Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique (28 Février 380)
Circonstances, commentaire, réception
Doctorant Dragoş BOICU*
Résumé
L`édit de Théodose le Grand, au 28 Février 380 est souvent négligée et faiblement étudiée, bien qu’il a été et est considéré comme un document essentiel
pour la compréhension de la conduite des relations entre l`Église et l`État, mais
surtout à la façon dont les rois étaient exercer une inluence de plus en plus grande
dans la vie ecclésiale pour la construction d`un empire chrétien. Sans prétendre à
tirer pleinement proit, l’étude essaye de restaurer le contexte de la publication du
rescrit ainsi et la façon dont il a été perçue par les contemporains.
Mots-clés:
Théodose le Grand, l`édit, la relation Église-État, l’Empire Romain.
La in du quatrième siècle se fait remarquée par une effervescence qui anime
la vie ecclésiastique et qui laisse fort sa marque sur les solides relations d`entre
Église et État. Si la façon comment a été entendue cette collaboration des représentants de l’Eglise constitue un sujet de prédilection de l’historiographie ecclésiastique dans Roumanie, la façon dans laquelle il est intervenu le séculaire facteur
dans la réglementation de l`activité de l’Eglise est souvent négligé.
Le contexte de l`émission
Le succès relatif enregistré dans les luttes contre les Goths assure pour l’empereur Théodose une popularité inespéré et une accroître de son autorité. D’autre
part, la nécessité de renforcement de l’Empire imposait la réaction du pouvoir
séculier à tous les problèmes auxquels se confrontait l’État, y compris ceux reli*
Dragoş Boicu, doctorant à la Faculté de Théologie Orthodoxe Andrei Şaguna de l’Université
Lucian Blaga Sibiu. E-mail: dragosbcu@yahoo.com.
RT, 94 (2012), nr. 2, p. 208-229
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
R.M. Errington, Roman imperial policy from Julian to Theodosius, The University of North
Carolina Press, Chapel Hill, 2006, p. 213.
2
Eusebius de Cezareea, Vita Constantini, IV, 24, dans Părinţi şi Scriitori Bisericeşti (PSB),
vol. 14, trad. de Radu Alexandrescu, introduction de Emilian Popescu, Ed. IBMBOR, Bucureşti,
1991, p. 168.
3
Vd. �laus M. Girardet, ��aiser �onstantius II. als �Episcopus Episcoporum� und das Herrscherbild des kaiserlichen Widerstandes» dans Historia, nr. 1/1977, p. 95-128; Hans Hubert Anton
��aiserliches Selbstverst�ndnis
verst�ndnis in der Religionsgesetzgebung der Sp�tanitke und p�pstliche Herrschaftsinterpretation im 5. Jahrhundert» dans Zieschrift für Kirchengeschichte, 1977, p. 38.84.
4
Le concept du «kaiserliche Synodalgewalt» (l’autorité impériale du conseil) a son origine
à �Reichskirche» dans l’historiographie allemande, que transpose dans le du quatrième siècle les
réalités connu à la in du XIXe siècle, en essayant de reconstruire une relation Eglise-Etat, après
modèle de rapport au cours de la Deuxième Reich.
5
Socrates, Sozomen et Theodoret rappelent d’un édit de Gratien, après la mort de Valens,
qui a accordé la liberté religieuse, mais il semble que Valens a donné une disposition très similaire à
au moins un an avant (377) cf. Socrates, Historia Ecclesiatica (HE), IV, 35, PG 67, col. 556 et Fer
Ieronim, Chron. ad. ann. 378, dans Eusebii Chronicorum Lib. II, PL 27, col. 508.
6
Théodoret de Cyr, Historia Ecclesiatica HE; V, 1, 1, PG 82, col. 1197, trad. rom.: Istoria
Bisericească (HE), trad. de Pr. Prof. Vasile Sibiescu, dans PSB 44, Ed. IBMBOR, Bucureşti, 1995,
p. 199.
7
Eusebiu de Cezareea, De laudibus, 3, 7, dans vol. cit., p. 195. Vd. l’argumentation de
Erik Peterson dans son étude «Der Monotheismus als politisches Problem» dans Erik Peterson,
Ausgewählte Schriften. Band 1: Theologische Traktate, Echter Verlag, Würzburg, 1994, p. 50 sq.
1
209
Articles
gieuses1. A partir du Constantin le Grand (306-337), le monarque chrétien a réservé pour lui le droit de gérer les aspects de la vie de l’Eglise. Ainsi, plus de 50
ans, les rois comprennent cette autorité doit être comme ἐπίσκοπος τῶν ἐκτός
[évêque des choses extérieur]2 ou episcopus episcoporum [l’évêque des évêques]
ou iudex iudicum a deo datorum [juge des juges sur les choses (Dieu-)donné]3,
ce qui aurait conduit à l’élaboration de concept de «Kaiserliche Synodalgewalt»4.
Dans cette intervalle du temps, la situation religieuse dans l`Est était fortement stimulée par le conlit dogmatique, relancé par la politique de relâchement5
des mesures prises contre «les turbulents» les évêques de nicéennes, qui maintenant jubilaient et n`hésitaient pas à montrer que la terrible mort de Valens avait été
une punition à mesure de l’hérésie qu`ils le soutenaient6.
Nous ne devons pas oublier que la Nouvelle-Rome était devenue dans les
dernières décennies le représentant pare l’excellence pas seulement pour christianisme du structure semi arienne et eunomienne, mais et d’une théologie politique particulier. En vertu de la subordination, les théoriciens semi ariennes, à
partir d’Eusèbe de Césarée, ils semblent à proposer un système politique qui se
relète l’erreur dogmatique, concevaient une chaîne de délégations successives:
Dieu-le Père – Christ-le Fils, Ce ressemblant après l`ouvrage du Fils (homoiousios) – qui représente à son tour un modèle digne à suivre pour ses sujets7. Cette
Dragoş Boicu
conception conférait de jure de l`empereur les pouvoirs augmentés dans la vie
de l`église, ce qui avait placé sur positions opposées la capital et les autres provinces de l’Empire.
Le conlit théologique et idéologique était approfondi par la lutte en vain
pour la possession de l’autorité dans l’Est, lieu déjà contesté entre l’Alexandrin et
Antioche, et un troisième concurrent était déjà trop. Par conséquent deux sièges
apostoliques essayeront d’exercer une inluence le plus forte sur la capitale pour
le transformer dans un simple satellite d’un ou d’autre d`entre les deux métropoles
chrétiennes et de son orientation théologique.
Bien que le Constantinople ait le statut de résidence impériale et capitale de
la partie orientale de l’Empire, la métropole en pleine ascension avait été transitée à moins que des rois dans les dernières 50 années. Malgré cela, l`importance
politique émergent de la chaise épiscopale de la nouvelle Rome était indéniable,
et dans même temps incompatible avec le statut de l’évêché subordonnée au palais
métropolitain d`Herakleia8. Mais la constitution d’un nouvelle centre de référence
pour la chrétienté de l`Orient nouvelle contrevenait aux intérêts des sièges apostoliques d’Alexandrie, d’Antioche et surtout de Rome (Jérusalem était presque
dépourvue de toute autorité concrété, la situation étant redressée à peine au Chalcédoine depuis 451).Ce fait était d`autant plus gênant que les dissension dogmatiques qui dominaient le discours théologique elles avaient implications directes
et répercussions concrètes dans la vie politiques de l’Empire.
Pour toutes ces raisons, la situation religieux incertain et également délicate
arrive d’être une autre raison, prés de ce politique et militaire pour ce qui Théodose ajourne son arrivée dans la capitale après la nomination d`auguste et préfère
la mise en place d`un centre d’opérations à Thessalonique en Illyrie9, transférée
temporairement dans la juridiction de l`Orient. En d’autres termes, la rétention
de s’installer dans la capitale doit être considérée comme un acte de prudence de
celui qui élevé dans un environnement de paix relative ecclésiale, il était prédisposé à sous-estimer de la crise religieuse dans l`Orient.
Nous n`avons pas pourquoi croire que ce roi aurait eu plus impliqué ou plus en
connaissance de cause en matière des problèmes doctrinale qu`ils auraient été ses
prédécesseurs, et juste pour ça on peut remettre en question si, avant de sa venue
à Thessalonique, Théodose serait considéré consciemment plutôt un «nicéenne»
qu’un «chrétien»10. Les historiens Socrate et Sozomène soulignent l`organisation
8
Peter Schreiner, Konstantinopel. Geschichte und Archäologie, C.-H. Beck Verlag, München, 2007, p. 98.
9
R.M. Errington, op. cit., p. 214.
10
Ibidem, p. 15.
210
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
Socrates, HE, V, 6, col. 572: �ἄνωθεν μὲν ἐκ προγόνων χριστιανὸς ὑπάρχων, και
τῇ τοῦ ὁμοουσίου πίστει προσκείμενος”; Sozomen, Historia Ecclesiastica (HE), VII, 5, PG
67, col. 1424: „ἐκ προγόνων γὰρ χριστιανίζων κατὰ τὸ δόγμα τῆς ἐν Νικαίᾳ συνόδου».
