Grandeur du créquier

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Cet arbre qui charmait la princesse d’Orange,
Il en fut estimé autant qu’un souverain ;
Dans la bise glaçante ou sous le ciel serein,
Il se dresse au jardin, digne comme un archange.

Nous récoltons ses fruits à la saveur étrange,
Qu’on peut accompagner d’un vieil alcool de grain ;
La petite princesse en offre à son parrain
Qui plein de gratitude à son dessert les mange.

Platon dit qu’il provient de nos lointains confins,
De la grève sauvage où dansent les dauphins
Qui veulent divertir l’ondine inassouvie.

Heureux celui qui voit un créquier chaque jour
Et se repose auprès de cet arbre de vie
Qui de charmants oiseaux abrite les amours.