Pinacothèque Nationale de Sienne
Via di San Pietro, 29. Siena.
- Informations :
- Voir également le site de la Pinacothèque : http://pinacotecanazionale.siena.it/visita/
Entrée gratuite le premier dimanche du mois à l’occasion de la #Domenicalmuseo
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- Se rendre à la Pinacoteca Nazionale :
Les palais BuonSignori et Brigidi
Le siège de la Pinacoteca Nazionale de Sienne occupe les palais Buonsignori et BRIGIDI datant tous deux de la fin de la période gothique. Le palais Buonsignori, anciennement Tegliacci été construit dans ce même style à partir de 1440, en plein début de la Renaissance, par le banquier siennois Giovanni di Guccio [1]Giovanni di Guccio Bichi (Sienne, 1409 – 1477) : homme politique siennois. En charge de nombreuses et délicates ambassades, il alla à Florence et à Rome pour le pape Nicolas V. En 1447, il fut envoyé, avec d’autres citoyens distingués, pour demander à Alphonse d’Aragon de pacifier le territoire siennois et, en 1454, à Florence, il stipula un accord avec Nicolò Piccinino. … Poursuivre. Sa façade, qui doit beaucoup aux restaurations puristes de la fin du XIXe s., s’inspire de celle du Palazzo Pubblico. Il a été pesamment restauré en 1848 par Giuglio Rossi. L‘édification du second palais, appelé palais Brigidi, est plus ancienne et remonte au XIVe s. Restauré lui aussi au XIXe s. (1867) par Augusto Corbizi, il est généralement considéré comme étant l’ancienne résidence de la famille Pannocchieschi, et donc celle de Nello, époux de la légendaire et malheureuse Pia de’ Tolomei rencontrée par Dante au Purgatoire [2]Dante Alighieri, Divine Comédie (Purgatoire V, 130-136).. On peut d’ailleurs apercevoir, depuis la salle 8, au second étage du Musée, un bel escalier à vis appelé Scala della Pia.
PRÉSENTATION DU MUSÉE
La collection de ce qui allait devenir l‘actuelle Pinacothèque a été constituée à partir d’un premier ensemble d’œuvres d’art réunies au cours de la seconde moitié du XVIIIe s. par l’abbé Giuseppe Ciaccheri (Livourne, 1723 – Sienne, 1804). Grâce à des acquisitions provenant des confraternités laïques supprimées, en 1783, par Pietro Leopoldo, Grand-duc de Toscane, l’abbé Giuseppe Ciaccheri était parvenu à constituer une collection d’œuvres de qualité non négligeable.
Poursuivre
L’année 1810 fut, à son tour, marquée par la suppression de certains ordres religieux sur décision de Napoléon. C’est à cette occasion que la collection initiale de la Galleria dell’Istituto di Belle Arti di Siena, créée en 1816 sur l’initiative de Giovanni Bianchi, s’enrichit de chefs-d’œuvres en provenance des églises et des monastères consernés par cette suppression. Financée jusqu’à cette date par le grand-duché de Toscane, la Galleria dell’Istituto provinciale di Belle Arti passa sous l’autorité de la Commune en 1846, puis sous celle de la Province de Sienne en 1864, devenant alors la Galleria del Reale Istituto provinciale di Belle Arti. De nouvelles suppressions qui eurent lieu à la fin du XIXe s. (1867), ainsi que plusieurs donations importantes, parmi lesquelles la Collection Spannocchi en 1932, permirent encore d’accroître le fonds du musée.
La Pinacoteca Nazionale est l’héritière de la Galleria del R. Istituto provinciale di Belle Arti, elle-même devenue entretemps Regia Pinacoteca. Elle a été inaugurée dans sa forme et dans ses locaux actuels (les Palazzi Buonsignori et Brigidi), en 1932, sous l’autorité scientifique de Cesare Brandi. Son premier catalogue, publié en 1933 par le grand historien de l’art siennois, demeure une référence.
LES ŒUVRES EXPOSÉES
Réparties sur les trois étages du bâtiment, les salles des deux premiers étages du musée sont numérotées de 1 à 37 (le troisième étage est actuellement fermé). Les œuvres y sont regroupées par périodes. Certaines salles ne sont pas destinées à l’exposition et figurent barrées dans la liste ci-dessous.
