La Colonne Trajane. Rome axe du monde.

 

 

La colonne trajane, au cœur de Rome, fut érigée par l’empereur Trajan ( 53-117 ac), au début du 1er siècle AC en 113. Haute de 40 mètres elle est exceptionnelle à bien des égards.

Actuellement couronnée par un St Pierre chrétien, elle montre aussi en ceci, comment l’idée d’un centre et d’un repère, est commun à l’ empire romain et au christianisme catholique .

Elle fut avant tout érigée pour commémorer la victoire de Trajan, empereur sur le peuple Dace ( actuelle Roumanie). Il y a comme enjeu, la délimitation essentielle des frontières, en question ici, la frontière pérennisée du Danube.

C’est aussi un mausolée, contenant, à l’origine,les cendres de l’empereur, dans une salle dédiée, à la base de l’édifice.

Il ne s’agira as ici de relater en détail les faits historiques de la colonne, mais de voir plutôt sa place en tant que monument, dans la Rome impériale et d’en étudier les spécificités architectoniques et sémantiques.

Ci dessous 4 documents de grande précision, permettant de repérer la finesse des représentations, sous tous les angles.

Le déroulé, dans le document suivant, présente l’ensemble de la frise, plusieurs dizaines de mètres, très légèrement agrandis vers la fin, afin de compenser l’effet de réduction par la perspective. On remarque par contre une homogénéité des représentations, tous les humains, essentiellement soldats et légionnaires, sont représentés, avec détails anatomiques, attributs, costumes et fonction, en action, dans des décors narratifs identifiables ; ponts, murailles, forêts, rivières. Il est possible de retrouver l’ Empereur Trajan, mais du fait de sa silhouette et de son visage, non pas du fait d’une scénographie remarquable ; il est de même taille que les soldats, au milieu des foules, sans distinction hiérarchique apparente.

Les historiens contemporains, relatent toujours qu’il fut perçu ainsi par les troupes.

Pour rendre un peu plus lisible, cette saga est retranscrite ci dessus de façon graphique.

Ci dessous, le socle de la colonne, avec une ronde de cavaliers entourant des licteurs.

Cette frise incroyable est reproduite par moulage en de nombreux musées, comme à Londres et à St Germain en Laye et encore à Bucarest. Des dispositifs permettent de voir les parties hautes. Clairement ce bas-relief déroulé a pu servir de modèle pendant des siècles ; véritable mine de renseignements, de postures, de figures, de vêtements. Une source inépuisable pour les artistes de la Renaissance, du classicisme, du néo classicisme et du romantisme ; autant de courants se ressourçant régulièrement auprès de l’art romain.

 

Mais avant la colonne, il y eût en Dacie, un monument relatant déjà par des métopes ( bas reliefs carrés, inspirés des sculptures grecques, qui avec les triglyphes, décorent les architraves des temples, soutenant les tympans), c’est le Tropaeum Traiani, édifié par Trajan, sur les terres mêmes de ses victoires en Dobroudja.  Reconstruit en 1977, il réinstalle cependant les authentiques bas-reliefs et rend hommage aux 3000 légionnaires morts au combat. Il sert aussi de marquage du territoire, aux frontières ; adresse claire aux peuples dits « barbares » de l’orient.

Le style des bas reliefs, est moins naturaliste que celui de la colonne ; quelques maladresses de proportions et des postures plus hiératiques, frontales. Il y a cependant des indications intéressantes sur les costumes des soldats comme de ceux des ennemis. Ceux ci sont associés à des arbres spécifiques ; on les voit aussi sur des chariots, en famille.

Tout comme sur la colonne trajane, les sculpteurs nous renseignent aussi sur les contexte et il y une documentation incroyable, avec de nombreux détails d’une importance archéologique incomparable.

Il y a encore sur l’arc de Constantin ( beaucoup plus tardif, 4e siècle), une reprise d’une frise romaine, antérieure à la colonne, et qui relate elle aussi les exploits de Trajan. De réemploi par Constantin montre assez comment le règne de Trajan est un modèle de géopolitique .

