Plumes d’ambilion

monster

Moi, ce que j’aime, c’est voler de part et d’autre,
Même si dans les airs passe un nuage noir;
J’habite sous les toits d’un modeste manoir
Avec un jeune chat qui sur mon lit se vautre.

Nous parlons aux souris, comme deux bons apôtres,
Ces rongeurs circonspects ne se font pas avoir ;
De leur petite tête est vaste le savoir,
Il me semble, souvent, qu’il dépasse le nôtre.

J’ai plaisir à planer sous des cieux menaçants,
M’approchant du logis des rapaces puissants;
J’ai plaisir à filer jusqu’aux régions torrides.

Je suis toujours serein, car je suis sans rival,
Sauf lorsque j’ai voulu séduire une sylphide
Qui préféra Pégase, un vulgaire cheval.