12
Son nom est présent par Socrate, Sozomène et diverses autres sources, sous la forme
d’Ascholius, mais pour donner une consistance relative du texte, nous utilisons uniquement la version stockée dans le texte latin.
13
Socrates, HE, V, 6, col. 572.
14
Ibidem.
15
Sozomen, HE, VII, 6, col. 1428: �φήμη δὲ τούτων καὶ εἰς βασιλέα ἦλθε, καὶ
συγγενέσθαι αὐτῶ ἕτοιμος ἦν».
16
Ibidem: �Αλλ’ἡ βασιλὶς Πλακίλλα ἐπέσχε, σπουδῇ άντιβολοῦσα. Πιστοτάτη
γὰρ οῦσα φύλαξ τοῦ δόγματος, τῆς ἐν Νικαίᾳ συνόδου, ἕδειδε μὴ, ὡς εἰκὸς, ἐν διαλέξει
παραπεισθεὶς ὁ ἀνὴρ, μεταβάλοι εἰς τὴν αὐτοῦ δόξαν».
17
Thomas Hodgkin, The dinasty of Theodosius or, Eighty years’ struggle with the Barbarians,
editor Henry Frowde, Oxford University Press, London, 1889, p. 108-109.
18
Vd. supra n. 11.
11
211
Articles
nicéenne du Théodose, reçue de ses parents fortement attaché d`enseignement
homoousiene11. La même chose serait le suggérer le dialogue entre le roi malade
et l’évêque Acholius12 de Thessalonique lequel Socrate le décrire: l’évêque est
appelé mener à bien l`instruction du néophyte et d’oficier le Baptême: «d’abord
lui demandait quelle doctrine embrasse»13, mais seulement la conirmation la
confession transmise à partir du début par les apôtres et réafirmé par le Synode de
Nicée�14, qui le fait l`évêque, il convainc à Théodose de recevoir le Baptême Sacrement de ses mains. Pourtant, un épisode rapporté par Sozomène semble indiquer
le contraire. Plusieurs mois plus tard, sous la forte impression créée par Eunomiu
à Constantinople, dont la réputation atteinte et au Palais Impérial, Théodose est
prêt à se rencontrer avec le célèbre hérétique15. Dans cette situation, l’impératrice
Flacilla, fort partisan de la doctrine de Nicée, ayant peur que son mari soit trompé
par le discours et l’éloquence d`Eunomiu et qu`il tombe de la vraie foi religieuse,
elle empêche la rencontre les deux16. Cette chose ne montre pas que le manque de
entraînement théologique, mais surtout la labilité et l’instabilité dans l’enseignement théologique qu`il l`avait assumé et l`avait imposé à toute la population de
la capitale. D’autre part, il se fait remarqué le rôle joué par Flacilla, la première
épouse de Théodose, dans l’imposition de la formule atanasiene.
Thomas Hodgkin afirme que Théodose semble ne se pas rallier quelque des
factions chrétiennes jusqu’à la maladie, quoiqu`il soit de petit éduqué dans l’esprit
de l’enseignement de Nicée, mais à peine sur le lit à la souffrance, croyant qu’il ira
mourir, il reçoit le baptême dans les mains de Acholius17.
Nous pouvons conclure que, bien que né dans une famille avec profonds
convictions homousienes18, à peine après de long séjour à Thessalonique, en compagnie des évêques de Nicée, êtes dans l’obéissance au pape Damase, mais et
Dragoş Boicu
la cour impériale, qui était la plupart du temps de l’Ouest (en particulier hispanique19), Théodose enin embrasse déinitivement le christianisme du cette nuance,
mais sans être en dépit tout constant.
Le catalyseur pour sa décision ne peut être que l`affrontement avec la situation doctrinale de conlit de l’Eglise d’Orient. Nous supposons que, sous le conseil
de l’évêque Acholius, idèle adepte de la formule homousios, Théodose nourrit
la renaissance de l` Empire ayant comme principale élément une Eglise uniiée
doctrinaire, ce qui serait en mesure d`offrir un fort soutien moral aux décisions
impériales. Naturellement, cette chose serait réalisé après le modèle inauguré par
Constance et qui est déjà devenu traditionnel: était nécessaire que tous les sujets
partagent la convaincre dogmatique de l`empereur20.
En ce qui regarde la politique religieuse de Théodose notre attention est particulièrement attirée sur la manière énergique et dure que le roi a traité le problème de la tolérance religieuse, une manière qui se prouve toute plus autoritaire
en même temps le passage des années. On pourrait dire même que, pour la première fois dans l’histoire de l’Empire chrétien, il avait fait une tentative systématique pour coordonner et utiliser toutes les possibilités offertes par l`autorité de
l`administration séculaire, pour les aider au sein d’Eglise à ceux qui adhéraient à
la position doctrinaire favorisée par le roi. Cette chose résulte dans l’analyse des
priorités du Théodose: il était très préoccupé par ce que ses représentants sur le
territoire aient donne des directives juridiques claire, pour être sur à moins qu`il
les aidait, ils acquièrent le contrôle total des églises dans les métropoles et les
villes de l’Empire21.
R.M. Errington afirme même que, dehors de ces mesures religieuses, on se
trouvait un but strictement politique, mais qu`il était impossible de réaliser sans
éviter la désastreuse compétitivité ecclésiastique qui caractérisait les dernières
décennies22.
Vers à la ine d`année 379, les romains enregistrent une série de victoires
contre les goths et, étant donné que le Thessalonique fallait être retourné ensemble
à Illyrie du juridiction de Gratien immédiatement après la in de la crise militaire,
Théodose devait réléchir à l`inévitable déplacement de toute la cour impériale
de Constantinople, événement pour qui les résidents de cette ville fallait préparé
par une série de mesures destinés mettre en évidence l’intérêt exprès du nouvelles
Cf. André Piganiol, L’Empire Chrétien (325-395), deuxième édition, Presses Universitaires
de France, Paris, 1972, p. 238. Ce point de vue est contesté de Gonzalo Bravo, Théodosio. Ultimo
emperador de Roma, primer emprador catolico, Ed. La Esfera de los Libros, Madrid, 2010, p. 94-100.
20
R.M. Errington, op. cit., p. 215.
21
Ibidem, p. 216.
22
Ibidem.
19
212
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
Idem, �Church and State in the First Years of Theodosius I», în Chiron nr. 27 (1997), p. 36.
Cοdex Theodosianus (CTh.), X, 1.12 (http://ancientrome.ru/ius/library/codex/theod).
25
Socrates, HE, V, 2, col. 568.
26
CTh., XVI, 5.5: «Imppp. Gratianus, Valentinianus et Theodosius aaa. ad Hesperium praefectum praetorio. Omnes vetitae legibus et divinis et imperialibus haereses perpetuo conquiescant.
Quisquis opinionem plectibili ausu dei profanus inminuit, sibi tantummodo nocitura sentiat, aliis obfutura non pandat. Quisquis redempta venerabili lavacro corpora reparata morte tabiicat, id
auferendo quod geminat, sibi solus talia noverit, alios nefaria institutione non perdat. Omnesque
perversae istius superstitionis magistri pariter et ministri, seu illi sacerdotali adsumptione episcoporum nomen infamant seu, quod proximum est, presbyterorum vocabulo religionem mentiuntur, seu
etiam se diaconos, cum nec christiani quidem habeantur, appellant, hi conciliabulis damnatae dudum
opinionis abstineant. Denique antiquato rescripto, quod apud Sirmium nuper emersit, ea tantum
super catholica observatione permaneant, quae perennis recordationis pater noster et nos ipsi victura
in aeternum aeque numerosa iussione mandavimus. Dat. III non. aug. Mediolano, acc. XIII kal. sept.
Auxonio et Olybrio conss.».
27
P. Maraval, Théodose le Grand (379-395). Le pouvoir et la fois, Fayard, Paris, 2009, p. 103.
28
Harmut Leppin, Theodosius der Große. Auf dem Weg zum Christlichen Imperium, Primus
Verlag, Darmstadt, 2003, p. 71.
29
CTh., XVI, 1.2.1. Version roumaine: Prof. Ioan Rămureanu, �Sinodul al II-lea ecumenic de
la Constantinopol (381): Învăţătura despre Sfântul Duh şi Biserică. Simbolul Constantinopolitan»,
dans ST, nr. 5-6, 1969, p. 343; Pr. Vasile Muntean, «Edictele religioase ale lui Théodosie cel Mare»,
dans MB, nr. 4-6, 1974, p. 223-224; Casiodor, Istoria Bisericească, trad. de Liana şi Anca Manolache,
introduction et notes de Pr. Prof. Dr. Ştefan Alexe, dans PSB, vol. 75, Bucureşti, 1988, livre IXe, cap.
23
24
213
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Auguste pour les affaires de Nouvelle Rome23. En attendant le moment favorable
pour le traitement des problèmes de l`Église, Auguste d’Orient commence la législation avec un décret (17 Juin 379), par qu`ils se précisent les devoirs du grande
prêtre païen (alytarhes), qui présidait les Jeux Olympiques dans Antioche24.
