LES PARUTIONS RÉCENTES: N° 4 (OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016)

MISE À JOUR:  24 DÉCEMBRE 2016

LES PARUTIONS RÉCENTES  CONCERNANT

LE  BOURBONNAIS ET LES PROVINCES VOISINES

  • Sur les milliers de titres paraissant chaque année, l’édition régionale en assume une part non négligeable, de même que les auteurs, dont beaucoup s’autoéditent. Cette rubrique est ouverte à toutes les publications récentes d’auteurs ou d’éditeurs des provinces du centre. Sont également mentionnées les publications des éditeurs installés en région. 
  • Dans un souci de simplification, les titres sont classés par provinces : Bourbonnais, Auvergne, Limousin, Berry, Nivernais – Bourgogne et Forez. Pour chacune, ils sont répartis en trois grandes rubriques : Littérature, Histoire et Géographie – guides.
  • Ce travail étant basé sur un dépouillement de la presse nationale et régionale, des revues associatives ainsi que des catalogues et sites des éditeurs, il n’a évidemment pas la prétention d’être exhaustif. Que vous soyez auteurs (autoédités ou édités), éditeurs ou imprimeurs, n’hésitez donc pas à nous transmettre vos informations.
  • Les notices en italiques accompagnant chaque titre sont extraites des présentations fournies par les auteurs ou les éditeurs.        
  • Pour nous contacter: allier-infos@sfr.fr .

rayons-550x350                                                                                                                                                    

► BOURBONNAIS

◘ LITTÉRATURE

  • BORDAÇARRE Olivier: Accidents. 1 vol. br, 224 p, éd. Phébus, 18 €.

cvt_accidents_7617Sergi Vélasquez, artiste peintre et prisonnier des apparences, s’amourache d’une rousse flamboyante qu’il croise dans l’ascenseur. Il est dingue de son corps, mais elle est hystérique ; c’est du moins ce que pense Julia, psychanalyste et sœur de l’artiste. Faut-il s’en inquiéter ? Roxane, elle, est photographe. Il y a quelques années, son visage a été brûlé dans un accident de voiture. Aujourd’hui, elle se réconforte, isolée dans une nature sans voisinage. Jusqu’à ce qu’elle prenne des clichés de son corps, pour mieux l’accepter, et que ses photographies, exposées à Paris, séduisent Sergi Vélasquez. “La France tranquille” et “Dernier désir” ont fait connaître Olivier Bordaçarre des lecteurs de romans noirs. En suivant les conséquences de deux coups de foudre dans le milieu de l’art, il renouvelle ici la thématique du double et il  offre, à la fois, une savoureuse chronique familiale et un récit à suspense.

  • CAMAILLE Serge: Les légendes du Bourbonnais et du Nivernais. 1 vol. br, 160 p, illustrations, éd. CPE éditions, coll. Les passeurs de mémoire, 20 €.

9782365725576-cNos légendes populaires partent en générale d’une histoire vraie, vieille de centaines ou de milliers d’années. La légende fait référence à un lieu, à un objet, à un personnage. Elle était racontée le soir à la veillée, de bouche à oreille et de génération en génération. Au fil du temps, la légende est devenue un mythe, elle a perdu en précision, mais elle a gagné en fantaisie. Dans ces deux provinces soeurs que sont le Bourbonnais et le Nivernais, elle a pu naître d’une source, d’une forêt, d’un chevalier. Elle a rencontré des êtres fantastiques, des fées, des sorciers ou des rebouteux. Nos légendes locales sont un élément essentiel de notre culture régionale. En effet, les légendes bourbonnaises et nivernaises nourrissent profondément l’imaginaire de gens qui vivent dans nos deux terroirs. Elles sont probablement l’élément le plus ancien qui forge cette culture régionale. Les légendes sont notre imaginaire commun. A l’heure de la mondialisation et de la culture unique, il est important de retrouver les mythes qui font notre spécificité locale.

01_red-1024x680• CHATEL Philippe: Contes et légendes de  Néris-les-Bains. Recueil de 81 légendes.

1 vol. br, 432 p, éd. auto-édition Philippe Chatel (Néris-les-Bains), 25 €.

• CHATEL Philippe: Meurtres à Néris-les-Bains. Roman policier. 1 vol. br, éd. auto-édition Philippe Chatel, 17,50 €.

chatel-meurte-a-neris► C’est au bord du lac Cournauron qu’on découvrit début août le corps sans vie du Père Foutain ; et de là où il était, on ne put accuser Dog Bourbonne de cette exécution. Le vieux avait livré bataille, il était mort au combat en tirant deux balles de gros calibre et en éventrant l’un de ses agresseurs avec son couteau de chasse. Près de lui gisait le corps de l’homme qu’il avait abattu avant de se faire occire. Les coups de feu ayant attiré l’attention, le ou les complices n’eurent pas le temps d’évacuer la dépouille de leur compère. Le vieux dur à cuire avait chèrement vendu sa peau. Une balle dans le bide de l’agresseur mort et l’autre introuvable, bien qu’un deuxième coup ait été tiré, démontra que Foutain avait touché un second homme. Celui-ci, blessé, ne devait pas se trouver bien loin. Toute cette mélasse sentait le roussi ; le gendarme Gorges-Chaudes, dépassé par les évènements, se confia au juge d’instruction Belle-Pomme, remplaçant du juge Coqueluche. Le magistrat décida de faire appel à la police judiciaire parisienne, il décrocha son téléphone devant Gorges-Chaudes et tomba par hasard sur un lieutenant enquêteur de permanence estivale auquel il expliqua la situation. Le policier Ray Himont, dit l’Immonde, écouta et promit de se rendre sur place dès le lendemain…

  • CHATEL Philippe : La Suceuse de Bic. 1 vol. br, 260 p, éd. Mélibée, 19 €.

1540-1.jpgBestial, indécent, polémique, d’une provocation sans bornes, La Suceuse de Bic précipite le lecteur dans les méandres de nos moeurs dégénérées et châtie sans pitié une société que l’auteur méprise ardemment. Julie, collectionneuse de stylos Bic, petite fille protégée par Soledad, bonne colombienne clandestine irritée par les vices de la société française, grandit entre un père énarque, haut fonctionnaire corrompu, et une mère inconséquente. Philippe Chatel dépeint les aspects les plus sombres de la caste politique française et utilise le surnaturel pour démontrer que les limites de la bienséance sont rapidement franchies lorsque l’immortalité et la jeunesse éternelle sont en jeu. Est ici mise en scène la part animale de l’être humain, sa rage brutale et sauvage. Il n y a ni âme, ni religion, ni spiritualité qui ne s’effondre face à la tentation de vivre encore un instant de plus. Cabinet de psy, commissariat de police, télévision, ministères, palais de l’Élysée, actrices vieillissantes, terroristes, Premier Ministre devenu sex-symbol, et tous les autres ingrédients explosifs de ce roman entraînent le lecteur dans une épopée hallucinante. Le style vindicatif de l’auteur, au rythme soutenu, n’accorde aucun espace à la flânerie. Ce voyage inédit au coeur de la rage, du désir, du sexe, de la jalousie, de l’ambition, de la corruption et de la décadence enflamme les convictions et instaure le doute. La suceuse de Bic abrite des personnages insolites, ignobles, sordides et répugnants, qui traversent ce livre dans un tourbillon véloce. Joyau d’insolence parsemé de métaphores, il ne laissera personne indifférent. Le langage, parfois cru, les descriptions frappantes et la manière dont les thèmes abordés sont traités peuvent constituer un choc pour les personnes sensibles et non averties. Philippe Chatel, auteur de livres historiques comme le “Dictionnaire Historique de l’Egypte Antique” (2001), et politiques comme la “Lettre Ouverte d’un Sans – Dents à François Hollande” (2015), recherche la provocation et l’exubérance dans l’écriture. 

CHATEL Philippe : Lettre ouverte d’un sans – dents au Président Hollande, Chef d une nation édentée. 1 vol. br, 185 p, éd. Amalthée, 16,50€.

lette-ouverte-dun-sans-dentNotre République épuise ses forces dans des combats futiles, alors que les solutions et les moyens de réussir sont à notre portée. Le Président de la République cherche à faire diversion pour échapper à ses engagements qu’il ne parvient pas à tenir sur l’emploi et le chômage. Avec 60 000 entreprises détruites sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires, François Hollande a perdu un pari qu’il comptait gagner avec de la chance et non un programme économique, fiscal et social de combat. Dans cette lettre ouverte, Philippe Chatel invite le Président à cesser les réformes stériles et le « macronnage » pour entrer en révolution et modifier tout le système administratif et politique. Il propose la suppression du Sénat et la réduction des effectifs politiques, mais aussi la suppression de la taxe foncière et des plus-values afin de sauver le notariat et l’emploi dans les métiers de l’immobilier, la suppression de l’impôt sur le revenu, et propose des solutions radicales pour payer les 2000 milliards de dettes de la France avant la fin du quinquennat car un pays endetté n’est pas un pays libre. Il s’insurge contre le retour de Nicolas Sarkozy qu’il affuble du sobriquet de « Mr 600 » en raison des 600 milliards de dettes qu’il a laissé en héritage aux Français, et s’interroge sur les ambitions du FN qui semble vouloir chausser les bottes des socialistes et des UMP – Républicains pour devenir un parti comme les autres, sans efficacité et sans envergure.Il revendique une insolence légitime à l’égard des politiques dont les Français sont las, et suggère de se débarrasser de la majorité d’entre eux au profit de la démocratie participative.

• CHATEL Philippe: Le vampire de Montluçon. Roman policier. 1 vol. br, éd. auto-édition Philippe Chatel, 17,50 €.

01_red-1024x680►Le vampire plante ses crocs dans la gorge blanche de la jeune femme… Elle souffre atrocement, elle se débat, elle tente d’alerter, mais malgré la force de son désespoir aucun son ne sort de sa gorge blessée. Peu à peu ses sens s’évanouissent, elle perd l’ouïe, la vue puis le toucher, reste le goût du sang et l’odeur cadavérique de son bourreau échappé d’une tombe poussiéreuse. Ces deux derniers sens rendent l’âme ; le froid, l’obscurité et le néant succèdent à la chaleur de la vie. Cette nuit encore la terreur se répand dans Montluçon, les habitants se cloîtrent chez eux, à l’affût du moindre bruit. Ils ne dorment que d’un œil, ils comptent les heures et les minutes dans l’attente du jour libérateur qui contraindra le vampire à rejoindre son antre ténébreuse. La Gendarmerie alertée, Tête de Mort est le premier sur les lieux du crime, il ne touche rien et attend patiemment l’arrivée de Gorges-Chaudes. Les deux gendarmes échangent un regard, mais pas un mot ne leur vient à l’esprit. La pauvre fille, à l’instar des autres victimes assassinées par le vampire gît vidée de son sang sur le trottoir. Le médecin légiste Bouffigue, toujours aussi extravagant, se présente sur les lieux de l’homicide avec des gousses d’ail, la Bible, des crucifix et de l’eau bénite. Las que Gorges-Chaudes le prenne pour un idiot superstitieux, il baisse les yeux sans lui adresser la parole, et se dirige vers le corps de la victime. Il constate la mort et repart sous les sourires des deux gendarmes prêts à se payer sa tête. Ils peuvent se marrer, lui Bouffigue le sait, les vampires existent… Ils feront moins les malins s’ils finissent par croiser cette créature de l’Enfer venue sur terre pour sucer le sang des montluçonnais. »

  • CURATOLO Bruno, HOUSSAIS Yvon (sous la direction de) : Marcel Arland lecteur, éditeur, écrivain . 1 vol. br, 203 p, Éditions universitaires de Dijon.

Mise en page 1► « Cet ouvrage est l’un des rares à évoquer l’œuvre de Marcel Arland, qui fut de ces hommes de lettres doués à la fois pour la critique, le travail d’édition et la création sous des formes aussi variées que le roman, le récit bref, l’écrit intime… » . Il  Contient un article de Gil Charbonnier, de l’université d’Aix Marseille : « Naissance d’une « communauté morale et esthétique » chez Marcel Arland et Valery Larbaud ». M. Arland a beaucoup écrit sur Marguerite Audoux, et Larbaud, avec lequel il entretenait des rapports réguliers; il fut le premier président de l’Association internationale des amis de Valery Larbaud« .

• DESCOS Pascal: Les prophéties de la Chaise-Dieu – la conspiration des fils de Caïn. Roman policier historique. Photographies de Michel Farigon. 1 vol. br, éd. Créer, illustrations, 20 €.

51pte0qdnml-_sx195_ À mi-chemin entre “Le nom de la rose” et “Da Vinci Code”, Pascal Descos nous livre un roman policier historique haletant. Les photographies de Michael Farigon apportent au récit une troublante authenticité tout en révélant les aspects peu connus de ce village.  La Chaise-Dieu ! Qu’y a-t-il de commun entre ce petit village de Haute-Auvergne, le procès de Galilée et la Contre-Révolution du XIXsiècle ? Philomène, journaliste à Canal 8, est persuadée d’avoir affaire à de doux illuminés quand elle débarque dans cette bourgade. De drôles de paroissiens se recueillent auprès du prophète Julien plongé dans un coma profond. Mais l’abbatiale qui domine le village abrite d’autres mystères. La Danse macabre n’a pas révélé tous ses secrets et quand Philomène apprend l’existence des Fils de Caïn, une étrange secte anticléricale, elle sait que l’histoire de l’humanité a rendez-vous ici.  Et tout ça, à quelques mois du cinquantenaire du festival de musique sacrée auquel le pape a été invité.

  • FERRIEUX Claude : Michelle. 1 vol. br, 190 p, éd. Marivole, 20 €.

9782365753227-cLa vie d’une femme libre à l’époque de mai 68 en Auvergne et Bourbonnais. Michelle, l’héroïne du roman, a vécu la contestation de 1968. Elle a adhéré à certains de ses idéaux. Cru à l’évolution de la société. A-t-elle vécu libre ? Intelligente, sérieuse, elle a pu étudier, réussir, travailler, être indépendante, mais qu’en est-il de la liberté d’aimer ? En fait, sa vie sentimentale s’est heurtée à l’intransigeance des préjugés qui ont failli la briser. Elle a ensuite dû entreprendre un long chemin pour se reconstruire. Une histoire située dans la société en pleine évolution des années 60, en Auvergne et Bourbonnais, rythmée de séquences dans le Cantal, la Haute-Loire, la Saône-et-Loire, et qui évolue vers la Touraine et le Berry, sans oublier plusieurs escapades insulaires : Oléron, Ré, Sicile. Claude Ferrieux est originaire de Varennes-sur-Allier. Ses études l’ont conduit successivement à Moulins et Clermont-Ferrand. Ancien professeur agrégé d’italien, il a exercé en Sicile, en Corse, dans le Sud-ouest et la Drôme où il vit actuellement. Il est l’auteur de romans historiques, de récits, de polars, ayant pour cadre son Bourbonnais natal et le Berry de ses aïeux, les pays méditerranéens, et sa région actuelle.

GAUMÉ Jean-Charles: MoulinStar: Tome 2.  Illustrations de Florine Corbora. 1 vol. br, autoédition Jean-Charles Gaumé (Moulins), 5 €.

01_red-1024x680Selon Matthieu Villeroy (La Montagne – 17 décembre), MoulinStar « est un petit fascicule qui se déguste comme une flânerie littéraire dans les rues de la ville préfecture. Chacun des textes se lit comme un saynète qui donne vie à des lieux, à des espaces: Bocage bourbonnais, maison Mantin, monument des martyrs de la libération, Hôtel du département…Le lecteur se fait, au fil des paragraphes, marcheur, découvrant sa ville grâce aux écrits de Jean-Charles Gaumé. Politique, l’auteur s’aventure aussi sur le terrain plus polémique, avec son dernier texte, hymne à la construction d’un second pont  sur  l’Allier ».

• GIRAUD Jean: Ombres sur Venise. 1 vol.  br, 545 p, éd. Pocket, coll. Thriller, 8 €.

giraudJamais la Sérénissime n’a plus mal porté son nom. La peur s’est emparée des ruelles torves, l’effroi, des campi vides. Ce n’est pas seulement les disparitions nocturnes de promeneurs égarés, ni même ces statues épouvantables dont un sculpteur local a parsemé la ville, c’est aussi cette rumeur qui coure chez les gondoliers : celle d’un monstre marin, tapi dans les canaux… Un mystère auquel la police vénitienne, assistée de l’ésotériste François Saint-Priest, se fait fort d’arracher le masque…Professeur à la retraite et grand amoureux de Venise, Jean Giraud a effectué toute sa carrière à Montluçon où il réside. Il avait publié ce tout premier thriller, Ombres sur Venise, en 2014 aux Éditions Nouvelles Plumes.

• LACROIX Raymond: Les bourgeoises de la famille Banville.  1 vol. br, 170 p, éd. Slatkine Érudition, 35 €.

book-08102798► Raymond Lacroix est né en 1919 à Moulins. Après une brillante carrière parisienne dans l’administration fiscale, il a renoué avec le Bourbonnais à sa retraite, pour  se consacrer à ses autres passions. Généalogiste et homme de lettres, il a redécouvert et exploité plus de 8000 documents inédits concernant la famille Banville dont son épouse avait hérité. Éditée pour la première fois en 1990, concomitamment aux célébrations liées aux 100 ans de la mort du poète, sa biographie de Théodore de Banville (1823-1891)  fait référence. Ce nouvel ouvrage de Raymond Lacroix, sur les « Bourgeoises », n’est pas un roman mais bien l’histoire réelle, la chronique remarquablement documentée de la vie des quatre femmes qui couvrent exactement le dix-neuvième siècle. Il y a d’abord Marie-Anne, grand-mère de Théodore de Banville, Élisabeth-Zélie, mère du poète, Zélie, sœur de ce dernier et Élisa, son épouse. Dans « Les Bourgeoises de la Famille Banville », Raymond Lacroix  transporte le lecteur à travers le temps à la découverte de la vie quotidienne de cette bourgeoisie à la fois familiale, traditionnelle et discrète du XIXe siècle.

  • MAREMBERT Amandine : Né sans un cri. Recueil de poèmes en prose centrés sur l’enfant autiste. 1 vol. br, 74 p, éd. Les Arêtes (La Rochelle), 17 €.

couverture-maramubert► Depuis plusieurs années Amandine Marembert consacre une part importante de son travail à explorer de manière poétique la parole silencieuse de son petit garçon autiste. Ce cheminement s’effectue soit en vers soit en prose, parfois parallèlement. En 2013, Les Arêtes ont publié une sorte de journal de bord, Et s’il ne parlait pas ? suite du livre “Un petit garçon un peu silencieux”, publié chez Al Manar en 2010, ouvrage couronné par le prix Jean Follain en 2014. “Né sans un cri”, est un recueil composé de vignettes qui vont par paire, comme deux visions qui s’interrogent, se complètent, s’affrontent, l’une extérieure, l’autre intérieure, dans un face à face bien défini par un espace blanc, une plage de silence. Ce livre est un plaidoyer pour la différence. De lui, Amandine Marembert écrit : « Ce manuscrit donne à lire des vignettes en prose poétique qui représentent mon double témoignage de mère et de poète depuis la naissance de mon fils jusqu’à ses cinq ans. J’ai voulu y transcrire, d’un côté, la froide réalité objective du diagnostic médical, et de l’autre, ma réalité subjective de mère écrivant. Ces deux réalités reliées dans un parcours semé d’embûches matérielles et d’interrogations métaphysiques, d’incompréhension aussi ». Ces travaux d’écriture présentent également une dimension militante qui souhaite porter la parole très peu partagée de cette réalité-là, et encore moins dans le domaine de la poésie. Il s’agit également de donner une vision critique de la difficile réalité sociale des personnes avec autisme. D’évoquer sans pathos la détresse des nombreuses familles isolées dans ce mystère du « non verbal ». »

  • MOMCILOVIC Jean-Pierre : Le tueur des hameaux. Roman policier. 1 vol. br, 270 p, éd. France Loisirs, coll. Nouvelles plumes, 31,90 €.

momcilovicLe cadavre d’une jeune femme est retrouvé au bord du Cher, exsangue, le poignet droit déchiré par un tesson de bouteille. La victime, une marginale, se prostituait régulièrement, mais l’hypothèse de la passe qui aurait mal tourné s’écroule quand une étudiante est assassinée selon le même rituel. Ce mode opératoire bien particulier rappelle celui d’une affaire vieille d’il y a six ans. L’enquête avait alors mené la police jusqu’à la ferme des Maréchal, lugubre endroit où vivaient en quasi autarcie un homme violent, ses parents et son fils, Alexandre, coupable tout désigné retrouvé noyé quelques jours plus tard. Bientôt c’est le cadavre d’une troisième victime qui est découvert. Ces deux affaires sont-elles liées ? Quels secrets cache encore la ferme des Maréchal ?

  • MOMCILOVIC Jean-Pierre : Salade verte, sauce OGM. Roman policier. 1 vol. br, 290 p, éd. Createspace Independant publishing Platform, 17 €.

51d7ws30wul-_ac_us160_Le comte Louis Marie de la Ronceraie (Louis pour le roi et Marie pour l’église) est retrouvé dans son jardin bio, une fourche plantée dans le ventre. Le premier suspect est son voisin, dont le champ de maïs OGM a été fauché par des intégristes écolos amis du comte, puis la police s’intéresse au comportement étrange du jeune apprenti jardinier qui est en liberté conditionnelle. Mais bien vite, la personnalité peu recommandable de la victime montre qu’il n’y a que l’embarras du choix pour lui trouver des ennemis : les politiques d’abord, qui ne lui pardonnent pas de représenter la gauche écolo alors que son père était pétainiste ; les maris jaloux et les maîtresses délaissées ensuite, et ils et elles sont nombreux ; enfin les clients ruinés par sa société de courtage en bourse plus proche de la méthode Madoff que de la caisse d’épargne. A moins que des héritiers trop pressés n’aient souhaité s’approprier avant l’heure une fortune plutôt enviable alors que la succession de son père, le vieux comte Henri Joseph, (Henri pour le roi et Joseph pour l’église) n’est pas encore terminée. Mais alors comment expliquer l’agression dont est victime quelques jours plus tard le fils ainé et principal héritier ? Fils ainé derrière lequel apparaissent de sombres histoires de famille.

  • perot-folklorePÉROT Francis: Le folklore bourbonnais : anciens usages, sorciers et rebouteux, meneurs de loups, vielles et musettes. Réimpression en fac-similé de l’édition de 1908 parue à la librairie Ernest Leroux. L’ouvrage avait déjà fait l’objet d’une réimpression en  1979 par les éditions Jeanne Laffitte. 1 vol. br, 250 p, éd. Librairie Lacour-Ollé (Nîmes), coll.  Rediviva, 20 €.

 

  • RENBORG Anton (photographies), WOLINSKI Natacha (textes): DaysinVichy. Édition bilingue français – anglais. 1 vol., 64 p, illustrations en couleurs,  éd. Filigranes, 30€ .

anton_renborg_filigranes8-174x245Vichy est un lieu de parade et un théâtre d’ombres. Le photographe suédois Anton Renborg a longé des villas d’apparat, crâneuses sous l’excès d’ornements, approché des maisons closes et chétives, lovées sur leurs secrets. Il a croisé des visages marqués par le temps, fantômes de la Belle époque, et cadré des corps à peine sortis de l’enfance, déjà pressés de jouer à des jeux adultes. Il a entrouvert des portes aussitôt refermées, remonté des avenues larges et des sens interdits, bu à la source du regard des jeunes filles en fleurs et à la fontaine des Célestins, dont l’eau minérale éclaircit le teint des vieillards. Il livre les images d’une ville fondée simultanément sur le paraître et sur le caché. Quelques images seulement, un bouquet rare et syncopé de photos aux notes claires et de pages blanches, les clichés manquants d’une ville qui se lit aussi dans ses retraits. Anton Renborg construit ses récits en images comme des partitions. Il joue des assonances de couleurs, des tempos du paysage et des rythmiques architecturales. Il produit des photos nettes et sans affèterie, qui n’en sont pas moins des catalyseurs de fiction.

  • SEBBAR Leïla : Je ne parle pas la langue de mon père et L’arabe comme un chant secret, suivis d’un texte inédit. Préface de Marie-Hélène Lafon. Édition commentée et illustrée. 1 vol. br, 160 p, éd. Bleu Autour, coll. La petite collection Bleu Autour, 25 €.

LEìLA SEBBARJe ne parle pas la langue de mon père et L’arabe comme un chant secret sont deux récits qui se répondent et donnent la clé de l’œuvre de Leïla Sebbar.  Ils témoignent de son obstination d’écrivain face à cette question pour elle lancinante, depuis l’Algérie coloniale où elle est née d’un père algérien et d’une mère française, jusqu’à Paris où elle écrit son père dans la langue de sa mère: comment vivre séparée du roman familial de «l’étranger bien-aimé» qui, par son silence, l’a tenue à distance?  Cette question que l’exil exacerbe, peu l’ont explorée avec autant d’acuité que Leïla Sebbar dans ces récits devenus des classiques, ici réédités avec des textes d’écrivains et universitaires, des aquarelles de Sébastien Pignon et des images de sa mythologie affective. Leïla Sebbar, qui a quitté l’Algérie pour la France en 1961, est née de parents instituteurs dans l’Algérie française, où les couples mixtes étaient l’exception. Romancière et nouvelliste, elle est aussi l’auteur d’ouvrages autobiographiques, en particulier L’arabe comme un chant secret et cet autre récit depuis longtemps épuisé, Je ne parle pas la langue de mon père, qui témoigne de la violence de l’histoire de l’Algérie durant la seconde moitié du XXe siècle.

  • SOL Henri Alexis : Témoignage d’un Baby-boomer des Combrailles. 1 vol. br, 206 p, éd. Edilivre, 24,50 €.

temoignage-d-un-baby-boomer-des-combraillesSoixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la génération des baby-boomers occupe encore l’actualité. Ils arrivent à l’âge de la retraite, après avoir marqué chaque décennie de leur vie par les espoirs et les problèmes qu’ils ont portés.  Henri Alexis Sol est de cette génération, né dans les Combrailles, campagne du Centre de la France où le bouleversement est arrivé comme dans toute l’Europe. Cet ouvrage fait revivre les événements qui ont jonché la vie des « baby-boomers » français pendant leur jeunesse, avec un éclairage marqué par l’éloignement. Vus des Combrailles, à cette époque où les informations arrivent avec retard, les bouleversements qui ont touché le monde entier sont atténués mais finissent par changer la vie de cette génération.

  • TÉNOR Arthur: Je suis boloss, mais je me soigne. 1 vol. br, 128 p, éd. Oskar éditeur, coll. La vie, 12,95 €.

cvt_je-suis-boloss-mais-je-me-soigne_990Clément, 14 ans, est en 4ème . C’est le boloss dans toute sa splendeur : petit à lunettes, timide, geek. Avec sa meilleure amie, Noémie, petite grosse à cheveux châtain-moche, il partage ce calvaire quotidien. Jordan, lui, c’est le beau gosse populaire, fringues de marques, coiffure stylée. Et tous les jours, il s’en donne à cœur joie pour harceler Clément à coup de tape derrière la tète et d’insultes débiles. Clément en a assez et décide de prendre en main sa réputation, de changer son image et pour ça, il peut compter sur les réseaux sociaux.

• TÉNOR Artur: Terroriste…Toi! Illustrations de Mathieu Roussel.  1 vol. br, 140 p, illustrations,  éd. Oskar éditeur, coll. Société-La vie, 9,95 €.

terroriste-toi► Timy et Marco, 12 ans, débordent de joie ! Ils partent faire un après-midi shopping sur les Grands Boulevards a Paris. Objectif : acheter déco, bonbons et cotillons pour la fête d’anniversaire de Marco. Clara, la sur de ce dernier, les accompagne. A quelques jours de Noel, les rues et les magasins grouillent de monde. Au même moment, quatre fous de Dieu se livrent a un étrange cérémonial : ils vérifient les kalachnikovs et les gilets explosifs qu’ils vont utiliser pour délivrer leur message divin a cette société de mécréants qu’ils exècrent. Dans quelques minutes, la capitale va de nouveau plonger dans l’horreur.

◘ HISTOIRE

  • BLANQUET-LEGER Monique: Un siècle d’aviation à Vichy, de 1909 à nos jours. Préface de Bernard Kajdan. 1 vol. br, 119 p, illustrations, auto-édition Monique Blanquet-Léger (Vichy), 14 €.

01_red-1024x680L’auteure, de 8 à 25 ans, accompagna son père Pierre-Victor Léger (1882-1950), maire de Vichy, sur le terrain de Charmeil. Elle évoque le terrain d’Abrest, l’aérodrome de Vichy-Rhue, l’aéroport de Vichy Charmeil, de 1951 à nos jours, ainsi que quelques personnages ayant marqué l’histoire de ces lieux…

  • BLANQUET-LEGER Monique: Pierre-Victor Léger, avant, pendant et après. 1 vol. br, illustrations, auto-édition Monique Blanquet-Léger (Vichy), prix non communiqué.

01_red-1024x680Biographie de Pierre-Victor Léger (1882-1950), pharmacien et maire de Vichy de 1929 à 1944 puis de 1949 à 1950. L’auteure, fille de Pierre-Victor Léger, décrit « son attachement viscéral à la ville de Vichy et à  ses habitants », sans faire l’impasse sur la période 1940-1944, lorsque la station thermale devient la capitale de l’État français. Selon elle, « il avait l’intelligence des situations. Ce n’était pas de l’opportunisme mais il savait prendre du recul par rapport à un événement qui s’impose. Il savait donner la priorité à l’essentiel ». L’ouvrage, dans le cadre de la période période 1940-1944, traite des rapports avec le maréchal Pétain et Pierre Laval mais aussi du rôle de Pierre-Victor Léger dans le réseau de résistance Mithridate.

  • BOUTTERIN Mireille : La petite histoire de Commentry de A à Z, de 1850 à 1950. 1 vol. br, 275 p, illustrations, éd. Foyer Culturel de Commentry, ouvrage en souscription jusqu’au 15 novembre 2016, à paraître en décembre, 18 €.

petite-histoire-de-commentry-boutterin1Originaire de Commentry, Mireille Boutterin a grandi et évolué au milieu de cinq générations porteuses de témoignages et de valeurs dont elle a extrait la sève pour publier un ouvrage sur le Commentry florissant des années 1850 à 1950.  L’écriture de cet ouvrage, cheminant du « A, Abattoir » au « Z, Zazou », représente une empreinte juste et pleine d’humanité de ce que fut Commentry et les Commentryens, dont Mireille Boutterin se constitue réceptacle, au nom de tous les siens: « J’ai tenu à dédicacer ce livre à mes ascendants, disparus depuis. Par leurs métiers respectifs, de l’ouvrier au commerçant, du mineur à l’artisan, du paysan à l’aubergiste… par leurs engagements sociaux et politiques, leurs débats parfois houleux et leurs fêtes, ils ont été avant tout mes montreurs de chemins ».

