Transfiguration d’un petit lézard

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Ce lézard s’illumine en une apothéose
Bleue et jaune, un habit qu’on dirait de gala.
Flamboyant , très heureux, il voit sa vie en rose,
Il trouve un paradis au jardin que voilà.

En bas, quelques fourmis rangeant diverses choses ;
Les tournesols dorés et les mauves lilas,
Se dressent gentiment. Le lézard se repose,
Savourant le trésor qu’un ange dévoila.

Nul hôte du jardin ne se montre féroce,
La citrouille jamais ne se change en carrosse,
Pas même un chant d’oiseau, le lézard reste coi…

Un bousier surgit, comme un soleil noir… — Au centre,
Un lombric rouge et blanc, très naïf, sur son ventre
S’avance et se tortille, il cherche, on ne sait quoi.