J`ai mentionné avant que la politique religieuse de l’Empire connaissait un
relâchement relatif après l’édit publié par Gratien en automne de l`année 378,
qu`il semble, qu`il soit précédée par un acte similaire de Valens lui-même: des
évêques de Nicée ont été permis le retour dans l’exil donnant presque toutes les
confessions chrétiennes la possibilité d`exercice de la religion (à l’exception eunomiens, photinienilor et maniheilor25).
Cette situation ne durera pas longtemps comme à le 3 Août 379 Gratien publiera par son nom et d`autres augustes un nouveau décret destiné à réglementer
la vie religieuse de l’Empire: révoque l’édit précédent, annuler le droit de possession aux lieux de culte et interdire les manifestations cultes par des groupes
hérétiques26, notamment par les donatistes dans le nord d’Afrique27.
Bien que nous n`ayons pas affaire à un rescrit avec l’application à grande
échelle, la loi donnée par Gratien indique son soutènement de celui pour nicéennes,
mais Théodose cherchera à faire un geste similaire, à plus grande échelle28, assurée par la publication de l’édit de Thessalonique en 28 Février 38029.
Dragoş Boicu
Imppp. Gratianus, Valentinianus et
Theodosius aaa. edictum ad populum urbis Constantinopolitanae.
Cunctos populos, quos clementiae
nostrae regit temperamentum, in tali volumus religione versari, quam divinum
petrum apostolum tradidisse Romanis
religio usque ad nunc ab ipso insinuata
declarat quamque pontiicem Damasum
sequi claret et Petrum Alexandriae episcopum virum apostolicae sanctitatis,
hoc est, ut secundum apostolicam disciplinam evangelicamque doctrinam patris
et ilii et spiritus sancti unam deitatem
sub parili maiestate et sub pia trinitate
credamus.
Hanc legem sequentes christianorum catholicorum nomen iubemus amplecti, reliquos vero dementes vesanosque
iudicantes haeretici dogmatis infamiam
sustinere nec conciliabula eorum ecclesiarum nomen accipere, divina primum
vindicta, post etiam motus nostri, quem
ex caelesti arbitrio sumpserimus, ultione
plectendos.
Dat. III kal. mar. Thessalonicae
Gratiano a. V et Theodosio a. I conss.
Les empereurs Gratien, Valentinien et
Théodose Augustes.
Édit au peuple de Constantinople. Nous
voulons que tous les peuples régis par le gouvernement de Notre Clémence quent la religion transmise aux Romains par le divin apôtre
Pierre, telle que se manifeste jusqu’à maintenant la religion qu’il a enseignée. Il est clair
que c’est celle que suivre le pontife Damase et
Pierre, évêque d’Alexandrie, même d’une sainteté apostolique, à savoir que nous devons croire selon l’enseignement des apôtres et la doctrine de l’Evangile, en une divinité unique, Père,
Fils et Saint-Esprit, dans une égale majesté et
une sainte Trinité.
Nous ordonons que ceux qui suivent cette
loi soient rassemblés sous le nom de chrétiens catholiques; quant aux autres, insensés
et fou nous jugeons qu’ils doivent supporter
l’imfamie attaché au dogme hérétique, que
leurs assemblées ne reçoivent pas le nom
d’Églises, que, frappés tout d’abord par la
vengeance divine, ils le soient ensuite par le
chatiment de notre jugement inspirée par la
volonté céleste.
Donné le 3 des calendes de mars, à
Thessalonique, sous le consulat des Augustes
Gratien pour la 5e fois et Théodose pour la 1re
fois (28 février 380)
La date d’émission et la relation avec le baptême
Avant d’examiner le texte du décret est nécessaire de nous arrêtons sur deux
questions liées à la date de publication de ce document: jour exact, lorsque est
publié l`édit, respectivement si oui ou non nous avons à faire à un document soumis au baptême de Théodose.
VII, p. 344; Adrian Gabor, Biserică şi Stat în timpul lui Théodosie cel mare (379-395), Ed. Bizantină,
Bucureşti, 2003, p. 100; Pr. Prof. Nicolae Chifăr, Istoria Creştinismului, vol. I, Ed. Universităţii «Lucian Blaga», Sibiu, 2007, p. 364.
214
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
Charles Pietri, Damase et Théodose. Communion orthodoxe et géographie politique, dans
Epektasis, Paris, 1972, p. 627-628, idem, �Die kaiserliche Gesetzgebung: das Christentum als Staatreligion», dans Die Geschichte des Christentums. Religion, Politik, Kultur, vol. 2, édit. Charles et
Luce Pietri, Ed. Herder, Freiburg, 2005, p. 449. Ce point de vue se trouve aussi par Hartwin Brandt, Das Ende der Antike. Geschichte des spätromischen Reiches, IVe édition, C.H. Beck Verlag,
München, 2010, p. 61; István Pásztori-�upáan, �The formation and ecumenical importance of the
so-called Nicaeno-Constantinopolitanum», în RES, nr. 1/2011, p. 27.
31
Albert Güldenpenning, J. Iland, Der Kaiser Theodosius der Große. Ein Beitrag zur Römischen Kaisergeschichte, édit. Max Niemeyer, Halle, 1878, p. 75-76; Thomas Hodgkin, op. cit., p.
108-109; Hartwin Brandt, op. cit., p.61; István Pásztori-�upáan, art. cit., p. 27.
32
Bien que connaissant les deux histoires de Socrate et de Sozomène, Théodoret de Cyr choisir de ne raconter rien sur le baptême ou édit.
33
Socrates, HE, V, 6, col. 572-573: �[...] τὴν Θεσσαλονίκεν καταλαμβάνει, ἐκεῖ τε
ἀῤῥωστίᾳ περιπεσὼν, ἀξιωθῆναι τοῦ χριστιανικοῦ βαπτίσματος [...] Ἀναῤῥωσθεὶς οὗν
ἐκ τῆσ νόσου, μετ’ οὐ πολλὰς τὰς ἡμέρας ἐπὶ τὴν Κωνσταντίνου πόλιν ἔρχεται, περὶ
τἠν τετάρτην καὶ εἰκάδα τοῦ Νοεμβρίου μηνὸς».
30
215
Articles
Dans ce qui concerne la question de la date exacte, nous remarquons que
nombreux historiens, y compris de grands noms comme Charles Pietri30, datent
l`édit pour 27 Février 380, ce qui équivaut à «dat. III kal. Mar», qu`il serait essentiel correcte conformément à la formule de l’indice - 2 = nombre de jours restants
dans le mois précédent (dans ce cas 3-2 = 1/27 Février), mais puisque l’an 380
était une année bissextile, le jour restant du mois Février n’est pas 28 mais 29. Par
conséquent, la journée lorsque l’édit a été publié est le 28 Février.
Pas aussi si simple se prouve la clariication du second problème. Conventionnellement se fait remarque que le document depuis 28 Février 380 a été émis
par Théodose, après son baptême, reçu ensuite d`une grave malaise qui semblait
lui être fatale31.
Par les trois histoires ecclésiastiques «synoptique» seulement Socrate et
Sozomène donnent uniquement des informations sur la maladie et le baptême de
Théodose32. Socrate, en se concentrant davantage sur le dialogue entre l’empereur
et l’évêque de Thessalonique, il n` insiste beaucoup trop sur la chronologie: �[...]
Il est arrivé à Thessalonique [et] en allant envahi de maladie, il a demandé à être
daigne du baptême chrétien [...] en se reconstruisant après la maladie, et non après
plusieurs jours il s`est rendit à la ville de Constantine, dans le vingt-quatrième jour
de la mois novembre ... »33.
Sozomene reprend le texte du Socrate et il lui ajoute : �[...] Il était allé à
Thessalonique. Là, il est tombé malade, et il a était instruit dans les mystères
chrétiens, puis baptisé d`Acholius, évêque de celle ville, après qu`il recouvre la
santé [...] et parce qu’il a considéré être mieux proposer des sujets l`opinion [sa]
relativement aux celles divines, pour ne semble pas qu`il a contraint les foules [ou
que] l’observation des devoirs religieux ont été imposées contre leur volonté et
Dragoş Boicu
ils ont promulgué une loi à Thessalonique pour le peuple de Constantinople parce
qu`il s’est rendu compte que de la cette château-fort laquelle le tout était soumis,
la loi entrera indubitables en peau de temps et dans autres villes»34.
Ainsi cette chronologie conventionnelle semble être suggérée par le texte de
Sozomène, qui, à première vue, afirme que l’édit est émis après le baptême, mais
peu de temps après sa publication à Constantinople, Théodose vient lui-même
dans la capitale35.
Nous saisissons d’abord que les textes attestent la pratique du baptême sur
le lit de mort, très courante même et dans à la in du IVe siècle. L`ajournement
du baptême jusqu’à le dernier moment, devient tout à coup avec Constantin36 une
véritable habitude au même rang que les rois. Constance reçoit aussi le baptême
sur son lit de mort, au début du mois novembre 361 dans les mains de l’évêque
semi-arien Euzoius d`Antioche37, mais Valentinien meurt comme un simple catéchumène38. Et comme son père39, Théodose lui-même ajourne le bain de la deuxième naissance jusqu’il croit qu`il soit en train de mourir.