  • CAIRE-JABINET Marie-Paule (sous la direction de) :  De la séduction. Cartes postales de la Belle époque et des Années folles. Sélection de plus de 300 cartes postales anciennes. Préface de Marie-Hélène Lafon. Textes de Marianne Rötig, Corinne Legoy, Alain Quella-Villéger, Juliette Rennes, Aïcha Salmon, Christelle Taraud et Sylvain Venayre. 1 vol. br, 208 p, 300 illustrations, éd. Bleu Autour, coll. D’un regard l’autre, 28 €.

ESSAI COUVAphrodites aux seins laiteux, sourires à pleines dents nacrées, et au regard incisif…Bleu Autour retrace l’intime par le biais de 300 cartes postales publiées entre la Belle époque et les Années folles. L’érotisme n’est jamais très loin de ces poses plus ou moins effeuillées de ces belles et bellâtres, de ces couples aux lèvres juste posées. Quoique plutôt dédié à un public adulte, ce recueil photographique ne sombre ni dans le salace, ni dans le vulgaire. Il laisse voir une certaine image de l’intimité, à une époque où le plaisir corporel n’était pas pleinement affiché mais davantage suggéré. Un solide appareil critique accompagne l’ensemble. 

• CANAVAGGIO Dominique:  Vichy tel quel: 1940-1944. Avant-propos de Jean Canavaggio. 1 vol. br,  300 p, index, éd. de Fallois, 22 €.

dominique-canavaggio-vichy-tel-quel-1940-1944Journaliste, Dominique Canavaggio a été le correspondant de Paris-Soir, dans la capitale de l’État français entre 1940 et 1944. À ce poste, il a observé les faits et gestes du gouvernement de Vichy et ses décisions. Vichy tel quel (1940-1944) est le titre qu’il  a donné à son récit au jour le jour des événements qu’il a vécus à Vichy en sa qualité de correspondant du Paris-Soir de Lyon. Durant près de quatre ans, il a été, de par ses fonctions, en relations suivies avec Pierre Laval et les ministres de ses deux gouvernements. Il a également approché ceux des ministères Flandin et Darlan, ainsi que les membres de leurs différents cabinets. Il a aussi rencontré souvent des hommes qu’il connaissait à différents titres : d’anciens condisciples de la rue d’Ulm, comme Marcel Déat ou Pierre Pucheu, ainsi que des personnes dont il était devenu l’ami, tels Albert Chichery, Jacques Guérard ou Bernard de Chalvron. Le témoignage que ce livre nous apporte est précieux, compte tenu des conditions dans lesquelles ont été recueillies les impressions et les confidences des personnalités qui ont été approchées quotidiennement. Le contenu même des entretiens qui nous sont restitués avec une remarquable vivacité d’écriture contribue à en rendre la lecture d’un grand intérêt.

• CHATEL Philippe: Commentry au temps passé. 1 vol. br, illustrations  en noir et blanc, éd. auto-édition Philippe Chatel (Néris-les-Bains), 18,50 €.

CHATEL Philippe: Montluçon au temps de nos aïeux. 1 vol. br, 540 p, 600 photos n-b, éd. auto-édition Philippe Chatel (Néris-les-Bains), 35 €.

chatel-montluconEn se basant sur une abondante iconographie, constituée pour l’essentiel de cartes postales anciennes, Philippe Chatel dresse un panorama de l’histoire montluçonnaise, en faisant la part belle aux XIXème et XXème siècle.

Auteur d’une dizaine de livres, des romans et des ouvrages historiques, Philippe Chatel puise son inspiration dans son berceau familial, le Bourbonnais. Cet ancien salarié de banque et assurances commence à écrire en 2001, publie ses premiers livres historiques puis met cette activité de côté pendant près de dix ans. Ce n’est que récemment qu’il s’y replonge et édite de nouveaux ouvrages, dont le dernier Meurtres à Néris-les-Bains, qui prend pour cadre la ville thermale.

• DOUCET Pierre-François: Histoire de l’abbaye de Bussière (Saint-Désiré). 1 vol. br, 80 p, autoédition Pierre-François Doucet (Saint-Désiré).

01_red-1024x680Résidant depuis 20 ans dans l’abbaye de Bussière, l’auteur retraça son évolution, de 1188 à 1920 : d’abord abbaye cistercienne de femmes, ensuite prieuré elle est devenue une exploitation agricole. Occupé de façon continue depuis près de 800 ans, le site a connu une histoire âpre, marquée par les guerres de religions, la pauvreté, les épidémies mais il est resté  très bien entretenu de générations en générations. Fort de cette première expérience, Pierre-François Doucet prépare un nouveau livre autour, cette fois-ci, de l’abbaye montluçonnaise Saint-Robert, « fille de celle de Bussière ».

CHESNOT Christian, MALBRUNOT Georges : Nos très chers émirs : sont-ils vraiment nos amis?  1 vol. br, 300 p, éd. Michel Lafon, 17,95 €.

51extty6ll-_sx336_bo1204203200_Alors que le débat est lancé sur nos alliances avec ces monarchies, ce livre-enquête s’attache à répondre aux questions que se posent les Français.  Ces pays financent-ils le terrorisme ? Le Qatar et le Koweït laissent encore des ONG ou des individus financer des groupes djihadistes comme Daech et le Front al-Nosra. Le Qatar abrite encore chez lui une demi-douzaine de ces financiers, réclamés par les États-Unis. Les auteurs en ont rencontré quelques-uns… L’Arabie officielle a considérablement renforcé sa surveillance sur ces financiers, mais il en reste, ainsi que des ONG qui utilisent notamment les pèlerinages à La Mecque pour faire passer des valises pleines d’argent aux djihadistes. Ce livre donne des exemples…   Quels sont leurs liens avec l’islam de France ? Le Qatar est une fois de plus montré du doigt, ayant voulu prendre le contrôle de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans. L’Arabie laisse encore des imams venir en France distribuer de l’argent aux mosquées salafistes. Des exemples là aussi. L’affaire de la mosquée de Nice est révélatrice.  Que penser des dirigeants français qui  » se couchent  » devant les responsables de ces monarchies pour obtenir des contrats ? Cette enquête révèle par exemple comment la France, sous la pression d’un de ces pays, a changé sa politique vis-à-vis de l’Égypte à l’été 2013. Elle montre également comment ces monarchies influent sur notre position en Syrie et au Yémen notamment, quitte à nous faire apparaître comme  » alliés  » de pays qui soutiennent des islamistes. Exemples concrets. Révélations aussi sur les relations du FN avec ces pays du Golfe. Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro et ancien otage est originaire de l’Allier.

  • DUPLAIX Bernard : 50 ans de vie agricole en pays d’Huriel (1950-2000). 1 vol. br., 144 p, illustrations, autoédition Bernard Duplaix (Huriel), 12 €.

telechargementUne compilation d’articles de presse de Jean Deveau parus dans le journal Centre-Matin et de Bernard Duplaix publiés par La Montagne, pendant un demi-siècle. Un double témoignage précieux qui illustre les profondes mutations  du monde rural passant en quelques années  de « la paysannerie ancestrale à l’agriculture moderne ». L’ensemble est agrémenté d’illustrations et de commentaires. Bernard Duplaix a déjà publié une série de  3 volumes de compilations des articles consacrés à Huriel et au pays d’Huriel qu’il a écrits pour le quotidien régional.

  • MAQUIN Gabriel : Le parcours d’un marathonien : de la ferme à la grande distribution et à la vie publique. 1 vol. br., 176 p, Diffusion Bleu Autour, 15 €.

01_red-1024x680L’auteur est maire adjoint de Vichy depuis 1989 et conseiller départemental (canton Vichy nord) depuis 1994. « Évitant l’écueil de l’autosatisfaction et livrant de savoureuses anecdotes, il décrit concrètement les étapes de son parcours atypique et passionnant ». Né en 1949 à Mézières-en-Brenne (Indre), il a pris pied dans l’Allier en 1974, à Montluçon, comme responsable du supermarché « Direct », puis ce fut Avermes, en 1976, Bellerive-sur-Allier en 1983…

• JOLIMONT Théodore de: L’Allier pittoresque: histoire, géographie, statistique et biographie du département de l’Allier. Dessins de MM. Bariau, Berthet, Montillet. Réimpression en fac-similé de l’édition de Moulins: Martial Place, 1902. 1 vol. br,  illustrations, éd. Lacour-Ollé, Coll. Redivivia, 20 €.

1477320054_livre-l-allier-pittoresque-histoire-geographie-statistique-et-biographie-du-departement-de-l-allier-m-t-de-jolimont-allier-editions-lacour-olle►Coup d’oeil général de l’Allier, à travers ses quatre arrondissements de l’époque:  arrondissement de Gannat; canton de Chantelle; canton d’Escurolles; canton de Saint-Pourçain. Arrondissement de Lapalisse; canton de Lapalisse; canton de Cusset; canton du Donjon; canton de Jaligny; canton du Mayet; canton de Varennes. Arrondissement de Montluçon; canton de Cérilly; canton d’Hérisson; canton d’Huriel; canton de Marcillat; canton de Montmarault. Arrondissement de Moulins; canton de Moulins.

  • PERRIN Roland : Landis & Gyr : la fabrication des compteurs d’électricité en 1970 à Montluçon. 1 vol. br, 134 p, illustration, autoédition Roland Perrin, 22 €.

telechargement-1Octobre 1970 à Montluçon… Landis & Gyr, dans son usine de l’avenue Jules Guesde, produit des compteurs d’électricité, des disjoncteurs de branchement, des horloges de tarification et divers autres appareils électromécaniques.  Avec ses services commerciaux,à Paris, Landis & Gyr emploie environ deux mille personnes. Dans cette usine moderne, la fabrication est très intégrée. La réception accueille  des matières premières (métalliques, plastique, composants spécifiques) et le service expédition envoie les appareils terminés chez les clients. Entre ces deux services la fabrication, le montage, les différents réglages et contrôles sont réalisés par le personnel de la société. Après une présentation succincte de l’histoire de l’électricité et de celle de l’entreprise, cet ouvrage décrit le cheminement suivi et les techniques mises en œuvre pour la production des compteurs d’électricité.

POURADIER-DUTEIL Fabienne: Moinet, au cœur de la confiserie vichyssoise. 1 vol. br, 202 p, illustrations, éd. Tomacon –  Confiserie Moinet (Vichy), 25 €.

01_red-1024x680Plus qu’une enseigne familière à de nombreux vichyssois depuis un siècle et demi, c’est une épopée vécue par six générations de passionnés, dans un domaine où la concurrence a toujours été vive. La confiserie, bien sûr, mais aussi l’histoire de Vichy et les arts décoratifs seront au cœur de leurs préoccupations. Depuis l’atelier artisanal, aux portes du Vieux-Vichy, jusqu’à la boutique tendance de l’Ile-Saint-Louis à Paris, en passant par les rayons de la grande distribution, l’histoire sera jalonnée de péripéties qui n’entameront en rien l’énergie et l’inventivité de ces infatigables entrepreneurs. C’est ainsi que pastilles, sucres d’orge, pâtes de fruits et autres bonbons glacés, présentés dans des boîtes rééditées ou réinventées, font toujours le bonheur des gourmands et des esthètes. »  L’auteure,  bibliothécaire, est responsable des Fonds patrimoniaux à la Médiathèque de Vichy.

 RECOULES AndréHistoire de l’École de dessin de Moulins, 1804-1973.1 vol. br, 268 p, illustrations, biblio, Index des noms de personnes, éd. Société d’émulation du Bourbonnais, 25 €

01_red-1024x680►Créée en 1804 par Claude-Henri Dufour, cette école connut des difficultés dès le début et ne prit vraiment son essor que lorsque Edmond Tudot en devint le directeur en 1834. Bon graveur, archéologue, travailleur acharné, il sut obtenir des locaux convenables et lui donner un élan qui l’implanta définitivement dans la ville. Jean Bariau, élève de Dufour et de Tudot, à la fois poète et graveur, en prit la direction à partir de 1861, assura son transfert à l’hôtel Demoret et forma de nombreux élèves. Le directeur suivant fut Emmanuel Fournier des Corats, pendant la difficile période de la guerre de 1914-1918. L’incertitude s’installa à partir de 1920 et l’École perdit son autonomie administrative. Une nouvelle période difficile s’ouvrit en 1940. L’École est sauvée grâce au dévouement de Louis Galfione,qui assura bénévolement son fonctionnement jusqu’en 1959. A cette date, Alexandre Bonnier donna à la vieille École un élan de jeunesse et de notoriété. Redevenue indépendante, elle attire professeurs de renom et élèves et prend le nom d’École des beaux-arts et des arts appliqués. Mais, parce qu’elle représente désormais une charge financière trop lourde pour la Ville de Moulins, malgré le dévouement de ses derniers directeurs, M. Albagnac et M. Fornari, elle dut fermer en 1973.

  • TOUCHARD-LAFOSSE Georges : La Loire historique, pittoresque & biographique. Tome III, l’Allier. Nouvelle édition. La toute première  édition est parue en 1851. 1 vol. br, 370 p, illustrations, éd. des Régionalismes (Cressé), 26,50 €.

69342468_13990157► Quel ouvrage sinon la “ Loire Historique”  pourrait porter le titre enviable de monument du Régionalisme ? Paru en cinq tomes, en 1851, cet ouvrage embrasse tout le bassin de la Loire, de sa source à son embouchure, et entreprend d’en conter l’histoire et les événements historiques et anecdotiques, au fil des départements traversés, en plus de 3 500 pages de textes et d’illustrations ! Une superbe défense et illustration de la Province dans la France centralisatrice du XIXe siècle ! La présente réédition, entièrement recomposée, se compose de  11 tomes correspondant à l’intégralité du travail titanesque de G Touchard-Lafosse. Le présent volume traite plus particulièrement du département de l’Allier Moulins, Vichy, Varennes, La Palisse, Saint-Pourçain, Commentry, Montluçon, Dompierre, Bourbon-l’Archambault, mais aucun des cantons du département n’est oublié, faisant de cet ouvrage une véritable encyclopédie historique locale, départementale et régionale.

• WIRTH Thierry: Les communes autour de Vichy. 1 vol. cart., 292 p, illustrations, éd. des Trois Roses (Cognat-Lyonne), coll. Mémoire d’Allier.29,90 €.

levernet_5828b6b8e1f2bthierry_wirthPour ce cinquième ouvrage basé sur de nombreuses photos anciennes, Thierry Wirth se penche sur les 16 communes proches de Vichy, même si toutes n’ont pas une « frontière » commune  avec la station thermale. Grâce à la documentation amassée par l’auteur, le lecteur se retrouve plongé dans la vie au début du XXème siècle. Les commerces émaillent alors les villages dans lesquels bistrots, merceries, épiceries, restaurants ou hôtels ont depuis à jamais fermé. Les artisans et leurs méthodes de travail constituent un autre axe de ce livre, ainsi que les moyens de transport avec  l’essor de la gare de saint-Germain-des-Fossés et l’aménagement du tramway entre Cusset et Vichy. Pour Thierry Wirth, cette époque  constitue un véritable tournant, une  « grande période d’espoir et de liberté », avant que tout ne bascule avec l’arrivée de l’électricité et de l’automobile »…en attendant l’éclatement de la Grande guerre.

◘ DIVERS

Nous et maintenant.  vol. br, éd. Allier République (Vichy), 6 €.

livre-nous-et-maintenant 16ème publication des éditions Allier République, créées en 2001 par le député PRG Gérard Charasse, ce volume regroupe 10 contributions de jeunes Bourbonnais. Il donne la parole à ceux qui vont écrire une nouvelle page politique. Les auteurs, dont le benjamin a 16 ans,  expriment en toute liberté  leurs craintes et leurs espoirs face à  l’avenir. Le titre fait référence au livre de François Mitterrand, « Ici et maintenant », puisque, selon Christophe Pommeray, « on se retrouve à la fin de la période ouverte par le congrès d’Épinay ».

UNION DES VIGNERONS DE SAINT-POURÇAIN: Trente ans de dessins de la « Ficelle » de Saint-Pourçain. 1 vol. relié, 144 p, illustrations en noir et blanc et couleur, éd. Bleu Autour, 20 €.

electre_978-2-35848-086-4_9782358480864► À La faveur des 30 ans de « La Ficelle », les éditions Bleu Autour et l’Union des vignerons de Saint-Pourçain-sur-Sioule proposent une tournée de dessins très majoritairement inédits, tous joyeux,  parfois coquins. Ils ont jailli de l’imagination des artistes qui ont illustré, millésime après millésime, le désormais célèbre flacon. Dans la lignée de Piem, de grands noms du dessin de presse ou de la caricature ont participé à l’aventure au fil des années. Dans la décennie 1990, Loup, Barberousse, Dubouillon… ont pris la suite de Piem. Les années 2000 ont été marquées par la participation de deux dessinateurs de Charlie Hebdo disparus tragiquement en janvier 2015,  Tignous en 2005 et Honoré en 2006. Les dessinateurs se cooptent et  proposent un nom. Ils ont une liberté totale « pourvu que le dessin soit loyal, marchand et tout public ».

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► AUVERGNE 

◘ LITTÉRATURE

• ANGLADE Jean: La rose et le lilas, suivi de Les délices d’Alexandrine. 1 vol. br, 650 p, éd. Presses de la Cité, coll. Romans Terre de France, 21,90 €.

angladeLa Rose et le Lilas:  Le roman de Rose Malartre ou le fabuleux destin d’une jeune femme qui se rêvait institutrice… Mais après son mariage avec un cantonnier, Rose, déçue, se fane un peu. Veuve, on lui attribue le poste de garde barrière sur la ligne de chemin de fer qui relie Vichy au Puy. Entre deux trains, Rose, observatrice d’une campagne pittoresque, écrit la chronique savoureuse de son hameau du bout du monde. Et connaîtra une petite postérité littéraire…  Librement inspiré d’un personnage authentique.
► Les Délices d’Alexandrine: Au début du XXe siècle, la fière Alexandrine dirige d’une main de maître son entreprise florissante de fruits confits, les Délices du Velay. Elle n’a jamais su faire montre de tendresse envers ses trois filles : Marie, Madeleine et Marguerite.  Pour de mystérieuses raisons, Marie a été élevée à part, à la campagne. Pourtant, simple ouvrière, c’est elle qui reprendra les rênes de la société. Avant de mourir, Alexandrine avoue son incroyable secret à sa fille aînée : elle est née d’une liaison avec un prêtre. Marie va tenter de le retrouver.

•AUGER Viviane: Sur un cahier d’écolier. 1 vol. br, 256 p, éd. de  Borée, coll. Terre de poche, 7 €.

augerAoût 1914, à Esprels. Le glas retentit dans la campagne franc-comtoise… Quatre ans plus tard, la petite Marie retrouve Grégoire, ce papa dont elle n’a aucun souvenir. Aux Boulois, si son père la comble d’amour, Marguerite, sa mère, n’éprouve aucune affection pour cette petite fille non désirée. L’enfant n’a qu’un rêve : être maîtresse d’école. Hélas, le destin en décidera autrement… Les années se suivent, Marie grandit, se bat contre les difficultés de la vie. Même si une merveilleuse histoire d’amour se concrétise par la naissance d’Emilie, l’espoir s’envole à nouveau. Harcelée par sa mère, Marie est contrainte d’épouser Léon, un homme sans scrupule, quand soudain elle disparaît tragiquement. Effondrée, Emilie n’aura de cesse d’honorer la mémoire de sa mère. A l’aube d’un lumineux matin d’octobre, la jeune fille ouvre le cahier d’écolier que sa maman lui a transmis. Parviendra-t-elle à réaliser le rêve si cher à Marie ? Cette histoire nous retrace avec nostalgie la vie de nos campagnes avec des tranches de vie, des aventures et des drames humains qui restent longtemps dans les mémoires…

  • BENOIT Michel : Qui êtes-vous, Merle ? Réunit plusieurs enquêtes du commissaire Merle : La belle marinière, L’affaire Saint-Bris, Berceuse pour un crime. 1 vol. br, 430 p, éd. de Borée, coll. Les enquêtes du commissaire Merle, 11,90 €.

benoit-qui-c3aates-vous-merleNom : Merle. Profession : commissaire. Signe particulier : sait voir dans les angles morts. Un clochard désespéré noyé au fond du canal. Une comtesse revêche empoisonnée durant son sommeil. Des jeunes femmes assassinées sur fond de berceuse de Brahms. Un représentant en vins sans histoires retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. Chaque victime cache un secret. Chaque victime cache un meurtrier. Le rôle du commissaire Merle : le trouver. Quatre nouvelles enquêtes pour renverser les apparences et que jaillisse la vérité.

  • BERNARD-GRIFFITHS Simone, MADELÉNAT Daniel (sous la direction de) : Les Relations familiales dans les écritures de l’intime du XIXe siècle français. 1 vol. br, 308 p, éd. Presses universitaires Blaise Pascal, coll. Écritures de l’intime, 25 € (version pdf : 16 €)

 les-relations-familiales-dans-les-ecritures-de-l-intime-du-xixe-siecle-francais-9782845167049_0 La famille n’en finit pas de se décomposer et de se recomposer, au fil de mutations (morales, juridiques, biotechnologiques…) qui donnent parfois le vertige ; l’intime, dérégulé, ne se contient plus dans ses limites traditionnelles : il s’exhibe, on le traque, les frontières entre le for intérieur, le privé et l’espace public deviennent poreuses et problématiques ; l’art épistolaire se perd au profit d’une écriture sommaire, brutale, formatée pour les vecteurs numériques, contaminée par les clichés de la communication de masse et la société du spectacle. Tous ces phénomènes en cours sous nos yeux sont peut-être l’occasion d’un regard renouvelé sur un « Âge d’Or » de l’intimité familiale et de la correspondance : le XIXè siècle. Ce temps apparaît comme le lieu d’une symbiose souvent heureuse et harmonieuse entre l’expression d’une intimité peuplée de références culturelles, le goût de l’expression écrite et littéraire (modelé par l’éducation classique et la lecture), et l’approfondissement des relations et des sentiments familiaux ; il est aussi traversé de tensions entre réserve et expansion, pudeur et confidence, prescriptions formelles et morales (décence, tenue, style…) et effusions du cœur.

•  BOUDOU Josette: La gloire d’Amélia. 1 vol. br, 300 p, éd. de Borée, 19,90 €.

cvt_la-gloire-damelia_5548Fille d’un maître papetier, Amélia, qui a perdu sa mère très jeune, grandit dans un milieu modeste.

Très vite pourtant, elle démontre de belles capacités à l’école et, avec le soutien de sa marraine la baronne Eloïse de Mont-Ravel, qui la considère comme sa propre fille, elle va poursuivre son rêve : devenir professeur de lettres. Tenace et courageuse, Amélia prouvera qu’on peut être une femme libre, intelligente, et amoureuse !

  • CAMAILLE Serge: Une belle bande. 1 vol. br, 210 p, éd. Marivole éditions, coll. Collection années 60, 20 €.

camaille► Pour son 6ème roman, Serge Camaille revient à ses premières amours : les sixties ! La petite intrigue de ce nouvel opus sert essentiellement à illustrer la jeunesse dorée dans un village d’Auvergne, perché au-dessus de Clermont-Ferrand à la fin des années 60. Après une carrière principalement consacrée à la presse et à la radio, Serge Camaille a décidé depuis 4 ans maintenant de ne se consacrer qu’à l’écriture, que ce soit à travers ses romans, ou encore en collectant et réécrivant de vieilles légendes des terroirs qui lui tiennent à cœur : le Berry, le Bourbonnais, et l’Auvergne. Il a également commis, en parfait épicurien, quelques recueils de recettes de cuisine de ces mêmes terroirs.

  • CAMAILLE Serge: Les légendes d’Auvergne. Second opuscule. . 1 vol. br, 160 p,illustrations,  éd. CPE éditions,  coll. Les passeurs de mémoire, 20 €.

camailleLes légendes sont ces récits traditionnels et communautaires qui ont longtemps régi la création des histoires dans nos campagnes. Elles sont la littérature de nos ancêtres, les légendes ont présidé les veillées depuis la nuit des temps jusqu’aux années 1950. Elles ont presque disparu. Fort heureusement, depuis le XIXe siècle, quelques érudits ont pris soin de transcrire ces légendes ce qui leur a permis de venir jusqu’à nous malgré le profond bouleversement de nos sociétés rurales, qui a rompu la transmission séculaire de ces contes par le bouche-à-oreille. Serge Camaille est un romancier qui recherche l’inspiration au coeur de nos traditions populaires. En 2015, il a travaillé avec les équipes de l’Almanach des gens d’Auvergne pour collecter les plus célèbres légendes d’Auvergne et du Velay. L’exercice fut fructueux et les éditions CPE ont décidé de publier ses travaux dans la collection des Passeurs de Mémoire. Cette publication à vocation régionale a été remarquée par des médias nationaux et a obtenu le prix « Contes et Légendes » du Cercle littérature Catherine de Médicis. De quoi motiver Serge Camaille à proposer un second Opus à ses Légendes d’Auvergne.

  • CASSINGENA-TRÉVÉDY François : Cantique de l’infinistère : à travers l’Auvergne. 1 vol. br, 292 p, éd. Desclée de Brouwer,16,90 €.

CANTIQUE.jpgLa personnalité si singulière de l’Auvergne fait d’elle un monde à part depuis des siècles. Avec des paysages parmi les plus beaux de France, elle est habitée par un peuple fier et riche de vie intérieure qui préserve un contact intime avec la terre et les animaux. À l’automne 2015, François Cassingena-Trévedy a arpenté en solitaire les chemins de randonnée du massif sauvage du Cézallier. Il nous livre ici le récit de sa marche. Le vent, la neige et le froid sont vaincus par l’enchantement au contact d’une nature devenue une compagne aimée. Lors des étapes en des gîtes, il cherche à rencontrer les rares habitants de la région. Accueilli dans leur vie familiale, il trace d’eux, paysans ou aventuriers, des portraits truculents d’où se dégage un humour généreux. De courtes citations liées aux événements vécus accompagnent son itinérance et, parfois, d’une langue lyrique, il s’élance en des éloges inspirés sur la marche, les pieds ou le sacré, qui prend alors une dimension inattendue. À travers la sensibilité de l’auteur, l’Auvergne apparaît sous un jour nouveau et le lecteur ne saurait résister à l’envie de découvrir volcans, forêts ou pâturages décrits avec un enthousiasme communicatif.

  • CHALAYER Maurice : Le genêt d’or. 1 vol. br, 290 p, éd. de Borée, 18,90 €.

chalayer-mauriceUn homme en quête de son histoire…Claire n’en pouvait plus. Elle a quitte le domicile conjugal des monts du Beaujolais et un mari, Sylvain, soixante ans, qui ne pensait qu’à lui, à son métier – concepteur de charpentes -, à sa passion – l’écriture de romans. Sylvain a oublié qu’il avait une femme. Quant à Margaux, leur fille, il y a longtemps qu’elle est partie vivre sa vie d’artiste graphique. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Sylvain s’aperçoit que l’inspiration romanesque, elle aussi, l’a fui. Il se réfugie alors dans un petit hôtel du plateau d’Aubrac, dans le Massif Central. Le Genêt d’or est tenu par Melissa, une fille de gitan, qui possède également le centre équestre du village. Dans cet environnement nouveau, avec l’aide de la jeune femme, Sylvain va-t-il enfin découvrir le secret familial qui pèse sur lui et retrouver le goût de l’écriture ?

  • CHATELAIN Jean-Marc (sous la direction de) : Pascal, le cœur et la raison. Catalogue de l’exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, du 8 novembre 2016 au 29 janvier 2017. 1 vol. br, 192 p, 50 illustrations n-b et couleur, éd. BnF éditions, 39 €

pascal_webCet ouvrage  met en évidence diverses facettes du personnage de Pascal et de sa pensée organisée autour des trois grands « ordres » pascaliens du corps, de l’esprit et du cœur. L’ordre des corps (lieux et milieux). La première partie de l’ouvrage s’intéresse aux jeunes années de Pascal, avec une étude de Rémi Mathis qui campe Pascal dans son époque (Clermont, Paris, les salons, le monde scientifique, religieux…). On y trouvera la Pascaline, ancêtre de la machine à calculer inventée par Pascal pour faciliter les tâches de calcul de son père, commissaire aux impôts, une évocation des techniques d’assèchement des marais poitevins, les carrosses à cinq sols, ancêtres des transports en commun, autant de projets qui nous montrent un Pascal attentif aux affaires du monde. L’ordre de l’esprit (le compas et la raison). La deuxième partie s’articule autour de deux axes : découvrir la raison des choses (les écrits scientifiques, les coniques, le vide, le hasard) ; avoir raison des autres (Les Provinciales) – augustinisme, jansénisme versus jésuites. Dominique Descotes y analyse la pensée scientifique de Pascal géomètre. L’ordre du cœur. La troisième partie reprend les trois moments de révélation que connut Pascal – le Mémorial, l’entretien avec M. de Sacy (écrits sur la grâce), le miracle de la Sainte Epine, puis se tourne vers les Pensées, le projet d’apologie (le livre introuvable…). L’essai de Laurent Susini aborde le Pascal écrivain et nous rappelle la fulgurance de son écriture. Jean-Marc Chatelain, commissaire de l’exposition et directeur de la Réserve des livres rares, fait le point sur les textes des Pensées et retrace les difficultés liées à leur édition (les manuscrits nous étant parvenus de façon indirecte, en particulier grâce à des copies qui ont immédiatement suivi son décès). Enfin en conclusion, point d’orgue et d’ouverture à la réflexion : le texte de Philippe Sellier, spécialiste éminent de l’oeuvre, explore le Pascal philosophe, évoquant sa proximité avec des formes de pensée toujours actuelles. Une cinquantaine d’illustrations viennent compléter cet ensemble érudit et lumineux.

  • CONCHON Marie-Josèphe : Marguerite Teillard-Chambon : en communion avec Pierre Teilhard de Chardin. 1 vol. br, 332 p, éd. Salvator, 22,50 €.

