %eU 108 p. eflA@@6 - Douala : V.P.A.O. - ELIADE M. - 1980 - "Mythes du déluge" - Encqctopaedia pp. 405-406. Uni.vetbal!b 5 - GRIAULE M. - 1948 - "L'arche du monde chez les populations nigériennes" Jowrn& de i?a Société du A&ican&inteb XVIII - pp.117-128. GRIAULE M. - 1955 - "Rôle du silure ck?&ti AeWgU&flAiA tion au Soudan français" - A,@&aanintiche Sfudien Berlin - pp.299-311. dans la procréa(J. Lukas éd.) - GRIAULE M. et G. DIETERLEN - 1965 - Le zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO hen.ahd pûte - Paris : Institut d'Ethnologie - 544 p. JAOUEN R. - 1979 - "Dieu chez les Giziga" - D&U Boulaga éd.) - pp.66-69. en A&i_que (F. Eboussi LEBEUF A.M.D. - 1967 - "Boum Massénia, capitale de l'ancien royaume au Baguirmi" - Jowm& de la Société de.6 A&caninten ~XXVII - pp.215244. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS - Paris : Ed. du CNRS LEBEUF A.M.D. - 1969 - 1e.bptinc+atif!A kotoko 388 p. LEBEUF J.-P. - 1976 - Etudti kotoko - Paris / La Haye : Mouton - 106 p. LURAS J. (éd.) - 1955 - AQikanidtiche Xudien - Berlin - VIII+~~~ p. PÂQUES V. - 1967 - "Origine et caracteres du pouvoir royal au Baguirmi" - Jotir& de lk Société deo AQ~ican~tti ~XXVII - pp.183-214. - 1977 - Le hoi pecheuk et k?ehoi chanbeuh, thropologie, VIII + 237 p. Strasbourg, Institut d'An- TIDANBAY NADJINGAR G. et J. FEDRY - 1982 - La p&zhe en pqA AWL - Sarh : C.E.L., College Charles Lwanga - 68 p. + 24 p. d'illustrations. - 136 - ANNEXE En annexe, voici la traduction 3 juin 1985 en langue munjuk de HAWAT PATANG. Le protoptère ne sommes pas là au niveau une certaine similitude et l'épisode y joue un rôle important. du mythe, mais j'oserai entre le mythe de création le silure est le premier 299-300) d'un conte recueilli le (dialecte de Pouss) de la bouche circonciseur (Y. GRIAULE, du conte où le protoptère Nous signaler dogon, où 1955, pp. ampute le bout de la langue du naïf Kedaf Lapiy. Il semble que le conte vise a expliquer des Munjuk entre pêcheurs trer la supériorité foëne, archaïque et non-pêcheurs, la repartition ainsi qu'a démon- de la pêche au filet sur la pêche a la et hautement albatoire. Histoire de KedaF et du protoptère. Voici l'histoirede Paymaku. Paymaku eut une fille, appelée Makala. Elle eut beaucoup de prétendants. C'est ainsi que Kedaf Lapiy, Enyese et beaucoup d'autres vinrent poser leur candidature. Le pere de la fille dit aux prétendants de rentrer chez eux et de revenir le lendemain matin. Ils rentrèrent chez eux. Le lendemain, chacun se prépara pour faire valoir ses avantages. La fille , elle, elle est bien nourrie (litt. : elle est dans l'huile). Elle ne sort pas. Son corps luit de façon exceptionnelle. Aucune autre (fille) ne peut soutenir la comparaison. Le lendemain, son pere lui dit de sortir. Quand elle fut sortie et se fut assise, tous les prétendants se levèrent. Son père lui dit de regarder parmi tous ces hommes et de choisir l'un quelconque d'entre eux. La fille répondit qu'elle prenait Enyese ,pourmari. Enyese est un homme très rusé. Kedaf Lapiy se mit alors à pleurer. Il dit que lui, il avait beaucoup de biens, alors que Enyese n'avait rien ; pourquoi donc la jeune fille le choisissait-elle ? Le père de la fille trancha : "L'affaire est conclue." La fille partit avec son mari. Ils allèrent chez eux. Après le départ de la fille, on lui apporta beaucoup de choses. Quelques temps après, Kedaf Lapiy alla chercher une fille et l'épousa. - 137 - Il avait donc trouve une épouse, appelée Aveliya. Il l'épousa et l'emmena chez lui. Au bout de quelques temps, il n'y eut plus rien 21manger. Enyese (le plus rusé) prit sa pirogue et se rendit au bord du fleuve pour pêcher. Il passa la nuit la-bas, au fleuve, et il pêcha. Il rapporta une pirogue complètement pleine. Au matin, il se rendit chez Kedaf. Enyese lui dit qu'il avait passé la nuit au fleuve, qu'il avait trouve et rapport6 du poisson en quantité, et que maintenant, il y avait de quoi manger. Il (Kedaf) n'avait qu'a venir manger chez lui sans façon. Kedaf Lapiy y alla ; mais a la vue d'une telle quantité de poisson, son coeur tressaillit (litt. : gronda). Il ne mangea pas du tout. Il revint chez lui et prit sa pirogue. Il prit des perches, il prit un filet, et il partit. Il passa toute la journée du lendemain au fleuve, jusqu'au soir, sans prendre absolument rien. Il poursuivit, et prit sa foëne. Il donna des coups dans l'eau de haut en bas, avec la foëne, a l'aveuzyxwvutsrqponml glette, pour tenter de piquer un poisson ; il attrapa un petit mizlii'dew. Ensuite, il prit un protoptère (bizle). Enyese, de son côté , a fait de bonnes prises. Il a capturé un LatU n.iXoti~ub (capitaine). Presque toutes les especes de poissons, il les a prises. et un protoptère. Kedaf Lapiy, par contre, n'a pris qu'un petit mizlii'dew Le protoptere, il l'a jeté dans la pirogue, derrière lui. Le protoptère lui dit : "Si tu m'emportes chez toi, c'est dans l'intention de me cuire. Si tu me laisses trop longtemps sur le feu, je ne serai plus mangeable, car le feu va détruire ma graisse. Quand donc tu m'auras mis a cuire sur le feu, et que l'ecume se sera formPe, lèche-la immediatement avec ta langue, pour que tu profites de ma graisse." Kedaf emporta le protoptere chez lui. (Il dit a sa femme :l "Aveliya! ne le laisse pas trop longtemps sur le feu! Des que cela moussera, préviens-moi pour que je vienne boire l'écume qui (surnage) au-dessus (du poisson) ; ça, c'est sa propre graisse." Aveliya lui dit : "Eh! fais attention!" Il lui répondit : "Voyons! n'est-ce pas ce que m'a dit de faire le protoptere ?w "As-tu jamais entendu dire, toi, qu'un poisson parle a un homme ?" Lui repliqua Aveliya. Il retorqua : “Eh! ceci est mon affaire ! Si tu ne veux pas me gâter ma sauce, laisse-moi (faire) comme je veux!" Aveliya dit : "Bon!w Elle mit le poisson sur le feu, l'y laissa peut-dtre quatre ou cinq minutes. Kedaf s'éloigna (puis demanda:) "Est-ce que ce n'est pas prêt ?" 'Tu n'as qu'a venir voir! w lui répondit-elle. Il s'est formé un tout petit peu d'ecume. - 138 - Kedaf se mit à la laper (litt. : boire) avidement. Le protoptère lui saisit la langue brusquement. "Ma langue! ma langue! ma langue!" Kedaf ne peut plus parler! (Le protoptère) dit : il faut que tu m'emportes au fleuve, dans un endroit (où l'eau est) profonde. (Kedaf) l'emporta en courant et entra dans l'eau. Il chercha un endroit profond. Le poisson lui dit : "Bon! ça va! relâche-moi!" pour ajouter, peu après : "Moi, je suis parti, pars toi aussi!" De la, Kedaf Lapiy revint en courant a toutes jambes et remonta (du fleuve). Sa langue ne fonctionnait plus bien. Quand Enyese apprit cela, il demanda : “Eh! Kedaf Lapiy! Qu'est-ce qui t'a fait ça ?" Celui-ci répondit : "C'est le protoptère." (Kedaf Lapiy) expliqua (a Enyese) tout ce que lui avait dit (le protopter-e). "Tu es un fou! (dit Enyese). Si tu avais 6th malin . . . As-tu jamais entendu dire qu'un poisson avait parlé a un noir ?w "Non!" repondit Kedaf. "Tu es donc un imbécile (litt. : vaurien) - lui dit Enyese - Kedaf est ton nom. Tu n'arriveras a rien de bon. Tu aurais dû venir me voir si tu voulais du poisson ; si (du moins) tu n'avais été mû par une envie (irrépressible). Il y a du poisson ; je t'en donnerai a profusion. Je te donnerai mon filet à moi, pour que tu ailles au fleuve pêcher avec lui. Tout le poisson que tu veux, tu l'auras. . Mais si tu veux suivre tes impulsions, regarde où ça te mène! Le protoptère t'a attiré de graves ennuis." Kedaf Lapiy resta sans rien dire. Il battait l'air de ses bras. Depuis ce temps, on l'appelle Kedaf-le-fou. Kedaf ne parle plus. Il reste en paix avec Enyese. C'est desormais Enyese qui pêche. Fin. LA ET SES REGLE DE MARIAGE CONSEQUENCES CHEZ Catherine LES TOUBOU BAROIN C.N.R.S. Les Toubou, pasteurs saharo-saheliens s'opposent par leur règle de mariage pastorales qu'ils voisinent diverses). pastoraux A bien des égards est similaire, et pourtant fondement (Touaregs, Peuls, tribus arabes le mode de vie de ces groupes en raison des contraintes le type de sociéte qu'ils ont constitue different d'un cas a l'autre. servent dans de multiples les relations les circuits du Nord du Tchad, aux autres populations aspects interpersonnelles, économiques, sur le bétail, du milieu, est pro- Ces differences s'ob- de la vie sociale tels que l'organisation politique, le statut des femmes ou les droits source essentielle de richesse chez ces popu- lations qui ne vivent que d'élevage. Dans un précédent grands traits d'une comparaison des Toubou, des Touaregs plus particulier et6 article (BAROIN, 1981) j'ai amorcé entre l'organisation et des Maures. sociale Et dans le domaine du statut féminin, une étude comparative menee pour ces trois mêmes groupes les a (dossier "Le statut des femmes dans trois sociétes pastorales saharo-saheliennes", Roduti~on pa&o&e 1984) : 79-124). La dissemblance et 6ociéXé, 14 (printemps des situations est la conclusion la plus ma- - nifeste sieurs sociétés, pas ici de comparaison mais tenterai tient la specificité j'esquisserai seulement à grands traits A cette règle de mariage matrimonial, découle qui les oppose qu'ils : radi- côtoient ; un système matrimonial tout un ensemble familiales, d'échange nature des droits tif des ~POUX, relations structurelle avec une cousine le patrilatérale rente beaucoup : germaine commun. et de specifique en- de même ordre. Les Touaregs, saharo-saheliennes, proche, croisée le mariage prohibé, moins proche. d'exa- des Toubou, les pour pre- dans une assez large mesure) ou la cousine "lorsqu'il un trisaïeul des Toubou, les plus immédiats au contraire, est strictement interdit voisines matrimoniale tribus arabes (et pratiquent, Chez les Toubou inu- peut être faite pour une donné des conséquences ne citer que ces voisins germaine et entre allies, donc a la règle de mariage. Peuls et les diverses tous statut respec- il serait interessant analogue si une pratique traîne chez tel groupe conisent avec les autres cellules entre parents autres populations Revenons nucle- de la chefferie. miner si une démonstration voir notamment de la famille sur le bétail, Dans une étape ultérieure, ou plusieurs et système de traits caractéris- : autonomie toubou aire mais aussi obligation suivant suivante des deux, règle de mariage tiques de la societé mariage a quoi et, dans ce sens, pastorales s'associe sur plu- lui aussi. 3) De l'association tilité d'analyser la demonstration aux autres populations original detaillée de la société toubou Toubou ont une règle de mariage Les calement 2) - de ces deux études. Je n'aborderai 1) 140 la cousine le parallè- (BAROIN, 1985 : 188). avec une cousine et même celui avec une pa- Ils disent que le mariage y a trois grands-pères", Ceci correspond est c'est-a-dire au schéma de parenté - 141 - A zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX homme 0 cl homme ou femme # mariage interdit femme Un homme et une femme qui ont un(e) mun(e), hommes, un lien de parenté a &mtiohi donc se marier, que la parenté trisaïeul(e) plus proche, com- ne peuvent entre eux se compte par les par les femmes ou par les deux a la fois. Cette rè- gle, d'après mes observations ger, est quelquefois chez les Daza Kécherda transgressée aux frontières du Ni- de la limi- te imposée, mais elle est suivie dans la tres grande majorité des cas. Elle revient vaste groupe sidérations de parents a interdire cognatiques, de clan. Le mariage fet, n'est pas interdit prohibe cognatique qu'ils pratiquent du clan, en efde parentèle (jusqu'au huitième degré de pa- n'a donc rien a voir de clan que l'on rencontre sociétés, des con- pourvu que le degré L'exogamie selon le mode civil de comput) avec l'exogamie breuses a l'intérieur soit respecte. au sein d'un indépendamment chez les Toubou, de parenté rente, le mariage aussi bien pastorales dans de trhs nom- qu'agricoles, du sud du Tchad en particulier. Cette règle de mariage tations matrimoniales original. est élevée chez les Toubou, pulations voisines. avant le mariage dans certaines tion matrimoniale d'un systeme de pres- La compensation en comparaison Elle est, de surcroît, matrimoniale de celle des poentièrement versée et non au fil des années qui suivent comme sociétés. ces taux varient s'assortit La comparaison est assurément délicate, aussi bien en montant ils n'ont de sens que par rapport de taux de compensadans la mesure où qu'en nature, a la richesse et où des intéres- - 142 - sés, elle-même teurs. Avec pourtant éminemment variable toute la prudence que la compensation élevée que celles s'agisse qui s'impose, matrimoniale des populations les plus proches, j'affirmerai toubou est plus pastorales des Peuls nomades des Touaregs, bus arabes dans une société de pas- auxquelles voisines, qu'il du Niger ou d.es trije limiterai ici mon proposl. Chez les Peuls Wodaabe moniale du Niger, la compensation outre les trois animaux égorgés 1962 : 239). Chez les Touaregs, pour le mariage le montant ainsi que de la richesse pour les nobles paiements qu'elle de mariage pour les Touaregs des familles est la plus forte. Au Niger, ne dépassent de classe pas quatre se montent au maximum montant ( ca. ASAD, pour dix a Au Hoggar ces paiements (BENHAZERA, fort mal connues en ce qui les concerne, 1908 : 16). les et je aucun détail sur le matrimoniale2. il y a tout lieu de croire faible que celle d'autres mieux étudiees ils atteignent à sept chamelles de la compensation Cependant, les tribus arabes qui,auTchad,cbtoient elles sont jusqu'a présent n'ai pu trouver, C'est a sept chameaux noble, avec une exception (BERNUS, 1981 : 150). Quant aux multiples on appartient, qui s'unissent. les Kel Ferwan de l'Air, chez lesquels vingt chameaux (DUPIRE, de la compensa- tion dépend de la strate sociale a laquelle Toubou, matri- est faible. Elle se limite à quatre ou cinq bêtes, tribus arabes telles que les Kababish 1970 : 57 et CUNNISON, qu'elle est aussi saharo-sahéliennes ou les Humr du Soudan 1966 : 86). 1 - Par bien des côtes en effet, les Toubou ressemblent davantage a des pasteurs ou semi-pasteurs géographiquement plus éloignés tels que, notamment, les Nuer du Soudan, les Samburu et les Turkana du Kenya, les Jie d'Ouganda, les Gogo de Tanzanie, ou les Somali. 2 - NACHTIGAL (1879-18811, CARBOU (1912) et LE ROUVREUR (1962) ne donnent aucune précision a ce sujet. - 143 - Chez les Toubou le montant est de dix chamelles, forme de thé et de sucre dépense au marché d'âges donc nettement voisins matrimoniales importante ddpense, toubou de thé toubou est pastoraux Kel Ferwan. Cette le systè- A ceux des voisins, le jeune homme toubou n'a pas les moyens d'y faire face, car il vit jusqu'a son sous la dépendance possède des animaux, car ceux-ci économique sont gérés par son père au sein du troupeau sans compromettre que le betail trimoniale au versement devra être trouve. Il rend visite successivement, C'est donc ailleurs de la compensation Pour l'obtenir, de sa parentèle de parenté : "troko ten!" interpellé c'est-à- il ne peut prendre a chacun de ses parents Chaque parent ainsi ma- le futur marie cognatique, au sein duquel et leur dit fa- suffi- de la compensation la survie de la famille. nécessaire dire au groupe pas d'un troupeau a lui seul la totalité fait appel a l'ensemble cadeau!"). de son père. Même s'il il ne saurait en avoir la jouissance Le père lui-même ne dispose sant pour verser Bpouse. les quantités matrimoniale le voir. mariage milial. vingt a en outre, n'est pas la seule qui oppose comme nous allons lui-même a son beau-père La compensation plus elevée que celle des groupes me des prestations Cette auquel cas la Ce sont couramment sauf, peut être, celle des Touaregs différence, sous divers que le futur marié doit vendre pour apporter et de sucre prévues. de la compensation ne soit versée (achetés au marché), est plus forte encore. trente animaux habituel a moins qu'elle ou parentes ("donne-moi le donne au jeune hom- me, au bout d'un temps plus ou moins long, un cadeau substanciel, genéralement un tête de gros betail. Le jeune homme vend alors ces animaux pour acquérir Comme pour acheter les chamelles les parents qu'il du thé et du sucre, ou qui lui sont demandees. sollicite peuvent de chez lui et que le cadeau n'est pas toujours ment donné, le rassemblement prend un temps assez beaucoup de la compensation long, en moyenne plus. Le futur mari6 pourtant habiter loin immediatematrimoniale deux ans mais parfois n'a pas intérêt a ce - 144 - car il risque toujours que ces démarches se prolongent, se voir supplanté par un autre prétendant auraient sur ces entrefaites leur premier engagement. donné S'il en est averti, peut alors tenter d'enlever jeune fille sont mis devant son rival, talité, mais elle doit l'être néanmoins les parents ne soit versée est rassemblée, cognatique ches de la future mariée reçoivent La mise a contribution le jour du mariage, Lorsque du jeune homme dans la parente versée, car c'est la période auxquelles viennent matrimoniale d'é- qui se produit moins. a été intégralement le couple pendant procurent la saison des faste où le lait est plus abon- les animaux. La ceremonie de la mariee, de la tente nuptiale, Les parents ensuite du jeune homme ainsi que le mil les deux ou trois cents personnes blent pour la circonstance. du maria- ou résidera un ou deux ans. Les parents les éléments pour nourrir pendant supprime grâce aux mares temporaires boire ge a lieu dans le campement .-- Mais la seconde, Elle se tient de prbférence dant, et l'abreuvage -- du circuit le pere de la jeune fille decide de la date de la ce- rémonie. pluies, tranche de la dans de tres l'est par contre beaucoup la compensation pro- ainsi une part de la com- Cette première change est donc assez banale. qui la redis- des parents des parents de la compensation sociétés. la compensa- de sa fille, c'est-a-dire jeune fille sont des faits qui se rencontrent nombreuses en to- pour que le couple la sienne et celle de sa femme. La plupart et la repartition de la et le mariage est remise au futur beau-père tribue dans la parenté pensation. réussit durable3. Au fur et à mesure qu'elle tion matrimoniale à le jeune homme le fait accompli avant que la compensation mène une vie conjugale les parents renonçant la jeune fille. Lorsqu'il de la sorte a court-circuiter est contracté auquel leur accord, de qui se rassem- de la mariee, quant a --- 3 - Telle est la situationque j'ai observée chez les Daza Kécherda du Niqer (BARO~N, 1985). C'était l'inverse chez les Téda du Tibesti du temps de NACHTIGAL (NACHTIGAL, 1974 : 406). - 145 - eux, procurent te nuptiale la viande de la fête. Le premier est construite riage est "attaché" et le marié y est conduit. selon la règle du second jour que la mariée tente nuptiale. évènement islamique. est conduite Ce second jour est aussi qui intéresse jour, la ten- plus directement sition du conofor. Les Toubou appellent Le ma- C'est le soir a son tour dans la l'occasion d'un mon propos : l'expo- conofor le bétail est donné ce jour-là au jeune marié par les parents qui de son ceux-la mêmes qui ont reçu une part de la compensa- epouse, tion. Ils donnent qui une vache, qui une chamelle, veau ou un chamelon, chamelle ou encore une vache pleine avec son petit qu'elle sont dans l'ensemble femelles, assez et toujours jeunes. Ce sont de préférence àu gros bétail. chercher dans la parentèle mariage, ces animaux des donateurs. Au total, Après son mariage, donnés Btait enfant, en particulier, lors la gestion. de bêtes que le que le jeune marié familiale de son père les animaux lorsqu'il tour à tour à l'as- economique- l'epoux peut aussi prendre dans le troupeau circoncision l'un de sa femme en conofor, et grâce a ce cheptel peut fonder avec sa femme une cellule ment autonome. jour du avec force la générosité c'est une vingtaine marié reçoit ainsi des parents c'est essentiellement qui est allé le en deux troupeaux, exposés qui applaudit des Il a été rassemblé, de sa fille. Le deuxième sont regroupés l'autre de chameaux, sistance nombreuse encore. Ces bêtes par le père de la mariée avant la cérémonie, de bovins, allaite qui un ou bien une qui lui avaient lors de sa naissance et dont son père avait Mais ce bétail personnel, n'est pas le même que celui du conofor, été et de sa jusqu'a- dont le statut est moins nombreux que ce dernier. Le don du conofor constitue phase obligatoire chez les Toubou. terne matrimonial, du circuit C'est la troisième matrimonial et dernière d'échange lui qui fonde l'originalité car je n'ai trouvé, de bétail de ce sys- de ce don, nulle part - ailleurs 146 - l'équivalent4. Si les échanges de cadeaux famille peuvent s'arrêter longtemps le mariage, après père a son gendre. a l'autre. par des nouveaux Leur importance Elle dépend notamment et de la qualité des rapports les deux hommes. Dans certains rien ; mais dans d'autre au conofor et sa belle- dons du beau- varie fortement de la richesse d'un cas du beau-père qui se sont instaurés cas le beau-père ou même davantage. entre ne donne il peut donner beaucoup au fil des ans, une dizaine s'ajoute entre le gendre là, ils sont souvent poursuivis, d'animaux Ce betail reçu, dont il partage initialement le statut juridique. Le gendre pour sa part n'a pas lieu en principe re des dons a son beau-père, sin de sa femme cherche animal, à se marier parmi jour de son mariage le cheptel lui demander Il choisit qu'il a lui-même ou ultérieurement, femme. Le cycle d'échanges perpétue qui débute des parents à l'occasion d'un nouveau Les noces ne sont pas toutefois d'échange de bétail entre familles. tels que la naissance, concision, de ce bétail des animaux. C'est et maternels - c'est-a-dire difficiles a été amenuise par exemple. Parfois les de l'inte- le père qui a la garde la majorité troupeau se qu'il crée, du nom, la cir- Les moments s'exprime. font des dons ou des prêts de bktail de sa evènements jusqu'à où la solidarite la reçu, le les seules occasions D'autres riage - de l'enfant. circonstances un mariage. l'imposition où les parents paternels ressé lui donnent alors lors d'un mariage donc par la suite entre les partenaires en particulier amenent, et vient il est obligé de le lui donner. bête précisément de fai- mais si un jeune frère ou cou- jusqu'au ma- sont aussi des Parents a une famille par une épidémie et alliés dont le ou une secheresse, c'est un enfant qui est prdté, ou un cousin qui vient prêter main forte, lorsqu'un groupe familial ------~ 4 - Il n'est pas exclu, bien entendu, que des recherches bibliographiques plus poussées mettent en évidence un systeme analogue dans une autre société. - manque 147 - de main d'oeuvre. Mais revenons deuxième a la cerémonie jour, après l'exposition conduite à la tente nuptiale consommé cette nuit-la. vités retournent du mariage. A la fin du du conofor, la mariée et le mariage Le lendemain en principe matin est est la plupart des in- chez eux. Les mariés restent reclus pendant sept jours, selon la règle islamique. Ensuite ils vivent un certain temps dans le campement Pendant cette période dre rend divers toire prend des parents qui dure deux ans en moyenne, services a son beau-père. fin sur l'initiative alors seulement le il aspire. son mariage, que l'époux accède aussi, dans le troupeau qu'il a reçus, de son beau-p&re et peut reprendre Il gère désormais son propre dont l'exploitation lui-même librement le mène où il juge car il n'est plus astreint mais choisit a laquellors de de son père, le betail qui lui avait était enfant. beau-père, et c'est a l'indépendance été donné lorsqu'il troupeau le gen- Cette phase proba- de ce dernier, Il separe les animaux du cheptel bon d'aller, de l'épouse. a residence chez son le lieu où sa famille s'i.ns- tallera. Chaque famille nucldaire, donc une cellule et autonome pas moins dantes sur le plan economique. - avec lesquelles elle n'en est et economiquement, - elles aussi la règle de mariage s'en trouve brassee en permanence, oblige a prendre de betail de nouvelles les circoncisions, solidaritk s'exerce. époux La sociéte nouveau nucldaires, occasions ma- Indépendam- qui sont un moteur puissant entre familles constamment car a chaque un réseau de liens nouveaux. ment même des mariages, ou et sans cesse renou- fois loin au dehors de la proche parenté. riage se constitue aux indépen- elle compte un lien de parenté Or ces liens sont multiples velés puisque sances, familiales constitue dans ses mouvements Pourtant, lice, moralement autres cellules d'alliance. chaque à la fois indépendante intimement nombreuses chez les Toubou, d'échange la vie sociale appelle d'échange ou les moments On a donc ce paradoxe avec les nais- difficiles où la d'une société où - 148 - chaque cellule familiale est indépendante mique et libre de ses mouvements, çon impérative et inéluctable avec tout un ensemble par des obligations d'autres cellules où le mari ou la femme comptent une large mesure, sur le plan econo- tout en étant lige de fa- un celles (ou une) parent(e). c'est à la règle de mariage des dons et contre-dons d'échange familiales, matrimoniaux Dans et au système de betail que cette si- tuation est imputable. Mais l'association et système matrimonial le consequence. particulière de ces deux traits, décrits plus haut, n'a pas cette Une autre, et non des moinàres, des droits ciété toubou. sur le bétail Il est évident primordiale puisque en constitue le cheptel des rapports richesse. De a son tour, en grande partie, entre les personnes. familial du conofor, c'est-a-dire de l'épouse sur le betail l'essentielle Mous avons vu que le cheptel les parents la so- dans une sociéte de pasteurs, la nature de ces droits ddcoule la physionomie seu- est la nature qui caractérise que les droits ont une importance l'essentiel, regle de mariage se compose, des animaux pour donnés par a son mari le jour du mariage ou ul- terieurement. Mais si le père de famille est le gestionnaire de ce betail, il ne peut en disposer Il est censé gérer ce troupeau de ses enfants. Il ne peut, notamment, pour payer la compensation une deuxième épouse. tribuer ces bêtes a sa guise. de sa femme et utiliser matrimoniale ces animaux en vue de prendre Il ne peut non plus inconsiderément à ses propres jeune parent de sa femme cherche citer son aide, entièrement dans l'inter& il ne saurait parents. Par contre, à se marier la lui refuser mal qu'il lui donne dans cette même catégorie et vient dis- si un solli- et prend l'anide betail, le conofor. Le lait des vaches et des chamelles obligatoirement a l'épouse ciées. Elle en nourrit exceptionnel a laquelle ses enfants. du conofor revient ces bêtes sont asso- Une autre éwouse a titre peut se voir allouer une vache ou une chamelle laitiere d'un autre conofor que le sien, mais seulement parce - qu'elle 149 - se trouve en difficulte tion s'ameliore la b&e provisoire. est retournée. La bigamie façon n'est pas l'état le plus fréquent, des hommes toubou n'ayant successivement. seulement n'y a pas de co-épouse pour prêter du Niger en 1972, huit des bêtes la personne qu'elle lui a donnes. qui prend soin des enfants de ce betail. aux enfants contraintes qui limitent qu'est ce qui garantit se - que celui-ci est la tentation est donc soumise la liberté aux donateurs respectera la du conofor reviennent d'un autre lit ne sauraient du conofor C'est alors (le plus souvent, Par la suite, les animaux La gestion d'action A la mort du l'heriter. a un ensemble de du mari. Mais - les parents ces règles d'usage pour le mari de disposer de l'épou- ? Car grande de ces bêtes en- a son gré et non dans le seul intérêt de sa famil- le. Les tentatives assez fréquentes. d'abus, sources de conflits, Quel type de contrôle spontanément le respect Lorsqu'elles parents sont même peut donc s'exercer Tout d'abord celui des règles de bienséance, viant, c'est le droit à la traite issus de l'union correspondante. père les enfants propres laitières, son conofor reste a son épouse du père) qui acquiert riorisées. Lorsqu'il qui le fait. mari ainsi que les enfants tièrement la grande majorité étaient bigames. Quand une femme est repudibe, nouvelle de toute seule femme, ou plusieurs Chez les Daza Kecherda pour cent des hommes une parente qu'une Dès que sa situa- qui appellent des normes parce qu'elles ne suffisent ramènerait vu le poids en toutes circonstances guine. De leur c6té les alliés, sent de trois atouts majeurs sont inté- pas, la pression dans le droit chemin A moins de risquer un desaveu ? de ses le mari de- fort dangereux pour lui, de la solidarité consan- donateurs du conofor, dispo- pour faire respecter le bon usa- de ces atouts est le délai auquel ils peuvent ge de ce bétail. Le premier soumettre leur don. En effet, la cérémonie les animaux exposés ne sont pas tous immédiatement Il les reçoit au fur et a mesure, et souvent le jour de donnés au marie. deux ans après - 150 - le mariage, au moment des parents de l'épouse où le jeune couple quitte pour s'installer le campement dans un lieu choisi par le mari. Au cours de ces deux ans, la belle-famille eu le temps de mieux connaître son gendre elle peut lui faire confiance. Aussi, le jeune ménage durer. fille, qui ne choisit nifester se pose d'autant la remise du conofor l'absence ge - les allies disposent leur gendre : l'influence le mariage. même si le campement parents, d'inclinaison - les parents de éventuelle de l'épouse qui parfois délais les deux années probatoires même après a une chance plus que la jeune son mari. Au delà des délais auxquels largement si pas son époux, est tenue de ne pas ma- avant le mariage qu'elle a envers mettent et d'apprécier elle aura pu voir si s'entend bien et si l'union Cette question aura dépassent consécutives au maria- d'un autre moyen de contrôle qu'ils En effet, exercent sou- sur sur son épouse, lorsqu'elle où elle vit est éloigné est mariee et de celui de ses la femme toubou garde des liens avec eux. La famille de l'épouse, par son attitude, que ses parents peut contribuer défendent ses intérêts ter sur eux en cas de difficulté. c'est dans sa famille qu'elle prochain remariage. appui des parents Alors l'intérêt et que la femme ne peut faire valoir son n'ait enfanté de la mère rejoint jeune, le recours grave par jusqu'a et elle ne risque plus d'être Si une mesentente peut comp- un semblable de son mari, a moins qu'elle Mais pour une femme encore propre parenté. retourne Elle ne saurait escompter progéniture. celui des enfants, et qu'elle Si elle est repudiée exemple, une nombreuse de façon dé- ou la mésentente zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPON au couple. La femme sait cisive 21 l'entente inquietee. essentiel est sa surgit dans le couple son droit, elle s'enfuit de sa tente et rejoint le campement peut alors la répudier s'il le juge bon, mais s'il souhaite son retour, il ne peut l'obtenir son épouse. Celui-ci qu'avec sera mis au courant sera le pour et le contre. il la renverra de ses parents. l'accord Son mari du père de de la querelle, pè- S'il juge que sa fille est en tort, a son foyer. Mais s'il considère qu'elle a éte - 151 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS il peut n'accepter lésée, qu'aprks qu'elle de longues négociations, du mari. Souvent, reparte auprès de son mari dont se charge la parente il ne tolère que sa fille retourne substantiel, chez son époux qu'apres avoir reçu un cadeau melle par exemple. Il est bien clair dans ces conditions une chaque si le mari tentait d'user abusivement du conofor, un des pre- miers effets obtenus de son épouse et sa fuite eventuelle des pourparlers serait la colère chez son père. Il devrait bien désagréables pere un ou deux animaux n'aurait et sans doute donner au pour obtenir son retour. En somme, il pas gagné grand chose dans l'affaire. Un troisième de l'épouse moyen de contrôle sur le comportement de dons ultérieurs toire alors entreprendre de betail. dont dispose de son conjoint la famille est l'espoir Ces dons n'ont rien d'obliga- ; ils sont liés a la bonne estime dans laquelle tenu le mari, ainsi qu'a la qualite car c'est très souvent obtient ces animaux née de visites des rapports la femme qui, de sa propre pour son mari en partant initiative, faire une tour- dans sa parentèle. Le conofor, nous l'avons déja dit, constitue grosse part du troupeau celui-ci comprend également donnees catégories personnel dans le troupeau des animaux qu'il a achetés de bétail. Mais Il inclut du mari. Ces bêtes était enfant, son mariage force de travail, la plus dont vit la famille nucléaire. d'autres le cheptel lorsqu'il son bétail sera de couple, lui ont été et il les a reprises après de son père, ou bien ce sont avec l'argent gagné en vendant pendant un an ou deux, a l'étranger. personnel, le père de famille dispose veut. Il n'a sur sa gestion de comptes Il peut l'utiliser pour prendre ner a ses parents, en allouer à rendre une nouvelle une partie comme sa De il a personne. épouse, le don- a sa ou ses Bpou- se(s) au même titre que le conofor, donner une bête à un de ses enfants. A sa mort, ce bétail entre tous ses héritiers. du mari varie fortement ral, moins importante personnel La proportion selonles sera distribue du cheptel familles. personnel Elle est, en gene- que celle du conofor. Mais il est cer- - 152 - tain que la marge de manoeuvre rents, de ses enfants, n'est pas la selon que la part de son bétail même me et de ses alliés, personnel, Sa situation, s'en trouve affectée moins les femmes possèdent moins d'animaux que la circoncision, source La règle islamique des animaux de cadeaux pour les filles, et parce que inégalement entre filles et garçons. veut que les hommes héritent masculins Même lorsqu'elles double des pourront trouver leurs conjoints Le troupeau catégorie d'une famille gories précédemment modifier toubou comprend C'est d'animaux. est donc moindre énumerees. la situation. les donnent données conformément dans la même catégorie par a l'Islam. au depart que les caté- Il suffit que certaines de l'épouse de l'épouse. Mais le croît du bétail lieu a une nombreuse le. Le douaire qu'a une dernière le douaire progéniture tres. Le croît d'une vache ou d'une chamelle, toujours plutôt en une ou deux têtes de gros bétail ce bétail sou- elles font moins confiance. le mari à sa femme le jour du mariage, En nombre, elles le confient elles savent qu'elles refuge en toute circonstance, importante Il consiste du bétail, chez lesquels auxquels souvent la part que la règle leur octroie. heritent vent à leurs parents, Mais parce pour les femmes, mais en outre les femmes toubou abandonnent 3 leurs parents en son ou en héritage. que les hommes importante n'a pas d'équivalent est partagé car plus il a de il dépend d'eux. nom. Elle les a reçus dans son enfance, l'héritage personnel vis à vis de sa fem- La femme peut, elle aussi, posséder garçons, de ses pa- de son Cpouse et de sa belle-famille est plus ou moins grande. bétail du mari vis-à-vis juridique bêtes peut initia- et pas les auen effet, entre que la bête initia- est geré par son mari. La femme n'en dispose pas comme elle le ferait de son betail person- nel, mais elle a sur son douaire un droit de regard plus grand que sur le conofor Quelles conséquences (BAROIN, 1985 : 259 ont ces divers droits lations entre les personnes qui gère l'ensemble sq.). ? C'est du troupeau, sur les re- le mari, nous l'avons vu, et la femme qui posséde par - peu d'animaux elle-m&me 153 - n'a qu'un faible contrôle tes. Elle ne peut faire obstacle de disposer douaire d'une btZte a la volontb que si celle-ci ou de son cheptel personnel. sur ses ac- de son mari fait partie de son Si c'est une bête du conofor, la femme n'a pas droit de regard et elle ne peut in- tervenir qu'en cas d'abus pression sur lui, dans ce cas, sont faibles. cours est la querelle femme toubou, même Elle ddpend tage par exemple, d'un homme, Pourtant qu'une riche. Son autorit re- Car la sur le plan social. mari ou parent, il arrive, pour subve- a la suite d'un hdri- femme devienne exceptionnellement face a son mari est alors plus forte, et le choix de la residence bite volontiers reste mineure de Son pricipal ou la fuite chez ses parents. maride, toujours nir a ses besoins. r6pBtd de son mari. Ses moyens : le couple dans ce cas ha- diffkre dans le voisinage de parents de l'épouse, et non du mari. Quant aux relations si affectées cernant aussi par cet ensemble le betail. le cercle entre parents, de droits La parentele sont elles aus- et d'obligations se ddfinit le groupe principales des personnes se marie. circonstances mais celle-ci d6ja Evoqués, et notamment mais c'est on demande au mariage où la solidarité de manifeste, contre une difficultk auxquelles L'aide de la parentéle (manque de main d'oeuvre solidarité économique autres cas la famille nucléaire qui compromet domestique assis- est l'une des joue en de multiples lorsque con- avant tout comme au sein duquel on ne peut se marier, tance lorsqu'on son autonomie ren- de groupe ou perte de bétail). de la parentéle se double La d'une soli- : partage d'une notion commune de vengeance de l'affront subi par un parent, darité morale obligation elles de l'honneur et ver- sement du prix du sang en cas de meurtre. Les relations même d'alliance, force ni la m&me quant importance que celles fait que la solidarité! de l'honneur dans l'alliance. luctables, A.elles, de parenté, du n'est pas mise en jeu Les liens de parenté tandis que les relations n'ont pas la sont permanents d'alliance peuvent et inécesser - a tout moment par rupture très nombreux, qu'après - du mariage. de plusieurs enfants. toubou, re du m6nage. Les liens d'alliance lites de soutien d'une famille, tout cognatique de la parente et dans la vie ultérieumultiplient La description avant au- les enfants du mariage des échanges don en retour au jeune mari6 chacune de gros bétail pour la constitution de famil- matrimonial. Du également matrimoniale, et feront d'une ou plusieurs de son troupeau Pour un seul mariage, ce sont donc environ nucléaires qui se trouvent puisque pour - qui sont impli- de familles recevront une part de la compensation familial. dans le cir- matrimoniaux. par la suite, d'autres Ce ma- obligations le mari devra donner un animal parent de sa femme, s'il le lui demande, têtes vingt cinq familles impliquées de bétail En en moyenne ce sont autant du garçon côté de la jeune fille, une douzaine riage initial entrafne, de familles. de parents quées au depart dans le réseau d'echange cuit des dons et contre-dons qui ont lieu a lors de son mariage matrimoniale, - de la parentele distinctes qui un appui toubou a mis en de bétail entre un grand nombre en aide a un jeune homme payer la compensation com- de sa femme que des siens propres. si l'on compte qu'une douzaine d'échanges du couple peut escompter du système matrimonial l'importance les nucléaires les possibi- en raison du caractère de ses enfants, aussi bien des parents effet, des dons de à elle et de ce fait Le phre de famille, a la charge morale viennent dans le sys- : la famille de l'épouse, tant que celle du mari, considere me apparentés en sont restreinte Les rapports étant donne l'ampleur bétail entre alliés pour le mariage l'occasion n'étant n'en jouent pas moins un r61e majeur tème économique évidence Les exemples la liberté de répudiation la naissance d'alliance 154 21 un jeune pour gu'il puisse se marier. Ma is le redéploiement permanent des échanges au premier chef, par la règle de mariage de prendre ~POUX au dela du cercle qu'au huitieme degré de parente e lle - m ê m e des proches compris. est assure, q ui parents, e xig e jus- Cette règle entraîne, - de gdndration alliances en gdndration, et le brassage ce fait, on n'observe res précises, parenté un remodelage constant père et même sont englobés. Cette cette texture sociale d'ensembles tal. Cette entre groupes, d'organisation aux frontie- jamais parfai- de groupes souple, un systeme de solidarite apparait comme série inex- de voir s'im- politique hiérarchise a notre esprit occiden- entre le terrain de A proprement de liens de solidarité, si naturelle politique, tous les in- faite d'une sociale particuliere, dense d'obligations De de liens de en proche sinon l'impossibilitd, parait texture absence disjoints sur un tel milieu dont l'existence continu de proche parler, planter de parenté de l'un ne recoupant mère), la difficultb, des (sauf dans le cas de frères et soeurs dividus plique continuel des liens de parente. pas de groupes où, la parentèle nombrable - mais plutôt un maillage tement celle d'un autre de même 155 l'anarchie faite d'un réseau individus idéal au sens de mais non l'absence 6tymologique du terme. