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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Le brigadier-chef Jallamion, «martyr» autoproclamé, est aussi un bourreau ( Loup Espargilière)

10 Juillet 2017 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Extrême-droite, #Police Justice, #Islamophobie

Cet ancien « flic » révoqué en octobre 2016 signe une autobiographie en rupture de stock, retraçant sa « mise à mort sociale méthodique » par, entre autres, une collègue musulmane et sa hiérarchie. Mediapart publie des extraits de l'arrêté de révocation de cette voix montante des médias réactionnaires, qui dénonce autant les violences qu'il en commet. Y compris contre les siens.

Au lendemain de sa parution, le 3 juillet, À mort le flic ! était déjà en rupture de stock sur la plate-forme Amazon. Édité par Riposte Laïque, site d’actualité islamophobe assumé, l’ouvrage consiste en une autobiographie de Sébastien Jallamion, brigadier-chef lyonnais révoqué en octobre 2016, qui dénonce depuis trois ans le martyre qu’il subirait. « La seule “ faute” de ce policier dénoncé par une collègue musulmane, dit la quatrième de couverture : avoir critiqué, sur un réseau social privé, les assassins islamistes de nos compatriotes. Rien d'autre. » Rien d’autre, vraiment ?

En septembre 2014, la hiérarchie de Sébastien Jallamion est informée de l’existence d’une page Facebook sur laquelle celui-ci publie textes et photos virulents à l’égard de l’islam, après l’assassinat de l’alpiniste Hervé Gourdel, décapité par des djihadistes algériens. On peut y voir des photos de terroristes avec pour légendes : « Un Barbu-Une balle » ou « Cibles à abattre », ou des textes tels que « toutes personnes [sic] qui s'affublent comme au temps du prophète sont des cibles à abattre ». Pour le policier, c’est une « collègue musulmane » qui l’aurait dénoncé. Quelques mois plus tard, en avril 2015, il est condamné au pénal pour « provocation à la discrimination raciale et religieuse » par le tribunal correctionnel de Lyon. Le parquet avait requis huit mois de prison, dont cinq ferme. Le policier est finalement condamné à 5 000 euros d’amende.

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