004363467En septembre 1959, une dépêche de l’AFP annonce la mort acciden­telle en Auvergne de Claude Aragonnès, membre du jury Femina. Sous ce nom de plume se cache Marguerite Teillard-Chambon, connue des lecteurs de son cousin Pierre Teilhard de Chardin par Les lettres (1914-1919) qu’il lui adressa pendant la guerre, Genèse d’une pensée. Élève de Bergson, agrégée de lettres, grande éducatrice, militante pour l’enseignement et le droit de vote des femmes, directrice de revue, biographe reconnue par ses pairs notamment pour Marie d’Agoult et Lincoln, Marguerite Teillard-Chambon était une femme de culture exceptionnelle. Très proche de Pierre Teilhard de Chardin, elle était en totale communion de pensée avec lui, à tel point qu’on ne peut pleinement comprendre le penseur jésuite si l’on ignore Marguerite Teillard-Chambon. « Qui me connaît sauf Marg ? », écrivait ce dernier à son propos dans son Journal, le 14 février 1917. Cette première biographie, extrêmement riche, de Claude Aragonnès vient combler un vide immense. Aujourd’hui les archives s’ouvrent. Marie-Josèphe Conchon y a découvert des textes inédits, des correspondances entières. Elle nous révèle des documents et des témoignages de premier plan. Et nous voyons peu à peu se dessiner le portrait d’une personnalité lumineuse et hors du commun.

• CORDOUAN Manuel: Les amants d’Alger. 1 vol. br, 420 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 7,50 €.

les_amants_d_algerA Noël 1947, Paul Quentin débarque en Algérie pour y passer les vacances avec sa compagne Myriam, qu’il a rencontrée pendant leurs études de philosophie. Pour le jeune homme, revenu de ses engagements dans la Résistance et en politique, cette parenthèse amoureuse en terre inconnue porte l’espoir d’un nouveau départ. Pour son amie, originaire d’Alger, c’est un retour aux sources. Hélas ! le voyage ne tient pas ses promesses. Paul a du mal à se faire accepter par la famille de Myriam qui, de son côté, entretient des sentiments ambigus vis-à-vis de son pays natal. Face aux difficultés qui s’accumulent, Paul décide de partir seul pour un long périple dans le désert.Avec Les “Amants d’Alger” Marcel Cordouan n’en est pas à son coup d’essai. Cet ancien étudiant en lettres et philosophie devenu haut fonctionnaire de l’Etat a signé deux romans et un essai sur l’histoire franco-allemande, bientôt suivi d’un second essai politique. C’est sur les bancs de la faculté de philosophie et dans ses racines maternelles situées en Afrique du Nord qu’il a puisé une part de son inspiration pour ce  roman.

darces• D’ARCÈS Amicie: Les ombres de Lierne. 1 vol. br, 290 p, éd. de Borée, 18,90 €.

Le corps de Herta Marelli est découvert près de l’étang de son château bourguignon. Cyrille, son fils, évoque une noyade mais sa version ne convainc pas la police. De plus, il apparaît que le jeune homme n’est pas l’enfant de la défunte. Béatrice, une de ses amies, décide de l’aider à faire la lumière sur son passé pour trouver les réponses à ce drame familial.

  • DUPORGE Bernard : La Sans Pareille. 1 vol. br, éd. de Borée, 18,90 €.

images  1914, Églantine a 15 ans. Elle quitte son emploi de bergère pour prendre celui de bonne au château. Mais la guerre éclate, et sa vie bascule : François, son amour de jeunesse, revient mutilé et la quitte, et le maître du château la viole. Enceinte, elle est contrainte de partir : une nouvelle vie commence, faite de déboires et de débauches, qui l’obligeront à abandonner son fils : parviendra-t-elle à retrouver sa famille, son fils, et François ? Bernard Duporge s’intéresse à tous les arts : musique, théâtre, poésie. Mais ce sont surtout ses romans qui l’amèneront au succès comme « Le Tambour de Lacanau » (Prix Saint-Estèphe 2011), « Les Silences de la Sorcière » et « L’Année des treize lunes ». 

  • FONTAINE José: de La gloire secrète de Joseph Malègue (1876-1940). 1 vol. br., 218 p, éd. L’Harmattan, 21 €.

fontaine► Absent des histoires littéraires ou des programmes scolaires [mais il fait l’objet d’une notice particulièrement longue et détaillées sur Wikipédia] cet écrivain spiritualiste, né à La Tour d’Auvergne (Puy-de-Dôme) en 1876, décédé en 1940, n’a jamais cessé d’être lu. Sa « gloire » c’est Augustin ou le Maître est là, paru en 1932 (réédité par les éditions du Cerf, 2014, 831 p, 30 €). « Secrète » car il n’est qu’un élément de la vaste fresque que dessine avec lui,la trilogie posthume Pierres noires : les classes moyennes du Salut (1958). José Fontaine, né en 1946, est professeur de philosophie à Namur.

GEORGES Gérard: Le diable en personne. 1 vol. br,  265 p, éd. Lucien Souny, coll. Souny Poche, 6,50 €.

georgesLe petit village d’Espinasse se dépeuple. Germaine, plantureuse et vieillissante, et Léon, le sabotier, porteurs du poids ancestral de la terre, restent les gardiens fidèles du paysage déserté. Fanette, partie travailler à la ville, décide un jour de quitter cette vie trépidante, de retrouver ses racines et le friselis des eaux vives. Mais une ombre maléfique la hante et la guette : Gilbert, un personnage trouble qui lui faisait déjà très peur lorsqu’elle était enfant. On lui prête des pouvoirs surnaturels. Ce marginal énigmatique, un brin routard, un brin taulard, est habité par une sensualité sauvage. Le gâcheur d’atmosphères va empoisonner la vie de Fanette et de son fils Cédric. Toute l’habileté de Gérard Georges réside dans l’art de créer une aura de grisaille propice à l’explosion des forces souterraines. Sous les cieux livides des hivers, au détour des étés pourris, le mystère tisse sa toile sombre.

• GRELET Marcel: Le dernier canasson. 1 vol. br, 348 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 7,50 €.

canassonA son retour de la Grande Guerre, Fernand ne retrouve pas ses marques dans la ferme familiale. Son frère et sa mère sont décédés, alors il part s’installer en ville, laissant derrière lui son père et sa sœur. Il devient charretier et se fait embaucher comme livreur dans une entreprise. Au contact de son formateur Gatien, de son collègue blagueur Jojo, et surtout de Juliette, la secrétaire qui deviendra son épouse, il reprend goût à la vie. Et malgré les bouleversements de la modernité, Fernand refusera toujours de remplacer son cheval par un camion. Marcel Grelet est né en 1951 en Vendée. Marqué par l’image du dernier charretier livrant dans la ville de La Roche-sur-Yon au début des années soixante, il s’inspire de ce souvenir pour écrire “Le dernier canasson”.

  • GRESSIER James : Le vol de l’alouette. 1 vol. br, 260 p, éd. de Borée, 18,90 €.

cvt_le-vol-de-lalouette_7752En 1940, pendant la débâcle, Jean-Jacques, déserteur de l’armée française, vit une courte aventure avec une jeune héritière, une idylle qu’on n’oublie pas… Lors du retour au château des parents de Blanche, le soldat doit pourtant reprendre la fuite. Le destin va alors les éloigner, Blanche fuyant la France avec sa famille et Jean-Jacques prenant le maquis avant de se consacrer entièrement à l’entreprise familiale, une scierie qu’il entend moderniser. Aujourd’hui, à quatre-vingts ans, le vieil homme se remémore les doux instants auprès de Blanche et la longue attente toujours dans l’espoir de la retrouver…

  • JUDENNE Roger: L’année du nouveau franc. 1 vol. br, 340 p, éd. de Borée, 18,90 €.

judenne-2Juin 1959. Après deux ans passés en Algérie, Etienne revient chez ses parents. À son retour, il retrouve une ferme familiale qu’ils n’ont pas su faire évoluer.

À 27 ans, considérant que l’armée lui a déjà gâché sa jeunesse, Etienne prend son destin en main : avec Nicole, son épouse, c’est une vie entière qu’il a à reconstruire, en rupture avec le modèle des générations passées… Bouleversements économiques et sociaux, c’est une véritable révolution !

•LABORIE Chtistian: Les hauts de Bellecoste. 1 vol. br, 496 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 7,80 €.

laborieContraint de quitter son exploitation, Marcellin se met en route avec sa famille pour les houillères du Gard. Alors que ses enfants restent travailler en surface, lui découvre l’enfer de la mine – les inondations, les incendies et les coups de grisou – mais aussi les mouvements ouvriers. Entre catastrophes et luttes sociales, entre peines et joies sentimentales pour les enfants qui grandissent, chacun s’en remet quotidiennement au dur labeur de la mine…Passionné d’Histoire, Christian Laborie est l’auteur de la saga L’Appel des drailles et Les Drailles oubliées, pour laquelle il a obtenu le prix Mémoire d’Oc. Connu pour mettre en scène des personnages attachants dans des intrigues au réalisme foisonnant, riches en suspense et en émotion, il a conquis un lectorat fidèle. Ses nombreux romans, publiés aux éditions De Borée, l’ont hissé au rang des écrivains incontournables de la littérature de terroir.

  • LAFON Noël, LAFON Lucienne : Écrits occitans cantaliens : mise à jour 2009-2015 et suppléments. 1 vol. br, 64 p,textes bilingues français – occitan,  éd. Lo Convise, coll. Les cahiers du Convise, 10 €.

ecrits-oc-cantalien-supplement-2015-n-lafonEn 2008, Noël et Lucienne Lafon publiaient “Écrits occitans cantaliens”, riche anthologie bilingue de l’écrit d’occitan dans ce département, depuis les plus anciens textes connus jusqu’à nos jours. Indispensable pour connaître la littérature occitane de la Haute Auvergne, ce livre avait besoin d’être réactualisé : de nouvelles découvertes ont été faites – par exemple des auteurs occitans de l’Artense – et de nouveaux ouvrages sont sortis.

LARUE Sylvain: L’œil de Goupil: une enquête de Léandre Lafforgue. 1 vol. br,  410 p, éd. de Borée, coll. Vents d’histoire, 22 €.

larueEn 1848, Léandre Lafforgue quitte son Gers natal pour retrouver son père à Paris. Il se retrouve mêlé à une série de crimes éliminant un à un les députés du Palais-Bourbon. Au coeur de l’Assemblée nationale, le jeune héros mène l’enquête. Sylvain Larue a publié aux éditions De Borée dix-huit livres dans la collection des « Grandes Affaires criminelles ». Passionné de musique, il se lance aujourd’hui dans l’écriture romanesque avec le premier tome de la série des « enquêtes de Léandre Lafforgue » qui ne manquera pas de séduire le lecteur.

  • LE GUILLOU Claire : Charles Duvernet. Écrits intimes (1855-1874), journal, souvenirs et mémoires. Textes réunis, annotés et commentés par Claire Le Guillou. 2 vol br, 962 p, éd. Presses universitaires Blaise Pascal, coll. Écritures de l’intime, 35 € (version pdf : 23 €)

71459.jpgLes Écrits intimes de Charles Duvernet (1807-1875) sont un ensemble de textes réunissant journal, mémoires et souvenirs. Ils s’avèrent d’un intérêt capital pour la connaissance de l’histoire du Berry. Charles Duvernet, en fin observateur, brosse le tableau de la vie sociale et politique de la ville de La Châtre et du département de l’Indre des années 1830 jusqu’à la chute du Second Empire. Il y retrace surtout les événements liés à la Révolution de 1848, à laquelle il a participé aux côtés de George Sand, dont il suit pas à pas l’existence, retraçant avec sincérité, loin de toute hagiographie, ses faits et gestes.  Il narre ses débuts littéraires, donne à lire l’histoire du Théâtre de Nohant, montre enfin une George Sand aux prises avec l’Histoire, celle de 1848 et de 1870. Claire Le Guillou, chercheuse rattachée au Centre d’étude des correspondances et journaux intimes de l’Université de Brest, est titulaire d’un doctorat de lettres modernes consacré à l’édition de la correspondance générale de Maurice Rollinat. Elle est également l’auteur de Maurice Rollinat, Ses amitiés artistiques (Joca Seria). Elle a par ailleurs collaboré au Dictionnaire de George Sand (Champion), réédité Évenor et Leucippe de George Sand (Champion), ainsi que Callirhoé de Maurice Sand (Ardents éditeurs). 

  • LEGUERN Michel : Études sur la vie et les Pensées de Pascal. 1 vol. br, 275 p, biblio, éd. Champion, 32 €.

leguern-pascal►L’image de Pascal est souvent brouillée par la légende et par les commentaires maladroits ou malveillants. Or, on na jamais fini de scruter la personnalité et  l’oeuvre de Pascal. Il suffit de changer de point de vue pour apercevoir du nouveau, pour préciser des significations, pour repérer des sources inattendues, et parfois pour écarter des idées reçues. On doit déjà à Michel Le Guern « L’image dans l’oeuvre de Pascal », « Pascal et Descartes », « Les Pensées de Pascal, de l’anthropologie à la théologie », ainsi que les éditions des « Pensées » et des « Provinciales » en Folio, sans oublier  l’édition des œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade, et « Pascal et Arnauld ». Il souhaitait présenter d’autres points de vue, qui ont nécessairement varié en soixante ans de lectures et de relectures, et qui sont complémentaires des travaux d’Henri Gouhier, de Jean Mesnard et de Philippe Sellier.

• MASSON Christophe: L’empire de Macao. 1 vol. br, éd. Revoir éditions, 17 €.

couvmacao_t200►De la forêt de gratte-ciel de Hong-Kong aux ruelles pavées de Macao émerge une Chine « européenne » entre modernisme technologique et nostalgie des empires perdus, où à l’ombre des banques et des casinos circulent encore les tramways à impériale. Mais au pays de la copie et de la contrefaçon comment distinguer le vrai du faux? « De Clermont-Ferrand à Macao en passant par Barcelone, Copenhague et surtout Hong-Kong, “ L’empereur de Macao”  confirme le goût de son auteur pour les voyages. Roman ou carnets de voyages? L’auteur clermontois Christophe Masson choisit les deux options » écrit Pascale Fauriaux dans La Montagne .

• MOSCA Lyliane: La fille de la Buissonnière. 1 vol. br, 480 p, éd. de Borée, coll. Terre de poche, 7,80 €.

51a1n5uf0l-_sx331_bo1204203200_Au village, les rumeurs vont bon train sur la jolie Marianne, la fille des fermiers de la Buissonnière. Avec qui veut-elle faire sa vie ? Pierre, l’ami d’enfance prêt à tout pour sa « gitane » adorée ? Patrice, le jeune ingénieur chargé d’exproprier de nombreux habitants pour créer un lac réservoir ? Ygor, le sculpteur talentueux et indépendant ? Décidément, Marianne est loin de la fillette sage qui n’a pas pu remplacer dans le cœur de ses parents son grand frère trop tôt disparu. D’ailleurs, Marianne ignore tout de ce triste événement, devenu un sujet tabou. Ce qu’elle ignore aussi, c’est que l’un de ses prétendants est lié à cette mystérieuse disparition…

  • MOULIER Pierre : Croyances, légendes et traditions populaires dans le Cantal. Préface d’Alain Corbin. 1 vol. relié, 320 p, illustrations, biblio, index des noms de lieux, éd. de la Flandonnière, 39 €.

croyances-legendes-_600px Comment les Cantaliens d’autrefois se représentaient-ils le monde ? Cet ouvrage lève le voile sur les croyances anciennes : sont explorés les « rites de passage » liés aux étapes de la vie, de la naissance à la mort, les fêtes cycliques attachées aux saisons, la vie religieuse populaire et ses coutumes parfois étranges, la médecine magico religieuse de ces temps sans médicaments, les légendes naissant du paysage et de ses mystères, celles du drac facétieux, de la terrifiante chasse volante, des fées et du diable, les légendes liées à l’histoire et qui cherchent à donner un sens aux événements, le culte expressif et coloré des saints… Ont été interrogées toutes les sources disponibles : ouvrages anciens et archives inédites, mais aussi l’enquête directe auprès de la population. Chaque information est discutée, chaque légende est contextualisée et expliquée, mise en rapport avec le légendaire local et international. Au terme de ce parcours dans la plus ancienne mémoire du pays, Pierre Moulier dresse « un portrait renouvelé du Cantal populaire et propose une réflexion originale sur son identité ». 

POURRAT Henri: Les montagnards. Chronique paysanne de la grande guerre suivi de  L’ouvrage 4. 1 vol. br, 166 p, éd. Dominique Martin-Morin, 14,50 €.

pourrat► “Les Montagnards”, cette chronique paysanne de la Grande Guerre, en vers, témoigne entre autres de la guerre vécue par les femmes, les vieillards et les enfants du Livradois mais donne aussi à voir les combats que livrent dans le Bois des corbeaux les combattants auvergnats. “L’Ouvrage 4”, cette pièce de théâtre écrite par Henri Pourrat et Claude Dravaine, parue pour la première fois en 1917, fait de la Première Guerre mondiale son décor et son sujet principal.

Grand prix du roman de l’Académie française pour Gaspard des Montagnes, prix Goncourt pour Vent de Mars, Henri Pourrat (1887-1959) est aussi l’auteur du précieux “Trésor des contes”.

RICROS André, BRUGES Daniel : Au soleil des loups – Diablerie et sorcellerie en Auvergne. 1 vol. br, 160 p, illustrations de Daniel Brugès, éd.  de la Flandonnière, 25 €.

ricros Au-delà de tous les fantasmes que peut véhiculer la vox populi, le Diable et les sorciers sont bien présents sur les terres d’Auvergne. Cet ouvrage rend compte de cette réalité  en empruntant les sentiers d’expériences vécues, qui, pour une fois, placent le lecteur au cœur de ces pratiques ancestrales grâce à des savoirs perpétués de génération en génération par le seul canal de l’oralité. Tout au long de ces récits où transpire une vérité inquiétante, il vous sera donné de mesurer la puissance dont l’Homme peut disposer et ce qu’il est capable d’accomplir lorsqu’il jette ses forces du côté sombre. Que les sceptiques fassent tout pour ne jamais être confrontés à de pareilles situations. Quant à ceux qui savent de quoi il retourne pour en être, peut-être, victimes, ils vont découvrir qu’il existe, en parfait équilibre à ceux qui agissent contre leurs semblables, autant d’individus capables de les extraire de ces griffes maléfiques. Un livre étonnant, qui interroge la nature humaine et nous renvoie face à notre ignorance qui fonde nos peurs fondamentales. À lire accompagné pour ne pas être arraché de la réalité quotidienne, banale certes, mais si rassurante.

  • ROUX Jean (textes rassemblés par) : Huit siècles de littérature occitane en Auvergne et en Velay. Préface de Gustave Alirol et de Belkacem Lounès. Édition bilingue français et occitan. 1 vol. br, 218 p, éd. EMCC, coll. Régionales, 10 €.

huit-siecles-de-litterature-occitane-en-auvergne-et-velayEntre les poèmes raffinés des troubadours du 12ème  siècle et les écrits variés des auteurs actuels, huit siècles se sont écoulés. Au cours de cette période, de nombreux auteurs ont illustré avec talent les genres littéraires de leur temps : poésie, prose, théâtre, noëls… C’est un panorama de cette riche littérature que présente cet ouvrage en proposant une trentaine de morceaux choisis, des origines de notre langue aux auteurs d’aujourd’hui. La richesse ancienne, la variété, comme la vitalité contemporaine de cette littérature écrite en occitan seront une révélation pour nombre de lecteurs. Pour tous, ce sera le plaisir de découvrir ou de redécouvrir des voix trop longtemps inaudibles et un patrimoine littéraire et linguistique extraordinaire.

  • SERRANO Jean-Louis: Des noces noires. 1 vol. br, 325 p, éd. de Borée, coll. Marge noire, 19,90 € .

serac-noces-noiresLaure, jeune officier de police de trente-six ans, s’est promis de retrouver coûte que coûte les agresseurs de son père, policier, lui aussi, victime d’une attaque à main armée qui l’a cloué sur un fauteuil roulant. Elle fait équipe avec François, dit « le vieux », flic, veuf et désabusé, abandonné par son fils. Ensemble, ils doivent résoudre plusieurs crimes d’une rare atrocité qui ont lieu dans leur secteur. Les corps démembrés d’étudiants sont retrouvés éparpillés à travers la ville sans qu’il y ait un lien les rattachant entre eux, mis à part leur jeunesse, leurs valeurs, et le fait qu’ils postulaient à des petits boulots pour joindre les deux bouts. La recherche de mobile sans indice est ardue et délicate, d’autant plus que les fausses pistes et les témoignages bancals s’accumulent… La vérité n’est pas toujours celle que l’on croit et les apparences sont parfois trompeuses. Peu à peu, le malaise plane, le doute s’insinue et Laure ne sait plus qui croire. Le Vieux aurait-il un lien avec ces crimes ? Dans cette intrigue policière, l’auteur saisit la finesse de la psychologie des personnages et dépeint avec réalisme le milieu difficile dans lequel ils évoluent. Nous suivons tour à tour, Laure et le Vieux ; nous pénétrons leurs pensées. Ce sont deux écorchés vifs qui traînent de profondes blessures : la recherche d’un agresseur pour l’un, la quête de l’amour filiale pour l’autre. Deux âmes esseulées en quête de rédemption.

• SOUBRIER Ludovic: Légendes d’Auvergne. Préface de Georges Tom. Illustrations de J. Maurel. Réimpression en fac-similé de l’édition de  1891. 1 vol. br, VIII+276 p, illustrations, éd. Librairie Lacour-Ollé, Coll. Redivivia, 20 €.

soubrierLes Cloches du Gouffre,  La pierre du martyre, Le jardin des Fées, La bête du Gévaudan… Cet ouvrage présente une sélection de 27 légendes parmi les principales légendes auvergnates. 

« Atypique personnage que cet éditeur-imprimeur-libraire dont la librairie (une des plus anciennes de France) campe sur la voie domitienne, et qui affirme qu’il se situe (…) au premier rang des éditeurs régionalistes. » (Jean Ménanteau – Le Monde)

• THIRAULT Nadine: Le troisième fils. 1 vol. br, 290 p, éd. de Borée, 18,90 €.

le-troisieme-fils-853314-264-432Le Troisième fils dernier-né de la famille Gauthier, Félix est un enfant espiègle et plein d’imagination. Lui et Ernest, son meilleur ami, ne sont jamais à court d’idées ingénieuses et farfelues… Plus tard, Félix voudrait, grâce à ses inventions, apporter du bonheur aux autres. Mais ce n’est pas un métier pour un Gauthier, et on le destine à un tout autre avenir : reprendre l’exploitation forestière de son grand-père. Envers et contre tout, refusant de céder aux injonctions de ses parents, Félix poursuivra inlassablement son rêve un peu fou : construire un manège révolutionnaire. – Il va nous donner du fil à retordre celui-là ! – Si vous m’avez envoyé si loin pour que je réfléchisse sur mon avenir, alors je dirais que ce que je voudrais faire par-dessus tout… Félix hésita un instant. Les autres restèrent suspendus à ses lèvres. C’est faire tourner un manège, et avoir le manège le plus beau et le plus moderne qu’on ait jamais vu ! Edmond et Joseph éclatèrent de rire. Rose n’osait rencontrer le regard de son mari qui fronçait les sourcils. Félix ne savait pas ce qu’il avait dit de mal.

  • THIROUIN Laurent: Pascal ou le défaut de la méthode. Lecture des Pensées, selon leur ordre. 1 vol. br, 260 p, éd. Champion, 19 €.

thirouinRedoutable dialecticien, Pascal reste conscient de la faiblesse de tout argument, de l’insignifiance des énoncés, de la stérilité des méthodes. Il ne prétend pas, dans ses Pensées avoir rien dit d’inouï, mais avoir mieux placé la balle dont tout le monde joue, avoir inventé une disposition nouvelle. Il importe donc de s’interroger sur cette disposition, c’est à dire de considérer enfin comme essentielle l’étrange répartition en liasses que restituent aujourd’hui les éditions des Pensées. L’ordre de Pascal est à la fois une rhétorique singulière et un rapport original à la vérité.

• VIALATTE Alexandre: La dame du Job. 1 vol. br, 192 p, éd. le Dillettante, 17 €.

vialatteLa Dame du Job, près de qui un homme va mourir, annonce déjà la Négresse des Fruits du Congo, reine de papier elle aussi, son visage bouleversant restera mêlé pour toujours à ce qui est le vrai sujet du roman : la découverte du monde par deux enfants.En quatrième de couverture, on lit:  » Alors, dit-il enfin, c’est une dame en papier ? C’est pas une dame en viande ? – Non, dit Robert. Elle est sur un calendrier. Elle est pendue à la fenêtre et on la voit quand on se réveille. – Ah ! Elle est jolie ? – Très jolie. Elle a une fleur rouge dans les cheveux. Et dessous il y a écrit  » Job « . C’est du papier à cigarettes. Grand-père l’appelle la dame du Job.  »

  • VÉDRINES Jean-PierreSoleil de femme. 1 vol. br, 240 p, éd. Lucien Souny, coll. Souny Poche, 6,50 €.

vedrinesFanny Mazauric vient d’être nommée institutrice dans un village du sud de la France. Le régime de Vichy s’installe et, avec lui, la pénurie et le rationnement. Les écoliers souffrent de la faim et certains n’ont plus de chaussures à se mettre. Profondément révoltée, la jeune femme rejoint la Résistance. Elle est dénoncée en 1942 pour avoir hébergé des enfants juifs dans son école. Elle n’a alors d’autre choix que de fuir en laissant derrière elle son mari et son fils, mais en emmenant ses petits protégés. Le chemin s’annonce long, difficile et périlleux pour cette mère courage, qui, au péril de sa vie, s’opposera à la barbarie.

  • VERRIER Michel: Le disparu des grands bois. 1 vol. br, 370 p, éd. de Borée, coll. Romans et récits du terroir, 21 €.

verrier► Réquisitionné par la Milice pour partir travailler en Allemagne en 1943, Pierre a disparu. Sa famille, lasse des recherches et démarches effectuées, n’a plus reçu de nouvelles depuis sept ans. Personne ne peut dire si Pierre est mort ou vivant et les Besacier restent dans l’attente infructueuse sans pouvoir faire le deuil de leur fils. La vie pourtant continue… Son jeune frère Martial a repris la ferme et Lisette, la benjamine, vit une belle idylle avec François Ducrozet, même si leurs deux familles peinent à s’accorder. Cette mésentente trouverait-elle son origine dans la disparition de Pierre ?

◘ HISTOIRE

ARMENGAUD Michel : Orcival, trésor médiéval. Préface de Sophie Desestoiles.  1 vol. br, 230 p, illustrations n-b et couleur, biblio, glossaire, éd. Aigle botté éditions (Saint-Genès-Champanelle),  collection Traversée, 19 €.

orcivalLa basilique d’Orcival, au seuil des hautes montagnes du Sancy, loin des routes de grande affluence, est renommée depuis le Moyen-âge pour ses pèlerinages et sa Vierge Noire. La présentation de ce sanctuaire par Michel Armengaud suit un plan évolutif qui nous conduit du dense au subtil. L’évocation historique restitue une vision cristallisée du passé. La compréhension du plan architectural révèle la matière qui prend forme. À travers la tradition mariale nous allons à la rencontre du pèlerin en marche, manifestation de la vie consciente. L’étude de la statue Notre-Dame des fers nous fait basculer du plan matériel au plan symbolique. La Vierge en Majesté devient la Sophia, ou encore l’Ame, le lien entre l’Esprit et la Matière. Et les chapiteaux livrent leur message symbolique Au terme des six premières étapes, nous sommes prêts pour le pèlerinage initiatique à Orcival. L’association des mots « pèlerinage » et « initiatique » ne peut dérouter que ceux qui se trouvent hors du sentier de l’Unité. Les pèlerinages appartiennent aux traditions religieuses, alors que la démarche initiatique se réfère aux traditions ésotériques. Mais l’heure n’est-elle pas venue de réconcilier esprit religieux et quête traditionnelle ? Ces démarches spirituelles ne s’excluent pas, dans la mesure où leurs adeptes cultivent l’esprit de tolérance. Michel Armengaud, ancien capitaine au long cours et pilote maritime, amoureux de l’immensité et de la quête du sens de l’existence, a fait des recherches sur les Vierges Noires. Notre-Dame d’Orcival, unique par son absence de portail occidental et par sa situation géographique particulière, a retenu toute son attention, et c’est en chercheur passionné et érudit qu’il a mené à bien cette étude, mesurant lui-même les dimensions de l’édifice et déterminant la mesure de la coudée d’Orcival. Il est également l’auteur d’un livre sur » Le pèlerinage à Compostelle : une quête spirituelle ».

  • marinetteATTAIX-VANDAME Françoise : Marinette, l’hôtesse de l’Opéra Théâtre de Clermont-Ferrand. 1 vol. br, éd. Revoir éditions, 20 €.

► « Concierge de 1978 à 2001, avec son mari et ses quatre enfants, (Marinette) a vu et entendu ce qu’aucun journaliste ne verra jamais. Une histoire que raconte Françoise Attaix-Vandamme, qui fut journaliste à FR 3 – Auvergne. Joli livre à recommander », selon La Montagne (26/09).

Auvergne étrange : légendes et histoires vraies. 1 vol. br, 100 p, illustrations n-b et couleur, éd. La Montagne – Centre France, 7,50 €.

auvergnne-etrangeMaisons hantées, observations d’ovnis, énigmes historiques… Les grands mystères d’Auvergne n’ont pas tous trouvé leur résolution. Certains ont fait l’objet d’émissions spectaculaires, d’autres de romans. Quand ils n’ont pas été déformés par le bouche-à-oreille. Si bien qu’entre la réalité et la légende, la frontière semble souvent floue. Dans ce hors-série , La Montagne revient sur une trentaine d’affaires, connues ou oubliées, en tentant de  démêler le vrai du faux.  Au menu : des personnages énigmatiques comme Jean de Roquetaillade, “ Nostradamus auvergnat”, ou Alphonse Courson, un vagabond errant dans l’Allier, qui aurait imaginé plusieurs guerres à venir. Autres thèmes: des lieux hantés  (le château de Veauce et Lucie…), des  objets non identifiés aperçus dans le ciel auvergnat au fil des décennies,ou encore des faits de sorcellerie…et bien d’autres faits insolites.