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES authohify arltl conbwt irt ASAD T. - 1970 - The zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Kabab.inh n/rabd : PO~~IL, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX a nomack Rhibe - Londres : Hurst and CO. BAROIN C. - 1981 - "Ecologie et organisation sociale : Compraison de trois sociétés sahariennes (toubou, touareque, maure)" - Revue de l’Ucciden2 Alu&&man et de La Iléditehhar~Ce 32 - pp.9-22. - 1985 - Anahchk et cohéoion dotinte chez les Toubou : 1~5 Uaza Kéchenda (NigeAI - Paris/Cambridge : Editions de la Maison des Sciences de 1'Homme / Cambridge University Press. BAROIN C., H. CLAUDOT et A. TAUZIN - 1984 - "Dossier 'Le statllt des femmes dans trois soci6tés pastorales saharo-snh6liennes'" - P?roduction pnn.tom.Ce ct 6ociCRC 14 - pp.79- 124. BENHAZERA M. - 1908 - Six Jourdan. moiA chez &A Touakeg6 du Ilogga’t - Alger : - 156 - 1981 - Touamgcr ni.géhieti : Uni22 cuRtiR&e et d&emLté BERNUS E. - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB Jiégionak d’lln peuple pa&teti - Paris : ORSTOM. CARBOU H. - 1912 - La Ggion quen : Dial?ecte toubou du Tchad - Paris et du Ouadai. Efuden ethnvbvgi - : E. Leroux. CUNNISON I. - 1966 - Baggma Ahabn : Pow4 and the nomad thibe - Oxford : Clarendon Press. Lineage in a mdanebe deh Irloddabe du DUPIRE M. - 1962 - Peuk nomades : Etude desckiptiue Sahrt. nigénien - Paris : Institut d'ethnologie. LE ROUVREUR A. - 1962 - Sahékiencr Levrault. ef craha.tienh zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV du Tchad Paris : Berger NACHTIGAL G. - 1879-1881 - Sahara und Sudan : Ekgebnihbe 6echnjatigm Reisen in AQtika - Berlin : Weidmannsche Buchhandlunq, Verlagshandlung Paul Parey. [Traduction anglaise en 1974 et 1980 par A.G.B. et H.J. Fisher sous le titre : Saha.ta und Sudan, Londres : Hurst and CO.~ LE MARIAGE EN PAYS I TCHAD TOUPOURI ET CAMEROON Laurent Nanterre, ) FECKOUA Université Paris XII INTRODUCTION un peuple Les Toupouri, de 350 000 habitants, deux comme bon nombre d'autres par une frontière à la vitesse arbitraire groupes ethniques et détestable des traits de crayon scindé en en Afrique parce que tracée de négociateurs "distin- gués", zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA se trouvent a cheval sur le sud-ouest du Tchad et le nord-est du Cameroun. C'est un groupe en expansion phique. Le taux de natalité donc d'une population certaines coutumes ment maternel, sociales me des densites élevées contraste d'espace tels l'allaite- suivant bovin. renfer- les lieux po- vital aggrave fort étrangement de la dot. : 50à 75h/km2 tchadienne via Bongor. tres. L'ensemble l'influence sur la fécondité d'un important cheptel lui de la cuvette de N'Djamena malgré de 5 000 km', le pays toupouri sant un serieux problème par la presence demogra- est de 52% : il s'agit très prolifique tres long, et surtout D'une superficie vallonné, génerale par ailleurs Son paysage, avec la monotonie pour un voyageur La cote moyenne de ce- en provenance se situe a 350 mè- est dominé par l'emergence du socle cris- - tallin enseveli 158 par l'accumulation titude que les publications ment et faussement en consideration aucune référence de 600 m d'alunanime- terme qui ne prend toponymique locale d'autant dont il porte le nom est situé à 15 km Doré" c'est-a-dire l'appelle tout simplement "Mont Doré" du nom du village le "Pape" des Toupouri montagneux de la cu- sur la region désignent par les "Monts Daoua", ; la population l'ouest des sédiments C'est un massif granitique vette tchadienne. que le village - a "Houli où réside situé au bas de la pente. Le système s'étend du Nord au Sud sur environ 15 km de long et 5 a 6 km de large. Les villages s'égrènent sion du Mayo-Kebbi qui en cet endroit série de mares portant re du Mayo-Kebbi, te de quartiers côté Cameroun se présente de culture fortement en continu uni- pour l'Afrique qui a su asseoir une civilisation d'appoint une relative aisance ne neqliqe tropicale", fondee sur pourtant ni la pêche, ni les telle que la chasse, le tout lui donnant sur le plan alimentaire. végétal, outre le fait qu'il présente pect classique de celui de la savane arborée, ticulier se singularise af?bida Plus étendu tchadien. le mil et l'élevage, qu'il comme une sui- il offre un paysage jugée "remarquable cette population Le couvert et vers le a tirer de leur pays un bon parti grâce a une agriculture activités à la sorte la charniè- de discontinuité. et laisse une impression Reussissant tchadienne en quelque le pays toupouri que côté Tchad, terme vers le lac Tchad. constituant sans solution que dans le bassin d'une qui l'ont remonté à la fois vers la cuvette de la Bénoué, humanisé explorateurs d'une voie d'accès Orienté bassin est constituée le nom de "Marais du Toupouri", laisse par les premiers recherche au Nord et au Sud de la dépres- (connu pour ses vertus animaux qui en consomment a ceci de par- par la predominance fertilisantes les feuilles de l'Acacia et diffuse et les gousses) Khaya benega&nbiA qui donne un bel ombrage l'as- par les et de et dont on extrait - 159 - des fruits une huile noire, excellent qui guérit de la constipation. tenue une forêt-fétiche vénération et auquel produit Dans chaque sorte de temple pharmaceutique village est entre- sylvestre, sont faits des sacrifices objet de rituels. En somme il s'agit d'une végétation-parc. Le voyageur qui passe est conquis par le paysage lui qui y a séjourné par la gentillesse toupouri constitue, a l'analyse, habitee des paysans. une veritable graphique initialement celles-ci par la force de la coexistence ner pour n'en former qu'une aux parlers également conscience : les Toupouri incomplète de fraternisation là une des beautés ferie traditionnelle repose entamer Cette résistance son systeme de défense de la chef- représen- la pointe vers le Mord que n'ont pu n'a d'égal que son désir de rapide l'Est. des Toupouri tire ses forces et appuie sur leurs densités siècle un obstacle ble pour les conquérants claves. les Toupouri et les historiens, des arabisés au XIXème C'est foulbe dont le zèle pour la propaga- tion de la foi du prophète constitué la du pays dont la struc- sur une conception la plus avancée ni l'invasion ne, ni l'invasion en rien très souple mais efficace. tent, selon les ethnologues foulbé ; et les Kéra de plus en plus grande. Avec les Massa et les Mousseye, paléo-négritique n'altère et des originalitks ture géo-administrative différentes ont fini par fusion- Mais l'usage des deux lan- differents. gues, témoin d'une fusion région géo- par deux ethnies seule et ceLe pays soutenues majeur qui ont infranchissa- avides de terres et d'es- - 160 1. LE MARIAGE * Le mariage, consacré - acte meme de la fondation par le versementd'une les Toupouri observent te de certains certaines critères d'une famille,est dot. Mais pour qu'il ait lieu, conditions qui, bien entendu, et tiennent comp- ne jouent pas tous de la même façon. 1.1. Les fiançailles Tantôt brèves, meurs changeantes les fiançailles tantôt longues et évoluant des intéressés, en pays toupouri au gré des hu- préliminaires du mariage, sont conditionnées part par le choix du témoin et, d'autre part, par tion de l'exogamie. A ces deux facteurs sidérations social et tribal non moins a) La d'ordre l'observades con- importantes. rencontre L'une des conditions, rencontre des amants. la plus banale Les occasions les lieux de marchés hebdomadaires souvent plus pour se pavaner les danses, surveillée propices c'est la de contact sont où les jeunes viennent et occasions des achats, de lutte, le : "jeunes gens". La jeune fille toupouri dès qu'elle celle-là, que pour effectuer lieux d'exhibition sport favori des djorios djorios s'ajoutent d'une est courtisee et adulée par ces est pubere. A cet âge elle est très peu par ses parents et reçoit la visite des nombreux fianc6s dont elle a pu faire la connaissance. La beauté porelle ne laisse pas étant l'un des soucis du jeune homme, la jeune fille insensible, bien au contraire. quand un groupe de garçons rencontre t6t ils s'alignent C'est pourquoi une demoiselle, et invitent celle-ci cor- aussi- a faire son choix. Après avoir scruté chacun d'eux du regard, la jeune fille * Ce travail est une partie remaniée de notre thèse "Les hommes et leurs activités en pays toupouri (Tchad)". - 161 - va serrer la main de celui qui lui plaft. faire du spectacle ou deux personnes en serrant avant de se fixer sur la derniere, derée alors comme son "fiancé". sonnes indiquées lets Il lui arrive de la main successivement a une consi- La ou les deux premières ont 6th retenues per- pour servir a l'élu de va- : c'est la rançon de leur laideur qui les condamne n'exécuter a que cette basse tâche. Une injure qu'il faut ac- aequo animo zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF et qui fait rire les autres. Cela fait par- cepter tie de la règle du jeu. Une forme de plaisanterie comme une autre. En dehors de cette procédure, d'une jeune fille doit envoyer traduire ses sentiments le pretendant vers celle-ci ou pour favoriser à la main un ami pour lui leur rencontre. Dans l'un et l'autre cas, il ne peut entrer en communication avec celle qu'il a choisie, Cette pratique, midité permet niveaux de pudeur, de courtoisie En cas d'approbation, un témoin officiel les rapports "a la fois notaire Si le garçon et qu'il conditionne ne plaît pas a la jeune donne un faux nom qui, apres verification désigne personne peut parfois a tous les tout est d'unetelleimportance la suite des opérations. fille, celle-ci sur dans son entre le garçon et elle. Le choix du témoin ou Djitaogui, vivant", ou de ti- librement elle choisit, chargé de negocier b) Le choix du témoin conditionne contrat interposée. a la jeune fille de se prononcer son soupirant. village, empreinte que par personne dans le village. deviner aisément C'est un refus. Refus qu'on dans son embarras candidat surtout quand elle en laisse lui-même ; si celui-ci est fort rare puisque ne à trouver un l'initiative se laisse prendre au garçon au piège - ce qui tout le monde connaft le jeu - dans ce cas elle ne se sent pas lice par le choix. Cette cachotterie est une marque d'éducation. Tres souvent le temoin ne doit pas être un parent. cette règle n'est point absolue de villages Mais dans la mesure où beaucoup ne sont souvent composés que des parents a des - 162 - degrés très divers. c) L'exogamie est de rigueur Mais avant de laisser les rapports le garçon et la jeune fille, les parents ment sur le clan du garçon l'exogamie s'informent Les mariages renté trop rapproché néralement pouvant résulter et pour évi- d'un degré de pa- entre les futurs époux. Tous les mariad'autres clans. La fa- le clan du père sert gé- étant patrilinéaire, de critère maternelle sont àonc très surveillés se faire avec des membres mille toupouri de ni dans le clan de son père, ni dans celui ter toute forme d'inceste ges doivent ample- C'est ainsi qu'un enfant de sa mère, ni dans ceux de ses grands-mères paternelle. entre en raison de l'observation à un degré très poussé. ne peut se marier se developper de référence. Il est donc interdit au frère cadet de se marier avec la soeur de la femme de son frere alné. Il arrive que deux familles en mariage. Mais les cas sont tellement tuent des faits divers, sans changement à un boeuf et toutes des filles rares qu'ils consti- les cerémonies ; la dot principale de procédure symbolique Echangent de chaque côté. Aucun se déroulent est limitée second mariage ne peut se faire non plus avec la soeur de la première L'endogamie est donc exclue et la découverte, d'un lien quelconque pointe de parent6 entraîne après mariage, la fixation sur un banc ou le lit en bois pour matérialiser reur commise, Toutes ces informations qui précèdent sont dictées le mariage par la repugnance pour ce genre de rapport considéré Le Yô représente et genérateur d'une l'er- même s'il s'agit d'un lien négligeable. éviter l'inceste le Toupouri femme. tout ce qui est contraire de malédiction. tre deux parents donnent-ils pour qu'éprouve comme aux bonnes Aussi des rapports Yô. moeurs sexuels en- lieu a des manifestations ri- tuelles. Cet inceste, généralement dissimulé est décelé par le djé halgui - oracle de maladie. par les intéresses, - consulté pour raison - 163 - Dans ce cas les auteurs de l'acte - un cousin et une cousine par exemple pour ne citer que ce cas suffisamment grave - prennent parties un chiot vivant sur la place publique de son côté, en sens opposé qu'ils et partent, Ce sacrifice acte abominable expose purifie chacun : c'est la cé- "couper le chien en les coupables qui du fait de la diffusion toute jeune fille 21 un célibat en deux en courant, sans se retourner rémonie de paogui wai ou littéralement deux parties". tranchent de cet de l'information prolongé, chose raris- sime chez les Toupouri. d) Certaines considérations décision des parents sociales influent sur la Le choix de la jeune fille qui, vers les années encore, manifestait sa coquetterie villes un grand nombre d'anneaux 17 - est motivé par plusieurs en portant en fer - parfois facteurs. soixante autour des che- D'abord jusou'a la jeunesse et la beauté physique comme nous venons de le dire. Ensuite -_ références sociales entrent en ligne de compte. certaines Ainsi les militaires perçoivent étudiants un salaire ou une pension, et les collégiens représentent temps et les anciens combattants l'avenir, les fonctionnaires, parce qu'ils ont beaucoup parce qu'ils sont instruits de succès. les et Signes des ! Mais ces critères sent de vieilles s'effacent hostilités un homme d'un clan, hostile refusera de donner groupe ennemi. a un autre, encore vre une telle scène se déroulant dans les esprits a un ressortissant du il nous a été donne de suià N'Djamena et la belle-famille, opposée En effet, par suite d'un crime, du crime commis étaient s'est catégoriquement où resurgis- des familles. sa fille en mariaqe Recemment les. Les souvenirs dès l'instant opposant dans deux famil- encore vivaces parente du criminel, a l'union des deux amoureux, pour éviter que sa fille ne soit considéree comme un otage ou une réparation les insistances du crime et, cela, malqré de la jeune fille et la bonne prédisposition meurtre de l'autre partie. a l'oubli du - 164 - e) Etre toupouri : un critère déterminant Un critère nous l'avons : être toupouri. essentiel souligné, le Toupouri est foncièrement à sa terre et à son groupe ethnique, fonction vironne de cela. D'où sa mdfiance et qu'il appelle en mariage apparaît vité. Appartenir l'observation presque pour l'univers y0 fi "la brousse". qui l'emmène à l'ethnie qu'en qui l'en- Donner "l'homme sa fille d'ail- très loin, en "brousse", un acte indigne mal apprécié comme attaché et ne raisonne a un djé de haîn littéralement leurs" ou "l'étranger", En effet, comme par la collecti- est un atout que doit renforcer des autres considérations sus-indiquées. toutes les filles ne pensent-elles Aussi se marier qu'avec des gens de la tribu. L'union fréquente d'un jeune Toupouri avec une étrangère, et souvent temporaire naires et des militaires), (c'est le fait des fonction- est sans valeur, aux yeux des siens, est considérd ?I moins que ce mariage bataire, fille moundang, massa, mousgoum bus qui, sur le plan des moeurs, Toupouri. Les enfants très et le garçon, comme étant toujours céli- soit r6alisC avec une jeune ou mousseye, les seules tri- ont des affinités avec les issus d'une union avec une étrangère sont cependant considérés autres enfants toupouri sur le même pied d'égalité issus d'un mariage, que les disons normal, et cela en vertu du lignage patrilinéaire. Cependant, verture depuis un certain nombre sur l'extérieur, d'annees, avec l'ou- grâce a l'école et au service mili- taire, des jeunes ruraux apprennent a être tolérants composer ; on note donc une cer- avec le monde non-toupouri taine évolution dans les mentalités jeunes filles avec des éléments mais le pourcentage désignation mariages de ont pu se faire est encore négligeable. f) Période des fiançailles momentanée Dès l'instant ; quelques étrangers et a et pratique de la cohabitation où la jeune fille donne son accord par la du témoin, les deux êtres se considerent comme - 165 - des fiancés. Le garçon va régulièrement quelle que soit la distance, dit!, généralement en compagnie va au marché hebdomadaire, l'espoir d'y retrouver un petit bonjour petit bonjour lui rendre visite, Surtout quand le coeur lui en d'un ou de deux amis. L'un lieu de rencontre l'autre. timide exprime qu'accompagne Ouand favori, dans ils se rencontrent, leur sentiment profond. Un un sourire embarrassé, et chacun repart de son côté pour aller observer à distance cet être si cher et dont la présence réjouit et par personne on s'offre de petits cadeaux, ordinairement interposée, de la cola qui, ici, est symbole d'amour une marque d'estime chacun informe présentée le coeur. Discrètement, particulière. son entourage a distance. de sa "conquête", discrètement Une façon comme une autre d'exprimer sa joie et de la communiquer l'amour occidental, ou D'un côté comme de l'autre, aux siens. Contrairement on ne s'embrasse à jamais, on ne se tient même pas par la main, ce qui serait perçu comme une marque de légèreté de la part de la jeune fille. Tout est empreint de pudeur, et l'amour symbolique et gestuel. cée, le garçon trouve observe son expression dans un lanqage Quand il va rendre visite tout : l'empressement a sa fian- dans l'accueil, les gestes, et surtout caractérise cette phase de la vie, tant de la jeune fille que de sa mère. Celle-ci portement joue un grand de celle-la, fet, jusqu'a le langage codé ou parabolique son mariage, reçoit les visiteurs ne peut causer à quelques imprime et s'entretient pas de la concession pas assez, et a wlusieurs sa conception à l'évo- avec eux. La jeune fille familiale, dizaines, un intérêt Quand tout va bien, visite En ef- entre les deux jeunes gens, mais encore avec son fiancé que lorsqu'elle pour lui marquer le com- la conduite. la jeune fille dort dans la case de sa mère, qui non seulement lution des rapports rôle et détermine dont elle modèle l'accompagne voire centainesdemètre, tout particulier. la jeune fille peut également qui ne laisse point çon. A cette occasion, : si elle ne l'aime a son fiancé, ce qui est un gage de sentiments et profonds qui insensible elle passe rendre reels la famille du gar- la journée avec sa belle- - 166 - mère et l'aide à écraser il peut arriver fille invite son amant, qu'elle quels lui égorgent paroxisme un mouton. de la manifestation pour le garçon, constitue est généralement pression a cuntitiu La période d'une ont qualifié de "mariage "forme de prostitution". civil français, Comme chef de la région annuel de 1953 : "si le mariacoutumière de prostitution toupouri races, on ne saurait péjoratif il faut relever qu'il ne s'agit pas de mariage que nous donnons le jeune homme a des raoports qüe l'on ne avec le conten:, précis et J.e caractère puisque généralement En effet, beau- à la suite d'un concubinage pas chez les autres le qualifier dont le en mariage. que d'aucuns dans son rapport d'ailleurs le car il s'agit la de l'ex- est caractérisée sont contractés ge a l'essai est une pratique toutefois les- comme une dette morale l'union, l'écrit un administrateur retrouve à ses parents, de 1' "union momentanée". et d'autres, la jeune de l'amour de la jeune fille de la demande plus ou moins prolongé, du Mayo-Kebbi public, Ce geste, considéré des fiançailles coup de mariages a l'essai", présente également réglement par l'institution : le mil pour le repas. Bien mieux que lors d'un rassemblement 3 ce terme". Mais a l'essai avec la jeune fille dans l'espoir ou non de l'avoir pour épouse. C'est tout. Il n'y a pas de conditions justifiant probatoiresourésolutoires la pratique. En effet, clarés majeurs au moment les garçons à partir et participent de la cérémonie mettant d'eux des hommes libres d'avoir fin a leur adolescence des jeunes filles, autorisées moyennant Cette institution sur laquelle peut choquer des relations le nou- et faisant sexuels avec par leurs parents d'une année a connaître somme symbolique en année. (même si elle tend aujourd'hui gens, d'avoir des rapports le versement dont le taux varie d'année aui, par son caractère, chaque du kaké "poulet", marquant vel an toupouri, des garçons, de 18 à 21 ans, sont de- à un duel organisé on pourrait certains a se raréfier), épiloguer, esprits, et permet aux jeunes sans risque, car l'adultere fémi- - nin est l'objet d'une formule de l'union "coucher 167 - forte réprobation. temporaire, autrement Par ailleurs, la appelée mai avec une jeune fille", constitue nogame ou polygame, de restrictions une espèce d'échappatoire sexuelles quiicorrespond nagué pour l'homme, mo- à la période à celle de l'allai- tement du nouveau-né par la femme, comme elle peut être la simple manifestation de ses caprices. Le lieutenant MILBRAT faisait remarquer au début du siècle, qu' "aussitôt que la femme a accouché, le mari ne doit plus partager pendant trois ou quatre ans. Il se construit et vit séparé de sa femme. Pendant trouve une remplaçante mariees qui partage convient ce temps sa couche une autre case il cherche et parmi les jeunes filles toupouri alors pour un temps sa nouvelle de noter que l'homme continue par le passé et qu'a l'ordinaire a mener non case". Il sa vie comme la case de l'homme est dif- férente de celle de la femme, et que le délai avancé n'excède pas celui de l'allaitement La coexistence des rivales jeune fille vit en bonne le cas d'un marié) intelligence en l'aidant le mil pour la préparation peut arriver La pratique connaître quentes, avec sa rivale connaissent des frictions, entre les concurrents. momentanée ; la rivalité transforme parfois les candidats est serrée ; elle se A qui l'emportera. desagréables, des aumais avec philosophie. Ces farces consistent sage des adversaires jeune jamais le les mouvements tres. On se fait des farces, quelquefois faut considerer d'une il n'est en scènes de jalousie. On se guette. On s'épie. On surveille qu'il peu fré- En effet, comme nous venons Malheureusement, entre n'est pas sans quoique de le voir, le djorio qui fait la connaissance seul publique- par la société. des scènes de jalousie, fille lui rend visite. de l'eau. Il se garde bien de manifester de la cohabitation parfois (dans : tamiser ménagers puiser de peur d'être blâmée ; la de cordialité aux travaux de la boule, que ces rapports mais la femme légitime ment sa jalousie, qui dure un peu plus d'un an. est empreinte à dresser qui viennent des embkhes sur le pas- chez la jeune fille. En - effet I un étranger s'arrête d'abord du milieu. qui vient rendre visite qu'il du village min des déjections de son ami, s'arrangent pour répandre sur son che- Sans le savoir, certains la puanteur se le suivre qui, en période il ne reviendra fainéant pareils les djorios, mère, une sorcière, a de l'ascendant jeunes filles sont sensibles Ce Confus, sur les jeunes sont assez rares. avoir tenté d'abord d'entretenir vre individu qui n'a pas de boeufs, assorties actes doivent incapable ne tardera sera diffusée. la jeune fille en présentant notoire, est l'in- d'une machination. plus et jurera de se venger Pour y recourir, d'en dissuader sous pré- dans un angle de la ca- de sa fille, l'étranger Heureusement l'ob- et dont de fiançaille, qu'il a été victime de rien, C'est à l'affût, immédiatement sera déjà trop tard et l'information de ce village. Ne pou- il est obli- jusque chez sa camarade. des visiteurs pas a comprendre insolite. s'il ne se rend compte le saluer. Mais, blotti de sa belle-mère terlocutrice Mais par ses rivaux restés vont, du reste, texte d'aller ce produit le visiteur de cette odeur nauséabonde, chemin. jectif recherché la température encore auprès tombe dans le pièqe et piétine gé de rebrousser à sa bien-aimée, pour prendre s'informe humaines. vant se débarasser il en traîne - chez le témoin, Pendant les djorios 168 son ami comme un une femme, un pau- un homme sur lequel sa . . . Généralement, a de telles calomnies, les parfois de fortes pressions. Ainsi, pendant la "cohabitation la période momentanée", où la jeune fille s'adonne la lutte devient core. Quand elle déteste un garçon, autre qu'elle aime la date est laissée a l'appréciation est l'actrice. Et, puisque avec un du coup a monter, de la jeune fille, qui cette p.ratique se fait ouverte- ment et le plus naturellement tre à sa fille qu'elle plus ânre en- elle s'abouche ; les deux conviennent a du monde, le pere fait connaf- peut aller coucher chez l'amant qu'il lui indique. La nuit elle s'en va. A son arrivée, moment d'inattention elle profite du garçon pour disparaître d'un et aller re- - 169 - joindre celui avec lequel, C’est le ddegué Le lendemain la victime. c'est de nao secrètement, elle s'est entendue. "priver quelqu'un ou la rumeur court le village. d'une douce nuit". C'est la honte pour Même si elle a été l'objet d'une machination, la joie dans l'autre camp, où le fiancé bien aimé peut se vanter d'être le plus beau. Mais il doit payer une amende, non pour préjudice moral à la victime humiliée, mais à ses beaux-parents, pour leur avoir créé une situation te et ambiqüe. Ce qu'il puisque son prestige juste titre, des amants, personnel se réjouir ; il peut, a en sort grandi d'un tel exploit, car sur l'ensemble il est le plus aimé. Hormis cela, ces scènes de jalousie des rixes, embarassan- fait, du reste, avec empressement surtout peuvent lors des rassemblements provoquer publics, sion d'une fête, d'une danse ou d'une commémoration re. A cet effet, lui mettant d'approbation. goguenard il est permis de 'retenir" sur la tête, une coiffure funérai- sa fiancée, qu'elle en qarde en cas En cas de refus, elle la jette sous le regard de l'assistance. autre prétendant C'est alors mécontent affront C'est fille", pratique le Mais si un bagué mai préférant et le rem- que le premier qui va engendrer aujourd'hui nombre de parents l'échec. vient ôter le chapeau placer par le sien, c'est un affront ne peut tolérer, la bagarre. a l'occa- candidat des disputes, voire de louer une jeune “l’acte de plus en plus délaissée, donner directement bon leur fille en mariage. Il va sans dire que les critères et les méthodes utilisées, que dans la mesure ne peuvent où le garçon dispose ces pour, de temps a autre, qagner de l'entourage. ont la possibilité voulant légitimement de quelques la sympathie et la grâce seuls les des jeunes de leur forcé sont courants. toupouri ressour- d'y faire face. Les jeunes filles avoir pour conjoints de mariage existe en milieu sus-indiqués Et comme la dot est assez élevée, adultes âge, les cas de choix avoir tout leur sens, plusieurs C'est dire qu'il formes de mariages. - 170 - 1.2. Le mariage proprement dit a) Les conditions du mariage : l'exogamie, Nous les avons déjà énoncées temoin et les ressources penses qu'occasionne la condition nécessaires le mariage. tique de la cohabitation intervient La virginité sine qua nun du mariage toutefois qui constitue moundang, momentanée, en cas d'une le choix du pour faire face aux déde par la pra- n'est pas observée. jeune fille proposée en ma- riage dès son plus jeune âge, qui est alors considérée mariée, coupable dans la mesure où elle a été partiellement est alors accusé d'adultère d'une amende conséquente. pour le mariage, (dès qu'elles Aucune Elle comme dotée. Le et tenu de s'acquitter limite d'âge n'est retenue qui a lieu très t6t pour les jeunes filles sont pubères), et très tard pour les hommes (25 a 35 ans), compte tenu du taux élevé de la dot. Souvent les seins, qui constituent jeunes filles, obligent un indice de maturité les parents de celles-ci pour les alesmarier. Car une jeune fille dont les seins seraient "tombés" le mariage fille et repousse est considérée comme une vieille avant les jeunes prétendants. b) Les différentes formes de mariage Il existe essentiellement quatre par mangué (ou 1' "enlevement") - le mariage par hangué (ou "don") - le mariage par yangué - le mariage par hogué . Le mariage (ou "proposition") (ou "héritage"). par mangué Le mariage réalisé par suite d'enlèvement cluant toute violence, pays toupouri. est la forme courante Processus part il témoigne habituel de l'accord dans ce cas le mariage d'autre : types de mariage - le mariage le mariage, tacite des deux parties, se déroule part, il peut faire penser des beaux-parents precédant ou mangué ex- du mariage en d'une et, dans de bonnes conditions, a un refus opposé par l'un ; auquel cas on se livre a de longues trac- - 171 - tations pour infléchir Parfois les parents la position n'ont pas été informés ; l'enlèvement me entre les jeunes scenes de protestations qui peuvent categorique entraînant du mariage, fille au bercail, accord immédiat moral, donne alors lieu à des se traduire de fiançaille, subi par les parents par crainte pas toujours ; et la joie d'avoir se mesure préalable utilisée un délai par un gagné est d'autant au nombre de candidats, de l'enlèvement sont nombreuses, avec la jeune fille est la condition qua non de la réussite du en rapport avec le témoin qui avise son "poulain". Au jour indiqué, l'endroit et bivw de l'opération. La jeune fille fixe le jour, l'heure et l'endroit rendez-vous plus car il n'est fille ait plus de dix ou quinze préten- dants. Les circonstances l'entente salué d'un rapt éventuel grande, pas rare qu'une belle à un de la jeune est toujours C'est la formule couramment autre soupirant qu'elle et aboutir de la dot, accrue de la répa- par les jeunes gens, qui n'observent minimum par un refus le retour de la jeune en soit, l'évènement comme un acte d'audace. hostile. de ce qui se tra- comme tout peut s'arranger sur le montant ration de préjudice fille. Quoiqu'il du beau-parent le fiance épaule par un camarade, désigné, qui peut être un rassemblement se rend à de danse, ou un lieu retiré. La future mariée ques effets qu'elle prend ses dispositions cache sur son chemin arrive et aller rejoindre que le témoin lui-même soient absents, les "kidnappeurs". procède quel- de déoart et attend souvent qu'il soit nuit, ou que les parents pour se faufiler et emporte a l'enlèvement Il pour son protégé. Si l'operation parents, a lieu avec l'accord le lendemain les cérémonies ment revêt un caractère consentement ce dernier; commencent. "frauduleux", des beaux-parents, jeune fille, après avoir ou la tolérance des Si l'enlève- c'est-à-dire sans le le père ou les frères de la identifié son "ravisseur", dans ce cas, le ton est rarement assaillent amical, mais un - 172 - terrain d'entente est toujours Si une conciliation débutent possible. les cérémonies aboutit, par l'observation d'un retrait ou isolement, durée varie d'un à trois jours. Pendant reste enfermé n'aille Le retrait se termine d'une par le sacrifice car pour la circonstance, la cérémonie sort en de l'eau ; de bogué tibi littéraleensemble seuls, dans une case, en commençant par le foie de l'animal c'est d'un cabri chez de l'eau". Les époux manqent "envoyer puiser préparer, ensem- ailleurs, et la jeune mariée jeune fille, pour aller puiser c'est ce qu'on appelle ment manger dont la le couple jeûner pendant cette période. le Djémobi, ou le chef du groupe, compagnie ce temps, dans la case du jeune homme à bavarder ble, et cela évite que le garçon ils doivent rituelles immolé, qu'on prend soin de leur la seule fois où la femme toupouri mange avec son mari. Quelques ment), deux parents du garçon rents pour le Lagué tchouki Autrefois il s'agissait tous les parents rendent visite littéralement aux beaux-pa- "donner du tabac". bien de tabac qu'on distribuait a de la jeune fille en signe de remerciements. Souvent on charqe un bavard Actuellement (moins de dix jours gdnérale- jours plus tard, s'ajoutent de ce travail également de distribution. des bonbons pour les en- fants. Mieux : ces dernières autre tournure. jour de fête marquée familles annees, par une abondante les gargoulettes d'un lit en fer, des ustensiles que celle-ci d'une coquette comme un pourboire la dot. tout le village les femmes s'ajoute doit a sa belle-mère de cuisine en un Les deux de bière. A la boisson 3 500 a 4 000 F que le beau-fils dépense beuverie. le garçon chez ses beaux-parents, transportant a pris une se transforme font de la bière de mil. Presque accompagne d'étoffe cette cérémonie Le jour de la cérémonie en plus et des pieces réclame. Tout cela occasionne bien la somme de 20 000 a 25 000 F considérée et ne rentrant pas dans la constitution de - 173 - La cérémonie bogué ling "accompagner accompagner parente ?I la maison". Elle consiste la fille voir ses parents du mari, qui tient un poulet qui amenent un boeuf et quelques fixé par les beaux-parents du lieutenant MILBRAT, dont le nombre est D'où cette observation veut épouser une jeune sa future femme a son père. Celui- ci remet a la jeune fille une vache, une chèvre a son tour la petite La jeune mariée avec son mari et regaqne aussi longtemps lui intiment qu'elle eprouve parents, fille B qui on remet égale- le domicile le veut, paternel jusqu'a ce que ses parents venir d'elle, en fonction ; l'ini- de l'amour pour son mari. En cas d'approbation a consacrer êtres. Cette cérémonie définitivement est appelée par ses pour aller chercher yangué la l'union des deux djao, littéralement la sagaie" ou "la lance". A partir de cet instant, "prendre un délai d'un ou deux mois est observe de la cuisine de la jeune mariée, autre petite cérémonie la cuisine". appelée est une simple juxtaposition rees, de hauteur variable, maintenir se faisant lieu a une Lagué soué "l'installation de la case du jeune couple, paternelle. de deux mottes une grande pas 30 et 15 cm, construites parties concaves pour l'inauguration ce qui donne On abat un cabri devant située en dehors de la concession passant où elle reste le foyer conjugal deux frères la raccompagnent sagaie destinée la jeune mariée passe moins d'une semaine l'ordre de regagner tiative peut également qu'elle et un poulet, chez ses parents". Après trois jours chez ses parents, raccompagne fille en main, et deux garcons cabris, "si le Toupouri avec quoi elle retourne a faire par une petite eux-mêmes. fille de 15 ans, il conduit ment un poulet. : le du Tchouki est suivie par une autre Cette cuisine de terre él.abo- et une petite, en demi-cercle, face et placées ne déles deux de manière à la charge en equilibre. Aucun delai précis n'est observe l'enlèvement a partir de la date de de la jeune fille jusqu'a l'installation de la cuisine. Certains retardent le processus de cette installation, - 174 - d'autres contraints déplacement), par les nécessités l'accélèrent. Ling. Les citadins villages brûlent qui vont se marier toutes les étapes, compte : en quinze ils disposent en en est de même de la cérémonie Il de bogué (un jeune couple dans leurs tenu du temps dont jours ils accomplissent tous les rites. C'est dire que ce délai est tout à fait relatif. . Le mariage par yangué Le mariage par yangué sons diverses. de proposer ou sur "proposition", généralement tre forme de mariage, pratiquée Une famille disposant une fille en mariage est une au- pour des rai- de boeufs peut décider à son fils qui n'a pas en- core l'âge de fonder un foyer. Ce souci peut être dicté par la crainte de voir les boeufs mourir. ses boeufs, permettant son tour son enfant, Par ce biais ainsi a la belle-famille on place de marier de sorte cwe le meme troupeau rier trois, quatre, voire cinq femmes, en passant a peut made familles en familles différentes. Il peut y avoir d'autres motifs : un éleve propose mariage une fille qui lui plaît en attendant ses études, ou un père peut choisir sa fille "retenue" Quand divers pour ses beaux-parents. le témoin amene et exécute la proposée toutes les cérémonies ment, en commençant par celle du Tchouki compagnée boeuf. le mariage, chez ses parents qu'avec C'est un signe d'aisance des travaux atteint décrites précédem- jusqu'a celle du mais la mariée des chèvres qui pousse trouver une epouse a leurs enfants donne la fille à son préten- dant et on organise lagué soué, qui achève donne quelque- le prktendant cabris ou, un ou deux boeufs, l'âge de la puberté, de telle famille. temps, celui qui propose ; si la fille est trop petite, quelques achevé la formule pour marier ainsi pour tel garçon Dans un premier chose d'avoir en ne sera ac- au lieu d'un les parents à ; aucun devoir ne pèse sur eux pour le faire. . Le mariage Le mariage par hangué par