Troisième étage
Dorénavant promis à la programmation d’expositions temporaires, le troisième étage a longtemps accueilli la Collection Spannocchi, aujourd’hui présentée à Santa Maria della Scala.
Deuxième étage
Envisagé chronologiquement, le parcours du visiteur à travers les salles commence au deuxième étage. C’est là que sont exposées les peintures de l’âge d’or de la peinture gothique siennoise, depuis ses origines jusqu’au XVe siècle. Le parcours est ponctué d’immenses chefs-d’œuvre parmi lesquels ceux de Duccio di Buoninsegna, de Simone Martini, des frères Pietro et Ambrogio Lorenzetti et des peintres de la seconde moitié du XIVe siècle.
Le XVe siècle est représenté par la peinture raffinée et fantasque de Giovanni di Paolo, celle, plus sage, de Sano di Pietro, mais aussi par les ouvertures au renouveau de la Renaissance apportées par le Sassetta, Lorenzo Vecchietta, Matteo di Giovanni, jusqu’à la pleine adhésion à la culture classique de Francesco di Giorgio Martini.
- Peinture du Trecento (XIVe siècle)
- Peinture du Quattrocento (XVe siècle)
Premier étage
Les œuvres exposées au premier étage permettent de suivre l’évolution des pratiques artistiques vers le maniérisme. Domenico Beccafumi y est largement représenté aux côtés de ses contemporains parmi lesquels Sodoma, Riccio, Marco Pino ou Brescianino.
L’enfilade des salles donnant sur la rue est dédiée aux peintres qui, à partir de la fin du XVIe siècle, ont poursuivi le mouvement de leurs aînés vers une forme tardive du maniérisme, puis dans un sens naturaliste fortement marqué par la révolution que constitue l’œuvre du Caravage : Francesco Vanni, Rutilio Manetti et Bernardino Mei.
Au même étage, l’installation de la loggia offre au visiteur deux panoramas exceptionnels, l’un sur la sculpture siennoise des XIVe-XVe siècles, l’autre, également remarquable, sur les toits de la ville.
- Peinture du Cinquecento (XVIe siècle)
- SALLE 20
SALLE 21
SALLE 25
- Peinture du Cinquecento (XVIe siècle)
Rez-de-chaussée
Œuvres provenant des réserves
Un nombre important d’œuvres est conservé dans les réserves du Musée, pour des raisons qui vont du manque d’espace d’exposition à la fragilité de celles-ci. Pourtant, certaines sortent de l’obscurité à l’occasion d’expositions temporaires. Ce sont, la plupart du temps des joyaux :
- Pittore bizantino, Madonna del Carmine
- Gregorio di Cecco, Crocifissione e compianto sul corpo di Cristo morto
- Giacomo Cozzarelli, Christo in pietà
- Artista senese dei primi decenni del Trecento (Guccio di Mannaia ?), Crocifissione
- Sano di Pietro, un pittore del Rinascimento (9-20 décembre 2019). Sienne. Palazzo Sansedoni.
- Taddeo di Bartolo (28 mai – 30 août 2020) Perugia, Galleria Nazionale dell’Umbria.
- La Madonna dell’umiltà a Siena attraverso i dipinti della Pinacoteca Nazionale di Siena (10 décembre 2021 – 31 janvier 2022). Sienne, Pinacoteca Nazionale.
Remarque
Lors de la réalisation de l’inventaire photographique des œuvres exposées (celui-ci a été effectué principalement entre juin 2018 et septembre 2019), l’accrochage correspondait à celui qui figure dans les descriptifs salle par salle.
Notes
| 1￪ | Giovanni di Guccio Bichi (Sienne, 1409 – 1477) : homme politique siennois. En charge de nombreuses et délicates ambassades, il alla à Florence et à Rome pour le pape Nicolas V. En 1447, il fut envoyé, avec d’autres citoyens distingués, pour demander à Alphonse d’Aragon de pacifier le territoire siennois et, en 1454, à Florence, il stipula un accord avec Nicolò Piccinino. Il était chef des galères que Sienne donna à Pie II pour sa croisade contre les Turcs (1464),et représenta sa ville à Naples au mariage du duc de Calabre (1465). |
|---|---|
| 2￪ | Dante Alighieri, Divine Comédie (Purgatoire V, 130-136). |