"Portrait de l'écrivain en déchet" de Yves Mabin Chennevière chez Seuil (Paris, France)

"Portrait de l'écrivain en déchet" de Yves Mabin Chennevière chez Seuil (Paris, France)

Portrait de l'écrivain en déchet
Portrait de l'écrivain en déchet - Le choix des libraires
en partenariat avec 20minutes.fr

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  • Auteur : Yves Mabin Chennevière
  • Genre : Biographies, mémoires, correspondances...
  • Editeur : Seuil, Paris, France
  • Prix : 18.00 €
  • Date de sortie : 14/03/2013
  • GENCOD : 9782021103526

Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.


Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.


Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.


Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.


Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.


Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.


Résumé

«Ma vie quotidienne se déroule dans un miroir brisé, multiplié. Mon temps lui aussi est hémiplégique. J'utilise mon énergie à défaire ce que j'ai fait peu avant. Resté seul, je m'assieds à mon bureau. Les yeux dans le vide de mon épuisement, je me repose.»

Y. M. C.

Yves Mabin Chennevière, poète et diplomate, a été victime d'un AVC en 2006. Dans ce récit d'une totale sincérité, il s'emploie à rendre compte des incongruités de son quotidien et touche là, lui qui est poète, aux limites de l'écriture quand elle a affaire au délabrement d'un corps menaçant de faire perdre son identité à l'âme qui l'habite.

La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.


La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.


La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.


La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.


La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.


La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.


La revue de presse : François Busnel - L'Express, juin 2013

Un livre terrible, lucide, mais aussi plein d'espoir, où l'auteur frappé d'hémiplégie relate son calvaire. C'est un petit livre terrible et lumineux. Un livre de deuil avant la mort. Un merveilleux hymne à la vie, aussi...
Il raconte la vie qui trouve son chemin, malgré tout. Yves Mabin Chennevière ne cache rien de son calvaire. Il décrit la misère quotidienne d'un homme brisé. Un déchet, comme le suggère le titre ? Nul apitoiement dans ce qualificatif qui ne lui convient d'ailleurs pas. Avec grâce, il orchestre le face-à-face entre son corps martyrisé et le corps médical...
Cette expérience de la souffrance, que nous autres, bien portants, ne pouvons qu'imaginer, l'écrivain la détaille sans rien omettre. Rien ne nous est épargné. Mais c'est pour mieux célébrer ce qui reste.

La revue de presse : Eric Chevillard - Le Monde du 11 avril 2013

Mais qu'en est-il, plus profondément ? Se libère-t-on de sa souffrance en écrivant ? Ou ne serait-ce pas plutôt une torture supplémentaire que la lucidité impose, le besoin d'en découdre avec le mal, non pour le vaincre - il est infaillible et souverain -, mais pour le connaître et au moins ne pas en être dupe ? Certes, Henri Michaux peut envisager l'écriture comme une réponse à l'épreuve, une manière de riposte : " L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. " Mais il ajoute aussitôt : " Le presque-désespoir seul y arrive. " Le " presque-désespoir ", voilà qui donne raison à Gilles Deleuze : " Les poètes inventent plus de concepts que les philosophes ! " Ces derniers mots nous sont rapportés par Yves Mabin Chennevière dans le livre qu'il publie aujourd'hui, Portrait de l'écrivain en déchet, une oeuvre enfantée par son presque-désespoir, récit autobiographique qui est à la fois une étude de soi factuelle, circonstanciée, et une prière à laquelle Dieu, s'il nous écoute, ne saurait rester insensible.

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