hangué ou "don", est la dernière forme - 175 - d'union toupouri. Il est pratiqué au bénéfice des adultes en cas de refus de la part de la jeune fille, en raison qénéralement de l'âge avancé de l'adulte, ou en faveur d'un indivi- du que la fille n'aime pas. Dans ce cas, il s'agit d'un mariage forcé, réalisé par contrainte ment la solution utilisée Souvent pour marier une divorcée. la motivation d'un tel acte vient du pere de la jeune fille, qui veut avoir des boeufs, seconde ou une troisième Ici toutes ; c'est égale- ou bagué soit pour prendre une femme, soit wour marier les cérémonies se déroulent son fils. comme pour la seconde forme de mariage. Par ailleurs, concrétisation beaucoup de mariages de l'amitié unissant dent de renforcer de ce genre sont la deux familles, qui déci- ce lien dans le temps. On peut considérer zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ c o m m e un mariage forcé, celui contracté par suite d'une grossesse. En effet, de nombreux riages ont lieu à la suite d'une grossesse de cohabitation momentanée. conçue trois mois après ception. Les deux amants vivent maritalement chement, à l'issue duquel dot. La présence lièrement seulement, les cérémonies le rejoint l'homme, le domicile accompagnée singu- la raison la jeune fil- Les enfants issus sont traités comme tous les enfants times, et jouissent de tous les droits accordés Pour toutes ces formes de mariage, constance pour beaucoup, la un mois après l'accouchement, d'un boeuf pour sacrifices. d'une telle union et verse et les grands-parents, paternel l'accou- tenant à garder En cas de refus par le jeune homme, du mariage. la con- jusqu'à de mariage, d'un enfant constitue pour les parents en cours La jeune fille, dans ce cas, re- joint le père de son futur enfant, sa 'Ifemme", organise ma- légi- a ceux-ci. il y a une certaine dans la dot, sauf en ce qui concerne le "mariage par héritage". . Le mariage parhogué A la mort de son père ou de son frère, le fils ou le frère aîné ou cadet, hérite des épouses de celui-ci, à l'ex- - 176 ception - bien sQr de sa mère et cela pour deux raisons essen- tielles. La première boeufs est que, la femme mariée très chère avec des (9 à 10) ou avec une forte somme d'argent, constitue un bien qui doit rester dans la famille du défunt. refuse d'épouser Si le fils la ou les femmes de son père, celles-ci la liberté de se marier avec les proches parents ont de leur ma- ri. La seconde justification tage ou "ramassage", est d'ordre les aînds des familles cadets de ce mariage moral et tient au fait que sont tenus d'élever : c'est une responsabilité Chez les Toupouri, det ou l'aîné épouse contrairement dit hogué "hériet d'éduquer a la fois civile le lévirat est à double leurs et morale. sens ; le ca- les femmes de l'un ou l'autre prédécédé aux Moundanq, Gambaye ou Kanembou qui prati- quent le lévirat des cadets. Mais contracter il arrive souvent qu'une un autre mariage. de sa volonté et ses parents dot suivant qu'elle jeune veuve préfère Dans ce cas, il est tenu compte procèdent au remboursement ici que ce mariage en plus refusé par les jeunes qui acceptent c) Les rapports entre les belles-familles vigilence de tous les instants Il est des pratiques Aussi, celui-ci de On laisse en ville. requièrent dont la seule justification une est le zyxw considéré zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT c o m m e un "deraillement" social le comportement famille et impose-t-il maliser cependant le genre de vie gui leur parart meil- leur, mais en tout cas pas la prostitution YO. est de plus de leurs frères et soeurs consanguins. donc les femmes adopter dicte-t-il de la a eu ou non des enfants. Il importe de souligner s'occuper aller de l'homme vis-a-vis des dispositions de sa belle- rituelles pour renor- les rapports. Contrairement a la conception se font sans doute d'autres européenne ou a l'idée que sociétés africaines du mariage, - 177 - ce lien chez les Toupouri unit comme zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX il désunit. Il unit parce que les deux groupes nent solidaires malheur de familles et se portent comme dans le bonheur. titue véritablement le mariage important pour concerner en devien- secours dans le A cet effet, un trait d'union cadre des deux familles en présence mutuellement cons- cui dépasse le les clans dont sont issus les deux conjoints. Mais le mariage de désunion peut être un rapport porteur de ses membres, justifie de germe par la notion nom du Yo le gendre ne doit pas manger de Yo. Au dans sa belle-famille car "ça ne fait pas bien" et risaue de porter malheur a la progéniture issue de ce lien. Rien de plus. Cependant, peut manger la sauce préparée chez le voisin. , en revanche, Chez les Kéra le repas de sa belle-mère base de l'alimentation mite réservée par sa belle-mère, à cette pâte qui est porteuse a condition du pays, il peut prendre que la pâte de mil, soit préparée dans une mar- fin. Tout se passe comme de malheur, Y a-t-il une explication compagne. il mais servie si c'est cette et non la sauce qui l'acsocioloqioue précise cela ? Difficile a dire car je ne la vois pas. Victime cette éducation, il m'a fallu un long effort pour accepter de partager En outre, le gendre n'a pas le droit de se faire sur- leurs frères Kéra. en dehors de la ni chez les Toupouri, Il en va de même de la belle-mère vis de son beau-fils. cendants ce repas, même de sa belle-famille, Yo, nécessitant sur moi-même ne sont pas toupouri. en train de prendre concession de le repas avec mes beaux-parents qui, il faut le souligner, prendre a C'est un delit grave, un sacrifice de cette malédiction expiatoire ni chez vis-à- perçu comme un pour laver les des- et pour normaliser les rapports ainsi profanés. Aussi, la prise du repas quoiqu'ayant un arbre, nécessite-t-elle un minimum lieu parfois de précaution. sous Mais le repas n'est pas le seul sujet de Yo. Dans ce pays où l'homme allie agréablement les activités se soucie peu d'aménager agricoles les toilettes et pastorales et dans sa concession, - 178 - ses besoins se font en plein air et contribuent, des déjections d'oeil animales, à la fumure des champs. furtif autour de soi est toujours pas être pris au dépourvu par l'arrivée mère. Oui, une belle-mère, conjointe jouissent puisque qui lui battait les fesses s'être soulagé par pudeur de croiser mais surtout Le fait de laisser était considére zyxwvutsrqponmlkjihgfed c o m m e une for- donc punissable. Dans tous ces cas, quand faut organiser ré- par devant aus- d'abord, une belle-mère. pendre cette peau par derrière intégrale à un passé ; il la rabattait sitôt après pourrait de cet homme marié pour tout habit qu'une peau de cabri par crainte me de nudité pour ne d'une belle- les femmes d.u clan de la de ce statut vis-a-vis cent, l'homme ne portait Un coup nécessaire inopinée de son clan. Si on se réfère et des membres a l'instar le sacrifice "l'accident" pour dissiper se produit, il la malédiction qui en découler. Ce sacrifice, La belle-mère revêt toujours fort simple, coupable mil). Et, en compagnie prépare la même forme. le Yi (bière locale à base de de ses amies, elle l'apporte a son beau-fils si la "gaffe" a eu lieu chez lui. En retour, beau-fils remplit de mil les jarres ayant quantité il est accueilli du sable neuf a été répandu dant la morte soleil tombe en nappes d'argent C'est là qu'ils vont consommer assistés nécessaire humecte se déroulent saison, c'est-à-dire acte, qui aura nécessité sous un hangar et legèrement Ces cérémonies de la purification" qui apporte de tabac a sa belle-mère. A cette occasion, un microclimat. servi au transport c'est le garçon du Yi. Dans le cas contraire, une certaine le pour creer ordinairement en saison sèche quand des hauteurs ensemble pen"le du ciel bleu". le hi Yô ou "boisson naturellement environ où des leurs. Par cet deux mois de préparation, aura eté fait pour epargner d'un malheur le les des- cendants. Autre attitude, le mariée. celle des parents a l'égard de leur fil- Comme on le sait, tout comportement autres est fonction de la procréation. des uns et des Dans cette optique, le - père, les oncles paternels ne doivent propre pas manger fois qu'elle caduque et les frères alnés de la mariée le repas que celle-ci foyer tant qu'elle fant. Le négliger 179 - compromettrait ses chances en aura mis au monde, pour ses frères continueront prépare n'a pas donné naissance d'en avoir. Une cette prescription ; en revanche, de l'observer dans son à un endevient le père et les oncles toute leur vie. d) La dot La dot "qui souligne Toupouri la symbiose et leurs boeufs" se compose d'une part, et son versement et créer des conséquences qui existe peut s'échelonner sociales entre de plusieurs multiples les éléments dans le temps d'autre part. La cun&tince zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA de la dot La dot est considérée comme une indemnité payée a la fa- mille de la femme pour le membre qu'elle note que "le Toupouri la dot surtout comme une ga- envisagent rantie en compensation groupe entre deux groupes du mari acquérant richesse, travail et auquel du groupe familial elle continue enfants se compose - de numéraire l'ensemble premiers considèrent dont la part, de versements, rents exigent facilement a deux clans infime en 1966 avec 2% de ne cesse d'augmenter. village et calculés fixes par la coutume, Dans les deux de décrire, 30 a 35 000 Francs par un citadin, les pa- CFA de nourboire. les 100 000 ou 120 000 qui prend femme dans le sur la base du prix de 9 a 10 la part du numéraire bien plus de 30% de la dot principale. plus monetarisee, la femme en fait comme un appartenant Si on prend comme base de'comparaison d'origine estimés, : que nous venons Francs CFA verses boeufs également dont est originaire généralement cas de mariage de etc... qui est Bqui- d'animaux social liant deux familles distincts le d'appartenir". Cette dot que les Toupouri contrat de familles, grade a la femme un supplement et nourriture, libre par le dépôt correspondant au bénéfice perd. J. GUILLARD tend a se généraliser. Celle-ci, représente de plus en Elle est calculee - 180 - sur la base du prix du bétail ties immediatement rents en bêtes ; les liquidités soit par le pretendant a cornes. Ainsi le circuit dot éponge une part non negligeable sont reconver- soit par les patraditionnel de la de la masse monétaire circulante. - d'animaux : comme nous venons de le relater pal de la dot toupouri consiste en un versement pour les deux premiers types de mariage ; mais on trouve dans presque sième bris dont le nombre milles, de boucs et de poulets. fois dans la composition vent de longues compte tenu de la beauté de la jeune fille qu'elle et de la richesse certaines familles presence, font preuve pour marquer ; leurs &Penses so- du mari. leur peuvent de la jeune fille en presence ou par l'en- du témoin. - de travail fréquence de case, mille, du prestige a plus de 150 000 F a 350 000 F CFA. La dot est aux parents tremise la peut varier de la famille fortunées, d'ostentation Sou- (une fille est est brune), En effet, être estimées autre- sur les qualités, dont le nombre cial de ses parents versée des fa- Le cheval qui entrait s'instaurent et la forme des boeufs plus recherchée les dots des ca- des exigences de la dot n'est plus accepté. discussions valeur d'autant et de 9 pour le troi- toutes varie en fonction le princi- de 10 boeufs pour la belle-famille variable journées confection consistent de culture de bandes : ces prestations essentiellement dans les champs de "paille" de en construction de la belle-fa- pour la couverture de toits, de seckos. 2. EVALUATION DE LA DOT Comme nous l'avons notable et constante Par ailleurs, sistance TOUPOURI ET SON EVOLUTION déja indiqué, du numéraire on note une diminution auxquelles En se référant l'argent il y a une augmentation passant de 2% a plus de 30%. des autres a tendance aux cours pratiqués formes d'as- a se substituer. durant le deuxième - 181 - trimestre (le boeuf 1930, = 200 F), on peut estimer à 2 500 F, tous travaux toupouri elle a été évaluée éléments et cadeaux constitutifs indiquait té par J. GUILLARD, notait du Mayo-Kebbi bouris et les Bananas teint parfois ont conservé le chiffre valeur qui ne correspond de la population". remarquer la coutume fabuleux que "les Tou- Cette dot atou de 3 chevaux, a l'importance remarquer rappor- de verser une épouser. de 6 vaches nullement Faisons en quantité En 1930 le chef de la faisait dot au père de la femme qu'il désire des que "le prix d'une ; en 1923, GAVAUDAN, 10 vaches. En 1963 La plupart de la dot n'ont pas évolués femme se monte à 5 ou 10 boeufs" circonscription compris. à 70 000 F CFA au Cameroun. dans le temps. En 1911, YILBRAT la dot au passage du cheptel que le cheval arabe valait alors 600 a 1 000 F et le cheval dit "kirdi" 300 a 400 F CFA. En 1961 LEMBEZAT tre a vingt têtes avec moyenne cours pratiaués, CFA. Si la plupart augmenté gestion PODLEWSKY qui chassant sur les offrandes (lances, houes, ne semblent toujours comme pas en regression leur caractère La sécheresse par une hausse : cette d'une disette, se de moins en moins des études faites par traditionnel- pour les beaux-parents...) du fait qu'elles conservent de symboles. vertigineuse sur le Tchad, du prix du bétail, de la culture tail a doublé voire triplé inflation, Par ailleurs le prix du be- plus de 30 000 F CFA. Afin de le Conseil tance suprême de la nation attelée, s'est traduite ; un boeuf co0te plus de 40 000 F a 50 000 F CFA, et une génisse juguler cette de la dot res- Les prestations en s'abattant avec la généralisation a 70 000 F le signe d'une bonne la hantise tabacs, culture des a considérablement de mil devenant sur la dot toupouri. de "qua- des ruraux. de mil ont diminué Telle est la conclusion nécessaires. les le numéraire peut être interprétée agricole répercute être évaluee constitutifs alors que les prestations diminution hors de portée pouvait des cléments en revanche le chiffre de dix". En considération cette dot apparaft En 1963 la dot toupouri tent constants, donnait Supérieur tchadienne, Militaire, ins- issu du pronunciamien- - to du 13 Avril 13 Mai 182 - 1975 et le Gouvernement Provisoire 1975 ont, dans le cadre de leur politique xe les prix des bovins Mayo-Kebbi. ficielle de 9 a 10 boeufs, nature plutôt sociale, et pour respecter les parents maintenant la dot of- des filles ont opere que cette dot soit versée en qu'en argent dont le montant approximatif céderait pas 175 000 à 200 000 F CFA tous les elements titutifs y compris. En 1984, les prix du bétail 125 000 F CFA voire qu'entraînent une allure fi- de 10 000 a 30 000 F dans la région de Devant cette hausse un virage et préfere formé le s'échelonnent de kermesse, les cérémonies cons- de 70 000 a 140 000. Et, si l'on y ajoute aujourd'hui n'ex- les frais de mariage revêtant l'on peut estimer la dot a 1 000 OOOF Comme on le voit, meme si le montant de la dot en nature CFA. reste invariable, dû notamment moderne il se manifeste aux demandes et aux anciens un mouvement en mariage combattants inflationniste des salariés pensionnes du secteur toujours prêts a verser n'importe quelle somme pour paraître, et à la hausse du prix du bétail, créant ainsi une importante masse monetai- re stérilisée diminution dans le circuit de la dot sont entreprises les protestants de Dablaka ceux du Cameroun Ainsi, un chrétien dans le canton qui marie Cependant chrétiens En ce qui concerne est d'effectuer la liquidation davantage Avec la pénétration coton) et autres les parents que de ce taux fi- zyxwv continue d'exiger des de la dot, la tendance de versements après des ressources de l'économie ressources ayant émigré, a 6 boeufs. des 9 ou 10 boeufs. le versement est fonction par de Tikem et par ne se contente intégral de sa fille a un autre chré- le reste de la population le versement Des tentatives depuis une décennie pour en fixer le montant tien, ou a un non-croyant, Xé. traditionnel. provenant le mariage de marché de l'argent les militaires car de chacun. (arachide, envoyé par et fonctionnaires, - 183 - on assiste 3 une augmentation de la part provenant mies personnelles avec une diminution de l'époux, On peut illustrer dante de l'aide familiale. par les économies ne établie personnelles de la manière sur 100 dots par PODLEWSKI) des éconocorrespon- la part prise suivante (moyen- : avant 1930 1952-63 1940-51 -____________.___-__-----.~----------Epoux (economies) Famille (aide) Le versement le temps suivant 38,5 43 51 61,5 53 49 du montant de la dot peut être espacé dans les rapports entre les familles respectives sociaux et amicaux des futurs époux. Le mari la regle au fur et a mesure de ses possibilités d'un arrangement Compte-tenu amical. en cas de règlement peut adopter incomplet de la dot, la belle-famille dre que sa fille ait des enfants récupérer ce qui reste extrême au tribunal ; ou enfin attendre ou atten- (des filles mariées) ; en cas de décès, versé le jour de l'enterrement car il s'agit du rvthme de versement : recourir trois attitudes existant pour le complement est : mais il s'agit la d'un cas jusqu'a ce que le règlement s'en- suive. Cotiécjuencen nocio-démoghapkiquu de La zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS dot On peut distinguer séquences les consequences et les con- demographiques. . Les conséquences socio-ëconomiques Il s'agit en premier du gendre vis-à-vis fils peut être éconduit verser certains lieu de la dépendance de labelle-famille. rents dans les travaux courir sociales cadeaux régulieres. le beau- a ses beaux-pa- ou pour avoir refusé de de caractere le risque du divorce par des visites En effet, pour non-assistance champêtres, psychologique obligatoire pour manque comme d'assistance il peut morale - 184 - En second famille, lieu, l'endettement qui, en cas de versement sur plusieurs années, des jugements partiel, crée des tensions vent les protagonistes plupart vis-à-vis devant de la belle- peut s'étendre conduisant le tribunal bien sou- coutumier rendus à la Sous-Préfecture tournent autour de ces cas. AFFAIRES REGLEES ; la de Fianga affaires dont dot pourcentage réglées ____________________~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~_~__~~ 26,6% 15 4 septembre ___________________-~--~~-~~~~~~~~~~.~~~~-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 17,6% 17 3 octobre ____________________~~~~~~~~~~-~~-~~~~~~~~~~~-..------------40% 20 8 novembre _________-_-________~~~~~~~~~~~~~~~~----~~~~--~.~~~~~~~~~~~~~ 30 decembre 36,6% 11 Tout bovin qui crève dans un délai d'un an est remplacé, et la carcasse génitures est rendue comme pièce a conviction. en cas de divorce nation de l'homme ne comptent en apprenant te. Le choc est d'autant Les pro- pas, d'où la conster- la mort de telle ou telle bê- plus ressenti qu'il a du mal à réu- nir cette dot. . Les consequences démographiques Les conséquences démographiques logiques taux Elevé de la dot, est l'empêchement mariage ans, il n'en est pas de même de la situation le territoire l'enquête tchadien, demographique on remarque du des jeunes à se ma- rier. Si l'âge moyen des femmes du premier effet, d'après découlant est de 15 des garçons. de 1964 effectuée que 57,5% des jeunes âges de 20 a 24 ans sont célibataires, ainsi que 23,5% de ceux de 25 a 29 ans. C'est dire que les jeunes se marient très tard. Par ailleurs, le recensement effectué en 1954 par le En sur - Chef de District c'est-a-dire posables, chiffres de Fianga suivants 185 - donne, en ce qui concerne les im- tous ceux âgés de plus de 18 ans, les : par canton hommes garçons célibataires mariés _---____________-~----~~~-~~-~--~ Fianga 2.602 1.273 Kéra 2.381 1.471 Youhé (Youhé + Tikem) 3.380 __-_-_-__--_____--______-~~~~~~~~~~~~~~_----~.~~~~~~~~~~~~~~~ TOTAL 8.363 ce qui donne 2,5 mariés. 1 garçon célibataire Tous ces chiffres que les garçons la procréation a tendance se marient 597 3.341 a l'âge de se marier renforcent bien pour la conviction très tard, ce qui rejaillit sur dont nous avons parlé plus haut. Ce phénomène a s'accentuer avec la scolarisation qui ne permet aux jeunes de se marier qu'a l'issue de leus Etudes. En revanche, on note une forte proportion de polygames âgés de plus de 45 ans. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM âges ______________ 15-19 ans 20-24 ans pourcentage _----___---_-3% 6% 25-29 ans 14% ans 24% 35-39 ans 34% 30-34 ans 38% 45-49 ans 49% SO-54 ans 57% 55-59 ans 53% 60-69 ans 46% 40-44 70 et + 41% - Ce tableau demontre qui ont des facilites La situation de jeunes valides bien que ce sont les gens "assis" pour se marier se traduit vail salarie 186 - comme on peut le deviner, en âge ne se limitent forte tendance le.c)enbde la polygamiques des adultes on note, avec l'évolution la dégradation avancés sensible des men- des moeurs, une au divorce. dot Nous ne pouvons pas clore notre chapitre nous poser la question D'aucuns d'un tra- de se marier. pas aux femmes de leur âge, du reste très restreint, talités entraînant femmes. par un exo- qui vont en ville a la recherche leur permettant Et, comme les instincts en nombre avec plusieurs : pourquoi de savoir ont pense que le versement un achat. Mais le toupouri laire le terme achat, verser une dot ? de la dot équivalait a toujours qui pourrait sur la dot sans kart6 faire croire parce qu'il a versé une dot, peut user a de son vocabuqu'un homme, sans restriction de sa femme, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA c o m m e un objet, sans risquer de s'attirer la colere de sa belle-famille et de tout le groupe auquel elle appar- tient. Et dans son foyer, elle peut manifester avec le mari et, avec l'âge, elle est considéree collaborer comme "une amie" du mari. Si le paiement dédommagement de la dot peut être consideré accorde d'un de ses membres, Toupouri, cela sa volonté, il represente femme dans la maison souvent Il peut arriver de la valeur, une certaine consi- plus grande que la dot est plus : "avec combien dire par de boeufs m'as-tu dotée ?". que le fait de ne pas avoir versé une bonne dot peut être cause de divorce le foyer conjugal gne que beaucoup plus que le prestige Il n'est pas rare de se faire entendre sa femme en colère pour le de son mari et dans sa propre communauune certaine qui est d'autant importante. habituellement pour la femme, beaucoup payé détermine té ; il lui confère dération a la famille pour la perte des services et singulièrement ; le montant comme un estimant de mères et amener son honneur surnomment la femme a quitter bafoué, ZI telle ensei- leur fille daihoualé - c'est-a-dire 187 "dix boeufs", - marquant ainsi leur attachement a une forte dot. Ainsi donc, compte tenu de la place qu'occupe dans la vie du Toupouri, ment un bien précieux, quitter le troupeau la femme représente une richesse. une fanille qui donne a l'extérieur une de ses filles en mariage, en prendre gagne un supplément la place dans son groupe D'où le sens des plaisanteries mbai mo des danseurs od bing nén ko wo ma deng mo tenaré deng ma yan no, wur haï deré pan we (Vous qui êtes venus nous regarder, à vos parents d'avoir ches laitières 3. LE avec les ring wa ga gué avons-nous des filles pour vous procurer panré ?” interdit des va- DIVORCE n'étant légales ou religieuses nes, sa dissolution de difficultés positions tinguerons pas sanctionné (ou le divorce) sont prévues et le divorce pour Les raisons divorce le du abandon domicile de la dissolution du mari impuissant, la séduction ces et de sevices essentiels : le beaucoup Certaines moins dis- mais elles ; nous ne disdivorce en cas par le mari. conjugal du mariage par la volonté Nous n'en retiendrons le cas du mariage que cinq forcé, par un autre prétendant, répétés. moder- decid6 par les beaux- par répudiation de la femme sont multiples. stérilité, rencontre complexités. pour cette dissolution, que trois aspects 3.1. Le divorce sociétés que les formes du mariage de fugue de la conjointe, parents par des dispositions comme dans certaines malgré certaines sont aussi variées cas d'origine. gourna ?). Le mariage le de vaches : spectateurs “ridai incontestable- Les vaches ne peuvent d'une famille que pour servir a acquérir une femme. Inversement, qui viennent le bétail : le cas de le cas d'ex- - 188 - a) Le cas du mari impuissant Les cas de divorce rares, voire pour impuissance inexistants. telle altération Toutefois, a recours a l'intervention Ce n'est qu'en cas d'echec se confiera s'avèrent âgés de 20 a 24 ans étaient de ceux de 25 a 29 ans 54 ans étaient dans pour éviter en 1964, 57,5% de jeunes célibataires, ; en revanche, polygames, que les cas de mariages avec des vieux) de même forcés ainsi que les 23,8% 57% d'adultes du domicile elle c) La séduction une solution conjugal. de se remarier, C'est sous-entendre et ont pour conséquence se résigne l'un de ses fils, comme de 50 a 53% de ceux de 55 à 59 ans, (mariages des jeunes filles sont frequents ger la jeune femme a rechercher Mais d'obli- a son problème il arrive qu'a force a rester au domicile conjugal en cas du décès du vieux, avec l'exige la pratique. par un autre prétendant Une jeune femme peut se laisser invoquer un pretexte pour quitter der avec lui. De tels mariages, quelques les solutions conjugal 89,2% des filles de 15 à 19 ans mariées. dans l'espoir qu'il forcé il a déja 6th souligné, de persuasion des guérisseurs. traditionnels Si toutes le domicile d'une chez le mari. b) Le cas du mariage par l'abandon sont assez la femme sera à ce moment-la d'abandonner la prostitution Comme des procedés a la science moderne. inefficaces, l'obligation du mari l'homme victime séduire par un homme, le foyer conjugal assez rares, et s'éva- sont le fait de filles frivoles. d) Le cas de stérilité Si la stérilite comme une malédiction solution du Bâ par la polygamie, la conjointe divorce. de la femme est considérée et constitue Elle quitte (DIEU), à laquelle elle est durement pour celle-ci donc le domicile par l'homme il trouve une ressentie par un sérieux motif de conjugal, se remarie - pour tenter 189 - Il nous a eté donné de vivre sa chance. mes d'une jeune femme qui, aprks rejoindre un prétendant ses parents avaient tant pas à nouveau de ses parents, qui l'avait refus.6 l'union. mandise et avec lequel l'expérience ne s'é- et sur l'intervention le domicile et de sévices Une femme abandonne exercés vie en danger. a préféré conjugal de son mari a son triste sort. e) Le cas d'excès vices répetés enlevée Mais avérée concluante, elle regagna pour se résigner 10 ans de mariage les dra- le foyer conjugal sur sa personne L'appétit sont autant répétés et mettant pantagruélique de raisons par suite de ségravement sa d'un mari et la gour- de divorce evoques par des femmes. Elle peut également chez le Ouang-koulou s'enfuir pour aller chercher qui le marque asile de la terre ocre et chez qui elle reste jusqu'a ce que le mari apporte un boeuf tine a être sacrifié koulou et une vache pour la récupérer. la fait accompagner Si le mari refuse de venir ce cas le nouvel bourse alors avec la vache chez son père. la chercher, mari la dot precédemment tion faite d'un boeuf représentant koulou. Cette coutume et Ouang-koulou purement Ce du divorce négligence mariage perçue, subi quelques soustracpar Ouang- modifications du boeuf peut remettre la femme à son mari ou au père. vivants fait per- Egal de boeufs. par la volonté peut être.motive ou mauvaise Dans au père qui rem- sacrifié de deux ou trois enfants dre au mari un nombre Dissolution a depuis celui après le sacrifice et simplement La naissance 3.2. elle se remarie. epoux paie la dot convenue au premier des- Ouang- du mari : la répudiation soit par paresse, préparation soit par des repas. La stérilite n'est pas cause de divorce. Quant a l'adultère la rupture du lien conjugal qu'en cas de récidive est commis dans l'intention manifeste de rompre il n'entraîne ou s'il le mariage. - L'adultère rement, de la femme, qui, autrefois ou pouvait jusqu'aux 190 - entraîner hostilités armées, amende de trois boeufs, des conflits complétée entre clans allant par un cabri, payee par le note LEMBEZAT Comme de plus en plus une compensation pé- . . . après que le délit ait été établi par l'aveu, cuniaire le serment, l'amende ou même une variante infligee représente peut parfois une mesure d'adultere. hommes accepte sévè- ne donne plus lieu qu'a une l'amant au mari pour le sacrifice. "le mari outragé était puni assez du poison d'épreuve". excéder d'intimidation Si la femme commet trois boeufs, pour limiter l'adultère Mais ce gui les cas avec plusieurs a la fois, chacun d'eux est contraint de payer un boeuf. En cas de divorce décidé pour adul.tère par le mari, ce- lui-ci est obligé d'attendre cuperer il peut esperer enfants epuisé que sa femme se remarie la dot. S'il a eu un ou deux enfants avoir quelques lui font perdre boeufs pour ré- avec sa femme, ; mais plus de deux toute la dot car on estime qu'il a la femme, ce qui diminue a celle-ci la chance de se remarier. 3.3. La dissolution du Elle donne l'ex-mari mariage par la volonté lieu a la restitution de boeufs la femme complète ; si le mari a eu des enfants perdra autant par des parents prendre la dot d'un autre prétendant mauvais comportement la belle-famille toupouri vivants. cupides il Ce di- qui vont ; il peut &re du mari vis-a-vis aux égards de son gendre de la dot a avec la femme, qu'il a eu d'enfants vorce est souvent provoqué En effet, de dû au de sa belle-famille. est extrêmement et exige de celui-ci sensible une frequenta- tion assez régulière. Quel que soit le cas du divorce, mais de donner lieu a des palabres, ment les protagonistes échéant, devant le chef de canton celui-ci conduisant ne manque le chef de villaqe, ou le Sous-Préfet. gnant perd le prix d'un ou de deux boeufs ja- très généraleou le cas Souvent a corrompre le plailes - instances chargées procédures 191 - de rendre cette justice. sont encore plus élevées Ces dépenses chez les Toupouri de du Cameroun. 3.4. Le cas de la veuve Deux problèmes se posent pour la veuve marie avec l'un des parents nifeste la volonté tre mariage, de refaire parce qu'elle ou elle se re- sa vie et de contracter un au- est jeune pour mener une vie de veuve dans le clan du disparu. prononcé : de son défunt mari, ou elle ma- Dans ce cas, le divorce est et la zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB dot restituéeauprorata des enfants qu'elle ; les parents a eus avec son mari fants. Les raisons conduisant qu'une veuve appelée tiennent au fait avec un comme une femme légitime. libéral qui lui permet pour rejoindre au divorce n'est évidemment pas considérée A ce titre, elle jouit d'un statut a tout moment, par son nouveau un autre parent L'homme dont l'unique les en- oin bain, en cas de remariage parent de son mari défunt, ces sur sa personne du défunt gardent en cas de sevices exer- mari, de quitter celui-ci de son défunt mari. Aussi femme est une veuve, se considère-t-il comme célibataire. 3.5. Les lieux de refuge Dans tous ces cas d'abandon de refuge, Cameroun en dehors des cas ou vice-versa, proche parent, toujours les lieux en Republique paternel, celui du Ouang-kou des uns et des autres. de réconcilier sager le divorce. d'évasion sont le domicile ou encore, der l'intervention du foyer conjugal, Unie du celui d'un Lou, pour demanLes parents tentent la femme avec son mari avant d'envi- - 192 - CONCLUSION : DU MARIAGE ET DU DIVORCE LA COMPLEXITE Pour simples que puissent vorce chez les Toupouri, paraître ils revêtent le mariage et le di- souvent un car'actère complexe. Nous avons, voulu simplifier toupouri. pour une question la compréhension Mais à la vérité, qu'on veuille il ? Prenons chercher du processus d'exposé, du mariage on y perd son latin pour peu à le comprendre. un seul exemple saisir la complexité de commodité Car que se passe-t- mathématique pour permettre du problème. 1) Jean désire épouser la fille de Paul dont la dot est fixée à 9 boeufs. Il ne possede toutes ressources et ne tenant pas a rester célibataire, vole (ce n'est pas une honte Paul contre de livraison aucune vache !) deux vaches de sa fille. Premier ; dépourvu de il et les remet a accompte, premier vol. 2) Jean, pour se libérer, commet plusieurs vols succes- sifs et en remet les fruits à son beau-père. 3) Dans le cas contraire, che avec sa fille, et contre Paul lasse d'attendre, lui fait réintegrer remise d'une nouvelle le domicile s'abou- paternel, dot, la livre à Pierre, tier- ce personne. 4) Jean porte plainte contre Paul et reclame ou des vaches données. se présenter. Pierre devant l'autorité le remboursement Celui-ci, administrative des arrhes versées, convoque, se garde bien de également. 5) Jean ne recule pas, et par ruse réussit possession de sa femme. Belle affaire la dot versée ! Pierre a Paul, vient porter plainte et Jean convoqués ne se présentent de contre Jean. Paul pas. Dans tous les cas la conciliation labres s'eternisent. a reprendre dépossédé est difficile. Que faire ? Procéder Les pa- a la saisie de la - dot ? Elle est presque Procéder toujours à l'arrestation croquerie fictive, pour adultère ? Voila de une pièce de théâtre. Pour tenter d'y voir clair, avait cru devoir proposer 1) Que tout mariage l'administration en 1930 la réforme soit désormais Reconnaissance rite administrative. registré donc insaisissable. de Jean pour vol ? De Paul pour es- ? De Pierre au mariage quoi inspirer 193 - étant remise a chacune : suivante conclu officielle des parties coloniale devant l'auto- de l'acte en- sous forme de certificat. 2) Que le montant de la dot ne soit pas supérieur à 100 F, a une vache ou un cheval. 3) Que la femme n'ait accès au domicile versement complet d'un an soit accordé de dot, au jour de la présente 5) Que le Chef de Subdivision palabres qu'après de la dot par le mari. 4) Qu'un délai maximum de des arriérés conjugal concernant les mariages n'ait pour le sol- décision. a connaître d'après que des les dispositions ci- dessus. De telles prescriptions sien, ne pouvaient toupouri, rencontrer qui a continué l'administration régler leurs affaires. tions pour adultère. dre importance, complexe. carté- de la population en retraite aux palabres pour laisser de leurs sujets, En 1954, plus du tiers des conciliasur des affaires et remboursement Les époux apportent et maintenant la coutume matrimoniales de dot, compensation même des affaires telles que les disputes Sur tous ces points en bétail, battre habitues (262 sur 635) ont porté : versement l'agrément de l'esprit a faire comme par le passé. Aussi devait-elle les chefs coutumiers, ou dotales qui procedent de moin- conjugales. toupouri aussi en argent, qui calcule tout est assurement tres - REFERENCES 194 - BIBLIOGRAPHIQUES aca’iwtiéb en pu@ toupoti zyxwvutsrqpon (Tchad1 FECKOUA L. - 1977 - Les homme6 et LU - Université de Paris VIII - Vincennes - Thèse de 3e cycle. : zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO AnafQbe-den condia’iono de mode.nn&ation v,i.&~ge du Nohd-Catnetroun - Paris : Mouton - 502 p., cartes. GUILLARD J. - 1965 - GoLonpoti d’un LAFAILLE H.R. - n.d. - tkbtoi/reet géogkxptie du pays toubouti dactyl. LEMBEZAT B. - 1950 - K&Ck : leb popu.kk&onb Centre IFAN du Cameroun. LEMBEZAT B. - 1961 - La poputationb L'Adamaoua - Paris : PUF. MARIN - 1951 - Hhtotiihe pcüwwzb du “Ouankoutou” - 38 p_ ptitnncb zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY du Notd-Camwoun - du Notrd-Camehoun e2 dc CX dti Touboti - Fianga : I.E.C. - 70 p. MILBPAT (Lieutenant) - 1912 - Touboti 8 p. dactyl. cd Bananab : CoutumeA ti muc?uILb- PODLENSKI A.M. - 1966 - "La dynamique des principales populations du Nord-Cameroun (entre Benoué et Lac Tchad)" - Cah. ÙRSTOM, !