Nous aurions pu supposer que la souffrance du roi était au-delà de toute
que grave si`il a décidé de prendre cette décision. Cette maladie était sans doute
incompatible avec le gouvernement d’Empire et partir de cette prémisse, il a essayé à déterminer plus précis la période dans laquelle le roi était malade. Wilhelm
Ensslin, à la suite d`Otto and du Seek, ainsi il montre deux intervalles: soit entre
19 Août 379 et 6 Janvier 38040, soit entre 20 Septembre et 16 Novembre 380, au
cours de lesquelles nous n’avons aucune nouvelle au sujet de Théodose ou autre
document émis par lui. Egalement Zosime41 et Jordanès42 fournissent des indices
que Théodose était en plein activité depuis la in de l’hiver, d’autant plus en prin34
Sozomen, HE, VII, 4, col. 1424: �[…]ἧκεν εἰς Θεσσαλονίκην. Νόσῳ δέ περιτεσὼν
ἐνταῦθα, μυσταγωγοῦντος αύτὸν Ἀσχολίου τοῦ τῇδε ἐπισκόπου, ἐμυήθη, καὶ ῥᾷον
ἔσχεν. [...] Λογισάμενος δὲ ἄμεινον εἶναι, προαγορεῦσαι τοῖς ὑπηκόοις ἤν ἔχει περὶ τὸ
θεῖον δόξαν ὥστε μὴ βιάζεσθαι δοκεῖν ἀθρόον ἐπιτάττοντα παρὰ γνώμην θρησκεύειν,
νόμον ἐκ Θεσσαλονίκης προσεφώνησε τῶ δήμω Κωνσταντινουπόλεως∙ συνεὶδε γὰρ
ἐνθένδε, ὡς ἀπό τινος ἀκροπόλεως τῆς πάσης ὑπηκόου, καὶ ταῖς ἄλλαις πόλεσι δήλην
ἔσεσθαι ἐν τάχει τὴν γραφήν».
35
Ibidem, VII, 5: �ταῦτα νομοθετήσας, οὐ πολλῶ ὕστερον ἧκεν εἰς Κωνσταντινούπολιν».
36
Constantin le Grand (306-337 d. Hr.) est baptisé sur son lit de mort, par le évêque arien
Eusèbe de Nicomidia le 20 mai 337, la veille de sa mort.
37
Cf. Pr. Prof. Vasile Sibiescu, n. 88 la Théodoret de Cyr, HE, II, 32, t.r., p. 131.
38
Boniface Ramsei O.P., Ambrose, 2e édition, Ed. Routledge, New York, 2002, p. 36.
39
Thomas Hodgkin, op. cit., p. 108.
40
Wilhelm Enßlin, �Die Religionspolitik des �aisers Theodosius der Große» dans Sitzungsberichte der Bayrischen Akademie der Wissenschaften, Heft 2/1953, p. 18.
41
Zosima, HN, IV, 31, 2, édit. Ludovicus Mendelssohn Leipzig, 1887, p. 186.
42
Iordanes, Getica, XXVII, dans PL 69, col. 1271.
216
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
43
Pr. Vasile Munteanu, «Edictele religioase ale lui Théodosie cel Mare», în MB nr. 4-6/1974,
p. 224.
P. Maraval, op. cit., p. 107.
R.M. Errington, �Christian Accounts of the Religious Legislation of Theodosius I», dans
Klio, nr. 2/1997 (79), p. 416.
44
45
217
Articles
temps et en été de 380,en montrant que la santé du roi n`est encore détériorée au
point d`en se considérer être en train de mourir. Le Père Professeur Vasile Munteanu exprime et lui la réserve face aux informations de Sozomène en montrant
qu`on ne c`est connait pas la période exacte de l`année quand l’Empereur avait été
si gravement malade43. D’autre part, si nous tenons compte de ces �non quelques
jours» mentionnés par Socrate et le deuxième intervalle marqué par le silence
documentaire, nous pouvons ixer la date quand il est devenu malade et la date
du baptême de Théodose à un moment donné après le 20 Septembre380. Pierre
Maraval limite le temps et place l’événement en Octobre 38044.
Par conséquent, la chronologie proposée par Sozomène ne relète pas la réalité. Nous observons effectivement que les deux textes parallèles se référent à
deux événements distincts qui`il précèdera le départ vers Constantinople. Socrate
se réfère spéciiquement au baptême de Théodose, tandis que Sozomène nous
parle de l`édit. En le suivant avec soin à Socrate, Sozomène met le baptême de
Théodose en étroite collaboration avec la maladie de l`auguste, quand il était à
Thessalonique. Toutefois, Sozomène ne semble pas regarder le rescrit comme une
conséquence directe du baptême, mais plutôt qu’il le reprend en relation étroite
avec l’arrivée à Constantinople comme une justiication de la façon dont il aura
agir une fois arrivé dans la capitale45. La seule manière d’harmoniser les deux
textes envisage le fragment � étant donné qu’il a considéré être mieux de proposer
les sujets l`opinion [son] sur les divines, de ne pas apparaître qu`il a forcé les
foules [ou que] l’observation des devoirs religieux les était imposées contre leur
volonté, il a émis une loi à Thessalonique pour le peuple de Constantinople pace
qu`il s’est rendu compte que de la cette ville à la quelle le toute était soumis, la loi
entrera évidement bientôt et dans d’autres villes » comme une interpolation dans
le texte commenté par Socrate, qui apparaît comme un résultat d’un dialogue porté
du Théodose avec Acholius. Mais, tissant propres informations avec celles dans
le texte de Socrate, Sozomène fausse le développement des événements, puisque
nous ne pouvons pas comparer ce � pas longtemps après » avec l’intervalle d`entre
l`édit daté du 28 Février et l’entrée en Constantinople à 24 Novembre.
La chronologie que nous pouvons le reconstituer selon cette théorie est la
suivante: en pleine campagne anti goth Théodose proclame de l’édit de Thessalonique en Février 380, et après il tombe assez gravement malade à l’automne
de même année (Octobre le plus probablement), il reçoit le Sacrement du Bap-
Dragoş Boicu
tême dans les mains de l’évêque Acholius, parce que, après quelques semaines de
convalescence se redresse à Constantinople, où il est arrivé en 24 Novembre 380.
Wilhelm Enßlin explore davantage cette hypothèse et il vient à se demander si le dialogue entre Acholius et Théodose relaté par Socrate, la réponse de
l’évêque nécessite une connaissance du rescrit46. Etant interrogé par empereur
quel genre de confession embrasse (ποίαν πίστιν ἠσπάζετο) Acholius fait une
afirmation dans lequel nous observons qu’il reprend en grand l`idée centrale de
le document théodosien - le caractère apostolique de l’enseignement, comme le
critère qui valide et légitime la doctrine chrétienne authentique, «l’enseignement
des aryens n`est pas arrivé aux populations dans Illyrie47 et aucune d’innovation
naît de cet [Arie] n`est pas consolidé (encore) ainsi qu`il saisit l`Eglise, mais ils
sont restés (stables) gardant inébranlable la foi au-dessus qui a été envoyée depuis
le début par les apôtres et qu`elle a été conirmée par le Synode de Nicée»48. Il faut
noter cependant, qu`Acholius - ou Socrate grâce à Acholius – apporte au débat
un nouvel élément, nommément la conirmation de cette doctrine apostolique par
le Synode de Nicée. Il est dificile d`apprécier si, dans ce «ἐξ ἀρχῆσ ἐκ τῶν
ἀποστόλων παραδοθεῖσαν πίστιν» nous avons ou non affaire avec une réelle
allusion au rescrit ou uniquement avec une projection dans le passé aux informations évoquées ultérieur.
Ainsi, l` établissement du baptême et la convalescence autour de la date de
publication de l`édit de Thessalonique est tout simplement faux. Les deux événements sont indépendants, le document avec le contenu religieux discriminatoire a
été publié avec une demi-année avant que Théodose soit adopté solennellement et
formellement le christianisme du facture nicéenne. Par conséquent, il ne s’agit pas
d’une geste conditionné de la recevoir le baptême comme une obligation morale
pour le nouvel baptisé de restaurer aux droits l`Eglise à la quelle enseignements
l`avouait. Au contraire, l’ajout dans le texte du Sozomène montre que nous ne
pouvons pas sous-estimer l’initiative de Théodose dans l’élaboration du document, sans beaucoup trop d’inluence la parte du clergé macédonien.
Interprétation
En revenant sur le contenu du décret, nous observons le contraste entre
les destinataires spéciiés dans l’adresse du document: « vers le peuple de ville
46
Wilhelm Enßlin, art. cit., p. 22.
Pour comprendre l’exagération de Acholius voir les action arien en Illyrie et les efforts pour
rétablir la formule de Nicée dans les provinces vd. Pr. Prof. Dr. Nicolae Chifăr, op. cit., p. 148-154.
