Culture et Arts

Algérie: Restaurée par la TIKA, la mosquée Ketchaoua inaugurée par Bouteflika

Nadia Chahed  | 09.04.2018 - Mıse À Jour : 09.04.2018
Algérie: Restaurée par la TIKA, la mosquée Ketchaoua inaugurée par Bouteflika

Algeria

AA/Alger/Karim Kabir

Initialement prévue pour le mois de septembre dernier, à l’occasion de la célébration de l’Aid El Adha (fête du sacrifice), l'inauguration de la célèbre mosquée Ketchaoua à Alger, a été faite lundi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika en personne.

Accompagné de plusieurs ministres, le président algérien, dont les apparitions publiques sont devenues très rares depuis son AVC en 2013 qui a affecté sa mobilité et son élocution, a procédé à l’inauguration de cette mosquée devant une foule très nombreuse massée sur les bords de la rue menant à l’édifice, dans le quartier de la Casbah, selon les images diffusées en direct par les télévisions algériennes.

Construite aux alentours de 1520, la mosquée, l’une des plus belles d’Algérie, composée d’un dôme central et de deux minarets, a connu plusieurs transformations au fil des ans et fût classée patrimoine universel en 1992.

Elle vient d'être conjointement restaurée par le ministère algérien de l’Habitat et l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA).

Sa forme actuelle, dans un style mauresque et romano-byzantin, elle le doit à Hassan Pacha qui avait décidé de l’élargir en 1794.

Transformée en église peu d’années après l’arrivée du colonisateur français en 1830, elle redevient mosquée à l’indépendance en 1962.

Fermée depuis 2008 en raison des dégradations qu’elle a connues à la suite d'un séisme meurtrier qui a frappé la capitale Alger et Boumerdes en 2003, la mosquée Ketchaoua connaît des travaux de restauration à partir de 2014 en vertu d’un accord de coopération entre l’Algérie et la Turquie signé une année auparavant lors de la visite, du président Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre à l'époque.

Outre les experts turcs dont Hüseyin Kutlu spécialiste en calligraphie, des Algériens ont également participé à cette restauration.

«Cette mosquée constitue un patrimoine culturel commun aux deux pays», avait souligné récemment, dans des propos à la presse, Orhan Aydin, coordinateur du bureau de la TIKA en Algérie.

Même si la presse a avancé le chiffre de 7 millions d’euros comme montant de la restauration, Orhan Aydin s’est refusé à divulguer le chiffre se contentant de dire « qu’un cadeau n’est pas estimable».

«Nous avons fait le maximum pour maintenir le monument historique tel qu'il a été classé et protégé, que ce soit du point de vue formel (architectural) ou esthétique », avait indiqué à la presse, de son côté, Abdelouahab Zekkagh, directeur général de l'Office algérien de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), partenaire dans la restauration.

En février dernier, Emine Erdogan, l’épouse du président turc avait visité cette mosquée qui peut accueillir près de 1.200 fidèles, dont 300 femmes.

Des espaces y sont également aménagés pour les touristes.

Selon Orhan Aydin, d’autres monuments datant de l’époque ottomane vont également être restaurés à Alger et à Oran.

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