Portecoq

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Portecoq est seigneur des deux rives de Seine,
Il a, pour le servir, mille petits bergers
Qui doux trouvent leur sort et légères leurs chaînes,
Ayant un si bon maître, ils n’en veulent changer !

Mais lui de soumission ne se peut dégager,
Bien que noble, il connaît servitude certaine ;
Car il offensa Zeus, lequel, pour se venger,
Sur lui jeta le sort d’amour et de sa peine.

La louange d’un coq il devra réciter,
Ou la sorcière au bois nuitamment consulter,
Ne pouvant satisfaire une fatale envie.

Jalouser une poule est pire que la mort,
Or, de Seine il ne peut quitter l’aimable bord :
La ville tient son coeur, et le fleuve est sa vie.