48
Socrates, HE, V, 6, col. 572-573: �οὐ παρῆλθεν ἡ Ἀρειανῶν δόξα κατὰ Ἰλλυριῶν
ἔθνη οὐδὲ ἴσχυσε συναρπάσαι ἡ παρ’ ἐκείνου γεγενημένη καινοτομία τὰς τῇδε
Ἐκκλησίας, ἀλλὰ φυλάσσοντες ἀσάλευτον τὴν ἄνωθεν μὲν καὶ ἐξ ἀρχῆς ἐκ τῶν
ἀποστόλων παραδοθεῖσαν πίστιν, έν δὲ τῇ κατὰ Νίκαιαν συνόδῳ βεβαιωθεῖσαν».
47
218
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
Sozomen, HE, VII, 4.
Jörg Ernesti, Princeps christianus und Kaiser aller Römer, Theodosius der Große im Lichte
zeitgenössischer Quellen, Ed. F. Schöningh, Paderborn, 1998, p. 22.
51
Adrian Gabor, op. cit., p. 102.
52
Pierre Maraval, op. cit., p. 105; Jörg Ernesti, op. cit., p. 23. W. Enßlin croix que le rescrit
était vrai pour tous les habitants de l’Empire, sans distinction, art. cit., p. 15 sq.
53
Pierre Maraval, op. cit., p. 106.
49
50
219
Articles
Constantinople» et la formule:�nous voulons que tous les peuple» Comment
s`expliquer cette chose et à qui il est destiné en fait? Pierre Maraval montre que
dans l`Antiquité tardive, la plupart des lois promulguées étaient connues que des
fonctionnaires des zones où ils ont été envoyés. Contrairement à ces, l` édit se faisait connu et par le reste de population. Sozomène donne aussi une indice supplémentaire sur l’intention d’auguste lorsqu`il afirme que Théodose a publié une loi
à Thessalonique et il la fait publique à Constantinople, pour que dans le capital de
l’Empire se répande les plus vite possible jusqu`aux bords de celui-ci49, familiarisant ses sujets avec la confession de foi normative à les deux hiérarques mentionnées. Une autre explication serait être que les résidents de la Nouvelle Rome ont
été considérés comme les représentants de toute la population dans l’Empire, mais
l’abjuration de l’arianisme par eux constituaient le retour de tous les � Romains
» à la vraie foi50. Donc, c’était l’endroit où il fallait d’abord rétabli l’ordre et où il
était nécessaire la concentration de l`effort politique51.
Malgré les apparences, Théodose s`adresse seulement les chrétiens, son but
étant de déinir, dans le point de vue du roi, ce qui sont les chrétiens orthodoxes.
Seulement ceux qui sont soumis « les ordonne», mais des ceux qui pratiquent
d’autres religions ne dit rien. Le plus on peut deviner en ce « (nous) voulons » un
désir de voir tous les sujets embrassent le christianisme, mais ce désir n’est pas
accompagnée par aucune sanction pour les délinquants, contrairement à comment
s`exprime dans ceux qui concerne les hérétiques52.
Le texte lui-même n`est pas compose par un théologien, et, aussi comme
nous l’avons vu, à ce moment-là, le roi était encore une simple catéchumène en fait, aucun d`entre les trois augustes au nom de lesquels est émis le document, n’avaient eu encore reçu le Saint-Sacrement du Baptême. Autrement, nous
n’avons aucunes indications que l’un d’entre eux aura un programme bien mis en
place pour restaurer la foi nicéenne. Par conséquent, cet édit offre un critère pratique de l’orthodoxie en mettant l’accent sur la communion avec les deux sièges
apostoliques mentionnés. Comme cela était naturel pour un occidental, Théodose
se réfère à l’évêque de Rome, autant plus que dans l’Occident il n`y a pas un siège
épiscopale plus important et largement reconnu comme le gardien inchangé de
la foi apostolique53. Ensemble avec le pape Damase est nommé comme le repré-
Dragoş Boicu
sentant du christianisme authentique et Peter, évêque d’Alexandrie, qui a prouvé
son engagement pour le Synode de Nicée par l`exil lui imposé par Valens, et le
long séjour à Rome, avec «pontife» constituait une garantie supplémentaire à sa
juste croyances54. Il est estimé que la nomination les deux évêques représentent un
simple milieu d`identiication et de distinction les orthodoxes d`hérétiques55, par la
conirmation, respectivement la réfutation, de la communion avec les deux représentants de la foi « que le divin Apôtre Pierre l`a enseigné aux Romains ». D’autre
part, une indication de Damase semble être un signe que Théodose était informé
de la décision du conseil d`Antioche, tenue en Septembre 37856 ou Octobre 37957,
ce qui se prononcer pour une union doctrinale avec l’épiscopat de l’Ouest58 à la
base de le tomons synodal Conidimus quidem59 adressée par Damase aux évêques
illyriens et orientales en 371 après le synode de Rome, de la même année, qui
indique la consubstantialité des trois hypostases comme montrent les trois sources
par qui été envoyé le document60:
54
Il semble que Pierre II, évêque d’Alexandrie, est mort à la veille de la délivrance de ce
document. Istvan Pasztor, �upáan propose 14 Février 380 (cf. n. 8 la art. cit., p. 28), mais chronique
Xe siècle écrite par l’évêque Sévère de Al’Ashmunein (Hermopolis), L’Histoire des patriarches
d’Alexandrie
(http://www.tertullian.org/fathers/severus_hermopolis_hist_alex_patr_02_part2.
htm#PETER_II – 1.02.2011), a ixé la date du décès le 20 du mois Amshir / Meshir (Février
8-Mars9), ce qui signiie environ 28 Février 380, la date de l’édit de Thessalonique.
55
Adrian Gabor, op. cit., p. 103.
56
Theodoret semble parler de l’automne de 378, quand a eu lieu une réunion entre les
membres du clergé d’Antioche et de Sapori général Gratien envoyé l’édit de tolérance d’application
publié après la mort de Valens când prezintă o întrevedere între clerul din Antiohia şi Sapor,
Sapor, generageneralul trimis de Graţian în vederea aplicării edictului de toleranţă emis după moartea lui Valens (HE; V,
3, 9-16, PG 82, col 1200-1201, t.r., p. 201).
57
Grégoire de Nysse rappelle le conseil, que s’est réuni à Antioche à 9 mois après le
grand désastre (ἕννατος ῆν μετὰ τὸ πάθος τοῦτο μὴν, ἤ μικρὸν ὑπὲρ τοῦτο, καὶ σύνοδο
ἐπισκόπων κατὰ τὴν Ἀντιόχου πόλις ἠθροίζετο, ῆς καὶ ἡμεῖς μετέσχομεν) – la mort du
Saint Basile (1 ianuarie 379), dans De Vita Sanctae Macrinae, PG 46, col 973. Vd. Dragoş Boicu,
n. 7 par Grigorie de Nyssa, Viaţa Fericitei Macrina, trad. de Pr. Prof. Théodor Bodogae, préface
Dragoş Boicu, IIe édition, Ed. Andreiana, Sibiu, 2009, p. 41. Neil B. McLynn dans Ambrose of Milan: church and court in a Christian capital, University of California Press, Los Angeles, 1994, p.
139, n. 213, avec W. Enßlin (art. cit., p. 15), Ursula Reuter (Damasus, Bischopf von Rom – 366-384,
dans col. Studien und Texte zu Antike und Christentum, Ed. Mohr Siebeck, Tübingen, 2009,p. 347),
Adrian Gabor (op. cit., p. 104) et autres montrer l’automne 379.
58
Lester L. Field, On the communion of Damasus and Meletius: fourth-century synodal formulae in the Codex Veronensis LX, Ed. Pontiical Institute of Mediaeval Studies, Toronto, 2004, p.
2; W. Enßlin, art. cit., p. 15.
59
Voir le texte et l’analyse critique de la façon comment il était perçu à l’Orient sur la contribution de saint Athanase le Grand par Ursula Reuter, op. cit., p. 270 sq.
60
Versions maintenu dans Codex Veronensis, apud Ursula Reuter, op. cit., p. 284; dans Théodoret,
HE, II, 17, col. 1053 (t.r. II, 22, p. 113); dans Cassiodor, HT, V, 29, PL 69, col. 1006 (t.r. PSB 75, p. 191).
220
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
itaque dum primum hereticorum coepiset nequitia pullulare,
sicut etiam nunc blasphemia
nefandorum patet Arianorum, tunc patres nostri trecenti decem et octo
atque ex vice sanctissimi
episcopi urbis Romae directi
ἐπίσκοποι καὶ οἱ ἐκ τῆς
Ῥωμαίων ἁγιωτάτοι,
electi
apud Nicaeam confecto
concilio
εἰσ Νίκαιαν γενομένου τοῦ
σκέμματος,
habito tractatu in urbe Nicaena
hunc murum adversus
arma diabolica statuerunt
τοῦτο τὸ τεῖχος ὑπεναντίον
τῶν ὅπλων τοῦ δια�όλου
ὥρισαν
και ταύτῃ τῇ ἀντιδότῳ τὰ
θανάσιμα φάρμακα ἀπεώσαντο,
hunc murum irmissimum
contra arma diabolica statuerunt,
et hoc remedio venena mortifera sunt depulsa
ut patrem ilium spiritumque sanctum
ὥστε τὸν πατέρα και τὸν
υἱόν
ut pater et ilius
unius deitatis, unius, virtutis,
μιᾶς οὐσιας, μιᾶς θεότητος,
μιᾶς ἀρετῆς, μιᾶς δυνάμεως
καὶ ἑνὸς χαρακτῆρος πιστε�εσθαι χρῆναι, καὶ
unius divinitatis, unius virtutis
ut nunc iterum coepit
obrepere, ac praecipue Arrianorum blasphemia pullulare coepisset, maiores
nostri CCCXVIII episcopi
atque hoc antidoto mortalia pocula propulsarunt,
unius igurae,
unius credere oporteret
substantiae,
τῆς αὐτῆς ὑποστάσεως καὶ
οὐσίας τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιον
[πιστε�ειν],
uniusque magnitudinis debeat credi,
uniusque essentiae sive substantiae simul et spiritus
sanctus.
contra sentientem alienum
a nostro consortio iudicantes (s.m.).