  • BEAUPRÉ Nicolas, RANCE Karine (sous la direction de) : Arrachés et déplacés :Réfugiés politiques, prisonniers de guerre, déportés (1789-1918). 1 vol. br, 316 p, ill, éd. Presses universitaires Blaise Pascal, coll. Histoires croisées, 20 € (version pdf : 12 €).

arrachesdeplacesAlors que c’est souvent à la Seconde Guerre mondiale et à ses suites que sont associées les déplacements forcés et les internements massifs de civils et de militaires, cet ouvrage propose de placer la focale sur un long XIXe siècle, de la Révolution française aux lendemains de la Première Guerre mondiale. L’objectif de proposer une analyse conjointe à la fois diachronique et internationale de trois grands types d’expériences a priori dissemblables, celles des réfugiés, des prisonniers de guerre et des déportés lors d’un siècle qui vit ces phénomènes se massifier et se différencier. Ces trois formes de circulation transnationale contrainte sont caractérisées par un moment d’arrachement qui se déroule dans un contexte de violence (guerre, révolution, crise), suivi d’une migration forcée et d’une implantation provisoire ou définitive associée souvent à une marginalisation. Ce volume collectif vise à comparer des situations qui ont fait l’objet de recherches récemment renouvelées, mais qui continuent à se côtoyer plus qu’à se croiser. C’est à cette histoire croisée, à la fois juridique, sociale, culturelle et politique, particulièrement novatrice de l’expérience de l’arrachement et du déplacement forcé qu’invite ce livre.

  • BELAIGUES Bernard : Henri d’Orléans, le prince explorateur. 1 vol. br., 260 p, illustrations en couleur, éd. de la Flandonnière, 19 €.

henri-d-orleans-le-prince-explorateur-de-bernard-belaigues_2889684Henri d’Orléans (1867-1901) est l’arrière-petit-fils du roi Louis-Philippe. La loi du 22 juin 1886 lui interdisant d’entrer à Saint-Cyr, il se consacre à une carrière d’explorateur. Après un premier tour du monde, puis un périple mémorable avec Gabriel Bonvalot, de Paris au Tonkin à travers les plateaux du Tibet, il accomplit plusieurs expéditions souvent périlleuses en Indochine, à Madagascar et en Ethiopie. Il fait évoluer le métier d’explorateur. Etre pionnier c’est certes s’aventurer dans des territoires vierges ou découvrir la source de fleuves comme l’Irrawaddy, mais c’est aussi analyser le potentiel économique et commercial des pays explorés. Son ambition est, en effet, d’accélérer le développement et d’accroître le prestige de la France en Asie et en Afrique. Explorateur reconnu par ses pairs pour son oeuvre scientifique, il est aussi un « reporter » travaillant pour des journaux français et américains. C’est d’ailleurs à la suite d’articles sur les prisonniers italiens en Ethiopie qu’il doit se battre en duel avec le comte de Turin en 1897. Entre deux expéditions, il donne des conférences et organise de brillantes expositions des spécimens de faune et de flore qu’il a rapportés. En 1901, il entreprend un ambitieux voyage en Indochine, en Chine, en Corée et aux Etats-Unis. C’est son dernier voyage. Il meurt à l’âge de trente-trois ans d’un abcès du foie à Saigon. Ce destin brisé est un choc pour le monde scientifique qui le respecte. Henri d’Orléans demeure un modèle de « prince explorateur ».

  • BIGAY Jean-Claude : Hors antenne. 1 vol. br, éd. Revoir éditions, 20 €

bigayDevenu journaliste après une période d’enseignement, c’est à la télé qu’il a cultivé ses passions éclectiques : les sports, les recettes gourmandes, et surtout la politique locale, dont il a « cuisiné » les représentants au cours des soirées électorales ou des débats parfois vifs qu’il animait, mais toujours dans la bonne humeur, sa vraie nature.  Tout n’a pas été dit cependant sur le petit écran de France 3 – Auvergne et cet homme du terroir nous propose de retrouver les acteurs politiques « hors antenne », que ce soit dans leurs fonctions ou dans des situations moins habituelles. Ce qui paraît anecdotique est en fait la trame du quotidien.

BRUGÈS  Daniel :  Au village de mon enfance.  1 vol. cartonné, 192 p, illustrations noir et blanc et couleur, éd. de Borée, 29,90 €.

au-village-de-mon-enfance Quoi de plus actuel que le devenir du monde agricole, dans lequel plongent profondément les racines de notre pays… France, pays de tradition rurale, terres fondatrices, terroirs, régions… Ils vibrent dans les cœurs de beaucoup d’entre nous, qui savent encore d’où ils sont issus. Il y a quelques dizaines d’années, ce n’est pas si loin, la vie y était affairée, aux champs ou dans les villages, on y exerçait 1000 métiers, on y voyait passer commerçants et colporteurs. Les saisons rythmaient profondément la vie rurale, au fil de la journée ou des saisons. Daniel Brugès ranime ce monde aujourd’hui évanescent, qui a connu l’exode rural, la raréfaction des commerces, la disparition des plus petites exploitations, il ravive du même coup nos souvenirs d’enfants ou d’adultes, redonne des couleurs aux habitats, fait résonner les bruits de la forge et frotter les odeurs de l’étable et des soupières.

  • CARDINAL Catherine, RIVIALE Laurence (sous la direction de): Décors de peintres. Invention et savoir-faire (XVIè – XXIè siècle). Avant-propos de Catherine Cardinal. Introduction de Laurence Riviale. 1 vol. br, 384 p, illustrations, éd. Presses universitaires Blaise Pascal, coll. Histoires croisées, 45 €.

decor-d-epeintresDe nombreux peintres épanouissent leur créativité dans les domaines du décoratif, qu’il s’agisse d’objets ou d’espaces monumentaux. Une vingtaine d’historiens de l’art, universitaires ou conservateurs de musée, proposent ici de découvrir diverses entreprises décoratives, appartenant à la production profane, qui reflètent l’action déterminante des peintres dans trois domaines, les arts du feu, du textile et du décor intérieur. Pour ce qui concerne la céramique, le vitrail, l’émail, ils posent les questions de l’invention, de l’utilisation de modèles, de la maîtrise de techniques. Observant la fabrication des tapis ou des tapisseries, ils soulignent le rôle fondamental des peintres aux Gobelins et à Aubusson, du XVIIè au XXIè siècle. Étudiant l’intervention des peintres dans la décoration murale, ils mettent en évidence l’inéluctable condition de l’intégration au lieu et l’adaptation nécessaire aux contraintes des commanditaires. Enfin, à travers les propos des artistes, designers et plasticiens invités à confier leurs conceptions de l’œuvre décorative, le sujet révèle toute son actualité.

  • CHAPPE-GAUTHIER Claude : Gabriel, des burons aux halles. Photographies de Guy Chappe, Marielle Lauqué-Chappe, Eugène Majonenc et Marie Valfrey. 1 vol. br, illustrations, éd. Maïade, 22 €.

Mise en page 1Au 19ème  siècle, quand tout changea si vite, laissant la terre aux aînés, les cadets quittèrent en grand nombre leurs pâturages, leurs vaches, leurs burons pour exercer à Paris toutes sortes de petits métiers. Puis, fortune faite, ils revenaient faire construire au pays. Comme le jeune Gabriel, dont vous allez suivre les pas. »Comme tous les migrants, c’étaient des hommes entre deux mondes, dans un aller-retour permanent entre la terre qui attache et la modernité qui fascine… Et quand ils ont goûté à l’eau courante sur l’évier, ils trouvent bien dur de retourner tirer l’eau à la fontaine. »Un livre très joliment illustré de documents d’époque, de photographies couleur, de dessins et d’aquarelles, qui évoque avec sensibilité le monde de la ville moderne et celui de la terre, deux modes de vie, sans oublier que sont les hommes de la terre qui ont permis aux gens des villes de vivre plus confortablement.

01_red-1024x680• CHATEL Philippe: Riom et ses environs au temps de nos aïeux. 1 vol. br, 600 p, 850 illustrations en noir et blanc,  éd. auto-édition Philippe Chatel (Néris-les-Bains), 35 €.

• CORRÉARD François: Vercingétorix ou la chute de l’indépendance gauloise. Réimpression en fac-similé de l’édition de Paris (Hachette, 1889). 1 vol. br, 190, illustrations, éd. Librairie Lacour-Ollé, Coll. Redivivia, 20 €.

• DELAVEAU Jean-Michel: La Tiretaine, rivière secrète du grand Clermont. Nouvelle édition. 1 vol. br, 360 p, illustrations, éd. des Monts d’Auvergne, 39,90 €.

tiretaineQui peut dire aujourd’hui où coule la Tiretaine dans Clermont-Ferrand, la ville sans fleuve ? La Tiretaine, c’est le petit torrent né au pied de la Chaîne des Puys, qui dévale la Grande Faille de Limagne, avant de se perdre en delta dans la plaine, là où ses eaux rejoignent celles de l’Allier. Libre, pure, respectée, en harmonie avec la ville, son sort a basculé à la moitié du XIXe siècle. Surexploitée, polluée, détournée, ses riverains en sont venus à la dénigrer, la dompter, la mettre au secret.  Tout semble fait pour l’oublier. Pourtant que serait la capitale régionale d’Auvergne sans ce cours d’eau discret, méconnu, surprenant, capable des pires colères ? Véritable « couteau suisse », mesure-t-on ses multiples apports à la vie clermontoise, au quotidien de ses riverains ? Et surtout quel avenir lui est-il réservé ?

GONZALEZ Pierre Gabriel, BOUCHARDY Christian: Enval, hier et aujourd’hui. 1 vol. br, 176 p, ill. n-b et couleur, éd. Centre-France la Montagne, 18 €.

uneenvalscan-zCe hors-série est le fruit d’une extraordinaire aventure humaine amorcée en 2011 entre Christian Mélis et Jean Caillaud, précédent maire d’Enval. Découvrant l’existence de tels livres dans l’est de la France, ils ont décidé de se lancer dans la réalisation d’un ouvrage identique, permettant de  transmettre aux générations futures l’histoire d’Enval et les témoignages du passé. Pour ce faire, ils ont créé en 2015 une association : « Les Amis d’Enval ». Si le projet a abouti, c’est   grâce au travail de cette association  mais aussi aux professionnels qui s’y sont investis : Catherine Gréau, du journal La Montagne, responsable du projet, Pierre-Gabriel Gonzalez, auteur principal, qui a su avec talent raconter l’histoire d’Enval, ainsi que   Christian Bouchardy pour ses remarquables photos valorisant la faune et la flore du territoire. Il faut y ajouter  Jean-Philippe Mottay pour la perspicacité du montage ainsi que les photographes, rédacteurs et concepteurs de La Montagne qui ont su faire preuve d’un très grand professionnalisme

  • GOURBILLON Jean-Marc, PAIREAULT Jean-Paul : Couteaux : art et savoir faire. 1 vol. rel, 190 p, illustrations, éd. Terres éditions (Clermont-Ferrand), 29,90 €.

couteaux Couteau : instrument tranchant composé d’une lame et d’un manche. Partant de cette définition, on a tout dit mais on n’a rien dit, tant cet objet est indissociable de la main de l’homme. Sous un même nom, tout simple, se cachent pourtant mille et un usages : couteau de cuisine, d’office, à raser, de chasse, d’apiculteur, de poche, de peintre, d’apparat… Il nous est si familier depuis que l’homme à forgé ses premières lames qu’il s’est invité dans nombre d’expressions imagées : « mettre le couteau sous la gorge », « un brouillard à couper au couteau »…  Outils de profession ou précieux compagnons de solitude des bergers, ce livre vous présente des couteaux issus des régions françaises, nés des savoir-faire traditionnels et fabriqués dans les matériaux leur conférant robustesse et tranchant. Retrouvez-les ou découvrez-les dans leur beauté et leur immense variété.

JOLY Dominique, HEITZ Bruno : Vercingétorix et les Gaulois. 1 vol. br, 48 p, illustrations en couleur, éd. Casterman –  l’École des loisirs, Coll. »L’Histoire de France en BD« , 6 €

51fkevdtwhl-_sx360_bo1204203200_Vercingétorix ?… Tout le monde connaît ! C est ce grand gaulois moustachu qui a lutté, voilà bien longtemps, contre l’envahisseur romain. Un véritable héros national ! Magnifié dans tout livre d’histoire qui se respecte. Sauf que la réalité est un peu différente…Il faut, pour s’y retrouver, remonter près de vingt-deux siècles en arrière, en 58 avant Jésus-Christ, très exactement. À  cette époque, Jules César, général romain ambitieux, profite de la rivalité entre différents peuples gaulois pour envahir le nord de la Gaule. Certains chefs gaulois, alliés de Rome, viennent alors lui prêter main forte dont un certain…Vercingétorix. De la victoire de Gergovie à la défaite d Alésia, Dominique Joly et Bruno Heitz racontent l’histoire hors du commun de ce jeune homme dont le nom a traversé les siècles. A partir de 6 ans.

  • KALTENBACH Lorraine : Chibret, une saga auvergnate (1875-2015). 1 vol. br, 340 p, illustrations,  éd. Jean-Claude Lattès, 23 €.

chibret► L’histoire de la famille Chibret se confond avec celle de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne depuis près d’un siècle et demi.   Cette longue histoire prend vie sous la plume de Lorraine Kaltenbach, directrice de la communication des laboratoires Théa. créés en 1994 par Henri Chibret, ils sont aujourd’hui dirigés par son neveu, Jean-Frédéric, qui a développé l’internationalisation de l’entreprise, devenue l’un des grands acteurs de l’industrie pharmaceutique européenne.  Ils constituent en quelque sorte l’aboutissement de cette saga commencée cent quarante ans plus tôt, en 1875, avec Paul Chibret, médecin militaire. Quatre ans auparavant, lors d’une expédition en Kabylie orientale, il contracte une maladie oculaire rare qui le laissera aveugle pendant plusieurs mois et le convaincra de devenir ophtalmologiste.    Lorraine Kaltenbach dresse son portrait et celui de cinq générations de Chibret. Elle dépeint « des personnalités fortes, débordantes d’énergie, qui ont partagé une même passion pour la recherche et le progrès scientifique ». L’auteure livre aussi un récit « plus intime d’hommes et de femmes confrontés dans leur vie familiale comme professionnelle à deux guerres mondiales, à la construction de l’Europe et à la mondialisation ».

  • LE BOUVIER-DESMORTIERS Urbain René Thomas : Coup d’œil sur l’Auvergne ou Lettre à M. Per…, avocat au parlement de Paris. 1789. Réimpression en fac-similé. 1 vol. br, 62 p, éd. Lacour-Ollé, coll. Rediviva, 10 €.

lebouvier-desmortierQue j’aime votre Auvergne, mon ami, avec ses vieux volcans éteints, sa superbe Limagne, si fertile, si bien habitée, et ses bons Montagnards un peu brusques entre eux, mais doux et honnêtes envers les étrangers ! Vous voulez savoir ce que j’en pense, le voici en deux mots. De toutes les Provinces du Royaume, il n’en est aucune, selon moi, dont l’organisation physique, civile et morale offre un champ plus vaste de méditation aux Observateurs instruits, et plus d’objets capables d’exciter leur surprise, leur admiration et leur sensibilité… »

• MEUNIER Yves, BURON Christian: A.S.M., toute une histoire. 1 vol. br, illustrations, éd. Revoir éditions, 20 €.

meunier-asm►Stade Marcel Michelin, mercredi 17 juin 2016, 17 h. Plusieurs centaines de supporters se pressent pour recueillir telle une relique un morceau de l’emblématique pelouse qui va faire place à un gazon mi naturel, mi synthétique. Signe des temps et des exigences d’un rugby qui ne tolère plus les glorieuses incertitudes de la nature. Cette date entre dans la « petite histoire » de l’ASM tout comme celles de l’inauguration du stade le 17 décembre 1911, de l’accession à l’élite au printemps 1925 ou du bouclier de Brennus le 29 mai 2010 figurent elles, au rang de la « grande histoire » d’un club qui est le seul avec le stade Toulousain à n’avoir jamais quitté le « Top niveau ». Cette nouvelle édition des jaunes et bleus de A à Z fait une belle part aux événements anecdotiques et historiques mais aussi et bien évidemment aux 790 et quelques acteurs qui ont jalonné le parcours plus que centenaire d’un club phare du rugby français.

Michelin, l’accélérateur d’innovations. 1 vol. br, 132 p, illustrations en noir et blanc et en couleur, éd. La Montagne – Centre France, 7,50 €.

michelinUne histoire déclinée en 5 grands thèmes avec pour fil directeur la notion d’innovation.  L’innovation industrielle: le nouveau centre technologique mondial de Ladoux employant  3 500 personnes – L’innovation sociale: Depuis sa création, l’entreprise a été visionnaire en matière sociale, d’abord avec ses écoles, ses logements, ses crèches, ses magasins, ses clubs sportifs  et aujourd’hui avec  de nouveaux axes: féminisation, formation,…- L’innovation environnementale – Les grands innovateurs, d’Elisabeth Pugh Barker à François Michelin, en passant par Marius Mignol, Pierre Boulanger et Marcel Michelin – L’aventure Michelin: ouvert en 2009, le centre muséographique de Cataroux a déjà accueilli plus de 500 000 visiteurs.

  • PHALIP Bruno, FRAY Jean-Luc, MASSONI Anne (sous la direction de) : Brioude aux temps féodaux (XIè – XIIIè siècle) : cultes, pouvoirs, territoire, société. Avant-propos de Jean-Jacques Faucher. Introduction de Bruno Phalip. 1 vol. br, 380 p), illustrations, éd. Presses universitaires Blaise Pascal, coll. Études sur le Massif central, 25 € (version pdf : 16 €).

brioudeEn 2004, un premier colloque s’était interrogé sur « Saint Julien et les origines de Brioude » ; un second, en 2007, avait enchaîné sur « Brioude aux temps carolingiens ». Poursuivant le déroulement de l’histoire, les concepteurs de cette troisième édition invitent à pénétrer dans les « temps féodaux ». Les sources disponibles et les travaux scientifiques opérés ou en cours permettent dès lors d’élargir le regard à l’agglomération née autour de la collégiale Saint-Julien de Brioude, mais aussi au « pays alentour », le Brivadois et au-delà, sans toutefois perdre de vue la collégiale et son grand chantier roman.  La volonté comparatiste, déjà à l’œuvre dans les colloques Brioude I et II, garde ici sa pleine actualité. Cette thématique rencontre des problématiques actuelles plus générales et politiques, celles des ensembles supra-communaux, des pays, de la construction et de l’identité des territoires, des réseaux.

• POULIQUEN Jean-Luc: Georges Pompidou, un président passionné de poésie. Préface d’Alain Pompidou. 1 vol. br, 78 p, éd. L’Harmattn, 11,50 €.

pompidou► Par sa formation, ses goûts, ses rencontres, ses écrits, sa réflexion et son action, Georges Pompidou, qui fut président de la République française (de juin 1969 à avril 1974), après avoir été le Premier ministre du général de Gaulle (d’avril 1962 à juillet 1968), nous permet de mettre en lumière une préoccupation poétique au centre même du pouvoir. Il s’agit ici de la saisir dans toute son ampleur, de montrer comment elle chemine avec l’action politique et comment elle peut l’inspirer. Jean-Luc Pouliquen est poète et critique littéraire. Il a notamment publié aux mêmes éditions « Mémoire sans tain » (Poésies 1982-2002), avec une préface de François Dagognet, « Gaston Bachelard ou le rêve des origines « et, avec Wernfried Koeffler, « Le poète et le diplomate », préfacé par Adolfo Perez Esquivel, prix Nobel de la Paix.

  • RIGAUD Valérie : Tribulations d’une blonde à l’Élysée. 1 vol. br, éd. Revoir éditions, 16 €

tribulations-d-une-blonde-a-l-elysee► Née en 1974 à Chamalières, l’auteure a grandi en Auvergne. Après y avoir débuté son parcours de fonctionnaire territoriale, elle a rejoint Paris pour y poursuivre sa carrière.  De 2001 à 2011 elle a suivi Nicolas Sarkozy de la mairie de Neuilly-sur-Seine, à la présidence de la République. Elle est aujourd’hui responsable des relations publique dans les Hauts-de-Seine.

Extrait de l’ouvrage: « « Je retrouvais donc avec joie Nicolas Sarkozy. Nous échangeons brièvement sur le travail. Il vient dans le bureau que j’occupe et en ressortant, me dit « Tout va bien Valérie ? » « Oui, Monsieur le Ministre ». Il ferme la porte. Un moment plus tard, il revient. « Tout va bien ? » « Oui, Monsieur le Ministre, tout va bien ». Non, ça ne va pas du tout mais comment le dire quand on n’ose pas, par pudeur, par timidité, par immaturité… Troisième appel du pied « Vous êtes sûre, tout va bien ? » Comme frappée par un éclair qui me réveille, je me surprends moi-même en m’entendant répondre très spontanément « Oui, Monsieur le Ministre, tout va bien mais si quelque chose ne va pas, je vous le dirai ». Il marque un temps d’arrêt. Il ouvre la porte qu’il était en train de refermer, « Oui, parce que je ne vous laisserai pas tomber. » …

  • RISPAL Manuel : La libération désirée : Massif central (Tome 2) : 1940 – printemps 1945. Préface de Marc René Bayle. 1 vol. br, 146 p, illustrations, éd. Authrefois, coll. Auvergne résistante, 15 €.

rispalLes résistants, actifs ou sédentaires, les réfractaires au STO, les réfugiés… mais aussi les déportés,tous avaient un désir commun : la Libération. L’ouvrage présente des parcours de résistantes, d’agents de renseignements et de services secrets, de maquisards et de déportés. Certaines histoires sont le prolongement d’enquêtes publiées dans les livres précédents, mais on découvrira aussi des visages et des horizons nouveaux, les ruses que ces résistants ont employées et la logistique des Alliés à l’aide de la Résistance intérieure. À découvrir particulièrement : le carnet que l’Aveyronnais Patrice Berméjo – maquisard dans le Lot, arrêté et interné dans le Cantal puis à Riom (Puy-de-Dôme)  a créé durant son internement et rapporté intact de sa déportation à Dachau, par le train du 2 au 5 juillet 1944. Ou encore le Mémorial des 153 déportés issus du Massif central et? morts dans ce train…  Ecrit comme les précédents dans le style vivant du reportage, le livre est abondamment illustré de photographies, d’époque et d’aujourd’hui, de cartes, de documents qui racontent l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui désiraient la liberté. 

  • ROMME Gilbert: Voyage en Crimée en 1786. Présenté par Maxime Deschanel, doctorant en histoire ukrainienne à l’INALCO, et Gulnara Bekirova, historienne, spécialise des Tatars de Crimée, journaliste. 1 vol. br, 150 p, éd. Harmattan, 16,50 €.

romme► Né à Riom, Gilbert Romme (1750-1795), mathématicien, astronome, fut député du Puy-de-Dôme à l’Assemblée législative puis à la Convention. De 1779 à 1790, il avait été le précepteur de Paul Stroganov, fils du comte A. S. Stroganov, à Saint-Pétersbourg. Il avait effectué avec son élève une visite de la Crimée. Cet ouvrage apporte de nombreuses informations sur la situation de la Crimée de cette époque.

 

• Souvenirs de guerre de Jacques Bertran :  2ème partie : Tranchées. Illustrations de Jérôme Agostini. 1 vol. br,  76 p, illustrations, éd. de la Flandonnière, 19 €.

souvenirs-d-eguerre En octobre 1914, le front s’est stabilisé et les deux camps entreprennent la construction de tranchées. Jacques Bertran, tout juste nommé sous-lieutenant, attend avec angoisse la prochaine offensive. Voici ses souvenirs de guerre…A partir de ce document exceptionnel rédigé par son bisaïeul, Jérôme Agostini a conçu un carnet de témoignage du conflit, entre illustrations et bande dessinée. Né à Paris en 1980, il est graphiste, dessinateur et illustrateur. Il tient un blog de carnets de voyage, véritable vivier numérique, remplis de dessins d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique

TRÉBUCHON Raymond : Trente glorieuses à la tête des Auvergnats de Paris – 1981-2010. 1 vol. br, 144 p, illustrations en couleur, éd. de la Flandonnière, 20 €.

trebuchon Raymond Trébuchon est né en 1934 à Saint-Denis-en-Margeride, petit village lozérien au milieu des montagnes, au sein d’une famille de petits agriculteurs. Après de solides et brillantes études à la faculté de droit de Montpellier où il obtint une licence en droit et deux diplômes d’études supérieures d’économie politique et de sciences économiques, il entre à la Banque de France dont il est directeur honoraire. Profitant en 1966 d’une proposition de détachement à la Caisse nationale de Crédit Agricole, c’est là qu’il a trouvé ses valeurs (le bon sens, l’esprit d’équipe et d’initiative, le souci des contacts humains) et qu’il va faire une carrière heureuse et réussie. Membre du comité de direction du groupe de 1982 à 1992, il termine sa carrière d’abord comme directeur des relations avec les caisses régionales et ensuite comme directeur de l’inspection générale et de l’audit, les deux directions les plus importantes, au plan politique, de cette grande institution. Parallèlement à sa vie professionnelle, il a une vie associative importante à la tête des Lozériens et des Auvergnats de Paris où il est apprécié comme dans son travail, pour ses grandes qualités humaines et relationnelles. Et cet ouvrage a pour thème de présenter les actions qu’il a conduites dans cette vie associative pour porter très haut l’image des Auvergnats de Paris.

• VEBRET  Joseph : Abécédaire passionné de  l’Auvergne.  1 vol. cartonné, 168 p, illustrations en couleur, éd. Page centrale, 29,90 €

abecedaire-passionne-de-l-auvergneCe livre est le reflet des goûts, des passions et des pérégrinations de l’auteur, sur les traces de ses ancêtres et des grands hommes qui ont façonné l’Auvergne. Joseph Vebret est né en Auvergne. Après une vie professionnelle parisienne (journaliste, conseiller au cabinet présidentiel, critique littéraire, créateur de revues, romancier, dramaturge) il est revenu dans sa région natale. Ce livre est un livre d’amour à sa région, l’Auvergne. Il lui plait à penser que « l’Auvergne n’est pas simplement au centre de la France, mais bien au centre de tout ! » Contenu de l’abécédaire : Auvergnats de Paris – Bande dessinée – Belle meunière – Bête du Gévaudan – Bougnats – Châteaux – Chocolat – Contes et légendes – Couteaux – Crimes – Croisade – Dieu – Écrivains – Églises – Extraterrestres – Fromages – Gastronomie – Gentiane – Gergovie – Margot (Reine) – Michelin – Morny (Duc de) – Mystère de Glozel – Pascal (Blaise) – Paysages – Pierre de Volvic – Place de Jaude – Présidents de la République – Puy de Dôme – Puy-en-Velay (Le) – Raynaud (Fernand) – Viaduc de Garabit – Vichy – Vin

  • WEIL Alain: L’Auvergne en affiches. 1 vol. relié, 168 p, illustrations en couleur, éd. Page Centrale, collection Esprit des lieux, 29,90 €.

l-auvergne-en-affiches► Alain Weill est l’un des grands spécialistes de l’affiche en France. Il a sélectionné les plus belles affiches de la région Auvergne. On retrouve de grands illustrateurs de l’époque (Geo Dorival, Roger Broders, Bernard Villemot, Leonetto Cappiello,…) autour de cinq thématiques : l’industrie et le commerce, le tourisme et le thermalisme, le sports d’hiver, les eaux minérales, la presse et l’événementiel.

◘ GÉOGRAPHIE – GUIDES

  • BARBE Jean-Paul, DULIEU Jacques : Le Cantal vagabond : en çai e en lai. Dessins de Jacques Dulieu. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. de la Flandonnière, 18 €.

16_cantal-vagabond_600px«  Nous n´avons pas arpenté toutes les communes du Cantal, ni remis nos pieds dans les traces de tous les lieux visités en une vie, mais évoquons  plutôt l’espace construit peu à peu dans nos têtes, notre mental map de ce morceau d’Auvergne ». Derrière cette phrase une amitié d’enfance, née dans la vallée de Cheylade, maintenue à travers les âges de la vie. L’un devint architecte, mais au-delà des plans, dessine avec toujours plus de bonheur. Et toujours plus le pays de ses ancêtres. L’autre, germaniste, traducteur, auteur en français et allemand, a trouvé là, dans l’occitan des grandes vacances et travaux agrestes, la source de son amour des langues. Ils ont il y a peu, avec L’Europe buissonnière, couru l’aventure d’une œuvre double, croisant deux moyens d’expression, la plume et le crayon. Les voilà à deux sur les chemins du Cantal, un des nombreux cœurs d’Europe. « Des vide greniers aux absides, des parapluies aux quads, des reliquaires aux poulacres – il y a peut-être là plus que le lecteur n’en voudra. À lui de parfois sauter par-dessus comme on saute un ruisseau trop fantasque, se retenant aux branches de la pagination et du noir et blanc, invités/contraints à un espace d’imagination. Resterait au fond, alors, un livre des entre mondes, une esquisse pas trop esquichada, comme on dit en occitan, “esquichée” comme on dit en méridional… »

BOITHIAS Jean-Louis, DURANTIN Guy: De l’Auvergne au Forez et au Velay. Balade photographique au carrefour de trois provinces. 1 vol. cart., illustrations en couleur, éd. des Monts d’Auvergne, 29,90 €.

sans-titre►C’est à une « promenade de l’œil » de grande ampleur que nous convie Guy Durantin au travers de 1500 clichés pris d’est en ouest et du nord au sud de la vaste zone de confins que constitue l’Auvergne d’en bas : celle qui réunit les « limagnes » et les « pays coupés » des rives médianes de l’Allier, l’écrin en forme de fer à cheval soudant les monts du Forez et du Livradois à l’étage septentrional des plateaux du Velay, et les versants en balcon surplombant le cours de la Loire dans sa traversée de la plaine du Forez, depuis St-Maurice-en-Gourgois au sud jusqu’à Noirétable au nord, et au-delà les immensités boisées de la Montagne thiernoise.

