Noblesse du requin
Je ne fréquente plus la route des cargos,
Je préfère de loin la paix des eaux profondes ;
Les calamars géants sont presque mes égaux,
Eux qui ont la beauté des anges d’inframonde.
D’innombrables noyés ces lieux sont le tombeau,
Leurs corps sont grignotés par des larves immondes ;
Ils changent de couleur, il perdent des lambeaux,
Les crabes croque-morts dans leurs entrailles pondent.
Je suis de ceux qui fuient la lumière des cieux,
Car l’obscure clarté des grands fonds me plaît mieux ;
Cet environnement convient à ma nature.
Rien n’égale, pour moi, le goût d’un oiseau mort,
Pas même la saveur d’un vieux pêcheur d’Armor,
Pas même des morceaux de sirène immature.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/le-mort-joyeux
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=baudelaire/le-mort-joyeux
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Pingback: Noblesse du requin – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)