τὸν δὲ ἄλλως φπονοῦντα
ἀλλότριον εἰναι τῆς ἡμετέρας κοινωνίας ἔκρίναν (s.m.).
Aliter vero sapientes alienios
esse nostra communione iudicaverunt (s.m.).
Théodoret de Cyr nous donne aussi un témoignage sur l’autorité de laquelle
le pape Damase proitait dans l’Est,en général et à Antioche, en particulier. A la
réunion du clergé d’Antioche avec le générale Sapor ou au conseil d’Antioche, si
nous acceptons l’hypothèse peu probable que nous puissions établir une identité
entre les deux réunions, le prêtre Flavien, le primat ultérieure de la ville, il apos221
Articles
Καὶ γαρ ἡνίκα πρῶτον ἡ
κακία τῶν αἱρετικῶν ἀκμάζειν ἤρξατο,
ὡς καὶ νὺν μάλιστα ὑφέρπει τῶν Ἀρειανῶν ἡ �λασφεμία, οἱ πατέρες ἡμῶν
τριακόσοι δέκα καὶ ὀκτὼ
Nam cum dudum ereticorum virus,
Dragoş Boicu
trophe ainsi que Paulin et aussi que Apollinaire toujours faisant appel à la doctrine
professée par l’évêque de Rome, ce qui montre que Damase représentait un repère
dogmatique et donc il n`est pas mentionné par hasard dans l’édit théodosien61:
Oh, mon ami, si tu adhères àà la
la comcommunion de Damase, montres-toi clair la
ressemblance de tes dogmes. Cela avoue
une seule nature de la Trinité et prêche
clair trois hypostases. Mais toi, sans doute,
élimines la Trinité des hypostases.
Je suis surpris de toi, oh, mon ami,
que tu luttes si éhontée contre la Vérité et
tu sais clairement que l`admirable Damase
dit que notre nature complète a été prise
par Dieu le Verbe, mais tu continues dire
le contraire. Ainsi tu manques donc notre
jugement du rédemption.
Εἰ τὴν Δαμάσου, ὦ φιλότης, κοινωνίαν
ἀσπάζῃ, ἐπίδειξον ἡμῖν σαφῶς τὴν τῶν
δογμάτων συγγένειαν. Ἐκεῖνος γὰρ μίαν τῆς
Τριάδος οὐσίαν ὁμολογῶν, τὰς τρεῖς ὑποστάσεις διαῤῥήδην κηρ�ττει∙ σὺ δὲ ἄντικρυς
τῶν ὑποστάσεων ἀναιρεῖς τὴν τριάδα.
Θαυμάζω σε, ὦ φίλος, οὕτως ἀνέδην κατὰ
τῆς ἀληθείας μαχόμενον, καὶ ταῦτα σαφῶς
ἐπιστάμενον ὡς ὁ θαυμάσιος Δάμασος
τελείαν ὑπὸ τοῦ Θεοῦ Λόγου τὴν ἡμετέραν
φ�σιν ἀνειλῆφθαι φησιν∙ σὺ δὲ τοὐναντίον
λέγων διατελεῖς. Τὸν γὰρ νοῦν τὸν
ἡμέτερον τῆς σωτερίας ἀποστερεῖς. (s.m.)
Bien que manqué de profondeur théologique, cependant Théodose prouve un
aigu sens diplomatique et une extrême prudence parlant � de la foi de Pierre, de
le nom des évêques de les deux sièges apostolique primordiales qui représentant
tout les deux à travers du leur communion, l’unité de l’Eglise vers la doctrine de
nicéenne, résumée clairement, sans mentionner le terme-scandale homoousios »62.
La solution dogmatique à qu`il appelle pour mettre en évidence la consubstantialité est ce de reprendre le principal élément du Triadologie néo-nicéenne,
ἰσοτιμία, ὁμοτιμία sau συνδόξα – la même l’honneur accordée également les
trois hypostases divines: le concept cristallisées dans la théologie de saint Athanase le Grand63 et surtout par la formule du Saint Basile le Grand:« Grace au Père
et du Fils et du Saint Esprit »64.
Théodoret, HE, V, 3, 10-11, col. 1201, t.r. p. 201. Le text repris Casiodor l’Histoire tripartite, IX, 3 est beaucoup plus explicite et claire étincelante, mais moins authentique (t.r. p.340).
62
Adrian Gabor, op. cit., p. 101.
63
Voir la lettre de saint Athanase et de les évêques de l’Egypte, la Thébaïde, et la Libye à la
in de 363 au roi Iovianus. Une fois conirmé la consubstantialité du Fils avec le Père dans la lettre
synodale la même honneur du Saint-Esprit avec le Père et le Fils: «Ἀλλ’ οὐδὲ ἀπηλλοτρίωσαν
τὸ Πνεῦμα τὸ ἅγιον άπὸ τοῦ Πατρὸς καὶ τοῦ Υἱοῦ∙ άλλὰ μᾶλλον συνεδόξασαν αὐτὸ τῷ
Πατρὶ καὶ τῷ Υἱῷ, ἐν τῇ μιᾷ τῆς ἁγίας Τριάδος πίστει, διὰ τὸ καὶ μίαν εῖναι τὴν ἐν τῇ
ἁγίᾳ Τριάδι θεότητα» (s.m.), Théodoret, HE, IV, 3, col. 1128 (t.r., p. 158).
64
Au cours de la célébration de la Sainte Evpsihi le 7 Septembre 374, en présence de l’évêque
Amfolochios de Iconium, saint Basile commence le service divin par la doxologie traditionnelle:
«Gloire au Père par le Fils dans l’Esprit Saint» et, après avoir lu les Psaumes, utilise un trinitaire
61
222
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
nouvelle formule, l’évêque a chanté avec tout le peuple: «Gloire au Père et Fils et Saint Esprit», cf.
Pr. Prof. Dr. Constantin Corniţescu et Pr. Prof. Dr. Théodor Bodogae, Introducere la Sfântul Vasile
cel Mare, Scrieri. Partea a treia: Despre Sfântul Duh, traduction, introduction, et notes de Pr. Prof.
Dr. Constantin Corniţescu et Pr. Prof. Dr. Théodor Bodogae, dans PSB, vol. 12, Ed.IBMBOR, Bucureşti, 1988, p. 7. Voir la motivation générale de l’équivalence des les deux doxologies dans le traité
de Saint Basile le Grand, op. cit., PG 32, col. 72-146, t.r. p. 19-82.
65
W. Enßlin, art. cit., p. 26.
66
Je préfère utiliser le terme orthodoxe comme équivalent au catholique, puisque celle-ci
signiie «tout droit» et, comme le montre Pr. John I. Ică Jr., le terme envoie constamment dans son
ensemble, à la fois intensive-qualitative et extensive-quantitative: �pentru Biserica creştină a primului mileniu �catholicitatea» şi «orthodoxia» sunt identice şi egal deinitorii; ca atare ele nu trebuie
nici ipostaziate şi substantivizate (în ortodoxism sau catolicism), nici opuse confesionalist, cum s-a
întâmplat în mileniul al doilea când s-a vrut ca ortodoxie să existe doar în Răsărit, iar catolicitate
numai în Apus. Adevăraţii creştini «ortodocşi» sunt şi «catholici», iar adevăraţii «catholici» sunt
obligatoriu şi «ortodocşi», iindcă Biserica este una, sfântă, catholică/ortodoxă şi apostolică” dans
Diac. Ioan I. Ică jr, �Cuvânt-înainte” dans Canonul Ortodoxiei I: Canonul apostolic al primelor
secole, edit. Diac. Ioan I. Ică jr, Ed. Deisis, 2008, p. 6.
67
Pierre Maraval, op. cit., p. 107.