•CASSINGENA-TREVEDY François: Cantique de l’infinistère : à travers l’Auvergne. 1 vol. br, 184 p, éd. Desclée de Brouwer, 16,90 €

cantiqueL’auteur, né en 1962, poète et écrivain, est moine bénédictin à l’abbaye de Ligugé, près de Poitiers. A l’automne 2015, il a arpenté en solitaire les chemins de randonnée du massif du Cézallier. Il nous livre ici le récit de sa marche. La personnalité si singulière de l’Auvergne fait d’elle un monde à part depuis des siècles. Avec des paysages parmi les plus beaux de France, elle est habitée par un peuple fier et riche de vie intérieure qui préserve un contact intime avec la terre et les animaux. À l’automne 2015, François Cassingena-Trévedy a arpenté en solitaire les chemins de randonnée du massif sauvage du Cézallier. Il nous livre ici le récit de sa marche. Le vent, la neige et le froid sont vaincus par l’enchantement au contact d’une nature devenue une compagne aimée. Lors des étapes en des gîtes, il cherche à rencontrer les rares habitants de la région. Accueilli dans leur vie familiale, il trace d’eux, paysans ou aventuriers, des portraits truculents d’où se dégage un humour généreux. De courtes citations liées aux événements vécus accompagnent son itinérance et, parfois, d’une langue lyrique, il s’élance en des éloges inspirés sur la marche, les pieds ou le sacré, qui prend alors une dimension inattendue. À travers la sensibilité de l’auteur, l’Auvergne apparaît sous un jour nouveau et le lecteur ne saurait résister à l’envie de découvrir volcans, forêts ou pâturages décrits avec un enthousiasme communicatif.

FAUCON Frédéric (sous la direction de) : Les charmes insolites de l’Auvergne : 150 lieux étonnants.1 vol. br, 175 p, illustrations couleur, éd. Christine Bonneton, 17,50 €.

couv_charmes_insolites_de-l'auvergne.indd►150 lieux étonnants pour découvrir l’Auvergne autrement : une pagode bouddhiste au coeur de l’Allier, une horloge à bille et à eau unique en France, des offices chantés en slavon dans un monastère tenu par des moniales, un bâtiment transpercé de la lame aiguisée d’un sabre,  un hippodrome à 950 m d’altitude (le plus haut d’Europe !), et bien d’autres lieux étonnants. Le tout sous la forme d’un Guide touristique et pratique (accès, adresses, astuces, etc.) doublé d’un Guide de terrain ou guide à compulser tranquillement chez soi pour préparer son séjour. De nombreuses photos viennent agrémenter l’ouvrage.

  • GAY Jacques: Une excursion botanique à l’Aubrac et au Mont-Dore, principalement pour la recherche des isoètes du plateau central France. Réimpression en fac-similé. 1 vol. br, 48 p, éd. librairie Lacour-Ollé, coll. Rediviva, 6 €.

gay « Le 15 août 1861, j’ai quitté Paris, à huit heures du soir, par un train express du chemin de fer, qui m’a déposé le lendemain, à dix heures et demie du matin, à Brioude, chef-lieu d’arrondissement du département de la Haute-Loire, où s’arrête en ce moment la ligne du chemin de fer, destinée à être prolongée jusqu’à Massiac, département du Cantal. Une diligence attelée de quatre chevaux, desservant la route de Brioude à Rodez, m’a pris alors et m’a conduit, par Saint-Flour et Chaudes-Aigues, à Laguiole (qu’on prononce Layole), chef-lieu de canton de l’arrondissement d’Espalion, département de l’Aveyron, où je suis arrivée le 17 août, à une heure du matin, après avoir franchi en vingt-neuf heures une distance de 620 kilomètres » … Ainsi débute l’exploration menée par Jacques Gay.

• PORTE Antony:  Artense, le dernier royaume d’Auvergne. Préface de  Jean-Claude Genot. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Revoir éditions, 25 €.

l-artense-le-dernier-royaume-d-auvergneBien connue pour ses paysages emblématiques comme ceux de la Chaîne des Puy ou le Massif du Cantal, l’Auvergne recèle d’autres territoires secrets. L’Artense, à cheval entre le Puy de Dôme et le Cantal en fait partie. Elle est l’une des cinq régions naturelles du Parc Naturel des Volcans d’Auvergne. À l’inverse des autres massifs auvergnats où s’imposent prairies et pâturages, ici, la forêt domine. Au fil des pages l’auteur, par ses clichés photographiques, nous entraîne dans sa quête de rencontres authentiques et intimes au cœur d’une nature préservée. Antony Porte, jeune photographe puydômois, est également professionnel de l’environnement au Parc des Volcans d’Auvergne.Riche de cette sensibilité environnementale, il a choisi de nous faire découvrir cette partie sauvage et encore méconnue de l’Auvergne via un processus photographique strict.

Sentiers vers Saint-Jacques: Le Puy – Figeac. Nouvelle édition. 1 vol. br, 120 p, illustrations, cartes, index,  éd. Fédération française de la randonnée pédestre, coll. Topo-Guide  GR, 16,20 €.

1421405582_le-puy-figeacDes quatre Voies Jacquaires, cette « Route du Puy » est sans doute la mieux connue. Elle est aussi la première à avoir été classée sentier GR, ceci au plus près de la réalité historique. C’est aussi la plus attachante à parcourir, par la beauté sauvage de certains de ses tronçons et la majesté des grands monuments de foi qui la jalonnent. L’itinéraire traverse tout d’abord le Velay, la Margeride et l’Aubrac. Cette succession de petits massifs montagneux est en fait l’émergence de véritables petits pays aux identités propres, qui s’égrenent jusqu’aux confins du Rouergue. Le Velay présente une ligne de crêtes volcaniques. La Margeride, elle, offre le visage d’une lande mystérieuse, jonchée de granit. Enfin, les prairies naturelles de l’Aubrac, ses petits lacs et ruisseaux, sa vie pastorale traditionnelle finiront d’emporter l’enthousiasme du randonneur.

◘ DIVERS

• BOUCHERVILLE Adèle de: La fabrique de Claude Ponti. 1 vol. br, 220 p, illustrations en noir et blanc et en couleur, éd. l’Atelier du Poisson soluble, coll. La fabrique, 32 €.

01_red-1024x680Ce deuxième opus de la collection “La fabrique” explore l’univers de Claude Ponti. Comment a-t-il construit son oeuvre? Quels sont les secrets de  création qui président à sa table de dessin? Comment parvient-il à inventer une histoire? L’ouvrage répond à toutes ces questions en explorant à la fois les sources d’inspiration mais aussi la matrice même de l’oeuvre. L’auteure introduit les lecteurs dans le secret de l’atelier, là où se font les livres, pour approcher les lignes de force du processus créatif de Claude Ponti. Adèle de Boucherville a travaillé durant une dizaine d’années dans le milieu de l’édition jeunesse. Devenue critique, elle se concentre sur les particularités de l’imaginaire des auteurs et des illustrateurs. Dans la même collection, elle a déjà publié “La fabrique d’Olivier Douzou”..

 

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►LIMOUSIN

◘ LITTÉRATURE

• BONNET Jean-Pierre:  Une vie sur le fil. 1 vol. br,  216 p, éd. Lucien Souny, coll. Le chant des pays, 17,50 €.

bonnetSon père avait promis de l’emmener à Paris, le destin en a décidé autrement. En cette année 1940, non seulement la guerre a déjà enlevé trop de vies, mais elle vient aussi de briser le cœur de Camille qui se retrouve sans personne à aimer. Il lui reste pourtant sa mère, mais leur relation est si houleuse. Alors, certificat d’études en poche, elle préfère s’éloigner de la maison et entrer à l’école ménagère. Ce nouvel univers lui révélera qu’aux blessures de la vie répond la force apaisante de l’amitié que lui offriront Madeleine et Lucienne. Toutes trois, soudées par une volonté de s’émanciper et de construire leur avenir loin de leur campagne, découvriront avec émotion le monde de la jeunesse, ses illusions et ses tourments, ses rêves et ses déceptions. Mais leur impatience et leur fougue ne leur feront-elles pas parfois négliger l’essentiel ? Pressées d’aimer, elles n’échapperont pas au nécessaire apprentissage de la sagesse. Une intrigue tortueuse tout en rebondissements, aux personnages profondément attachants et pleins de contradictions. Leurs secrets, leurs fantaisies, leur côté sombre rendent l’histoire encore plus inattendue et captivante.

• BRUTUS Gérard: Marie, ne pars pas! 1 vol. br, éd. Les Monédières, 18 €.

brutus►Frédéric Deguillaume est Lieutenant de la Police Judiciaire à Limoges en début de carrière. Son métier sans horaires l’accapare et Marie, sa compagne, ne supporte plus ses absences et les changements de programme intempestifs. Alors que Frédéric se voit enfin confier une enquête, Marie met à exécution son projet de le quitter… Pris entre ses obligations professionnelles et ses tourments sentimentaux, Frédéric finit par prendre sa vie à bras-le-corps ! « Marie, ne pars pas ! » est le dix-huitième livre de Gérard Brutus. L’écrivain, natif d’Objat en Corrèze, place sa nouvelle intrigue dans la sphère de la police et la gendarmerie où, comme partout, le meilleur côtoie le pire… Ce roman policier, psychologique et sentimental, ne laissera pas le lecteur indifférent. Une histoire surprenante et pleine de rebondissements.

• DUNETON Claude, CLAVAL Sylvie:  Le bouquet des expressions imagées: encyclopédie thématique des locutions figurées de la langue française. 1 vol. br,  1730 p, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 35 €.

9782221198483Le “ Bouquet” est un florilège, aussi étendu, aussi complet qu’il se pouvait, des façons de dire des bonnes gens de toutes les époques. Des bonnes gens, mais aussi des coquins, des filous, des artistes, des mères de famille – des bandits et des banquiers !… Nous avons tenté de retracer le parcours de l’imagerie collective en français, idée par idée, autant que l’on puisse isoler des concepts aux contours souvent imprécis. Nous l’avons fait principalement sur les quatre siècles au long desquels nous pouvons raisonnablement recevoir la langue comme nôtre. En étalant de telles suites de locutions colorées, de proverbes à usage concret, qui sont l’expression intime d’une population actuelle et passée, l’ouvrage constitue une sorte “d’histoire du langage privé « . Le Bouquet nous sert à plonger dans l’Histoire que nous aimons, pour nous présenter à nous-mêmes le miroir de ce que fut notre imaginaire ; car une langue pétrie d’images porte mieux que de longs discours l’inconscient d’un peuple. Elle masque notre vision intime, mais à la manière de toute expression poétique, elle la trahit soudain par l’éclat de ses évocations… “Le Bouquet” regroupe  30 000  expressions, du XVIème siècle à nos jours, réparties en 750 thèmes et sous-thèmes.

• DUGÈS Daniel: Quand le cerf sème le trouble. 1 vol. br, éd. Les Monédières, 19 €.

dugesDans cette maison, plus on progresse vers le sud, plus on découvre des choses surprenantes ! constata le Commissaire Carrel. – Comment cela ? fit le juge amusé. – Dans le salon, nous avons le plus bas degré d’inculturation avec les deux tableaux aux cerfs, que l’on ne peut pas ignorer dans cette enquête, dans l’entresol quelques livres ésotériques, on progresse dans l’obscur. Enfin dans le mur sud des ossements ! Il laissa une courte pause, et rajouta en forçant la question : Que va-t-on dénicher en retournant le jardin ? Dans ce quatrième roman, Daniel Dugès nous fait entrer dans l’intimité du commissaire Carrel, homme à l’humour fin, pétri de références culturelles. On se régale !

  • GOUSTINE Luc de: Du loup et de la biche – Del lop e de la cèrvia. Traduction en occitan (limousin) de Jean-Pierre Lacombe. 1 vol. br, 156 p,  éd. Lo Chamin de Sent-Jaume, 16 €.

goustineCette histoire, née d’un couteau trouvé dans l’ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n’être qu’un fait divers (c’en est un), Luc de Goustine va, de par tous les registres qu’il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l’exemplarité de la légende… »Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l’eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l’âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis… J’oubliais ! le loup, la biche… « Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux, non pas usager.« Quant à la version occitane qu’en donne Joan-Peire Lacombe, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture… » et la même qualité.

• LAVALADE Yves: Jaufré, chevalier du pays d’Oc. 1 vol. br, éd. de l’Esperluette (Traignac), 10 € (13 € franco).

lavaladeYves Lavalade publie une version bilingue français-occitan de Jaufré, roman épique du XIIIe siècle et monument de la littérature occitane.  Avec ses 11 000 octosyllabes, il nous plonge dans l’univers médiéval de la chevalerie et dans la lignée celtique du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde. Son protagoniste, Jaufré, a toute l’étoffe des héros, défenseur émérite des plus hautes valeurs morales. Il nous entraîne dans une série d’aventures où le réel, l’imaginaire, les exploits et l’amour pour Brunissen, la femme idéale, se conjuguent. L’approche bilingue vise à familiariser le lecteur avec ce texte hors du commun, et à lui faire s’approprier un aspect important de notre culture, qui fut aussi celle de toute l’Europe pendant des siècles.

  • MALAVAL Jean-Paul : Les larmes de la pinède. 1 vol. br, 300 p, éd. Calmann-Lévy, coll. France de toujours et d’aujourd’hui, 19,90 €.

malavalTandis que son père agonise lentement, Hector Marinzacq prend les rênes de la pinède familiale : deux cents hectares de pins exploités pour leur résine. Hector a des rêves de grandeur. Il essuie un humiliant revers quand Josée Fortegui, propriétaire d’une pinada voisine, repousse sa demande en mariage. Non contente de le priver d’une substantielle extension de son domaine, la jeune veuve s’oppose à lui et aux autres propriétaires en refusant de revoir à la baisse la rétribution des gemmeurs, les ouvriers qui récoltent la résine. Alors qu’une conspiration se trame dans l’ombre pour ramener Josée Fortegui à la raison, Hector voudrait pouvoir rassembler autour de lui le clan familial. Mais son frère cadet, Taurence, déshonore leur nom auprès d’une courtisane et sa soeur Aurélia pactise avec son plus vieil ennemi. Parmi les gemmeurs, la révolte couve. Il suffirait d’une étincelle pour que la pinède landaise s’embrase, emportant les uns et les autres dans un ouragan de haine et de violence…

• MALAVAL Jean-Paul: Les vignerons de Chantegrêle. 1 vol. br, 360 p, éd. Presses de la Cité, coll. Trésors de la France, 12 €.

malaval►En ce milieu du XIXe siècle, le bas pays corrézien compte seize mille hectares de vignes.  A Chantegrêle, le comte Firmin de Jandelles règne en maître absolu sur son château et son vaste vignoble, patrimoine familial vieux de plus de trois siècles. Manelle, une jeune sauvageonne, offre un dernier sursaut de vie au comte tandis que s’annonce la fin d’une époque : Jandelles est souffrant, son autorité est de plus en plus contestée, les rivalités entre bonapartistes et républicains se réveillent. Et bientôt ses vignes vont être menacées par l’arrivée d’un insecte dévastateur, le phylloxéra.Inspiré par sa terre corrézienne, Jean-Paul Malaval, natif de Brive, a également écrit sur les Cévennes et le Luberon pour la collection Terres de France. On lui doit de nombreux romans, notamment Une famille française, L’Auberge des diligences, Le Notaire de Pradeloup, L’Armoire allemande et L’Honorable Monsieur Gendre.

• PRAUDEL Andoche: La gloire de la Corrèze. 1 vol. br,  160 p,  éd. Manucius, 18 €.

1e-couv-correze-encadre-500x798Un Jeune Homme est allé au pays des morts et en est revenu. C’est du moins la trame du récit d’Andoche Praudel. Ce devrait être, donc, une fiction et, cependant, le lecteur y retrouvera, à chaque ligne, la biographie d’un pays réel. Ce livre est au premier abord, un tableau historique, celui de figures illustres issues d’une zone géographique précise qui correspond aujourd’hui au département de la Corrèze. Depuis le chevalier-troubadour Bertrand de Born jusqu’au petit père Queuille, des hommes et des femmes se sont distingués à travers l’Histoire et ont acquis une renommée qui dépasse les limites de leur région d’origine. Quel est finalement le lien qui unit toutes ces figures si ce n’est de partager une origine géographique commune ? Sans doute celui de forger et de déployer un imaginaire qui outrepasse largement celui de son lieu d’éclosion et qui parle à tous. Qu’est-ce donc que la Corrèze ? Pour Andoche Praudel, corrézien de cœur et de naissance, s’en faire une idée est une quête, une quête littéraire qui déborde la triste recension des faits et gestes des grands aînés, mais qui ne peut les ignorer.  L’auteur de Gloire de la Corrèze garde toujours la main : le Corrézien n’est jamais que corrézien. Il est aussi et surtout celui qui a su partir.  Comme lui, les personnages étonnants, hauts en couleur qui viennent à notre rencontre, ou presque tous, et depuis des siècles, se sont fait connaître ailleurs. La terre originaire, exerce par nature une force centrifuge formidable. On n’y échappe pas. On n’y revient que pour mieux la fuir. Constamment sous pression, la Corrèze longtemps n’a pu nourrir tous ses enfants. C’est ainsi. Pour autant, est-ce parce qu’on habite moins un pays qu’il ne nous habite plus ? et que le retour est impossible ?

  • SARASIN Monica : D’entre tant, quauques uns. 1 vol. br, 110 p, éd. Lo Chamin de Sent-Jaume, coll. Nostre monde – En Limousin, 13 €.

01_red-1024x680Toutes les qualités appréciées par les lecteurs des deux premiers livres de Monique Sarazy, se  retrouvent ici dans ces huit portraits regroupés sous le titre « D’entre tant, quauques uns ». L’auteur sait camper les gens dans leur vérité, elle sait les faire vivre, parler, elle sait les mener dans le fil d’une histoire, en grande justesse et liberté de ton.  La langue était très bonne, elle est ici encore plus riche. Un bon livre où, comme dans la vie, on passe du rire aux larmes, ici léger, ici grave… La vie.

 

  • SIGNOL Christian: Dans la paix des saisons. 1 vol. br, 245 p, éd. Albin Michel, 19,90 €.

signol-dans-la-paix-des-saisonsSurmonter les séquelles d’une grave maladie, changer le cap de sa vie… A sa sortie de l’hôpital, Mathieu n’a qu’une idée en tête : quitter Paris, se réfugier dans le Quercy auprès de ses grands-parents qui l’ont élevé jusqu’à l’âge de douze ans. Rien n’a changé dans la petite maison à deux pas de la rivière où Paul et Louise luttent, chacun à sa façon, contre la marche d’un siècle qui les rejette. Le vieux maréchal-ferrant continue de forger des fers que personne n’achètera. L’ancienne sage-femme, qui a dû renoncer à exercer, s’est plongée dans la médecine des plantes. Porté par leur humanité généreuse, leur énergie farouche, leur obstination à être heureux malgré tout, Mathieu retrouve petit à petit la force, le courage et l’apaisement qu’il était venu chercher au pays de son enfance. L’amour et la sagesse de ces êtres qui lui sont chers vont lui permettre d’entrevoir la promesse d’une existence différente, plus féconde, d’un bonheur qu’il croyait à jamais perdu. Avec ce beau livre, véritable hymne à la vie, Christian Signol s’affirme une fois encore comme un des grands romanciers de la consolation. Chez lui, l’espoir, le combat, et la victoire sur le destin qu’ils autorisent, sont toujours magnifiés par la splendeur du monde.

  • STENTA Miquèla: Marcelle Delpastre, à fleur de l’âme. Photographies de Charles Camberoque. Textes originaux en français et occitan. 1 vol. br, 120 p, illustrations, éd. Vent Terral, coll. Hommes et femmes, 22 €.

delpastreMarcelle Delpastre (1925-1998), est un auteur majeur de la littérature occitane contemporaine. En occitan comme en français, elle s’est illustrée dans tous les genres : poésie, contes, mémoires, ethnographie…Accessible à tous, ce livre présente « la Marcèla » : la femme, la paysanne et sa vie, le poète et son oeuvre. De nombreuses citations, essentiellement tirées des Mémoires,  permettent de mieux cerner sa singularité et d’approcher son écriture. Un très beau reportage photographique réalisé chez Marcelle Delpastre par Charles Camberoque, dans les années 1970, vient en contrepoint au texte.

TAMAIN Louis: L’encre violette: Tome 2: Le temps de l’école. Nouvelle édition. 1 vol. br, 550 p, éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 8,30 €.

tamain► La rançon de la gloire ! Certes, le jeune Louis a obtenu son certificat d’études, et avec mention s’il vous plaît ! Ce dont il n’est pas peu fier. Mais devant un tel succès, son père veut l’envoyer directement en cinquième, moyennant quelques séances de remise à niveau pendant… les grandes vacances.

C est ainsi que débute le long parcours qui mènera le petit Louis jusqu’au respectable statut de médecin. Les amis et l’amour, les joies et les peines, les réussites et les échecs seront sur le chemin. La Seconde Guerre mondiale aussi.

• VITTÉ Louis Olivier: La statue engloutie. 1 vol. br, 290 p, éd. Calmann-Lévy, coll. France de toujours et d’aujourd’hui, 19 €.

telechargement► Dans les années 70, entre Auvergne et Limousin, sur les rives d’un lac artificiel alimenté par la Dordogne, se font face les Chastagnol et les Fontcroze, deux familles terriennes qu’opposent depuis des générations d’obscures querelles de voisinage. Quand le fils Chastagnol noue une idylle avec la fille Fontcroze, on se met à espérer une réconciliation. Mais la rivalité se réveille à propos d’une chapelle dédiée à sainte Madeleine. L’affaire paraît oiseuse puisque l’édifice a été englouti lors de la mise en eau du lac plus de trente ans auparavant. Or il apparaît que celle des deux familles qui pourra présenter, devant notaire, la statue de sainte Madeleine qu’abritait la chapelle héritera de l’immense domaine d’une congrégation religieuse. La statue a disparu. Chacune des deux familles se lance dans une quête éperdue où tous les coups sont permis… Fidèle à ses attaches limousines, Louis-Olivier Vitté nous entraîne dans une trépidante aventure, pleine de poésie et de surprises, sur les traces d’un incroyable trésor…

◘ HISTOIRE

  • ALMÉRAS Danièle:  Ces Limousins qui ont fait l’histoire.  1 vol. br, 290 p, illustrations, éd. Papillon Rouge éditeur, 19,90 €.

almeras► Ils ont forgé l’histoire du Limousin. Par leurs talents, leurs innovations, leurs aventures…, ces personnages d’exception ont offert un grand destin à leur région de naissance ou d’adoption. Bon nombre d’entre eux sont restés célèbres comme Sadi Carnot, Auguste Renoir, Colette, Eric Rohmer ou le chirurgien Guillaume Dupuytren… Mais qui se souvient des incroyables Elie Roudaire, Paulin Talabot, Marcelle Delpastre, Pierre Bourdan ou encore du bien mystérieux Léon Jouhaud ? Époustouflante, enlevée, la vie de tous ces écrivains, peintres, céramistes, explorateurs, médecins, scientifiques, artisans limousins… se lit comme un véritable roman. Prêts à s’émerveiller ?

  • Amis de Robert Margerit, GRANDCOING Philippe: Limoges et la Révolution : regards croisés. 1 vol. br, 110 p, ill. n-b et couleur, bibliographie,  éd. Les ardents éditeurs, collection Petits itinéraires pour grands curieux, 23 €

amis-margeritQue reste-t-il du Limoges de la Révolution ? Très souvent des absences comme la célèbre abbaye Saint-Martial disparue dans la tourmente révolutionnaire. Le paysage urbain a été profondément remanié contribuant à rendre quasiment invisible le cadre de vie de la fin du XVIIIe siècle. Quelques sites – repères suffisent cependant à l’historien Philippe Grandcoing pour restituer au lecteur ce Limoges presque oublié, des beaux hôtels particuliers de l’aristocratie jusqu’aux quartiers populaires de la boutique et de l’artisanat.  Mais le Limoges de l’époque dispose aussi d’un monument lité raire : le grand roman de Robert Margerit, La Révolution, prix de l’Académie française en 1963. Comme l’analyse François Gilardi, spécialiste de cette œuvre, Margerit, au sommet de l’art du romancier, distille son puissant pouvoir d’évocation et fait du lecteur l’intime de personnages historiques ou imaginés et lui transmet la fièvre révolutionnaire. En croisant les approches de l’Histoire et du roman, ce livre met le savoir et l’imagination au service d’un patrimoine devenu en grande partie immatériel.

BOUYÉ Édouard, GIBIAT Samuel (sous la direction de):  La Xaintrie – Identités d’un pays aux marges du Limousin et de l’Auvergne. Introduction de Samuel Gibiat. Propos liminaires de Yves Marie Bercé. 1 vol. br, 420 p, éd. Pulim, coll. Rencontres des historiens des historiens du Limousin, 25 €.

xaintrie« La Xaintrie, un pays (presque) imaginaire ! ». C’est autour de cette manchette délibérément provocatrice de Jean-Paul Kaufmann qu’est né le projet d’un colloque appelé à questionner l’essence de cette entité de marge, fantaisie limousine d’outre Dordogne en Auvergne, ou aventure auvergnate en Limousin. Plus qu’un canton, moins qu’une région, Xaintrie, ou Saintrie, rime avec Transnistrie, cette république moldave et slavophone du Dniestr, reconnue par personne et toute en longueur. Issus d’horizons pluridisciplinaires, les auteurs ont interrogé cette identité locale à la fois résistante et diffuse, qui s’exerce en tension entre centralité villageoise et attractions périphériques. Géographes, historiens, historiens du droit, historiens de l’art, ethnologues, gens de lettres et acteurs du territoire ont croisé leurs grilles de lecture et confronté leurs sensibilités pour cerner la territorialité des processus sociaux et culturels que le « royaume intime » cher à Denis Tillinac est censé polariser. Formant une entité géologique cohérente, limousine du point de vue administratif, auvergnate par la spiritualité et son inscription dans la mouvance paysagère des monts du Cantal, la Xaintrie ne se laisse pas enfermer dans une interprétation très déterminée. Lieu de changement insensible, société autorégulée à l’époque moderne, cet « agrégat de périphéries » dépourvu de capitale ressortit à l’Auvergne pour certains aspects, au Limousin pour d’autres. Au travers de cette identité polymorphe de la Xaintrie, faite d’héritages partagés ou métissés, ce sont en définitive les tropismes des régions de marges qui deviennent perceptibles, c’est l’essence même du « pays » − en tant qu’entité rétive aux partitions géographiques linéaires comme aux formalismes administratifs et juridiques − qui sourd dans toute sa complexité et ses nuances.

BRUNET Jérémy:  Quand la Grande Guerre s’invite à Brive 1914 – 1917 – Histoire de deux hôpitaux de l’arrière. 1 vol. br, 514 p, éd. Pulim, coll. Rencontres des historiens du Limousin, 25 €.

brunet► Brive, dimanche 30 août 1914 : la population attend, fébrile, l’arrivée de « ses » premiers blessés de guerre. « Un spectacle à la fois pénible et grandiose » l’attend. Brive entrevoit les premiers indices du drame qui se joue déjà sur le front. Les hôpitaux corréziens accueillent des soldats martyrisés par l’armement moderne de cette première guerre de masse industrielle. Très vite on s’organise pour porter assistance à ces hôtes exceptionnels nimbés de prestige. Une vague de générosité les enveloppe. Elle ne sera pas de trop pour pallier aux insuffisances initiales d’un service de santé qui entame le conflit avec une doctrine de prise en charge erronée. À l’orée de la guerre, un dépôt de blessés s’installe dans la caserne Brune. Rapidement prise de court, la structure ne doit son salut qu’au soutien de la population civile. Au début de l’année 1915, un nouvel hôpital est aménagé dans le collège Cabanis. Son installation n’est pas exempte de rebondissements malgré l’élan de solidarité locale dont elle fait l’objet. Bien desservie, Brive fait partie intégrante du vaste dispositif d’hospitalisation militaire de l’intérieur qui se construit et évolue au fil de la guerre. L’intrusion soudaine des blessés et des hôpitaux affecte la vie quotidienne de la population civile. La générosité spontanée des premiers temps se trouve peu à peu confrontée au prolongement imprévu de la guerre. La situation s’éternise, l’endurance charitable locale s’étiole…

• CALDEMAISON Stéphanie: Élie Buge, les ailes des Monédières. Préface de François Patier. 1 vol. br,  éd. Les Monédières, 19 €.

bugeElie Buge est né à Mézinges, commune de Saint-Augustin dans les Monédières en Corrèze.   Aîné d’une famille de petits agriculteurs locaux, il décide de s’engager dans l’armée de l’Air. L’ouvrage  retrace la vie de ce chevalier du ciel, précurseur de la patrouille de France et premier sous officier français à franchir le mur du son. Une très belle biographie de l’un des pilote qui participa à la mise au point des avions de chasse français d’aujourd’hui! Un enfant de Corrèze à la destinée héroïque.Stéphanie Caldemaison est assistante de conservation aux archives départementales de la Corrèze. Elle s’intéresse au patrimoine aéronautique et signe ici son premier livre, biographie romancée d’une figure emblématique de l’aviation française.

• CHANAUD Robert (sous la direction de):  Une histoire des circulations en Limousin – Hommes, idées et marchandises en mouvement de la Préhistoire à nos jours.  1 vol. br, 632 p, éd. Pulim, coll. Rencontres des historiens du Limousin, 28 €.

chanaudContrairement aux idées reçues, les hommes des siècles passés étaient parfois très mobiles. Les chercheurs de Rencontre des Historiens du Limousin en apportent la preuve à partir de l’exemple de leur région : qui circulait, pourquoi, comment, sur quelles routes ? Migrants, réfugiés de guerre, nomades, saints personnages en quête de reliques, tailleurs de pierre, templiers, négociants, artistes, touristes, métayers, aristocrates, tous ces personnages aux semelles de vent, à pied, en chemin de fer, en diligence, avaient mille raisons différentes de circuler. Ils nous révèlent un Limousin – incluant la Marche –  largement connecté au reste du monde et ouvert aux influences extérieures.

• CORBIN Alain:  Archaïsme et modernité en Limousin au 19ème  siècle, 1845-1880 – Tome 1 . 1171 p, éd. Pulim, disponible uniquement en version pdf, 8 €.