La conquête des territoires est un enjeu permanent du système romain, républicain et/ou impérial. Extension et homogénéisation . Intégration des peuples à un modèle souple, mais impérieux. Rattachement symbolique mais aussi pragmatique au cœur de l’empire et à son empereur, par des routes, des ponts. Le centre de Rome, se doit être en mesure de concrétiser ce rôle.

En ce sens, la colonne se déroulant vers le ciel, suggère une continuité, une logique simple et opérante de la conquête et de la construction, la forme spiralée suggère que ces épisodes glorieux sont amenés à être continués. Les légionnaires sont aussi représentés en bâtisseurs.

Mais la colonne est aussi en un point fixe, central, ombilic du monde romain. Au cœur précis de la cité. De même qu’elle se déroule vers le ciel, elle indique toutes les directions et sert de point de départ, de point d’arrivée.

La colonne fait partie d’un grand dispositif édifié par Trajan, forum, bibliothèque, thermes et statue équestre. La hauteur remarquable du forum avec étages, permettait de voir aussi les frises élevées de la colonne.

 

 

Trajan sera l’un des grands constructeurs de Rome, peu après Auguste. Il est réputé être aussi cultivé, assez simple ( comme le montrent les frises, près des légionnaires ) et entouré de savants et de lettrés. Le développement culturel et urbain de Rome sous son long règne semble conforter ces jugements.

 

La colonne est aussi une prouesse architectonique incroyable. Constituée de monolithes de marbres enchâssés les uns sur les autres et intégrant l’escalier intérieur et les ouvertures, ainsi que les bas reliefs. Nous avons ici une preuve tangible de la prodigieuse capacité d’anticipation des constructeurs romains. Cette faculté de prévoir, calculer longtemps à l’avance, se retrouve aussi bien sûr dans le génie politique et impérial. C’est encore cet esprit que l’on retrouve dans les substructions urbaines, avec cloaca maxima par exemple et encore des acqueducs, capables de drainer de l’eau sur des pentes de quelques centimètres de dénivelés pour des kilomètres de longueur.

 

La colonne est restée un exemple de construction préfabriquée, que l’on retrouvera pus tard dans les cathédrales par exemple. Principe de standardisation et de répétition. La colonne obéit en fait, dans sa construction aux mêmes principes conquérants et militaires : anticipation, avancée pas à pas, pont par pont de façon graduelle, continue et définitive, sur des bases pérennes.

Ci dessous des gravures de Piranese,  imprimées au 18e siècle, d’une grande précision, démontrant assez la qualité incroyable de la construction et l’admiration qu’elle suscite auprès des grands architectes néo classiques .

 

ci dessus une coupe indiquant des mesures et proportions de la colonne et des bâtiments adjacents ( Bibliothèque et basilique).

Ci dessous une version colorée des bas reliefs, tels que certains supposent qu’ils aient pu être. Hypothèse raisonnable, dans la mesure ou le naturalisme des figures s’accommoderait bien de coloris rendant plus vives encore les narrations. Dans le détail ci dessous, on repère les « barbares » à leurs barbes et vêtements ; notons les foulards des légionnaires et les détails extrêmement précis des motifs variés des boucliers par exemple.

La colonne de Marc Aurèle ( 161-180 ac), successeur lointain de Trajan, est comme un prolongement exact de la colonne trajane ; confirmant ainsi l’idée de continuité que suggère la disposition en spirale des motifs. Marc Aurèle lui aussi sécurise les frontières du nord est face aux « germains »..Germanicus. Aussi le principe géopolitique est-il le même. Les colonnes sont aussi des signes aux romains et citoyens, de la force du régime ; capables de maîtriser des peuples « barbares », ces empereurs imposent clairement leur force à leurs concitoyens.

