– – – – – Abandon partiel – – – – – 

Aujourd’hui il ne reste sur cette commune qu’un court téléski sans grand intérêt, au centre du village. Mais il ne faut pas oublier que dès les années 50 le village de Saint Nizier était une destination touristique privilégiée, lieu de rendez-vous de la Jet Set. Les grenoblois viennent y trouver le grand air.

De 1920 à la fin des années 40, un tramway : le GVL (Grenoble – Villard de Lans) permettait un accès direct à ce site d’altitude. Le randonneur poursuivaient jusqu’au sommet du Moucherotte (1901m d’altitude), magnifique promontoire qui domine la capitale des Alpes. A la fin des années 50, M. ZUCHETTA décide de réaliser son rêve en construisant au sommet de la montagne un hôtel de luxe relié au village par un « téléférique ». Une télécabine POMA de première génération sera inaugurée le 3 mars 1956 et mise officiellement en service trois ans plus tard, lorsque l’hôtel de l’Ermitage ouvre ses portes (25 chambres, dont 2 suites). Un téléski d’environ 300 mètres de long fût également implanté à cette même période sur le flanc ouest du Moucherotte.

Dalida, Luis Mariano, Brigitte Bardot ou encore Charles Aznavour s’y retrouvent. Le film « La Bride sur le cou », dans lequel joue notamment Brigitte Bardot, Claude Brasseur et Mireille Darc sera tourné en 1961 à l’Hôtel de l’Ermitage.

Une longue piste assez technique est desservie par le téléférique, accessible seulement aux skieurs confirmés. De plus, le fonctionnement de l’unique appareil est soumis aux conditions météorologiques : l’accès à la Moucherotte est impossible lorsque le vent souffle à plus de 60 km/h.

Le domaine skiable se développe alors dans les années 60 avec l’installation de 2 téléskis au pied du téléférique, permettant de desservir 4 pistes de ski et 1 piste de luge d’été. Un tremplin de 90 mètres est également construit en 1968 pour les Jeux Olympiques de Grenoble : l’un des plus beaux du monde.

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Mais pour plusieurs raisons, l’hôtel de l’Ermitage fermera ses portes en 1974. Il est d’une part difficile d’accès (absence de route) mais surtout des habitués se sentent invités et oublient de payer ce qui met à mal les comptes de l’établissement … Le téléférique fermera lui aussi ses portes quelques années plus tard, en 1977. Il est à noter au passage qu’un accident sans gravité avait eu lieu sur cet appareil en 1972, occasionné par un défaut de fixation d’une cabine en gare amont.

A la fin des années 80, le site perd peu à peu sa réputation, la mise aux normes des installations est coûteuse et la neige fait de plus en plus défaut. Les 2 téléskis situés au pied de l’ancien téléférique ne sont plus exploités et le tremplin connaitre sa dernière compétition en 1987. La piste de luge d’été aura, elle, un sursis jusqu’au début des années 90. 

Arrive alors la période du « grand nettoyage » : les restes de la télécabine sont rasés en 2000. L’hôtel du Moucherotte, abandonné pendant prés de 30 ans sera détruit en 2001. Une silhouette disparaît alors du paysage grenoblois. Quant aux téléskis, il n’en subsiste aujourd’hui plus qu’un, situé au cœur du village. Son jumeau a été démonté au début des années 2010. Le tremplin, lui, devenu ruines, était toujours présent en 2018.

Vidéos : 

Reportage « Faut pas réver » de 2002 :

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https://lemoucherotte.webnode.fr/st-nizier/

https://lemoucherotte.webnode.fr/le-telepherique/

http://www.rchauny.fr/histoire-mythique-hotel-ermitage/grenoble/

http://www.skipass.com/blogs/Benett/reportage-saint-nizier-du-moucherott.html

Cliquer pour accéder à 1-RAPPORT-DE-PRESENTATION.compressed.pdf

http://www.ina.fr/video/1935953001008/france-l-hotel-de-l-ermitage-video.html (Vidéo)

Message privé – N. MASSON