• CORBIN Alain:  Archaïsme et modernité en Limousin au 19ème  siècle, 1845-1880 – Tome 2. 475 p, éd. Pulim, disponible uniquement en version pdf, 8 €.

corbin► Le Limousin présente, de 1845 à 1880, plusieurs traits originaux et, à première vue, contradictoires. Il s’agit d’une région isolée, assez mal intégrée à l’ensemble national, où dominent archaïsme et attitudes passéistes ; et cependant, l’ampleur des migrations temporaires qui poussent chaque année environ 50 000 ouvriers-paysans vers les grandes villes, la nature d’une production industrielle très sensible aux aléas de la conjoncture internationale ouvrent assez largement la province aux influences extérieures. De la même façon, la rigidité des structures économiques, sociales et mentales contraste ici avec la modernité apparente des attitudes politiques. L’auteur s’est appliqué tout d’abord à discerner les principaux facteurs susceptibles d’éclairer ces contradictions et d’expliquer ce destin original. Il souligne ainsi la grande misère physiologique des populations, l’isolement, la plaie que constitue l’usure, et l’ampleur des migrations temporaires. Il considère aussi comme essentiels la faiblesse de l’emprise des notables, la cohésion des groupes au sein de la société, le retard de l’alphabétisation et, d’une manière plus générale, la pauvreté de la vie socio-culturelle. Tous ces phénomènes contribuent à expliquer que malgré l’élévation des cours du bétail, l’agriculture demeure essentiellement céréalière, que l’industrie, prisonnière de ses structures artisanales, ne subisse pas de mutation et reste fidèle au modèle que constitue la porcelaine. A cette résistance à l’innovation dans le domaine économique, correspond la lenteur du changement social. La violence des troubles populaires à l’occasion desquels les ruraux en colère puisent dans la tradition gestes et revendications, la persistance en milieu sédentaire de l’ancien régime démographique, la fidélité aux pratiques culturelles traditionnelles témoignent de leur côté, de la lenteur de l’évolution des mentalités.

DE LLOBET Gabriel:   Le crime du Vicomte de Rochechouart (1512) – Enquête sur le contexte politique, social et juridique d’une « ténébreuse affaire ». 1 vol. br, 135 p, éd. Pulim, 13 €.

de-llobet► Pourquoi François de Pontville, vicomte de Rochechouart, a-t-il assassiné Pierre Bermondet, lieutenant criminel du Limousin, incarnation du roi en sa province ? L’importance des personnages, la faiblesse du prétexte avancé par le jugement, en ont fait une affaire célèbre et ténébreuse, environnée même de légendes. Les documents connus jusqu’alors sont partiels, paraissent même partiaux ; ils doivent être complétés. L’auteur a profité du classement du fonds de Rochechouart conservé aux Archives de la Haute-Vienne ; il a bénéficié surtout de l’aide de l’I.A.J. pour ses recherches aux Archives nationales dans les registres du Trésor des Chartes et dans ceux du parlement de Paris (civil et criminel). Cette enquête s’est révélée être un sondage dans le contexte politique de l’époque; elle a lieu dans une famille proche du pouvoir, entraîne le lecteur dans les arcanes d’une justice royale en pleine construction. Et la question initiale, dira-t-on ? Certes, elle n’est pas entièrement résolue, mais elle a permis de faire d’intéressantes découvertes.

• D’HOLLANDER Paul: Les ostensions, entre culte et culture, deux siècles d’histoire limousine. 1 vol. br, 320 p, illustrations, éd. Les Monédières,  22 €.

dhollanderL’ouvrage est divisé en trois grandes parties : – De la Révolution au années 1930 : pratique religieuse et démonstration de foi. – L’épiscopat de Mgr Rastouil (1939-1966) : le culte des saints limousin au service de la rechristianisation du diocèse. – Depuis les années 1970 : Concile Vatican II, caractère fédérateur des ostensions qui se renouvellent et innovent. La reconnaissance par l’UNESCO. Cet ouvrage analyse l’évolution des ostensions limousines, sur un peu plus de deux siècles, de la Révolution française jusqu’à celles de 2009. Les sources sont de plusieurs types : ouvrages sur les ostensions et le culte des saints, nombreux au XIXe siècle, lettres pastorales, presse, y compris la presse paroissiale et diocésaine, études historiques et sociologiques, qui paraissent à partir des années 1970, documents produits par chaque lieu ostensionnaire…. Le choix des illustrations est guidé par la volonté de faire correspondre celles-ci au texte, de montrer, quand c’est possible, des évolutions sur un siècle. Document complété de nombreuses images, cartes postales ou photographies en noir et blanc et en couleur des ostensions. Paul D’Hollander est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Limoges. Ses recherches ont porté sur la Révolution, l’histoire religieuse, en particulier les manifestations extérieures du culte à l’époque contemporaine.

• D’HOLLANDER Paul (sous la direction de): Violences en Limousin à travers les siècles.  310 p, éd. Pulim, disponible uniquement en version pdf, 11 €.

dhollander-violencesDes violences ordinaires ou non, racontées et analysées lors des conférences données en 1996 et 1997 à l’occasion du vingtième anniversaire de Rencontre des historiens du Limousin. Sommaire:  Les sièges d’Ussel de Bertrand du Guesclin à Rodrigue de Villandrando –  Violences aristocratiques aux XIe-XIIe siècles – Cadres de violence ou cadres de défense : les châteaux – La guerre au village au XVe siècle d’après la chronique de Pierre-Buffière – Violences rurales en Limousin au bas Moyen-âge, d’après les lettres de rémission. Une délinquance de la reconstruction – Les théâtres du crime. Villes et campagnes face à la justice (XVIe-XVIIIe siècle) – Les violences à Limoges au temps des troubles de religion – Violences et Révolution en Haute-Vienne – Campagnes en dissidence : un quart de siècle de violences au pays de Burgou (1830-1855) – Ajain-Guéret, 15 juin 1848. Une tragique émeute de contribuables – Enfances et violences dans la France de 1880 à 1900 – La violence au village à la Belle Époque – Questions de méthode – Saint-Junien, début du siècle, l’anarchisme au pouvoir ? – Autour de la séparation de l’Église et de l’État – La rébellion des régiments russes en 1917 (La Courtine – Felletin).

EL GAMMAL Jean, PLAS Pacal (sous la direction de): Presse et politique en Limousin sous la IIIème République. 169 p, éd. Pulim, disponible uniquement en version pdf, 10 €.

gammalÀ l’issue de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881, la presse politique en Limousin et dans les espaces voisins se caractérise par une vitalité remarquable. Le foisonnement des titres et la multiplication des tirages font de la période 1890-1914 « l’âge d’or » de la presse politique locale. Si certaines feuilles électorales sont l’instrument exclusif d’un candidat suffisamment fortuné, la presse politique est souvent liée à des formations partisanes et aux réseaux complexes qui structurent le monde para-politique. L’ensemble joue un rôle essentiel dans le débat politique départemental voire à l’échelle de l’arrondissement. Les journaux politiques locaux sont ainsi de remarquables instruments d’éducation politique. Les représentations collectives du politique et , à terme, les cultures politiques locales se sont forgées, bien souvent, à l’aune de multiples feuilles de presse, éphémères ou pérennes, souvent débridées et qui n’allaient pas, en certaines circonstances, sans cruauté rhétorique à l’égard des adversaires du moment.

ESPINASSOUZE Michel: Monsieur Jean (1939-1945). Histoire de l’engagement d’un enfant de Brive-la-Gaillarde. Préface de François David. 1 vol. br, éd. Les Monédières, 20 €.

monsieur_jean► Jean Espinassouze (1921-2009) a 18 ans quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Il habite Brive et entre rapidement en contact avec ceux que l’on nommera plus tard les Résistants. La découverte, par Michel Espinassouze, du riche et exceptionnel fonds documentaire de son père permet de retracer le parcours de Monsieur Jean. Nous cheminons de Brive, aux premières heures de l’engagement résistant, à Reygades et Beaulieu pour l’organisation, l’entraînement et l’action de l’armée de l’ombre pour la libération de la Corrèze ; puis, avec ces valeureux soldats, jusqu’aux rives du Danube, dans les différents régiments de l’armée régulière dans laquelle ils choisirent de servir pour libérer la France du joug nazi. Une histoire des maquis puis du Régiment Marche Corrèze Limousin et du 9ème  Zouave.

ESTRADE Paul (textes recueillis et présentés par) : Marius Vazeille, écrits politiques (1919-1945). 1 vol. br, éd. les Monédières, 22 €.

estrade► Marius Vazeilles (1881-1973) est surtout connu comme l’infatigable apôtre du reboisement du plateau de Millevaches dans l’entre-deux guerres, qu’il voyait déjà comme un pilier de son développement économique. Mais cet esprit curieux et engagé avait également le souci de la mémoire du Plateau, dont il a exhumé des pans entiers par ses remarquables découvertes archéologiques. Le lien entre passé, présent et avenir a ainsi marqué le cœur de son engagement politique. Artisan de l’implantation du « communisme rural », à l’heure ou d’autres prônaient la « table rase », il avait le souci d’enraciner « ses » paysans sur les plans culturel et économique. Député du Front Populaire, expert reconnu de l’Internationale communiste, il défend une vision du développement – qu’on qualifierait aujourd’hui de durable – de la Montagne limousine plus communautaire que collectiviste, ancrée sans états d’âme dans la petite propriété paysanne. Loin d’opposer la forêt à l’agriculture, l’archéologie au progrès technique, la propriété à l’émancipation, la pensée politique de Vazeilles réalise une synthèse cohérente dont l’originalité et la force résonnent d’une étonnante actualité en ce début de XXIe siècle.  Couvrant les années 1919-1945 et pour la plupart inédits, ces écrits politiques de Vazeilles, soigneusement introduits par Paul Estrade viennent compléter la biographie que Marcel Parinaud lui a consacrée (Éditions « les Monédières », 2009).  On y entend encore résonner  la forte pensée sociale et l’humanisme authentique du « bon monsieur Vazeilles », le légendaire patriarche du plateau de Millevaches.

L’exode espagnol en Limousin et les chemins de la mémoire. 1 vol. br, éd. Les Monédières, 17 €.

exodeQue reste-t-il aujourd’hui de ce que Camus appelle «le drame espagnol» dans la conscience collective en France, en Espagne ? Quels souvenirs les acteurs d’alors en ont gardé ?Les historiens, les écrivains d’aujourd’hui se penchent-ils encore sur ces événements, en analysent-ils encore les conséquences ? Qu’est-ce-que fut la Transition pour les Espagnols ? Quels souvenirs ont-ils de la II° République ? Que pensent-ils après 3 ans de guerre, 40 ans de dictature, plus de 30 ans de monarchie constitutionnelle ? C’est à ces questions que répond cet ouvrage collectif auquel ont collaboré  Éva Léger, Guy Perlier, Paul Estrade, David M. Thomas, Pedro A. García Bilbao, Paloma León, Enrique Líster, M-À Sanchez-Monroy Y Martinez.

Haute-Vienne romane et gothique: l’âge d’or de son architecture. Congrès archéologique de France, 172ème session, 2014. 1 vol. br,  330 p, index, biblio, éd. Société française d’archéologie, 60 €.

eliane-vergnolle-haute-vienne► Depuis plus d’un siècle et demi, la Société Française d’Archéologie explore notre patrimoine ancien. À la visite des monuments sous la conduite des meilleurs spécialistes succède la publication dans la collection des Congrès archéologiques de France.  Au fil du temps, la formule a évolué, de la découverte d’une région à celle d’un département, d’une prospection de caractère général à l’approfondissement d’une thématique particulière. Le congrès qui s’est tenu en Haute-Vienne du 12 au 16 juin 2014 a ainsi été consacré à l’époque romane et gothique, âge d’or de son architecture. La première partie est consacrée à deux monuments prestigieux de Limoges : la cathédrale et l’ancienne abbaye Saint-Martial, disparue du paysage urbain mais que l’archéologie commence à révéler. Une place de choix est réservée aux grandes églises romanes qui font la gloire du Haut-Limousin : Solignac, Châteauponsac, Saint-Léonard-de-Noblat, Le Dorat, Saint-Junien, Saint-Yrieix-la-Perche, Les Salles-Lavauguyon et Le Chalard. Les châteaux sont également à l’honneur, qu’ils évoquent les fastes de la vie seigneuriale comme celui de Rochechouart ou qu’ils soient réduits à l’état de ruines romantiques. Le tour d’horizon ne serait pas complet sans une présentation des remarquables ensembles de maisons urbaines du Moyen Âge que conserve la Haute-Vienne, notamment à Saint-Junien et Saint-Léonard-de-Noblat. La richesse de l’ouvrage ne reflète pas seulement celle du patrimoine : elle résulte aussi d’une recherche entrecroisée entre des auteurs venus d’horizons variés (historiens, historiens de l’architecture, archéologues, responsables de la conservation et de la restauration des monuments) qui, fidèles à la vocation de la Société française d’Archéologie, mettent leur savoir à la disposition de tous : autant qu’un ouvrage de référence, le présent volume est une incitation à la visite.

HIRAT Thomas: Un âge d’or de la porcelaine de Limoges:l’épopée Alluaud: sciences, industries et arts du feu au début du XIXème siècle. 1 vol. br, 110 p, illustrations en couleurs, éd. Les Ardents éditeurs, coll.  Petits itinéraires pour grands curieux, 23 €.

hiratEntre livre d’histoire et livre d’art, cet ouvrage passionnant révèle au lecteur des aspects méconnus de l’origine de la porcelaine de Limoges. L’épopée Alluaud, une des plus célèbres familles de porcelainiers, façonne au début du XIXe siècle le paysage industriel en contrôlant l’extraction et la vente du précieux kaolin, en dominant le flottage des bois et en implantant la première véritable usine de porcelaine « aux Casseaux », sur les bords de la Vienne. Plus de 100 illustrations participent à l’évocation des fondements de l’industrie porcelainière, des carrières de kaolin de Marcognac en Haute-Vienne jusqu’au port du Naveix, célèbre quartier populaire et manufacturier de la capitale limousine. Les porcelaines produites par la manufacture Alluaud subliment ce premier âge d’or de la porcelaine de Limoges.

KIENER Michel, MOREAU Marthe (sous la direction de):  Martial Delépine – Mon cher fils – Lettres du subdélégué de Limoges à son fils garde du corps à Versailles – 1770-1780. 1 vol. br, 280 p, éd. PULIM, coll. Matière à histoire, 25 €.

kiener►  Un document rarissime, qui devrait prendre place parmi les textes de référence publiés sur le XVIIIè siècle : plus de cent lettres écrites entre 1770 et 1780, en réponse à son « cher fils » garde du corps à Versailles, par le subdélégué de Limoges, collaborateur de l’intendant Turgot. A l’aube du romantisme, voici un noble en père aimant, une Sévigné de province qui rend compte de sa vie de famille. Et apporte bien du nouveau sur la vie des gardes du corps de la Compagnie écossaise. Cent-quatre lettres intégralement transcrites, précédées d’une riche introduction due à un historien familier de la période et de Limoges. Il s’agit d’une correspondance parfaitement privée concentrée sur une période assez courte, une dizaine d’années, entre 1770 et 1780, cent quatre lettres envoyées à son fils Jean-Baptiste par un robin de petite noblesse, le Limousin Martial Delépine, subdélégué de l’intendant de Limoges, le grand Turgot jusqu’à 1774. Ces lettres sont passionnantes surtout pour ce qu’elles disent des relations intrafamiliales telles qu’on pouvait les pratiquer vers le milieu du XVIIIe à l’aube des Lumières.

LAJAUMONT Stéphane:  Un pas de deux – Clercs et paroissiens en Limousin (vers 1660-1789). Préface de Michel Cassan. 1 vol. br, 530 p, biblio, index, éd. Pulim, 38 €.

lajaumontDepuis le début du XXe siècle, le Limousin est considéré comme une province très détachée de la religion et une terre de mission pour l’Église catholique. Des historiens et des sociologues ont recherché les racines de cette attitude dans les siècles antérieurs à l’époque contemporaine. Stéphane Lajaumont a renversé la perspective et décidé d’examiner sans a priori les relations des clercs et des fidèles, depuis les années 1660 qui correspondent à l’achèvement de la mise en place d’une Église conçue sur le modèle tridentin jusqu’à la Révolution. Empruntant les pistes de la formation et du discours des prêtres, des transformations de l’espace sacré, des missions, des processions et des confréries et mobilisant un corpus de sources primaires d’une ampleur inégalée  et souvent inédit – les sermons des curés limousins notamment –, Stéphane Lajaumont propose une fine analyse des pratiques pastorales de l’Église. Il démontre qu’au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, sous des épiscopats marqués par l’influence saint-sulpicienne, les prêtres ont inscrit leur pastorale et le message religieux dans les cadres et les pratiques communautaires de la société limousine. Grâce à leur art de l’accommodement, un « pas de deux » fut possible entre clercs et fidèles. Il dura sans anicroche sérieux jusqu’aux années 1770, marquées par des signes d’un détachement religieux perceptible en Limousin comme dans la quasi-totalité du royaume par un détachement religieux.

LEON Paloma: Damien Magnaval, une voix jamais éteinte. 1 vol. br, éd. Les Monédières, 17 €.

leoinIl y a  80 ans, la guerre d’Espagne faisait rage et de jeunes Français se sont engagés les Brigades internationales. Damien Magnaval, fils d’agriculteurs corréziens, « monté » à la capitale comme carrier puis taxi parisien, est de ceux-là. Responsable syndical des « Cochers-Chauffeurs CGT de la Seine », il sera de toutes les luttes ouvrières de l’entre deux guerre. Inquiet de la montée du fascisme en Europe, épouse la cause des républicains Espagnols. Il entre clandestinement en Espagne et, affecté à la Compagnie de mitrailleuses du bataillon Commune de Paris, il atteint les rives de l’Èbre où il meurt au combat le 22 septembre 1938. Grâce à une riche documentation conservée par la famille de Damien Magnaval et de nombreuses recherches bibliographiques, Paloma León, fille de républicains espagnols, retrace la vie étonnante de ce corrézien engagé.

•  Ma creuse secrète. 1 vol. br, 132 p, illustrations n-b et coul, éd. La Montagne – Centre France, 8,50 €.

creuse-secreteUne mise en lumière de tout ce que l’on croyait savoir sur les Creusois et leur territoire et de tout ce que l’on ne soupçonnait même pas. Le problème avec les secrets, en Creuse, ce n’est pas tant de les dénicher mais bien de choisir lesquels révéler. Pas ceux que l’on cache, les Creusois ont bien trop l’habitude de les enfouir pour qu’on les exhume un jour. Il s’agit plutôt des réalités qui n’ont pas pris assez la lumière pour se fixer dans les mémoires, parce que la Creuse est souvent trop loin des projecteurs. Des histoires qui on fait un petit tour dans les colonnes du journal et qui s’en sont allées rejoindre les oubliettes. Partir de ce qui est connu pour révéler ce qui l’est moins, c’est toute l’ambition de “Ma Creuse secrète”  en replaçant sous le soleil ces hommes exceptionnels, ces idées uniques, cette identité à part, ces événements trop peu souvent racontés et ces richesses naturelles insoupçonnées. Autant de signes de l’attachement des Creusois à leur histoire, leur patrimoine et leur identité.

• MÉMOIRE OUVRIÈRE EN LIMOUSIN: 1936, le Front populaire en Limousin. 1 vol. br, 192 p, éd. les Ardents éditeurs, 26 €.

arton389-e89661936, le Front populaire. L’union des forces de gauche parvient au pouvoir. Pour la première fois, un Premier ministre socialiste dirige la France. Victorieux dans les urnes, le peuple célèbre son succès et l’évènement suscite toute une mythologie. En plus des élections, 1936 ce fut aussi les manifestations, les grèves, l’antifascisme, la guerre d’Espagne…Comment le Front populaire fut-il perçu et vécu en Limousin ? Dans une région où la gauche était largement représentée, quel écho reçut l’avènement du gouvernement Blum et que se passa-t-il avant la victoire du printemps 1936 ? Peu de travaux ont jusque-là abordé le sujet dans sa dimension locale. Mémoire ouvrière en Limousin est une association existant depuis 1998, organisatrice d’expositions et éditrices d’ouvrages autour des thématiques de l’histoire sociale en Limousin. Elle est composée de plus de 20 historiens et militants.

MINGAU Muriel: Marc Petit, dans le secret d’une oeuvre. Photographies de Sylvain Crouzillat. 1 vol. br, 100 p, illustrations en couleur, éd. Les Ardents éditeurs,  coll. Beaux livres, 24 €.

mingau►« L’Abbaye d’Auberive, centre d’art contemporain situé aux confins de la Bourgogne et de la Champagne, présenta dans ses salles et dans son parc plus de trois cents sculptures et une centaine de dessins de Marc Petit, fruit de trente-cinq années de travail. Cette rétrospective inspira une nouvelle œuvre au sculpteur. Pour cet homme qui venait d’avoir cinquante ans, elle fut une impulsion qui l’amena à se tourner vers son passé, opérer un repli sur lui-même, revisiter les expériences fondatrices de son existence, de celles qui firent de lui un artiste, toujours prêt à se colleter avec sa vie intérieure en même temps que la matière. Ces expériences, Marc Petit les nomme « anecdotes ». Il ne veut rien en dire, conscient que chacun possède son lot d’heures brûlantes. En revanche, ce créateur ne cessait de songer à ce nouvel ensemble Le Testament.  Déjà il les voyait ces douze hauts-reliefs représentant les mois de l’année. Le sculpteur allait y transposer chacune des « anecdotes » survenue dans le mois en question. » extrait de l’introduction.

• MINGAUD Alain: Le Limousin et la gravure: un autre regard, une autre époque. 1 vol. br,  240 p, illustrations en couleur, éd. Puy Fraud éditeur, 24,50 €.

mingaudDès le XVe siècle, Gutenberg et ses successeurs ont recours à la gravure sur bois et sur cuivre pour illustrer le livre imprimé. Mais d’une fabrication coûteuse, soumis à une législation drastique, dans un pays où la très grande majorité de la population est analphabète, le livre demeure l’apanage d’une élite. Il faudra attendre la fin de l’Empire pour que toutes les conditions deviennent favorables et que le peuple puisse enfin mettre des images sur ceux qui le gouvernent et sur tout ce qui compose son environnement. La propagation de l’image gravée suscitera une insatiable soif de connaissances. Les publications se multiplient. Alors que les livres et les catalogues font découvrir la France, mais aussi les pays lointains, les journaux et les revues montrent les hommes au pouvoir, les catastrophes, les faits divers, les nouvelles techniques. La gravure connaît, à cette époque, son âge d’or. A l’heure où l’image et les couleurs ont envahi notre quotidien, les gravures anciennes demeurent toujours de précieux trésors. Non seulement elles constituent un véritable voyage dans un passé, parfois disparu, mais encore elles sont une forme d’expression artistique remarquable, comme l’est la photographie aujourd’hui. Alain Mingaud, collectionneur émérite, nous invite à découvrir le Limousin du XIXe siècle dans toute sa diversité (ses habitants et leurs activités, ses personnages célèbres, ses paysages, son patrimoine, etc.) et à plonger dans son actualité mouvementée, entre 1820 et 1920, en images, en couleurs et avant que la photographie n’apparaisse.

• MOLLEMAN Rudi: Se souvenir de la Haute-Vienne. 1 vol. rel.,  242 p, illustrations, éd. Geste éditions, coll. Se souvenir de…, 35 €.

mollemanPlus de cinq cents cartes postales et images anciennes nous montrent le département de la Haute-Vienne tel qu’il était il y a un siècle. Au fil des presque deux cents communes, villes ou villages présentés, ce livre est un témoignage unique de la vie d’autrefois. Commerces, gares, monuments, événements : rien n’a été oublié. Les images commentées permettent de visualiser et de mieux comprendre les principaux changements survenus dans le département depuis un siècle. De la visite présidentielle aux maudites fêtes de l’aviation à Saint- Yrieix, en passant par les vanniers de Feytiat ou la cavalcade de Bellac, revivez la vie quotidienne de nos ancêtres haut-viennois comme si vous y étiez.

• MONS Paul: Afin que nul n’oublie. La folie meurtrière de la division Brehmer (Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne), mars – avril 1944. 1 vol. br, éd. les Monédières, 20 €.

la_folie_meurtri_re_de_la_division_brehmerEntre février et avril 1944 le Haut Commandement allemand lance en France les quatre premières grandes opérations militaires contre la Résistance, dont « l’opération Brehmer », du nom du général Walter Brehmer à qui est confiée l’une de ces opérations. Ce dernier va disposer d’un effectif d’environ 8 000 hommes pour traquer les maquis, rafler les juifs et terroriser les civils, sur une zone s’étendant de la Dordogne à la Haute-Vienne en passant par la Corrèze. Le temps ne doit pas effacer l’Histoire écrit Paul Mons. Après son livre « En France, la Das Reich fit la guerre aux civils » écrit il y a une douzaine d’années, Paul Mons continue sa quête pour une vérité historique mais surtout, pour une transmission de la mémoire vers les jeunes générations. Vice-président du Comité des martyrs de Tulle, Président du Mémorial Corrézien de la Résistance, de la Déportation et des Martyrs, il ne cesse d’œuvrer pour que cette mémoire ne s’efface jamais.

PARET Philippe:  Le communisme rural en Haute-Vienne – Étude d’une culture politique de la Libération à la fin des années 1960. 1 vol. br, 211 p, éd. Pulim, coll. rencontres des historiens du Limousin, 23 €.

paretLe communisme français n’a pas été seulement celui des ouvriers. Dès l’entre-deux-guerres, de nombreuses communes des campagnes ont dirigé leurs suffrages vers le PCF, en contradiction avec l’image conservatrice qui colle souvent aux paysans en matière politique. Cette implantation précoce ne s’est pas démentie à la Libération, bien sûr en lien avec l’aura acquise par le parti dans la Résistance. C’est ainsi que la Haute-Vienne, dont les campagnes sont les dépositaires d’une tradition rouge et contestataire remontant au XIXe siècle, sont devenues à la fin de la guerre et jusque dans les années 1980 un véritable bastion communiste, malgré le poids considérable de l’autre parti de gauche dans le département, la SFIO. Cet ouvrage se propose de retracer l’historique de cette implantation au cours d’une période charnière dans le monde rural : celle qui court de la Libération à la fin des années 1960, alors que la civilisation paysanne est en train de disparaître. Se dessine une manière d’être communiste à la campagne fortement liée à une identité locale et donnant naissance à une culture politique en apparence paradoxale, au croisement de l’idéologie, des structures et des intérêts portés par le PCF d’une part, des représentations et des revendications des paysans haut-viennois d’autre part. Ces derniers, dans un département marqué par la petite propriété, ne souhaitent pas la révolution prolétarienne ou la collectivisation des terres, mais la protection de leur métier et de leur mode de vie, dont ils sentent bien toute la fragilité sous les coups que leur portent l’essor du productivisme agricole et la dernière vague de l’exode rural.

• PERLIER Guy: Camille Senon, survivante du tramway d’Oradour-sur-Glane. Aurai-je assez vécu pour tous ceux qui sont morts ? 1 vol. br, éd. Les Monédières, 19 €.

perlierLe 10 juin 1944, Camille Senon qui vient d’avoir dix-neuf ans  prend le tram à Limoges pour rentrer chez ses parents au Repaire, hameau voisin d’Oradour-sur-Glane… Elle ne reverra jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, cousins et amis, tous massacrés par le détachement de la Waffen-SS Das Reich. Avec sa mère et les autres rares survivants, elle en est réduite à gratter les décombres du village à la recherche de quelques restes de leur vie passée…Deux mois plus tard, dans l’enthousiasme généré par la Libération, Camille s’engage dans le militantisme syndical. Elle intègre l’administration des Chèques postaux à Strasbourg, puis à Paris. Elle devient membre dirigeant de la fédération CGT des PTT, secrétaire générale du syndicat des Chèques postaux. Elle est de toutes les luttes pour l’amélioration des conditions de travail des femmes, mais aussi contre la guerre d’Indochine ou d’Algérie, et elle participe avec fièvre à Mai 68.  Jamais pourtant elle n’oubliera son village, ni les martyrs d’Oradour, ce qui la conduira à témoigner lors du procès de  Bordeaux, en 1953. Depuis son retour en Limousin à sa retraite, Camille Senon œuvre inlassablement contre les horreurs de la guerre, pour la paix, la fraternité et la justice, organisant des visites dans les ruines d’Oradour. À quatre-vingt-onze ans, elle  a accepté de laisser la plume de Guy Perlier parcourir sa vie.

• ROUSSARIE-SICARD Nathalie: Les ennemis de l’intérieur: communistes, juifs et francs-maçons en Corrèze (1939-1944). 1 vol. br, 384 p, éd. Pulim (Limoges), 23 €.

roussarie Les  journées sanglantes du printemps et de l’été 1944 en Corrèze ont entraîné un traumatisme violent. Le département tout entier garde les traces de ce passé brûlant, et la mémoire divisée, omniprésente et toujours à vif, résiste au travail des historiens. Pourtant on constate des absences et des silences sur un nombre de sujets importants. L’épisode du 9 juin 1944 à Tulle ne serait-il pas une façade tragique mais commode pour occulter, en focalisant l’attention sur cet acte sanglant, tout ce qui l’entoure et le suit ? Pour y répondre Nathalie Roussarie-Sicard prend en compte un temps plus long, allant des années Trente jusqu’à  la Libération, dans une approche centrée sur le thème général de l’exclusion et de la répression : contre les étrangers et les communistes, avant et pendant la période de la guerre, puis, à partir de 1940, contre les francs-maçons et contre les juifs, présents dans la région, contrairement aux idées reçues. En s’appuyant sur les Archives régionales et nationales, sur la presse locale et sur les témoignages, dans une étude détaillée, enrichie de portraits des principaux protagonistes, elle replace l’histoire de cette région dans une perspective élargie, sans se détourner des questions délicates. Sans juger, elle essaie de dénouer les incertitudes et les complexités de cette période et d’analyser les conséquences : une histoire confrontée au deuil, à la violence, et au ressentiment.

◘ GÉOGRAPHIE – GUIDES

• BARTOUT Pascal: Les étangs du Limousin. Des zones humides, face au développement durable. 1 vol. br,  éd. Les Monédières, 22 €.

bartoutLe Limousin, zone humide ? Si le plateau de Millevaches est connu pour être le château d’eau de la France, cela s’applique-t-il à la totalité de la région ? Le socle granitique, plus favorable au ruissellement qu’à la rétention de l’eau, ne paraît pas à première vue, propice à la formation de zones humides. Et pourtant… la captation et le stockage de l’eau par l’homme ont donné lieu à la création d’une multiple d’étangs. Paradoxalement, étant donné les densités de plans d’eau, enfin répertoriés, le Limousin pourrait être considéré comme zone humide, mais non naturelle. L’impact de l’oeuvre de l’homme est ici à souligner et étudier. Points positifs, points négatifs ? De la création à la gestion, tous les aspects sont abordés : législation, technique, impact environnementaux, humains et économiques. Jusqu’à ce jour, mal répertoriés et connus, voilà une étude extrêmement complète et documentée sur les étangs, qui répondra à de nombreuses questions, tant pratiques que scientifiques. Photos, graphiques, documents permettent d’appuyer une démonstration du rôle environnemental des étangs dans la région. Dépassant l’impact régional, cet exemple met en exergue l’importance du rôle de l’homme dans son écosystème, soulignant aussi bien les dangers à prévenir que les apports environnementaux, sociaux et économiques.

