Serpent d’azur et de mars

esty

Il ne s’arrête point aux écueils de ce monde ;
Les démons contre lui ont beau se conjurer,
Ils ont beau redoubler d’efforts démesurés,
Indemne est son mental que jamais ils ne sondent.

Serpent, ne perds point coeur ! par les génies de l’onde
Ton salut, semble-t-il, est ce jour assuré,
Car ils furent séduits par ton corps azuré,
Ainsi que ceux du vent et de la mer profonde.

Tu es un chevalier, tu n’es pas un ilote ;
Lorsque souffle le vent, et que ce monde flotte,
Ta sagesse toujours peut te conduire au port.

L’univers te séduit, tu ne t’en veux soustraire.
Serein devant la vie comme devant la mort,
Jamais ton bel esprit ne craint le vent contraire.