223
Articles
Si le premier paragraphe a eu un caractère dogmatique, la deuxième partie
du document contient les réglementations de fond comme indique et le verbe et
iubemus (commande). Le nom du chrétien orthodoxe ne peut pas être attribué que
strictement à ceux qui soutiennent la communion avec les évêques Damase et
Peter, respectivement à ceux qui confessent une Divinité unique du Père et du Fils
et du Saint Esprit. Le roi lui-même est inclus dans cette communauté des croyants
comme indique le verbe «credamus»65. Il devrait mentionner la construction antithétique entre les Christiane catholiques66 et reliquos dementes vesanosque haeretic. Frappe l`expression discriminatoire a l`adresse des hérétiques qu`ils nient
la qualité de chrétiens et refusent de porter le nom. En outre, Théodose semble
contester leur rationalité et, en conséquence, il les exclut d’entre les hommes,
raison pour qui ni leurs réunions de culte n`ont pas accepte la qualité des communautés ecclésiales. Qu’est-ce que le droit de ces malheureux ne peut être que
la punition double, divine et impériale, surgi et elle dans « celestis arbitrum»,
jugement céleste, qui autorise l’utilisation de la force contre eux. En quoi consiste
exactement ces mesures punitives indiqués de l’édit on n`este pas connu, parce
que le roi, après qu’il dénonce l’irrationalité, il se remercie de les menacer avec
la colère merveilleuse et l’infamie qui l`exclut désormais dans la vie politique67,
mais non pas avec des mauvais traitements et des représailles réelles auxquelles
application est de toute façon ajournée pour une date ultérieure, a la quelle Théodose effectuera, anticipant son arrivée imminente dans la capitale.
Cette seconde paragraphe indique et la position de l’Eglise Orthodoxe de
Constantinople, où la communauté dirigée par Le Saint Grégoire de Naziane n`a
Dragoş Boicu
encore réussi à avoir sa propre église, en dehors de la chapelle Anastasia, improvisée dans le salon détenue par Théodora et Ausoniu. R.M. Errington considère
que l`afirmation « leurs réunions ne pas recevoir le nom d’églises »,omise ultérieur ensemble à toute cette paragraphe dans le Codex de Justinien (Corpus Juris
Civilis) représente la clé de la reconstruction du contexte historique, tandis que
la possession des édiices religieux par « l’autres abandonnes, stupides et fous
»pose un problème épineux pour la communauté nicéenne qui s`est essaye d’être
dirigé: ceux qui refusent la ralliement à la vision doctrinale du roi, ils devaient
perdre le droit d’être reconnu comme « église » et donc d’avoir un endroit pour le
développement de la vie liturgique68.
Dans le même jour, il a été aussi publié la loi69 qui condamne le sacrilège,
document considérée souvent comme faisant partie de l’édit, distinct par de raisons thématiques des compilateurs de la Codique du Théodosien, qu`ils l’inscriraient entre les lois De episcopis, ecclesiis et clericis et non pas entre ceux De ide
catholica, fait qui a déterminé a R.M. Errington de conclure que le rescrit dans son
intégralité a été adressée le clergé responsable de la soutien organisé des hérésies,
non pas des croyants ordinaires70 :
Imppp. Gratianus, Valentinianus et
Theodosius aaa.
Qui divinae legis sanctitatem aut
nesciendo confundunt aut neglegendo
violant et offendunt, sacrilegium committunt.
Dat. III kal. mart. Thessalonicae
Gratiano a. V et Theodosio a. I conss.
Les empereurs Gratien, Valentinien
et Théodose
Qui, soit par méconnaissance,
confondent, erreur ou négligence, enfreint
et offense la sainteté de la loi divine, ceux
commissent le sacrilège.
Donnée au 28 Février à Thessalonique, étant consuls les empereurs Gratien
et Théodose pour la cinquième fois
Etant donnée que le texte est dépourvu de destinataire et de sanctions, Wilhelm Enßlin le considère comme un simple annexe, qui tient compte tout des
hérétiques71, tandis que �arl Leo Noethlichs souligne que la distinction d`entre
neglegendo et nesciendo il considère qu’une part regarde les hérétiques et d`autre
parte regarde les païens72. Pourtant Jörg Ernesti pense que nous avons affaire à une
construction tautologique et comme dans le cas violant et offendunt, spéciique
68
R.M. Errington, �Christian Accounts of the Religious Legislation of Theodosius I», p.
413-414.
69
CTh., XVI; 2.25
70
Ibidem, p. 413.
71
W. Enßlin, art. cit., p. 17.
72
�arl Leo Noethlichs, Die gezetzgeberischen Maßnahmen der chrislichen Kiaser des vierten
Jahrhunderts gegen Häretiker, Heiden und Juden, Ed. A. Wasmund-Bothmann, �öln, 1971, p. 132.
224
Théodose le Grand et l`Édit de Thessalonique. Circonstances, commentaire, réception
Perception et l’importance de l`édit
Plus il est fréquente cité ce document, plus interprétés sont sa valeur historique et le rôle qu’il joue dans des relations l’Eglise-Etat. Nous devons souligner
que les menaces et les mesures dificiles annoncées par l’édit de Thessalonique
n’ont pas été pleinement mise en œuvre. W.Enßlin suppose que c’est fait s’explique
grâce au cours qu`il le prend les affrontements avec les Goths, qui rejoint les tentatives désespérées pour assurer la survie de l’Empire75. Moins de deux mois après
la publication de l’édit, Théodose est attire par Fritigern dans un piège donc il a
échappé à la vie, et dans l’été de la même année les thervinges lancent campagnes
destructrices dans l`entier Thrace et la Macédoine. De toute évidence, ce n’était
pas le moment le plus approprié pour mettre en œuvre des mesures impopulaires
quelles auraient affecté une grande partie dans la population de l’Est, d`autant
plus que la situation religieuse dans Constantinople était extrêmement dificile
comme nous allons le voir ci-dessous. En outre, il y a un certaines réserves du roi
à intervenir eficacement dans la vie et l’organisation de l’Eglise, même si il offre
un cadre juridique favorable, impliquant les droits d’annulation d’autres factions
chrétiennes, rétablissant ainsi, le moins en théorie, catholicité de l`Eglise.
Par l`’édit de Thessalonique, Théodose n’est pas préoccupé comme d`abord
de déinir par loi la foi et à insister que tout le monde l`accepte. S’il voulait faire
cette chose, ne l`arrêtait rien de l’inclusion intégral du texte de la croyance de Nicée
et sa proclamation comme normatif pour chaque sujet chrétienne. Au contraire, le
texte semble être plutôt une indication, le roi établit pas une déinition de l’orthodoxie, mais seulement un ensemble de repères auxquelles le but est de permettre
aux règles énoncées dans le deuxième alinéa de réaliser leur but principale76.
D’autre part, Pierre Maraval montrent que le retarde de l` application d`édit
qui aurait signiié l’abolition des communautés semi-aryennes dans la capitale,
déterminent certains historiens à croire qu` en peu de temps l’acte a été vite oublié
73
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75
76
JörgErnesti, op. cit., p. 25.
Ibidem.
W. Enßlin, art. cit., p. 24.
R.M. Errington, �Christian Accounts of the Religious Legislation of Theodosius I», p. 413.
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au style juridique de l’Antiquité tardive73. Mais la vraie question soulevée par ce
document est la formule divina lex a la quelle reconnaissance, transgression et
offense constitue l’essence de sacrilège. Il est dificile d’apprécier ce qu’ils ont
essayé d’exprimer par cette construction, s`il indique une loi divine ou une impériale, qui portait également l’attribut de divin, d’autant plus que par un sacrilège
était compris comme un acte d’impiété et un geste religieux lesmajesty74.
Dragoş Boicu
et inconnu jusqu`à sa reprise dans le Codex Théodosien ou de mettre en question
de la publication du même document77, qui n’est pas mentionné par aucune source
contemporaine, et même de saint Grégoire de Nazianze78, les dirigeants du communauté homoousiene à Constantinople, qui a été directement intéressé par les
conséquences qu’un tel document aurait eu sur la vie d’église dans capitale.
Au demeurant, Socrate et Théodoret de Cyr l`ignorent soit parce qu’il était
inconnu, étant oublié jusqu`à l’intégration de Codex Theodosianus, soit parce
qu’il s’est prouvé être insigniiante et il n’avait pas expérience notable dans tout
l’Empire assez qu`il mérite être mentionné.
Par conséquent s`est formé un courant d’opinion entre les historiens, qui
contestaient le caractère de la loi-programme du document comme était préconisé dans la première moitié du dernier siècle79. Adrian Gabor, qui souscrit à cette
thèse et il le cite à plusieurs reprises dans cet égard à Pietri Charles80, considère
l`édit de Thessalonique que « au plus une mesure de circonstance »81. Cette
déclaration n’est pas seulement unilatérale et incohérente, après qu` il a fait
preuve précédemment que le document théodosien ouvre une nouvelle ère dans
l’histoire des relations d`entre l’Empire et l’Église. Même si l’acte �ne détaille
pas le programme théologique»82, il ne peut pas être considérée comme une
simple tentative d’aligner la fermeté de la politique religieuse de Gratien83, car
les deux rois avaient des intérêts presque diamétrales opposés, imposées par les
conditions spéciiques au chaque partie de l’Empire: dans l’Ouest est évidente
une préoccupation pour l`exorcisme de la vie politique par les éléments païens,
tandis que dans l’Est on voit que l’attention du Théodose est concentrée sur la
multitude des factions chrétiennes et de la concurrence ecclésiale qui menaçait
l’unité de l’État roumain.