•  GLOAGUEN Philippe: Guide du Routard Limousin: Nouvelle Aquitaine 2017-2018. 1 vol. br, 318 p, illustrations n-b et couleur, index, éd.  Hachette Tourisme, coll. Guide du routard, 13,20 €.

9782013301947-001-vLe Limousin ! Ces pâturages à rousses limousines, la porcelaine de Limoges, la dentelle de Tulle et les tapisseries d’Aubusson, les maçons creusois, le plateau de Millevaches… Les « frontières » de cette microrégion, rattachée aux régions Poitou-Charentes et Aquitaine dans le cadre du redécoupage régional et de la création de la Nouvelle-Aquitaine, remontent à l’époque gallo-romaine (un cas unique, en France) et englobent trois départements : la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze.   Plein sud, on est déjà à la porte du Midi (on y joue d’ailleurs au rugby, c’est un signe) avec Brive qui joue la carte « gaillarde » et ses alentours. Au centre-ouest, Limoges, la « capitale », est une paisible cité, plus dynamique qu’il n’y paraît. Elle n’est plus le « placard » des fameux militaires limogés de la Première Guerre mondiale, mais une cité étudiante bien vivante qui a su redonner un souffle à ses arts du feu (porcelaine, émail). Au centre du Limousin, des paysages sauvages encadrent le lac de Vassivière ou marquent les limites du parc naturel régional de Millevaches.  Au nord, le relief est moins marqué : dans l’ancien comté de la Marche, on… marche, aux portes du Berry, sur les traces de George Sand ou de Claude Monet.

• MATHIAUD Josselin,  SANGOÏ  Jean-Claude: La Haute-Corrèze, une belle inconnue: de paysages en patrimoine. 1 vol. br, 112 p, illustrations en couleur, éd. Les Ardents éditeurs, coll. Petits itinéraires pour grands curieux, 23 €.

mathiaudUn ouvrage photographique consacré à l’un des territoires ruraux les plus méconnus entre Aquitaine et Auvergne. Un livre conçu avec une recension des sites et des patrimoines remarquables du territoire compris entre le Pays d Ussel et Bort-les-Orgues. Jean-Claude Sangoï, historien, professeur d’université, vient compléter par ses connaissances la découverte de cet espace historique, géographique et naturel exceptionnel.

• TOUCHART Laurent, BARTOUT Pascal, MOTCHALOVA Olga: Expériences nationales et internationales. Mieux comprendre les étangs, du Berry Limousin à l’Europe Orientale. Texte bilingue français – russe. 1 vol. br, éd. les Monédières, 24 €.

mieux-comprendre-les-etangs-experiences-nationales-et-internationales-du-berry-limousin-a-l-europe-orientale-9782363401175_0 Ce recueil se situe dans la continuité d’ouvrages centrés sur le Limousin et ses étangs depuis les années 1990 ( L’eau et la maîtrise de l’eau en Limousin ; Les étangs limousins en questions ;  Les étangs du Limousin, des zones humides face au développement durable). Les auteurs proposent ici un élargissement territorial et thématique sur les étangs, car mieux comprendre le fonctionnement de son étang pour mieux le gérer, c’est aussi le replacer dans son contexte géographique et juridique. Praticiens et scientifiques conjuguent leurs efforts pour offrir des regards croisés sur leurs expériences locales et européennes. L’ouvrage apporte des réponses concrètes sur la lutte contre les espèces envahissantes et réhabilite le rôle des étangs piscicoles dans la préservation de certains écosystèmes. Il est original par son ancrage régional, à travers les étangs de la Brenne, du Berry, du Limousin, de l’Armagnac, de la Lorraine, de la Bretagne… et son ouverture en direction du savoir russe, notamment sur la gestion des étangs urbains

 

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►NIVERNAIS – BOURGOGNE

◘ LITTÉRATURE

• AMMENDOLA Rosine: Max, 14 ans, chef de bande. 1 vol. br, 148 p, éd. Noir Délire (Cosne-Cours-sur-Loire), 14,90 €.

ammendola► En banlieue, on peut y vivre et ne pas savoir ce qui s’y passe. Tout le monde a entendu parler de racket et de tournantes, mais qui devine que cela concerne sa propre fille ? Les gens se côtoient sans vraiment se connaître, même si les problèmes s’entrecroisent jusqu’à constituer une gigantesque trame. Les malfrats sont de plus en plus jeunes. Qui est ce fameux Max, 14 ans, le racketteur dont il est question ? Personne ne le connaît et il n’œuvre que cagoulé. Va-t-on finalement réussir à le démasquer ? Ce roman décrit une société individualiste qui a perdu ses repères et où les adultes et les adolescents essaient de trouver un bonheur éphémère. Un roman impitoyable sur la société d’aujourd’hui. Professeure de lycée, l’auteure vit dans une banlieue qui jouxte la capitale. Elle connaît donc bien l’existence que mènent les habitants de ces quartiers défavorisés et exprime son inquiétude de ce qu’ils sont devenus dans ses romans, de genre ou autres.

• CORNAILLE Didier: L’héritage de Ludovic Grollier. 1 vol. br, 320 p, éd. Presses de la Cité, coll. Trésors de France, 12 €.

cornaille-heritageA la mort de Ludovic Grollier, dernier descendant d’une famille morvandelle jadis puissante, ses héritiers découvrent un testament si alambiqué que personne ne s’y retrouve. D’ailleurs, était-il vraiment propriétaire de la Grande Cheintre qui fut, sans conteste, la plus belle exploitation du village ? Gustave Grollier, dernier agriculteur du pays et lointain cousin du défunt, veut profiter de la situation. C’est alors que survient un étranger qui semble s’intéresser à l’affaire. Puis d’autres personnes entrent en scène : les intérêts en jeu sont très importants. Dans leurs curieux cadres, trois photos jaunies par le temps finiront par révéler le secret d’une bien étonnante histoire de famille. Observateur passionné du monde rural dont il est issu, Didier Cornaille lui a consacré plus de vingt-cinq ans comme journaliste spécialisé puis romancier. Egalement auteur de guides de randonnée, il a largement contribué à faire découvrir sa région, le Morvan.

• DRON Sophie: La Gardelle. 1 vol. br, 180 p, éd. du Masque d’Or (Clamecy), coll. Sagapo, 18 €.

gardelleLa Gardelle La maison des Justes À la fin des années 80, Thomas, jeune auteur de romans policiers commençant à flirter avec le succès, hérite de la maison de ses grands-parents, la Gardelle. Il partage depuis peu sa vie avec Isabelle, une actrice superbe et ambitieuse, dont la carrière est en plein essor. La découverte d’une vieille photographie, d’une statue inachevée et d’une lettre mettent à jour un secret de famille : pendant la guerre, ses grands-parents ont caché un couple juif. Mais le jeu de piste ne s’arrête pas là et l’écrivain va aller de révélations en révélations. L’histoire de ses grands-parents et sa rencontre avec Diane, la petite fille du couple recueilli, vont bouleverser son existence.

EMERY Jean: Petits bonheurs perdus. 1 vol. br, 104 p, éd. de l’Armançon, 13,50 €.

emery► « Vous vous souvenez, mes petits gars, les soirs d’été sous le lilas, ce qu’on était bien ! » dit grand-mère par delà le temps, à l’auteur de ces souvenirs d’enfance.

À la manière d’un impressionniste, Jean Émery peint, par petites touches, la vie simple d’une famille morvandelle entre 1931 et 1945. Des petits riens qui peuplent les journées et rythment l’enfance de l’auteur. Laissez-vous aller à la nostalgie et dégustez ces Petits Bonheurs perdus, une madeleine à la main…

PANAY Agnès: Les racines au cœur. 1 vol. br, 192 p, éd. de l’Armançon, 18 €.

panay► « Un jour, tout ça sera pour toi, Thomas… Je te le promets! » « Laurent se retourne… À ses pieds gît le village écrasé de soleil, lové au creux des collines sur lesquelles vignes et bois se font face, comme en éternel défi… Il ferme les yeux, pour tenter de contenir derrière ses paupières le flot bouleversant des souvenirs. » C’est avec François, son grand-père, puis René, son oncle, que Laurent découvre peu à peu le métier de vigneron, les gestes ancestraux et le lien fort à la terre des Blanchard, dont cette parcelle de vigne des Ronteys, fierté de François. Mais le rêve du grand-père de voir son petit-fils “reprendre” pourra-t-il se réaliser ? La complicité de Florence, sa cousine, suffira-t-elle pour vaincre les doutes de Laurent, les secrètes douleurs, les conflits d’intérêt qui rongent la famille ? Né de la plume d’une vigneronne mâconnaise, ce roman est ancré dans la réalité de son métier, magnifique mais trop souvent paré de préjugés idylliques. La transmission du savoir, de la terre ancestrale sera chance ou fardeau, selon que la passion vivra ou non au cœur du vigneron.

ROUDIL Roland (sous la direction de): Romain Rolland et l’Inde: un échange fructueux. 1 vol. br, 188 p, éd. Presses universitaires de Dijon, coll. Sociétés, 20 €.

telechargement► Lors du premier conflit mondial les états ont manifesté une telle barbarie que la coopération des cultures aux yeux de Romain Rolland, Prix Nobel de Littérature, est seule capable de faire émerger une nouvelle humanité. Passionné par l’Inde (630 volumes dans sa bibliothèque), il amorce alors après la guerre de 14-18 et par l’intermédiaire de figures prestigieuses (Tagore, Gandhi entre autres), un dialogue important avec ce pays portant aussi bien sur les questions politiques et sociales que religieuses et culturelles. C’est cet apport essentiel dans l’histoire des idées de l’entre­ deux-guerres que met en relief le présent volume : un échange fructueux, qui contre le repliement sur soi propose, dans le respect mutuel, les voies de l’ouverture à l’autre. Roland Roudil est enseignant en Lettres modernes et docteur de l’Université de Montpellier 3

◘ HISTOIRE

 

  • BARBOT Marie Françoise: Les grands événements de la Côte-d’Or, de 1900 à nos jours. 1 vol. br, 350 p, illustrations, éd. de Borée, 23 €.

barbotCe livre s’affirme comme un ouvrage de référence au fil duquel se déroulent les principaux événements qui ont fait l’actualité de la Côte-d’Or de 1900 à nos jours. Sous la plume de Marie-Françoise Barbot, chroniqueuse pertinente, découvrez une kyrielle de faits joyeux ou tristes qui ont empreint la conscience collective. Entre ces pages, transparaissent des personnalités, des figures locales, acteurs majeurs de la vie Côte-d’Orienne comme Eugène Jobard, le créateur du Bien Public, Gaston Gérard, avocat et maire de Dijon, le chanoine Kir. On s’étonne de la venue de certains personnages de légende dans notre département : Buffalo Bill, George Guynemer. On apprend que nombre de personnalités connues ont visité les  villes de la Côte-d’Or: la reine d’Italie, Louis-Bonaparte, Virginia Woolf, Maurice Thorez, le prince Ramier et Grâce de Monaco, le général de Gaulle, Krouchtchev, Elizabeth II. On revit aussi les drames qui sont survenus dans le département : les crues de 1910 et de 1965, l’accident de train de Perrigny en 1908, la grippe espagnole en 1918, la fièvre aphteuse en 1932, la catastrophe de Velars en 1962, la tragédie sur l’autoroute A6 en 1982, le drame de la rue Eiffel en 1999. On peut aussi se plongerdans les scandales qui l’ont touché : l’affaire Albert Prince en 1934, la faillite du groupe Bach en 1991. On est transporté au coeur  de l’émotion des Côtes-d’Oriens, lorsque sonne le glas des heures sombres : l’arrivée des Allemands en juin 1940, l’exécution des normaliens à Dijon le 9 mars 1942, le massacre de Lantilly le 25 mai 1944. On pourra se laisser porter par leur révolte enthousiaste : en 1943, la jeunesse a nargué les Allemands en défilant en plein coeur de Dijon, en 2015, des familles entières ont marché en hommage aux victimes de « Charlie ».

  • CORNAILLE  Didier: La Bourgogne. Photographies de Michel Joly. 1 vol. br, 192 p, illustrations en couleur, éd. du Belvédère, 35 €.

cornaille-bourgogneCe n’est pas un hasard si la Bourgogne s’est faite autour de rivières qui livrent leurs eaux aussi bien à la Manche qu’à l’Atlantique ou qu’à la Méditerranée. Région carrefour bien moins façonnée par une quelconque identité géographique que par l’histoire, la forte identité qu’elle s’est forgée n’en reste pas moins marquée par la diversité de ses territoires. D’où le choix de ce livre d’en entreprendre la découverte, pays après pays, au fil de ses bassins versants en s’arrêtant autant de fois que nécessaire à ce qui fait leur charme et leur spécificité. Resitué dans le contexte historique dont est née cette région, c’est à un étonnant voyage initiatique qu’invite ce texte au travers de toutes les époques, tous les grands moments, toutes les tragédies, mais aussi toutes les industries qui ont fait l’unicité de cette région. A la Bourgogne mystique, étonnamment œcuménique, et à celle de ses grands hommes de lettres, foisonnante, sont réservés deux vagabondages distincts que mérite bien son immense richesse intellectuelle.

MÉNAGER Philippe : Saône-et-Loire : 100 lieux pour les curieux. 1 vol. br, 151 p, illustrations en couleur, éd. Christine Bonneton, 15,50 €.

saone-et-loire100 lieux pour redécouvrir la Saône-et-Loire, hors des sentiers battus: une pyramide antique haute de 25 m, une demeure féerique entre Bresse et Castille, une tour Eiffel pour pilonner l’acier, des baraques métalliques en kit, un clocher qui donne le tournis… Guide touristique et pratique (accès, adresses, astuces, etc.) de terrain ou à compulser tranquillement chez soi pour préparer son séjour, le tout agrémenté de belles photos. Historien de formation, diplômé de la faculté de Dijon, enseignant, guide conférencier, Philippe Ménager est l’auteur de plusieurs ouvrages patrimoniaux et publications universitaires.

• NOVARINO-POTHIER Albine: Femmes d’exception en Bourgogne. 1 vol. br, 290 p, illustrations, éd. Papillon rouge éditeur , 19,90 €.

novarinoCe livre s’aventure dans les pas de femmes au destin éblouissant. Toutes ont tracé leur sillon en Bourgogne. Aujourd’hui oubliées, souvent méconnues, ces femmes ont pourtant connu un parcours qui laisse sans voix : Marguerite Boucicaut, gardienne d’oies illettrée, deviendra une puissante femme d’affaires à l’origine des grands magasins dans le monde. Herminie Cadolle, révolutionnaire qui tâtera de la prison, sera une célèbre créatrice de mode qui inventera le soutien-gorge. Marguerite Monnot, femme énigmatique et discrète, fera lever les foules dans les salles de concert de la planète. Captivantes, enlevées, ces histoires brossent des vies empreintes de courage et de ténacité. Jeanne Barret, simple domestique, deviendra la première femme de l’histoire à effectuer un tour du monde. Henriette d’Angeville, surnommée la fiancée du mont Blanc « , épousera une carrière d’alpiniste intrépide et chevronnée. Vingt récits passionnants ; vingt femmes de notre région dont la vie est à peine croyable tant elle est époustouflante…

  • NOVARINO-POTHIER Albine: Scènes de crimes en Saône-et-Loire. 1 vol. br, 224 p, illustrations, éd. Mot’Diff, 18 €.

novarino-crimesAlbine Novarino-Pothier nous nous fait frissonner en nous racontant 33 scènes de crimes qui se sont déroulées en Saône-et-Loire à la fin du 19ème et début du 20ème siècle. On croise des personnages étranges et attachants, plus vrais que nature, familiers autant que faméliques, qui dérivent et glissent dans le crime…

THIÉBAULT Karine:  Une histoire bourguignonne: l’ascendance du sculpteur Henri Bouchard (1875-196O). 1 vol. br, glossaire, index, éd. Éditions Généalogiques de la Voûte, coll. Familles de Bourgogne, 20 €.

electre_978-2-84766-191-0_9782847661910« Une histoire bourguignonne l’ascendance du sculpteur Henri Bouchard » retrace la vie de  Louis Henri Bouchard, dit Henry,  né à Dijon le lundi 13 décembre 1875, au domicile de ses père et mère, lesquels étaient respectivement menuisier et couturière. La France est alors dirigée par  Mac Mahon, tout premier  président de la IIIème République. Henri a fait sa scolarité seulement dans le primaire. A 14 ans, il a déjà trouvé sa vocation, qui ne sera pas contrecarrée par ses parents, si bien qu’il commence à apprendre le travail de tailleur de pierres à l’atelier Domeron, chez un ornemaniste. Dans le même temps, il suit des cours de modelage à l’école des Beaux-arts de Dijon, jusqu’à ses 19 ans, âge auquel il présente son premier nu masculin. C’est le début d’une belle carrière artistique au service de la pierre. L’ouvrage étudie son ascendance sur 11 générations.

GÉOGRAPHIE – GUIDES

  • MARCEL Patrick,  QUESNE Didier:  Bourgogne: 1- Côte-d’Or et Saône-et-Loire: 10 itinéraires de randonnée détaillés et 11 fiches découverte. 1 vol. br, cartes, illustrations en couleur, éd. Omniscience, coll. Les guides géologiques, 24,90 €.

marcel-bourgogne► Les Guides géologiques sont une invitation à découvrir une région, un département à travers l’originalité de sa géologie. Savoir lire un paysage à travers son relief, ses roches, sa végétation, savoir décrypter l’empreinte de son histoire. Ainsi chaque guide de cette collection, tout en couleur, propose  une brève histoire géologique du territoire qu’il explore, une sélection d’itinéraires détaillés, accessibles et originaux, qui vous enchanteront par la diversité des curiosités naturelles et  une sélection de fiches découverte. Ce guide propose surtout 10 itinéraires pédestres géologiques à travers les paysages remarquables de la région de le Bourgogne Sud représentée par deux de ses départements : la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire. Ce territoire bourguignon est riche géologiquement et se caractérise par la diversité des roches que l’on peut y observer. Depuis les granites jusqu’aux roches sédimentaires, en passant par les roches métamorphiques et volcaniques ; elles s’y trouvent pratiquement toutes. Cette région a aussi subi les phases glaciaires qui vont creuser, dans la couverture sédimentaire calcaire de la Bourgogne, les nombreuses combes, petites vallées qui entaillent les collines. Les cours d’eau de l’époque, plus puissants qu’actuellement, ont entamé profondément les roches calcaires et ont charrié des galets, des sables calcaires, qui vont constituer des cônes d’éboulis comme celui d’Aloxe-Corton.

 

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►BERRY

◘ LITTÉRATURE

  • BARRÈS Frédéric: Le petit monde. 1 vol. br,  144 p, éd. La Bouinotte éditions,  17 €.

01_red-1024x680►L‘auteur nous conte le parcours initiatique d’un enfant à travers les aléas de la vie, en puisant dans ce qu’il apprend et ressent, à son échelle. Les scènes fondatrices se déroulent à Vatan, dans le Berry de la fin des années 60. Ce parcours explore le monde de sentiments universels, de la confrontation avec celui des adultes, des valeurs et de certains mystères. Tableaux enchâssés sur le fil du temps, comme autant de ces panneaux illustrés et figuratifs, que maîtres et maîtresses suspendaient au tableau noir de la classe.  Nous suivons le personnage depuis le cours préparatoire jusqu’à la troisième. Par-delà l’école, il forge sa personnalité au fil des années, exprime ses doutes, ses attentes, et premières certitudes. Il s’agit d’un itinéraire doux-amer, éclairé par les découvertes et la tolérance. Cette chronique romancée est en partie autobiographique. Le lecteur s’évade dans un monde plus grand qu’il n’y paraît, pour vivre ou revivre autrement cette période instable et faussement ingénue, celle de l’ouverture aux autres.

• BELSŒUR Pierre: Avaricum Coke. Roman policier. 1 vol. br, 140 p, éd. La Bouinotte éditions,  coll. Black Berry, 18 €.

belsoeurBourges, perle du Berry. Sa cathédrale classée au patrimoine mondial, ses rues pavées bordées d’hôtels particuliers, ses marais. Mais derrière le décorum, l’air empeste la mort et les trafics sordides. Fraîchement débarqué du commissariat de Châteauroux, le Commandant François Athibard est rapidement mis au parfum. Son baptême du feu le mène au plus sombre d’un immeuble de la vieille ville : ce premier cadavre est une vision de cauchemar. Mise en scène, meurtre sauvage, vengeance… Pour comprendre, flanqué d’un légiste complice, il va devoir se frotter aux moeurs de la cité de Jacques Coeur, où rien ne se fait sans la bénédiction de la bonne société. Apprendre qu’au coeur des marais, un peuple d’origine vietnamienne cultive son pavot en toute impunité. Et déchiffrer les codes des quartiers nord, au-delà de la « frontière » du chemin de fer.  Pour François Athibard, le Bourges by night va se faire à marche forcée et aux couleurs des gyrophares.

  • BERDUCAT Jeanine: La Môme Églantine. 1 vol. br,  282 p,  éd. La Bouinotte éditions, 19 €.

01_red-1024x680Rien ne l’y prédestinait… Elise, la sage cadette d’un foyer paysan de Fresselines, aux confins du Berry et de la Marche, va plonger dans le tumulte du Paris joyeux des dernières années du 19e siècle. Elle subit le sort des « filles mères », que l’on exilait pour préserver l’honneur de la famille. Un vrai déchirement pour cette jeune maman qui, une semaine après la naissance de son petit garçon, doit le confier à sa sœur afin de rejoindre la capitale où elle va servir comme nourrice dans une « maison ». Une maison bien particulière… La maîtresse est danseuse au Moulin Rouge, au centre des nuits parisiennes, lieu d’ivresse et de licence, bien loin des prairies de son enfance. Dans ce milieu interlope, parmi les artistes, les fils de bonnes familles et les demi mondaines, parviendra-t-elle à retrouver Rodolphe, le peintre qui avait su la séduire le temps d’un été avant de disparaître mystérieusement ? Avec ce roman, Jeanine Berducat aborde un nouvel aspect de l’histoire du monde rural, quand maçons et nourrices de la Marche émigraient dans la grande ville pour un avenir meilleur…

BERNAER Yvan: Grottendik. Roman policier. 1 vol. br, 320 p, éd. La Bouinotte éditions, 18 €.

grotDes cadavres retrouvés avec des valets de trèfle en guise de signature… Drôle de jeu pour Le Loubec, Janisso et Mozard, policiers dans le Berry. Face à eux, des personnages aussi hétéroclites que déjantés, un mathématicien fou, un magicien sorti de nulle part. Leurs liens ? Un caniche aux dons exceptionnels et un secret de famille des plus douloureux, qui vont mener l’équipe sur la côte atlantique, dans la petite station balnéaire de Fouras.  Après Al Dente, son premier roman, l’auteur construit une énigme des plus retorses et entraîne le lecteur avec virtuosité dans un univers total marqué par un large éventail de tons et de couleurs stylistiques, du franchement drôle au plus émouvant.

• BOIZEAU Léandre:  Les Forçats de la faim – Buzançais-Rochefort-Brest-Cayenne. 1 vol br, 256 p, éd. La Bouinotte éditions, 19 €.

forcatsLe Berry a la réputation justifiée d’être une province calme où il fait bon vivre. Sauf qu’en 1847 s’y déroulent les dernières émeutes de la faim en France. Les violences font deux victimes, un bourgeois et un émeutier. La répression qui s’ensuit est impitoyable : deux cents arrestations, trois condamnations à mort, de nombreuses peines de travaux forcés… Dans Les Forçats de la faim, Léandre Boizeau suit pas à pas le parcours de quatorze des malheureux condamnés. Jusqu’à l’échafaud pour trois d’entre eux, jusqu’à la Centrale de Fontevraud pour une mère de famille et un vieillard, jusqu’au bagne pour les autres. Celui de Rochefort d’abord, l’enfer de « la grande fatigue », les cris, la douleur, la faim, les maladies. Des hommes ? Non, du bétail ! A ce stade, l’humanité disparaît pour laisser place à l’indicible. Puis Brest. Et la Guyane, en escale ultime après une éprouvante traversée de six semaines en bateau.  Les maladies encore, la mort. Dans cette terrible épreuve, un homme va se révéler. Jean-Baptiste, un jeune maçon, ne perdra jamais espoir et affichera toujours sa farouche envie de vivre, à l’air libre. C’est l’histoire de cette vie volée, de tous ces destins brisés que Léandre Boizeau porte au grand jour dans un récit ciselé, composant un « roman vrai » poignant et captivant.

• BUISSON Georges: La tentation de Bourges. 1 vol. br, éd. La Bouinotte éditions, 18 €.

la_tentation_dLa Tentation de Bourges est le récit d’une ville à travers le regard d’un homme, Guillaume, empreint d’une passion commune à tous les «convertis». Arrivé quinze ans plus tôt, celui qui se définissait comme étant de nulle part a plongé là ses racines, envoûté par une cité qui le surprit par la richesse de son histoire et la vivacité de son âme. Le récit débute le 7 janvier 2015, jour de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Comme tant d’autres, cet événement l’ébranle. Mais il soulève pour Guillaume, avec beaucoup d’acuité, de nouvelles questions relatives à l’éducation, à la conscience et la responsabilité de chacun au sein de la société. Ces questions trouvent écho dans les débats qui agitent Bourges, interrogeant la place de la culture dans la cité et celle de sa «Maison», vaisseau amiral en attente de résurrection. Cette Tentation est aussi un vrai roman d’amour, une ode aux bonheurs quotidiens, aux rencontres, sous l’impressionnant magistère de la cathédrale St-Etienne. Une peinture vraie, sans fard, de la relation d’un homme à sa ville. Là, « Il avait enfin trouvé l’espace qui serait celui de la fin heureuse de ses jours.

  • CAMAILLE Serge: Le p’tit Berlaudiot. 1 vol. br, 260 p, éd. de Borée, coll. Terre de Poche, 7 €.

Le-p-tit-Berlaudiot.jpg « Berlaudiot », c’est le nom qu’on donne par chez nous à l’idiot du village. Si on y adjoint le qualificatif de « petit », ça devient alors moins péjoratif, plus affectueux. Bernard, petit garçon « différent », va devoir composer avec une époque et un environnement de « gens normaux ». Il va traverser les années 50, 60 et 70 à Sancoins, son village. Confronté à toutes les évolutions dues au « progrès », il vivra aussi quelques drames qui traceront le fil de son existence.

 

• FORGET Bruno: Les légendes rustiques d’après l’œuvre de George Sand. 1 vol. br, 48 p, éd. La Bouinotte édition, 13 €.

legendes-rustiquesD’après l’œuvre de George Sand, Bruno Forget adapte avec talent les contes et légendes de George Sand dans une bande-dessinée. On retrouve

Les moines des étangs Brisses, Le casseu’de bois, Le Lupeux et Les Flambettes. Ce premier volume sera suivi de deux autres parutions (2017). Un univers fantastique, fantasmé de paysages berrichons à découvrir…

 • RAFESTHAIN Alain: Le thym de bergère: Tome 1. 1 vol. br, 260 p, éd. La Bouinotte éditions, 19 €.

thymEn Sologne, à l’orée du 20ème siècle, on vend encore ses bras pour vivre chichement. Le petit peuple des bûcherons et charbonniers, payé à la tâche, vit dans la hantise des jours de chômage, quand la glace ou la neige figent les coupes et bloquent le travail. Un petit peuple encore soumis à la loi des puissants, qui paient mal et punissent le braconnage, sacrilège suprême dans un monde où la propriété est symbole de vertu.  C’est celui d’Augustin, petit garçon né en 1897, à Hauterère… Un monde qu’il va bientôt découvrir sous ses aspects les plus noirs, après la mort de son père, aimé et admiré, victime précoce d’un labeur qui rabote les corps et use les âmes. Et quand on est veuve et mère, il n’est d’autre recours que de « placer » son enfant dans une ferme, pour qu’au moins, il mange à sa faim. Augustin va faire l’apprentissage des brimades, de la bassesse, de l’humanité aussi, au contact d’un commis de ferme ou d’une tante.  Affamé de savoir et pourtant privé d’école, il va devoir grandir, vite, trop vite, pour faire sa place dans cette Belle époque qui ne l’était que pour les plus privilégiés. Jusqu’aux grondements de la Grande guerre.

• RAFESTHAIN Alain:  Le thym de bergère: Tome 2: Un dernier vol de grues. 1 vol. br, 260 p, éd. La Bouinotte éditions, 19 €.

51tzigsj8rl-_ac_us160_Augustin, l’enfant de Hauterère, a bien grandi. Il a 20 ans quand sonne enfin l’armistice du 11 novembre 1918. Il n’a pas participé à cette guerre, réformé pour la « faiblesse de sa constitution ». Mais dans chacune des fermes de ce coin de Sologne, les hommes ont disparu, engloutis par les tranchées. Alors, le travail ne manque pas, mais la tristesse est partout. Orphelin de père, Augustin gagne sa vie de ferme en ferme, de taille en taille, sous le regard lourd de rancœur des veuves et mères de soldats morts au combat. Heureusement, il peut compter sur l’amitié de Georges, domestique de ferme, sympathique et volontaire. Bientôt, il rencontrera sa sœur, la belle Ambroisine. Mais les amours naissantes ont bien du mal à éclore dans ce contexte laborieux, ou la joie est presque indécente. Il doit, aussi, faire face au nouveau mari de sa mère, Abel Gabin, mutilé de la Grande guerre, alcoolique et irascible. Une violence qui va marquer à jamais le destin de Georges et Augustin. Avec ce deuxième volet du Thym de bergère, Alain Rafesthain poursuit avec brio la composition de sa fresque d’une société rurale en pleine mutation, entre évolution des moeurs et progrès techniques.

• SAND George: Les ailes du courage: une aventure dans les Vaches noires. 1 vol. br, 200 p,  éd. Cyrano, 12 €.