%tr. sci. hum., vo1.111, no4 - pp.76-86. SARA: ECHANGES INSTRUMENTS Josette ET MONETAIRES RIVALLAIN Sous le nom de "Sara" sont désignées des populations installées au sud-ouest du Tchad, allant du Salamat à l'est de la frontière camerounaise à l'ouest, une partie vivant au nord de la République Centrafricaine. ELEMENTS D’HISTOIRE Nous connaissons très mal l'histoire de l'implantation des Sara, nom qui désigne actuellement un groupe humain défendant des intérêts communs. En fait, il s'agit de gens qui se sont implantés à des périodes différentes, mais qui présentent des points communs. Nous avons peu de documents relatifs à l'histoire reculée des Sara : au début du XVIème siècle, Léon l'Africain nous apprend qu'un royaume nommé Gaoga recouvrait une grande partie du Soudan Central. Il aurait,été fondé au XVIème siècle par un esclave. Il rassemblait un nombre important de populations, mais n'avait pas mis en place d'organisation centrale. Il vivait du produit des troupeaux et recevait de l'Egypte armes et chevaux en échange d'esclaves. - 196 - Ce royaume éclata dans le courant du XVIème siècle, à la suite d'événements survenus dans les régions voisines, qui se répercutèrent vers l'est. La chute des royaumes chrétiens de Nubie provoqua l'arrivée de Nubiens et d'Arabes, tandis qu'au nord se produisaient des mouvements toundjour. Aux mêmes périodes, à l'ouest, des populations quittèrent le Bornou pour se diriger vers l'est. Des groupes dont les origines sont peu connues partirent, sans doute en plusieurs temps, en direction du sud. Il en résulta différents royaumes (Fitri, Baguirmi), ainsi que l'implantation de populations dans les moyennes vallées du Logone, du Chari et de leur interfluve. Vers l'actuel pays sara arrivèrent peu à peu des populations venues par l'est et l'ouest. A l'approche du Bahr Salamat, certains se fixèrent autour de Niellim, Tounia, et arrivèrent peu à peu dans la plaine du Mandoul. D'autres se déplacèrent le long de la vallée du Logone et se dirigèrent plus au sud. A l'est et à l'ouest, les nouveaux venus s'installèrent dans des régions où vivaient déjà des populations sur lesquelles nous ne savons que très peu de choses. Parfois ils les poussèrent à se déplacer, tels les Mboum qui, de la plaine de la Pendé, partirent dans 1'Adamawa d'où ils approvisionnèrent en fer les groupes sara de l'ouest. Ou bien les nouveaux arrivants apprirent à vivre avec les anciens habitants, chacun apportant à l'autre de nouvelles habitudes et conceptions. La tradition rapporte que les anciens Télé montrèrent aux Ngama comment produire et travailler le fer. Ces mouvements vont se prolonger jusqu'au XVIIIème siècle. Bien que très proches par la langue, les croyances et l'organisation, les Sara de l'ouest et ceux de l'est ont conservé des divergences. En 1902, A. CHEVALIER (p. 275), et en 1911 le duc de MECKLENBURG (P. 42) le soulignaient déjà. Une autre grande phase de l'histoire du pays Sara se situe au XIXème siècle : les royaumes voisins - Bournou, Foulbé, et surtout Baguirmi - recherchent activement des esclaves en direction du sud. Des populations vont à nouveau bouger et - 197 - certaines s'implanter dans l'aire Sara. Au sein même des Sara, des mouvements se produisirent à diverses époques, souvent dus à un petit groupe à la recherche de meilleures terres à cultiver, ou à la suite de querelles de familles, modifiant ainsi la carte de répartition des populations. A la grande époque des razzias, l'éparpillement des habitants des villages rendait plus difficile la prise éventuelle de captifs. D'ouest en est, les actuels groupes sara se répartissent ainsi : Ngambay, Lakka, Kaba, Mouroum, Goulay, Doba, Mbay, Gor, Madjingay, Nar, Ngama, Sara Kaba. Leur référence à un créateur commun et à des mythes semblables, leurs langues, l'organisation de leurs sociétés font que ces groupes sont tous apparentés. Le dieu suprême, appelé Nuba à l'est, Luba au centre, Sou à l'ouest, intervient par l'intermédiaire de génies qui ont des fonctions spécialisées. A l'est les esprits de la nature dépendent directement de Nouba. Les hommes qui ont besoin de maîtriser cette nature pour s'installer doivent avoir l'accord des esprits des lieux et chercher une alliance avec eux. Tout l'équilibre de la société sara va reposer sur cet accord entre génies et hommes par le biais de rituels appropriés. L'accord passé entre le fondateur d'un lieu habité et les génies doit être maintenu par ses descendants, et surtout par ceux qui sont chargés du bon ordre de la nature. Ainsi, d'une génération à l'autre, les rituels se perpétuent pour que le groupe soit toujours en bons termes avec les esprits. Il est possible qu'à l'origine, les Sara aient été des chasseurs et, quand on interroge les anciens sur la fondation d'un village, on reçoit la réponse suivante : un chasseur, s'éloignant de son village à la recherche de gibier, découvre un lieu qui lui semble propice à une nouvelle installation. Il y fait venir sa famille et ses amis. En fait, nous voyons surtout les Sara vivre de l'agriculture et se regrouper en villages. La répartition de l'habitat et des terres cultivées n'a pas - 198 - toujours été la même, du moins depuis un siècle : MAGNANT (1981) a montré que le tissu de l'habitat était très lâche avant l'implantation de l'Etat, les concessions jouxtant les terres à cultiver. Au XXème siècle, l'administration centrale fit se regrouper les habitants le long des pistes afin de mieux contrôler la population. Le village rassemble un ou plusieurs lignages. Les hommes les plus âgés de chaque lignage forment le conseil, chargé de la bonne marche de la communauté. Chaque lignage est placé sous la direction des plus an; tiens qui établissement le lien entre les vivants et les morts. L'ensemble des habitations de la famille forme le ta-bé ou quartier. Le chef du ta-bé veille à la bonne marche matérielle et morale du groupe. Le conseil du village répartit la terre entre les lignages selon leurs besoins propres. L'étude historique de la société sara telle que nous pouvons la reconstituer fait état d'un rappel constant de l'ancêtre fondateur et des parentés avec les groupes situés plus au nord. A l'origine de l'implantation d'une famille, on trouve un homme qui effectue les rites de soumission aux génies locaux et qui leur demande s'ils acceptent cette installation. Ce prêtre fondateur porte le nom de mbag ou mbang dans le royaume baguirmien. Le mbang est lié à la conception cosmogonique des Baguirmiens : astres, arbres, animaux, hommes y ont une place (PAQUES 1967), et le prêtre-roi doit veiller au bon ordre de la société humaine. Dala Birni, le fondateur du royaume, partit du Yémen avec une enclume, des instruments de musique et trois sagaies. Ses descendants se disent chasseurs et forgerons. Le souvenir de cette qualité de forgeron se retrouve dans les cérémonies d'intronisation du nouveau mbang. Les groupes sara de l'est dénomment leur chef mbang. Ces chefs disposent de regalia tels que lances, tambours, couteaux de jet. De plus, certains détiennent des objets sacrés ayant appartenu aux anciens chefs locaux dépossédés de leurs - 199 - terres. A Bédaya, les insignes de ces anciens chefs locaux étaient des anneaux de cheville en cuivre rouge. Ainsi se renforçait le pouvoir magique du nouvel arrivant. Avant tout, les prêtres de la terre imposèrent leurs propres objets sacrés aux populations déjà en place. METAL ET MONNAIE Le travail du métal - celui du fer surtout - tient une grande place dans la vie de ces groupes largement issus des grands bouleversements vécus au XVIème siècle par le Soudan central. En pays Sara, les forgerons ont des attributions qui dépassent le simple savoir technique. En Afrique centrale, les monnaies en métal forgé ont joué un rôle important pendant plusieurs siècles. Elles ont varié de forme et de fonction selon les régions et les époques. Chez les Ngama, les Nar et les Madjingay, la principale monnaie était, jusqu'au début du XXème siècle, le kemb (Ngama), ou kul (Madjingay), sorte de couteau de jet à deux branches. Dans le reste de l'Afrique centrale, et notamment dans la zone du Moyen-Zaïre, ce type d'objet est souvent entré dans les échanges. Cette forme précise n'existe qu'en pays Sara. La forme en barre mince plus ou moins allongée est fréquente au centre et à l'ouest du pays sara (Ngambay, Laka), mais d'autres populations l'ont utilisée, par exemple plus au nord, le long du Moyen-Logone, les Mousgoum et les Kim. Il a aussi existé des fers assez grands, en forme de houe, comme chez les Mbay et dans bien d'autres populations. Par contre, tant à l'est qu'à l'ouest du monde Sara, a été utilisée une forme en croissant très mince, rappelant l'aspect d'outils aratoires (QUIGGIN 1963, p. 95-96). Ces minces croissants de fer ont eu un rôle monétaire au-delà du monde Sara: plus au nord, le Major DENHAM (1831) et J.-P. LEBEUF (1970) en signalent chez les Kotoko ; Cl. PAIRAULT (1966) en mentionne plus à l'est dans la région du lac Iro. - 200 - J.-P. LEBEUF (1970, p. 77) décrit l'existence d'une forme de croissant entrant dans les échanges, mais en terre cuite, chez les Mahaya du Cameroun. La période d'utilisation de ces formes en métal a largemen varié à travers le temps et l'espace. Dans la région du lac Iro, où là aussi l'occupation humaine est fortement tributaire des mouvements des populations du Soudan central, la tradition orale se souvient qu'on utilisa de larges fers de houe, puis des sortes de fers de lance à long manche à douille, adoptés sans doute vers le milieu du XIXème siècle, puis ces formes de croissant (Cl. PAIRAULT 1966, p. 166-167). La forme en fer de lance aurait été empruntée aux voisins fanian venus s'implanter non loin du lac Iro. En 1855, EYSCURAC de LAUTURE parle de monnaies du Soudan central et écrit (p. 234) : "Dans le Baguermi, on se sert de ces bandes minces d'étoffe [.. .zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF 1 on se servait surtout auparavant de petites plaques de fer enfilées par paquets ; des plaques de métal rappelant involontairement l'as rudis de Numa Pompilius." Et plus loin (p. 235) : "Les tob longs et larges de Dongolah sont employés comme monnaies au Waday et dans le Darfour ; enfin, les haches en fer de bêche passent dans le Kordofan." Dans la région du Tchad central, les objets en métal furent souvent remplacés par des rouleaux d'étroites bandes de coton, et parfois les deux modes de paiement ont coexisté. Le Major DENHAM (1831, vol. III, p. 231, au cours de sa visite du pays kotoko, remarque qu'à Logone les Shonaa paient surtout en étoffes mais : 1) . . . they have also a metal currency [...l, the first 1 have seen in Negro-land: it consists in the shape of the tip with which they shoe race-horses ; they are made into parcels of 10 to 12 according to the weight, and 30 parcels are equal to a dollar." - ROLE DES INSTRUMENTS 201 - MONETAIRES Au cours d'un voyage qu'il effectua de 1906 à 1908, HOTTOT signale que les objets en forme de croissant, ou sakania qu'il avait obtenus chez les Sara Kaba Jinge étaient "distribués au cours des funérailles d'un homme du village de Guelebom dans le Salamat", et il nous en communique la valeur: un esclave un esclave une poule un chien une petite une grande mâle femelle épée épée = 30 sakania = 50 = 2 =30 = 2 = 3 - Nous voyons ainsi des paléomonnaies métalliques entrer dans des transactions marchandes et socioreligieuses au tout début de ce siècle, avant que la colonisation ne soit réellement implantée et que le franc n'ait été imposé. Un exemplaire de ces objets fut déposé à Londres au Mankind Museum et un autre à Oxford au Pitt Rivers Museum. En 1911, à un moment où la colonisation tente d'introduire la notion d'Etat et une monnaie unique, le duc de MECKLENBURG observe les Kabba et signale qu'à Lai:et dans la région : "The taxes are still paid everywhere in the form of iron knives of various shapes, two of which are recknoned as being equivalent to 50 centimes. The interior of warehouses containing 10 000 francs worth of their knives cari readily be imagined and their desire to introduce a coinage is not unreasonable." (p. 102-103) Les 'responsables de village que nous avons interrogés nous donnent des informations difficilement datables, peu aisées à recouper avec les trop rares généalogies déjà recueillies. Sans doute ne faut-il pas espérer remonter à plus de deux ou trois générations; soit à la fin du XIXème siècle. Les informations obtenues confirment et complètent la notice du Mankind Museum et du Pitt Rivers Museum. Elles nous apportent des indications venant de l'intérieur sur le fonctionnement de la société et sur les objets qui en sont les supports. - 202 - - Nous apprenons 203 - ainsi qu'il a existé différentes sortes de monnaies : tabac en feuilles tressées ou roulées en boule, perles, et surtout objets en fer plus ou moins travaillés. Par région, les valeurs qu'on nous a indiquées se réfèrent à un seul de ces objets en fer forgé, d'abord par rapport à la dot, puis par rapport au prix d'achat des denrées, souvent en ordre décroissant ; on n'a jamais fait allusion à un prix de vente. Ce n'est qu'ensuite qu'on parle des équivalences possibles d'un objet-monnaie à l'autre. Au cours de l'enquête, il s'est avéré que, outre les marchandises, diverses prestations à caractère social, judiciaire ou religieux, toujours propres au groupe Sara, se payaient ainsi en monnaies traditionnelles. Ces dernières prestations ne peuvent être payées qu'en certaines monnaies métalliques. Par contre, dans les opérations d'échange qui se réalisent entre des personnes étrangères au groupe sara et des Sara, ces objets ne sont qu'exceptionnellement acceptés : les marchands réclament des esclaves, de l'ivoire, des cabris et du mil en échange de chevaux, vêtements et perles. Un examen plus approfondi des diverses paléomonnaies, de leurs circuits et de leurs valeurs montre à la .fois des similitudes de fonctionnement, des différences de forme d'un groupe à sara à l'autre, et des particularismes. QUI LES FABRIQUE Ces monnaies sont faites en fer local obtenu à partir d'un minerai.qui ne se trouve pas partout. Des fondeurs étaient installés dans les régions riches en minerai et le retiraient du sol, le concassaient, le faisaient fondre dans des hauts fourneaux et vendaient le métal obtenu. Celui-ci était ensuite travaillé par des forgerons plus que par les fondeurs. La loupe de métal était partagée en lingots. Ceux-ci étaient vendus soit à des forgerons, soit à tout autre acheteur qui pouvait en avoir besoin. Ainsi le métal se trouvait-il souvent forgé loin de son lieu de production. - 204 _ - 205 - Cette activité a connu un sérieux déclin au lendemain de la première guerre mondiale et s'est peu à peu éteinte. Le travail de la forge se poursuit, mais sur un métal de récupération qui ne répond plus aux exigences traditionnelles. Le façonnage des monnaies s'est interrompu. Ces modifications sont allées de pair avec l'évolution de la société et l'apparition de structures étatiques. La monnaie d'Etat a remplacé la monnaies traditionnelle, qui a été interdite par décret, aux alentours de l'indépendance. Les forgerons reconvertis souvent en artisans, conservent un certain prestige hérité de leur rôle passé. D'un groupe à l'autre, bien sûr, des variantes apparaissent. Nous examinerons la situation de ceux du nord-est. Dans cette région, la charge est rarement héréditaire ; il suffit de devenir apprenti pour acquérir peu à peu le métier, et d'absorber certains "médicaments" qui assurent un bon savoir-faire et une protection efficace. La charge de responsable d'une forge est placée sous le contrôle des anciens du village.qui veillent à la bonne marche de toute chose ; à la mort du forgeron, c'est ce conseil qui lui désigne un successeur. Ce dernier peut très bien ne pas être le fils du défunt. Cette fonction dépasse largement le simple savoir-faire et est directement liée à l'organisation profonde des Sara. L'origine de l'histoire de la forge est mal connue, mais il est vraisemblable que les Sara l'aient reçue, du moins pour ceux de l'est, des habitants déjà en place. Le maître de la forge est seul habilité à forger la monnaie principale de sa propre société : zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX kemb des Ngema ou kul des Madjingay. Ses apprentis peuvent en forger le corps et chacun des bras, mais lui seul les assemble. 11 n'existe pas d'interdits semblables dans le cas des lingots ou des minces barres de fer qui n'entrent pas comme garants des gros paiements, telles les compensations matrimoniales, et encore moins dans la fabrication d'armes ou d'outils. - 206 - La forge est un lieu particulier dans le village : c'est là que vient se réfugier l'enfant maltraité par son père, et aussi l'assassin, du moins pendant la durée des funérailles de sa victime. Pour en sortir; il lui faudra verser au propriétaire de la forge une compensation proportionnelle à la faute et, dans les cas graves, c'est en paléomonnaie que l'on paie. Les biens du criminel reviendront, à sa mort, au forgeron. C'est aussi le forgeron qui purifie ceux qui ont touché le corps d'une personne décédée de mort violente. En contrepartie de son travail et de ses fonctions, il est payé en métal, paléomonnaies, vivres, bétail ou journées de travail, ce'qui finit par le dispenser d'aller travailler son champ, sans lui conférer une place à part dans la société. Sa plus grande aisance n'en a jamais fait pour autant un chef particulier au sein du village. Le conseil des anciens est maître de sa nomination et juge de la qualité de son travail. QUI LES UTILISE Cette question est liée à celle de savoir qui les détient. Le forgeron façonne des paléomonnaies plus à la demande d'un groupe que d'un individu ; un homme peut en réclamer quelquesunes pour se procurer un bien précis ou remplir tel devoir auprès des génies et des ancêtres, mais c'est plutôt le groupe familial qui est demandeur en contrepartie de métal brut, de mil, de cabris de préférence. La famille cherche à accumuler des paléomonnaies forgées pour régler les grosses dépenses du groupe. C'est le chef du lignage qui les accumule en un lieu connu de lui seul ; il les garde le plus souvent enterrées dans une fosse protégée par de la paille de mil et du charbon de bois. Il les utilise principalement quand l'avenir familial est en jeu, pour régler les compensations matrimoniales qui nécessitent à peu près 150 à 200 E, afin de marier les hommes de la famille et assurer la descendance du groupe, pour se procurer les vivres indispensables en cas de famine quand les réserves sont épuisées, pour - 207 - racheter un des membres du groupe fait prisonnier lors d'une razzia, ou bien pour acheter des chevaux ou des captifs. Ces derniers pouvaient être utilisés comme main-d'oeuvre ou revendus ; les chevaux, en dehors de leur rôle de prestige, étaient utiles pour aller razzier les régions plus au sud. Dans ces opérations, des quantités importantes de paléomonnaient entraient en jeu ; on les liait entre elles par paquets, généralement de dix, et on les transportait sur la tête dans un panier ou une peau. Même dans ces opérations coûteuses, divers jeux d'échange étaient possibles : achat de grosses quantités de mil contre des cabris ou des prisonniers, de chevaux contre des prisonniers, mais dans le règlement des mariages les monnaies en fer forgé étaient indispensables, servant de garants dans l'échange de la femme d'une famille à l'autre. La présence de la monnaie en métal forgé est indispensable dans d'autres opérations mettant en jeu tout-ou partie de la communauté familiale: lors d'une alliance, d'un décès. A la mort de son épouse, le mari doit faire remettre à sa bellefamille un certain nombre de kul ; ces derniers lui sont remis par ses propres parents venus participer aux cérémonies d'enterrement. C'est vraisemblablement à ce genre de cérémonie que HOTTOT avait assisté au début du siècle. Lors d'une naissance gémellaire, les parents des nouveaunés d.oiventoffrir aux génies un ou deux kul pour attirer leur protection. De même, la femme stérile ira porter un kul à ses parents pour qu'ils lèvent la malédiction qui la frappe. En fait, il est rare que ce soit une femme qui manipule les kul. De nos jours, c'est à cela que servent les kul chez les Madjingay et les Ngama. Le nombre exigé a diminué, mais ils sont encore indispensables. Quelquefois, on touche un kul avec des francs et cet argent joue alors le rôle des monnaies anciennes. Il reste nécessaire dans le culte des génies, et quand quelqu'un leur réclame sa guérison, il doit leur en donner au moins un fragment. - 208 - Autrefois, le métal étant rare, les paléomonnaies servaient de réserve métallique, surtout au sein des groupes qui n'avaient pas de minerai, et on les transformait en ce qui manquait : houes, lances. Dans les autres groupes, leur réemploi est moins évident, le problème du métal étant moins aigu. Chez les Ngama, les kemb ne pouvaient être transformés qu'en tambours pour la danse manglo. De toute façon, quand on manquait de fer, on transformait d'abord ce qui n'était pas la monnaie forgée la plus considérée. Nos informateurs nous donnent toujours le prix des monnaies forgées par rapport à des denrées consommables : mil, volaille, cabris. Or, ces monnaies sont rarement transportées au marché où elles entrent plus comme monnaie de compte et de référence que comme objet de transaction réelle. Les achats les plus coûteux se font non pas au marché, où l'on se con- tente de se procurer des vivres et des produits d'artisanat, mais dans le cadre de la concession. Le marché est souvent un phénomène récent, chaque groupe produisant de quoi répondre à ses besoins. A leur arrivée, les commerçants étrangers allaient rendre visite au chef du village puis opéraient leurs transactions auprès des responsables des familles. Le marché fonctionnait à une autre échelle, plus par échanges de gré à gré que par l'intermédiaire d'un objet aux fonctions particulières. D'un groupe Sara à l'autre, les paléomonnaies circulent, ne serait-ce que lors de l'échange de femmes ou pour la réalisation de gros achats. Il est bon de régler la dot de sa bellefille dans la monnaie appréciée par la famille de cette dernière. On peut s'en procurer auprès de forgerons en échange de ses propres réserves de métal et de vivres par exemple ; à moins que le mariage de l'une de ses propres filles ne permette pas d'obtenir le stock nécessaire. On remarque que les paléomonnaies forgées servant de garantie monétaire à travers le monde sara offrent une gamme de - 209 - formes limitées : aspect de couteau de jet, de croissant, de barre, de houe, principalement au début du siècle. Leurs dimensions, leur poids sont très proches, sans que le travail de fabrication soit soigné, seule la forme générale compte. Chacune réclame un temps de fabrication très court. Leur mintuer, la rapidité avec laquelle elles sont exécutées les rendent impropres à tout autre usage fonctionnel. L'investissement en temps de travail n'entre pas ici en ligne de compte. Le règlement de l'impôt dû au chef de village ne peut pas être effectué en paléomonnaies forgées. Elle ne font qu'exceptionnellement partie des tributs, par exemple quand un propriétaire détient un bien foncier qui échappe à l'organisation communautaire, comme c'est le cas pour les marigots. Chez les Ngambay, ces propriétaires doivent effectuer un paiement en mbal chaque année au chef du village. Par contre, la terre est répartie au niveau du village entre les familles selon leurs besoins et les taxes que chacun doit verser en vivres. CONCLUSION Lorsque les commerçant étrangers qui fournissaient des produits de luxe tels que perles, vêtements, chevaux, acceptaient en échange des paléomonnaies plutôt que des captifs, de l'ivoire, des cabris ou du mil, c'était soit en vue de les utiliser pour leurs transactions avec des groupes voisins, soit pour leur masse métallique proprement dite. Dans les échanges avec les voisins proches, les Sara utilisent surtout les vivres. Les Ngambay, pour se procurer du métal chez les Mboum vivant plus à l'ouest, apportaient du mil et des cabris. Dans la région de Palla, les habitants échangeaient du fer contre du poisson. En 1911, le duc de MECKLENBURG écrivait (p. 107) que les habitants de la région venaient acheter du minerai aux Laka V ... who own a rich iron mine in Palla [...l. A fish as thick as one's arm is considered equivalent to two handfuls of iron : this is converted bv the blacksmiths into axes and knives, and also serves as a means of payment. Two zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA axes are paid for one fowl, and three fowls are worth two knives." - 210 - Les paléomonnaies métalliques forgées entrent avant tout dans les circuits d'échange intérieur au groupe sara et notamment dans les opérations à caractère plus social qu'économique, se référant toujours à l'équilibre du groupe placé sous la direction du conseil des anciens. Dans ce contexte, ces intermédiaires coûteux représentent un certain luxe et un réel pouvoir, essentiellement par référence à leur matière première, le temps du forgeron ne semblant pas entrer en ligne de compte ; ceux qui étaient autorisés à fabriquer ou à thésauriser des monnaies n'en ont pas tiré partie pour créer de nouvelles formes de pouvoir politique. N'étant pas des monnaies divisionnaires, elles n'ont pu être d'un usage très pratique sur les marchés villageois, et les multiples qu'on leur connait désignent toujours des masses métalliques conséquentes. Dans les règlements importants, on les transportait, attachées par paquets, dans des paniers ou des peaux portés sur la tête. Elle ont servi de monnaie de référence à travers des sociétés aux structures voisines sans se référer à un jeu de marché contrôlé par tel ou tel comme cela fut le cas plus tard au nord dans le sultanat du Logone où, en 1831, circulait une monnaie de fer en forme de croissant. Le sultan contrôlait de près les prix des principales monnaies : "The money market, however, of Loggun, has its fluctuations : the value of this 'circulating medium' is settled by proclamation, at the commencement of the weekly market, every Wednesday, and speculations are made, by the bulls and bears, accordins to their belief on its rise or fall." (F. DENHAM, p.-23). Selon les besoins, le prix de la monnaie croissait ou diminuait, entraînant plus ou moins de remous parmi les PoPulation. Rien de cela en pays sara où les enquêtes laissent une impression de stabilité des prix, d'autant que les impôts ne pouvaient être payés en monnaie traditionnelle. L'impression de faible rôle économique est renforcée par le fait que les prix sont donnés seulement pour l'achat, comme - 211 - si la vente relevait d'un autre type d'opération. Des équivalences sont prévues, se référant à des quantités de denrées ne pouvant pas toutes entrer dans la gamme complète des paiements, du moins à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Monnaie métallique, captifs, chevaux, permettent de se procurer ce qui vaut le plus cher, même si seules certaines monnaies forgées sont les garantes des actes les plus fondamentaux. A partir de 1930, le franc est imposé par le biais de l'impôt dû à 1'Etat tchadien. Chacune des paleomonnaies est évaluée à une faible somme- quelques francs - et les cours ne monteront pas avec le temps. L'arrêt de la production métallique traditionnelle et l'implantation de structures étatiques sont responsables de la perte de valeur économique et sociale de la paléomonnaie métallique. L'usage à caractère social subsiste encore un peu, mais on y recourt de moins en moins, le franc ayant largement concurrencé le système précédent, surtout au niveau des compensations matrimoniales, faisant valoir plus une forme de richesse qu'une qualité de liens compensatoires entre deux groupes. Contrairement à ce qui s'est passé dans de nombreuses régions voisines, où cauris, coton, et surtout bétail ont joué un grand rôle dans les échanges, c'est le fer qui a été préféré dans le circuit monétaire au sud du lac Tchad, le long du Chari et du Logone. Si F. DENHAM en signale en zyxwvutsrqponmlkjihgf pays kotoko en 1831, les habitants des régions plus au sud s'en souviennent encore : les Kim conservent toujours quelques barres ou tomba. Les formes monétaires, selon le type de société, ont joué dans des jeux d'échange variés et se sont retrouvées dans des opérations autres que commerciales. Dans les sociétés traditionnelles sans Etat, leur circuit de distribution est souvent restreint. Elles sont l'un des garants de la cohésion du groupe. - 212 REFERENCES - BIBLIOGRAPHIQUES ADLER A. - 1965 - "Rapport sur une mission en pays mbay (Sud du Tchad), juillet 1963 - février 1964) - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ Cakiehb d’ Etida A&&%&eb 18 pp.341-347. CHEVALIER A. - 1908 - L'A&LQw Cevu%.& Ftrançaide.M&%&n Tchad, 1902-1904 - Paris : A. Challamel - 776 p. CM- Lac EYSCURAC de LAUTURE P.H.S. (de) - 1855 - "Mémoire sur le Soudan. Le Caire de la zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO Satiété de Géoghaptie, août-septembre 1855, 1855" - BuRean 4eme sdr., t.X - pp.89-186, 209-238. and ticoveDENHAM F.R.S., Capt. CLAPPERTON, Dr OUDNEY - 1831 - Thav& titi in A@&u - Londres : J. MURRAY - vol. 3, 259 p. FOURNIER M. - 1972 - "Les Sar en présence de Yo (rites funéraires a Bbdaya, Tchad) ", Dot. 1 - Fort Archambault : Groupe de recherche de la Mission catholique - 76 p. ronéo. à ta vie e,î à t’kintoi~e pkécotoniate KOGONGAR G.J. - 1975 - ltioduction deA zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA popui!c do~n ba ha du Tchad - Doctorat de 38me cycle - 275 p. LEBEUF J.-P. - 1970 - "Monnaies archaïques africaines de terre cuite" Ca&f,?.4 U.iX@edo P~~et0 no21 - pp.67-91. LEBEUF A.M. - 1967 - "Boum Massénia, capitale de l'ancien royaume du de ta Société deh A&kanihteh 37 - pp.215-244. Baguirmi" - %a. MAGNANT J.-P. - 'Quelques grands types de systèmes fonciers traditionnels no122 (avril-juin) - pp.171-201. au Tchad" - CahLem d’Utie-Ma - de lignage et Etat chez les populations dites "Sara" du sud du ouake-meh Tchad (XIXe-XXe siecles)" - Revue @uwca.Lse d’ hintotie t. LXVIII, n"250-3 - pp.394-426. “Terre Congo to the Nigeh and the Nile : An account 06 the Ge.tmaM Central A@L&~ expedition 06 19TO- 1911 Londres : Duckworth - 2 vol., 241 + 285 p. MECKLENBURG A.F. de - 1913 - Fhom the PAIRAULT Cl. - 1966 - Boum le d'Ethnologie - 470 p. Gtid, vi&age d’ iho - Paris : Institut PÂQUES V. - 1967 - "Origine et caractere du pouvoir royal au Baguirmi" BU~. Soc. du A~hicavibt~ 37 - pp.183-214. QUIGGIN A.H. - 1963 - A owlvey 06 p&&?&%e money - Methuen & Cie - 344 p. - "Contribution a l'étude des groupes Sara, sud du RIVALLAIN J. - 19 Tchad. Implantation des populations, importance des échanges a valeur monétaire a partir des masses métalliques et d'objets en sdr. 1, Histoire, métal : Un exemple, le kul" - Ann. Univ. Abidjan, t.1x - pp.23-51. - 213 - RIVALLAIN J. - 1985 - "Monnaiestraditionnelles du pays Sara, sud du Tchad: Monntie ti Financement no15 Historique, rôle et extension" - C&i~, (juin 1985) - pp.143-169. ROBERTS A.F. - 1972 (?) - "Notes on the use of iron currency among the Laka of South Westernmost Chad (Rapport préliminaire)" - 11 p. dact. SYSTEMES AGRAIRES DANS LES ET MONTS HISTOIRE MANDARA AntoinetteHALLAIRE ORSTOM Le système agraire, est une combinaison cultivées, agraire tel que l'étudient englobant lageois par rapport utilisées), de l'espace et groupes tés. Mais elles dépendent de leurs institutions, du terroir et au milieu (repartition vil- naturel), de l'espace entre Ces trois composantes sociaux). liées aux caractéristiques (plantes le dispositif au niveau à l'habitation et le système d'exploitation exploitants le systeme agricole techniques bétail, (organisation les géographes, du milieu également physique sont et aux densi- des choix des hommes, de leur organisation sociale, renvo- yant ainsi a des faits de civilisation. Les systèmes dynamique. agraires sont dtudiés Tous ont subi, en Afrique, ments au cours de ces dernières lier au développement ont également certains d'importants decennies, des cultures change- dfis en particu- commerciales. Mais évolué au cours des siecles précédents, de leurs aspects tant de remonter ou d'anciens dans une perspective actuels dans le pas&, sont des temoins de déceler ils et permet- de vieux clivages regroupements. Leur etude peut donc apporter sa contribution a la - 216 Systèmes MONTS agraires dans MANDARA - :......_ ‘.._. “...< .., les .:’ I----1 Limites sud zones à fortes densités pzYq Limite nord rythme biennal m montagnes avec terrasses ,_.’ ‘....... ..,,<.... ...‘. ,.: ,..’ pJ - 217 - connaissance qu'il historique. C'est particulièrement s'agît de paysanneries depuis longtemps, authentiques comme celles vrai lors- et enracinees des Monts Mandara, au Came- roun. Parmi les nombreux faits relictuels égard, nous en examinerons traces de deux anciennes 1. LE RYTHME et beaucoup ANNEE densités blables l'autre comptent ethniques. sont fortes, ayant où les sont trés sembeaucoup son propre à ses voisins systeme au meme titre qui occupent la partie on observe la plus la presence d'un : une année est "le temps des femmes", la "le temps des hommes". Chez trois d'entre Goudé), agraires de grou- son habitat. de cet ensemble, rythme biennal suivante en une trentaine Ils sont en revanche par rapport Chez les huit ethnies méridionale DES HOMMES Au nord de Mokolo, plus variés au sud, chaque groupe que sa langue ou'que l'ensemble plus de 400.000 habitants les systemes les uns aux autres. qui le caractérise englobant l'une plus ancienne. de 1976) répartis pes ou sous-groupes être les de civilisation, DES FEMMES / ANNEE Les Monts Mandara (au recensement à cet ici deux qui pourraient couches limitee au sud de la region, de la montagne suggestifs elles (les Daba, ce rythme est resté fonctionnel. par l'alternance haricot, plante masculine, réguliere, féminine, l'annee tres domaines. sur les champs de brousse, Il retentit des‘fêtes ou prêts de champs consecutives, sont celé- du sorgho, sont consentis les pour deux années la durée d'un cycle. Les cinq autres groupes Djimi, Tchede, du en outre dans d'au- plus importantes brées tous les deux ans, apres la récolte locations et les une annee, et du sorgho, plante suivante. Ainsi, les Téleki Il se concretise ethniques Fali et Ndjegn, du secteur ne pratiquent : Bana, pas la rotation - haricot/sorgho, femmes/hommes. aux plantes feminines feminines Certains donnent la notion plus d'importance souchet) une annee on sème de la même façon, mais les rendraient celebrent les précédents, (haricot, voandzou, sur deux; pour d'autres, cultures - mais ont, comme d'un rythme Plusieurs 218 mieux certaines l'année des femmes. fetes seulement l'annee des hommes. Un autre caractère lisation des cucurbitacées, dans les champs appelke d'une plante sont en question, les Daba, qui cultivent des femmes, ("treteta, s'y réfèrent le cekelje pour désigner : annee du cekelje, annee deux temps du cycle On observe trebeteta"). dans les dates: pour tous, se situe au même moment grégorien), des chez ceux du nord. Les deux faits semblent l'annee coïncidence L'huile en sacrifice. chez les huit groupes liés entre eux. Ainsi seulement des habitations. et le r61e rituel du cekelje simultanément et sont absents cultivee sert a la preparation de mil offertes Le rythme biennal est l'uti- de la famille cekelje en fulfuldé, de sa graine ou de la bière presents cekelje à ces populations de sorgho proches que l'on extrait viandes commun a des fins religieuses, (les annees a l'exception des Ndjegn suivant d'autre les le part une le temps des femmes impaires du calendrier qui ont un rythme in- verse. Il semble donc que l'on soit en presence, teur, d'une ancienne a la diversité aire culturelle ethnique le sud et vers l'ouest elle pour origine actuelle, resterait t r égimale , suggere Le6 paq6 dans ce secsous-jacente et dont l'extension a Pr&iser. un afflux de migrants du sud, et appartenantauvieux dans son ouvrage commune, fondfali Peut-être vers a-t- venus des plaines dont L. LESTRINGANT zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLK de Guideh au Cammoun zyxwvutsrqponmlkjihgfed : Eb4a.i d’t ii.Moi.t e l'existence. - 2. LA TECHNIQUE DE LA TERRASSE Un autre clivage, qui oppose indépendant les montagnards sans terrasses. zontales. Les seconds du précédent, avec terrasses Les premiers res bien appareillées, retirees 219 - construisent qui soutiennent se contentent de leurs champs est celui aux montagnards des murets des banquettes de disposer en alignements en pierhori- les pierres perpendiculaires à la ligne de pente. L'origine de la mise en terrasse prête à discussion. : elle se serait On la relie souvent aux fortes densites imposee, àun momentdonné, aux montagnards breux et contraints depasser devenus a un système agricole très nomplus in- tensif. Mais cette hypothèse cadre mal avec les observations faites dans les Monts Mandara. Mokolo que les densités effectivement des terrasses nord, on en rencontre villageoises, egalement, moyennes Fali du massifdeBossoum. milieux physiques allusion et les Kortchi, démographique La terrasse, autorisant et les Goudé, avant qu'une pression ait pu intervenir. nous paraît accumulations de peuplement donc Elle serait non pas sa présence humaines. Si tel est bien le cas, elle pourrait couche analogues, font frequemment mais cause des fortes densités, d'une ancienne Ndjegn, dans des l'ignorent. dans les Monts Mandara, de grosses dans (marque de la prise de posses- être plutôt un fait de civilisation. conséquence, de peuplement les Ndjegn par les fondateurs, quelconque : Kapsiki, se côtoient, les récits d'origine à la mise en terrasse sion) entreprise du au sud de Mokolo ou faibles Des ethnies dont les unes en font et les autres Par ailleurs, au nord de Or si l'on trouve au moins dans les aires habitant et des conditions comme les Kapsiki seulement chez tous les montagnards chez des groupes des zones de densites C'est sont très élevées. être l'héritage autochtone dont les tra- - ditions orales font souvent au cours des siècles ou lointaines nombreux, Btat. Parmi les immigrants travaillant La terrasse la montagne, sur terrasses les uns, voisines les plus de terrasses et adopterent s'installant nous renverrait qui aurait au début de ce millénaire, caractères propriation des plaines qui, ou des la tech- sur des massifs l'ignorèrent. sation montagnarde d'autres vinrent trouve des vestiges tandis que les autres, inoccupés, - derniers, pour peupler auraient autochtones nique, 220 privée sation des sommets, Le rythme biennal la partie méridionale un cadre régional 16gu6 en outre de la région, tels que l'apla sacrali- altitudinales. femmes/hommes correspondrait venu postérieurement, pour sa et limité a des Monts Mandara. ne sont que des hypothèses raient a être confrontées de l'ethnologie, civili- les Monts Mandara (liée a la terrasse), les hiérarchies part a un recouvrement Ces réflexions et qui aurait spécifiques du sol donc à une ancienne recouvert aux apports de la sociologie, plus global. qui demande- de la linguistique, et à être replacées dans LES INITIATIONS A L’EST AIRES DE L’ADAMAWA D’EXTENSION ET PROBLEMES Yves Laboratoire de à Tradition Orale On s'intéressera trois ensembles le sud-ouest férents MASCULINES Langues d'échanges ont pourtant anciens de communautés et le centre-est camerounais. groupes qui évoquent Il s'agit linguistique plusieurs des communautés ces témoignant un vaste complexe : variétés oubanguienne d'une de lan- ; mbum des savanes herbeu- du Tchad et de R.C.A. Karé, dont la langue est rattachée de Très dif- gbaya des savanes boisées parlant : les Mbéré, à la branche Pana et adamawa de la ; famille adamawa-oubanguienne - de groupes aux initiations l'ouest centrafricain, bien des traits communs R.C.A. et du Cameroun, dits "Sara" du Tchad Sar, dont les langues C.N.R.S. social et linguistique, gue de la sous-famille ses du Cameroun, - habitant et durables, - de certaines Civilisations ici principalement interdépendantes. - des differents et (LACITO) sur les plans ethnique, ensembles DE DIFFUSION MOiIN de populations tchadien : appartiennent : les Laka, Mgambay au groupe soudanais et cen- tral de la famille Chari-Nil. On évoquera également les initiations de proches parents - 222 - *LEGENDE--- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS FrLon t & zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb d'Etak TCHAD e- 0 CARTE 1. - Localisation des populations citées ANDA - des Gbaya (les Manza, groupe banda, 223 - les Gbanu les Yangére et les 'Bofi de R.C.A.),d'un de R.C.A., et de deux populations banguienne, Kako du Cameroun également de langues bantoues, l'agriculture et la chasse, que les "Sara" et les "Mbum" ont elaboré caracterisees apparentés par la culture avaient une organisation chasse et la cueillette, qu'important Gbaya également institutionnalisés juridique, religieux, ses, pas de clergé, etc. Plusieurs étaient organisées en revanche connaissent secteurs de la vie sociale Un des traits communs l'initiation masculine de l'État d'enfant totalité "mbum" et"sara" centralisees institutionnelle delaterre, de l'initia- aux trois ensembles la'bi, dont la fonction mettant en brousse est le passage et concerne communauté. d'entree est celui de en scene la mort de par une retraite les lieux (6 mois 21 3 ans), et surtout par l'usage de duree variable la langue la'bi. L'initiation ment décrite par Pierre VIDAL donc la Le la'bi se carac- l'enfant, gue spéciale, et d-ans certains et/ou politiques... de chaque terise par une épreuve : pas non particulari- communautés mâle 21 celui d'homme, des garçons economique, ou médical forgerons : prêtres religieux Tous les de spécialistes en chefferies une spécialisation tion, specialistes alimentaires. politique (culture peu investi,bien dans les domaines central, sur la de la terre par l'absence guerrier, de pouvoir fondée était socialement permanents d'organisation des civilisations sociale au plan des ressources se distinguent mais alors du mil, les Gbaya et où le travail des ignames.. .) du manioc, les et les Pandé de R.C.A. Tous pratiquent agraires de langue ou- selon d'une lan- a été magistrale- (1976) chez les Gbaya-Kara. vocabulaires la'bi existent dans PERIQUET (1916) pour les Gbaya du sud (probablement les 'Biyanda), Giinther TESSMANN (1931) pour les Gbaya de Bozoum, Gbaya de la région de Bouar. et VIDAL (1976) pour les Pour une analyse que de la langue la'bi des Gbaya-Kara-'Bodoe MONINO (1977). Des ethnolinguistiet des Pana, cf. - 224 - 1è CART E 2. - Aire e t diffusion de l’init ia t ion I a ’bi - 225 - L'aire du la'bi est la suivante (cf. cartes 1 et 2) : - sous le nom de l&'bi : Gb&y& : Yàngélé, K&.k;, Pande - sous le nom 156 ou lai : "Mbum" : Pàna, Kil1 (= Karé), Mbere - sous le nom de lZi6Q lab- : "Sara" : Làkh, Nghnbay, et peut-être Kà'ba. C. VANDAME signale qu'en nghbay, ployée en composition : ri-lab-é la forme l&b- est em- "son nom d'initié" (1963 : 33). Selon Henry TOURNEUX (communication personnelle), les Munjuk (Musgum) et les Masa du Logone ont une initiation la'ba, mais on n'en sait pas plus pour l'instant sur la langue qui y est utilisbe. D'autres initiations masculines de mêmes caractères et fonctions sociales existent dans l'aire considérée ; toutes ont une langue "secrète" entihrement diffhente spéciaux la'bi. Ce sont : des parlers - le ndh des Sà? (Madjingay), Ngaiiï et t&Zy, bien diffgrent du 1% des Nghnbay et Lhkh (Jacques FEDRY, correspondance personnelle) ; le ndh est plus connu sous le nom de yondo (Robert JAULIN, 197l), terme impropre selon FEDRY ; - le ndèr-l& des 'Bbfi, ou nd&lè des Gbhù . et des AlI, Bgale- ment connu de certains GbÉya : aucune étude n'en a éte faite ; - le dzel des Mbum du Cameroun, cité par H. BAUMANN (1967 :320). On trouve enfin d'autres rites de passage dont les fonctions sociales diffhrent des pr&bd&tes initiations, mais qui sont marqu6s Egalement par l'usage d'une langue speciale : - le sùmalè des Banda, adopté par la plupart des MZnzZ et par certains Gb&ya de la rbgion de Bossangoa, qui le nomment sùmba1i, est voué, semble-t-il, au culte religieux de NgakolZ. Fhlix EBOUE (1933) a publie un court vocabulaire sùmalè ; - 226 - - le ngarage des GbÉya est décrit par William SAMARIN (1959) comme une initiation ZIla chasse exclusivement. Il existe chez les Gbaya de Bozoum sous le nom de ngarangé. La langue speciale ne laisse déceler aucun apport exterieur (SAMARIN, 1971 : 231) ; - le to des Gbaya (Kara, 'Bùli, 'Biyanda, 'Bozdm), mal connu car il était déja en voie de disparition en 1900, a l'arrivee des Européens : sa fonction n'est pas précisable, mais des lexiques de langue to (TESSMANN 1931, SAMARIN 1971, MONINO dot. personnels) et une etude de Philip NOSS (1977) montrent clairement qu'il s'agit, comme pour le ld'bi, d'un "argot" dont seul le vocabulaire est different de la langue première. SAMARIN zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA (1971 : 230) precise qu'un certain nombre de termes tb sont d'origine "mbum" ; - le gjbandà des GbÉya de Bossangoa et de certains Banda, cité par SAMARIN (1959, 1971) ; la langue de cette initiation permettrait l'intercompréhension avec le vale, parler "Sara" (SAMARIN, 1971 : 231), n'en differant que par des traits de prononciation et quelques innovations lexicales. Après ce survol non exhaustif des initiations masculines de la region, on decrira brievement les caractères linguistiques des parlers la'bi, avant d'aborder le probleme de leur origine et de leur diffusion. Partout, la nature linguistique de la langue d'initiation la'bi est la même : sa syntaxe et sa phonologie sont identiques a celles de,la langue première considerée (gbaya, "Sara", "mbum") . Seul le.vocabulaire change totalement, presentant partout un petit nombre de termes de base (15% en 16'bi des Gbaya, contre 65% en gbaya même par exemple), le reste du lexique btant constitué de derives et de composes. Ces termes de base sont en grande partie les mdmes pour tous les parlers la'bi, mais on conçoit que l'intercompréhension soit faible, puisque la syntaxe est differente de l'un a l'autre, ainsi que presque tous les dérives et composes. Il sera par exemple difficile à un Panà de reconnaitre dans la - phrase mb5'bSrS gbànà - : la'bi des GbAyA k;à 227 "il abattu ungrand gbîs chien", (il-battre+UCcOmp&-grand-chien) qui est un calque ?