Dolmen tombal

dolmen

Autour du monument, nulle présence humaine,
Même les animaux ces parages ont fui :
Sinistres sont les jours, infernales les nuits,
Porteuse de malheur est l’eau de la fontaine.

À minuit l’on entend pleurer une âme en peine,
Mais tu ne verras rien sous la lune qui luit;
Dix mille feux follets sont par l’enfer conduits,
Garde-toi d’écouter leur triste cantilène.

Les morts sont délivrés de leurs terrestres liens,
Cependant, pour longtemps l’inframonde les tient ;
Leur soif de liberté n’est donc pas assouvie.

Aussi, je ne suis pas pressé de m’en aller ;
Tant qu’il me reste un peu de pente à dévaler,
Tu ne m’entendras pas me plaindre de la vie.