Mélancolie de la licorne

unicorn

La licorne parlait à son ami le chêne,
Je voyais alentour l’univers s’endormir.
Rien dans cette forêt jamais ne se déchaîne,
Monde de peu de peine et de peu de plaisir.

Un nuage survient, dans sa splendeur hautaine,
Occultant le soleil déjà près de mourir ;
Une atmosphère obscure enveloppe la plaine,
Les lièvres au lointain ne veulent plus courir.

De chêne et de licorne est longue l’existence,
Ils savent l’accepter sans craindre la souffrance ;
Un vieux barde jadis en fit une chanson.

De l’arbre je compris la parole inspirée
Qui par les animaux toujours fut admirée ;
Ce langage étonnant ne produit aucun son.