à gùsà gasa ce que lui-même ki du gbaya (même sens), toyo en lao : Bnoncera bis? gbC_ : mbj?jLi Cil-battre+aCCOmpfi- chien -grand), et ce, en depit des ressemblances mb5?5li, ; les différences et gb2s /bis1 détermination waccompli" du nom pour l'adjectif, et de la modalité Le vocabulaire de base "Sara" occidental, des exemples parlers rapportés mb5'bSra dans l'ordre de la modalité personnelle d'origine soit ngambay, au ngàmbav, de la tonale des ?anZ "Sara", et probable- kà'ba ou laka ; envoici le mieux connu de ces trois : français la'bi des Gbaya 156 des Panà lai des KBli ngambay eau màn màïi màn màiï pi5r8 pàr feu p6rZ POLO corde kùlà kùtà champ ndCï5 ndj5 ’ kùlà kùlà # nd'33 maison kéé kéë ké k5y animal d6 dB dà dg chèvre bl_j bks # bïyà serpent ,l!c? liki sagaie ndingà ningJ ndingà ningà tête d?m d;rn djrn dj yeux k?im k3m # kàm bouche rIà ngàïj parole tàr? tàtà herbe mùïi mùü ? riàrl # mü / l'en empêcheront. la'bi ou lao des Gbaya, et des K$li est manifestement ment gbsz /gbana, lï C-m ngarl tàr mù "ma téte") "dent" - 228 - la'bi 1ao lai français ngambay des Gbaya des Pana des Kali ____________________~-~~~~~~~~~~~~~~-~~~~~~~~~~~~ manger ?j ?5 voir kum kùm kùm kùm entendre mbi mbl ? mbï mourir wOi # # wùi De nombreux par exemple "chemin", # autres termes alimentent I'corps", excrément", "chien", 0 "pierre", "faim", ce fonds commun, "mort", "oiseau /plume", "natte", "ventre / sac", etc. Dans la mesure où tous les temoignages affirmer 156 que les Lakà et les Ngàmbay (E. LENFANT question 1909, VANDAME du vocabulaire malheureusement spbciales ngàmbay aucun document, reconnaîtrait réalité entre de trop nombreux mer en langue que le parler langue l&‘bi Gbaya et les Pan5 mon, est-ce le traitement ne... pas une des mar- et Ngàmbdy a priori, ait pu puiser fonds "Sara", mais ce quant a la diffusion de trois modalités de la par les : ma que du premier, s'expri- et a élucider. trait intéressant français (interrogatif) (négation) de de statut ni que le fait de pouvoir de base dans le propre est lan- son caractère Il ne faut donc pas exclure, point reste à approfondir Un deuxième garde pas perdre de vue que la spécial des Lak&, KZ'ba son vocabulaire làkà, ka'ba ou mots de sa propre spécial IIsecrète" est l'apanage ques de son identité. lao à ceux des langues importe moins que la différence initié et non-initié, la on n'a : si les termes se pose On ne doit cependant du secret l'initiation lao, sur laquelle sont semblables pour que le parler secréte. pour 1963, FEDRY corr. pers.), des PànZ et des Gbaya, un non-initié gue première langue pratiquent de la langue des Làkà, KZ'b& et Ngàmbay concordent gbaya pana 16'bi des Gbdya lao des Pana -m -ni -ni ndé lé lé na Ya Ya - 229 - Ici, le lai, des Panà s'est contente quelles ces modalités got français personnels parler de reprendre de la langue pana, a l'instar où toutes les modalites sont identiques la'bi des Gbaya, grammaticales telles de l'aret les a ceux de la langue première. par contre, présente Le ici les modali- tés du panFi et du lao des Pana. On peut donc poser comme probable l'hypothèse l'initiation que les Gbaya ont emprunte ; ceux-ci la'bi aux Pana 1% de leurs voisins L'initiation et le parler tre, ont été empruntes dires ont dQ l'inventer spécial de lai des Kali, par conselon leurs propres ; ceci est confir- de Kokol en 1973) mé par le fait que quelques le lakà ou kà'ba. par eux aux Gbaya, (enquête au village directement en s'inspirant mots lai des Kali sont du gbaya (nu IIterre" par ex.). Les premiers Gbaya a pratiquer le la'bi ont sans doute 6th les Kàra de la région de Bocaranga-Bouar, s'étant ensuite Yangeld, 1831, propagée régions des Pande et des Kak'3 de la forêt. P. VIDAL 21 qui l'on doit cette hypothèse de l'ensemble des populations sur la capacité les Yangélé, renforcee concernées, de résistance ('Bokoto, (1976 : par les dires du la'bi a la colonisation les Gbaya du sud des la fonde également Pande et Kak‘3 l'ont abandonne nière guerre, de l'est l'initiation vers le sud, jusqu'aux : bien avant la der- ('Biyanda et 'Bùli), les Gbaya 'Bozôm) et les Kali -I avant 1945, les Gbaya 1940 et 1958, les Kara au nord de Kara au sud de Bouar entre 1965. Il subsiste Bouar vers et chez quelques d'informations Autrement Kàra de la Mbere, au Cameroun. à ce sujet pour les Ngambay, dit, la plus ou moins grande choc colonial plantation. diffusion encore aujourd'hui chez les Panà, Je n'ai pas Ka'ba resistance est un indice du degré d'ancienneté La carte de cette 2 resume initiation, la chronologie telle qu'elle et Laka. du la'bi au de son im- relative de la a pu être déga- gee ici. L'existence et les Masa, d'initiations nommées la'ba chez les Munjuk situes bien au nord de la region envisagke ici, - est une incitation façon A mettre 230 stimulante - 2 enquêter en lumière d'éventuels aire et celle du Nord-Cameroun REFERENCES sur ce point, contacts / Centre-Ouest de entre cette du Tchad. BIBLIOGRAPHIQUES BAUMANN H. et D. WESTERMANN - 1967 (lere éd. 1942 ?) - Leb peUp,&U ti civ&ation~ de f’A@ ique - Paris : Payot - 606 p. eti - Paris : Comite de EBOUE zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA F. - 1933 - LU peupC~ de L’Oubangui-C& l'Afrique française - 112 p. JAULIN R. - 1971 (lere dd. 1967) - h - 448 p. m0ht &VU~ - Paris : UGE coll. 10/18 LENFANT E. - 1909 - La dkouvehte dti gmndti que - Paris : Hachette - 288 p. dOuhCM du centhe de .t’A&- MONINO Y. - 1977 - "Conceptions du monde et langue d'initiation la'bl des Gbaya-Kara" - Langaga ti CU&U@ts a&&&?b (G. Calame-Griaule Od.) - Paris : Masp&ro - pp.115-147. NOSS Ph. - 1977 - "Compounding in TO : The Dynamics of a closed pidgin" Stititi in A@ukan Lingtiticn, suppl. 7 - pp.185-197. PERIQUET Cne - 1916 - Rappoti gén@haI buh J!.a t?IiAbi.on de déLimiakz%on AEF-Cammoun (1912-13-141 - ~01.4 Linguistique, Paris - 84 p. SAMARIN W.J. - 1959 - "Ngarage, a Gbeya Society" - Adhican (Johannesburg) - pp.190-196. SAMARIN W.J. - 1971 - "Adamawa-Eastern" - Cment vol. 7 : l.i.ngu.i~tic~ in Su.b-SahahanA@.ica 213-244. Thendh .%fLld.ieA 18 (4) in Lingtititicn. (T. Sebeok ed.) - pp. TESSMANN G. - 1931 - "Die drei Sprachen des Bajastammes, TO, Labi, Baja" - MtieLtkngen de5 Semivmu @ Lt Utientaliinche Sphachen 34 (3) pp.70-115. TESSMANN G. - 1937 - Vie Baja, ein Negeh.btimn in M.itZk?ehen Sudan Stuttgart : Strecker und Schrdder - 2 vol. + carte. VANDAME Ch. - 1963 - Le Ngambaq-Mundu : Phono.&gie, Dakar : M&n. IFAN 69 - 212 p. gmtntna&e et textes - : Le pa65age à L’âge d’homme chez le6 VIDAL P. - 1976 - Garrconse3 @Yeb Gbaya Kaha - Nanterre : Recherches oubanguiennes 4 (Univ. Paris X) 382 p. LES LANGUES ADAMAWA Raymond Laboratoire de à Tradition Orale La famille definie par GREENBERG sentation - C.N.R.S. Niger-Congo-kordofanienne de cette famille favorise la linguistique des recherches sur les quinze comparative, du classement a servi de caafricaine dans toutes dernieres les années a et a permis un réexa- géneral. de remise a jour de la partie NCK de SEBEOK (1971) a été lancé en 1983. J'ai été charge l'état des recherches (B~YD, à paraître). d'dtudes a été (1971) où on trouve une pré- de l'état de la linguistique branches Un projet Civilisations (1963). Son classement L'avancement men de la structure et (LACITO) a SEBOEK détaillbe contemporaine. Langues linguistique dre aux contributeurs BOYD comparatives dans la branche L'objet de mon intervention et historiques a 6th un résumé de cette contribution, la sous-branche region du bassin Adamawa. de présenter Adamawa-oubanguienne aux journees dans le bassin du Tchad en ce qui concerne Les langues NCK localisees du Lac Tchad appartiennent surtout dans la a cette sous-branche. On pense actuellement la langue NCK commune L'ancêtre que les premiers étaient branchements le mande et le kordofanien. des langues de l'ouest atlantique serait séparé du tronc Niger-Congo laissant une protolangue de restant (peul, etc.) se par la suite, appelee Volta-Congo par les compara- - 232 - tistes actuels. Cette dernière l'Adamawa-oubanguien, a l'intérieur Tano-Congo, che Benoue-Congo (situé par GREENBERG kwa). Le tronc restant, le reste de la branche de GREENBERG. compte eu comme branchements le gur et le kru de sa branche regroupe qui tiendra aurait kwa et la bran- Vd. WILLIAMSON des derniers appel6 aménagements (à paraitre) de ce classe- ment. Depuis reférence Adamawa JUNGRAITHPIAYR auteurs entre une partie et les langues gur. Ces ressemblences bien lexicales 1977 (1968), plusieurs a des ressemblances et que morphologiques : BOYELDIEU representent néanmoins une partie et certaines semblent être elles-mêmes groupements explorer peripheriques d'btudes comparatives supposer l'existence sous- aux commun notre connais- et de leurs rapports (Le groupe gur, plus homogene, approfondies, linguistique de cette Afin de pouvoir il faudra ameliorer langues Adamawa concernees et le longuda) d'un branchement nétiques. Si cette hypothèse et STERI: : par rapport (voir ci-dessous). l'hypothèse Adamawa-oubanguien/gur, sance de plusieurs restreinte (p. ex. le tula/waja principaux davantage sont aussi (cf. BENNETT 1983). Les langues Adamawa branche, ont fait des langues ge- a deja fait l'objet vd. MANESSY (1975, 1979.) peut être étayee, d'une proto-communautk on devra et son Bclate- ment. GREENBERG ze groupes Adamawa. (1963) n'a donné aucune qu'il a définis Les données dont nous disposons principaux. GREENBERG a l'interieur lexicales permettent Le premier le "tchamba appelés "dourou"). d'etablir est composé 13 (ou "groupe boua") pas 4th citée par GREENBERG, Le groupe "kim" deux sous-ensembles des groupes principaux traditionnellement toupouri, et le day vd. NOUGAYROL 2 et 4 de sont, respecti- a comme membres (représente par les langues mboum, le groupe de la sous-branche leko" et les dialectes Le deuxième aux quator- et les études descriptives (dont les representants vement, structure le groupe moundang, (langue uui n'a (1979, 1980)). (groupe 14, "masa" pour GREENBERGJ 6 etc.), et le - 233 - groupe 8 (compose d'une peu-être les groupes se rapprochent l'ensemble (groupe 10). Mais le jen/munga au groupe il n'est De meme, les ensembles principaux des renseignements peut être établi statistique ti &. exister par GREENBERG, On trouvera si un lien 1 et 10. sur le yungur (groupe 7) a l'ensemble avec les autres que cette daka" groupes. (groupe 3) ; or, langue a et6 mal classée justifie un reclassement Tano-Congo. la localisation du Nigeria en consultant tion des langues Adamawa gdographique HANSFORD du Cameroun correspondants On remarquera est répertoriee et au Tchad font partie paux, alors que les langues souvent mal connues dans CAPRILE que la plupart dans du Tchad, vd. (1977). des langues localisdes des deux ensembles situdes au Nigeria et difficiles faite des langues des langues (1976). La situa- DIEU et ut. (1983). Pour les langues Adamawa (exception avec Il faudra avoir pour déterminer vrai du "tchamba et que son lexique dans la branche entre (groupe 11) semble être tout a fait et sans lien précis (1983) considère de des ensem- leur rapport de le relier plus facilement le fali Ceci est également les articles possible (non cité par est inddfinissable. d'information et le un rapport burak (1976), mais avec les groupes peut-être II. Par contre, Cameroun de existant 1 de GREENBERG) pas encore il semble plus complets Un compldment péripherique le rapport (groupe 9) et le groupe vd. HANSFORD permettra 1 est les membres sur cette base a l'un ou a l'autre bles principaux. GREENBERG, 1. En tout cas, le de l'ensemble que celui qui relie (appartenant les rattacher Adamawa les membres (1983) a defini le tula BENNETT de l'ensemnle entre D'un et 12 (nimbari) II. BENNETT longuda ensemble. 5 (mumuye/yendang) davantage de parent6 .sans doute plus proche entre le kam) trouveront leur place aussi dans ce deuxiéme autre côté, rapport seule langue, au princi- sont le plus ?I situer gkndtiquement mumuye, appartenant au groupe 5, - 234 - vd. SHIMIZU (1983)). Une meilleure connaissance de ces dernières est essentielle pour la précision du classement général. Or, l'extreme diversitb lexicale de cette sous-branche risque de poser un obstacle durable a la linguistique comparative. Il est en effet pratiquement trouver des racines . tabulaire de base. communes REFERENCES impossible à tous les groupes de dans le vo- BIBLIOCRAPHIQUES Anonyme - 1955-56 - "Grammar of the Tula Language (NorthernProvince, Nigeria)" - Africa zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG und Ubersee 39(3), pp.lOl-118, 39(4), pp.149-168. BENNET P.R. - 1983 - "Adamawa-Eastern: Problems and Prospects" - Current Approachea to African Linguistics 1 (1-R. Dihoff ed.)-Dordrecht, Foris Publications- pp.23-48. BENNET P.R., J.P. STERE - 1977 - "South Central Niger-Congo : A Reclassification"- Studies in African LinguisticsE(3) - pp.241-273. BOHNHOFF L.E. - 1972 - Dictionnaire BOYD R. - 1974 - Etude comparative duru dans - Duru dictionary le groupe Adam- - dot. multigr. Paris : SELAF. BOYD R. - a parartre - "Adamawa-Ubangi"- The Niger- Kordo fanian-Congo language famity (J. Bendor-Samueled.) - La Haye : Mouton. BOYELDIEUP. - 1983 - "Vestigesde suffixes de classes nominales dans les langues du groupe houa" - Carrent Approaches to African Linguistics II (J. Kaye et al. eds.) - Dordrecht : Foris Publicationspp.3-15. BOYELDIEU P. - 1986 - La langue tua ("niellim")(groupe Char- i, Tchad) : Phonologie, morphologie, d&ivation boua, M oyenverbale - Paris : SELAF. CAPRILE J.P. (éd.) SEL&F. 1977- Etudea phonologiques tchadiennes Paris : - DIEU M. et P. RENAUD (air.1 - 1983 - Atlas linguistique du Cameroun : Inventaire préliminaire - Paris/Yaoundd : ACCT/CERDOTOLA. ENNULAT J. et H. ENNULAT - 1971 - Description fali de Rom, langue phonologique du parler du Cameroun septentrional- r Yaoundé : Université Fédérale du Cameroun. GREENBERG J. - 1963- Lunguagesof Africa HANSFORD, EEIR et al. - 1976 - An index SIL. - ~a Hay e of Nigerian : Mouton. languages - Accra : JUNGRAITHMAYRH. - 1968-69 - "Glass languages of Tangale-WajaDistrict (BauchiProvince, Northern Nigeria)" - Afrika und Ubersee 52(3- 4) pp.161- 206. - 235 - LAFARGE F. - 1978 - Etudes phonologiquesdes parlers kosop (kim) et gerep (djoumanl,groupe kim (Adwnawa), 'MayoKebbi, Tchad - These de 3eme cycle, Univ. Paris III. WANBSSY G. - 1975 - Les tangues Oti-Votta - Paris : SELAF. - 1979 - Contributiond la classificationgknialogiquedes langues Voltaçques : Le proto-central- Paris : SELAF. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcba C.K. - 1931 - Tribal Studies in Northern Nigeria - London : Kegan Paul. ,m EK NEWMAN J., B. NEWMAN - 1977 - LongudczPhorw~ogy - Dallas : SIL. NOSS P. - 1976 - "Samba-Leeko : Outline of Phonology" - Bulletin de l'At.?aslinguistiquedu Cameroun 2 - pp.5-38. NOUGAYRCL P. - 1980 - Le &y de ~ouna (Tchad) : 2. Lexique &y-français, Index fmnçais-day - Paris : SELAF. PAIRAULT C. - 1969 - Documents du parler d'Iro, kulaal du Tchad - Paris : Klincksieck. RAEN K . - 1985 - Dictionnairepere-frangais- Nagoundére : Eglise Evangelique Lutherienne du Cameroun. SEBEOK T. ed. - 1971 - Current Trends in Linguistios 7 - La Haye : Mouton. SHIMIZU K. - 1983 - The Zing dialect of Mwnuye : A descriptivegrwnnar -Iiamburg: Helmut Buske. SOME J.D. - 1983 - Descriptionde la tangue &gara de Haute-Volta (grou- Thèse de 3ème cycle, Univ. Paris V. pe vottaXquel STRÜWPELL F. - 1910 - "Vergleichendes W&terverzeichnis der Heidensprachen Adamauas" - ZeitschriftfiirEthnologie 3/4 - pp.444-400. WILLIAMSON K. - à paraftre - "Overview" - The Niger-Kordofanian-Congo languagefamity (J. Bendor-Samuel ed.) - La Haye : Mouton. - ANNEXE 236 : - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML LISTE COMPARATIVE Dans l'annexe suivante, nous présentons une quarantaine d'items lexicaux de base pouvant, a premi8re vue, donner lieu a une reconstruction. Il est ordonné de façon a faire ressortir quelques correspondances possibles de consonnes initiales. Les termes correspondant dans une langue gur, ledagara, sont signalés en marge, afin de permettre un jugement du degré de ressemblance. On constatera la diversité phonetique considérable et la distribution éparse de ces exemples, qui comptent portant parmi les plus utilisables. Les possibilit6s de comparaison au niveau génbral dans la sous-branche Adamawa (sans compter encore avec les langues oubanguiennes) sont si limitges qu'on voit plus d'intérét actuellement a concentrer les efforts de reconstruction sur des groupes individuels ou sur les sous-ensembles principaux. Langues adamawa 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. tula (Anonyme 1955-56, JUNGRAITHNAYR 1968-69) leko (NOSS 1976) chamba daka (BOYD, dot. inédit) duru (BOHNHOFF 19721, kutin (KT, DAEN 1985) zing (SHIMIZU 1983) langues diverses du Cameroun (BOYD 1974) yungur (MEEK 1931) kam (MBEK 1931) jen (MBEK 1931) 10. longuda(MBEK 1931, NBWMAN J. et B. 1977) 11. fali (ENNULAT J. et H. 1971) 12. nimbari (BOYELDIEU 19861, kulaal (K, PAIRAULT 1969) 13. nielim (BOYELDIEU 19861, kulaal (K, PAIRAULT 1969) 14. kim (LAFARGE 1978) day (NOUGAYROL 1980) Langues voltaïques dagara(SOME1983) Reconstructions Oti-Volta(MANESSY1975) 1 2 3 4 5 13 14 DAY DAGARA a 9 10 11 12 7 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA (OV) 6 pluie 1 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA eau, rnWL mzm mb'àm mbcram IInPsm " mëë mb: cf. rosée mirr masà.4 m0nsan ml.3 mfm 2 oeuf pi&; far 3 blanc 4 Lune cf. PU, fu Pü (mw) swa(Q) soleil 5 nouveau fwi 6 ventre (bld-, bürki soé PG fur dl? (pésn bel sëë .._ àélè pix polO KT fé: hwf càrr i fi:r hz bel% K POP b& : r bÙr- va 0fa m* rnb mbïar (m3n) hw;:ni bÀ:ci brrg (firwè) (pcq) b; mZm (b&) fan (sumboro) bo:da (ST$:) b4' be:m ma fwo h& Kf$L. pù1a , CU6 (pa:la) fù:b;t- foi hül p;: b& yrto 7 plume, K &cko bPd zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA p&/b& cheveu h$ ri a souff ter cf. ra- vent 9 enfant (nüsà) p\çbW&e PlP C’&&, PL wàa 4: wàa bwc 10 feuille (ya:) 11 feu cf. 12 cinq , ,, sapem 1 kera(p) nwa’ lai n&à P& zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA SOI zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA süte Eti w&- ri? hfyo sira [ fyarmé ] ul P;i sa:b (‘hÀm) ha’:d vëë solei .\ wi:3-a n&A lw&I s:s:br via [gà:r] h’tiè zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA hàbà èb: làà (to:n.$ B.$: wà:s: fü, fl.3 -nun ngwlln I nwa 10 ldà: 1ùü:nr’ nü: 1 13 danse(r) 14 jambe cf. bras 4 5 6 nà:- nàà l-Q% ndài n;:na’ nag naà 2 3 7 9 10 15 oiseau kànibè n;a' 16 personne cf. homme ni kwarta -&- n&nE: -nùn (né&) .éyè ndok bàk (kabu) (kwabka) ndà: (ra)n.yna K CnjÙk) bare wpr na:da: nà:& ndâd; në:rà &i & nc% nün n& ny& 19 oeil nu nu- 20 huile konog n;:da ~I&II n&le ‘i:n 22 donner ni pi ngn 1â:m 24 mordre lj:m- l;mléè : hi, roo r& ypn lOQ nou s6ng ti cQ0: -yin nà: bèrë na: M ni: né:n not ma nyàâ:n: ndaàg dan nL:r wrr (nIo) , noni lQ.Wla ndüara 13311 *NUN.N; ndmé (ng&ski) nem zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG K II& nüm (nd&;) (ngi : 1 p:Ln ttmng: nié ho na hi:- nâ h& ho- *PA 1oy luenug nitn rèetè 10: rim rrmba d; nw dimlara alIm la z1lrmka r;:rJ mün non- niim lyelgu nd:ld KT m::lt mÈ:la yiri nagla 27 manger r::- SàQ a, t6k6 tek ma: WUI KT nam nhg ca DAGARA (OV) t 3A & 23 dormir da-(dur,)la:(sommei 1) 26 nom rd: saàr -cv= nu nungu (n::) ma n6m trari n:rri (ibwi) n;’ pa: p:‘- 25 langue DAY (4:) ma kunuwap 14 kLn zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA nc nà92 pàa nà* nàà rnna 18 quatre 13 K na'1 na jambe 21 dent 12 K kana 17 mère 11 1:: r:ft KT n::l‘E 2N l& lakrek- "-saa ârnda dw zrnde (*YI,Yui ni:ri ndil r::r- li lâà d: 1 2 3 4 6 5 7 8 10 9 11 12 13 14 DAY DAGARA (OV) 28 oreille 29 trois kàtC:lL ta: &a tâ: t&Ju CO s;k to’:da: &a t~:nS ta:t sai te 30 téte d& y11sa yG 34 queue &ra yüü so:. céàr toa -ta a1rp tà:n t89& s;B tari *àtEL taà Yugu s;1 s+ j-Z: S.5: (ndiri) -sir t&br *TA “fron:” zli: SO (di:) *az: cin- zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA TN St ; SI : siya cè: C:C: wg z&m ji zè’ ni”{ juo zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFE cf. l7,IM Shto: hina te s&:y s& ya miùu zàp- 35 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA bouche (Y{:) njak Y$ y:k 36 boire tlhà tat swa ira id; b9u dule cwc s:di i:da: 33 poisson car t;1 31 laver 32 deux cucwi takin no 37 sang JEC:Jlél& kotom 2; J& njo nY 0 mëm njo:nji:m materna bige) Fi kwon 39 poule kware k%la ta:ra kti KT k6nï lû: KT k;l% n6i 40 genou k& y& Dü dém rlr’: k3s3 k6:r tà0 hi& sa6 kp%i? atal kii kur (tAni njbd- (n6&> SU iiU I Z tUma k$& ,k&l< kùn kwdora .k;süm [wàk] nSm dem sém 38 pierre, colline (TN n%) kt euQw a CWa kume ‘k$ia ta1i. [ngo:] kelgu -: TN külày logu nd&ngü *KO kwira (kwandrmle) dün 41 peau zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA k$k k;la (g::) k+ k= zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA k6g of. écorce 42 mourir hCk0 vàd- !A:- vo bu(t) wodo wàr WY 3 wùt kpi kü* -. “mort” ETYMOLOGIE TCHADIQUE: VOCABULAIRE FONDAMENTAL ET ANCIENS Hermann J.W. Le sujet JUNGRAITHMAYR UniversitZit. que je me propose : vocabulaire tchadique est certainement tieux Goethe pretentieux, qu'en aborder dans le cadre d'un article recherches comme ment simplifié emprunts", trop prétenque je ne les plus élémentaires Maigre celui-ci. tout, j'es- dans le cadre de que je voudrais tenter d'en de base. On voudra bien excuser purement allusif et nécessaire- de mes remarques. Tout d'abord quelques : "vocabulaire pond A l'anglais clarifications fondamental "basic vocabulary" - les concepts cas pour le tchadique de ses activités et "avaler", même et si complexe particulièrement et le caractère la brièvetd minologie données ici, "Etymologie et anciens peut-être interdisciplinaires, quelques de traiter les problèmes time le sujet si important, prdsenter Frankfurt-am-Main fondamental : c'est un sujet si vaste pourrais EMPRUNTS comme "bouche" "dent" et "mordre", "urine" et "uriner", ainsi que "tête", "langue" qui comprend des parties et "manger", "oreille" et "lécher", "os", "corps", ?J_US, des termec de parenté concernant la ter- ou non-culturel" "sang", de base comme corres- - en tout du corps "boire", et “cou” et "entendre", “nez” "sein", et "sentir", etc. "frère", : en "soeur' et - 242 ; des termes concernant "enfant" de l'homme comme dre", - "sable", "eau", "viande", "soleil", des noms d'animaux exemples "poule" "chien", "chèvre", "lune", accompagnant du milieu proche "graisse", "nuit", "huile", "mouton" l'homme depuis ne sont que rarement ; longtemps, "quatre". dans lesquels empruntes par "abeille", ; et enfin le chiffre semantiques “cen- "vent" / "froid" - ainsi que "oeuf" -, "oiseau", Il s'agit donc des champs mes lexicaux des objets des ter- a d'autres lan- gues. En ce qui concerne le vocabulaire spécifiquement culturel nous exclurons ici tout vocabulaire linguiste surtout peut assez facilement les emprunts ceux d'origine en tchadique anglais, mandé, quoi les travaux TOURNEUX - emprunts, mots-voyageurs, relativement identifier français, songhai, importants berbere traitant par nos CollegUeS en dehors de notre considération. (Marburg, etc. - récent qu'un arabes, mais du problème des emprunts N. SKINNER, En revanche, aussi C'est pour- et E. WOLFF, : "Ancient Benue-Congo a contribue, 1970) ou comme tel, è savoir et kanuri. C. GOUFFÉ, et même ceux de L. GERHARDT gestif de C. HOFFMANN non-fondamental H. resteront l'article sug- loans inchadic?" pour une part, a la conception de cette etude. En quelque connaître sorte, il s'agit ici de notre aptitude les R@b anciennes couche6 d'emprunts les discerner fondamental et de les identifier hérité en tchadique, de du vocabulaire du fonds chamito-sémitique. temps auquel nous avons affaire millénaires vis-é-vis a re- Le laps de ici se situe de deux a quatre avant J.-C. Qu'est-ce que l'etymologie vrai fond", cherche a découvrir ? L'etymologie, l'origine "science du de la forme et du sens d'un mot dans une langue donnee. Une etude du vocabulai- re de n'importe à la reconnaissance quelle langue aboutit deux sortes de mots a savoir, d'une part, des mots herités appartenant au vocabulaire fondamental et, d'autre Le vocabulaire fondamental directement comprend tous les mots qui d'une proto-langue, ou part, des mots d'emprunts. sont transmis de par une ou - 243 - plusieurs a une langue moderne wlangue(s)-fille(s)", par exemple le mot quatre est dérivd du latin qui, 3 son tour, est génétiquement apparenté keturi, et au (A propos controns grec (att.) (130 environ) la racine unique tchadique Par ailleurs, importante dans chaque de mots empruntés les elle etait en contact ple le mot français nature du rapport très sembla- les langues des réflexes tcha- correspondant pudu ou hudu, ZI fiir, langue, on relève une quantité a d'autres se retrouve question sont d6rivés signifie - comme entre mais d'origine "par-dessus pourra comparer a manches WCtie.hbuch plus tard du français giubba introduit ) et et de fenes- deux types de rapports ou g6néalogique français mur le latin murus longues ; comme culturel a l'arabe ; c'est-&-dire que d'où sont venus au 12Bme siécle environ pendant, l'alle- fenêtre ou murus, arabe où giubba l'italien s'agit donc d'un emprunt au français le entre - a - et des et l’alle- : les deux mots ne sont pas d'origine : A~nb.ixhe~ II. WEHR Mauer de génétique et En g6né- entrent dans la serie des rapet zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Jappe jupe ne ou germanique et d'illustrer murus par contact Mauer. mur de parenté entre le latin ports par contact dans de la même source 3 sa- respectivement permet savoir des rapports rapports Par exem- en allemand ou comparables ils proviennent voir le latin, par exemple tra. Cet exemple avec lesquel- qui se pose ici est celle de la ral, s'il y a des mots communs Fenster langues entre ces deux mots comparables. mand et le français, et/ou cattir. au cours de son histoire. jupe La premigre Joppe. mand : toutes par exemples *-Pd, sanscrit de noter que nous ren- une situation indo-europeen prdsentent au lituanien waade, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGF etc.) poodi , mufad, padau, comme au il convient dans la famille ble à celle du phylum diyues téttares de ce chiffre, ; donnée quattuor ont transmis ou et larges" forme al-gubba (d'apr&s intermédiaire, et l'espagnol de l'espagnol on aljuba. Il a l'arabe, et finalement de l'allemand al-iubba devenu jupe est et enfin que ce v&tement dans les pays d'Europe les Arabes Gubba roma- a1 juba Jappe. C'est avec son nom a 6th occidentale et centrale. ce terme - avec l'objet Ce- - non Seulement par exemple a l'Europe en hausa "a loosefitting - : nous l'avons mais aussi a l'Afrique sous la forme jabbaa, sleeveless (d'après P. NEWMAN 244 signifiant robe worn over a et R.M. NEWMAN) kufta ici or j ampa" zyxwvuts et en bidiya sous la forme (étymologique) ? Mous pou- "boubou". jibbe Que nous montre ce paradigme vons en degager plusieurs - une étymologie et l'origine d'un mot - de plus, l'etymologie bien l'origine l'emprunt choses de préciser l'histoire ; d'un mot éclaire du concept en général aussi ou de l'objet que la direction et de son expansion - en Europe, :' exacte peut nous aider a elucider la documentation de ; écrite nous permet même souvent la date de l'integration de l'emprunt dans une langue donnée. Nous distinguerons et en consequence alors au moins trois types de rapports trois sortes de lexemes dans une langue don- nec : !Iapport 1) A + Al -> A2 -> A3 quattuor/quatre gén&ique 2) A --+ Al -. A2 + A3 muruslmur par contact 4 B Bl -> B2 -> B3 Fauer -. A2 -> A3 girbba/ par contacts 3) + A muStiples aljupalgiubbaljupe Jappe/ Dl -> D2 En principe, -> jabbaaijibbe D3 type sert surtout a la recons- truction d'une proto-langue et de son histoire (par exemple catvaras - catijr - quattuor - fidwor mais il peut aussi tions et surtout ple(s) parlant le premier - aider a reconstituer retrouver l'habitat - vier l'histoire primitif la ou les proto-langue(s) partir des langues modernes. four /-quatre) des migra- du ou des peu- reconstruite(s) Les deux autres : a types de lexèmes - 245 - peuvent fournir des indications non seulement sur l'enrichissement lexical d'une langue au cours de son développement dans l'espace et dans le temps, mais aussi sur les contacts avec d'autres langues et d'autres cultures ; il y a là sources très précieuses pour l'histoire culturelle d'une région, particulièrement pour les sociétés à tradition orale. Par rapport che sur l'histoire les langues il apparait a ceci, des langues et la recherche - sur l'histoire des cultures aborde deux sortes de sources bulaire fondamental mots désignant des concepts génetique la recherche intégrees et, d'autre Autrement s'intéresse pondance dans une langue, considere du lexique d'une au cours de l'histoire mot fondamental de perturbations d'emprunt soit indispensable majeures, est souvent la linguistique historico-comparative xème non-fondamental dance l'histoire mental. chiffres Par exemple, "deux" en hausa, biyu deux la même consonne phonologique ne revèle ce qui pourrait différents qu'il lan- de lois de correshistorique d'un sans subir de l'adoption c'est biyar a savoir d'un mot pour le fait qu'un le- lois de correspond'un lexème fondaprésentent b- aux tous les ; leur structure - aucun trait de differen- s'agit de deux types de lexèmes leur origine. dans d'autres de cette les mots correspondant - en surface suggdrer concernant les reflexes initiale qui ont Bté Ce qui est essentiel de celles et "cinq" le dans les deux appro- obéit a ses propres : elles sont diffhrentes lin- tandis que se fait en général très complexe. notam- exige une méthodo- alors que le developpement ou non-culturel les les parties langue, celles bien que l'établissement phonétique ches. Cependant, part, au fonds lexical gue. Chacun de ces deux types de recherche logie appropriee que l'on dit, la recherche surtout dite ethnolinguistique successivement - a travers demandent et objets non-fondamentaux plus ancien et le mieux conservé non-fondamentales que la recher- : d'un côté le voca- lexicales ou non-culturel ment des termes culturels. guistique clairement langues Cependant, tchadiques, si on examine on constate que - 246 - les series de correspondance phonétique tiale sont différentes langue a l'autre. d'une “deux " pour la consonne : Exemples "cinq" chip Val paat v- : P- ron-Fyer POP hawa hP- : zyxwvutsrqponmlk ron-Daffo ful hara f- : h- sokoro moru biya m- : b- Afin de dégager non-fondamental les lois de correspondance d'une cipe connartre langue réceptrice, une exigence on ne peut satisfaire a laquelle a tradition Reconnaftre surtout ge d'une de son transfert un mot d'emprunt reconstituer facilement est relativement souvent n'a pas atteint les capacités ici que la coopération les ethnologues, les Parmi guistique tchadique, isole. surtout avec les suivants et dans l'aire lin- mais dont l'anciennete nous relevons difficultés. est requise. du lexique des langues tchadiques core assurés, un stade les archéologues et les zoologistes les lexèmes assez bien répandus l'ensemble facile, du linguiste interdisciplinaire, (ethno)historiens, même avec les botanistes dans sa source exacte et son passa- langue a une autre peut poser de grandes Cette tâche dépasse ; c'est orale. si le degre d'integration avance. Cependant en prin- de la langue-source au moment les langues d'un lexème il faudrait les lois de correspondance du lexeme, bien entendu C'est ini- et le statut dans ne sont pas en- : proto-tchadique (1) "poisson" *K L P "Bléphant" *GyW N "lièvre" *s 3m0R "deux" *B L l'femme" *M K S "graisse" *M K L (?) etc. Il convient de noter que pour chacun des concepts mentionnes - 247 - ci-dessus, il existe une deuxième racine avec une distribution plus ou moins complementaire, (II) a savoir "poisson" *0 G S "Éléphant" *- L B "lievrew *B b! D "deux" *S R 'Ifemme" *D - T "graisse" *K 'DyR : (?) etc. Une analyse bulaire historico-comparative tchadique montre que nous avons affaire riennes, a des racines ceux du groupe chamito-sémitiques. Il convient skies profondément (1) plutôt groupe soit niger-congo (II) renvoient non-fondamental, tchadique, simplifié soit nilo-saha- de ces deux mais très ancien est telle qu'on peut associer avec les branches occidentale (II) surtout avec la branche comme on pourra et le groupe et centrale orientale le vérifier (1) les listes en annexe. de noter que la distribution integrd, ici a deux souvent aux langues On pourra comparer de vocabulaire de voca- Alors que les termes du groupe types de source lexicale. s'apparentent de ces deux skies et le de la famille dans le tableau tres ci-après. TCHADIQUE ouest "poisson" (1) *K L P centre *K L P zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ II) *B G S "Éléphant" "lievre" *e G S (1) *GyW N *GYW II) (*- L B) *- N L 0 *GyW N *- L *G R ‘Dy 0 (*SsmBR) (1) zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA *SsmBR II) "deux " est (1) II) *B *B (*S N D *B N D L *B L R) *S R C*E N D) *K Y P zyxwvutsrqpon *S R - 246 - centre ouest "femme " *M K S (1) est *M K S2 2 (*M K S2) *D - T (II) "graisse" (1) (II) *K 'D'R (*K DyR> *M K L *M K L (*K 'D'R) *S W N Pour des raisons rer l'attention de simple curiosité, sur un cas un peu marginal tique de la complexité des processus langues et des cultures me carrefour de mouvements ethniques, Pour le concept on peut trouver tchadique : et linguisti- les réflexes dans une zone suivants centrale, pas ailleurs dans quel- réflexes : giziga : kombewal musgoy : kombowa dans la famille kwombo-ta : (et autres L kàmbwâl Pour le connaisseur en fulfulde, formes similaires) du fulfulde) ngal vehiculaire il est clair que - avec le suffixe - est emprunté kombowa -wal au fulfulde, dans la région du Nord-Cameroun Par ailleurs, proto-bantu GUTHRIE avec des réflexes comme par exemples swahili : nyoro, ganda hehe reconstruit langue où ces langues : tjombo : ekyombo ikyombo. : *-yombo dans quelques pour L (de la sont parlees. moderne qui, kwombe bacara classe culturels com- : nzangui daba zone reconnue peu productif de la branche ne se trouvent bien entendu, des : de "bateau", ques langues tchadiques atti- mais caractéris- dans l'histoire du Soudan Central, ques depuis des millénaires sahelienne, je voudrais le langues bantu - Le probleme qui se pose dernes ne se trouvent c'est-a-dire reflexes existent, PP 4 dérivées : de la struc- u-gU(r)). qu'il s'agit ici de structures forme plus complète on pourrait qui aurait -b-, ayant atteint les rives de la B&oue, terme aux locuteurs quelques e-kwmi : sonne finale tour, parvenus ; a l'ouest, bantu /tchadique, ke-kom : zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ (GERHABDT) d'une bénoué-congo mo- : (JOHNSTOK) En supposant est que tous ces réflexes mais ils sont un peu éloignes (JOHNSON) mbe - qu'à l'est du domaine à la frontière ture donnee ci-dessus bafut 249 d'une suggérer apocopées, perdu sa con- que les Bata-Bachama, auraient langue bantoïde. dans la même region après emprunte Les Fulbe, ce 21 leur les Bata-Bachama, se sont servis de ce terme - ainsi que de l'objet que le terme désigne - et l'ont transmis par exemple les Giziga sion vers le nord-est. a d'autres tchadophones - au cours de leur migration Cette hypothèse fait que les Poular du Senégal bablement peuples les autres Fulbe de l'ouest et expan- est renforcée (d'aprés GADEN) par le - et aussi pro- - ne connaissent pas ce kombowal zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG ; c e mot est employé seulement par les Fulbe terme de 1'Adamaoua (d'après KTJNGEPHEBEN Nous conclurons langues tchadigues traditions : 1963). par l'observation lexique - mais pas seulement le lexicrue, bien s'est constitué linguistiques tres generale a partir et culturelles sûr ! - des de deux grandes à savoir celle du chamito-sémitique afro-asiatique) et celle du niger-congo. évident. Fais quant a savoir que le qui se sont intime- ment mélanqees, (ou Ceci est un fait comment ce lexiaue s'est consti- tué, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA quel.5 ont été les différents apports, d'où sont-ils et - à queY moment ces phénomenes reste posee pour chaque portant a l'histoire se sont produits, lexème et concept du Soudan Central. venus la question particulier se rap- - REFERENCES 250 - BIBLIOCRAPHIQUES GADEN H. - 1913 - Le pou.