511qdkypenl-_sx195_► Nous sommes au lendemain de la guerre de 1870. George Sand, l’illustre romancière, bientôt septuagénaire, a deux petites-filles depuis peu en âge de lire, Aurore et Gabrielle. Tout en continuant d’écrire et de publier titre après titre pour des lecteurs adultes qui lui restent fidèles, elle se met à rédiger, à l’intention de ses jeunes descendantes, des Contes d’une grand-mère. Or, grâce à son grand ami, le Normand Flaubert, autre « galérien de la plume », qui lui a fait les honneurs de sa province, elle a découvert sur la côte au-delà de Trouville, à l’ouest du modeste bourg de Villers, les pittoresques falaises des Vaches Noires.  Clopinet, le héros de son conte Les Ailes de courage, un fils d’agriculteur à qui une infirmité de naissance interdit le travail de la terre et qui refuse d’être placé par son père comme apprenti-tailleur, ira se réfugier dans les Vaches Noires et y rencontrera sa destinée…

• SAND George :  Oeuvres complètes : 1836-1837 : Simon et Lettres d’un voyageur.  Édition publiée sous la direction de  Béatrice Didier. Appareil critique établi par  Catherine Mariette-Clot et  Suzel Esquier. Nouvelle édition.  1 vol. br,  680 p, biblio, index, éd. Librairie Honoré  Champion, Coll. Textes de littérature moderne et contemporaine,  100 €.

book-08534537Simon : En 1825, dans la province de la Marche, les paysans assistent passivement au retour d’exil du seigneur de Fougères et de sa fille Fiamma. Seules quelques résistances se font sentir de la part de Simon Féline et de sa mère, républicains convaincus. Simon met en scène une histoire d’amour entre une aristocrate et un homme du peuple, devenu avocat par la volonté et le travail : ce roman, où politique et sentiment font bon ménage, est la première représentation romanesque du mariage heureux chez Sand.  

► Lettres d’un voyageur : Ces « chères Lettres d’un voyageur », qui faisaient les délices de Marie d’Agoult, ont été trop longtemps négligées des lecteurs comme de la critique. Cette oeuvre inclassable, au titre déroutant dans sa banalité, mérite une attention toute particulière. En effet, il est beaucoup donné au lecteur bénévole, qui force les portes d’ivoire de ce recueil composé de douze lettres: sur les pas du Voyageur, il explore Venise, sa lagune et ses horizons montagneux, emprunte l’itinéraire qui mène de la Vallée Noire à la vallée de Chamonix et, plus subtilement, épouse le cheminement d’une âme en crise.

  • VAN DE PERRE Gerolf, VANACKERE Luc: Le grand Meaulnes revisité. 1 vol. cartonné, 128 p, illustrations en couleurs, éd. Snoek Publishers, 22 €.

telechargementLe peintre Gerolf Van de Perre s’est inspiré du « Grand Meaulnes », le seul roman de l’écrivain français Alain- Fournier (1913). Cette histoire de passage à l’âge adulte, publiée juste avant la Première Guerre mondiale, raconte l’amitié entre Augustin Meaulnes, tourmenté et aventureux, et le timide François Seurel, fils d’instituteurs. Un récit qui évoque les rêves d’adolescents, « la princesse lointaine », tout un monde disparu dans lequel les sentiments intenses occupent une place centrale. Van de Perre, qui a déjà exploité dans d’autres ouvrages des sources antérieures à la Grande Guerre, émaille ses toiles d’extraits de l’ouvrage qui en font une sorte de roman visuel à plusieurs voix. « Rares sont, dans la littérature mondiale, les romans qui ont su exprimer de manière aussi singulière la fugacité de l’adolescence, à travers des personnages bannis de l’enfance, mais n’ayant pas encore trouvé leur place dans l’âge adulte. » 

• VERDIER David: Le crépuscule des assassins. Roman policier.1 vol. br, 272  p, éd. La Bouinotte éditions, 17,50 €.

le-crc3a9puscule-des-assassins.jpgAu plus profond de la campagne berrichonne, une  » surprise  » attend l’inspecteur Tharel. Parmi les gravats d’une usine désaffectée, une baignoire, remplie de béton. C’est le premier acte d’une série de meurtres qui va mettre les policiers sur les dents. A leur appel, Paul Kestevan, un privé spécialiste des  » crimes impossibles « , sort de sa retraite pour leur prêter concours. Pas facile de se remettre en selle quelques mois après la violente attaque dont a été victime son assistante, Alexandra.  Encore moins quand rôde Angus Hydencast, son meilleur ennemi, qui s’ingénie à le pister pour provoquer une dernière rencontre, décisive. S’engage alors un combat contre le temps et les démons intérieurs, pour que les ténèbres n’engloutissent de nouvelles victimes. Le dernier volet des aventures de Paul Kestevan livre, enfin, les clefs de secrets enfouis au creux des cimetières et au fond des mémoires

◘ HISTOIRE

  • BABAULT Amaury, BERNARD Daniel, GAILLARD Nathalie: Vestiaire populaire en Berry : fantasmes et réalités : exposition, Argenton-sur-Creuse, Musée de la chemiserie et de l’élégance masculine, 16 avril – 2 octobre 2016. Catalogue 1 vol. br, 80 p, biblio, illustrations en couleur, éd. Musée d’Argenton-sur-Creuse, 20,50 €.

vestiaire_populaire_en_berry_fantasmes_et_realites.jpgCatalogue sous forme d’abécédaire, apportant un nouveau regard sur le costume « traditionnel » berrichon, loin des stéréotypes véhiculés depuis de nombreuses décennies, grâce aux recherches menées par des historiens, spécialistes des arts et traditions populaires du Berry, et plus particulièrement du costume.

• BALLAND Sylvie, LURON Jean-Baptiste: Un siècle de faits divers dans le Cher. 1 vol. br, 320 p, illustrations, éd. de Borée, 21 €.

balland►Le département du Cher est un département rural et industriel. De cette caractéristique, on peut déduire les divers faits qui ont marqué son histoire récente. Du côté industriel, depuis l’aciérie jusqu’à l’armement, les accidents émailleront la vie de nos cités. Mais cette dernière activité attirera aussi des affaires contemporaines. Ainsi, Lignières logera un marchand d’armes en délicatesse avec la justice mais aussi un photographe de stars possédant une Fiat Uno dont la fin tragique reste une énigme. Du côté rural, adossé au Massif Central, le Cher n’a pourtant pas été totalement épargné par les catastrophes routières ou ferroviaires. Il est vrai que la route Suisse océan d’une part et le Paris Aurillac, d’autre part, traversaient le département. Nous ne pouvons surtout pas négliger les aléas agricoles qui apportent la colère du monde paysan. Et les vignerons ne sont pas les derniers ni les moins imaginatifs quand ils sont fâchés. Enfin, de la prospérité du Berry au Moyen-âge, le Cher a hérité de magnifiques demeures qui nous apportent des cérémonies où les têtes couronnées de ce monde viennent magnifier la tranquillité de nos campagnes. Mais le plus insolite, c’est cette affaire de “pâtisserie pornographique”.

• BELSŒUR Pierre:  Le bal des prétendants – Chroniques indiscrètes des municipales à Châteauroux. 1 vol. br,  éd. La Bouinotte éditions, 16,90 €.

belsoueur► Châteauroux n’avait vécu campagne électorale si passionnée depuis bien longtemps. 7 listes, une majorité divisée, un PS convalescent, un Front de Gauche revigoré par une personnalité en vue… Jusqu’à ce second tour imprévisible, brouillant les cartes et attisant les débats. Pierre Belsœur, observateur attentif de la politique locale depuis 35 ans, a suivi tous les développements de ces élections, depuis une quinzaine de mois.  Il en livre ces chroniques, véritable carnet de campagne, qui mettent en perspectives les déclarations, les faits et les actes de chacun, pointant les bons mots et les coups bas, en véritable historien de l’immédiat.

BERDUCAT Jeanine: Les objets ont une histoire: Tome 2. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. La Bouinotte éditions, 19,50 €.

Livre Les objets ont une histoire, tome 2 - 1Voici près de sept ans que Jeanine Berducat propose une rubrique consacrée aux objets anciens dans les colonnes de l’hebdomadaire l’Echo du Berry. Un travail patient de collecte, de recherche et d’explication, qui forme une vaste fresque des usages populaires des 19e et 20e siècles. Cet inventaire fait état d’une manière de vivre, d’usages désormais pour la plupart disparus. Ils évoqueront bien des souvenirs aux plus anciens et permettront aux autres d’identifier des objets inconnus, voire étranges.  On découvrira ainsi que les enfants des années 1900 apprenaient le maniement du fusil à l’école, que l’on conservait les fromages dans des chadères suspendues au plafond, que l’on creusait des rigoles à l’aide de « tailles-pré » et qu’une bouillotte pouvait prendre la forme d’un récipient en terre. L’ensemble est classé en 11 catégories et recense 100 objets différents. Un travail de mémoire indispensable, qui confine souvent à l’inventaire poétique.

• CASSAIGNE Alain: Châteaux et édifices remarquables du Cher. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. La Bouinotte éditions, 26 €.

chateau-cherAu visiteur curieux et attentif, le Cher donnera  beaucoup. En premier lieu, par ces  chefs-d’oeuvre emblématiques que sont la cathédrale Saint-Étienne, le Palais Jacques Coeur ou le Château de Meillant, dont les silhouettes sont connues bien au-delà des frontières de la France. Mais entre Sologne et Marche, entre Loire et Arnon, des dizaines de trésors souvent discrets, parfois cachés, forment une mosaïque de styles et d’époques des plus saisissantes. Il fallait la patience et le sens esthétique d’Alain Cassaigne, spécialiste des Châteaux,  qu’il a photographiés dans la France entière,  pour nous proposer cet ouvrage mettant en valeur toute la diversité du « Haut-Berry » en matière d’architecture de prestige. On visite avec plaisir les jardins de Drulon et d’Orsan, les forteresses sévères de Culan ou Bannegon, les élégantes résidences de plaisance solognotes, parées de briques et d’ardoises, au fil d’un voyage riche en surprises. Un album à contempler et à partager, pour découvrir le Cher sous un autre jour.

• DUDEVANT Sylvette Élise:  George Sand et ses recettes gasconnes: anecdotes et découvertes en cuisine. 1 vol. br, illustrations en couleur, éd. Magasin Pittoresque, 12,90 €.

i-grande-36136-george-sand-et-ses-recettes-gasconnes-netSylvette Élise Dudevant nous invite à la table gasconne de George Sand et nous fait saliver tout au long de ce livre, par une belle évocation des terroirs du Sud-ouest de la France, qui ont, depuis la mémoire des temps, séduit les fins gourmets. Dune famille authentique épicurienne et chaleureuse, des fourneaux du baron Casimir Dudevant et de son épouse, notre future George Sand, à ceux de Magné sa grand mère maternelle, l’auteur nous dévoile avec son regard attentif et respectueux, la cuisine en situation où l’on découvre avec ravissement, l’originale présence de ses illustres aïeux. Chaque recette, chaque souvenir d’enfance décrit avec gourmandise, l’ambiance d’un milieu convivial et friand de bonne chère, agrémenté de notes et commentaires, historiques ou anecdotiques, parfois moqueurs et truculents, pour notre plus grand plaisir.

• GRANDEMANGE Christophe: Maurice Sand, un artiste aux multiples talents. 1 vol. br, 192 p, illustrations, éd. Sutton, coll. Évocations, 22 €.

grandemangeMaurice Sand est né en 1823 à Paris. Trop longtemps cantonné dans son rôle de « fils de George Sand », avec qui il avait développé une relation fusionnelle, Maurice n’a jamais pu, malgré de réels dons artistiques et littéraires, atteindre la notoriété à laquelle il aspirait. Il en avait pourtant toutes les qualités ! Élève d’Eugène Delacroix, il excella dans la peinture, la caricature et le dessin. Il fut le créateur du théâtre des marionnettes à Nohant et à Paris. Il s’essaya également à la littérature et a laissé plusieurs romans non dénués d’intérêt. Passionné par les lépidoptères, il proposa un catalogue raisonné sur les papillons. Dans les dernières années de sa vie, il fut, en collaboration avec sa sœur Solange Clésinger, le premier éditeur de la correspondance de George Sand. Il mourut en 1889 au château de Nohant, propriété héritée de sa mère. Christophe Grandemange n’oublie pas d’évoquer la vie familiale et amicale de Maurice Sand. Il dépeint les relations avec sa mère et sa sœur, son mariage avec Lina Calamatta, ses joies et ses peines avec ses trois enfants, son voyage à travers le monde avec le prince Jérôme-Napoléon. Au fil des pages, l’auteur dresse ainsi le portrait d’un homme sensible et brillant. Après Gabrielle Sand, Le château de Nohant, et enfin George Sand, paru en 2013, Christophe Grandemange a souhaité écrire la biographie de Maurice Sand. Il présente les nombreuses facettes de cet homme aux talents artistiques multiples et trop peu connu.

• HABERT Vincent: Meuniers et moulins en Sologne. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. Sutton, coll. Provinces mosaïques, 19 €.

9782813809438Lorsque l’on évoque la Sologne, forêts, châteaux, scènes de chasse, étangs s’assemblent pour composer un paysage paisible. Et si on consulte les photographies ou documents anciens, les moulins à eau complètent ce tranquille univers solognot. L’histoire des moulins, et plus encore celle des meuniers, est méconnue en Sologne. Personnages incontournables, ces hommes du blanc, pourtant hauts en couleurs, ont marqué de leur empreinte durable l’histoire de la région. C’est à leur découverte, tout autant qu’à celle de leurs moulins, que ce livre vous invite. Au long de la Sauldre, principale rivière de la région, mais aussi sur le Beuvron ou le Cosson, les moulins et les hommes qui les animaient aiment à se laisser conter, tissant un pont entre le passé, le présent et l’avenir de la Sologne. Professeur d’histoire-géographie, Vincent Habert est passionné par l’histoire de la Sologne. Ce Romantinais a travaillé sur les meuniers solognots, peu étudiés alors même que leurs moulins sont une partie intégrante des paysages locaux. Vincent Habert est l’auteur de plusieurs articles publiés dans le bulletin de la Société d’art, d’histoire et d’archéologie de la Sologne, ainsi que dans le Journal de la Sologne.

• INGUENAUD Marie-Thérèse (édition établie par): Le Parlement à Bourges (1753-1754). Journal anecdotique rédigé par un groupe de parlementaires exilés, sous la direction du président Durey de Meinières. Préface de John Rogister. 1 vol. br, 480 p, éd. Librairie Honoré Champion, coll. Pages d’archives, 85 €.

parlement-bourgesMarie-Thérèse Inguenaud a enseigné les lettres à l’Université de Paris VII pendant 30 ans. Spécialiste du XVIIIe siècle, elle a consacré l’essentiel de son travail à l’édition critique de grands minores et à la recherche d’archives. Elle a collaboré à l’édition de la correspondance d’Helvétius et à celle de Mme de Graffigny, dont elle a dirigé le volume 10. Elle a publié de nombreux inédits, projet de réforme des fermes générales d’Helvétius, lettres de l’encyclopédiste Boullanger, et avec la collaboration de DW Smith, de Néricault-Destouches. Elle s’est aussi attachée à reconstituer le destin de personnages oubliés, comme Lefebvre de la Roche, légataire des papiers d’Helvétius, éditeur de De L’Homme, ou obscurs, comme Élisabeth de Ligniville, soeur de Mme Helvétius, interdite pour dérangement mental et séquestrée pendant 16 ans, dont le destin éclaire brutalement le rejet de la folie dans une riche famille de fermiers généraux.  Elle publie ici pour la première fois le texte intégral du journal anecdotique rédigé par vingt-neuf parlementaires parisiens exilés à Bourges par le pouvoir royal en 1753-54 dans le cadre de la querelle du refus de sacrements. En faisant revivre des personnalités originales, comme le président de Meinières, les jansénistes Robert de Saint-Vincent et Lambert, ou Dupré de Saint-Maur, futur intendant de Bordeaux, ce journal nous plonge dans la vie quotidienne du siècle des Lumières.

PILLE Jean-Pierre, LECESNE Christian:  Avord – 100 ans d’images 1872-1972. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. La Bouinotte éditions, 19 €.

lecesne-avordL’histoire du camp d’Avord, future Base Aérienne 702, débute bien avant le décollage des premiers avions… Peu après la défaite de 1871, ce plateau battu par les vents, à l’est de Bourges, accueille un camp d’entraînement destiné à instruire des unités d’infanterie, d’artillerie et de cavalerie. C’est là qu’est créée la première école de sous-officiers avant son transfert à Saint-Maixent-l’Ecole. En 1912, à l’issue d’une longue période de pénitence, Avord se convertit à l’aviation.  Avant de devenir, à la faveur de la Grande guerre, la plus grande école de pilotage du monde. Depuis, l’activité liée à l’aviation militaire n’a jamais cessé, y compris sous l’Occupation, avec l’arrivée d’unités allemandes. Christian Lecesne et Jean-Pierre Pille, à qui l’on doit l’album de référence sur l’histoire de la BA 702 (Avord, 100 ans d’aviation), complètent leur travail en livrant cette rétrospective par l’image d’un site devenu l’un des maillons essentiels de la défense du territoire.

• RICHOUX Claude: Vierzon, l’âge d’or du commerce. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. Sutton, coll. La mémoire en images, 19 €.

richouxAu début du XXe siècle, Vierzon accueillait les succursales de quelques grandes enseignes parisiennes telles La Belle Jardinière, La Samaritaine ou Le Bon Marché. Qui s’en souvient aujourd’hui ? Et qui se rappelle encore des succès que remportèrent les braderies monstres organisées par plus de 200 commerçants dans les années 1930-1935 ? Si actuellement le commerce vierzonnais manque de vitalité, il a connu entre 1900 et 1950 un véritable âge d’or. Grâce à des photographies anciennes, des en-têtes de factures ou des publicités, Claude Richoux évoque ce passé florissant et retrace l’histoire des boutiques et des magasins réputés qui sont présentés dans ces pages.

◘ GÉOGRAPHIE – GUIDES

• ROBERT Annelaure, SIRÈRE Christophe: Bourges. Photographies de Christophe Sirère. 1 vol. br, 198 p,  illustrations en couleur, éd. Geste éditions, 29,90 €.

robezrtLa ville est, pour beaucoup, indissociable du Printemps de Bourges, pourtant il n’y a pas que l’oreille à être titillée dans la capitale du Cher où mille et une merveilles ravissent l’œil. La cathédrale domine toute la ville et, dans plusieurs quartiers, le Moyen Âge surgit parmi les nombreuses maisons à colombages. Bourges, c’est aussi une ville nature avec un muséum de renom et ses marais longtemps nourriciers aujourd’hui poumon vert de la cité. Capitale du Berry, elle sait, comme lui, associer son dynamisme avec son héritage dans une ambiance unique de bien-être et de bien-vivre.

• ROBERT Annelaure, SIRÈRE Christophe: Bourges.  1 vol. br, 56 p,  illustrations en couleur, éd. Geste éditions, 4,90 €.

01_red-1024x680Le printemps est bien vivace ici à Bourges, mais le festivalier ne peut passer à côté de beautés bien visuelles. Deux parcours concentriques permettent de découvrir la ville. La cathédrale, classée patrimoine mondiale de l’humanité par l’Unesco est incontournable et les multiples maisons du Moyen-Age sont encore présentes. Le Palais de Jacques Cœur, un des personnages les plus renommés de Bourges est un des fleurons de la ville. Un détour vers les marais, véritable havre de paix au sein de la ville rappelle le temps où Bourges enserré dans ses remparts gallo-romains trônait au dessus d’un vaste marécage. Avec ce petit guide, les auteurs vous feront découvrir la ville de Bourges et vous feront l’apprécier.

DIVERS

• CLUZEL-BUGNY Maguy: Nouvelles recettes familiales du Berry. 1 vol. br, 128 p, illustrations en couleur, éd. La Bouinotte éditions, 24,50 €.

01_red-1024x680Voici quelques années, déjà, que Maguy nous régale de ses idées gourmandes dans les colonnes de La Bouinotte, le magazine du Berry. Des recettes de bons sens, pariant sur des produits locaux, des variantes de plats traditionnels, des tours de main, qu’elle nous confie comme l’on transmettait, auparavant, l’art de régaler les siens. Ce sens du partage, elle l’a prolongé avec un premier ouvrage, qui a remporté un grand succès.  Dans ce  second tome, elle revisite, en 57 propositions, les recettes de nos familles, les saveurs oubliées et l’art de partager le bonheur d’une bonne table. Classée suivant différentes catégories (cuisiner au quotidien, pour recevoir, pour déjeuner en plein-air, avec les enfants…), chaque fiche détaille les ingrédients et les différentes étapes de réalisation. Pour ne plus jamais rater ses repas sauce Berry !

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►FOREZ

◘ LITTÉRATURE

  • D’URFÉ Honoré : L’Astrée. Extraits choisis et présentés par Gérard Geneste. 1 vol. br, 520 p, éd. Libretto, collection Littérature française, 10 €.

durfeLe noble Céladon s’éprend de la jeune bergère Astrée dans une Gaule de fantaisie du Ve siècle de notre ère. Et voici nos jeunes héros embarqués dans un livre empli d’aventures en tous genres : enlèvements, accidents, traîtrise… le tout porté par une langue fluide dont la force narrative est ici restituée par les extraits choisis par Gérard Genette. Tout à coup, l’ouvrage n’est plus un objet d’étude mais recouvre son statut de roman. Plus qu’un livre, le chef-d’œuvre d’Urfé devient un véritable mouvement culturel qui inspirera écrivains, peintres, compositeurs et décorateurs pendant deux siècles. Une œuvre où viendront puiser Rousseau, Châteaubriand, Sand jusqu’à Eric Rohmer ou le compositeur Gérard Pesson.

◘ HISTOIRE

  • BERTON Antoine, GRANGE Francis: Le Chasseur français, un siècle au cœur de la vie des Français. Nouvelle édition. 1 vol. cart., 210 p, illustration n-b et couleur, éd. Solar, 29,90 €.

bertonDepuis 1885, Le Chasseur Français accompagne les Français dans leur vie de tous les jours. A la fois acteur et témoin des évolutions majeures de la société, le mensuel pilier de la ruralité offre un miroir fascinant sur plus d’un siècle de la vie française, dont ce beau  livre se fait l’écho.  Un magazine à l’image de la France et des Français : Chasse, pêche, nature, mais aussi voyages, colonies, cuisine, mode, vie pratique, jardinage, aéronautique, annonces matrimoniales… Une multitude de rubriques composent le mensuel et ont accompagné des générations de Français dans leur vie quotidienne. Un siècle d’histoire (1895-1973) : du développement culturel, agricole et industriel de la Belle Epoque à la reconstruction de la nation, du redéploiement démographique à l’insouciance des Années Folles, de la grande crise économique des années 1930 à la formidable expansion économique des Trente Glorieuses : un siècle d’histoire de la France, racontée par les archives inédites du magazine.  Des « zooms » richement illustrés sur les thématiques-phare du magazine et de la société française : la publicité, la vie du journal, la vie à la ferme, Saint-Etienne, Manufrance, les colonies, la pêche, la chasse, les petites annonces, les voyages et les loisirs, la cuisine et la mode. – Une iconographie riche et intimiste : Facs-similés des magazines d’archive, de 1895 à 1973 o Deux appels aux lecteurs du magazine pour obtenir des documents photographiques personnels et inédits. Publicité, affiches… une multitude de documents d’époque Riche de toute une histoire nationale, Le Chasseur Français offre une véritable plongée au cœur de la vie quotidienne, intimiste et teintée de douceur, de la France du siècle dernier.

  • CHAMBON Pascal: La résistance dans le département de la Loire : 1940-1944. Préface de Yvan Charon-Nocher. 1 vol. br, 380 p, ill. n-b et coul., éd. de Borée, coll.  Témoignage – histoire et documents, 23 €.

chambon« Si Lyon est la capitale de la Résistance, Saint-Étienne est l’une de ses préfectures ». Ainsi parle Annette Kahn dont le père, Robert, fut le chef ligérien du mouvement Libération. C’est à Saint-Etienne qu’éclosent les premiers réseaux ligériens. C’est à Saint-Etienne que des personnalités fédèrent autour d’elles ceux acceptant de s’engager. Près de 87 % des résistants ligériens, déportés ou non, résidaient dans l’arrondissement de Saint-Etienne ! De petites villes de l’agglomération stéphanoise ne sont pas en reste, comme Saint-Chamond ou Rive-de-Gier. Roanne, à l’autre extrémité du département, a ses acteurs propres dont certains se relieront au chef-lieu du département, alors que d’autres se connecteront à Lyon. Car la Résistance est, d’abord, une affaire urbaine. C’est dans les villes qu’elle trouve les milieux sociaux et politiques favorables à son éclosion, ainsi que les moyens de communication indispensables à son action. Il faudra attendre les maquis, c’est-à-dire essentielle- ment 1944, pour assister dans la Loire à une « ruralisation de la Résistance ». Parce qu’il succède à de nombreux travaux antérieurs bien documentés, ce livre n’a pas l’ambition d’être exhaustif, loin de là. S’appuyant sur des archives et sur de nombreux témoignages, il donne la parole, autant que faire se peut, aux acteurs de la terrible et glorieuse aventure de la Résistance. Il évoque également des résistances peu abordées comme la Résistance juive ou les réseaux sous commandement britannique. Car la Résistance a été multiforme : civile, politique, militaire, etc. Elle est parfois très précoce : dès l’été 1940, alors que les Français, assommés par la défaite militaire, voient s’établir le régime de Vichy, des réseaux locaux s’élaborent déjà. Puis des mouvements nés ailleurs, et plus puissants, s’installent dans la Loire. Fin 1942, avec l’occupation de la zone Sud, la Résistance acquiert une nouvelle légitimité. Désormais, les masques tombent et plus nombreux sont les femmes et les hommes à s’engager. La lutte armée s’organise. La répression menée par l’occupant s’ajoute à celle conduite par les polices de Vichy, bientôt aidées de la Milice. L’année 1943 est marquée à la fois par une amplification de la Résistance et par les coups très durs qui lui sont portés. 1944, enfin, représente le summum de l’engagement et de la violence, récompensé lors de l’été de la Libération.

  • LE TIRILLY Alain: Saint-Étienne, à travers la carte postale ancienne. Photographies rassemblées par Bernard Valla. 1 vol. br, illustrations n-b et couleur, éd. HC éditions, 18,50 €.

saint-etienneRegroupant près de 300 cartes postales du début du siècle, Saint-Étienne à travers la carte postale ancienne plonge le lecteur dans une balade nostalgique au coeur de la cité il y a plus d’un siècle.  L’ouvrage est découpé en quatre parties géographiques : Le centre historique, Le centre-ville, Les grands territoires industriels, Au-delà des sept collines. Une dernière partie est consacrée au quotidien et à l’art de vivre des Stéphanois en 1900. Au-delà de l’iconographie exceptionnelle, issue de la collection de Bernard Valla, les textes racontent l’histoire et la vie des Stéphanois, nous plongeant ainsi dans l’atmosphère de la cité à la Belle Époque.

• SAGNARD Jérôme, CAIRA Jean-Claude: Le Pilat: Tome 2. 1 vol. br, 128 p, illustrations, éd. Sutton, coll. La mémoire en images, 19 €.

sagnardAprès le succès de leur premier ouvrage, Jérôme Sagnard et Jean-Claude Caira nous invitent à découvrir le Parc naturel régional du Pilat grâce à une nouvelle sélection de cartes postales anciennes inédites. De nombreuses anecdotes, puisées dans la presse locale ou dans les archives, retracent le quotidien des habitants au début du XXe siècle. Ainsi, la vie économique, sociale et culturelle est évoquée et, au fil des pages, le Pilat nous montre un autre visage. Au-delà du site naturel, nous découvrons les hommes qui l’habitent et leur mode de vie. Une magnifique excursion en images dans le passé du massif du Pilat !

  • TESTENOIRE-LAFAYETTE Claude Philippe: Histoire de Saint-Étienne, des origines à la révolution.  1 vol. br, 286 p, ill., éd. des Régionalismes, 22,95 €.

01_red-1024x680Extrait de la préface :  « Notre grande ville de Saint Étienne a eu d’ humbles commencements sans histoire. Les chroniques qui nous restent de son passé ne datent que du milieu du XVIIIe siècle. Les titres de la ville et de l’ église avaient été détruits au milieu du XVIe siècle. Au XVIIIe on ne pouvait pas aisément fouiller dans les archives des administrations ou des couvents. Ces deux causes ont rendu les chroniques très incomplètes. La plus ancienne histoire imprimée « Saint Étienne ancien et moderne » par M. Isidore Hedde est de 1840. Elle ne contient qu’ une cinquantaine de pages sur les temps antérieurs à 1789. Celles d Eugène Bonnefous 1851 et du lieutenant Victor Jannesson 1891 ne sont guère plus explicites sur les premiers siècles de notre ville. Stéphanois de naissance et d’ affection j’ ai toujours attaché un grand intérêt à tout ce qui peut rappeler le passé de notre ville de Saint Etienne et depuis longtemps j’ ai réuni des documents destinés à la présente publication. Un certain nombre de ceux ci non connus par les chroniqueurs et les historiens ont été retrouvés. L’ un d’ eux récemment découvert et que nous publions intégralement dans les pièces justificatives donne l’ analyse de soixante deux titres dont l’ un remonte au XIIe siècle. Ces documents permettent de faire mieux connaître le passé de notre ville. On les trouvera cités ou analysés au cours de notre travail. Cette histoire s’ arrêtant à la fin du XVIIIè siècle, nous avions hésité à l’ illustrer. La ville de Saint Etienne a quintuplé d’ importance depuis le commencement du xixe siècle. Bien des quartiers anciens ont disparu et ont été remplacés par des constructions modernes plus confortables sinon plus élégantes. Toutefois il nous a semblé utile de profiter de cette occasion pour reproduire les sites du vieux Saint Etienne dont on avait conservé des souvenirs et d’ ajouter des portraits et des photographies de tout ce qui subsiste encore des anciens temps »… 

  • TEXIER Fabienne: Saint-Étienne, il y a cent ans en cartes postales anciennes. Iconographie extraite du fonds  Higueras. 1 vol. relié, 128 p, illustrations n-b et couleur, éd. Patrimoine et Médias, coll. Il y a 100 ans en cartes postales, 32,50 €.

saint-etienne-il-y-a-100-ansEnviron 200 cartes postales sont présentées en couleurs dans cet ouvrage. Toutes datent de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. A cette époque, la France était sillonnée par de nombreux photographes, véritables reporters qui ont gravé pour la postérité les mille et un visages du pays. Pour Saint-Etienne, les images ne manquent pas et nous les devons le plus souvent à de talentueux photographes. Au début du siècle dernier, ces cartes étaient déjà collectionnées et échangées, c’est ainsi que ces modestes « bouts de carton » ont traversé le temps. Ils nous offrent aujourd’hui un regard à la fois sensible et nostalgique de la ville et un irremplaçable témoignage de la vie d’autrefois.

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