On retrouvera bien sûr le principe repris dans la « 2de Rome », Constantinople. capitale de l’empire d’orient, il sera question de rivaliser et de perpétuer le modèle. A chaque fois, la défense des limites de l’empire est le sujet. Expansion et sécurisation de l’empire et intégration des peuples en diffusant les modèles pragmatiques de la civilisation et des techniques romaines.

Trajan lui même, par ses portraits et bustes impériaux ; ci dessous, son épouse Plotinia, réputée sage et docte, vertueuse. Un portrait d’une très belle  sensibilité la représentant âgée.

La tradition naturaliste, présente dans les bas reliefs de la colonne, représentant des faits inscrits dans le temps et l’espace ( hic et nunc) est aussi en œuvre dans l’art du portrait, non idéalisé ; il ne s’agit pas de tricher avec le réel mais de le saisir dans sa richesse. Art de l’imitation, de la prise en compte méticuleuse de la nature.

Trajan saura aussi s’entourer de véritables savants et poètes, historiens, parmi les plus célèbres et notables de l’antiquité romaine. Certains seront des intimes. L’idée même d’écrire l’histoire et non plus des sagas, des mythes, tranche avec la tradition grecque des « aèdes » des « épopées » ; Suétone, Pline, Tacite et Plutarque écrivent comme des témoins, des documentaristes. Dans la littérature, on retrouve encore cette prise en compte du réel, simple mais à finalité exhaustive. Cette simplicité présente aussi l’avantage d’être acceptable et adoptable par d’autres cultures.

 

Hadrien ( 76-138) succède à Trajan et continue son règne, déployant le même type de valeurs et de méthodes. Cultivés et efficaces, ces empereurs semblent représenter un certain humanisme.Ci dessous, le mausolée transformé plus tard en château-saint Ange, à Rome. Hadrien sera aussi un empereur voyageur, bâtissant les frontières de l’empire, telles celles de îles britanniques avec les Pictes, par son mur.

 

Un point commun entre Trajan et Hadrien est aussi la confrontation avec le christianisme récent? C’est à Rome que Pierre et Paul sont supposés avoir été exécutés. Les premiers chrétiens s’inscrivent et s’insèrent délibérément au coeur de l’empire, avec une vocation universelle et porteurs eux aussi d’un modèle simple, destiné à s’étendre, à intégrer toutes les religions et cultures. La religion chrétienne elle aussi marque dès la naissance de Jésus, l’espace et le temps.

Il est incroyable de noter dans la tradition romaine l’histoire de la fondation. Fils d’une jeune vierge, fécondée dans son sommeil par un dieu ( Mars), la jeune Rhéa Sylvia, Remus et Romulus après leur guerre fratricide, seront séparés. Le corps de  Romulus, assassiné et trahi, disparaît puis apparaît sur un chemin à Proculus,  l’un de ses compagnons, sous une forme divine, celle de  Quirinal, puis disparaît dans les cieux…….

Cette légende, bien connue et relatée clairement par Plutarque aurait-elle servi de modèle aux premiers chrétiens pour substituer à  la Rome des Césars, la Rome des Chrétiens ? Car on reconnait la le mythe de la trahison, de la disparition, de la révélation sur le chemin d’ Emmaüs et de l’ascension, en plus de la déesse mère virginale, fécondée par un dieu…….Chose surprenante, cette légende pourtant essentielle, semble occultée de notre histoire, peut être désireuse de préserver une certaine « pureté » du christianisme.

Il semble pourtant que Jésus soit considéré comme un nouveau Romulus, fondateur d’un nouvel empire spirituel et temporel.

Détail amusant ; la seule mention récente de la légende de Romulus/Quirinal , je l’ai trouvée sur une étiquette de chocolat !!!!! et le parallèle Jésus/Romulus sur un site anglais…

Ci dessous quelques exemples emblématiques du génie romain de la construction.

La brique est un matériau simple, qui peut être produit en tous lieux. Cette technologie permet donc de construire dans toutes les parties de l’Empire. La technique de la voûte et de l’arc plein-cintre sont aussi des principes qui permettent de lancer ces milliers de briques dans des constructions monumentales.

