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Découvertes insolitesUne nouvelle tortue hargneuse découverte en pleine nature

La tortue hargneuse découverte à Arnex-sur-Orbe pèse environ 4 kilos. Elle peut devenir sept fois plus grosse.

Et deux bestioles de plus à Chavornay. Coup sur coup vendredi et mardi, deux tortues ont été récupérées dans la nature et conduites au centre Emys. Et pas des moindres: une grosse tortue aquatique et une imposante tortue hargneuse. Pour cette dernière espèce, il s’agit même du deuxième individu en trois mois à rejoindre les étangs et bassins de la structure spécialisée dans la protection et la récupération des chéloniens. Toutes deux originaires d’Amérique du Nord, elles n’ont rien à faire en Suisse dans la nature, pouvant y causer des dégâts importants à la faune comme à la flore. 

La tortue hargneuse ne porte pas son nom par hasard. Chasseuse et agressive, elle se nourrit de batraciens, de poissons et d’oiseaux pouvant atteindre la taille de canards. Sa détention est autorisée mais soumise à une autorisation du vétérinaire cantonal au vu de ses caractéristiques.

C’est la gendarmerie qui l’a conduite à Chavornay depuis Arnex-sur-Orbe où elle a été découverte. «Tant mieux, car ils savent manipuler ces animaux avec les précautions d’usage nécessaires. Ces tortues peuvent blesser gravement, et même couper le doigt d’un humain», souligne Jean-Marc Ducotterd, président du centre.

«Avec le réchauffement climatique, les œufs s’incubent naturellement. Entre cinq et quinze bébés auraient vu le jour cet automne.»

Directeur du centre Emys de Chavornay

Le second animal a pour sa part été signalé au surveillant de la faune du côté de Grandson. Cette tortue de Pseudemys commençait à creuser pour pondre. «Il était temps, car, avec le réchauffement climatique, ses œufs s’incubent naturellement. Entre cinq et quinze bébés auraient vu le jour cet automne», reprend-il.

Cri d’alarme

Une fois encore, Jean-Marc Ducotterd lance un appel aux particuliers: qu’ils arrêtent de relâcher des tortues exotiques dans la nature. «Il faudrait peut-être en interdire la vente, mais ça, c’est une autre histoire.» D’autre part, il rappelle qu’en cas de découverte, il faut impérativement aviser les personnes compétentes plutôt que d’essayer de les manipuler. Pour une simple question de sécurité.   

Apprenti gardien d’animaux en deuxième année, Anthony tient la tortue de Pseudemys trouvée à Grandson mardi 4 juillet.