Renard et dragon

17-6-15-b

Composition de Cochonfucius

Le dragon de sinople aime narguer la loi ;
Il projette en avant sa langue de vipère
Et trompe ses amis, ses compagnons, ses frères,
En déployant sa ruse et sa mauvaise foi.

Le doux renard d’argent est défenseur du droit ;
Pour servir le royaume, il a quitté son père,
Pris par son sacerdoce, il ne voit plus sa mère ;
Il combat le parjure, en adversaire adroit.

S’il avait, ce dragon, l’esprit de pénitence,
On lui pardonnerait peut-être ses offenses ;
Mais son hostilité s’aggrave nuit et jour.

Au terme d’un procès qui prendra trois journées,
Il devra s’embarquer pour de longues années,
Unique passager sur la nef sans retour.