&~, dialecte pUlU-&ulncain - Paris. peul GERHARD L. - 1983 - 6uge ZUILKenntn& PfAteUud - Glückstadt. du zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS Fouta &négaf?& : Lexique dm Sptachen du Nigtininchen GOUFFÉ Cl. - 1971 - "Observations sur les emprunts au français dans les parlers haoussa du Niger" - AnnaCti de C’ Univ~cté d’Abidjan, Serie H (Linguistique) - Fasc. hors skie, vol. 2 - pp.443-481. GREENBERG J.H. - 1966 (2) - The &ZngUUgti 06 Adtica - Bloomington. GDTHRIE M. - 1967-71 - Com~tive Bantu : An in&wdution to the compak&.&~e Lingui&.& and PJLetitohy 06 the &zti &znguageb - Farnborough. HOFFMANN C. - 1970 - "Ancient Benue-Congo loans in Chadic ?" - A&CLWIU Wahbutge.nbia 3 (2) - pp.3-23. JOHNSTON H.H. - 1919-22 - A comyur&ive !.UguageA - Oxford. KLINGENHEBEN A. - 1963 - Uie Sphache MEINHOF C. - 1932 - lnttoductin - Berlin. to btidy 06 the &rnti and Semi-Bantu deh Fut - Glückstadt. .the PhonokTogq 06 the Banfu tanguageb MOUCHET J. - 1950 - "Vocabulaires comparatifs de quinze parlers du NordCameroun" - BSEC 29/3o - pp.5-74. MUKAROVSKY H. - 1977 - A btudy 06 Ls’ eb.teAn Ni_gtiLL~ - Vienne - 2 vol. NEWMAN P. & R.M. NEWMAN - 1977 - ilodem Ibadan-Zaria : CUP. Hauba-EngPTh Uicictionaty - SKINNER A.N. - 1981 - "Loans in Hausa and pre-Hausa : Some etymologies" - Ech&k?h zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDC A,(ti.Lihan.&tiche vomge. XXI Deutscher Orientalistentag, Berlin 24-29.3.1980 (H. Jungraithmayr ed.) - pp.167-202. TOUPNEUX H. - 1983 - "Les emprunts en musgu" - Stitudia .& Chadic and A~~oaniatic Linguibticb (E. Wolff & H. Meyer-Bahlburg ed.) Hamburg - pp.441-477. WEHR H. - 1958 (3) - Atabkhob Gegenuutt - Leipzig. W &tehbuch &W rtic Schhi&tbphache dm - 251 - ANNEXE RECONSTRUCTIONS ET APPORTS PROTO-TCHADIQUES EXTERIEURS (1) wpoisson" masa : (II) *K L P k~i u f (ZIOUCHET) hausa : kiifii cp. proto-W-Nigr. : "pêcher" (MUKAROVSIZU) -LOB- temne : "éléphant" kg-l0p *GyW *B G S mubi : bogôs6 migama : bîiùsu daffo : gùshé cp. ? *- N hausa : giua'a tera : j ùwàn lamang : giiwàq cp. bamileke : ji?in (WILLIAMSON et SHIMIZU) mokilko : L B ‘êlbi kotoko : àrfà tangale : làbàtà couch. /oromo cp. : arba : dullay arap-ko ” zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA deux ” *s R *B L maha : bolu mubi hausa : biyu chibak : cp. Ur-Bantu (MEINHOF) : -uali / -uili proto-bantu (GREEN~ERG) : -bàdé musgu : sir : sada si lu cp. anc. égyp. : s’n-w j TOWARDS AN INTERNAL CLASSIFICATION OF THE LANGUAGES OF THE BURA-MARGYI Carl F. HOFFMANN UniversitSt The purpose CROUP Bayreuth of this paper is to draw attention to or rather to remind us all of the fact thattheBura-Margyi of Central Chadic shows a greater than seems to be generally tain dichotomy between realised a western the group. This had been pointed and Daniel BARRETEAU 302-303) retained partition degree out earlier this classification. 14). One might concede guages and SHIMIZU were represented. such as MEWMAPJ and SHIMIZU (1981 ; cf. pp. in his tree diagram did recognise actual evidence in such a manner intend and the bipartition their test lan- that both sub-qroups At any rate, it seemed to be in order to review the situation had claimed of Chadic in an indirect way by selecting (Bura and Marqyi) 1971) (1978 : But this internal bi- that maybe NEWMAN didnot the level of the group that JUNGRAITHMAYR of the group (HOFFMANN, languages within group does not seem to be reflec- (1977 ; cf. p.7) or JUNGRAITHMAYR 12 and and that there is a cer- and an eastern branch ted in other recent classifications to go below of internaldiversity in his survey of Chadic of the Bura-Margyi group once more and in doing so to present in support of this bioartition without giving proof for my view. which some so far I - 254 - I shall start by presenting Margyi group ticular tuated a classification for those who are not so familiar section of Central in north-eastern Chadic which Nigeria oftheBura- with this par- is geographically si- close to the Cameroonian bor- der. THE The Bura-Margyi and individual A. Western BURA-MARGYI. group consists of the following branches : languages branch GROUP : Bura (with at least three dialects) Mggwahyi Kyibaku Putai B. Eastern branch (Chibak, Chibbuk, etc.) (or West Margyi) : Haba (or Kilba ; with at least two or three dialects) South Margyi Wuba Margyi (as spoken at Wandi (Uba) , Hyildi (Womdiu), (Hildi), etc.) (with at least two and possibly more dialects) There The Church is published material of the Brethren work going on in this general published some Readers as well as some other publica- the latter are noteworthy and an English-Bura vocabulary. Hymn Book by another mission a Bura-English There was also a small are contained MEEK's T~ih-~! Studies in NO'I~~ULMNi.gc?&ia(1931) Charles H. KRAFT has published in Volume languages . More his three volumes that concern II ("Biu-Mandara"). voca- in Haba. Some notes on these languages kbRd('i%fb. The was and the Acts of the Apos- There were also a Hymn Book, a Primer and in both languages tions. Amongst had very active mission area and a New Testament in Bura and the Gospels tles in Margyi. bulary in all of these languages. Mission in C.K. recently of Chadic us here are contained Some notes were collected by - 255 - Johannes LUKAS. The Kyibaku material was partially edited by myself (1955) and there is some unpublished Bura material. I myself collected material on Bura, Kyibaku, Haba (dialect of Gashala which.differs slightly from that of Hong and Pella), &!argyiand South Hargyi (the dialect of Wuba) of which so far only my Gtammaz06 the Mangi.i?anguagchas been published. Recently Zygmunt FRAJZINGET!and Russel SCHUH have done some work on Kyiabuku and Bura respectively. Perhaps I should use this opportunity and sound a note of warning concerning the quality of some of the word lists in Charles KRAFT's work. In places they are both phonetically and lexically rather unreliable which zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ is the more astonishing as Charles KRAFT had worked with the Church of the Brethren Mission for a number of years before he began collecting these word lists. Quite a series of faulty indications could have been avoided by a careful consultation of the mission's publications. I shall give only two examples of what I have in mind. The Bura list contains under no. 337 theword susuma and under no. 338 the word yimi supposedly meaning the verbs "eat" and "drink" respectively. Actually they mean "food" and "water" as a glance into the vocabularies could easily have shown. And mistakes of this kind are not exactly rare in these word lists. These two examples may suffice, as a detailed examination of the word lists would take too much time. Let me therefore rather turn to the evidence for the alleged bipartition of the Bura-Marqyi group. THE INDEPENDENT PERSONAL PRONOUN A first piece ofveryobvious evidence for the existence of two branches within the Bura-Yargyi group is provided by the system of the Independent (or Absolute) Personal Pronoun. The following table will show this. 256 - : sg. 1.p. 2.P. Bura Nggwahyi Kyibaku Putai iya (i) iya Y= 'iyae ga (a) ga ga g= 3.p. : tsa ja dza Du. l.p.incl. : mwa ’ uma mua mua mburu mburu Pl. l.p.incl. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH : muri muri : yaru 2.p. : gyi 3.p. : da dar dar Baba Wandi Wuba Margyi naya e xc l. yeru ri ya’a yar gir ni gari sg. 1.p. : naya nayaw nayau 2.p. : naga nagaw nagau naga naja naja naja naja 3.p. Du. l.p.incl. : nama nama nama nama Pl. l.p.incl. : naman namun naman namar excl. na’ya na’ya na’ya ’ zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCB ya : na 2-p. : nanyi naxi nahyi nanyi 3.p. : nanda nanda nanda nanda is a principal As the above table shows, there ence in the Porphological Pronoun in the Western from the Eastern in the Western branch of the Independant make-up branch differPersonal (upper series in the tabie) (lower series in the table). While branch the pronouns seem to consist primar- ily of the pronominal stem without any recognizable addi- tional morpheme, essentially the languages the same pronominal sons, but have prefixed this pronominal a common pronoun. stem for the different formative element If on the other hand the personal stem is used without or clause show perto origin : The stem into the independent ched as a suffix to the verb phrase true if a sentence na- in some of the languages. turns the pronominal mere pronominal branch stem which may be of demonstrative cf. na "the one in question" na- prefix of the Eastern pronoun is atta- (as its subject), the the na-. The same is is introduced by an initial - 257 - conjunction which attracts the subject pronoun in its suffix form without the na-. Examples of this use of the mere pronominal stem are given in 5 114 of my grammar of fiargyi. Unfortunately there are no examples available for the South Margyi dialect of Byildi, but considering the general similarity between the South Margyi dialects of Wandi, Wuba and Hyildi, there can be but little doubt that the forms would more or less correspond to those of the other two dialects. It may perhaps be pointed out that this kind of differences between the Western and the Eastern branch would not show up in the usual Swadesh type lexicostatiscal assessment, as forms with and without the na- prefix would have to be counted as cognates, as the basic word stems are (presumably) cognate. The examples from Bura, Kyibaku, Haba, South Margyi of Wuba and Margyi are my own, the others are from the KRAFT word lists supplemented by some additional material in those languages by the same investigators (Charles KRAFT and Steve LUKAS) that I received from the SIL, at that time in Jos. SUFFIX CONJUGATION Another piece of evidence that supports the claim of a bipartition in the Bura-Margyi group is provided bv the existence of verb forms with a suffixed subject pronoun already mentioned in the last paragraph in the Eastern branch vis-avis its absence in the Western branch. In the Western branch the subject pronoun, with the single exception of the imperative 2.p.pl. morpheme, always precedes the verb stem. Quite a number of tense forms in the languages of Eastern branch, however, may have their subject pronouns either preceding or following the verb stem, depending on surrounding syntactic conditions. Presumablv this - fact and the development dent pronoun 258 - of the longer form of the indepen- with na- are in some ways connected other, although the details with each are for the time being not at all clear. LEXICAL There EVIDENCE is also a certain amount of other that points in the same direction, ches within the Bura-Margyi principally different branch and the other in the Eastern word stems distributed they are etymologically feature we find two etymologically one in the Western branch thus attesting the of the two branches. In the second type of evidence differ two types of evidence. word stems that are distributed separation separate bran- group. We must distinguish In the first type of evidence unrelated lexical evidence viz. towards from each other we similarly in the two branches related (such as e.g. the presence or absence of them carries an additional or absence but they However, phonological of metathesis, of nasal epenthesis, formative two respectively, or cognate. in some very prominent or the presence find etc.) or one element besides the mere word stem which the other one does not carry or both of them carry different additional formative elements besides the mere word stem. Again it may be pointed out that while would also show up in a SWADESH and bring down the coqnate differentiation between percentage to be counted differentiating (thus pointing the two branches), would again pass unnoticed, as cognate, elements. the first type type lexicostatistical count to the second type as words of this sort would even though a they exhibit have additional - Some 259 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS exemples of the first group are : Bura Nggwahyi Kyibaku Putai tail kur kud(ari) kuds kudae/kut eye liver nca ca nca/ntsa nja/nj3 mir mida midae mida gar paya paya payaipaga hyaha kyeha kyagha gweya sand uiyaku hashu wuyahu 'wiyahu mountain river white mwapu muapu muapu (mungyalgabaka) black manggal mangal manggal manggal red mamza mamza magza mungza Haba Wandi Wuba Hyildi Margyi tail shu shu shu shiwu shu eye li Li Li li li liver mbala mbala ? mbula mbal mountain mua man mau maw ngu river sand da1 da1 da1 dalu da1 mushuwa mishu'ua mishu'wa shishu'ua mishishu'wa white partu purtu partu purtu partu black red kyakyaru kyakyaru kyakyar kyakyaru kyangkyar dazu dazu dazu dazu dazu examples of the second group are : Bura Nggwahyi Kyibaku Putai tambal tambal tambal tambal Some horn tongue kanggyar kanyar kunyadu skin kasam kasam kuci kwuci tree mfwa fwa fwa? fwae come si si si si bite kala kari... kala kari... kyanggyar - 260 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV Haba Wandi Wuba Hyildi horn talam talam ? talamu talam tongue kyar kyaru kyar kyaru kyar Margyi skin zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Ci ci ci ci amci tree wa wu come shili bite nggala While wu wuu shi shili (andawl nggaliya ngga the above examples I’ wu shi Ldi nggaldi are relativelv Li ngal clear-cut cases, it should not be concealed that at times there are other ca- ses where is a little different the distribution two branches little meet. within the Bura-Margyi group and wherethe seem to become "fuzzy" at the edges where the two geographical A few examples nose may illustrate such cases Bura Nggwahyi Kyibaku kucir kwicir kuci Dutai pcir/mcir r/kutsar heart dafu dafu dafu dafu belly kuta kuta kuta hudu voice kuraku kudahu kwudahu kwudaku Haba Wandi Wuba Hyildi Marqyi nose cir cir cir ciru mci r heart dufu dufu ? dufu ngudafu belly ta ta (..)ta tafhudu wudu voice kuragu dahu ? dahu dahu In examples language Western like the above we find instances like Putai that normally branch suddenly (nose), or where Haba bouring" seems to belong that Margyi belongs normally shows a word form similar Bura of the Western seems to occur to the of the Eastern branch branch to the Eastern to that of "neigh- (voice). But on the whole it seems true to say that this kind of "fuzziness" branches where a shows a word form that is similar to that of the neighbouring group suddenly a areas in border languages of the two where the geogra- - 261 - phical areas of the two branches this fuzziness existence may be reqarded of two separate meet. To that extent as an argument branches within even confirming the the Bura-Margyi group. CONCLUSION Althouqh for reasons lection of the available of available evidence time only a small se- could be given per, it is hoped that even this smal.1 sample cingly that there are two distinct Bura-Margyi group of Central one, and that both groups from each other shows convin- subdivisions Chadic, a western shows internal in this pawithin and an eastern developments in the areas of the lexicon, the separate derivation and morphology. BIBLIOGRAPHY Hyipa zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJI Kahata : &Uu Phimeh - Garkida Nigeria, The Anon. (n.d.1 - Tcsahk zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFED Church of the Brethren Mission. [Two slightly different versions of this booklet seem to have been issued. They differ in format and cover, and the later edition lacks pages 1 to 6 of the earlier one.3 Anon. - 1938 - Buha Phimeh, prepared by The Church of the Brethren Mission / Northern Migeria, West Africa, illustred by Kathleen BARNARD. prepared by The Church of the Brethren MisAnon. - 1952 - Second Radm, sion, revised and enlarged. CBural 04 the EUa Anon. - 1931 - MafiumYBa ah Mji Buha : CoUPction ofiFOG TnQc*r, Thibe, prepared by the Church of the Brethren Mission, Northern Nigeria. Anon. - 1931 - Kakadu ah 04 PJ&Ae in Bum, Northern Nigeria. [Several later and published in 1939, Ha ha Su& Vunkk Sili. aka Hye! : Songs and Pbai’m6 prepared by the Church of the Brethren Mission, enlarged editions of this Song Book have been 1948 and 1958 resp.1 - 262 - Anon. (n.d.) - (No title page) [This is a Bura-English vocabulary of 238 pages published in 1953 or shortly thereafter in mimeographed form. An earlier edition of this was, according to the introduction, published in 1941.1 Anon. - 1931 - Engl.&h-&ha zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJ Vocabutmy, prepared by the church of the Brethren Mission, Northern Provinces of Nigeria. Anon. - 1962 - A nhotrX Engtih-Euna VocabLLeahy ioh Readq hefiehence. [This was also prepared by the Church of the Brethren Mission. It is, however, far less comprehensive than the earlier vocabulary of 1931, though in some ways more accurate phonetically.1 Anon. (n.d.) - Ma&g.i p4e-phima - Garkida, C.B.M. [No tittle page. The title appears on the cover only.1 Anon. (n.d.) - %'~gi : Kakaduh KUini Church of the Brethren Mission. 1 - A Margi Primer prepared by Anon. - 1941 - Mtig.i : Kakadwr K&a&&i 11, prepared by the Church of the Brethren Mission - Lassa, Nigeria, West Africa. Anon. - 1956 - Kakaduh Na aga SUR Gunggti SiC anu 7ju. Wu Mqah Marrgi. [Songs ans Psalms of Praise in Margi; - Lassa, Nigeria, Church of the Brethren Mission. : Kilba Uqmn Book (Adamawa Province, Anon. - 1952 - Miqa’i printed by S.I.M. Niger-Press, Jos. Nigetil - BARRETEAU Daniel - 1978 - "Les langues tchadigues" (avec la ~011. de Paul NEWMAN) - lnuen.tatie de.s @tutudebCngu&tique& 6~4 leb pays d’A{tiquc notic d’exp~ebbion @an&be eX huh A4adagabcah - Paris : CILF. Bible, NT - 1950 - Alkau& Bitin ah Mthlaku Yebu Khbti zyxwvutsrqponmlkjihgf [The Ne w Testament in Bural - London : The British and Foreign Bible Society. [There were earlier editions of individual parts of the NT.1 : The Go4p~9! accohding to St. Matihew in Mtigi, Bible, NT - 1947 - M&a prepared by the Church of the Brethren Mission, Lassa, Nigeria. Bible, NT - 1948 - Mntlbub : The Gobpet accotrding to St. Makk, the Church of the Brethren Mission, Lassa, Niqeria. prepared by Bible, NT - 1948 - Luba : The. Go&pee accozding to St. Luke in Mahgi, prepared by the Church of the Brethren Mission, Lassa, Nigeria / London : The British and Foreign Bible Society. Bible, NT - I961 - YOhUMMd [St. John in Margil - London : The British and Foreign Bible Society. Bible, NT - 1946 - ThPit l Apo6it uct : The Act6 04 the Apo6tYes i.n h4akgi, prepared by the Church of the Brethren Mission, Lassa, Nigeria, B.W. AfrirFl. - 263 - HOFFMANN Carl - 1955 - "Zur Sprache der Cibak" - A~~~ilmr.i!,ti~chc Studicn (J. Lukas ed.) - Deutsche Akademie der Wissenschaften zu Berlin, Institut fiirOrientforschunq - Verdffentlichung Nr. 26 - Berlin : Akademie-Verlag - pp.118-146. Ghammah 06 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ the kJ~gi Language - London : Oxford HOFFMANN Carl - 1963 - A zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONML University Press for the International African Institute. HOFFMANN Carl - 1971 - "Provisional Check List of Chadic Languages" Chad& ~lWbtt?kkh, -+XtCti 16bur - Marburg. Lexical Rcwt6. Val'. 71 : (in collaboration with N.P. KNOWLTON) - Marburqer Studien zur Afrika- und Asienkunde, Serie A : Afrika, Band 26 - Berlin : Verlag von Dietrich Reimer. JUNGIUITHMAYR H., K. SHIMIZU TouF.~~&ve ReconbticRion, - 1981 - Chad& Ghading and %&tqibution Volume 17 ("Biu -hktndaha”) zyxwvutsrqponmlkj KRAFT Charles H. - 1981 - Chadic ~f~ohckibtb. Marburger Studien zur Afrika- und Asienkunde, Serie A : Afrika, Band 24 - Berlin : Verlog von Dietrich Reimer. MEEK C.K. - 1931 - Ttiba.f? Stutieb in Notihehn Nigc/ria. vol. I - London : Kegan Paul, Trench, Trubner & Co., Ltd. NEWMAN Paul - 1977 - "Chadic Classification and Reconstructions" A~huabcc7&2 Languibticb 5/ l - Malibu : Undena Publications. EMPRUNTS ET INTEGRATION EN BIDIYA Khalil University 1. SITUATION Le bidiya appartient (19811, integre sous-groupe à la branche tchadique selon d'autres le bidiya auteurs. Environ (1963) La dernière et SHIPIZU (bidiyo, bidio, bodyo) dangla-migaama. de la famil- de GREENBERG en date, celle de JUMGRAITHMAYR classification dans le 12 500 personnes parlent le long du flanc ouest de la chaîne d'Aboutelfane (Daagit) jusqu'à situe au Guéra, OBJET (Nigeria) selon la classification ou chamito-sémitique 2. Maiduguri LINGUISTIQUE le afro-asiatique le bidiya of ALIO DE L'objet son extrêmité méridionale. au coeur de la République Le pays bidivo se du Tchad. L’ETUDE de cette communication sus d'intégration des emprunts (français non compris) est de traiter en bidiya, arabes d'une oart et le phénomène sation par l'arabe des Arabophones L'accent sera particulièrement emprunts que nous tenterons le proces- et autres de pidyini- "Iyal-P?as" d'autre mis sur la chronologie de retracer, part. de ces dans la mesure du - 266 LOCALISATION fin Peter FUCHS, 1970, Die Religion - DES ETHNIES der Hadjerai. Kult und Autoritat) . . n zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Prétectnre 0” sous-prérecture K = Kenga zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ A = Arabes c---m0 10 20 30 40 M = Munange DJ = Dadjo Ix;= Dangaleat Y = Yalnas zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDC 50 60 70 80 90 ,OOkn D-GERA = Djonkor-Gem B = Bidio S = Sokoro BG = Baginni - 267 - possible. Fais avant d'aborder importe de dégager expliquent la motivation loniale et la période 2.1. Période de l'adoption la période à savoir linguistiques, historico-socio-culturels a cet effet, et d'après distinguerons périodes, ces emprunts l.es facteurs de ces emprunts. NOUS leur importance, pré-coloniale, il qui trois la période co- post-coloniale. pré-coloniale Le Guéra regroupe ques de l'Afrique des langues trois des quatre définies tchadiques le bolgo representant appartenant et l'arabe besoin d'une les rapprochements fait en méme temps de l'arabe vers groupes linguistiques. lorsque ces langues blement des emprunts nous intéresse, aussi varies indispensables. Selon toute vraisemblance termes seraient les con- le dajo et l'ara- 10% du vocabulaire d'emprunts le passage inévita- Pour la région qui celle de l'Aboutelfane, compose termes dans le bidiya a de ces di- il en résulte entre le bidiya, de sorte qu'environ ces peuples, la langue véhiculaire en contact, c'est-à-dire ces les mouveC'est ainsi dont le rble est de servir entre différents de part et d'autre. diya est essentiellement auront Or c'est un fait bien connu que entrent tacts ont été plus intenses be semble-t-il, et Des peuples afin de faciliter et les échanges comme toute religion à faciliter bongo-baguirmiennes linguistiques langue véhiculaire que l'islam, la famille la famille congo-kordofan. à des groupes ments migratoires linguisti- (1963) ; il s'agit représentant le dajo et les langues afro-asiatique, familles par GREENBERG du bi- et autres. zyxwvu arabes de la majorité ne s'est pas operé directement de ; venus par la voie du dajo. Cela s'expli- que par le fait que ces emprunts présentent des particularités propres -ne/-le/-re au dajo, tel que le suffixe nominal. singulier ayant -ge/-nge comme pluriel, ticulièrement plus par- dans les emprunts. Cette constatation vante rencontre : les Arabes nous amène a émettre qui étaient arrivés l'hypothèse dans cette sui- région vrai- - 268 - semblablement l'avaient vers le XIVème de tout temps sillonnée, tacts directs avec les habitants sur les hauteurs, l'insécurité cachés Les Dajo qui seraient arrivés ils auraient auraient à leur tour occupé refoulé entre le bidiya. leur declin au sur la montagne car la capitale l'extrémité et des méridionale de Kadam. Les Dajo cerneront de toutes parts et surtout au nord et au sud-est. installés directs avec des peuples qu'ils venaient dans la plaine, avec les Arabes probablement ils avaient qui passaient de l'est, ils auraient dont des contacts dans la region. Du fait trhs t6t entretenu ils acquerront qu'ils vont à leur tour nronaqer des la religion dans tout le Guéra. Etant alliés des Ouaddaiens, ils se verront ménagés le règne de ces derniers. 2.2. Période coloniale Pendant conditions la période favorables populations tenant exposé en 1905 a toutes et Arabes des produits les Bidiye éleveurs. totale par la pacification les Bidiye seront attires etait main- Les contacts et fréquents contre des produits des descendirent Le bidiya sortes de courants. les Bidiye les véritables car la colonisation (FROELICH)1968). seront directs d'élevage teront. Aujourd'hui, se créent sera marquée a la suite de laquelle dans la plaine de compte, coloniale aux emprunts du Tchad par la France Bidiye après la plaine, et le massif 1962), Ainsi des mots d'em- les Bidiye initialement S'étant rapports (LE ROUVREUR par le dajo pour atteindre Ouaddai, les Bidive en raison de était la proie dans cette région un siecle qui serait intervenue de 1'Aboutelfane qui vivaient qui s'y sont succédés. au XVème siècle prunts arabes passeront se trouvait pas eu de con- car cette région donc servir d'intermkdiaires. F leur arrivée, pendant n'avaient de la montagne des royaumes plus tard, c'est-à-dire Bidiye (ZELTNER 1979) et qui aux vues de la plaine, oui y régnait, des razzias des maîtres allaient siècle entre ; ils troqueront agricoles. par l'élevage En fin qu'ils adop- sont à la fois agriculteurs et - D'autre "Iyal-Nas" part, la création de préciser franchis, évadés ou libérés. a aucun groupe sans identité. Les Arabes Il faut ajouter Bidiye pratiquaient coloniale dans le territoire sur le bidiya. Le mot "Iyal-Nas" des personnes Il y a lieu esclaves signifie a cela le travail et parlent saisonnier au Soudan où il-s se trouvent ; ils y allaient la saison sèche et retournaient une va- que les en grand travailler au uavs au commence- Les conséquences de ces mouve- ments se feront sentir dans la langue bidiya car en même temps que les biens matériels, s'y référant, ques sont d'origine personne vers le Soudan, l'indépendance, islamipour au sein des fa- famille au moins une rendue possible lors des perceptions par la co- pendant zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW l.e S premières arnkes consécwence que les agents de l'état directe des mauvais infligeaient aux paysans de la taxe civique tional qui sont en partie le Tchad. Il va religieux au Soudan. se verra accélérée qui suivirent traitements musulmane. post-coloniale L'émigration lonisation, les concents Ceci aura également le multilinguisme : on trouve dans chaaue ayant séjourné 2.3. Période des concepts arabe en bidiya. de développer milles bidiye ils importaient ainsi que la religion de soi que les mots désignant conséquence "en- qu'on ne peut tchadien. ment de la saison des pluies. arabes af- de la région, bref des gens sont arabophones dans la region de Gadaref pendant d'un canton sont des anciens ethnique riante de l'arabe dialectal nombre et l'installation des effets que les "Iyal-Nas" fants des gens", c'est-à-dire rattacher - par l'administration aura également bidiyo, 269 à l'origine ou de l'emprunt de la situation na- aue vit - 271 - bénédiction barkine barka vie dulùune dunya bouclier dargine daraga mer baharre bahar médicament dawàane dawa honte ‘ebne 'eb moitié nussine nus coutume ‘aadine 'aade priere sà laane sala D'autre part, il convient -ne est devenu productif naturalisés de préciser au point que des mots peuvent par la simple adjonction bague kaatumne 3.2. Emprunts illégitime arabe tchadien buumi buumi étalon biidi biidi 'arraagi robe ‘àrraagi bracelet dimli dimli boubou ‘àngùmaaji gumaaki machette jugdi jugdi avare gànnaani gannaani notable ‘Ù jùwaadi 'ujuwaadi 4. PIDCINISATION DU Parallèlement BIDIYA au processus d'intégration on assiste à un autre phénomène, du bidiya. Cette pidginisation lieu arabophone qu'eux. des emprunts, celui de la pidginisation s'est développée dont les locuteurs, des Bidiye et partagent C'est de ces côtoiements pidginisé : de ce suffixe kaatum emprunt bidiya proximite être directs concept enfant que le suffixe dans un mi- les "Iyal-Mas" le même genre quotidiens vivent de a vie que ce bidiya a pris forme. Pour cette communication, nous nous - sommes soit d'un préfixe radical bidiya seuls éléments se composent arabe am-/an- et d'un suffixe ment d'un préfixe parlent arabe Les nominaux dans l'arabe des "Iyal-p\ras"ne sont réduits Les mots pidginisés également étant donné que ce phéno- a @tre étudié plus profondément. passés qu'à leurs radicaux, Bidiye - limités aux seuls nominaux mène demande bidiya 272 qui restent de deux ou trois éléments, signifiant "mère de", d'un dajo -ne, soit tout simple- arabe et d'un radical bidiya. avec les "Iyal-Vas" Quand ou les Arabes, usage de ces mots qui reçoivent bidiya "Iyal-Mas" du bidiya. les ils font un schème tonal français 'an-gor-ne korondo "feuille d'arbre" an-kunjaa-ne kùnjàane "moutarde" an-guusi-ne gùusine "boisson am-bursum birsima "mets sp." am-bireere bèréerèq "papillon" an-go010 go010 "mets SP.' an-jalalo jalatô "vêtement an-jagar jigiro "cabaret" am-doopinya doopinyà "moment opportun" an-dunde dindi "oiseau SP.~. Pour conclure, emprunts les autres question ou d'ancienneté Quant au phénomène envahie tendrait-elle à savoir SP.~ de ces les emprunts sont-ils munis plus anciens de -ne est-elle un signe que de ? de pidginisation, ne sonne-t-il pas qui se trouve dans une région en- par l'arabe tchadien vers une créolisation une étude plus approfondie SP." de la chronologie -ne devenu productif ? La productivité le glas de la langue bidiya tièrement na se pose avec accuite, d'un suffixe nouveauté la : pourra ? Cette pidginisation totale du bidiya &Pondre ? Seule a ces questions. - 273 REFERENCES - BIBLIOCRAPHIQUES ALIO K. et H. JUNGRAITHMAYR - a paraltre - Lexique zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV bidiya-@nçti zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY Berlin. CAPRILE J.-P. - 1978 - "Le Tchad" - lnventahe du CTuden lingu&Zticjue~ buh &? A payb zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFED d’A@&pe noim d’ expmbbion @uznça&e ti bu4 MadagclbC.ah (D. Barreteau dir.) - Paris : CILF. CAPRILE J.-P. et Ch. DECOBERT - 1976 - "Contacts de cultures et créations lexicales a partir d'emprunts a l'arabe et au français dans les langues du Tchad" - Anna&% de ~'Uniwemi,té du Tchad, no spécial (Ndjamena). FUCHS P. - 1970 - Vie Religion deh Hadje,tti Berlin. GREENBERG J.H. - 1963 - The kknguageb : KuLt und AuRoG,t&t 06 AQLca - - The Hague. LE ROUVREUR A. - 1962 - Sahakienb eX bahékznb au Tchad - l'homme d'outre-mer (ORSTOM) - Paris : Editions Berger Levraut. ZELTNER J.C. - 1979 - tLihtoi,te de_b Ambti Sarh : C.E.L. bLur &A tiveh du lac Tchad - PRESENTATION DU GROUPE (Adamawa BOUA HISTORIQUE de à Tradition Orale La parenté TRAVAUX lors de son périple c he Entre ( DU ( (notamment publiés GROUPE Do c um e nf4 mise en évi- qu'il recueille forme identifiera son Languageb04 AAkica zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS , The Haque) en 1963. par J. DECORSE 4u’ l zu (ZÿnfW!6udanifi- sous cette que J.H. GFEENBERG The Ces documents les notes de A.F. par J. LUKFS en 1937, et c'est (1902-1904), DEMOMBYNES C.N.R.S. DEFINITION de courts vocabulaires et mana, recueillis qui choisit - vol. II : Baqhirmi). autres Koke") groupe Adamawa-13 Entretemps Civilisations au vu des vocabulaires 1879-1889, SRudicn , Hamburq) CHEVALIEF ET sur le koke), ("Bua, Nielim, et ILACITO) dans la région du Chari zyxwvutsrqponmlkjihgfedcba (Sahara zyxwvutsrqponmlkjihg rtnd Sud a n , seront, avec quelques MECKLENBURG Langues du nielim et du bua est d'abord dence par G. NACHTIGAL Berlin-Leipzig, Creenberg) BOYELDIEU Laboratoire DES (TCHAD) 13 de J. H. Pascal 1. SOMMAIRE sont publiés te 4 de rassembler la ng ue 4 niellim, tounia, boa au cours de la Mission en 1907 par M. GALJDEFROY- de l” Chhngui-Cha~~i, ces langues 1930 et 1960 sont publiés Paris) en un "Groupe Boa". divers brefs vocabulai- res et notes qrammaticales oui, malgré que et limité, constituent une documentation les parlers (gaula de Bon et goula de Zan), qoula du Guéra leur caractere précieuse empiripour - EXTENSION 276 des LANGUES dans - du GROUPE BOUA le SUD du TCHAD 1 I T CH AD ,: ! V -J ,’ 0 0 l L33ou NOY i@ 7BAouBOUR(etMANA?) n CINI * KULAALouGOULAd'Iro A FANIAN (et MANA ?) * TUN ou TOUNIA + GOULA de Bon 0 BOLGO * PERIM _~___.___.____ * GOULA de Zan A _... _..- ‘-\ LL 10 &+ wkm (d'aprhsI.G.N.) Routes et pistes LUA ou NIELLIM Massifs montagneux KOKE zyxwvut - le bolgo, 277 - le fanian et le boua 1949 ; FA. GABE, Cl9501 A l'occasion (A. JOLY, ; J. MOUCHET, 1935 ; de RENDIUGER, 1958). de l'étude qu'il consacre d'Iro, C. PAIRAULT (1965 et 1969) éclaircit différents groupes nommés et indique la parenté avec le boua, sur laquelle des Soudan) le niellim et le tounia, se fondra W.J. SAMARIN zyxwvutsrqponmlkjihg (CW~tent Teen& >Pour proposer 1971) le problème (Tchad, Centrafrique, in tingu.&%cc),VOL. 7 : Lingtibticb,~YI Sub-Wwuxn Paris, ou goula des langues goula d'Iro, qoula du Guéra, fanian, koke et bolgo information Goula au kulaal une definition , La Haye- A&ka assez exacte du groupe Adamawa-13. Depuis propre 1970 d'autres du tounia), le 133 travaux portent sur le tun (noy) (P. PALAYER), le lua (nom (niellim) et le 'ba (bous) (P. BOYELDIEU). A la lumière de postuler une parenté les différents définition des acquis parlers les plus récents génetique suivants il est permis relativement étroite dont l'ensemble fournit la plus a jour du groupe Boua ou Adamawa-13 localisations de locuteurs sont indicatives et les évaluations - tua (la&:) ou niellim 2 500 (Niellim, Niou, Sarh) - cini (ciInI) (il s'agit d'une variante dialectale du lua qui n'est plus parlee aujourd'hui bien que quelques lua en aient conserve locuteurs du la mémoire) (Niellim) - tun (tùd) OU tounia 2 000 (Sarh) - perim (pèrim) (il s'agit d'une variante dialectale du tun qui n'est plus parlée d'hui bien que quelques aujour- locuteurs du la (les du nombre : tres approximatives) entre 1- C l-l zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA A D zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA KENGA DJONGOR SABA MOGOUM LE ET LES GROUPE LANGUES tun langue du MILTU langue d’un BOUA ENVIRONNANTES groupe autre Boua groupe - 279 - lua en aient conservé la memoire) (environs de Niellim) - 133 (155) ou noy Koumogo - kulaal ? (en voie d'extinction) (cantons de Bedaya, Djoli, Balimba, et Koumra) (kùlaal) ou goula d'Iro 2 500 (Alentours du Lac Ira) - goula de 6on (nomme t~~~~àl 1 500 en kulaal) (Bon, Ibir) - goula de Zan 1 500 (nommé rnbriil en kulaal) (Zan, Chinguil) - Qba 3 000 (bà) ou boua (Korbol, Niamko, Tigli, Bar, Ladon, Gabil) - fanian 1 000 (Karo, Ataway, Timan, Sisi, Rim) - (mana ?) ? (l'identification de ce groupe, et la localisation pourtant cité par G. NACHTIGAL et par J. DECORSE, recueilli un vocabulaire meure problématique gui a mana, de- : il s'agirait en fait d'une autre denomination du fanian ?) - bolgo 2 000 (Koya, Boli, Gagne, Bedi) - koke 1 000 (Dagela) La reconnaissance repose d'une origine sur l'identification gulières et sur le partage commune a ces 12 parlers de correspondances d'un vocabulaire commun. 4 langues du groupe gui sont les mieux connues lua et 'ba) cette parent6 phonigues est encore corroborée ré- Pour les (kulaal, tun, par des cor- - respondances marques 280 morphologiques, formelles - notamment en ce qui concerne du nom et du verbonominal les (étude en cours de P. BOUELDIEU). Le groupe Boua represente méridionale de la Republique ment compact environs ainsi, du Tchad, un ensemble de Sarh jusqu'au massif relative- du Guéra. Les populations ces langues clairsemées et isolées. Après avoir baguirmiennes sont essentiellement elles subissent coups des luttes intestines plusieurs annees. 