Des développements dans les cas de Gilbert Rozon et Edgar Fruitier

Gilbert Rozon voit s’ajouter trois nouvelles poursuites à son dossier, tandis qu'Edgar Fruitier est remis en liberté, sous certaines conditions.

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TROIS AUTRES POURSUITES CIVILES

Après Anne-Marie Charette, Patricia Tulasne, Annick Charette, Lyne Charlebois, Sophie Moreau et Danie Frenette, trois autres femmes déposent des poursuites au civil contre l’ex-grand manitou de Juste pour rire, Gilbert Rozon. C’est vendredi dernier, le 14 octobre, qu’on a appris que Marylena Sicari, Guylaine Courcelles et Martine Roy, ex-belle-sœur de Gilbert Rozon, intentaient des actions au civil pour des crimes sexuels allégués, réclamant une somme totale de 4500000 $. 

Mme Sicari affirme dans le document déposé au palais de justice de Montréal que Gilbert Rozon l’aurait agressée et harcelée sexuellement à plusieurs reprises entre 1988 et 2004 alors qu’elle travaillait pour Les Films Rozon et Les productions Rozon. Pour sa part, Mme Courcelles déclare que celui qu’elle poursuit l’aurait agressée sexuellement en 1987 alors qu’elle avait 22 ans, et que cet événement lui aurait causé un préjudice dont elle souffre encore aujourd’hui. Quant à Martine Roy, la sœur de l’ex-conjointe de Gilbert Rozon, on peut lire dans le document déposé qu’elle aurait été violée par le défendeur en 1995. «Ce viol avait été précédé d’une agression sexuelle en 1993», peut-on aussi lire. Il est également mentionné que Mme Roy subirait depuis presque trois décennies les séquelles de ces agressions qui auraient «profondément altéré le cours de sa vie». Au total, Gilbert Rozon doit se défendre de neuf poursuites civiles déposées par autant de plaignantes. La somme des montants réclamés est de 13 840 000 $. 

Déjà libéré, Edgar Fruitier, qui a commencé à purger sa peine de six mois de prison à la mi-septembre cette année, a été libéré après un peu plus de trois semaines d’incarcération, a rapporté Radio-Canada en début de semaine. On se rappelle que l’homme de théâtre, aujourd’hui âgé de 92 ans, a été reconnu coupable en juillet 2020 d’attenats à la pudeur sur un voisin, qui avait 15 et 17 ans au moment des faits reprochés, dans les années 1970. Dans le reportage de la société d’État, on mentionne également que la Commission québécoise des libérations conditionnelles a statué qu’Edgar Fruitier ne représentait pas un danger sérieux, notamment en raison de sa «santé physique précaire» et de ses «capacités cognitives déclinantes». Enfin, on apprend qu’Edgar Fruitier devra se soumettre à certaines conditions, dont celle de ne pas «occuper un emploi ou mener une activité bénévole qui le placerait en position de confiance ou d’autorité avec des jeunes de moins de 16 ans.» 

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