On retrouve encore une pensée cohérente dans ce principe de construction ; celle de l’anticipation, celle de la simplicité et de l’itération permettant de très grands projets. C’est aussi l’esprit de l’art de la colonne trajane. Chaque légionnaire, chaque citoyen constitue l’empire et participe d’un projet grandiose.

Trajan est un grand constructeur et balise ses voyages dans tout l’Empire par des constructions notables. l’aqueduc de Ségovie est prodigieux. Cette technologie est aussi une entreprise de séduction, est un modèle qui s’impose avec évidence aux peuples autochtones. A la fois pratique et spectaculaire, d’une grande cohérence, car l’aqueduc se doit d’être haut pour capter les sources. Ainsi concilier le merveilleux, le spectaculaire, la prouesse technologique et l’utilité immédiate est emblématique du génie de la construction romaine. Les structures sont la plupart du temps dissimulées, le blocage est entouré de briques, qui sont pares de marbres et/ou de stucs.

Trajan marque aussi les territoires par des Arcs de triomphe dans les zones nouvellement conquises, telle Timgad, en Algérie. L’arc est une marque de soumission à l’empereur. Ainsi, des points les plus éloignés de Rome, le centralisme est signifié, comme l’autre face de la colonne, qui au centre de l’empire en rappelle ses frontières éloignées.

Les villes « champignons » sont établies sur des plans militaires, cardo/decumanus, les deux axes de chaque cité. On retrouve dans ces plans, les idées d’ordre, de marquage du territoire, de balisage, de voies, de repères. Chaque cité est reliée au centre de l’empire, par les lois et par l’ architecture, comme par les modèles de technologie, efficaces et assimilables simplement : arcs plein-cintre et briques, permettant de franchir les vallées et les fleuves. Chaque cité est construite selon ces axes, balisées par des arcs, avec des repères centraux et collectifs, forums, temples, basiliques, théâtres, cirques.

 

 

Trajan sera aussi un fameux constructeur de ponts, notamment, justement celui sur le Danube, qui lui permettra de conquérir et contenir les « Daces ». Des tronçons de ce pont sont reconstitués en Roumanie et sont des modèles exceptionnels de technique. Ce pont reprend encore l’idée de progression arche après arche, fait de petits tronçons de bois.

On retrouve Trajan jusqu’à Londres.

De l’Afrique du Nord aux îles Britanniques, il impose le style romain et son modèle universel, mais de façon totalement significative, il s’incline modestement devant la puissance sidérante de l’art égyptien.

Ainsi, sur l’ile de Philaé, dédiée à Isis, il rend hommage à la déesse et fait construire un kiosque dans le plus pur style égyptien.

 

Mais encore, sur des bas reliefs de ce Kiosque, il se fait représenter dans le style classique, en pharaon, faisant des offrandes à la déesse. Incroyable geste de respect pour cette grande culture millénaire et pour une déesse féminine, de la part du représentant d’un empire et d’une civilisation masculiniste et « virile »…

Il s’agit bien de Trajan, identifiable avec son armure et portant une couronne symbolisant la grandeur de l’empire.

Un rappel des grandes différences entre la tradition grecque et la tradition romaine . Les bâtiments grecs, temples ou théâtres, répondent avant tout à des principes géométriques et idéaux. Ensembles de parties égales et identifiables, accessibles à tous de tous lieux. Il s’agit de s’inscrire dans le paysage, avec l’usage de matériaux naturels. Tout l’édifice est lisible dans sa structure comme dans son appareillage. Le principe impérial est tardif et ne correspond qu’à la période d’ Alexandre. Auparavant, les cités grecques sont de tailles moyennes et non conquérantes. La mesure et la complémentarité sont des principes esthétiques et politiques.

Les théâtres épousent les pentes naturelles et ne s’appuient pas, comme ceux des romains sur des murailles élevées par voutes en étages. Les proportions sont parfaites, il ne s’agit pas de conquérir une nature célébrée, mais de la comprendre, de la modéliser en en comprenant les principes idéaux, essentiellement géométriques et proportionnés. De même, seuls des matériaux nobles sont utilisés, comme une quintessence des lieux. Taillés et transformés, mais visibles et lisibles.

