Piaf-Tonnerre de port en port

trio

Piaf-Tonnerre un beau jour partit de Saint-Denis,
Et ce fut pour se rendre à Bordeaux, près de Bègles ;
Là, toujours respectant sa coutume et sa règle,
Il prit un peu de temps pour faire un nouveau nid.

Il goûta d’un bon vin qu’un prêtre avait béni,
Juste après la saison où l’on coupe le seigle ;
Il mit sur un blason des corbeaux et des aigles,
Oeuvrant pour l’armorial qui jamais ne finit.

Lui qui sa destinée nullement n’anticipe,
Il vit sans appliquer de sévères principes ;
Il ne veut cultiver tristesse ni fierté.

Le sort trouble parfois ce fragile équilibre,
Mais son âme est tissée de la robuste fibre
D’une herbe sans éclat, qui pousse en liberté.