2. TRAITS LINGUISTIQUES A dbfaut minoritaires, souffert des razzias puis des coups de mains des troupes l'aube de ce siècle, qui déchirent suffisemment la comparaison rabistes à les contre- le Tchad depuis conséquente précis on dispose et détaillée traits phonologiques pour l'ensem- des seuls 4 parlers tun, lua et 'ba) pour lesquels raisonnablement aujourd'hui SPECIFIQUES de materiaux ble du groupe, 2.1. de la partie qui s'étend de la rive gauche du Chari dans les qui parlent quelques au centre (kulaal, d'une documentation permet de dégager et morphologiques notables. sont caracterises par une dis- Phonologie Les systemes parite sensible de phonèmes des inventaires. Les cc~nbcwwn sont les plus nombreuses l'on rencontre tales des séries occlusives (b et &),mi-nasalesde tiellement sales, continues ne les séries breuses) continues de la finale se réduit essentiellement et vibrantes). (essen?), na- (r). En position sont inexistentes, (les syllabes où sonores et glot- frequence de termes étrangers (w,y,l) et vibrantes sourdes et glottales que l'inventaire sourdes, tres faible liees a l'introduction a l'initiale fermees aux liquides intertandis sont nom- (nasales, Du moins ces traits valent-ils pour - 281 - le trio tun-lua-'ba. La description que C . PAIRAULT kulaal distingue série occlusive des sdries beaucoup unique que cette analyse moins nombreuses en particulier) ne mérite d'être donne du mais (une il n'est pas sur revisde. Les systèmes zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH vocal?iqueA de syllabe initiale sont tous "déquadruplés" du fait du croisement brièvet&/longueur limite toutefois solue aux contextes tun et en kulaal kuar (lua) (Cvr(-)/Cyr(-11, (Cvt(-)/Cyf(-)-. "berge" (tun) jEElk "rt5veiller" poof "pubis" Tun, lua et 'ba connaissent (avec differentes té fonctionnelle hOOf possibles) representée : (SP.)" a 3 re- dont l'uni- par le schème to- C. PAIPAULT en 2 hauteurs che pas ses incertitudes "insulter IlgraverI( des systèmes Aon& nal du "mot" dans son ensemble. kulaal une analyse postalveo- Exemples jÉÉlË modulations serait plutôt r et 1 en "buffle" kuar (kulaal) gistres de la finale ab- r, 1 et f rocclusive 'ba (CV~(-)/Cyl(-11, de se des zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM A~LL&?A consonnes subsé- (finales ou non) r en lua laire rétroflexel Cette derni&re specifiques (Cv/Cy) ou de la présence quentes de deux oppositions et d'oralite/nasalité. propose pertinentes, mais pour le il ne ca- a cet égard. 2.2. Morphologie Le même trio tun-lua-'ba manifeste une 6troite VLZJ&& : le verbe oppose, té dans son comportement d'une simple altération tonale, au moven deux formes à valeur tive de "réel" et de "nécessaire". L'expression cette opposition selon les unités, l'existence binaire, de plusieurs variable classes dance d'un langue a l'autre "virtuel" différents Cette procédés suffixation, verbales est Evidente. (dont 1' "inaccompli") par une forme verbonominale de suffixation formes qui manifestent tonale Les valeurs et/ou d'alteration nominale de fonde du à elles assumees du verbe au moyen est attestée, sa nature respec- dont la correspon- sont quant derivde lorsqu'elle solidari- de tonale. se fait dans des et sont, dans une - 282 - certaine mesure, comparables fectent par ailleurs Face a cette kulaal manifeste semble ignorer mes verbales le nom étroite langues, bonominal, clairement ple tonale marque : les for- morphèmes d'expres- au verbe. Fais comme dans un partenaire par des procédés avec un "déterminant a exprimer le en ce qu'il "reel/virtuel" par différents chaque verbe connaît en l'occurence et propre tun-lua-'ba, quelqu'originalité qui sont suffixés les autres qui af- ( cd. &+.a). l'opposition sion segmentale ndcessaires correspondance à nouveau sont marquées aux marques en particulier ver- nominaux (cou- classificatoire"), les valeurs du "progres- sif" ou de 1'"inaccompli". S'il est vrai qu'on peut dans une certaine ser le bloc des 3 "parlers d'ailleurs contigus du Chari" dans leur extension kulaal qui en est relativement loin d'être même procedé ('ba -gi = kulaal eloigne, 'ba et kulaal derivationnel tre, du moins C'est : absolue verbal mesure géographique, a fonction est par exemple un "transitivante" -kil que tun et lua ne semblent finalement au seul cette dichotomie partagent avec une telle valeur oppo- (tun, lua et 'ba), pas connaî- et un tel rendement. la morphologie du zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb nom qui manifeste sans doute de la façon la plus nette l'etroite parenté de ces 4 langues. Dans chacune ("sg. “/“,, pagne elles l'expression . ” au sens large) est assuree segments ultimes riation d'entre (vocaliques qui répond fréquemment du nombre par une variation ou consonantiques) a des modeles du nom, va- formels divers d'une altération vocalique des et s'accom- interne (ou Mumlaut") . Une hypothèse ques les vestiges initialement ensuite très forte consiste a voir dans ces mar- d'un syst&me de morphèmes postposés ou suffixes figes du fait de l'absence classificateurs au nom, qui se seraient d'eléments d'accord, ou- vrant la voie a tout un jeu de désequilibres, de glissements et de reconstructions dont le carac- analogiques de procédés - tère systématique s'était un système effectif cation nominale partit 283 - - mais sans doute fragile en ce que l'ensemble selon des "déterminants genres d'importance k: / ki Seul le kulaal estompe. tànà(kt) _" - de classifi- du stock nominal classificatoires" très inégale. a préservé Exemples appariés IIsésame" / pkT. tonè(ki) "herbe" aa 12 / @ h51(16) /pl. hon(fQ) "fondement" mi: / ki fOm(mE) / pl. fil>rè(ki) IIfarine" /pl. oo Ces "déterminants certaine un système mesure, classificatoires" reconstruit mettre en parallèle encore toute vraisemblance c'est d'ailleurs kulaal l'identité représentent de tou- que l'on peut, dans une que dont temoignent système d'accord avec le système archaï- les segments ultimes du nom. Selon la régénération d'un tel qui a -au moins pour un temps- préservé de classes figées puis sensiblement en : k$ / ki te évidence se ré- nominales déformées en qui se sont par contre en lua, en 'ba et surtout en tun. Si l'hypothese est juste, on ne sera pas surpris dans les alternances classificatoires", finales du nom kulaal représentant une innovation, que tels sans intérêt pour la reconstruction) moins sont en tant l'image infidèle de ce qu'a pu être le système commun. voir avec quelque vraisemblance rendre compte faits dans les 4 langues on propose sairement schématique) forme des appariements suivants la Pour pou- du maximum la reconstruction du système de genres commun de suffixes de voir (les "déterminants de (néces- sous la : *-A/*-(umlaut)-1 *-U/*-(umlaut)-1 *_L/*_E *-L/*-(umlaut' ?)_RI (*-L/*-(umlaut)-1 *-M/;_?I ?) (spécifique des "masses non denombra- bles") *-XXX/*-M (déja résiduel aux noms ; appliqué notamment "chef" et "enfant") - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPON 284 - La plupart de ces genres connaissent, sous une autre, et avec des fréquences flexes dans les langues actuelles. d'expliquer nominal la quasi-intégralité qui sont attestées sous une forme ou très inegales, Ils permettent des formations dans ces langues. des ré- d'ailleurs de pluriel On notera tou- tefois que - les réflexes kulaal, de *-U/*-(umlaut)-I plus rares en - seul le kulaal l'opposition l'exemple connaît d'un pluriel LUKAS. certaine ( op. cit. nominales Adamawa archaïque fige avec sïri "sang", , p. 12) fait preuve des vestiges dans les maigres morphologique de compter matériaux d'une pers- de suffixes publiés par J. lui fournit une raison le groupe Boua au nombre de sup- des langues de sa famille nigéro-congolaise. De fait les caractères propose de en -m (mais le tun offrirait en identifiant Cet argument plementaire ,@nctionn& DU GROUPE J.H. GREEFBERG classes des reflexes en tun et lua ; a (lua) hima -Z *S2EM "id."). 3. CLASSIFICATION picacité 'ba, et inexistents en *-M/*(-FI. Tun, lua et 'ba n'en connaissent que le terme singulier, a comparer sont frequents de restituer de fortes analogies tionnent notamment au niveau nominales langues Adamawa ou estompées ainsi le témoin preservé morvhologiques sur ses disparues (pas de faits comparables en duru, et en kim par exemple). Mais leurs caracteristiques aussi verbales) qui aurait caractéristiques en son centre en tupuri-mbum qui fonc- au Nigeria, (Adamawa-1 de J.U. GREEMBERG). d'un ensemble franges certaines se présentent nominales parlées Les langues du groupe Boua formeraient extréme-oriental qu'on d'un "Soua commun" avec ceux des classes dans certaines en tula des classes permettent nominales (et sans doute encore de rapprocher les langues - du groupe Boua de certaines qu'elles ont eté décrites 285 - des langues voltaïques dans leur multiplicité ( Leb Panguen Gutzutii unité par G. WANESSY telles et dans leur , Paris, 1969, et Lch eanguen UtzyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA i-VaLt a , paris, 1975). Un tel rapprochement viendrait renforcer les conclusions (South Central que P_R. BENNETT Niger-Congo et J.P. STERK : a Reclassification, Studieh in A&can zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Linguidcn, Dec. 1977) tirent d'une étude lexicostatisticue concernant la scission la proximité tardive) (ou, en termes historiques, des sous-familles Adamawa-Eantu.tn et Guh zyxwvutsrqponm de J.H. GREENBERG. REFERENCES La bibliographie et études linguistiqes ci-après BIBLIOCRAPHIQUES est restreinte concernant les langues aux documents du groupe boua. BOYELDIEU P. - 1983 - "Vestigesde suffixes de classes nominales dans les langues du groupe boua (Tchad,Adamawa-13 de J.H. Greenberg)"C~&ent Apphoachento A@.kan Lingui&.&, vol. 2 (J. Kaye, H. Koopman, D. Sportiche and A. Dugas, eds) - DordrechtfCinnaminson, Foris Publications- pp.3-15. - 1985 - /_aLangue &a ("ti&..kX')(gh0Up.Z bouu, Moyen-Chti, Tchad1 : Phonologie, mohphok?ogie, déh.&ation vehba& - Paris : SELAF (Descriptions de langues et monographiesethnolinguistiques1) - 426 p. - 1986 - "La formation du pluriel nominal en kulaal (Tchad) : Essai de systématisationdes documents publiés par C. Pairault" - A,&ika und Ubetiee 69(2) - pp.209-249. HOYELDIEU P. et Ch. SEIGNOBOS - 1975 - "Contributionà l'&ude du pays hieIIim (Moyen-Chari,Tchad) : Géographiehumaine, linguistique, sociolinguistique"- L'homme ti be milieu : tihpectd du developpe.. ment au Tchad - N'djaména (Annales de l'université du Tchad, Série C : Lettres, 1anweS vivantes et sciences humaines, n"3) - pp.6798. Cl9501 - Les Boti de la hégion de Kohbol no1542 - 21 p. dactyl., carte. GABE M. GAUDEFROY-DEMOMBYNES M. - 1907 - Uocumeti Cti - Paris - 160 p_ - MGmoire C.H.E.A.M. .LSWL k?ti langue4 de l?‘Oubangui- - 286 - JOLY A. - 1935 - Le CU&OVl zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLK de 8Oti (Rapport ronéoté) - Archives de N'djamena (W-52/19) - 50 p., 2 cartes. LUKAS J. - 1937 - ZenxCtabudatiche de Gruyter et Cie - 191 p. MOUMET S.tu&en - Hamburg : Friederichsen, J. - 1958 - "Contribution a l'étude du gula (Tchad)" - Btitin de zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA C’I FAN , t -x x , sé rie B, n03-4 - pp.593-611. PAIRAULT C . -1966 - Boum & d'Ethnologie - 470 p_ - Ghand, Village d’ltro - Paris : Institut 1969 - DOCU.WW& du p@&.h d’lm, kii&W du Tchad - Paris : Klincksieck (Langues et littératures de l'Afrique noire, 5) - 258 p_ PALAYER P. - 1975 - "Esquisse phonologique de la langue tounia" - Le6 phono-!?ogiquti - N'djambna : INSH Languti du groupe bous : EhdU (Etudes et documents tchadiens, Série C, Linguistique, no21 - pp. 131-195. - 1975 - "Note sur les Noy du Moyen-Chari (Tchad)" - ibid. - (mari.. ined.) - Le venbe ZOU~~. - pp.196-219. De RENDINGER (Gén.) - 1949 - "Contribution a l'etude des langues negres de6 AQu.canhintes XIX du Centre Africain" - JO~L~I& de !_a Société (2) - pp.143-194. De nombreux très obligeamment Cet article documents personnels communiqués inédits nous ont été par P. PALAYER a déjà fait l'objet et C . PAIRAULT. d'une publication les Cakie..~du LACITO, 1, 1986, pp.19-29. dans - 288 - - constituer une documentation vue de la réalisation d'un d.ictionnaire illustré livrer un ensemble de commentaires pour une contribution La présente de Michèle térielles a un éventuel en de type en- DELNEUF les Giziga, __ : "gistoire giziga où elle compare les Mofu-Gudur et culturels a une communication du peuplement du Diamare et cultures les techniques deux populations les formes et le vocabulaire ma- (Nord Cameroun)" et les Kundang. et les Mofu-Gudur, techniques, techniques musee artisanal. étude fait suite également : La poterie (sous-presse) Muturua et précise, ; cyclop6dique - riche, variée de poterie Entre chez les Giziga- voisines, les de la poterie sont en effet tres comparables. Par cette étude, nous avons cherche description de la poterie ni&re A pouvoir a fournir un modèle chez une population effectuer des comparaisons, donnge precises de de maet uti- les, sur toute une région. Les quatre d6crire - points nous paraissent importants à : et a inventorier la place de la potière ciété et le rdle de la poterie dans la so- ; - les processus de fabrication - les différentes - le vocabulaire 2. suivants LA POTIERE mbazla DANS LA SOCIETE ou mazl5, et mbazla ou ngwas mazla, appartiennent endogames : les forgerons Leurs enfants tuellement parmi a une caste. femmes parmi nclwas Ils sont les potières. et potieres les jeunes génerations, - refusent ac- de suivre cette tradition. Pour un non-forgeron, que d'avoir prennent les potières, seront a leur tour forgerons même si certains, ; avec leurs usages lié a tous ces domaines. ET LA POTERIE Les forgerons, ; formes creees des relations vaw, ce serait une faute très grave sexuelles avec une potière ou méme LA POTERIE CHEZ DES GESTES, DES FORMES Daniel Liliane avec 1. LES MOFU-CUDUR : ET DES MOTS BARRETEAU SORIN-BARRETEAU la collaboration d’Alioun BAYO MANA INTRODUCTION Cette Etude entre dans une série de textes techniques cernant les Mofu-Gudur, Apres enquête, directement sont écrits par un informateur ; ils sont traduits et annotés des d'artisanat en question a l'Institut sont fabriques, des Sciences Par la suite, nous effectuons et des gestes, à partir desquelles Aumaines, des prises col- Station de vuedes on tire des dessins à l'encre. Ces textes techniques - ; gestes 21 la narration. Les produits objets con- du nord du Cameroun. un relevé et une description lectés et déposés de Garoua. les textes dans la langue puis on effectue afferents population ont plusieurs fournir une littérature fins pedagogiques, sous qui pourrait buts : être utilisée forme de manuels illustres a des ; - d'avoir un contact rait une impureté, un rapport 289 corporel - fourmilière. Actuellement, avait était empalé au si un jeune forgeron il doit quitter veut épouser une non-potière, non il sera craint si un non-forgeron le couple sexuel avec une potière, dessus d'une : zyxwvutsrqponmlkjihg cela provoque- avec un forgeron Autrefois, madama. son village a la fois par les forgerons si- et par les non-forgerons. Il y a des mesures d'évitement forgerons. Le forgeron ses doigts d'une manière salue les rité. Toutefois, il autres particulière. les non-forgerons le premier, le quartier en faisant claquer C'est manifestant faut preciser que l'bmigré, lui qui salue ainsi leur supério- que les forgerons tuent pas au plus bas de l'échelle mieux considéré et non- entre forgerons sociale. mtïslah, ne se si- Le forgeron qui habite celui est dans du clan de sa femme. De nombreux interdits alimentaires ne sont pas respectés par les forgerons. Chaque fraction par division clan possède, de forgerons ou pour des besoins Les forgerons capacité, a qui il fait appel ; lorsqu'ils a la fois, les forgerons Les maîtres sont donc maîtres de la vie sorte. Par la fabrication des pote- les potières des traditions en ont la guérisseurs. font souvent office de sage-femmes. et de la mort en quelque importante lors d'enterrements devins et parfois du feu, du métal et de l'argile, ries sacrificielles, une en métal ou en poterie. sont les fossoyeurs ils sont également Les potières interne ou adoption, sont détentrices de la société. et potières la société mais en constituent Craints d'une part et meprisés sont tenus a l'ecart de un rouage essentiel et savent en tirer profit. Le travail de la poterie son sèche où il est beaucoup poteries, où les la clientèle contre en sai- sont moins prenants, où est plus nombreuse. sacrificielles, répliques ne sont jamais vendues de et échangées principalement plus facile de faire cuire les des champs sur les marchés Les poteries ge courant, travaux s'effectue des poteries mais fabriquées de la nourriture d'usa- 21 la deman- tandis que les poteries - usuelles et les pipes d'enfants 290 - sont vendues sur les marchés. : leur distribution en arqile crue sont très rares semble réservee Les poteries l'extérieur wa, Maroua au cercle familial. des Plofu-Gudur ont une bonne réputation : on les retrouve sur les marchés et même Eoqo. Les poteries des marmites, des bols, des cruches que les qrandes Les jouets de Zamal, Gaza- les plus vendues (a eau ou a bière) jarres et les poteries (filtre pour le sel, fermeture d'usage de qrenier...) a sont tandis spécifique ne s'exportent guère. 3. FABRICATION D’UNE POTERIE Le texte qui va suivre pourrait paragraphes correspondant cation d'une poterie, (sous-presse) - extraction - à différentes en plusieurs phases dans la fabri- phases bien décrites par M. DELNEUF : de l'argile - preparation se subdiviser de la pâte : lignes l-7 : ligne 8-16 montage montage des parois au tampon montage du col aux colombins : lignes 17-50 : lignes 51-61 - finition (a la main, avec le lissoir puis avec une feuille) : lissage lignes 62-67 : lignes 73-83 enqobaqe polissage avec de l'huile - séchage en plusieurs : lignes 34-89 : 70-72, 83, 89 étapes - cuisson zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA : 90-101. Dans ce texte, mavarsla les décorations (voir figure n"481, mentionnees, ni l'adjonction autres protubérances avec cordelette ou points d'argile d'elements d'argile. tressée, n'ont pas 6th comme des anses et - Sens des abréviations acc. accompli caus. causatif et valeur lot. localisateur top. topicalisateur 291 - des symboles Sl 1atéral.e fricative sourde 21 latérale sonore a voyelle fricative A ton haut (le ton bas est non-marquk) Les mots en caractères gras dans la traduction accompagn6s Ceux-ci suivant. de gestes. sont décrits française sont dans le chapitre - 292 - 0. La poterie. 1. Lorsqu'une potière 2. elle va chercher veut fabriquer l'argile une poterie, nécessaire, 3. celle qui est souple et fine. 4. Elle prend un panier, 5. elle va prélever 6. Elle la ramasse 7. et l'apporte de l'argile dans son panier chez elle. 8. Elle la brise en morceaux 9. Elle projette 10. L'argile avec une houe. avec une pierre. de l'eau dessus. s'humidifie. 11. Elle la pétrit avec les doigts, 12. la foule bien au pied, 13. la retourne en la malaxant, 14. en forme une motte comme une boule de mil. 15. Elle met plusieurs mottes dans un trou spécial pour l'argile NOTES (1) Le terme melamey est un nom verbal gui signifie "façonner avec de l'argile, fabriquer, construire". C'est ce terme qui est employé également pour désigner la "poterie" en tant qu'activite. (2) L'argile à poterie est de l'arqile arise. (3) melahey "être collant, qluant, élastique, souple". k5liZsl kalasl "de texture homogène et fine (pour de l'arqile)". (8) Elle brise les grosses mottes d'argile avec une pierre a moudre. - 0. 2. - melamey. fabriquer une poterie 1. 293 r]gwas mazl5 5 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJI wïidey k5 melamey lamey femme-forgeron- elle-vouloir-pour- a sapéy melamey hahay na, fabriquer-poterie-top. elle- chercher- argile-goterie 3. masa a labey kalasl kalasl. cellequi- elle -être souple- fine-fine 4. a ley lelek, elle-prendre-panier 5. a daw 5 z!jd'a ta gulek. elle - aller-elle-creuser+cela-avec-houe 6. a hala aa lelek, elle - ramasser+cela-dans-panier 7. a handarwa a way. elle - emporter+rappr. -a -maison 8. a basla ta r]gwa. elle -taper+cela-avec-pierre 9. 5 wucfa yam, elle -asperger +loc. -eau 10. a dedéy. elle- s'humidifier 11. a hOrsla ta bar, elle-pétrir+cela-avec-main 12. a mbarzla ta salay, mbarazl, mbarazl. elle-fouler +Cela- avec- jambe- fouler- fouler 13. a jankwa, elle - retourner+cela 14. a r-jgarjgalaanda fafala ag?i daf. elle - retournerenmassant+cela 15. a pata aa hujén elle-poser+elles - comme -boule -de -nourriture r)ga hahay. -dedans -trou -de-argile - 16. et les laisse 17. s'imprbgner Pour fabriquer 18. elle prend 294 - pendant une marmite trois jours. (par exemple), une motte, 19. la foule au pied de nouveau 20. puis la pétrit 21. Elle la retourne 22. et en fait une boule bien ronde. 23. Elle la tape sur un support 24. puis, 25. elle la tape sur un côté 26. de façon à lui donner une forme incurvée. 27. Après 28. encore lorsqu'elle sur une pierre en bois est bien ronde, cela, elle prend un tampon et tape sur le côté plat, 29. celui 30. avec les doigts. qui a ét6 aplati directement sur le support. Elle tape ?I l'intérieur, NOTES (16) hujér]t)ga hahay : trou assez profond pour contenir plusieurs mottes d'argile et les laisser s'imprégner d'eau, les laisser "pourrir" dans le texte. Ce trou est situé a l'intérieur de la maison, a l'ombre. est une marmite a large col évasé, employé pour faire cuire la boule de mil. Elle n'a aucun décor. (Voir fig. 10) C'est aussi le terme generique pour designer toutes les poteries. (17) maggayak (21) Sur une pierre plate, maison. (23, Voir fiq. n"43. (27) Voir fig. n041. paraâ, ou un rocher situe aux alentours de la 16. 5, a zey hahay vaw - 295 - haa dar maakar. argile - là- elle -pourrir -corps-jusqu'à-jour 17. ka Lamey mangayak -trois na, pour- fabriquer-marmite-top. 18. a Ley fafala pal, elle -prend-motte 19. a mbarzla -une saya, elle - fouleraupied20. cay, a encore hGrsla, fini- elle-pétrir+cela 21. a jankwa saya fa qgwa, elle - retournerenmassant+cela22. a rJgSQgSla maaya maaya. elle - faireunmotte+cela-bien 23. a kaâa kwap, fafala cay, ta key cay -bien ha fa takwéd. taper-elle -taper+cela 24. encore - sur -pierre -boule - cette - sur - supportenbois dandar dandar na, fini-elle+passé-faire-fini-rond-rond-top. 25. a kaâa fS takwéâ gavay elle- frapper+cela26. Zmba a kéy ~$1 sur-support-côté-un tapadama. pourque -elle - faire-incurvé 27. fadaba ha, a ley maatam, après -cela -elle -prendre -tampon 28. a kada ta dey elle-frapper+cela-par-côté 29 . masa ?ioga ma kada celui-elle-qui30. a kaâa fa takwéâ frapper+cela- 5 huda. elle- frapper+cela - à -intérieur héyey. sur- support- enquestion - 296 31. Elle retourne 32. Elle refait cela plusieurs 33. Elle tape pour former 34. la poterie - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU la pâte. fois. le fond, monte. 35. Elle commence 36. Avant de travailler par le fond jusqu'au 37. elle réduit en poudre 38. Quand bord. la motte, des tessons de poterie pour obtenir de la chamotte. la chamotte est prête, 39. elle en répand 40. En tournant sur le support. 41. elle la fait rouler la motte d'argile dessus, a plusieurs 42. jusqu'à ce que l'argile 43. Elle tape avec le tampon 44. en même temps qu'elle 45. Elle élargit devienne reprises rouge. répand de la chamotte. la poterie en partant de l'intérieur. NOTE (34) La poterie grandit en s'étirant au fur et 2 mesure que les parois s'amincissent. - 31. 297 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS a mbada, elle -retourner+caus. 32. a ka kané kané. elle- faire +Cela -ainsi- ainsi 33. a kada na a varza, elle- frapper+cela -top. -à-fond 34. melamey a marâawa, poterie -elle-s'étirer 35. 5 balarwa da varza +rappr. sa riya. elle-chasser+cela+rappr.-du-fond-dans-sommet 36. tatarn Sr]ga ma ~g5ggSla 15 na, avant- elle -qui-mettreenboule+cela 37. 5 karéy gagaday magaza -acc. -top. k5 maggayam. elle -écraser-tesson-rouge-pour-chamotte 38. ta kjra cay na, elle+passe -écraser+cela39. 40. 5 kwiyey fa tjkwéd elle-verser-sur- support masa gadbala ar)ga ma da lequel- elle-gui-va 41. fini-top. aa tambala hahay fa vaba -tourner+cela héyey. -argile-sur-dessus-ce tarnbal tarnbal elle- faire rouler+ cela-rouler-rouler 42. haa hahay 5 a kéy kumma. jusqu'aceque-argile-là-elle-devenir-rouge 43. a kad5 ta maatam héyey na, elle - frapper+cela - avec -tampon -la -top. 44. 5 kwiyey maqgayam elle-verser45. a gwagwava da bar da bar. chamotte -dans -main -dans -main da hCÏâa gtidav gGdZv. elle-élargir +Cela-de-intérieur-large-large - la poterie 298 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU 46. Quand 47. la potière est montée a une bonne hauteur, 48. et la coupe 49. Elle répand encore de la chamotte prend une ecorce de tige de mil sur le bord. a l'intérieur et a l'exterieur 50. puis elle la laisse 51. Elle prend de l'argile sécher un peu. 52. la pétrit 53. et la roule entre 54. Elle aplatit 55. et la colle 56. L'argile 57. Elle le pose sur le bord souple, avec les doigts les mains. un peu l'extremité sur le bord de la poterie. forme un long colombin. 58. et le presse 59. Elle l'aplatit pour le coller. 60. puis suit le bord. un peu avec les doigts. NOTES (47) L'écorce de tige de mil, slésledékw,est employee comme une lame. - 46. melamey 5 ta key cay 299 - day day na, poterie-la-elle+passé-faire-fini-bien-bien-top. 47. e ley slésleâékw elle -prendre -écorcedetigedemil 48. a sla méy e, elle-couper+cela-bord-là 49. 5 kwiyey maqgayam dey céw elle-verser-chamotte-côté 50. car, a pS ka saféy a ley hahay -pour - sécher-un peu zyxwvutsrqponmlkjihgfedc makalasl-kalasla, elle-prendre-argile 52. e, ruwtaka. fini-elle-mettre+cela 51. e, céw -deux-la-deux-la -bien souple a hursla, elle -pétrir +Cela 53. a marnala, elle -&irer+cela 54. a harpa méy e nékadey 2, elle-écraser+cela-bout-là-unpeu55. 5 zava méy e ta 092. elle- joindre +Cela-bord-la 56. 57. hahay a’ zéndéléb argile - la -allongé a kadey, -commeça 5 rasla a méy -poser-à a kéy nda elle-faire60. a âada -extrémité -bout-top. e. elle -appuyer+cela-à 59. -avec -cela a méy varza na, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA ~5, pé y, elle-poser+cela 58. la maharpa -bord-là ta baz méy bar, comme - aplatir+cela-avec fa méy fa méy, elle-tirer+cela-sur-devant-sur-devant -petit-bout-main - 61. Elle monte 62. Lorsqu'elle 63. elle l'aplanit 64. elle Cgalise 300 - ainsi le col en faisant plusieurs a termine de monter tours. le col, avec les doigts, les aspérités 65. puis elle le polit 66. Elle plonge 67. et lisse le bord avec. 68. Elle arrange 69. puis le recourbe 70. Elle met la poterie 71. Elle la laisse pendant 72. La poterie cette bien avec un lissoir avec une feuille. feuille dans l'eau le bord vers l'exterieur. au soleil. une semaine au soleil. sèche. 73. Elle va chercher 74. pour la mettre de l'argile 75. Elle en fait une motte comme à tremper rouge dans de l'eau. une boule de mil. NOTES (63) Elle râcle l'intérieur et l'extérieur du col avec l'index recourbé. (65) C'est une feuille de Diolpqfiob mebpi&(ohmh (EBENACEES), hawar ou héwer. (71) Le temps du séchage peut être moins lonq selon les nécessit&s. (73) L'argile rouge, majabf$, sert d'engobe. - 61. ,Zitahua a riya, 301 - a riya. elle-entourer+cela-à-dessus-à-dessus 62. ta madada mézavey cay na, elle +Passé -terminer+cela 63. 5 s&fa ta baz méy bar. elle -égaliser+cela 64. a kakara -avec -petit-bout-main ta mandahwram, elle-égaliser+cela 65. cay, - joindre-fini-top. fadaba kar, kar. -avec-lissoir-egaliser-égaliser-égaliser 5 s5âa ha, kar, ta masamâa, fini- après -cela- elle -lisser +Cela -avec -feuille 66. a jahwba masamcfa elle-tremper+cela 67. a s5mâa FÏa yam, -feuille-dans-eau ta qg5. elle-lisser+cela-avec-cela 68. a diy5 méy e maaya maaya. elle -arranger +Cela -bord-la-bien 49. a varqgasa méy a kad5 elle -tourner+cela 70. a pfi f5 pas, a key Luma -soleil fa pas. elle-faire-semaine 72. ambaw. -bord- la -vers -extérieur elle-mettre+cela-au 71. -bien -au- soleil a kwéley. elle-sécher 73. a kawa m5jabarJ. elle- faire+rappr. - engobe 74. a sawa 5 dada, elle-venir+rappr. 75. a rjg5QgSla -elle -humidifier+cela maafafala elle-arrondir+cela qg5 â5f, -commeuneboule -de-nourriture - 302 - 76. Elle la met au soleil 77. puis en prend un peu. 78. Elle la met dans une vieille 79. Elle la pétrit 80. L'argile 81. Lorsque marmite dans l'eau. se dilue et les déchets la poterie 82. elle en enduit avec de l'eau. tombent au fond. est bien sèche, le col 83. puis la laisse secher. 84. Elle prend 85. elle prend de l'huile la marmite 86. ainsiqu'uncollier 87. Elle trempe 88. et enduit dans un petit bol, en fabrication de graines. ce dernier la poterie dans l'huile avec, 89. puis elle remet la poterie au soleil. 90. Elle coupe de la paille, NOTES (82) L'engobage se fait a main nue ou avec un galet (voir fiq. n045). (86) Ce sont des graines de baobab enfilees en collier. Voir fig. n'46. (87) Autrefois, on employait de l'huile de cailcedrat. Maintenant, on se sert couramment d'huile achetée sur le marché (huile d'arachide ou huile de coton). Reduction des temps de sechage et emploi d'huile commerciale font probablement que la gualite des poteries est en train de changer. - 76. a p.5 fa 303 - pas. elle-poser+cela-dans 77. fadaba ha, 5 céy day day, après-cela -elle -couper-bien-bien 78. a pS 5 gagaday ta yam 79. a hursla aa yam d5 dama, -tesson-avec elle-poser+cela-dans -eau -dans -intérieur a, elle-pétrir+cela-dans-eau-là 80. a âedéy caps, mbak za'y a. elle-mouiller-tout-reste 81. melamey ta kwéley cay -déchet-la dabiï, poterie- elle +Passé-sécher82. a kwara day fini-alors a ta nga, elle - enduire+cela -col-l& 83. 84. a mbakda -avec -cela ka safey. elle-laisser+caus. -pour-sécher a key gandaf. mal aa baz elle-faire-huile-dans-petit-bol 85. a 15 maogayak héyey, elle-prendre +Cela -marmite-enquestion 86. a ley matakacaway, elle-prendre-collier 87. a jahwba aa mal elle -plonqer+cela 88. a ggSqg5rzla elle 89. a pS -lisser+cela-poterie gandaf ta rjga, - avec fa pas. a slawa kedé héyey, -dans -huile -dans -bol-ce melamey elle -mettre+cela90. daa de graines au-soleil humas, elle-couper + rappr. -paille - cela -enquestion zyxwvutsrqpon - 91. elle cherche 92. elle ramasse 93. Quand 94. elle dispose 95. et arrange 96. Elle dispose des bouses les bouses les poteries 97. et éparpille Elle allume 99. Alors ?I baisser, dans un foyer dessus. la paille sur les poteries au dessus des brindilles. le feu au dessus. On les ramasse 100. de vache. les brindilles les poteries 101. Lorsqu'elles - des brindilles, le soleil commence 98. 304 cuisent. dans le foyer. sont cuites, elles sont rouges. NOTES (91) On utilise toute sorte de brindilles (surtout en saison des pluies lorsqu'il n'y a pas de bouse) mais non pas les herbes fraiches ni certaines branches d'arbres comme ha& "Patrkia a&&na (MIMOSA- CEES)“, b&lawar "Ficti p.&xZ~ph@~a (MORACEES)". IA couleur noire de certaines poteries est obtenue avec de la balle de mil, cékwesl. (92) Les jeunes filles non-potières peuvent aller chercher des bousespour se procurer des poteries. Un panier de bouses suffit pour la cuisson de 20 poteries. La quantité importante de bouses consumées par les potieres nuit certainement à la fumure des champs. (99) Les gens ne doivent pas venir voir le foyer a poteries au moment de la cuisson. Cela provoquerait des impuretes, dalay : les poteries ne deviendraient pas rouges (critere de beaute) et se briseraient. (101) Quand une poterie est rouge, elle est bien cuite. Une poterie fêlee a une résonance particulière : a tuway gah gah gah, tandis qu'une bonne poterie sonne clair : a tuway kéogaiéléo-léo. Les mauvaises poteries seront réservées pour conserver les feuilles a sauce. Si les poteries se cassent frequemment, la potière doit donner quelque chose a son mari pour qu'il fasse un sacrifice. - 91. a sápúwa 305 - cácayá, elle -chercher +rappr. -brindilles 92. a mbárhawa záy sla. elle-ramasser+rappr. 93. pás day dáy - excrément-bovin ná, soleil-bien -bien -top. 94. a tátáca záy zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONM sla keâé a wurák, elle-disposer+cela 95. a âiyá melamey -excrément-bovin-ce-dans a ríya, elle -arranger-poterie 96. a láláca cácayá elle-disposer 97. a zázáva a - a -dessus ray a gadá humas waw a ray cáy, cácayá, -paille - a - sur -brindilles a ríya. elle-allumer+cela99. metamey, +cela -brindilles- a- sur-poterie elle-éparpiller+cela 98. metamey á feu-a -dessus ndáley. fini-poterie-elle-brüler 100. a hátmatá dá wúrák. elle - rammasser+elles-dans 101. mándalkáya - foyer mágazá. c'est brülé - rouge - foyer - 306 - 4. GESTES Fous ne présenterons plus significatifs rie. Les numéros ici que quelques de la technique renvoient gestes parmi de fabrication aux phrases les de la pote- du texte où apparais- sent les gestes en question. Les gestes miment visualisent fidèlement les travaux ou des formes. Leur releve permet de saisir certai- nes techniques qui seraient voir seulement à l'aide de mots. Ainsi, les différentes exemple, effectués difficiles phases a traduire et à conce- on peut examiner, de pétrissage par de l'argile (phrases et gestes no 11, 12, 13) : - pétrir la pâte avec les doigts - fouler au pied, avec le talon - retourner Notons la pâte avant de la pétrir de nouveau. la grande pour le verbe 16). Dans le texte, pendant expressivité "pourrir, quelques de certains être imprégné" gestes comme (phrase et geste no il s'agit de l'argile que l'on laisse jours dans un trou humide afin qu'elle s'im- prègne bien d'eau. Le geste retient l'essentiel de la forme ou de la fonc- tion d'un objet. La forme du billot frappe pour monter le fond d'une poterie, lisée par les deux mains, un cercle (geste no231 est d.e battre baisse en cadence les gestes le montage colombins, du vase, l'ecorce takuéd, est symbo- a demi-replies, qui forment maatam, dont la fonction est representé cessus de la fabrication pâte, doigts ; le tampon, l'argile, et remonte A travers de bois sur lequel on par un poing qui s'a- (geste n'27). décrits, on peut : le travail "voir" tout le pro- de préparation la confection et le placement de tige de mil qu'on utilise le bord de la poterie de la des pour couper ; l'huile que l'on passe comme enduit et même la cuisson. L'observation expliciter des gestes les termes se révele releves très précieuse dans la langue, pour en cerner le sens au plus juste et avoir ainsi davantage sur les nuances qui peuvent pour s'y rattacher. d'informations - 307 - Les gestes que nous avons relevés stock du langage gestuel des sourds-muets mêmes gestes qui sont employés (0) appartiennent tous au mais ce sont les dans la conversation courante. zyxwvuts "fabriquer une poterie" melamey La main gauche est placée vers le bas, paume tournée vers soi, doigts legèrement repliés en demi-cercle ; le poina droit fermé s'abaisse et remonte (comme pour frapper) devant la paume gauche. Geste composé : cf. "paroi de poterie" n'57, 82, 86, et "battre au tampon" n027. (3) k515sl "écraser finement (pour une pâte humide)" (cf. 79) kalasl Le pouce droit frotte le majeur et l'index a plusieurs reprises (paume dirigée vers le haut). (8) mebésley "briser qqch. en frappant avec une pierre" Le poing droit ferme s'abaisse vers le sol et remonte a plusieurs reprises. "asperger d'eau" (9) méwucey La main droite, doigts a demi-fermes, paume vers le bas, se retourne rapidement vers le haut puis la main se secoue, les doigts restant souples, paume tournée vers le bas. Même opération sur un autre coté. (11) mehursley "pétrir avec les doigts" Les deux mains se font face, paumes l'une vers l'autre, doigts a demi-refermes. Les mains se ferment en s'abaissant puis se rouvrent en même temps, toujours en se faisant face. (12) membarzley "fouler au pied" Le talon droit appuie sur le sol a plusieurs reprises. (13) mejankwey "retourner et pétrir de nouveau" Les deux mains sont tournées a demi vers le haut, doigts legèrement repliés. On retourne vivement les mains vers le bas en les refermant, pouce contre index. On avance les deux mains rapidement. On marque un temps d'arrêt avant de reprendre le même mouvement. (14) meQgéogéley "faire une boule" Les deux mains, paumes tournées l'une vers l'autre, doigts a demirepliés, se rapprochent l'une vers l'autre a plusieurs reprises par saccades. (16) mezey "pourrir" Les doigts de la main droite, a demi-repliés, paume vers le haut, se referment. En même temps, on fait une grimace en plissant le nez et la bouche et on termine par un bruit de bouche (expiration). - (23) takwéd 308 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTS "support en bois" (cf. fig. 43) Les deux paumes, en bas, sont tournées vers soi, l'extrémité des doigts se touchant. Les mains s'écartent en se retournant et en formant un demi-cercle. Les mains se retrouvent alors l'une près de l'autre, paumes dirigées vers le haut. (26) tapadama IIformeincurvée" Les deux mains, paume vers le haut, doigts legerement recourbés, sont placés l'une près de l'autre, sans être collees. Les deux mains se rapprochent en formant un creux. (27) maatam "tampon" (cf. fig. 42) Pouce, index, ma3eur et annulaire de la main droite tendus vers le haut s'écartent pour donner une mesure. Le poing droit fermé et levé s'abaisse deux fois rapidement vers le sol. (31) membadéy "retourner" Les deux mains, légèrement écartés, paumes tournées vers le haut, doigts a demi-repliés, se retournent ensemble. Les paumes sont alors dirigées vers le sol. (34) memardey "s'étirer, monter (pour une poterie)" Les deux mains écartées, en bas, doigts a demi-repliés, se font face et montent ensemble par saccades. (48) mesléy ta slésledékw écorce de tige de mil" "couper le bord d'une poterie avec une Les deux mains sont l'une pres de l'autre, poings fermés, pouce et index de chaque main reunis. On porte les pouces et index réunis a la bouche du côté droit. On tend l'index droit, paume vers le haut. Il se déplace par saccades vers la gauche. Geste composé : (1) "enlever une ecorce de tige de mil" (2) "couper avec cette écorcell. (53) meméméley ger" "rouler un boudin d'argile entre les mains pour l'allon- Les deux paumes de frottent l'une contre l'autre. (54) meharpey "écraser (une extrémité)" Pouce et index droits pressent l'extrémité de l'index qauche. (55) mézavey "joindre, poser des boudins d'argile pour monter le col d'une poterie" La main gauche a les doigts courbes, paume tournée vers la droite. Le pouce et l'index droit, l'un contre l'autre, se placent pres de la paume gauche. Les deux mains tournent ensemble, vers la gauche, en formant un demi-cercle, se ramenant vers soi. - (571 309 - "Doser (un colombin)"sur le bord d'une poterie) zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA mepéy Le poing droit est fermé, pouce à l'extérieur. On pose le poing, entre le pouce et l'index, sur la base du pouce gauche. La main gauche a les doigts a demi-repliés, paume tournée vers la droite. (58) mérasley "presser pour coller un colombin" Main droite fermée avec pouce a l'extérieur, le pouce et l'index se déplacent le long de l'index gauche en le pinçant ainsi jusqu'a la base du pouce gauche. La main gauche a l'index tendu, les autres doigts a demi-repliés, la paume tournée vers la droite. (67) mesamâey "lisser avec une feuille" La main gauche a les doigts repliés, le pouce rejoignant l'index pour former un cercle. Le pouce droit pénètre dans le cercle formé par la main gauche. Les autres doigts de la main droite se déplacent en frottant la main gauche. (79) mehursley "pétrir qqch. humide" (cf. geste n"3) Les doigts de la main droite, tournés vers le bas, se frottent contre le pouce. (82) mekwérey "engober une poterie" Les deux mains ont les doigts legerement recourbes, paume vers soi. La main droite, plus en retrait, se déplace vers la gauche, contournant et passant par dessus la main gauche. (86) mengéngarzley ta matakacaway "lisser avec un collier de graines" - l'exterieur d'une poterie La main gauche, doigts a demi-replies, reste paume tournée vers soi. La main droite, poing ferme, s'avance par a-coups vers la gauche en contournant et en passant par dessus la main gauche. - l'intérieur d'une marmite La main gauche, doigts & demi-repliés, reste la paume tournée vers soi, légèrement vers le haut. La main droite, poing ferme, tourné vers le bas, se déplace au dessus de la main gauche, de la droite vers la gauche, en remontant et en se retournant vers le haut. - 310 - (0) melamey "monter une poterie au tam_pon, fabriquer une poterie" La main gauche est placée vers le bas, paume tournée vers soi, doigts légkement repliés en demi-cercle ; le poing droit fermé s'abaisse et remonte (comme pour frapper) devant la paume gauche. Geste compos6 : "paroi de poterie" et "battre au tampon". - 311 - (12) membarzley "fouler au pied" Le talon appuie 3 plusieurs reprises sur le sol. - 312 - "rouler un boudin d'argile entre ses mains (53) meméméley pour l'etirer" Les deux paumes se frottent l'une contre l'autre. (58) zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA mérasley "presser pour coller un colombin" Main droite fermée avec pouce 21 l'extérieur,lepouceet l'index se deplaçant le long de l'index gauche en le pinçant ainsi jusqu'a la base du pouce gauche. La main gauche a l'index tendu, les autres doigts a demi-repliés, la paume tournée vers la droite. - (67) mesamdey “lisser 314 - avec une feuille" La main gauche a les doigts repliés, lepouce rejoignant l'index pour former un cercle. Le pouce droit pénètre dans le cercle formé par la main gauche. Les autres doigts de la main droite se déplacent en frottant la main gauche. - 5. VOCABULAIRE: 1. kwakulam qga FORMES yam 315 - ET USAGES (litt. cruche-de-eau) Cruche à col étroit éverse, avec anse. Décor avec quatre petits creux sur le bord externe de l'anse ; ligne de "grains" aplatis et impression avec roulette sur la base du col. Contrairement a la cruche à bière (n"4), elle a toujours une anse et n'est pas nécessairement tres étanche. Employée pour transporter de l'eau. kwakulam est le nom génerique pour toutes les cruches, voire pour toutes les poteries. 