mise au pointLa présence du RN pas souhaitée par le Crif à la marche

Marche contre l’antisémitisme : Le Crif s’oppose à la présence du Rassemblement national

mise au pointSelon le président du Crif Yonathan Arfi, le parti d’extrême droite savait « qu’il créerait la polémique » en annonçant sa participation à la marche dimanche à Paris
La marche contre l'antisémitisme, proposée par les présidents de l'Assemblée et du Sénat, se tiendra dimanche à Paris.
La marche contre l'antisémitisme, proposée par les présidents de l'Assemblée et du Sénat, se tiendra dimanche à Paris.  - Jeanne Accorsini / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) prend position à trois jours de la marche contre l’antisémitisme, dimanche à Paris. L’organisation « ne souhaite pas » que le Rassemblement national (RN) y participe à la marche contre l’antisémitisme dimanche à Paris, a déclaré son président Yonathan Arfi sur LCI jeudi. « Nous ne souhaitons pas que des personnes qui sont héritières d’un parti fondé par des anciens collaborateurs soient présentes », a déclaré le président du Conseil représentatif des institutions juives de France.

« En annonçant qu’il participerait à cette manifestation, le Rassemblement national savait qu’il créerait la polémique, qu’il détournerait la manifestation de son objet principal qui est la lutte contre l’antisémitisme », a-t-il accusé, critiquant « une forme d’instrumentalisation de cette marche qui est indécente ».

La présence d’Emmanuel Macron souhaitée par le Crif

Après cette mise au point, le président du Crif s’en est aussi pris à LFI, estimant qu’à l’image du RN, le parti d’extrême gauche se situe « en dehors du champ républicain ». « La France insoumise cultive des amitiés avec des antisémites assumés, ils manifestent avec des islamistes, cultivent des liens avec les mouvements indigénistes, ils sont dans un soutien quasi assumé au Hamas, nous avons là le bal des incendiaires », a déploré Yonathan Arfi.

« Ce serait bien que le président de la République soit là », a-t-il encore affirmé, alors que la présence de la Première ministre Élisabeth Borne est confirmée aux côtés du président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. « Islamisme », « haine d’Israël », « complotisme » nourrissent l’antisémitisme, selon lui. Face à un « phénomène composite, extrêmement menaçant pour les Français juifs », Yonathan Arfi implore « la solidarité de tous ».

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