Les grandes lignes de la représentation dans la sculpture grecque archaïque et classique, sont guidées par le concept d’idéal et de maîtrise des passions, de l’anecdote et de l’agitation, autant de dérives et de faiblesses. De même, sentiments, accidents, défauts, vieillesse..sont bannis car ne pouvant être idéalisés.

Dans un premier temps, hiératiques et frontales, les sculptures sont encore inspirée des traditions égyptiennes et orientales.

 

La grande période classique de Phidias et Praxitèle introduit un principe dynamique mais mesuré, structuré comme une légère rotation selon l’axe vertical et une légère ondulation , infléchie selon les points notables du nombril et du cou, correspondant à la division selon la section d’or.

Par la suite l’évolution de la statuaire, pendant la période hellénistique dérive nettement vers un naturalisme à la limite de l’excès, traitant de sujets morbides et évoquant passions et déchéance. Le Laocoon ( musclé à l’excès, souffrant, torturé pour avoir eu raison à propos du cheval de Troie), le guerrier gaulois se suicidant et la vieille femme, ivre se lamentant au sol…..cette période correspond aussi à la fin des cités et au début du règne d’ Alexandre, fin glorieuse mais totale du « miracle grec »..

La tradition romaine est totalement différente et repose sur l’éloge des forces simples et physiques, telles ces mosaïques de sportifs. Traitant de la lumière réelle, de corps singuliers et de scènes quasiment anecdotiques. Le pragmatisme éloquent du fameux « carpe diem » romain.

On retrouve bien entendu ce naturalisme dans l’art funéraire où la tradition du portrait ne semble as éloignée de la civilisation égyptienne et de l’art de Fayoum.

 

 

De même, l’art du trompe-l’œil et des paysages est extrêmement répandu et continue cette vision du monde. Il y a un jeu très clair et conscient autour du spectacle et des limites de la vision. Se jouer des sens, démontrer aussi une virtuosité technique, prendre en compte la réalité physique et savoir la représenter est le signe de sa maîtrise.

 

Le fait de masquer les structures en briques des demeures à aussi pour conséquence l’invention de décors peints fabuleux. Si il est licite et sain d’imiter les apparences alors ce sont des milliers d’artistes à l’œuvre. L’un des intérêts de cette conception esthétique est aussi la diversité des pratiques et des modèles, là où la tradition rigoureuse et idéaliste grecque se transforme vite en académisme figé.

 

Paysages, scènes de genre, mythologies.. Les archéologues découvrent chaque année des trésors encore enfouis. La richesse et la finesse d’observation dont font preuve ces artistes, éclaire aussi la virtuosité et les conceptions en œuvre dans les bas-reliefs de la colonne trajane.

La colonne trajane résiste donc aux aléas des régimes, religions et gouvernements, mais sera en quelque sorte honorée lors de la Révolution française, par cette reproduction étonnante, dirigée par l’artiste Hubert Robert. Sans sculptures, elle est néanmoins le signe de l’influence très forte de la civilisation romaine, y compris sur les modèles issus de la Révolution, soucieux de se dégager de 1300 ans de monarchisme chrétien, en se ressourçant auprès des gloires romaines.

 

 

Quand aux colonnes Vendôme et de Juillet, à Paris, par Napoléon et par la monarchie de Juillet, il y a en continu, l’idée de faire de Paris une nouvelle Rome, et des gouvernements français des modèles capables, dans le conflit, de proposer des solutions unifiant les forces révolutionnaires et populaires et les intérêts des puissants. Le modèle romain, conciliant plèbe et élites reste une référence. Les communards de 1871, en abattant la colonne Vendôme montreront les limites de cette synthèse politique, que l’on nomme encore le bonapartisme. ( Totalement inspiré du césarisme).

 

 

A propos Olivier Jullien

Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.
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