Le fait est que l’édit résume la conviction impérial, il indique que nous avons
en face une première pièce dans un programme bien établi, dirigée consciemment
et bien calculée contre les communautés considères hérétiques. Ainsi, on ne peut
être s`expliquer la privation des hétérodoxes non seulement des droits religieux, du
quoi que les droits humains, leur interdisant par exemple l`indication de quelque
Pierre Maraval, op. cit., p. 108.
Jörg Ernesti, op. cit., p. 23.
79
Hans von Campenhauser, Ambrosius von Mailand als Kirchenpolitiker, Ed. de Gruyter,
Berlin, 1929, p.54 sq.
80
Charles Pietri, �Damase et Théodose. Communion orthodoxe et géographie politique»,
dans Epektasis: mélanges patristiques offerts au Cardinal Jean Daniélou, edit. Jacques Fontaine şi
Charles �annengiesser, Ed. Beauchesne, Paris, 1972, p. 628 apud Adrian Gabor, op. cit., p. 101-102.
81
Adrian Gabor, op. cit., p. 101.
82
Charles Pietri, «Damase et Théodose…», p. 628 apud Adrian Gabor, op. cit., p. 102.
83
Adrian Gabor, op. cit., p. 102.
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CTh., XVI, 5.7 (8 mai 381); XVI, 5.9 (31 mars 382).
Ibidem, XVI, 5.20 (19 mai 381).
86
W. Enßlin, art. cit., p. 26; Roger Remondon, La crise de l’Empire Romain de Marc Aurèle
à Anastase, Pr. universit. de France, Paris, 1964, p.194.
87
Pr. Vasile Gh. Sibiescu, Împăratul Iustinian I şi ereziile, Tipograia «Carpaţi», Bucureşti,
1938, p. 5.
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héritier dans un testament ou le droit d’hériter quelques choses84. Mêmes`ils ne
sont pas passibles de la peine capitale, les hérétiques sont exposés aux devoirs et
de l`exil dehors des murs des villes85. Autrement dit, en ce qui les concerne, il se
suspend toute la législation qui normalement protège les citoyens romains.
Donc nous pouvons comprendre ce document comme un partie d`une ample
assemble législative, et, bien qu’il ne soit une loi-programme d`une politique religieux, il est plus qu’un simple «mesure de la circonstance» tant qu`il annonce la
façon dont un roi orthodoxe comprendre sa mission de soutenir l’Eglise avec tous
les accompagnements de implications idéologiques que cela l`implique. Parlant
de la politique religieuse de Théodose, nous pouvons dire que nous sommes les
témoins de la reconsidération du rôle que le monarque le joue dans la vie d’église,
bien que approximativement son option religieuse est ce qu`il s`imposer par la
force dans l`entier empire, exactement comme ses prédécesseurs comment ils
avaient essayé dans l’Est.
Préoccupé evidemment par la cohésion de la lecture religieuse de l’Empire,
Théodose choisit d`éliminer déinitivement les autres factions chrétiennes, mais
l`échec des autorités ecclésiastiques de parvenir à un consensus dogmatique et
même administrative, il le force à Théodose de déinir lui-même largement une
formule de foi86 en vertu de laquelle il puisse soutenir l’orthodoxie et la catholicité
de l’Église, et y compris de l`Empire. L’édit est présenté comme un instrument
fondé uniquement par l’expression de la volonté impériale, volonté dotée avec
caractère et puissance de la loi, sans être conirmation solennelle de la décision
dogmatique d`un conseil convoqué à l’avance ou être le résultat d’une collaboration directe avec les représentants de l’Église, bien qu`il rend compte, après
comme nous l’avons vu, de la décision d’un conseil local (Antioche, 379).
Comme ses prédécesseurs, Théodose favorise clairement une faction particulière, mais contrairement à eux, il suspend quoi que forme de tolérance, même
et à celle apparente qu’ils ont afiche Constance et Valens. Par l’émission de cet
édit, il semblait à réunir en personne son pouvoir civile et ecclésiastique, faisant
une étroite liaison entre l’État et l’Église, son travail religieuse étant la création
de l`état orthodoxe, exerçant en outre, tacitement le statut de pontifex maximus
auquel il vient de renoncé87. Pratiquement, Théodose proclamait qu`il n`existe
pas la tolérance dans ce qui concerne la foi: il y a une seule religion obligatoire
Dragoş Boicu
d’État auquel le dogme est ixé par le roi, qui l`exige de ses sujets88, il est devenu
dans cette situation � proestosul » ou le patron œcuménicité chrétien tandis que
les hiérarchies et les conseils étaient pris en charge de l’Orthodoxie et l’unité de
l’Église, en gardant cette relative autonomie sur les problèmes réels de l`église89.
C’est la principale différence entre Théodose et Constance qu’il essayait
d’imposer une formule de foi pour tout l’Empire. Ce qu`il l`individualisait sur
le monarque semi-arienne étaient le soin scrupuleux et l’entêtement de respecter l’autonomie antérieure de l’Église, ainsi qu`il reconnaissait aux juridictions
ecclésiastiques un co-travail avec l’Etat et la décision inale sur les questions de
l`église90. La soutien semi-arianisme par le Constance atteint son apogée vers à la
in de son règne, lorsqu`il organise des conseils de Rimini dans l’Ouest et Séleucie
dans l’Est (le deux en 359) qui stipule que � le Fils est également dans tous (ὁ
ὅμοιος κατά πάντα) à celui qui l’a engendré et mette à côté le mot être/substance (οὔσία) comme non scripturaire »91 et le Synode de Constantinople (360),
occasion quel rassemble les hiérarchies par pressions et les force à souscrire du
cette formule dogmatique, et les évêques «récalcitrants» sont destitué et remplacé
par avec les autres semi-Ariens. Le danger lequel le représentent de cet autoritarisme de Constance sur les évêques, comme c`était compris dans les pouvoirs hellénistiques du roi, il commence d`être de plus en plus visibles, donc les évêques
étaient intéressés de limiter le caractère sacerdotal de la monarchie et ces droits
dans l’Eglise92, concrétises dans un despotisme oriental.
Mais, quoique tyrannique semble la politique religieuse de Constance, l’édit
de Thessalonique marque de loin l’augmentation de l’autorité impériale, et l’escalade du despotisme impérial. Théodose dépasse la formalité d`une symbiose tombée dans de l’insigniiant et émette sur son propre nom, des raisons de l`état, bien
sûr, une confession de foi qui bénéicie de la validité d`une loi impériale, et basé
sur cette on se recherche de restauration de l’unité religieuse et de la cohésion
administrative dans la région de l’Est de l`Empire.
*
Sans élucider entièrement les conditions et les ressorts qui ont conduit à
la publication de l’édit de Thessalonique par Théodose le Grand, nous pouvons
88
Pr. Lect. Dr. Emanoil Băbuş, «Împăraţii bizantini şi atitudinea lor faţă de manifestările
eretice ale unor popoare migratoare» dans O, nr. 1-2/2003, p. 189.
89
Pr. Dr. Milan Şesan, «Din Hristologia patristică» dans MMS, nr. 7-8/1971, p. 436.
90
W. Enßlin, art. cit., p. 26.
91
Théodoret de Cyr, HE, II, 18, 2, p. 107.
92
Francis Dvornik, Early christian and byzantine political philosophy, The Dumbarton Oaks
Center for Byzantine Studies, Washington, 1966, p. 731.
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encore déterminer avec l’incertitude la date d’émission (28 Février 380), le moment choisi du roi n’étant pas liée au son baptême, célébré à la cause d’une grave
souffrance dans l’automne de la même année, donc après une demi-année après
l’émission du document.
Même si certains historiens le considèrent comme un simple document,
l`édit n`est pas «une mesure circonstancielle,» d’autant plus qu`il nous manque
la traditionnelle « circonstance » et, en conséquence, nous n`avons pas affaire à
un acte soumis à la réception le baptême, comme une possible obligation morale
du nouveau baptisé de restaurer l`église auxquelles les enseignements l`avouent.
Bien qu’il manque un programme de la future politique religieuse, le rescrit
de Théodose peut être considérés comme faisant partie dans un programme législatif théodosien, uniforme dans son contenu et ses dispositions.
La publication du document en l’absence de telles circonstances et dans
un contexte très défavorable de la faction nicéenne dans l’Orient nie le fait qu’il
s’agisse d`un acte démagogique ou d` un calcul politique dont suivit à obtenir un
soutien majoritaire. Au contraire, son édit l`attaque et les dénoncés comme hérétiques à plus nombreux adeptes de semi-arianisme de toutes les couleurs et les
nuances, dominées à Constantinople. Cela peut signiier que Théodose a publié le
rescrit respectif soit dans une profonde conviction, soit dans une autre raison qui
n`est encore connu pour nous.
Quoique bien intentionné et sincère serait Théodose, le document émise à
Thessalonique dans le 28 Février 380 inaugure une pernicieuse politique religieuse, beaucoup plus sévère et plus dure que cela des ses prédécesseurs, à travers
l`auguste permettait à croire qu`il peut mettre in au pluralisme confessionnel et
doctrinale, indiquant et « recommandant » ses sujets l’enseignement qu`il faut le
témoigner un empire.