2. baz kwakulam (litt. petite-cruche) Petite cruche a col étroit éversé, avec anse. Décor avec un seulpointd'argile situé a l'opposé de l'anse. Employee par les fillettes pour transporter de l'eau. 3. dager Grande cruche a col étroit éversé, sans anse. Décor avec une ligne de ploints d'argile aplatis a la base du col. Employée pour garder de l'eau a la maison. Elle n'est pas polie (avec de l'huile) de maniere a laisser suinter l'eau a travers la paroi pour la conserver fraiche. 4. kwakulam og5 wuzam (litt. cruche-de -biere) Cruche a col étroit @versé, avec ou sans anse selon l'origine de la potière. Décor avec ligne de points d'argile et impression avec roulette a la base du col. Paroi étanchéifiée avec engobe et polissage a l'huile. Employée pour transporter et contenir de la bière de mil. 5. kwakulam oga si-way (litt. cruche-de-sous-maison) Cruche a col étroit @versé, sans anse. Décor avec quatre fois quatre points d'argile aplatis (chiffre des hommes de ce clan) et impression avec roulette a la base du col. Employée pour contenir de la biere lors d'un sacrifice offert a un chef de famille décédé (cf. n"29). 6. kwakulam 095 wuzam (litt. cruche-de-bière) (cf. no41 Grande cruche a col étroit éversé, avec ou sans anse selon la localité. Employee pour contenir de la biere de mil. 7. gazla Grande jarre ouverte avec bord legerement everse, non-polie exterieurement. Employee pour contenir de l'eau ou de la bière de mil. - 8. guzlam 316 - (cf. n"7) Vieille jarre usagee, trouee dans le fond. Renversée et recouverte avec un couvercle, elle sert a renfermer la volaille a la maison. 9. zt515ua Grande jarre ouverte. A demi-enterde, elle est employee pour faire bouillir de grande quantite de bi?ze de mil lors de c&&nonie. On employait trois jarres disposees comme les pierres d'un foyer (une grande pour la Premiere cuisson et deux plus petites pour la seconde cuisson). Remplacée actuellement par m$gayak ma W~PZ~ uuzam (n012). Décor avec ligne de points d'argile aplatis. N'existe plus actuellement (dessin reconstitué par l'informateur). lO.maogayak ma ta d6f (litt. marmite-qui-cuit-la boule) Marmite a large col evase. Noire ZIl'int@rieur. Exterieur enduit et lissé avec engobe, poli avec de l'huile sur le col. Employée pour faire cuire la boule de mil. ll.kwakular Marmite a large col &a& , moins large que celui de la marmite de cuisson de la boule de mil (n"10). DQcor avec ligne de points aplatis et impression avec roulette sur la base du col. Employée pour faire cuire les sauces (Sgumes, viande, poisson). 12. mSr]gayak ma w&rza ou ma wurzay kwara wuzam (litt. marmite-qui-faitbouillir-bi&re) (litt. ce qui - cdpit - fond) Marmite ?I large col evase, plus grande que la marmite de cuisson de la boule de mil (nolO). Col enduit et lisse. Fond cr6pi avec de l'argile rouge, non lisse. Employée pour faire bouillir de la bi&re de mil. 13. kakasah méesénéku (lftt. vase-simple) Vase simple, avec ouverture droite, sans d&oration mais poli. Noirci a l'intérieur et a l'ext&ieur. EmployB comme recipient pour transvaser la sauce bouillante afin de la faire refroidir ; pour se laver ; pour donner de l'eau aux animaux. 14. paslay Vase a bord &Verse, sans &Scoration. Int&ieur noir, exterieur rouge. Employe pour contenir la sauce reserv6 aux femmes. - 317 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV 15. zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA kakasah mac6sladay (litt. vase-decor Vase avec ouverture droite et decorations : impression avec cordelette et ligne de points d'argile aplatis sur le bord. Noir interieur, rouge extérieur. Employé pour contenir de la viande offerte en sacrifice pour un chef de famille decéde. Forme et usage rituel sont a rapprocher de gamparey (n’16). 16. gamparey (cf. -par- "laver") Grand vase avec ouverture droite et décorations : impression avec cordelette et ligne de points d'argile aplatis sur le bord. Noir a l'interieur, rouge 1 l'extérieur. Employé par les jeunes epoux pour se laver (cf. n'20). Dans un partage rituel de viande, sert a contenir les morceaux reservés au chef. 11 est placé dans la tombe du chef avec du miel, de la viande, de la p&te de souchet et de l'ocre. 17. gandaf (litt. bol-simple) méesénékw Bol simple, semi-spherigue, avec ouverture droite, sans decor. Noir à l'interieur, rouge a l'exterieur. Employé comme couvercle au dessus de la marmite a sauce (no111 et comme récipient pour servir la sauce. 18. cal aw (cf. "oblong") Bol oblong, sans decor. Rouge a l'exterieur, noir a l'interieur. Employé rituellement pour verser de la biere lors d'un sacrifice. Accompagne le grand vase, gamparey. On y met l'eau pour asperger la chevre avant de l'égorger. 19. gandaf gandaf masa d5w macasladay (litt. bol-gui a-mil) (litt. bol-decor Bol semi-spherigue, avec bord droit. Noir a l'interieur, rouge a l'extérieur. Decor : impression avec cordelette tressee et ligne de points d'argile (le "mil") aplatis sur le bord. Usage rituel : un homme nouvellement marie, gui n'a pas encore d'enfant, fait construire le bol (191 et la marmite tripode (20). Il les garde dans la case des sacrifices (soit chez lui, soit chez son p?%e ou son frere). Le bol sert a couvrir la marmite. Le jour de la féte de la recolte, la jeune femme prepare de la bière dans la marmite. Elle donne à boire aux camarades de son mari dans le bol ; celui gui n'est pas marie ne boit pas. Lorsque la femme a accouchk de son premier enfant, on perce la marmite et on y met une partie du placenta. Le bol servira a faire chauffer l'eau pour le bébe. - 318 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYX 20. kwakular masa salay (litt. marmite-quia-pied) Marmite tripode B large col 6vas6. Noir ?I l'interieur, rouge a l'exterieur. Ddcor : impression avec cordelette tressee sur l'extérieur des trois pieds. Emploi rituel (cf. 19) pour faire chauffer de l'eau pour le bain des <-unes &-*7x. 21. tek qga hapa (litt. chose-de-farine) Récipient sphérique avec ouverture dversée et anse. Noir a l'interieur, rouge a l'extérieur. Décor : creux sur le c6te exterieur de l'anse ; impression avec cordelette tressee et ligne de points d'argile aplatis. Employe pour conserver de la farine de mil. Il est posé sur l'itagere dans la cuisine. Autrefois, ce recipient devait Btre scelle au bout de la table meuliere. 22. céciiwer Recipient semi-spherique non lisse, avec bord droit. Intérieur et exterieur rouges. Perce de sept trous dans le fond. Décor : impression avec cordelette tressee sur les lèvres (celles-ci sont plates et non pas arrondies) et sur le bord ; quatre fois deux points d'argile aplatis. Les décors sur ce recipient sont souvent érodés sous l'effet du filtrat sale. Employé comme passoire dans la fabrication du sel liquide. Contient la cendre obtenue a partir d'excréments de bovins. Se place au dessus de gay tapadam (n023). 23. gay tapadam (litt. morceauaepoterie? - concave) Bol semi-sphérique avec bord droit et fond concave pour lui assurer une stabilité au sol. Décor : impression avec cordelette tressée sur les lèvres plates et sur le bord ; quatre fois deux points d'argile aplatis. Employé pour recueillir le sel de cendre (cf. n"22). 24. giindaf metéfése-mey (litt. bol- qui- efface=bord) Bol ouvert avec bord legerement évers6 et levre renforcee par épaissisement. Noir a l'intérieur, rouge b l'exterieur. Pas de decoration. Employe comme couvercle au dessus d'une jarre a biere (na241 ou pour servir la sauce. 25. njakwel masa bar (litt.poterie SP.-qui a - poigneel Jarre a large col @verse avec deux anses (poignees). Decor : creux imprime sur le bord externe des anses : impression avec cordelette tressée et ligne de points aplatis sur la base du col. Employée pour conserver la partie superieure et claire de la biere de mil. - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPO 319 - 26. gurdadam, hurdadam ou hurjajam Jarre sphérique avec deux petites anses ("oreilles" ou "poignées"). Levres renforcées par épaississement. Même usage que la precedente (n"25). Sert a faire cuire la sauce. Poterie récente gui vient deMaroua ou de Durum. 27. hwajakwam Bol a large col evasé, sans décor. Extérieur rouge, intérieur noir. Récipient pour garder l'ocre ainsi gue les vieux cache-sexes. La femme le garde dans sa chambre. L'ocre est employé pour oindre le corps du mari. A la mort de La femme, on prend ce recipient avec ses vieilles choses. 28. baz meejér) ma sala yakw (litt. petite-marmite-gui-qrille- criquet) Petite marmite avec col court et droit. Sans decor. Lissée. Elle n'est employée que pour faire griller les insectes. Seul le mari peut utiliser ce recipient qu'il garde dans la case d'entrée des sacrifices, megurey. Très rare actuellement. 29. kuley mézalé (litt. sacrifice-masculin) Cruche a col 6troit éversé, sans anse. Decor sur la base du col : impression avec cordelette tressee et double rangee de points aplatis, trois "moignons" appel& "barbe" (cf. chiffre des hommes dans le clan). Emploi rituel : dans l'autel familial, représente l'esprit du chef de famille décedé. 30. kuléy rjgwas (litt. sacrifice-femme) Cruche a col etroit everse, sans anse. Décor sur la base du col : impression avec cordelette tressee, quatre fois seize points d'argile aplatis (chiffre quatre pour les femmes de ce clan). Emploi rituel : représente l'esprit d'une femme décédée. 31. dfi si kuléy ngwas (litt. cruche-dans-sous-sacrifice-femme) kwakulam Cruche a col étroit éversé, sans anse. Décor : impression avec cordelette tressee, trois fois six grains. Emploi rituel : sert a contenir la bi&re lors d'un sacrifice offert a une femme (cf. n05). On y met de la biere avant de la transvaser dans le kuléy qgwas (30). 32. ray bay (litt. tête-chef) Grande cruche a col étroit éverse, sans anse. Décor : trois longs "moignons" en argile ("mains") avec trois fois six points d'argile aplatis. Usage rituel lors d'une levée'de deuil d'un chef. Lorsgu'un chef meurt, on en construit trois. On les pose sur la tombe : daw cavay. - 33. 320 - gélever Cruche avec long col ouvert en V, non polie. Decor abondant : col recouvert avec des points d'argile non-aplatis, trois "moignons" d'argile dénomes "penis" ou "corne" (cf. n"32). Poterie faitiere placee au dessus delachambredes sacrifices du chef. 34. mede ley Cruche a col Etroit bverse, sans anse, non polie. Décor : impression avec cordelette tressée. Application de trois fois deux rangées de six grains d'argile aplatis (chiffre selon le clan). Usage rituel : sert A contenir la bigre de levée de deuil. On entoure le col avec une corde et une bande d'etoffe. Le forgeron porte cette jarre sans coussinet. Le col de cettecruchecassee restera sur la tombe. Pour payer cette cruche, il faut la remplir de mil et donner le mil à la potiere. 35. tek r)ga dey (litt. chose-de-oeil) Cruche spherique A double goulot ("gargoulette"), non polie, non decorée. Poterie sacrificielle pour les jumeaux ("les jumeaux rendent aveugle") . Deux poteries sont fabriquees ZI leur naissance. On construit une case des sacrifices speciale pour eux : way oga tek nga dey. Un collier obtenu a partir d'une graminée, tel&, entoure le col de chaque poterie. 36. dabla (nom emprunte ?) Cruche sphdrique avec simple goulot droit, non decoree, non polie. Poterie sacrificielle fabriquée pour l'enfant gui nait après les jumeaux et a qui on donne ce nom. Cette poterie sera qardee dans la case de sacrifices des jumeaux. 37. gay méy wuded ou gagaday méy uuded (litt. morceaudepoterie-ouverture-grenier) Sorte de "bassine" avec poignee dans le fond. Décor : impression avec cordelette tressée ; six fois trois points aplatis sur le pourtour interne du couvercle. Poiqnée avec petits creux. Emploi : fermeture du grenier a mil dont l'ouverture est situee sur le côte ("grenier-cyclope"). Ce genre de grenier se trouve essentiellement a Gudur. Le nom de cette piece, tres ouvragde, laisse supposer qu'a l'origine on devait fermer le grenier simplement avec un fond de jarre cassde (gagaday) . 38. kwala mézalé (litt. pipe-masculine) Fourneau de pipe en argile noire. (cf. fig. n"491, et parDécor : stries faites avec une lame, tazlé ties lissées avec le même instrument. Pipe d'homme. S'emploie comme brûle-gueule ou avec embout en roseau. - 39. kwala rnaggusa 321 - (litt. pipe-féminine) Pipe de femme. S'emploie avec embout enbois, attaché avec une lanière de cuir, et un long tuyau effilé en métal appelé "labret", gayiwa. 40. Cheval avec cavalier Figurine en argile crue représentant un cheval avec un cavalier (peu1 ?) _ Jouet d'enfant. 41. Forgeron svec cadavre Figurine en argile crue représentant un cadavre, enveloppé dans des peaux, porté par un forceron. Au sommet de la tête, un petit trou permet de placer une plume de calao (comme le veut la coutume). Jouet d'enfant. 42. maatam Tampon en argile cuite, non enqobée, avec trois tailles différentes selon l'objet a façonner : gazla, makwara wurzay ou maggayak. Employé pour marteler la motte d'argile et commencer a monter le corps de la poterie. 43. takwéd Bille de bois incurvée et poli de deux tailles selon l'objet à façonner : gazla ou maggayak. Le bois doit &re choisi pour sa résistance : 12law5y, Sc&~~acah~4c4btica (ANACABDIACEES), sakéd, Vitex donhna o.~ZLWLL (CESALPIMIACEES) OU gudav, Ficucl (VERBENACEES), tatag, Paniti crp. (MoR~Y~EES). Sert de support pour le montaqe du corps de la poterie. 44. hahay melamey ou hahay (litt. argile -construire mabar ou argile-blanche) Motte d'argile a poterie. 45. rnajaban ou rnajabar)w Argile rouge, diluée et nettoyée, qu'on applique sur les poteries avec un qalet ou a main nue : engobe. 46. mat.5kjcaway Collier de graines de baobab employé, avec de l'huile, pour lisser et enduire les poteries. Il existe un arbre du nom de matak&away, zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW ‘I p~rno~a pc ?A-% & di.4 (CONVOLWLACEES) dont on utilisait les graines pour faire des hochets musicaux. Auparavant, on utilisait probablement ces mêmes graines'pour fabriquer ce collier. .- 322 47. - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWV méndahwrém ou mandahwram zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA en argile en forme de croissant. Employé pour lisser l'intérieur et l'exthrieur des poteries. Lissoir 48. mavarsla Cordelette tressée avec deux brins effilés de feuilles de rônier. Deux tailles : l'une pour gazla, l'autre pour kwakular. Employée comme "roulette" pour imprimer des décors sur les poteries. 49. tazlé Pointe en fer employ6e pour graver et lisser les pipes. - 323 - P f-- +________-_____, ------~~~-~~~~~~~~~~~~) 25 om 1. kwakulam og5 48 vm yam 2. baz cruche pour transporter de l'eau kwakulam petite cruche pour transporter de l'eau (réservée aux fillettes) 4% im t __________, 3. dager grande cruche employée comme r6serve ?Ieau I . ‘. .,‘, ‘______ _ .:. ________---_________________+ 45 - I - 324 - * I ‘______-___--______+ ____-_-, c______-__----- PS - 2s - 4. kuakulam oga wuzam 5. kwakulam r]ga si-way cruche pour contenir de la bigre pour le sacrifice d'un chef de famille pour servir de la bière de mil cruche i I 6. kwakulam r)ga wuzam cruche pour contenir de la bière de mil * I I 7. gazla grande jarre pour contenir de l'eau ou de la bière I w E I 9. zlalawa grande jarre, fixée au sol, pour préparer de la bière de mil lors de cérémonie (inex. acvieille jarre tuellement). perche au fond On peut en disposer trois comme les pieremployhe comme res d'un foyer: une grande pour la première poulailler zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA cuisson, deux plus petites pour la seconde cuisson. 8. guz.lam - 326 - -f+vm a+_-__-_ +-_ __________----_-35 - 10. maqgayak --- -+ ______ cg _----_--__._-__ j + zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 25h ma ta daf marmite pur faire cuire la boule de mil 11. kuakular marmite pur faire cuire la sauce 3-l&_-__-___-____-___-+ 12. maqgayak ma wiirza wuzam ou zyxwvutsrqponmlkjihgfedcb ma kwiïra uurzay marmite pour faire bouillir la bière avec fond enduit d'argile rouge - 327 - 14. p5slay vase au bord eversé employé pour garder la sauce puur les femmes 2')cm .g__---------__-_$ 13.kakasah méesénékw bol, sans décoration, employé pour faire refroidir la sauce ; pour se laver ou pour donner à boire aux animaux zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA lS.kakasah mac?islaâay bol, al?ecdécoration, employe pour contenir la viande lors d'un sacrifice pour un chef de famille 35f_______________________ 16. gamparey grand bol, avec décoration, employé par les jeunes époux pour se laver ; pour contenir certaines parties d'un animal reservées au chef ; pour contenir du miel, de la viande, de la pâte de souchet et de l'ocre, dans la tombe d'un chef + : I - 17.gandaf 328 - méesénékw simple, non-décoré, emplové pour servir la sauce ou commecouvercle de la marmite a sauce bol 18. calau bol oblong employe pour verser la biere de sacrifice, pour servir les petits-fils 19. ii OU I ? I 4 ’ I I t I gandaf masa daw giïndaf mSc5sladiy bol décore employe pour couvrir la marmite tri-de ; pour boire "la bière de la mariée" 20. kwakular masa salay marmite tripode employée - pour faire chauffer l'eau du bain des jeunes epoux - pour preparer "la bière de la mariée" - pour contenir le placenta du premier enfant - 329 - -a.+*___ ______ l 21. tek og5 rkipient l hapa a farine 18 ___---_____, * zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLK I I 22. cécuwer filtre pour sel de cendre (se place au dessus de 23) percé de plusieurs trous I * -l-z<__________+ 23. gay tapadam rkipient pour sel de cendre (avec fond incurvé) - 330 24. - gandaf metéfése-mey bol servant de couvercle pour la jarre à bi&re (24) ou pour servir la sauce. ?Tf__________---) zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 25. njakwel masa bar jarre a anses pour qarder le dessus de la bière Cray waw) ou pour la vendre 4SOm +_______-___$ - 331 - 16,s cm f-----a_-__, 27. récipient pour conserver l'ocre et divers objets personnels : cache-sexe, bracelet... 10) IW q.-q ___________ hwajakwam & 24 cm .y: > 0 4 :...,j .. .’ :1 ::. I .:, ...‘.: :: I .. Ir :‘: I rJ .. : .,:.. ‘. ., ., ..:,- t _________ Po cm ... -__$ ,‘; 1% I -L I 28. haz zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ meején ma sala yakw petite marmite pour faire griller les insectes - * I I 332 - Le nombre de points d'argile varie selon le sexe et selon le clan. 29. méz5lé poterie sacrificielle pour un chef de famille (avec double rangée de "grains" et trois "barbes") I I kuley 30. kulé y zyxwvutsr r]gwas poterie sacrificielle pour une femme (avec quatre fois seize "grains"). 31. kwakulam d5 d5 si kuléy si t)gwas poterie servant a contenir la bière pour le sacrifice offert a une femme (avec trois fois six grains) - 333 - 45w.. c---______$ I 32. ray bay Apcterie sacrificielle I zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQ pour levée de deuil il ;s d'un chef (trois "bras" avec trois frois six "grains") I I 4 9f________-___) 33. gélever poterie faitière placée sur le toit de la case des sacrifices du chef (avec trois "pdnis" ou "cornes") - 334 - 4 -_---_-_____-___-_-_ 3T cm 34. 3 medeley cruche pour contenir le bière de lev6e de deuil (avec trois fois deux rangées de six grains). On entoure le col avec une corde et une bande d'étoffe. Le forgeron porte cette jarre sans coussinet. Le col de cette jarre cassée restera sur la tombe. - 0 35. >..’ ‘...,, og5 dey poterie sacrificielle pour les jumeaux I ,. ! :. ::. ‘, ‘. ;.: ., sek - .:. ::. : 335 ‘.< ‘...’ : ‘::i :; ..,: ‘. .::,:,,;’ :.:. ,,., ‘,,:.,::.” 36.dabla poterie sacrificielle pour l'enfant qui suit les jumeaux f- __- ____ ----* 4-t- méy 37. gay ou gagarfay wudeâ méy wuded fermeture de grenier (avec six fois trois grains) (a) vue de dessus : I I (b) vue de profil - 4 -_-____ ____-__-_ __ _ mm-4 L.rm 38. kwal5 mézalé pipe masculine 336 - 4 ___-______________ 39. l yo - kwala mSr)gtisS pipe f6minine +______- ______ _____ ---, 40 40. cheval rn avec cavalier figurine en argile crue 41. Forgeron avec cadavre figurine en argile crue - 42. maatam - tampon (de plusieurs tailles) + -_-_-__ __, +__-___, Iv_--. 4?. 337 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP 9-T. takwéd' 44. support en bois hahay c---__--_, (_ _-___-__ _______-__ 30 - 45. rnajabao ou m.Gjabar)w enqobe avec qalets melamey motte d'arqile _) 44 - - _-_-e---j SM &--_. 46. c”.- 338 - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQP matakacaway collier de graines de baobab 48. &___-“‘- mavarsla cordelette -+ tressfe Pcm 49. ta2 lé pointe pour qraver et lisser 1~s pipes - 339 - REMERCIEMENTS Nous sommes reconnaissants (Mabassa) etdeSi-ngwa et explique mabara leur travail envers les potières de Yideng (Fokong) cui nous ont montré et qui ont realisé toute la collec- tion de poteries. Mous remercions et de la Recherche le Ministère Scientifique l'Institut des Sciences Recherches et d'Etudes permis de mener de l'Enseignement (PIESRPS) et particulièrement Humaines (1.S.H.) et le Centre Anthropologiques â bien nos recherches : "Elaboration surleterrain. d'un dictionnaire Cette étude a et6 réalisée du projet de "Recherches bassin du lac Tchad" d'Archéologie (Méga-Tchad), Tropicale Ces tra- de recherche mofu-gudur". spécialement comparatives de (CREA) aui nous ont vaux se situent dans le cadre d'une opération intitulée Supérieur dans le cadre et historiques dans le au sein du Laboratoire et d'Anthropologie Historique (LATAH, ORSTOF). Daniel BARPETEAU ORSTOM Liliane / MESRES-ISH-CRPA SORIN-BARRETEAU CKRS-LECITO Alioum RAY0 NANA Assistant d'enquête au CFEA ELEMENTS POUR TECHNOLOGIQUE UNE ETUDE DE LA VANNERIE Annie WALTER ORSTOM Les questionnaires document ont éte mis sur les vanneries ches avaient et fiches d'enquête au point au cours d'une du Centre PentecGte pour but l'organisation nattes cérémonielles au Centre Culturel de PentecGte, de Port-Vila raison que les questionnaires l'étude d'une vannerie et ignorent quelque lée et cordée). res recherches methodologiques de la vannerie s'organiser tissée, exposition destines caractéristique théorique n'a bté dbfinie. programme d'analyse de PentecGte, exposition et des premiè- quelques l'analyse de Vanuatu. Cette élements technologique Etude pourrait (aucune ligne de recherche Il s'agit essentiellement méthodologique (spira- lieu, nous avons eu qui présentent de la façon suivante orientés sur types de vannerie ?I faciliter à l'échelle sur les qui s'est tenue sont principalement elle a donné ce document menée Ces recher- en mai 1985. C'est pour cette peu les autres auxquelles dans ce recherche a Vanuatu. d'une exposition A la suite de cette l'idée de rkdiger présentes de la vannerie). d'un - 342 - PREMIERE PHASE - zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHG Inventaire des diffkrentes formes de vannerie prékentées dans le pays, et évaluation de leur environnement A. Pré-enquête de trois à quatre mois - Dépouillement des données de la littérature le pays de rédaction d'une "bibliographie concernant commentée" sur le sujet. - Inventaire et analyse des différents objets de vannerie vendus dans les magasins d'artisanat. Cette opération permet de connaître les régions fournissant des objets de vannerie au commerce, et celles où la vannerie est développée ou particulière. Les "fiches d'analyse d'objets" (qui s'inspirent largement de celle que J.M. ADOVASIO a publiée en 1977)sont utilisées pour l'étude des différents objets. A la suite de cette pré-enquête, il est possible de sélectionner des lieux d'enquête dans tout l'archipel en fonction des demandes locales, et de l'intérêt de chaque vannerie. B. Enquête proprement Celle-ci peut dite être menée par de jeunes étudiantes formées à cette étude, et être supervisée par un ethnologue qualifié. Elle a pour objectif : 1. L'inventaire complet des différentes formes de vannerie dans les régions sélectionnées, en utilisant les "fiches ethnographiques" (lère et 2ème parties). 2. L'étude dechaque forme de vannerie, en s'attachant tout particulièrement aux points suivants : - Technique de fabrication : montage des objets, points de base des tissés, motifs décoratifs inclus dans le tissé et teints sur l'objet fini ; préparation des matériaux de base. - Apprentissage et répartition sexuelle du travail. - Tradition orale concernant la vannerie. - Usage des différents objets. - Place de la vannerie dans une journée de travail d'une femme, dans les circuits monétaires traditionnels et dans les circuits commerciaux. D'autres points sont à étudier. Ils sont énumérés dans la trm:cième partie des "fiches ethnographiques". - 343 - 3. Recueil d'objets à des fins d'analyse ultérieure. Ces objets peuvent être exposés par la suite. Tous les objets qui ne peuvent être achetés doivent être analysés sur place. Mais il faut s'attacher à collecter un specimen par tissé-type étudié. DEUXIEME PHASE - Analysedu matériel réuni Tout le matériel réuni pendant la phase précédente est analysé en mis en forme. Au besoin, quelques enquêtes de terrain complémentaires peuvent avoir lieu. Les opérations suivantes sont menées durant cette phase. 1. Analyse formelle ethnographique de tous les objets réunis ou étudiés sur le terrain. 2. Inventaire des différents matériaux de vannerie utilisés, et étude de leur préparation. 3. Analyse des différentes techniques de vannerie : - montage des objets - différents points de base (expliqués par photos séquentielles) - mise sur fiches informatiques des motifs de décoration figurant dans les tissés, et étude comparative de ces motifs d'un endroit à un autre - inventaire de tous les motifs décoratifs peints sur les objets et dessin au propre de ces motifs. 4. Transcription et traduction des mythes recueillis. 5. Etude de l'aspect socio-économique de ces vanneries. - 344 1. QUESTIONNAIRE - ETHNOGRAPHIQUE Ile Langue Village 1.1. a) Vocabulaire Gdnbral et technique 1. vannerie 2. tisser 3. tissage 4. un rang de tissage 5. tresser 6. tresse 7. effranger 8. frange 9. anse 10. couvercle 11. lisière 12. bordure ajourée 13. bordure non ajourée 14. fond d'un panier 15. couture 16. coins d'un panier (ou recipient) 17. coins d'une natte (ou objet plat) 18. noeud 19. corps de l'objet 20. nom d'élément de tissage 21. botte d'éléments de tissage 22. brin (ce qui est horizontal sur un objet de vannerie) 23. nom général d'un motif décoratif 24. brin de tissage 25. botte de brins de tissage 26. montant (ce qui est vertical sur un objet de vannerie) 27. aboutement (jonction entre deux brins) 28. affilage (tailler en biseau les extrémités d'une tige) 29. brûler (des feuilles ou des tiges) 30. retirer les nervures (pour des feuilles) 31. laisser tremper dans de l'eau 32. sécher 33. blanchir 34. découper (la feuille ou la tige) 35. monter les brins (pour commencer un ouvrage) 36. joindre l'un à l'autre deux Blements de base 37. tisser entre deux éléments de base 38. lisser les fibres 39. casser les fibres 40. alène 41. batte (sorte de peiqne sans dents pour tasser les brins) 42. grattoir 43. outil pour découper la fibre - 345 - végétal 45. arbre 46. herbe 47. liane 48. plante 49. tronc 50. tige 51. écorce zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 52. feuille 53. nervure à'une feuille 54. épine latérale 55. pointe de la feuille 56. base de la feuille 57. cime d'une tige 58. base d'une tige 59. feuille sèche 60. fruit 61. fleur 62. graine 63. racine aérienne 64. racine 65. rouge 66. noir 67. blanc 68. bleu 69. vert 70. jaune 71. marron 72. orange 73. violet 44. c) Objets (Cocher d'une croix quand l'objet est produit dans cette région. S'il existe plusieurs noms pour un objet, les inscrire tous.) 74. panier 75. natte 76. corbeille 77. besace 78. sac 79. nasse a poissons 80. filet a poissons 81. chapeau 82. étui penien 83. éventail 84. cache-sexe 85. bracelet 86. collier 87. masque 88. cage 89. van 90. tamis 91. clôture 92. mur de maison 93. balle - 1.2. a) Inventaire de Inventorier catégorie d'objets (panier, etc.) 346 - base tous les objets présents dans la region l--M usages noms Joindre un croquis de chaque objet et éventuellement une photo. b) Si certains leur objets les tissage, motifs decoratifs dans signification du mot croquis simple Cette question prépare l'analyse des objets proprement dite et permet d'inventorier plus facilement les motifs décoratifs. c) Si certains les des inventorier nom du motif emplacement du motif sur l'objet N.B. contiennent objets contiennent des motifs teints nom du dessin sens du nom ou peints, inventorier mode de décoration motifs couleur teints (t) dessins ou peints (p) uniforme brins croquis simple N.B. Merne remarque que pour la question précédente. d) Reprendre rie de d'eux les cette : differents région, les végétaux utilises rbcolter et préciser dans la vanne- pour chacun - 347 - - nom vernaculaire - détermination scientifique (famille / genre / espèce) - différentes variétés + nom vernaculaire + signes d'identification - mode de preparation pour la vannerie et autres usages e) Reprendre les différentes dans la vannerie, plantes les récolter tinctoriales et préciser utilisées pour chacune : d'elles - nom vernaculaire - détermination scientifique (famille / genre / espèce) - partie utilisée - usaqe - mode de préparation f) Mythes 1.3. de création Fabrication et et légendes concernant la vannerie utilisation l0 - Tous les objets recensés dans la région devront être collectés et analyses en utilisant la "fiche objet". - Etudier ensuite le mode de montage de chacun d'eux en précisant en particulier : - le debut - le montage du corps de l'objet, étape par étape - la lisière - les finitions. Siqnaler si cette technique est importée ou autochtone. Joindre des photos et si possible un document audiovisuel (vidéo). Calculer les temps de travail pour la réalisation de chaque objet. - Il existe très souvent un certain nombre de points de base dans la vannerie. Inventorier ces points de base et étudier chacun d'entre eux par photos séquentielles (une photo par geste). - Quand il existe des motifs décoratifs au sein du tissage, les inventorier et les étudier un a un en précisant quels sont les points de base qui ont été utilisés et dans quel ordre ils l'ont été. Chercher a connaître le nom de chaque motif, sa signification et sa valeur symbolique. Joindre un dessin. - Quand des procedés de teinture sont utilisés, les décrire avec précision. Inventorier tous les motifs décoratifs et préciser leur nom, la signification de leur nom et leur valeur symbolique. Joindre une photo ou au moins un dessin. - 348 - 6' - Reprendre toutes les chaines opératoires dans la réalisation de ces objets et préciser a chaque étape la repartition du travail entre les hommes et les femmes. 7" - Reprendre les différents usages de ces objets et les décrire en donnant des informations les plus complètes possibles. 80 - Certains objets sont commercialisés ou utilisés comme monnaie. Analyser les circuits de commercialisation locaux, la place de la vannerie dans les circuits monétaires traditionnels, le temps utilisé a tisser dans la journée de travail d'un individu. 90 - La vannerie est-elle une activité réservée a certains individus ou certaines familles ou est-elle un savoir partagé par un grand nombre ? Dans le premier cas dresser les généalogies des artisans spécialisés. Pr&iser aussi les modes d'apprentissage et cet artisanat. - 2. Spécimen 1. FICHE acheté ( 1 observé ( ) 349 - D’ANALYSE D’OBJET 1 E.r” du spécimen Provenance 1 Lieu d'observation 1 Origine I Région (île, district) Groupe linguistique ou ethnique Ville / Villaqe Propriétaire / Ouvrier II. Type d’objet Type d'objet ( ) Natte ( 1 Récipient ( 1 Vêtement ( ) Habit ( ) Autre Dessin Joindre 1 Commentaires I et mensurations une de l'objet. photo. (1) Cette ficha d'analyse s'inspire largement de cel1equeJ.M. ADOVASIO a publiée : ADOVASIO J.M. - 1977 - Basketrry zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIH techno!ugy : A guide to idvnfi~icafianand andy4.b - Aldine Publishinq Compagny Chicago - 182 p. - 350 - III.Matériaux utilisés Tous les matériaux vent être mentionnés utilises et décrits dans une même vannerie un a un par colonne doi- a, b ou c. Détermination scientifique si matériau Aucune Découpe Lani.&re Autre Plate Circulaire Section 1/2 circulaire Autre Largeur moyenne Décrire brièvement sent entre eux. la façon dont zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXW ces m a t é ria ux S’orga ni- - 351 - IV. Unités de tissage Une unité de tissage est un ensemble de fibres, le plus souvent parallèles entre elles, qui avancent dans la même direction et se croisent d'une façon ou d'une autre avec les éléments d'un autre ou de plusieurs autres ensembles de fibres. C'est ce que l'on appelle généralement "brins" et "montants". a) Classement de l'objet étudié - vannerie tissée - vannerie spiralée vannerie cordée autre Nombre d'unité de tissage dans la vannerie observée. b) Description de chaque unité de tissaqe Unité A ! Unité B Questions I I Unité C I simples 1 doubles Les fibres sont triples autres Les fibres sont disposées Matériel utilisé dans la confection des fibres (reprendre lescodesdonnés dans le chap. III pour chaque matériau Espacement entre 2 fibres I I I 1 - c) _Angle de croisement V. Sous-typage Vannerie 352 - entre 2 unités de la vannerie tiss6e 1. ( ) droit ( ) diagonal 2. ( ) tissé toile ( ) l/l 3. ( ) tiss.6croisé ( ( ( 1 2/2 ) 3/3 1 autres 4. ) tissé sergé ( ( ( ) 1/2 1 1/3 1 1/4 ( 5. ( de tissage ( ( ( 1 2/3 1 2/4 ) autre ) tissé fantaisie Observations (Si vannerie spiralee, cordée ou autre, utiliser les chapitres adéquats concernant le sous tvpaqe de ces vanneries.) - VI. Décorations incluses a) Changement dans 353 - le tissage d'intervalles (oui/non) - Si oui, remplir le tableau ci-dessous et joindre un diaqramme pour chaque décoration. Joindre également une photo et un croquis réalisé par informatique. No Signification Nom b) Utilisation de matériaux colorés (oui/non) - Si oui, remplir le tableau ci-dessous. I I I( I I I I VII. Teinture - I Origine ( 1 rouge I ( ) bleu I ) vert I ( 1 jaune I ( ) violet ( 1 orange ( 1 noir ( ) autre Peinture (si possible) I I zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA I I I I 1 (oui / non) - Si oui, dessiner les motifs decoratifs teints et peints et en donner les mesures exactes. - VII 1. Attributs Anse, tif, etc. frange, couture, rabat, : joindre pour chacun type d'attribut fonction mode d'attache mat6riau utilisé description nombre couleur - divers mesures. etc. 354 1 fermeture, photo objet décora- + 1 croquis avec - IX. Observations 355 - annexes 1. Raccord des matériaux (non / oui) Observations. 2. Erreur dans ie tissé (non / oui) Observations. 3. Reparation du tissé (non / oui) Observations. 4. Réparation du montage (non / oui) Observations. 5. Usure, tache (non / oui) Observations. 6. Autre (non / oui) Observations.